• 12 novembre 2018-Les enseignants dans la grève et dans la rue pour défendre l'école publique ! (le compte-rendu de la PQR en Finistère)

    QUIMPER

    250 enseignants mobilisés contre les suppressions de postes (LT.fr -12/11/18-19h 04)

    Quelque 250 personnes ont manifesté, lundi, dans les rues de Quimper, pour dénoncer les suppressions de postes dans l’enseignement du premier et du second degrés, ainsi que les futurs projets portés par le gouvernement et le ministère de l’Éducation nationale.

    La journée de lundi a débuté par plusieurs perturbations dans quelques établissements scolaires de Quimper. Certains élèves n’ont pas pu être accueillis, quand d’autres écoles avaient mis en place un service minimum d’accueil. Les enseignants étaient appelés à la grève pour dénoncer la suppression de 2 650 postes dans les collèges et lycées publics, 550 dans le privé et 400 dans l’administration. Dans le Finistère, l’appel national était relayé par la FSU, CGT éduc’action et Sud éducation 29.

    À Quimper, le rassemblement a débuté vers 13 h 30, place de la Résistance, avec des professeurs venus de toute la Cornouaille. À l’image de Véronique, enseignante à Douarnenez, présente pour dénoncer les dégradations des conditions de son travail : « Le gouvernement dit que l’éducation est la première de ses priorités mais on a un peu de mal à le croire, soupire-t-elle. Dans le Finistère, on ferme des classes que ce soit dans le premier ou le second degré. Résultat, nous arrivons à des classes saturées et on nous demande de faire mieux avec moins ».

    Un budget « incompatible »

    Professeurs et enseignants ont ensuite écouté les différents délégués syndicaux exprimer leur désarroi face à la politique de l’exécutif : « Ce budget marque symboliquement une rupture dans la politique gouvernementale. Il est incompatible avec l’ambition d’un enseignement de qualité. Cette journée de mobilisation est l’occasion de demander au gouvernement un autre budget pour l’enseignement scolaire public et une politique éducative à l’écoute des personnels », a déclaré Anne Seven, secrétaire départementale de l’Unsa éducation.

    Défense du statut de fonctionnaire

    Au-delà des suppressions de postes, les projets de réformes et certaines déclarations étaient également dans le collimateur des manifestants. Moins d’heures dans l’enseignement général, réforme du bac, appel aux contractuels, remise en cause du statut des fonctionnaires… « La multiplication des contrats et les attaques envers le statut du fonctionnaire ont déjà largement dégradé les conditions de travail de tous les personnels. Elles visent à justifier de prétendues réformes, présentées comme de simples modernisations et qui minent en fait le statut général des fonctionnaires », a dit le représentant de Sud.

    Tous ont dénoncé des réformes effectuées « sans concertation avec les enseignants et les parents d’élèves » et un « manque de réflexion autour d’un vrai projet de recherche national autour de l’éducation ».

    « On aurait aimé avoir un 0 de plus »

    Les personnes présentes se sont ensuite rassemblées pour former un cortège et longer les quais de l’Odet, drapeaux et pancartes à la main. Depuis la place de la Résistance, ils ont traversé le boulevard Dupleix, descendu le boulevard Kerguélen, les rues Gradlon et Kéréon, avant de revenir à leur point de départ.
    En fin de manifestation, l’intersyndicale se déclarait satisfaite de la bonne tenue de la mobilisation mais quelque peu déçue par la taille du défilé. « Deux cent cinquante personnes c’est plutôt un bon chiffre mais on aurait aimé avoir un 0 de plus », confiait Yann Foucher, secrétaire départemental de la FSU.

    GUIREC FLECHER

     

    Avant le départ du cortège, chaque syndicat a pris la parole devant les...

     

    Les manifestants venaient de toute la Cornouaille.

    Chaque représentant syndical a prononcé un discours devant les personnes...

    Les manifestants ont défilé le long des quais.

    Des collégiens et élèves de primaire ont également tenu à défendre leurs écoles.

    source: https://www.letelegramme.fr

     

    BREST

    Maigre manif, gros problèmes 

    (LT.fr-12/11/18-9h05)

    Environ 300 enseignants ont manifesté ce lundi, place de la Liberté.Environ 300 enseignants ont manifesté ce lundi, place de la Liberté.

    Les enseignants ont manifesté, ce lundi, contre la suppression de postes d’enseignants à la prochaine rentrée, mais aussi les différentes réformes du lycée, professionnel ou général, annoncées par le ministère. Mais la mobilisation reste faible à l’heure de la marche, comptée à 300, même si certains établissements ont suivi le mouvement de grève.

    L’un des rares motifs de satisfaction : selon ce militant, le collège de Portsall s’est massivement mis en grève. Mais il se corrige vite. « À Lannilis, l’info ne semble pas être passée ». 

    Sur la place de la Liberté, certains ont même envisagé de ne pas marcher après le rassemblement. Il faut dire qu’à l’heure où l’on se compte, sur les coups de 13 h 30, la place sonne creux, terriblement creux. Alors bien sûr, des petits groupes sont arrivés peu à peu mais le cortège n’a guère dépassé les 300 unités à l’heure de sa meilleure forme.

    Pourtant, l’intersyndicale était à la manœuvre mais de l’avis même d’Olivier Cuzon, porte-parole de Sud, de la CGT et de la FSU pour cette fois, des divergences sont nées à l’heure de composer le texte qui devait être unique. Là où l’intersyndicale voulait mêler les réformes des lycées et notamment celle qui devrait affecter l’enseignement professionnel, d’autres comme l’Unsa ou la CFDT n’ont voulu dénoncer que la vague de suppression de postes en perspective. Alors, à l’heure des prises de paroles, ils ont été six à défiler au mégaphone pour délivrer autant de mots d’ordre. Pas facile de s’y retrouver mais selon un autre avis averti de la manif, « les élections professionnelles se profilent ». Et tout le monde se compte sans doute un peu.

     

    La peur du manque

    Reste que l’inquiétude des manifestants est bel et bien réelle à l’annonce ministérielle de la future sauce. Une inquiétude commune au privé, public mêlé dans cette petite manif sous l’égide de différentes sections syndicales et qui chante la même antienne. « Nous savons qu’au niveau national, 2 600 postes devraient disparaître, sait Olivier Cuzon, dont environ 150 pour la Bretagne. Sur cette période, à savoir les trois prochaines rentrées, nous avons été avertis que 40 000 élèves supplémentaires sont attendus en France, par le simple truchement de la démographie ». Et d’affirmer : pour le premier degré, « il faudrait 3 500 postes en plus pas les 1 800 promis pour le dédoublement des classes de CP et de CE1 ».

    Mais au-delà de la coupe sombre promise, nombre des manifestants frémissent déjà à l’annonce de la réforme du lycée dont la silhouette commence à se dessiner de plus en plus nettement. « La plus vive inquiétude touche le lycée professionnel et la mise en place d’une Seconde indifférenciée, ou du moins commune à des familles de métiers. Nous sommes passés d’un cursus en quatre ans à un cursus en deux ans en 10 ans, qui se permet le luxe de faire baisser de 10 % le volume horaire des matières générales », explique Vincent Lavalle. Et dans les filières générales, l’ambiance est à peine meilleure « lorsque l’on sait que déjà, on imagine à Vauban le fait de regrouper les deux Première S pour un cours en amphi à 70, pour gratter quelques heures », soupire cette prof der maths.

    Alors comment comprendre l’échec de cette manifestation qui se voulait unitaire et où chacun dit son malaise, son mal-être « qui transpire dans chaque salle des profs » ? Un peu dépité, Olivier Cuzon offre une réponse : « Les organisations syndicales doivent se remettre en question. Même lorsque nous obtenons des résultats, nous ne savons pas les valoriser, nous restons sans doute trop sur nos échecs. Nous ne donnons plus de perspectives victorieuses ».

    Steven LE ROY


    en complément

    « Il n’y a pas de concertation »

    « C’est catastrophique. La réforme du lycée va entraîner la suppression de postes en équivalent temps plein, ce qui va supposer que les enseignants vont se répartir sur plusieurs établissements et que les départs à la retraite ne vont pas être compensés. Et puis, pour faire une réforme, il me semble qu’il est toujours bien d’organiser un échange avec le personnel concerné pour ne pas arriver à ce machin qui ne sera confortable pour personne. J’ai cru voir que le verrou de 35 sautait et qu’on allait arriver à 40 par classes de spécialités, ce qui est juste intenable. On va encore nous dire que nous sommes des Gaulois qui ne sont jamais contents, mais nous, nous voulons bien réformer à condition que tout le monde se parle et avance dans le bon sens ».


    source: https://www.letelegramme.fr/ 

    « Un 11 novembre de résistance pour la paix avec le PRCF et les JRCF. Retour sur les manifestations parisiennes. #vidéo #11nov (IC.fr-12/11/2018)Le 17 novembre-Augmentez les salaires ! -l'appel du PRCF »
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