• Billet Rouge

    Pendant que des centaines de communistes et de progressistes manifestaient à Paris, ce 30 mai, pour la sortie de l’euro et de l’UE, de l’OTAN et du capitalisme,

    pendant que le section française du Parti de la Gauche Européenne, alias PCF, bêlait "Europe sociale !" comme un cabri lobotomisé,

    pendant que le gouvernement Hollande annonçait un niveau historique de travailleurs privés de travail et de nouvelles mesures pro-patronales,

    Sarkozy, ses copains et coquins fondaient leur nouveau parti : « les Républicains ».

    En fait il s’agit d’un ravalement de façade comme le droite les aime (RPF, UNR, UDR, RPR, UMP) pour faire oublier d’où elle vient et tous les sales coups qu’elle a déjà fomentés contre le peuple.

    Et surtout, ce changement de nom vise à faire oublier qui sert l’UMP, alias Union Maastrichtienne Patronale !

    Certes les rapports de forces jouent un rôle dans cette famille politique : il y a 30 ans jamais un homme de droite n’assumait cette étiquette alors infamante. Aujourd’hui c’est le PS qui se présente comme l’unique représentant de la gauche et, pour l’aider dans ce travail de mystification, il trouve des gens à sa gauche pour déserter ce concept qui est pourtant historiquement signifiant… pourvu qu’on ne confonde pas la pseudo-« gauche » au pouvoir avec l’héritage progressiste des combats populaires pour la paix, la souveraineté, le progrès social, la laïcité, l’égalité entre les sexes et la démocratie.

    Mais depuis la défaite du mouvement ouvrier en URSS, la droite est décomplexée. Elle se radicalise au point que les ponts entre droite et extrême-droite sont de plus en plus nombreux.

    Pourtant cela n’empêche pas l’habilité tactique. La droite « triangule ». C’est-à-dire qu’elle feint de reprendre à son compte les idées de l’adversaire. Du véritable adversaire, l’adversaire de classe. Or il y a dans l’héritage du mouvement populaire, ouvrier et révolutionnaire un thème qui reste central : la République. Non pas la république bourgeoise, coloniale et anti-ouvrière mais la République des Sans-culottes, des Jacobins, des babouvistes, des Communards et du mouvement socialiste et ouvrier: en un mot, la Sociale !

    Les Républicains, c’est nous ! Les ouvriers fusillés en 1791 par Lafayette, en 1830 par Guizot, en 1848 par Cavaignac où durant la Semaine sanglante en 1871 par les Versaillais secondés par Bismarck. Les ouvriers et paysans qui sauvèrent la République face au fascisme en 1936 avec le Front Populaire, la République ce sont les ouvriers et paysans que le Chant des partisans appelle à la Résistance ; les Républicains ce sont les ouvriers et la jeunesse de 1968 ébranlant les patrons dans une grève générale qui réveille le monde, c’est le peuple de France qui dit NON à toute constitution européenne en 2005 et les étudiants et lycéens qui balaient le Contrat Pour l’Esclavage en 2006.

    Eux, ce sont les affairistes et les carriéristes de la Sarkozie, les valets du capital, les chiens de garde de l’oligarchie capitaliste ; ils n’ont aucune légitimité pour se proclamer Républicains et leur seul but, en usurpant ce mot, est de le faire changer de sens en lui donnant celui qu’il a aux USA où le parti « républicain » est celui de l’ultra-droite incarnée par Bush !.

    Eux ce sont les Ripouxplicains, comme prochainement, quand il aura changé de nom lui aussi (c’est une demande de Valls en personne), le parti « socialiste » pourra toujours se rebaptiser, pourquoi pas, « parti merdocrate ». Ainsi l’américanisation de la vie politique française aura-t-elle franchi un nouveau seuil d’aliénation et de confusion.

    A chacun ses fidélités : eux répudient leur nom, et on les comprend tant ils ont trompé et écœuré le peuple. Quant à nous, nous sommes fidèles au Non populaire, patriotique et républicain du 29 mai 2005 pour lequel nous avons agi le 30 mai dernier en exigeant que la France sorte de l’euro, de l’UE, de l’OTAN et du capitalisme.

    Aris le 4/06/2015

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  • Henri Martin, marin pacifiste [Le Marin 5/06/2015]

    Le matelot mécanicien Henri Martin[1927-2015] en 1951

    Henri Martin est décédé en février dernier. Marin militaire, déçu de l’attitude de la France au début de la guerre d’Indochine, il se révolta et fut emprisonné. Son procès, il y a 65 ans, déchaîna les passions.

     

    Né en 1927 à Rosières (Cher), Henri Martin s'avère un élève appliqué et studieux. « Il attire l'attention par son intelligence et sa vivacité d'esprit ", peut-on lire dans une note biographique d'époque. Son père, ajusteur aux fonderies de Rosières, deviendra le maire adjoint de la ville. Ses études primaires terminées, le jeune Henri entre comme apprenti aux usines de Lunery, où il devient vite un excellent mécanicien.

    Puis vient la guerre. En 1942, les Allemands envahissent la zone libre. À Lunery, la résistance s'organise et l'année suivante, Henri Martin adhère au Front national (mouvement de résistance qui n'a rien à voir avec l'actuel parti politique français, NDLR). Il combat l'arme à la main, aux côtés des FTP (Francs-tireurs et partisans), dont il portera l'uniforme. Il adhère au Parti communiste français. Après le maquis, les débarquements et la libération d'une partie de la France, il rejoint Royan, !e 14 novembre 1944, se portant volontaire pour libérer la poche, encore aux mains des Allemands.  

     

                 ENGAGÉ COMME MÉCANO 

    Henri Martin, marin pacifiste [Le Marin 5/06/2015]

    Henri Martin à droite, en compagnie d’un camarade sur un batiment de la marine militaire

                                                                            Henri reviendra plus lard sur cet épisode, lors de son procès : « J'avais 16 ans quand j'ai commencé à distribuer des tracts qui appelaient la population de mon village à lutter contre l'occupant. Après avoir combattu les armes à la main dans le maquis du Cher, j'aurais pu rentrer chez moi. J'avais 17 ans. Je ne l'ai pas fait. Je suis allé sur le front de Royan. Là, j'avais un capitaine de 24 ans qui savait conduire des hommes. Il est tombé face à nous, le 3 décembre 1944. Avant de mourir, il nous a dit de lutter jusqu'au bout pour la justice et la liberté. »  

    La guerre en Europe se termine bientôt. Mais celle contre le Japon, dans le Pacifique, continue. Henri Martin s'engage alors dans la Marine Nationale comme simple matelot mécanicien, le 1 er février 1945. Il pense lutter contre les Japonais, dont les troupes occupent l'Indochine depuis 1940. A cette époque, des éléments vichystes gouvernent encore la colonie française. Ce n'est que le 16 octobre 1945 qu'Henri Martin ernbarque sur l'aviso Chevreuil, à destination de Saïgon via Colombo et Singapour.

     

    Entre-ternps, la situation locale a changé du tout au tout. En août, après les deux bombardements atomiques sur Hiroshima et Nagasaki, le Japon a capitulé. En Indochine, une insurrection éclate contre l'armée japonaise et en septembre, une république démocratique est officiellement proclamée à Hanoï. Ho-chi- Minh, qui en deviendra le président. est reçu à Paris avec tous les honneurs. Le Chevreuil arrive donc à Saigon le 20 décembre dans un pays officiellement libre et indépendant. Mais une autre résistance voit le jour en Indochine. Et Henri Martin va de surprise en surprise, découvrant avec dégoût ce que d'aucuns appelleront une « sale guerre »,  

     

    André Pierrès, l'un de ses camarades embarqués avec lui sur le Chevreuil, témoignera plus tard: « J'ai très bien connu Henri Martin dans la marine. En 1944 et début 1945, j'étais à l'école nationale de la marine marchande de Nantes, d'où je sortais avec le titre d'officier mécanicien. En mars 1945, je fus mobilisé et je retrouvai Henri Martin en octobre sur le « Chevreuil », Il s'était engagé après être passé dans le maquis du Cher comme FTP. Comme 400 à 500 autres inscrits maritimes, mobilisés eux aussi, je fus expédié en Indochine, contraint et forcé. Nous partîmes de Toulon fin octobre. »

    RÉVOLTE DU PEUPLE VIETNAMIEN 

    Henri Martin, marin pacifiste [Le Marin 5/06/2015]

    Un  porte-avions français [« Bois Belleau » ou « Lafayette »] et un cargo [Le liberty-ship « Boulogne-sur-Mer » des Chargeurs réunis]sur la rivière de Saïgon, en pleine guerre d’Indochine. 

    Le voyage dura deux mois et fut « splendide », selon André Pierrés. " Nous avons fait des escales à Alger, Bizerte, Malte, Alexandrie, Djibouti, Colombo et Singapour. Nous avions 20 ans, nous sortions de 4 ans d'occupation et nos yeux s'ouvraient au monde. Il faut dire que notre « tour operator», la Marine nationale, avait bien fait les choses ». plaisante l'ancien officier. Mais en arrivant à Saigon le 22 décembre, le climat n'était pas le même. « Si je puis prendre une comparaison, disons que nous avions connu le paradis et qu'en arrivant  Saigon, nous avons entrevu les portes de l'enfer », continue le camarade d'Henri Martin.

    André Pierrès évoque une réalité cauchemardesque. « Les premiers Vietnamiens que nous vîmes, ce fut en remontant la rivière de Saïgon : des corps gonflés, les mains attachées derrière le dos, filaient au courant. Nous en vîmes quatre ou cinq, mais ce ne furent pas les derniers. À chaque escale que nous faisions dans ce port, nous en voyions des dizaines, toujours les mains attachées derrière le dos. Ils se coinçaient entre nos bateaux et le quai. Nous nous interrogions sur l'origine de ces cadavres… A Toulon, on nous avait dit que nous allions en Indochine pour transformer en prisonniers les soldats japonais qui occupaient la colonie. Ceci se révéla complètement faux, puisque les soldats s'étaient rendus et étaient déjà prisonniers. En revanche, on nous avait parlé d'une révolte du peuple vietnamien. »

    Tout se révéla exact, rapporte André Pierrès : une partie de la population de Saigon avait pris le maquis, même des intellectuels (docteurs, avocats, chirurgiens, etc.) avaient rejoint les forces vives du Vietnam. « Au cours de notre première sortie à Saïgon, le 22 décembre au soir, à 300 mètres de notre bateau, nous fûmes accostés par deux légionnaires français qui nous proposèrent de nous vendre… des lingots d'or. » 

    A suivre…

    source: Le Marin du 5/06/2015 page 38

    à voir également documentaires autour de la libération d'Henri martin

    http://www.cinearchives.org/Films-447-194-0-0.htlm

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  • Pour l'abrogation du décret gouvernemental : GRÈVE dans les COLLÈGES le 11 juin 2015

    Les organisations syndicales SNES-FSU, SNEP-FSU, SNFOLC, SNETAA-FO, CGT Educ’action, SUD Éducation, SNCL-FAEN et SIES-FAEN constatent l’enfermement du ministère dans son maintien de la réforme du collège et son refus d’entendre les demandes des personnels d’enseignement, d’éducation et d’orientation du second degré. 

    Confirmant leur analyse commune de la réforme et des conditions de la publication des textes le 20 mai, elles appellent les personnels à amplifier l’action, en particulier le 4 juin, contre les textes publiés au lendemain d’une grève majoritaire dans les collèges, pour leur abrogation et la reprise immédiate des discussions sur l’avenir du collège.
     

    Elles appellent à signer et faire signer massivement la pétition intersyndicale « Un autre collège 2016 ».

    Elles appellent à une nouvelle journée nationale de grève et d’actions le jeudi 11 juin 2015.

    Pétition à signer

    POUR SIGNER LA PÉTITION 

    CLIQUEZ ICI

     

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  • Discours de Georges Gastaud, secrétaire national du PRCF, au meeting des Assises du communisme, le 30 mai 2015, Paris, place Edouard Herriot.

     

    30 mai 2015-Discours de G. Gastaud au rassemblement contre l'UE à Paris (Vidéo) Chers concitoyens et camarades,

     

    Nous sommes ici, réunis à proximité d’un Parlement félon, pour rappeler à chacun la grandeur d’une victoire populaire et l’abjection du viol institutionnel qui a aussitôt prétendu l’annuler :

     

    • La victoire, c’est celle du peuple français, qui en refusant à 55% la prétention de l’UE de se constituer en Etat supranational, s’est prononcé pour continuer la nation et pour refuser l’institution d’un Empire néolibéral tourné contre les peuples. La victoire du 29 mai 2005, ce fut avant tout celle de la classe ouvrière puisqu’alors, 80% des ouvriers, 62% des employés, 62% des 18-25 ans, ont refusé la constitution européenne et à travers elle, la mortifère U.E. du capital. Déjà en 92, la majorité des ouvriers avaient voté Non à l’appel du PCF de Marchais et de la CGT de Krazucki.

     

    • Le viol institutionnel en revanche, c’est celui qu’ont fomenté ensemble le faux gaulliste Sarkozy et le pseudo-socialiste Hollande. Ces deux piliers du Parti Maastrichtien Unique, le seul « PMU » où le peuple joue perdant à tous coups, ont en effet fait passer au parlement un ersatz de la constitution européenne retoquée par le peuple. L’actuel président et son prédécesseur, qui n’ont cessé de violenter Marianne tout en usurpant le beau mot de « républicains », se sont donc à jamais délégitimés. Illégitimes également les députés félons qui ont trahi leurs mandants en adoptant le traité de Lisbonne et le Pacte budgétaire qui font de l’Assemblée nationale voisine un théâtre d’ombres « médéfiennes », berlinoises et américaines. Quant au « parlement européen » qui sert de cache-sexe coûteux aux viols à répétition des référendums français, irlandais, danois, hollandais, nous nous réjouissons du fait que dans toute l’Europe, les citoyens, ouvriers en tête, le boycottent massivement malgré le vote obligatoire dans plusieurs pays.

     

    • Mais cela d’autres ici l’ont dit avant moi. J’aimerais surtout fustiger ici, au nom du PRCF, les doux agnelets qui ont « accompagné » le viol UMPS de Marianne au son pseudo-critique de leurs violons « euro-constructifs ». J’ai nommé ces dirigeants de la petite gauche euro-formatée, dirigeants du Parti de la Gauche Européenne en tête, qui le soir même du 29 mai 2005, expliquaient à la télé que les électeurs du Non venaient de mandater Chirac pour… renégocier la constitution européenne ! Alors même que Sarko et Hollande, qui avaient milité bras dessus-bras dessous pour le Oui venaient de perdre la face, alors qu’il fallait exiger leur départ et profiter de l’élan du 29 mai pour contester le Traité de Maastricht lui-même et pour associer les luttes à venir à l’exigence de sortir de l’UE, les dirigeants de la gauche euro-constructive et « prolo-destructive » indiquaient obligeamment à Chirac et à Sarko l’issue de secours pour eux et pour l’UE : sous le nom de « renégociation », il s’agissait pour le pouvoir UMP secondé par le PS, de sortir de leurs cartons un « autre traité », pour une « autre Europe » dans une « autre mondialisation » et sans doute, dans un « autre capitalisme » relooké et enfin assagi !

     

    • Aujourd’hui, les faits sont là : en tant que peuple souverain, le peuple français a été destitué, pire : il a été dé-constitué par la mise au rebut de sa souveraineté nationale. Virtuellement la nation française a été subrepticement dissoute. Quand nous, fidèles à Marianne la Rouge plus qu’au drapeau clérical de l’U.E. et qu’au hideux rassemblement bleu marine, nous dénonçons les violeurs, quand nous appelons aux « trois sorties », sortie de l’euro, sortie de l’UE et sortie de l’OTAN, quand nous appelons à faire de ces trois sorties la piste d’envol d’une quatrième sortie, la rupture avec le capitalisme, nous appelons du même geste à reconstituer la France, à reconstruire notre pays malade de la prétendue « construction » européenne, aujourd’hui aggravée par la mise en place secrète du Pacte transatlantique policé par l’OTAN.

    La France à la découpe

    30 mai 2015-Discours de G. Gastaud au rassemblement contre l'UE à Paris (Vidéo) Car la « construction » européenne, ce n’est rien d’autre en fait que la balkanisation, que la désintégration euro-atlantique des Etats-nations d’Europe et aussi des Etats multinationaux hérités de l’histoire, URSS, Yougoslavie, Tchécoslovaquie, et prochainement peut-être, Belgique, Espagne et Royaume désuni, sans parler de la France dépecée en euro-régions.

    Regardons, amis et camarades, le peuple grec martyrisé, les peuples italien, portugais, espagnol, plongés dans la jungle sociale !

    Regardons les ex-pays socialistes de l’Est désindustrialisés et redevenus des néo-colonies germano-américaines !

    Regardons notre propre pays malade des inégalités, des discriminations, du chômage de masse, de la précarité, de la division savamment cultivée entre actifs et chômeurs, entre salariés de diverses origines, entre jeunes et retraités, entre travailleurs du privé et salariés du public constamment cloués au pilori.

    Regardons ce que signifie concrètement le maudit euro, la maudite « dette souveraine » en termes de délocalisations orchestrées par le MEDEF, en termes de casse des retraites, des salaires, des indemnités chômage, des aides au logement, des remboursements Sécu, de l’Education nationale, de l’hôpital public, de la SNCF, d’EDF-GDF et j’en passe.

     

    30mai paris (84)

    Regardons ce que signifie, au nom des métropoles, la paupérisation totale des communes ! Ecoutons ce que signifie la mise à mort du français et des autres langues d’Europe à l’appel du président allemand qui appelle toute honte bue les Européens à abandonner leur langue maternelle pour se plier au tout-anglais du maître transatlantique.

    Regardons toutes ces guerres et ingérences porteuses de futures guerres exterminatrices mondiales que l’UE-OTAN en pleine ruée vers l’Est veut susciter contre la Russie, dont l’Armée rouge a pourtant payé le prix principal pour vaincre Hitler !

    Regardons Fabius et Hollande, au nom de l’UE-OTAN, trouver des vertus démocratiques aux néonazis de Kiev qui interdisent le parti communiste et font brûler vifs les syndicalistes d’Odessa.

    Regardons ces guerres sans fin qui, sous couvert de droits de l’homme à géométrie variable, ensanglantent le Proche-Orient et l’Afrique pour le seul profit des transnationales, avec le soutien permanent de l’OTAN excitée par BHL !

    30 mai 2015-Discours de G. Gastaud au rassemblement contre l'UE à Paris (Vidéo) Regardons ces mouvements fascisants qui dévoient le sentiment national bafoué des peuples privés de souveraineté et qui tournent le patriotisme véritable en son contraire, le racisme et le communautarisme intégriste, son sous-produit explosif.

    Regardons cette domination arrogante de Berlin et de son suzerain états-unien qui multiplie les diktats contre les peuples du Sud, rebaptisés « PIGs », les « cochons » ! Laissez aussi le fils de résistant que je suis constater avec honte que le ministre allemand Schäuble n’a trouvé aucun contradicteur à l’Elysée quand il a déclaré qu’il faudrait bientôt réformer la France « de force »… Et pour cause, car en attendant si les circonstances le permettent de jouer sa propre carte impérialiste, la bourgeoisie française frappée à la fois de xénophobie et d’auto-phobie nationale, est ravie de se mettre sous la coupe de Berlin pour liquider en France les acquis du CNR, comme l’y invite le manifeste du MEDEF intitulé Besoin d’aire

    Non, amis et camarade, l’UE n’est pas une « construction » anodine qu’il faudrait « remettre sur les rails » de la démocratie ; conçue dans et pour la lutte antisoviétique et antisyndicale, elle n’est rien d’autre qu’un carcan supranational, patronal et contre-révolutionnaire aux mains des financiers, un pur dispositif fascisant et impérialiste d’entente des forts contre les faibles : car à mesure que les peuples signifient leur rejet massif aux eurocrates, la tentation de « passer en force » saisit nos prétendues élites, qui comptent aussi sur l’OTAN et sur la prétendue gendarmerie européenne pour rétablir l’ordre capitaliste quand les peuples, à bout de patience, finiront par s’insurger, comme les y a appelés le syndicat PAME du haut de l’Acropole.

    Eventer le mensonge de l’Europe sociale

    30 mai 2015-Discours de G. Gastaud au rassemblement contre l'UE à Paris (Vidéo) Il est donc lamentable que, s’alignant sur la social-démocratie et sur ses supplétifs gauchistes, dont les Etats-Unis d’Europe furent toujours le slogan, que, oubliant les positions franchement anti-Maastricht de Marchais et de Krazucki, reniant même la parole vite reniée de Robert Hue selon lequel, je cite, « la monnaie unique est antinomique de progrès social », nombre de dirigeants de l’ainsi-dite « gauche radicale » continuent de prétendre, comme si l’expérience des peuples n’était rien, qu’il est possible de réformer, d’humaniser, de démocratiser l’UE. En réalité, citoyens, l’UE sera sociale et démocratique le jour où l’OTAN remplacera les B.52 par le traineau du Père-Noël et où, très gentiment, Frau Merkel, suivie des fascisants potentats des pays baltes, du xénophobe Orban, des chasseurs de sorcières anticommunistes de Varsovie, de la City de Londres et de la très reptilienne social-démocratie parisienne, décideront soudain d’interdire les contrats zéro heure à Londres, d’en finir avec les boulots à 1 euro à Berlin et de secourir enfin les 20 000 Africains qui se noient chaque année en Méditerranée (au passage, cela signifie 200 fois plus de morts en un an qu’il n’y eu de mort durant toute la durée du Mur de Berlin !). Oui, cette Europe sera « sociale » quand on verra M. Juncker, le n°1 bruxellois, fermer les paradis fiscaux qu’il organisait lui-même quand il dirigeait le Luxembourg…

     

    30 mai 2015-Discours de G. Gastaud au rassemblement contre l'UE à Paris (Vidéo) En réalité, amis et camarades, le mot d’ordre de l’Europe sociale paralyse nos luttes. Il met les syndicats, y compris les ex-confédés rouges de France, d’Espagne et d’Italie, à la remorque de la C.E.S., le machin bureaucratique chargé d’accompagner l’euro-austérité décidée pour gaver de fonds publics les marchés financiers. Pire encore, ce mot d’ordre d’Europe sociale coupe la classe ouvrière française de ses traditions patriotiques de défense du produire en France et de l’indépendance nationale. Et pendant que les états-majors euro-formatés célèbrent les vertus insoupçonnées du « service public européen », c’est le couple mortifère constitué par le FN et par ses frères-ennemis de l’intégrisme religieux qui infectent la jeunesse et le monde ouvrier désemparé. Quelle différence avec l’époque où, à l’appel des Communards défendant Paris contre Bismarck, ou du PCF clandestin créant les FTP et les FTP-MOI, notre classe ouvrière se dressait dans sa diversité en arborant à la fois le drapeau rouge du prolétariat mondial et le drapeau tricolore de Carmagnole-Liberté !

    Avec le slogan typiquement social-impérialiste de l’Europe sociale, c’est, pour les travailleurs, la subordination assurée, c’est la honte du racisme, c’est la déchéance idéologique assurée, car ce slogan nous met à la remorque de nos ennemis et nous contraint, même pas au réformisme traditionnel, mais à l’accompagnement pseudo-social et jaunâtre, « chéréquien » en un mot, des contre-réformes dictées par l’oligarchie euro-atlantique.

    Le sens révolutionnaire des quatre sorties

    30 mai 2015-Discours de G. Gastaud au rassemblement contre l'UE à Paris (Vidéo) C’est au contraire le mot d’ordre tranchant, à la fois prolétarien et franchement républicain, des « quatre sorties », sortie de l’euro, de l’UE, de l’OTAN, avec en prime – pour nous communistes – la sortie du capitalisme et de la marche au socialisme, qui permettra au monde du travail d’en finir avec sa subordination à la petite bourgeoisie bobo, à la bureaucratie de la C.E.S. ou aux millionnaires en blazer bleu-marine. Il existe en effet un lien d’essence entre la reconquête de l’indépendance nationale et la reconquête de l’indépendance des ouvriers par rapport à toutes les fractions bourgeoises. Reprendre en main le drapeau des Sans Culottes, ce drapeau qu’ont trahi les eurocrates et qu’a sali Le Pen, c’est le bon moyen pour remettre la classe travailleuse au cœur du rassemblement populaire majoritaire et pour relancer pour du bon, non dans les auto-proclamations dérisoires mais dans la pratique, la marche vers le socialisme, en prouvant à tous que le grand capital détruit la nation alors que la classe ouvrière veut la sauver en la régénérant.

    30 mai 2015-Discours de G. Gastaud au rassemblement contre l'UE à Paris (Vidéo) Si en effet, à l’initiative des ouvriers, des communistes et des forces franchement républicaines, un large bloc populaire réactualisant les principes du CNR, associait à nouveau, contre l’UE, les idées de progrès social, d’indépendance nationale, de coopération internationale, de nationalisation des entreprises stratégiques, de reconstruction des acquis sociaux, des services publics et du produire en France, bref, le projet fédérateur d’une République sociale, souveraine, laïque, fraternelle, une et indivisible territorialement, pacifique et fraternelle, alors oui, l’initiative sociale et politique changerait de camp !

     

    Et si notre pays prenait l’initiative, y compris unilatérale au début, de sortir de l’UE-OTAN, alors ce serait, pour le plus grand bonheur de tous les travailleurs d’Europe, une crise majeure de la domination capitaliste en Europe ; cela activerait partout l’Europe des luttes, et cela créerait les prémices d’une crise révolutionnaire que les vrais progressistes n’ont pas à redouter, tant c’est au contraire la résignation actuelle qui est mortifère.

    30 mai 2015-Discours de G. Gastaud au rassemblement contre l'UE à Paris (Vidéo) C’est au contraire s’il reste dans l’euro et l’UE que notre peuple ne s’en sortira pas, c’est si l’on n’en sort pas par la porte à gauche que notre pays « y restera ». C’est pourquoi, dans les conditions actuelles qui différent fort de celles de 1945, le but final du Front antifasciste, populaire et patriotique que résume le sigle « FRAPP ! » n’est en rien une sorte de compromis historique avec le capital. Il n’est pas davantage une étape interminable tendant à ajourner le socialisme. Il en est au contraire un ferment décisif puisque la domination capitaliste actuelle passe par la dissolution des nations et que l’action pour les reconstituer sur des bases progressistes heurte de front la domination du grand capital.

    La signification rassembleuse de notre action

    Pour cela, il faut combattre l’émiettement des forces communistes, ouvrières, républicaines, qui est le triste héritage de l’implosion contre-révolutionnaire et de l’opportunisme échevelé qui prédominaient durant les années 80-90.

    30 mai 2015-Discours de G. Gastaud au rassemblement contre l'UE à Paris (Vidéo) Unir les communistes, tout d’abord. Rompant avec les excommunications ridicules, avec les chefferies de village et avec les auto-proclamations grotesques, unissons-nous pour aller aux entreprises sur la base des quatre sorties qui fédèrent les Assises, préparons ainsi par un travail pratique, fraternel, bienveillant, la future unité organisationnelle qui permettra le jour venu la renaissance du vrai parti communiste sans exclure un camarade, où qu’il soit aujourd’hui organisé. Ensemble parlons aux travailleurs aux métallos, aux cheminots, aux enseignants et aux hospitaliers en lutte, sans oublier les habitants des quartiers populaires et les étudiants, futurs salariés.

    Unir, ensuite, les syndicalistes de classe en cessant d’ériger des barrières artificielles entre les communistes, expression politique de la classe ouvrière, et les syndicalistes rouges, expression sociale de la même classe. Face aux dérives euro-constructives des états-majors cultivant les demi-actions, l’union sans exclusive des syndicalistes de lutte est indispensable pour qu’advienne le « tous ensemble en même temps » sans lequel le monde du travail perdra jusqu’au dernier acquis. N’oublions pas qu’en 43, la CGT de Benoit Frachon a apporté sa contribution décisive au programme du CNR « Les Jours heureux » ; car l’indépendance syndicale n’a rien à voir avec l’apolitisme hypocrite, et oui, elle a tout à voir avec la rupture des liens d’euro-dépendance avec la C.E.S., avec l’UIMM et avec les dirigeants compromettants de la CFDT.

    30 mai 2015-Discours de G. Gastaud au rassemblement contre l'UE à Paris (Vidéo) Unir les républicains patriotes qui rejettent à la fois le FN et l’UMPS et qui, comme nous, veulent sortir la France de l’euro, de l’UE et de l’OTAN sur des bases antifascistes. Face aux contrefaçons qui pullulent, il faut que les communistes fidèles à Croizat et à Manouchian, que les socialistes fidèles à Jaurès, que les patriotes fidèles à l’idée de la France libre mais rejetant les aventures impérialistes en Afrique, il faut que les républicains fidèles à Jean Moulin, multiplient les contacts. Aux communistes que nous sommes de comprendre que notre identité n’a que faire du repli, que la classe ouvrière est au cœur de la nation républicaine et laïque dans sa diversité politique, que nous devons tout faire pour que les Lordon, Sapir, Todd, etc., dialoguent publiquement avec nous tout en comprenant que la criminalisation du communisme historique est l’obstacle n°1 à l’union du peuple français contre ses prédateurs du capital.

    Unir les forces internationalistes contre l’UE. Membre de l’Initiative européenne anti-UE aux côtés d’une trentaine de PC européens, le PRCF constate qu’un nombre grandissant d’organisations communistes et progressistes, en Espagne, au Portugal, etc., se prononcent désormais pour les 3, voire pour les 4 sorties. C’est seulement si les forces progressistes assument pleinement la lutte anti-UE que le terrain de la radicalité sera soustrait aux usurpateurs de l’extrême droite. Communistes, progressistes d’Europe, unissons-nous pour sortir de l’euro, de l’UE, de l’OTAN et, le moment venu, du capitalisme dans une seule dynamique conquérante ! Républicains non communistes d’Europe, comprenez qu’il n’y a pas de salut pour les nations d’Europe tant que les vrais communistes, ceux qui n’ont pas mangé leur chapeau pour cheminer derrière le PS, continueront d’être exclus du débat, voire interdits et lynchés comme nos camarades ukrainiens. Sans une renaissance du communisme organisé en France, la nation s’évaporera et inversement, si les communistes ne savent pas réunir le combat de classe au patriotisme républicain, comme le firent Thorez et Duclos à l’époque du Front populaire, alors, les communistes seront marginalisés et le monde du travail connaîtra un nouvel esclavage.

    Débattre et fédérer ; décembre 2015

    C’est dans cet esprit que nous diffuserons largement à la fête de l’Huma l’appel de notre meeting, que nous débattrons avec un maximum de démocrates comme cela vient d’être le cas à Grenoble avec François Ruffin et comme ce sera prochainement le cas au café hyper-républicain de JL Pujo, ici présent. Et comme la renaissance de la France est inséparable de la renaissance communiste, chacun est invité à réfléchir à l’idée d’un meeting ou d’un grand débat commun, pourquoi pas à la Mutualité, en décembre 2015, pour fêter à la fois le 95ème anniversaire du congrès de Tours et le 20ème anniversaire de décembre 95, premier affrontement national entre les travailleurs et les tenants de Maastricht.

    Amis et camarades,

    30 mai 2015-Discours de G. Gastaud au rassemblement contre l'UE à Paris (Vidéo) Notre mouvement s’appelle les Assises du communisme. Mais quand on voit notre pays couché devant les diktats du MEDEF et de l’UE relayés par Macron, quand on voit le FN qui séduit dans les usines et les intégristes qui percent dans la les quartiers à l’abandon, quand on voit aussi en sens inverse les progressistes euro-critiques qui gagnent du terrain en France et en Europe, j’ai envie de dire : l’heure n’est sûrement pas à… s’asseoir ! Alors, oui, « Debout les communistes, debout les syndicalistes de classe, debout les républicains antifascistes, « tirons » tous ensemble pour que notre pays sorte sur des bases progressistes de l’UE atlantique et nous ferons d’une pierre deux coups : nous rendrons à la France sa liberté et au mouvement ouvrier sa force d’impulsion révolutionnaire. Union, action avec les communistes, avec les syndicalistes de classe, avec les vrais progressistes ! Ensemble, clamons que, pour que reviennent des Jours heureux, il faut sortir de l’UE ! et tous ensemble, brisons les chaînes de l’Union européenne !

     

    source:  http://www.initiative-communiste.fr/articles/prcf/30-mai-discours-de-georges-gastaud-secretaire-national-du-prcf/

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  • Ce jeudi 28 mai, jour de grève très suivie à l’AP-HP, l’émission “ça vous regarde” sur la chaine LCPan, organisait un débat entre Danielle Simonnet, Conseillère PG de Paris, Christophe Prudhomme, médecin et CGT, Bernard Debré (UMP) et Cédric Arcos Fédération Hospitalière de France.

    Non, l’hôpital public n’est pas malade des 35h et des RTT, mais de l’austérité. Martin Hirsch, Directeur Général de l'APHP, doit retirer son projet qui ne vise qu’à faire des économies sur le dos des personnels de santé. Alors que le gouvernement veut imposer une coupe sombre de 3 milliards d’euros dans les dépenses de santé, le directeur de l’AP-HP veut opposer les personnels soignants aux citoyens et usagers ! Mais l’hôpital craque.  Vont-ils enfin entendre la colère et la souffrance au travail de celles et ceux qui y travaillent et la dégradation croissante de l’offre de soins ?  Il faut que cesse la casse de l’hôpital public ! Si l’hôpital public était une banque, ils l’auraient déjà sauvé !


    Ça Vous Regarde - Le débat : 35 heures : coup... par LCP

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  • 30mai paris (84)

    Débordant la capacité d’accueil de la place plus de 500 personnes ont répondu présent ce 30 mai, 10e anniversaire du NON populaire à l’Union Européenne. C’est devant une assemblée combattive, faisant flotter les drapeaux rouges et tricolores de la classe ouvrière aux cotés des drapeaux des peuples opprimés par l’UE et l’OTAN, que tour à tour et faisant résonance à l’appel à la résistance contre cette dictature de oligarchie capitaliste lancé par Léon Landini FTP-MOI, les différents représentants des organisations des Assises du Communisme ont pris la parole pour appeler à la sortie de l’UE, de l’Euro et de l’OTAN, pour la souveraineté nationale, pour la paix, la démocratie et le progrès social.

    Ont pris la parole :

    • William Roger – Rassemblement des Cercles Communistes
    • Georges Gastaud – Pôle de Renaissance Communiste en France
    • Marie-Christine Burricand – Faire Vivre et Renforce le PCF
    • Eric Fatou, cercle ouvrier du bassin minier a prononcé l’appel commun concluant le rassemblement unitaire, suivi des chants révolutionnaires la Marseillaise et l’Internationale et la Jeune Garde.
    • Les messages de soutien issus du mouvement communiste d’Europe venus de divers pays ont été chaleureusement applaudis

    Etaient notamment présents, Yvettes Genestal Action Communiste Normandie, Jean Calvary des Rouges Vifs IdF, , Gilles Questiaux de Reveil Communiste, Christian Champiré maire communiste de Grenay, Roger Sylvain du Front Syndical de Classe, Jean Luc Pujo des Clubs Penser la France ainsi que de nombreuses personnalités communistes et républicaines. Avaient répondu présents contre la liquidation sociale du pays pour cette manifestation nombre de militants communistes et non communistes qui ne seront pas laissés perturbés par la tentative désamorcée de perturbateurs d’extrême droite.

    Ce 30 mai, puisque l’Assemblée « Nationale » n’a pas voulu écouter le vote populaire, ce sont les travailleurs qui sont venus s’y faire entendre.

    Plus que jamais, Union, Action avec les communistes pour les 4 sorties !

    www.initiative-communiste.fr publiera dans les jours prochains un reportage détaillée ainsi que les discours prononcés.

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