• Le fait est que l’alignement de Tsipras et Syriza derrière l’austérité européenne au nom de la priorité affichée par le de ne pas sortir de l’ et de rester à tout prix au sein de cette prison des peuples ouvre les yeux de nombre de militants à gauche. Car les faits – et ils sont particulièrement cruels pour un peuple grec qui vient pourtant de voter NON à 61% au memorandum mis en place par SYRIZA, memorandum dont P Laurent président du Parti de la Gauche Européenne se félicite en déclarant que la Grèce  » a marqué des points », les faits donnent raison au : il n’est aucune alternative démocratique, populaire, internationaliste possible sans briser les chaines de l’Union Européenne (UE), sans sortir de l’euro. C’est, soit dit en passant à l’adresse de ceux qui opposent sortie de l’UE et révolution socialiste immédiate, la condition élémentaire pour que puisse reprendre la lutte pour le socialisme puisque l’UE, qui s’autodéfinit comme une « économie de marché ouverte sur le monde où la concurrence est libre et non faussée », PROHIBE l’économie socialiste de manière parfaitement totalitaire.

    juncker UE dictature europe

    Ceux qui depuis des années prétendent mobiliser le peuple en appelant à la « réforme de l’UE » pour créer une sociale (sans se préoccuper le moins du monde de ce que leurs appels demeurent inaudibles auprès des travailleurs lesquels boudent massivement les urnes alors même qu’ils avaient voté massivement NON en 2005…), ceux qui prétendent que ‘l’euro protège »  sont désormais obligés de faire face à un débat qu’il n’est plus possible d’éluder, même s’il est totalement censuré par les médias du capital.

     

    Pour une alternative politique, briser les chaînes de l’Union Européenne

     

    Dans une récente note de son blog, Jean-Luc Mélenchon produit un long discours quant à l’articulation d’un et d’un dans la stratégie du Parti de Gauche.

     

    On ne manquera pas d’observer que plan A, plan B (et pourquoi pas C ou même D ?) sont assez loin du parlr cru et dru revendiqué par celui qui à gauche est l’un des rares à disposer d’un accès aux grands médias.

     

    Surtout, on ne peut que s’interroger sur la façon dont nos concitoyens pourraient considérer comme crédible ce type de stratégie prévoyant de « négocier » et de « réformer l’UE » en priorité, alors que l’écrasement de la Grèce de Tsipras vient de démontrer que rester dans l’euro c’est se livrer pieds et poing liés à la violence des marchés capitalistes armés de l’UE et de l’euro qui sont leurs armes d’exploitation massive, c’est s’interdire de fait toute possibilité de changement du système, s’interdire toute alternative politique de gauche et accepter tacitement, comme le fait honteusement Hollande après Sarkozy, la tutelle politique sur tout le continent de l’impérialisme allemand en phase de grande revanche historique.

     

    De fait, les proclamations du type « J’aime l’Europe sociale » et « il faut réformer l’euro » sont totalement incohérentes avec la réalité factuelle de ce qu’est l’UE, de ce qu’est l’euro. Nos concitoyens, travaillant dans l’industrie, dans les services publics, dans l’agriculture et les millions de ceux qui sont privés de travail et qui constatent dans leur quotidien les ravages de cette arme d’exploitation massive qu’est l’euro, tous ceux qui souffrent du joug de cette dictature implacable du capital qu’est l’Union Européenne ont un besoin urgent au contraire de pouvoir rejoindre et construire un Front populaire, progressiste et patriotique, pour faire réellement ! Personne ne peut soutenir un mouvement politique dont le programme serait totalement conditionné à l’autorisation d’institutions dont on sait d’expérience qu’elles refuseront l’application du moindre paragraphe atténuant leur dictature et qui sont bâties pour échapper totalement à la souveraineté populaire et à ses moyens de résistance ! Proposer une perspective permettant de réaliser concrètement les changements politiques, c’est construire une large mobilisation populaire apte à remettre le camp des travailleurs à l’offensive !.

     

    plan A plan B sortie de l'UE europe PRCF
    Il est donc temps plutôt que de continuer à se laisser écraser par le panzer patronal de l’, en espérant pouvoir négocier avec son pilote totalement sourd, de résister, d’oser affirmer haut et fort que la dictature de l’oligarchie capitaliste, ça suffit. Il est plus urgent que jamais, alors que le mouvement social malgré des mobilisations populaires exemplaires répétées va de reculs en reculs, que la question de la sortie de l’euro et de l’UE soit posée sérieusement, pour stopper la spirale menant la classe des travailleurs d’échecs en défaites.

     

    Notre plan A, notre plan B et notre plan Z, c’est de faire place au peuple, en brisant les chaines de cette qu’est l’Union Européenne et en mettant en place solidairement, à travers une large discussion dans tout le pays, un programme révolutionnaire axé sur l’indépendance nationale, le progrès social, la coopération internationale, la nationalisation des secteurs-clés de l’économie et la relance planifiée du « produire en France ». Tous ensemble, faisons FRONT, pour la , la paix, le progrès social et la solidarité internationaliste, pour la sortie de l’UE, de l’euro, de l’OTAN et du capitalisme !

     

    JBC pour www.initiative-.fr

     

    A lire également :

     

    Tract du PRCF adressé aux participants des Rémue-Méninges à Toulouse

     

     

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  • La proposition politique du KKE est la seule solution politique alternative pour le peuple: le secrétaire général du CC du KKE, Dimítris Koutsoúmbas dans un entretien avec le journaliste D. Kottarídi de la station de radio «Parapolitika».

    Voici la transcription:

     

    M. Koutsoúmbas, maintenant qu’au Parlement le nombre d’opposants aux memoranda se réduit, il ne reste que vous-même et M. Lafazánis. Pour une quelconque raison, ceux qui au départ s’opposaient au mémorandum, ont fini par l’approuver…

     

    «Les autres forces politiques qui jurent leur opposition au memorandum de pair avec la rhétorique qui va avec, ont conduit le pays, ont participé à des formations gouvernementales, ont soutenu la coalition gouvernementale de SYRIZA jusqu’à la veille du vote du memorandum. Je rappellerai aux auditeurs que jusqu’au 12 juillet, ils affirmaient que le mémorandum ne sera pas adopté par ce gouvernement et ainsi de suite, ce qui s’est avéré non pas de faux espoirs, mais de la crasse tromperie et dérision du peuple grec. Non seulement ils n’ont pas abrogé, ne serait-ce que progressivement, les deux memoranda précédents, les lois anti-ouvrières et antipopulaires qu’ils affirmaient vouloir abolir en promulguant une seule loi mais ils n’ont pas non plus déchiré les memoranda etc., mais ont signé un troisième mémorandum. Bien sûr, certaines personnes, pour leurs propres raisons, reprennent le jeu que jouait l’ancien SYNASPISMOS, ancien SYRIZA d’avant 2012, essayant de maintenir une partie des électeurs de SYRIZA dans le piège des politiques d’impasse, des impasses véritablement stratégiques avec de graves contradictions».

    Le KKE prêt à tout moment

     

    Les élections sont une solution? Parce que, apparemment, ils se dirigent vers des élections. Pensez-vous qu’il y aura une solution dans l’impasse où se trouve la scène politique qui sévit?

     

    «Non, la seule solution qui sera trouvée, selon toutes vraisemblances, sera que le gouvernement de M. Tsípras résolve dans son parti le problème créé par les députés qui votent «non» ou qui «s’abstiennent», principalement en ce qui concerne la constitution des listes pour les prochaines élections, c’est ce qu’il cherche à faire. Et en effet, selon notre estimation politique, il chercherait à faire ces élections très, très rapidement, c’est-à-dire en septembre. Dès les prochains jours il y aura un avis d’élections, précisément pour que les adversaires internes, mais aussi les autres partis bourgeois, comme la ND, le PASOK et d’autres, n’aient pas le temps de s’organiser.

     

    Et vous, êtes-vous prêts?

     

    «Pour notre part, nous sommes toujours prêts. Cela s’est vu dès le 14 août; du jamais vu la veille de l’Assomption, ce n’était pas seulement nos députés à la Vouli, présents lors de cette réunion marathon qui s’était prolongée bien au-delà de minuit, mais il y avait aussi des membres, des cadres du KKE, des organisations ouvrières, des syndicats adhérents de PAME et d’autres groupes, que soutien et renforce le KKE et qui luttaient dans les rues.»

     

    Attelons-nous pour ouvrir la voie de la prospérité populaire

     

     

    M. Koutsoúmbas, serait-il exact – après le revirement de M. Tsipras – qu’il n’y aurait pas de solution politique pour la Grèce autre que celle qui a été suivie? Autrement, je n’arrive pas à expliquer le revirement de M. Tsípras, quelle que soit la pression qu’il ait pu subir de l’étranger.

     

    «Naturellement, dans le cadre de l’UE et de la zone euro, et celui de cette voie de ‘développement’, de ‘crise’, de ‘stagnation’, dites-le comme vous voulez, qui porte le nom de capitalisme, certainement qu’il n’y a pas d’autre solution. Dans le cadre choisi par M. Tsípras, SYRIZA, mais aussi par M. Méïmarákis, M. Samarás de la Nouvelle démocratie et d’autres messieurs du PASOK, de POTAMI, d’ANEL, etc., c’est bien sûr une voie à sens unique de memoranda, d’accords de prêt et de mesures anti-ouvrières. Cependant, du point de vue des intérêts du peuple, une alternative existe. Celle que propose aujourd’hui, en tant que parti politique le KKE, est la seule alternative. Elle est la seule alternative réaliste aujourd’hui au regard des intérêts du peuple, elle est la seule qui puisse nous sortir de la crise, sans memoranda et sans autres mesures antipopulaires, mais par la dénonciation des memoranda, avec la mise à terme des négociations, ce qui signifie le désengagement avec l’Union européenne et donc la zone euro, qui signifie l’annulation complète unilatérale de la dette. Une dette que nous ne reconnaissons pas en tant que pays, en tant que peuple. Ce n’est pas une dette qui est de notre fait, mais du fait de ceux à qui les divers soi-disant «partenaires» devraient s’adresser pour récupérer cet argent. Et, bien entendu, cela nécessite une autre économie, un plan radicalement différent, où il y aurait une planification scientifique centralisée à l’échelle nationale de l’économie, la socialisation des moyens concentrés de production, ce qui signifie que les grands groupes monopolistiques, la grande industrie lourde, l’Énergie, lesTélécommunications, etc. ne seront pas aux mains d’individus, soient-ils nationaux ou étrangers, Allemands, Étasuniens, de toute la Terre. Vous aurez l’économie rurale qui pourra être développée au bénéfice des intérêts du peuple, qui résoudra les problèmes de l’alimentation, appuyée sur l’industrie alimentaire, l’élevage et les produits qu’aujourd’hui l’UE, bien que nous soyons membre, nous interdit de produire. En substance, elle extirpe l’agriculteur de son village, de sa production, de son champ …

     

    C’est cela la proposition globale dont nous parlons, c’est cela le vrai pouvoir du peuple et non pas les paroles, les attributions de postes, produire un gouvernement qui, après avoir jeté à la poubelle le vote populaire et tous les engagements électoraux, même dans leur généralité, même les slogans pré-électoraux, pour en fin de compte faire ce qu’il veut. Ainsi donc, cela signifie que je dis clairement les choses au peuple; il les accepte, il est prêt à soutenir une telle situation et rejoindre le KKE, il s’attèle, nous nous attelons tous ensemble pour ouvrir l’autre voie, la seule voie de la prospérité de notre peuple.»

     

    Ils jouent à la manipulation du peuple

     

    M. Koutsoúmbas, ce que vous dites le disent aussi M. Lafazánis, M. Lapavítsas, déjà une grande partie des cadres de SYRIZA, qui, en toute apparence, suivront leur propre chemin. Pensez-vous que cette nouvelle formation politique qui sera créée ….

     

    «Seriez-vous impressionné si je vous dis qu’ils ne disent pas cela?»

     

    De manière générale, en tout cas, c’est celle-là leur logique.

     

    «Non, ce n’est pas celle-là leur logique. Parce que c’est une proposition différente de dire que nous quittons l’euro, mais nous continuons à vivre dans la «maison commune européenne» appelé l’UE et que dans ce contexte je crée une monnaie nationale sans conditions préalables. Tout au plus les conditions préalables de nationaliser certaines banques, certaines nationalisations de grandes unités industrielles, nous le disons clairement, c’est peine perdue. Ils cachent au peuple que ce genre de «socialisation», à savoir, de renationaliser un monopole, le peuple grec l’a déjà vécu de même que toute l’Europe et internationalement divers pays, avec des partis qui avaient annoncé des étatisations, mais en fait, ont fait des monopoles d’État. Le problème n’est pas de «privatiser» la ΔΕΗ[Entreprise publique d’électricité], l’Énergie et de la garder comme monopole d’État, monopole capitaliste qui exploite les travailleurs et fourni du courant électrique surpayé par le peuple grec. Il ne s’agit pas de soi-disant nationaliser les banques, cela ne sert à rien, car il y aura une politique budgétaire qui sera liée soit à la BCE, soit au dollar et aux banques étasuniennes, ou avec la Russie et la Chine; c’est-à-dire avec d’autres puissantes forces capitalistes qui ont leurs propres intérêts et leur propres objectifs, qui ne sont pas en faveur des intérêts du peuple grec, mais en faveur de leurs propres intérêts, leurs propres oligarques, leurs propres monopoles. Cela doit être clair. M. Lafazánis et M. Lapavítsas, non seulement ne le disent pas clairement mais délibérément obscurcissent ces propositions au peuple grec et reviennent à ce que disait l’ancien SYNASPISMOS et SYRIZA surtout jusqu’en 2012, et même après. Par conséquent ils essayent de convaincre le monde en disant des mensonges, en avançant des propositions irréalistes, qui ne peuvent se faire même pour le «second avènement», parce qu’elles conduisent seulement à la manipulation du mouvement ouvrier-populaire, des forces populaires, conduisent à des impasses qui amènent des accords de prêts et de memoranda et des mesures antipopulaires. C’est le même cheminement, ils tentent de retenir ceux qui maintenant ont été offusqués par la direction prise par Tsípras, les nouveaux memoranda, les reculades et les contorsions, dans une logique sans issue.

     

    La stratégie et le programme de SYN/SYRIZA sont responsables de la situation où nous sommes, et ces messieurs en tant qu’opposition interne de SYRIZA, jouent simplement leur jeu, essayant de retenir les forces dans le cadre de SYRIZA ou celui plus généralement de la gestion de gauche, qui essentiellement est la défense du capitalisme, la défense de l’UE et d’autres alliances impérialistes correspondantes, telles que les BRICS et d’autres. Mais tout cela pour le peuple sont des faux espoirs, c’est une impasse politique pleine de contradictions, sans buts spécifiques, qui avec précision mathématique conduira de nouveau à des quatrièmes memoranda, à de nouvelles mesures».

     

    — Alors, M. Koutsoúmbas, vous dites qu’au KKE vous ne vous inquiétez pas de la dynamique que pourrait avoir une organisation politique de M. Lafazánis, de M. Varoufákis, de Mme Konstantopoúlou ou d’autres, qui exprimeraient une logique d’opposition au memorandum?

     

    «Non, nous ne nous inquiétons pas. Ceux que vous avez évoqués s’adressent à l’intérieur de SYRIZA, les membres, les dirigeants et les sympathisants de leur parti qu’ils veulent récupérer pour qu’ils ne votent pas avec Tsipras et la coalition gouvernementale de SYRIZA-ANEL. Bien entendu il se pourrait qu’ils gagnent certaines de ces forces».

     

    — Ils s’adressent a une grande partie de la société qui avait voté «non» au référendum.

     

    «Le Parti communiste a une force stable, nous nous adressons au monde de SYRIZA et nous leur disons de ne pas se laisser piéger par des nouvelles formations, si elles se créent, puisque pour le présent ils se battent à l’intérieur de SYRIZA, même formellement ils disent qu’ils soutiennent le gouvernement et M. Tsípras. Maintenant, qu’arrivera-t-il si M. Tsípras convoque des élections et que feront-ils, nous verrons le programme qu’ils auront, ce qu’ils diront et à qui s’adresseront-ils. En tout cas, essentiellement ils s’adressent au monde de SYRIZA et non pas au monde du KKE. Nous nous adressons à ce monde et nous lui disons: de ne pas accorder la moindre confiance ni à Tsípras et au gouvernement, ni à l’opposition interne de SYRIZA. Il doit se détacher de tous ceux-là, qu’ils s’appellent Tsípras ou Lafazánis ou Varoufákis ou Konstantopoúlou».

     

    Ils ont le même cheminement

     

    — Comment voyez-vous la scène politique le lendemain du vote? Il semble que nous allons vers des élections. Il n’y aura pas de parti majoritaire, ce sera à nouveau de nouvelles formations de coalitions gouvernementales. Je voudrais une évaluation de votre part. Comment pensez-vous que le pays se prononcera la prochaine fois? Irons-nous vers deux camps: ceux «pour» et ceux «contre» les memoranda?

     

    «Objectivement, il y a une possibilité de formation de gouvernement et de collaborations. Par ailleurs, M. Tsípras et M. Kammènos, qui sont au gouvernement ont maintenant la même ligne politique, de même que M. Méïmarákis, Mme Gennimatá, et M. Theodorákis. Ce sont des partis de la gestion bourgeoise qui pourraient participer et soutenir un gouvernement, ils sont dans ce même cheminement. Comme le sont aussi Lafazánis et d’autres, qui peuvent apporter un soutien et un appui s’ils vont aux élections, c’est de là qu’ils proviennent. Par conséquent, le gouvernement pourrait se faire et même que les probabilités d’un large spectre sont bien plus grandes maintenant que les autres partis ont été écartés de certains mots d’ordre préélectoraux. J’entends par là la majorité de SYRIZA et Tsípras qui se sont maintenant très bien repositionnés et peuvent collaborer. Ils s’entendent très bien avec Merkel, Hollande, Juncker, Dijsselbloem, Draghi, Lagarde et tous avec le ‘quartette’».

     

     

     

    [Traduction Alexandre MOUMBARIS & Marie-José MOUMBARIS]

    source: dossiersdubip.wordpress.com

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  • Dans le Donbass, des hommes mais aussi des femmes d'Honneur se sont levés et ont pris les armes pour défendre avec courage leurs valeurs, leurs traditions et leurs libertés menacées par une dictature ethnocentrée étrangère et génocidaire.  
     
    Si la guerre est souvent considérée comme une "affaire d'hommes", il ne faut pas cependant négliger le place des femmes dans l'Histoire militaire des peuples...Au contraire car la Femme est non seulement le symbole vivant du sanctuaire défendu, mère, compagne ou fille du guerrier, mais aussi se révèle une participante essentielle à l'effort de guerre. 

    Ouvrières, infirmières, ambulancières, messagères, mais aussi combattantes, les femmes sont souvent présentes dans la tourmente, de l'arrière du front jusqu'au coeur des batailles, et leurs actions n'a rien à envier au courage et à l'héroïsme de leurs frères d'armes.

    En effet, depuis la nuit des temps, la Femme prend aussi les armes pour défendre ce foyer qu'elle incarne jusque dans son ventre, et de rentrer ainsi dans la légende héroïque des nations, de l'égyptienne Ahhotep, à Geneviève de Galard, l'ange de Dien Bien Phu, en passant par Zenobie la syrienne, Bodicea la celte, Hangaku Gozen la japonaise, Jeanne d'Arc la française, Anne Bonny l'anglaise, Animatou de Zaria l'africaine, Calamity Jane l'américaine, Phûlan Devî, l'indienne, Sophie Magdalena Scholl l'allemande, Laskarina Bouboulina la grecque, Marie-Claude Vaillant-Couturier; Lucie Aubrac, Marie, Dolores, Anne, Françoise, Greta et tant d'autres combattantes connues ou inconnues mais tellement nombreuses dans l'Histoire qu'il manquerait d'étoiles dans le ciel pour nommer toutes ces héroïnes...

    Fidèles au passé...

    Hercule contre les Amazones, vase grec VIème siècle avant JC
    Dans ce panthéon, les Amazones (en grec ancien Ἀμαζόνες / Amazónes ou Ἀμαζονίδες / Amazonídes) occupent une place de choix, mythifiant pour l'éternité l'engagement des femmes au combat. 
    Or, plusieurs sources de la mythologie grecque situent ce peuple de femmes guerrières... sur les rives de la mer Noire, où aujourd'hui, les filles de Novorossiya ressuscitent à leur tour la légende...

    Les femmes slaves en général et russes en particulier, se sont engagées massivement aux côtés des hommes pendant les guerres et notamment aux XXème siècle où des unités complètes leurs ont même été consacrées, comme le "bataillon de la mort" et ses 2000 volontaires déployées sur le front germano-russe, pendant la Première Guerre Mondiale.

     
    Mais c'est surtout durant la Grande Guerre Patriotique de 1941 à 1945 que, répondant au principe de l'égalité marxiste-léniniste de l'égalité citoyenne des milliers de femmes russes s'engagèrent dès 1941 dans les rangs de l'armée rouge régulière mais aussi dans ceux des partisans. Ces femmes s'engagèrent comme auxiliaires bien sûr mais aussi tankistes, snipers, aviatrices, et elles furent plus d'1 million a combattre sur le front russe pour défendre la Mère Patrie, soit 8% des effectifs totaux engagés pendant le conflit ! 

    La moitié d'entre elles seront engagées directement dans les combats...et nombre d'entre elles sont entrées dans la postérité des héros de la Guerre, à l'image de Lyudmila Pavlichenko :

     
    ...Exemples pour l'avenir

    Lorsque le 13 avril 2014, la junte militaire qui a prit le pouvoir par un coup de force à Kiev déclenche son "opération spéciale", les femmes du Donbass, déjà actives dans les manifestations réclamant la tenue d'un référendum populaire pour une fédéralisation de l'Ukraine, se portent au devant des blindés à Kramatorsk et Slaviansk pour défendre leur terre...


    Et lorsque l'opération spéciale devient punitive, frappant les barrages et les quartiers résidentiels de ce peuple qui refuse l'humiliation, les femmes sont plus que jamais en première ligne sous les bombardements criminels des leurs cités et participent, les armes à la main a repousser les assauts blindés des bataillons spéciaux venus les massacrer.

    Aujourd'hui les filles de la Novorossiya ont prouvé qu'elles sont dignes des mythiques amazones ou des héroïques combattantes de l'Armée Rouge; défendant avec un courage exemplaire la terre de leurs ancêtres et de leurs enfants !

    Cette adolescente s'était portée volontaire avec ses camarades pour défendre leur ville Lissitchansk en août 2014. 72 jeunes âgés de 16 à 18 ans dont 24 filles formant le "Bataillon de la Jeune autodéfense" ... Ces jeunes sans entrainement militaire seulement armés de leur courage et d'un armement léger vont résister pendant 2 jours face à 2000 combattants entraînés et appuyés par des blindés et de l'artillerie. 18 d'entre eux tomberont avant que leurs camarades de se replient et rejoignent la tête haute l'armée de la Novorossiya.
    Hommage aux femmes de Novorossiya

    Depuis 5 mois, le peuple du Donbass est debout ! 
    Malgré les bombes, les humiliations et les insultes mensongères qui pleuvent sur lui...

    Le Donbass est debout !

    Au milieu des ruines et des charniers où les soudards de Kiev veulent le faire disparaître, le peuple du Donbass est là, sans fierté ni haine, n'écoutant que son devoir et son honneur.

    Le Donbass défend sa liberté ! 

    Ilona Bonevich, indicatif « Bonja » est Commandant d'une unité spéciale, blessée au feu, deux fois décorée… avec le groupe du commandant Givi ils ont défendu avec l'effectif d'une compagnie d'infanterie (120) la ville d'lovajsk, attaquée par plusieurs bataillons blindés ukrainiens appuyés par des bombardements. Devant la farouche résistance de cette poignée de miliciens, l'ennemi, dépité, avait estimé leurs forces invincibles.... à 3500 hommes !
    Une combattante de Novorossiya exemplaire, et dont l'héroïsme exceptionnel n'a d'égal que la modestie et l'humilité d'une femme du Donbass obéissant à son devoir.


    Vous pouvez retrouver une interview de "Bonja" au début de la vidéo "The Faces of the Resistance: With Your Own Eyes"  entre 2'04 à 2'40" accessible sur l'excellent site "Beez info" de Claude Rainaudi au lien suivant : Ilona Bonevich, indicatif "Bonja"
     
    Et sur les barrages ou au fond des tranchées, les femmes du Donbass comme leurs aïeules, restent en première ligne "dans le froid et la famine", tout simplement pour obéir à leur devoir, sous les bombardements des Lance-Roquettes Multiples, le tirs des snipers, les insultes abjectes de l'Occident vautré dans sa veulerie... 

    Sur cette terre déjà imprégnée du sang de l'Histoire, nombres de ces amazones modernes sont déjà tombées au champ d'honneur ou y ont été blessées, et si elles sont capturées nombre d'entre elles subissent alors viols et tortures avant d'être exécutées au bord d'une fosse commune. 

    Et pourtant, regardez les, ces femmes souriantes et belles malgré la peur et la haine qui les enveloppent nuit et jour...
     





     
     




    Souvent reléguées dans l'histoire des guerres à un rôle passif ou ignoré, les femmes se révèlent au contraire des combattantes à part entière, et plus encore ! car leur dimension féminine et maternelle leur confère la puissance symbolique de ce pourquoi l'Homme se bat jusqu'au sacrifice suprême, pour son sanctuaire et sa liberté !

    Je voulais offrir à toutes ces filles, sœurs, compagnes, mères et "babouchkas" de la Novorossiya, cet hommage, mais je m'aperçois avec tristesse que mes mots ne sont que le misérable écho de l'admiration que je porte à leur courage et leur dignité...

    Aussi je me retire, laissant mon coeur leur adresser en silence ma reconnaissance éternelle pour le noble exemple qu'elles nous offrent ...

    Erwan Castel
     
     

    "ce pour quoi nous nous battons a plus de prix que nos vies !"
     
     
    Alexandre Zakharchenko,1er ministre de la République du Donetsk
     
    LA COURAGEUSE MACHA
     


    Publiée le 25 oct. 2014-Donetsk Aéroport. La courageuse Macha [sous-titres français] Reportage depuis l'aéroport par le journaliste britannique Graham Phillips. 
     _________________________________________

    "Amazone blessée" de Franz von Stuck, 1903.


     
     
     
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  • Billet Rouge "Valeurs américaines", par Floréal (21/08/2015)Le piratage de masse d’un site de rencontres amoureuses donne lieu à une énième chasse aux sorcières aux Etats-Unis. Il est probable que des employés municipaux, des fonctionnaires, des militaires seront prochainement congédiés pour « immoralité » s’il est avéré que leur nom figure sur cette liste diabolique. Le commentaire de France-Inter, si impitoyable quand il s’agit des libertés censément violées à Cuba ou en Russie, vaut alors son pesant de moraline vassalisée : « dans un pays très attaché aux valeurs morales, comme les Etats-Unis, déclare le journaliste de service, l’adultère peut être un motif de licenciement » : bravo pour le respect de la vie privée et des libertés individuelles ! Suit aussitôt, dans la même émission, une déclaration d’un porte-parole officiel de l’US Army qui claironne à l’adresse des pêcheurs : « nous exigeons une conduite exemplaire de notre personnel ».

     

    Certes, l’adultère, qui ne coïncide pas avec le libertinage (sauf à criminaliser le droit au plaisir…) n’a rien de glorieux. Mais n’est-il pas un million de fois plus grave, du point de vue des « valeurs morales » chères à l’Oncle Sam, que la Maison-Blanche fasse espionner le monde entier (chefs d’Etat « alliés » compris), que les majors US de l’alimentaire détruisent l’agriculture paysanne avec leurs OGM, que les institutions financières fondées sur le dollar strangulent les pays pauvres, que l’armée et les services spéciaux US aient semé le chaos de l’Irak au Soudan en passant par la Syrie, que la CIA ne cesse de fomenter des coups d’Etat en Amérique latine ou qu’en Ukraine, le si « moral » Obama encourage le régime  pronazi de Kiev à provoquer la Russie avec tous les risques de guerre mondiale que cela comporte ?

     

    « Je sème partout la guerre, / Ça plait à Dieu le Père,/ Soupçonné d’adultère / Les élections je perds… ».

    Comme France-Inter, on peut nommer cela « attachement aux valeurs morales » ; à nos yeux, cela montre surtout que la « modernité » US marie à la perfection la brutalité impériale à la la tartufferie la plus ringarde.

    Floréal, le 18/08/2015

    initiative-communiste.fr

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  • Lundi noir sur les places financières – La dévaluation du Yuan, raisons et conséquences Nouveau lundi noir sur les places financières mondiales.

    Malgré les rodomontades sur la « bonne santé » de l’Allemagne, l’ « élan » de l’économie américaine, le « règlement de la crise de l’euro », l’économie mondiale est dans l’impasse comme le montre, entre autres, cette tribune de Ariel Noyola Rodriguez article portant sur l’articulation des économies chinoise, américaine, européenne et sud-asiatique

    la crise du capitalisme rebondit : aussitôt, toute la grande presse, aussi aveuglée qu’aveuglante, accuse la Chine, coupable de ne faire « que » 5% de croissance par an et de dévaluer (faiblement) sa monnaie qui, en réalité, ne cesse de s’apprécier malgré elle. Les lecteurs d’IC liront donc avec intérêt cette analyse impartiale d’un économiste mexicain. Ils n’oublieront pas que la crise du capitalisme mondialisé, dont l’épicentre est en Europe avec l’interminable crise de la zone euro-mark, est la cause des difficultés de la Chine (politiques d’austérité, de déflation salariale, surendettement de certains Etats capitalistes auprès des « marché », le tout sur fond de baisse tendancielle du taux de profit) et non l’inverse. Sur le terrain économique aussi, « l’ennemi principal est dans nos propres pays.


    La dévaluation du yuan : un test de la montée en puissance de la Chine

    Ariel Noyola Rodríguez, économiste mexicain, le 18 août 2015.

    Lundi noir sur les places financières – La dévaluation du Yuan, raisons et conséquences  Bourse de Shanghai

    Après la dévaluation du yuan, les marchés financiers internationaux ont commencé à trembler. Washington accuse Pékin d’un avantage commercial déloyal. Comme la Chine veut intégrer le yuan dans les droits de tirage spéciaux (DTS) du FMI, elle n’a pas intérêt à prolonger la dévaluation. En outre, si une guerre des devises éclatait, le gouvernement chinois risquerait d’aggraver les tensions économiques et géopolitiques entre les pays de l’Asie-Pacifique. Ainsi, les États-Unis verraient augmenter leurs possibilités de démanteler les initiatives de coopération régionale et saper ainsi la montée de la Chine comme puissance mondiale.

    Les trois dévaluations du yuan, entre les 10 et 12 août, ont des implications clés pour l’économie mondiale et l’équilibre géopolitique en Asie-Pacifique. L’excédent commercial «relativement important» maintient le taux de change effectif «relativement fort» et n’est donc pas «tout à fait conforme aux attentes du marché», a déclaré la Banque populaire de Chine dans un communiqué. La panique des investisseurs sur les marchés financiers a duré quelques jours. L’échange se termine à 6.3306 yuans par dollar, la dévaluation ne dépasse pas 5%.
    Chaque fois que la Chine montre son intérêt à l’intégration du yuan dans les droits de tirage spéciaux (DTS), le panier de devises créé par le Fonds monétaire international (FMI) en 1969, il est clair que la valeur de sa monnaie doit rester stable, car c’est l’une des exigences qu’une monnaie de réserve mondiale doit satisfaire (le dollar ne respecte pas cette condition, il a chuté de 70 à 60% des réserves de change des banques centrales entre 1999 et 2014).

    La campagne médiatique contre le yuan

    Cependant, la plupart de la presse occidentale n’a pas hésité à affirmer que la dévaluation de la monnaie du peuple (renminbi, RMB) vise à soutenir la capacité d’exportation de l’économie en trichant. Donald Trump, le candidat présidentiel favori pour le Parti républicain aux US, a attaqué toutes les mesures adoptées par la banque centrale chinoise, l’accusant de vouloir «détruire» les industries américaines.

    Cette campagne médiatique contre la Chine n’est pas nouvelle. Pendant des années, Washington a accusé Pékin de manipuler le taux de change. Cependant, la vérité est que le yuan ne s’est pas déprécié de façon artificielle, mais qu’il s’est plutôt apprécié par rapport à la devise américaine. Depuis 2005 (lorsque le régime de taux de change est devenu plus flexible) jusqu’à ce jour, la monnaie chinoise s’est appréciée d’environ 30% contre le dollar, il est donc totalement exagéré de prétendre que la dévaluation du yuan, d’un total de 4,6% au cours de la deuxième semaine d’août, soit le principal responsable de l’effondrement de l’économie américaine.

    Il est vrai que les produits bon marché fabriqués en Chine sont vendus aux citoyens américains comme jamais auparavant. Cependant, puisque les emplois bien rémunérés américains brillent par leur absence depuis des décennies, les familles et les entreprises américaines sont plus préoccupées par la résolution de leurs problèmes d’endettement que de mettre en question l’origine des produits qu’ils achètent à bas prix tous les jours dans les supermarchés.

    Toutefois, le gouvernement américain insiste pour discréditer les politiques de la Banque de Chine. Il n’y a rien d’étrange à ce sujet, les banques centrales ne sont pas caractérisées par leur recherche du compromis. L’histoire montre que dans les moments de crise et de récession mondiale, les institutions responsables des mesures de politique monétaire appliquent unilatéralement leurs décisions pour tirer en avant leurs économies.

    La Réserve fédérale des États-Unis est de loin le cas le plus illustratif. Sans consultation avec d’autres banques centrales, sans être soumis à la volonté du Congrès, son ancien président, Ben S. Bernanke, a annoncé en décembre 2013 la diminution des montants du programme de liquidité (quantitative easing). Cette mesure a précipité l’effondrement des marchés boursiers et des taux de change des devises des économies émergentes.

    Un an plus tard, la nouvelle présidente de la Réserve fédérale Janet Yellen, a annoncé sa décision d’augmenter le taux d’intérêt des fonds fédéraux tout au long de 2015. Bien que Janet Yellen n’ait pas restreint le crédit (tightening), les monnaies du monde entier ont accéléré leur débâcle ces derniers mois.

    Cette situation a incité la Banque centrale européenne (BCE), la Banque d’Angleterre et la Banque du Japon à lancer des programmes d’injection de liquidités similaires à ceux de la Réserve fédérale dans le but de limiter la hausse du dollar contre leur devises. Au lieu de cela, la Banque populaire de Chine n’a déployé aucune action extraordinaire et le yuan est resté très stable. Pourquoi?

    Dans la pratique, la monnaie chinoise reste largement liée à la cotation du dollar US. Ainsi, alors que de mi-2014 au début 2015, le dollar s’est apprécié de 15% à 20% contre les monnaies du monde les plus échangées (euro, livre sterling, yen, etc.), il s’est seulement apprécié de 0,6% contre le yuan.

    Jonglages chinois avec plusieurs balles

    Néanmoins, les obstacles que le géant asiatique doit surmonter ne sont pas simples. Depuis plusieurs années, le gouvernement chinois a mis en oeuvre une série de réformes structurelles pour faire évoluer son économie d’un modèle d’accumulation basé sur des investissements massifs vers un autre qui favorise l’expansion de l’investissement sur le marché intérieur.

    L’objectif à long terme du Parti communiste chinois est d’augmenter la consommation des habitants (augmentation du pouvoir d’achat par les salaires) et de diminuer la concentration de l’épargne. Ce changement est devenu plus urgent que jamais avec la contraction de l’investissement des entreprises et l’effondrement de la demande extérieure.

    Le mois dernier, les exportations de la Chine ont diminué de 8,3% en termes annuels, tandis que les importations ont reculé de 8,1%. Cette diminution est en phase avec l’extrême faiblesse du commerce mondial, dont le taux de croissance est à son plus bas niveau depuis les vingt dernières années.

    «Malgré un taux encore élevé, la croissance du PIB de la Chine a également diminué ; la dévaluation, bien qu’elle ne puisse pas être qualifiée de très radicale, pourrait inverser cette tendance», a déclaré Paulo Nogueira Batista, vice-président de la Banque de développement des BRICS (acronyme pour Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud), dans une interview avec l’agence Sputnik mondiale.

    Cependant, il est à noter que les entreprises chinoises ont exporté près de 60% de leurs produits vers les pays industrialisés, selon les estimations de Jonathan Anderson, un membre de Emerging Advisors Group. Comme les pays du G7 (Allemagne, Canada, Etats-Unis, France, Italie, Japon et Royaume-Uni) restent embourbés dans une stagnation très proche de la déflation (baisse des prix), la revitalisation de l’économie chinoise via le commerce sera très compliquée.

    D’autre part, le secteur de l’immobilier commence à ressentir les effets du surinvestissement. Les organismes responsables des maisons et appartements ne peuvent plus trouver suffisamment de clients sur le marché chinois. La baisse des ventes ne permet pas d’accroître les investissements. Par conséquent, les entreprises engagées dans la production de matériaux de construction (acier, ciment, bois, verre, etc.) ont également été gravement touchées en raison de leurs liens étroits avec le secteur de l’immobilier.

    Les actions de la banque centrale pour gérer le ralentissement de l’économie sont variées et ne se limitent pas à la dévaluation de la monnaie. L’an dernier la Banque populaire de Chine a abaissé le taux d’intérêt de référence et les exigences de fonds propres du système bancaire stimulant ainsi les prêts à l’activité productive. La Chine a également lancé un plan de relance budgétaire dont les coûts sont estimés à 12% du PIB.

    Le gouvernement chinois se développe en jonglant avec plusieurs balles à la fois. Les Chinois essaient de passer d’une économie axée sur des investissements massifs à une autre tirée par la consommation interne sans sacrifier la croissance économique ; ils cherchent à freiner la spéculation dans l’immobilier et dans d’autres activités spéculatives (actions, matières premières, etc.), mais sans couper les crédits à l’industrie
    ; ils aspirent à la position de chef de file du secteur financier, mais sans combattre la volatilité financière imposée par le marché mondial des capitaux. Est-il possible que le gouvernement chinois réussisse cet exploit?

    Le risque de déflation mondiale

    Le défi n’est pas moindre. Les autorités de Pékin semblent de plus en plus préoccupées par les perspectives mondiales. L’économie mondiale presse le pas vers la déflation (baisse des prix). Il n’y a pas que la faiblesse des prix des matières premières (commodities) et la stagnation économique avec la déflation qui font souffrir des pays comme le Japon depuis les années 1990.

    La crise déflationniste s’est consolidée en Grèce et menace de se propager à la plupart des économies de la périphérie européenne. Selon les données publiées par ELSTAT, l’inflation en Grèce a chuté de 2,2% en termes annuels le mois dernier. Ainsi, la déflation s’accumule en Grèce depuis 29 mois consécutifs.

    Après que la troïka (composée du FMI, de la Banque centrale européenne et de la Commission européenne) a imposé à Athènes un nouveau plan de sauvetage qui favorise les politiques d’austérité, il est clair que la déflation se terminera par une catastrophe majeure et, avec elle, entraînera une menace mortelle pour l’Allemagne, le quatrième partenaire commercial de la Chine.

    En bref, Pékin ne ménage aucun effort pour contrer les tendances à la récession qui s’approchent progressivement de son économie, et qui, soit dit en passant, ont pris par surprise de plus en plus de pays : l’Allemagne, la France, le Royaume-Uni, le Canada, le Mexique et l’Amérique du Sud pays (Argentine, Brésil, Venezuela, etc.).

    Washington pointe ses missiles vers Pékin

    L’environnement économique régional n’est pas exempt de bouffées de déflation. L’affaiblissement du yuan n’est pas bien accueilli par les pays voisins de la Chine. Les devises de la Corée du Sud, l’Indonésie, la Malaisie, Singapour et la Thaïlande sont touchées par la dévaluation du renminbi, tandis que, simultanément, les marchés boursiers clôturent sur des pertes comprises entre 0,5% et 1,5%.

    Si les banques centrales d’Asie-Pacifique sont tentées d’entreprendre une course à la dévaluation cherchant à «appauvrir son voisin (beggar-thy-neighbour) », les appels, jusque-là réussis, mettant en vedette la Chine pour lancer l’Asian Investment Infrastructure (Banque asiatique pour les infrastructures), le Fonds de la Route de la Soie et la Zone de libre-échange du Pacifique seraient sérieusement menacés.

    En contrepartie, les entreprises américaines ne perdent pas une occasion de demander le soutien de plusieurs dirigeants asiatiques pour élargir le champ d’application de l’accord de Partenariat Trans-Pacifique. Le Pentagone, quant à lui, vise à relancer le pivot de la doctrine contre la Chine, maintenant avec le soutien militaire du Japon.

    Nul doute qu’il s’agit d’un plan des États-Unis pour saper l’influence croissante de la Chine dans la région Asie-Pacifique. Face à l’offensive impériale des États-Unis, le gouvernement chinois doit rester vigilant, et surtout, prendre en compte les leçons du grand Sun Tzu (auteur de L’Art de la guerre) : obtenir la victoire sur l’ennemi sans entrer dans le combat.

    La dévaluation du yuan a mis en évidence que les prochains mois seront décisifs pour la consolidation de la montée de la Chine comme puissance mondiale. Seul le temps finira par révéler si elle est capable de résoudre les contradictions économiques internes sans mettre en péril la cohésion régionale. La monnaie chinoise est dans l’air…

    Ariel Noyola Rodríguez, économiste mexicain, le 18 août 2015.

     source: initiative-communiste.fr

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  • Grèce : Syriza privatise 14 aéroports auprès d’un consortium allemand en application des diktats de l’UE !Après avoir un temps suspendu la décision, Syriza privatise 14 aéroports, dont la concession serait attribuée au consortium allemand Fraport. C’est là l’application directe des diktats de la dictature de l’Union Européenne du Capital, imposant de façon implacable le dépeçage du patrimoine public grec pour enrichir les monopoles capitalistes.

    On reconnait un arbre à ses fruits. Et ceux toxiques de l’Union Européenne ne trompent pas. Il s’agit bien d’une arbme d’exploitation massive, d’une machine de guerre, d’une construction dictatoriale du totalitarisme capitaliste pour faire les poches des travailleurs, piller les richesses produites par le travail des peuples. On se souvient que SYRIZA de concert avec ses partenaires du PGE (PCF PG en France notamment) prétendait pouvoir réformer l’UE, pour en faire une UE sociale. Le résultat c’est un troisième memorandum et encore plus d’austérité et un joug encore plus solide sur la Grèce ! Prétendre réformer l’UE avec des négociations en restant dans l’euro, c’est comme prétendre rendre végétarien un crocodile rien qu’en lui parlant tout en étant pieds et poings liés.

    Tout privatiser : le sens unique de l’Union Européenne du Capital

    Car cette privatisation conduite aujourd’hui en Grèce par  le gouvernement pro UE Syriza n’est pas une exception. En application des même diktats de l’Union Européenne, en France, le gouvernement a engagé la privatisation des aéroports de Lyon, Nice et Toulouse (lire ici). En 2013, Vinci a récupéré pour à peine 3 milliards d’euros 10 aéroports privatisés au Portugal. Son concurrent allemand Fraport a récupéré le premier aéroport de Slovénie, là aussi privatisé pour satisfaire aux règles austéritaires de l’euro fixées par l’UE.

    Grèce : Syriza privatise 14 aéroports auprès d’un consortium allemand en application des diktats de l’UE !Ports, littoral, plages, iles, transports publics, énergies… rester dans l’Union Européenne du Capital c’est se condamner à voir liquider, bradé à vil prix auprès des multinationales les différents secteurs publics construits par le travail des peuples, arrachés aux profits des capitalistes par leurs luttes acharnées. Voila à quoi condamne la stratégie perdante de ceux qui – tel le PGE prétendant réformer l’UE – clame vouloir rester à tout prix dans l’Euro qui « protège » comme le dit P Laurent. L’écrasement de la Grèce sous la menace de l’Euro, par l’Union Européenne démontre qu’il n’est pas d’alternative populaire sans sortir de l’Euro. Bien au contraire, pour s’en sortir, il faut sortir de l’UE, de l’euro, de l’OTAN et du Capitalisme comme l’explique depuis plus de 10 ans les militants franchement communistes du PRCF. Force est de constater que la tragique réalité des faits leur donne raison !

    France, Grèce : les mêmes ravages de l’Union Européenne. Pour s’en sortir en sortir !

    Grèce : Syriza privatise 14 aéroports auprès d’un consortium allemand en application des diktats de l’UE !En France, c’est bien application des directives européennes qu’ont été privatisés France Telecom, EDF, GDF, ainsi que les autoroutes (lire ici) ou encore Aéroports de Paris privatisés en 2005 pour satisfaire aux critères de Maastricht. La loi de transition énergétique qui vient d’être promulguée acte la privatisation des barrages hydroélectriques français. Et la transposition en cours des derniers paquets de directives européennes concernant les transports ferroviaires avec la réforme ferroviaire conduit à la privatisation rampante de la SNCF. Tout cela en application des traités européens. Pour empêcher que soit dilapidé le patrimoine des travailleurs, pour au contraire permettre de reconstruire des pôles publics des transports, de l’énergie, de l’industrie aux services des travailleurs et non du profits de l’oligarchie capitaliste, pour réaliser la socialisation des moyens de production, il faut briser les chaines de l’Union Européenne, sortir de l’euro pour construire une véritable alternative populaire, patriotique.

    Cela, une large majorité des travailleurs, eux qui ont massivement voté NON au TCE en 2005 l’a très bien compris. Et le raz le bol grandissant qui monte dans le pays, la colère sociale contre ce système pourri peut s’incarner en un fort mouvement populaire, patriotique progressiste capable de mettre au sens le monde du travail, de porter les valeurs de progrès social, de liberté, de démocratie, de justice et d’Égalité pour peu que l’ont fasse front tous ensemble en osant parler clair. Non, il n’est pas crédible de prétendre changer le système en restant dans l’UE et dans l’euro. Non il n’est pas compréhensible de continuer à jargonner d’incompréhensible stratégie politicarde de plan A, B ou C pendant que les conquêtes sociales des travailleurs sont liquidées, pendant que disparait la capacité productive industrielle et agricole de notre pays. Au contraire, porter le slogan de sortie de l’UE, de l’euro et de l’OTAN par la porte de gauche c’est porter une dynamique de renversement du capitalisme pour un vrai pouvoir des travailleurs, pour engager de façon concrète la construction du socialisme.

    Grâce à leur arme d’exploitation massive qu’est l’UE, l’oligarchie capitaliste met ainsi la main sur des secteurs de l’économie dont elle capte ensuite les milliards de profits sur le dos des travailleurs. Pour faire place au peuple, tous ensemble faisons front pour briser les chaine de l’Union Européenne, briser la dictature du Capital

    JBC pour www.initiative-communiste.fr site web du PRCF

    Retrouvez le PRCF sur Twitter @PRCF_ et sur facebook  facebook/prcf.initiative.communiste

    Bureau de la presse du KKE : Commentaire sur la signature du contrat de concession de 14 aéroports régionaux – le 18/08/15

    Grèce : Syriza privatise 14 aéroports auprès d’un consortium allemand en application des diktats de l’UE !

    Le gouvernement SYRIZA – ANEL, dans la poursuite des travaux des gouvernements précédents ND – PASOK, a finaliser l’attribution des 14 aéroports régionaux à la société allemande Fraport pendant 40 ans. Cette décision sera très coûteuse et prohibitive, pour le peuple, le transport aérien et va conduire à une détérioration de la situation des travailleurs.

    Aussi cette cession d’une part sert les conditions préalables des accords et des mémorandums de prêts et d’autre part met en œuvre la politique de libéralisation du transport aérien. Et à partir de ce développement révèlent que la satisfaction des besoins de la population est incompatible avec les intérêts de groupes monopolistiques et la politique de l’UE et doit donc être renversée par le peuple.

    traduction initiative communiste site web du PRCF

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  •        Communiqué de la Fédération Nationale de la Libre Pensée

    L’instrumentalisation de l’Islam est une violation de la laïcité (Libre Pensée -17/08/2015)

     

    L’instrumentalisation de l’Islam est une violation de la laïcité (Libre Pensée -17/08/2015)Il semble évident que l’échec du gouvernement à faire vivre « l’esprit du 11 janvier », c’est-à-dire l’instrumentalisation politique d’une indignation légitime au profit d’une politique d’union nationale  avec le MEDEF et l’Union européenne pour liquider les acquis sociaux et d’union sacrée avec les religions pour développer le communautarisme, conduit à une énième tentative d’instrumentaliser  l’Islam contre la laïcité de  l’Etat et contre la loi de 1905.

    Dans le grand orchestre communautariste, chacun joue de son instrument

    D’un côté, on voit Manuel Valls, Premier ministre PS de son état, se dépenser sans compter pour contrôler l’Islam à son profit gouvernemental. Le  ministre s’est donc rendu  le 3 mars 2015 à Strasbourg, en terre concordataire, pour rencontrer les étudiants et les enseignants du diplôme « Droit, société et pluralité des religions » à destination des futurs imams.

    Le message est clair : « il faut un Islam DE France, républicain et laïque ». C’est-à-dire une religion musulmane qui correspondrait aux voeux du Pouvoir politique. Une « religion laïque », c’est tenter de nous refaire le coup des « bonnes sœurs communistes », c’est le non-sens absolu. Vouloir la peindre en tricolore, c’est le syndrome des célèbres publicités d’antan pour les peintures Ripolin. L’Islam, comme toute conviction, a sa place EN France. Le vouloir DE France, c’est la nostalgie des colonisateurs qui voulaient une religion à leur mesure, bien de chez eux. C’est la nostalgie des « petits blancs » du Code de l’indigénat et de «l’Algérie Française »…

    Dans le même esprit, le Préfet des Yvelines a créé le Conseil des institutions musulmanes des Yvelines (CIMY), le 16 juin en préfecture.  Il s’agit de constituer une « représentation » de l’Islam au goût du Gouvernement et qui dialoguera « utilement » avec les pouvoirs publics. C’est-à-dire une représentation religieuse aux ordres du Pouvoir politique.

    Ce n’est pas à l’Etat, ni aux pouvoirs publics, de décréter ce qui relève du « bon »Islam ou du mauvais, du « bon » musulman ou du mauvais, de l’assimilisationnable ou du non-intégrable. Cela relève d’une démarche concordataire et bonapartiste d’ingérence dans le religieux. Ceci est totalement contraire aux principes de Séparation des Eglises et de l’Etat.

    L’Etat chez lui, la religion chez elle !

    Quand le maire Front National de Mantes-la-Ville dans les Yvelines préempte un local qui a déjà été vendu à une association musulmane pour construire une mosquée, on n’est plus dans la laïcité, on est et demeure dans la xénophobie. Cela n’a qu’un but : empêcher les musulmans d’acquérir à leur frais propres (600 000 euros) un lieu pour leur culte. Dans ce cas précis, c’est l’association cultuelle musulmane qui respecte la loi du 9 décembre 1905 de Séparation des Eglises et de l’Etat, c’est le Maire de Mantes-la-Ville qui la bafoue.

    Les religions comme les associations, quelles qu’elles soient, doivent pouvoir s’organiser librement, selon leurs principes, comme le prévoient les lois de 1901 et de 1905. Les ingérences de tout  pouvoir politique dans les religions et les associations sont inacceptables et contraires à la démocratie.

    Forcer les convictions de quelqu’un est contraire à la République et à la Démocratie

    Autre épisode de quelqu’un qui joue du violon au grand bal du communautarisme : Le Maire de Chalon-sur –Saône qui entend supprimer les repas de substitution quand il y a du porc à la cantine. Ce sont clairement les musulmans qui sont, une nouvelle fois, visés par cette mesure.

    Le Tribunal administratif de Dijon a rejeté la demande en référé d’une association musulmane UNIQUEMENT au motif qu’il n’y avait pas urgence à statuer. La mesure d’interdiction n’étant pas encore appliquée. Monsieur Platret,  Maire LR-ex-UMP, a bien tort de se réjouir aussi bruyamment de sa prétendue « victoire ».

    Dans ses motivations, "la juge concède que la restauration scolaire est un service facultatif, mais elle relève que les collectivités doivent veiller à ne pas priver certaines catégories de familles de la possibilité d'y accéder pour des considérations liées à leurs opinions religieuses ».

    Dans ce cas précis aussi, c’est le Maire qui viole un principe fondamental en République : nul ne peut être contraint dans ses opinions. C’est le principe même du respect de la liberté de conscience (Article Premier de la loi de 1905) qui est ainsi bafoué. Forcer des enfants à manger (ou les obliger de s’abstenir de manger) ce qu’ils ne veulent pas est une violation de la laïcité, qui, elle,  permet à chacun de vivre selon ses convictions «  à condition qu’elle ne trouble pas l’ordre public ». Où est le « trouble à l’ordre public » quand un enfant ne veut pas manger de porc ? Notons que les repas avec poisson imposé le vendredi n’ont jamais choqué ces prétendus « laïques » !

    De la même manière qu’il est scandaleux de forcer un végétarien à manger de la viande, il est inadmissible de forcer quelqu’un à manger un aliment qui lui contrevient, pour quelles que raisons que cela soit. Ajoutons que l’on ne cesse de nous parler de morale à l’Ecole. Où est la morale quand on s’en prend à des enfants ?

    Défendre la laïcité, c’est exiger l’abrogation de la loi Debré !

    Il est piquant de constater que tous les ci-devant dont la Libre Pensée a cité les noms dans ce communiqué, sont tous des chauds partisans du financement public des religions et de l’enseignement catholique, légalisé entre autres par la loi Debré du 31 décembre 1959.  Tous partisans aussi de la présence des crèches chrétiennes dans les bâtiments de la République.

    Les authentiques partisans de la laïcité et de la défense de la loi de Séparation des Eglises et de l’Etat, manifesteront à Paris le 5 décembre 2015 avec la Libre Pensée. Gageons qu’on n’y rencontrera pas les  faux « laïques », mais vrais calotins qui n’ont comme seule préoccupation « laïque » que de stigmatiser toujours plus les musulmans.

    Avec la Libre Pensée :

     

    Manifestons ensemble pour la défense de la loi de 1905 !

     

    Paris, place de la République, à 15H, le 5 décembre 2015

     

     

    Paris, le 17 août 2015

    L’instrumentalisation de l’Islam est une violation de la laïcité (Libre Pensée -17/08/2015)

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  • Sortie de la France du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN), proposition du député communiste Jean-Jacques CANDELIER

    La proposition de résolution du député communiste du Nord, Jean-Jacques Candelier, le successeur de Georges Hage (premier président d’honneur du PRCF), est un acte de courage patriotique et internationaliste.

    A l’heure où les gouvernements successifs de la droite et de la fausse gauche se comportent en caniches de l’impérialisme américain, le positionnement de ce député franchement communiste n’est pas seulement digne, il est aussi un encouragement pour nous communistes du PRCF de continuer à exiger la sortie de notre pays de l’organisation criminelle et belliciste qu’est l’OTAN, et de sa filiale atlantico-formatée, l’Union européenne.

    Commission Internationale du PRCF

     

    N° 2939 – Proposition de résolution de M. Jean-Jacques Candelier visant à sortir la France du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN)

     

    N° 2939

    _____

    ASSEMBLÉE NATIONALE

    CONSTITUTION DU 4 OCTOBRE 1958

    QUATORZIÈME LÉGISLATURE

    Enregistré à la Présidence de l’Assemblée nationale le 7 juillet 2015.

    PROPOSITION DE RÉSOLUTION

    visant à sortir la France du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN),

    présentée par Messieurs

    Jean-Jacques CANDELIER, Patrice CARVALHO et Gaby CHARROUX,

    députés.

    EXPOSÉ DES MOTIFS

    Mesdames, Messieurs,

    Un appel pluraliste a été lancé pour la dénonciation par la France du Traité de l’Atlantique nord et le retrait de ses armées du commandement intégré.

    Le 21 mai 2015 à l’Assemblée nationale, lors du colloque intitulé « La France peut-elle retrouver une diplomatie indépendante ? », un ancien ambassadeur de France et ancien secrétaire général du Quai d’Orsay a déclaré que l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN) n’aurait pas dû survivre à la disparition de l’URSS et à la dissolution du Pacte de Varsovie. 

    Les initiateurs d’un appel de sensibilités républicaines et patriotiques diverses, ayant dans le passé, approuvé ou non l’existence de l’OTAN affirment unanimement, qu’en effet aujourd’hui, cette organisation n’a plus de raison d’être. 

    L’OTAN s’est en réalité élargie en intégrant, contrairement aux engagements pris envers Gorbatchev, nombre de pays anciennement socialistes, avançant ainsi méthodiquement dans un processus d’encerclement de la Russie en multipliant les bases militaires étasuniennes dans ces pays. 

    Cette politique ouvertement agressive s’est accompagnée de l’installation d’un bouclier de missiles anti-missiles à proximité de la Russie éventuellement destiné à permettre une première frappe nucléaire sur ce pays, en stérilisant ou en limitant de façon drastique ses possibilités de réplique. 

    C’est dans ce contexte géopolitique que l’Ukraine a vécu la « révolution orange », téléguidée par les États-unis et soutenue par l’Union européenne, qui a permis la mise en place par la force d’un gouvernement hostile à la Russie avec la participation de néonazis notoires. Il est temps que la France se dissocie de cette politique antirusse provocatrice qui risque de déboucher sur une troisième guerre mondiale éventuellement nucléaire. 

    Organisation politique et militaire, l’OTAN est tout à la fois l’instrument diplomatique et le bras armé qu’utilisent les États-unis avec la complicité des États vassaux au premier rang desquels se trouvent la France, la Grande-Bretagne et l’Allemagne. 

    Le gouvernement américain, fort d’une doctrine militaire incluant la guerre préventive et l’usage d’armement nucléaire en premier, doté de plus de 700 bases militaires réparties sur tout le globe, et décidé à combattre la menace terroriste sans la volonté d’en rechercher les causes, conduit l’OTAN et donc la France à participer, dans un chaos organisé, à une guerre permanente au mépris de nos intérêts et de notre propre sécurité. De la Yougoslavie à l’Irak, de la Syrie à la Libye, la France use son potentiel militaire et son crédit diplomatique et oublie les valeurs de son peuple, au profit d’une politique définie à Washington. 

    En réalité, les États-unis mènent avec l’OTAN une politique d’agression et de guerre généralisée qui ne saurait demeurer plus longtemps celle de notre Nation. Il est grand temps que la France recouvre la souveraineté de ses décisions et la liberté de choisir ses partenaires en conformité avec sa philosophie et les intérêts du peuple français. 

    Il est tout à fait possible que la France renonce à son appartenance au traité de l’Atlantique nord et retire ses armées du commandement intégré. La France en redevenant libre devra exiger la dissolution de l’OTAN qui n’a plus de raison d’être.

    Sous le bénéfice de ces observations, il vous est demandé de bien vouloir adopter la présente proposition de résolution.

    PROPOSITION DE RÉSOLUTION

    Article unique

    L’Assemblée nationale,

    Vu l’article 34-1 de la Constitution,

    Vu l’article 136 du Règlement,

    Est favorable à la sortie de la France du Traité de l’Atlantique Nord ainsi qu’à la dissolution de cette organisation.

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  • Dictionnaire. L'hommage aux résistants  (LT-27/05/2015)Le chercheur Serge Tilly et l'historien Alain Prigent tiennent dans leurs mains l'ouvrage « Les fusillés », publié ce mois-ci.

     
    Historien et chercheur trégorrois, Alain Prigent et Serge Tilly ont participé, durant huit ans, à l'écriture d'un ouvrage unique, « Les fusillés ». Écrit par plus d'une centaine d'auteurs, dont ces deux fils de résistants, ce dictionnaire hors norme recense 4.235 biographies de personnes exécutées par les nazis en France, entre 1940 et 1944.
     
    Depuis les années 70, ils sortent de l'ombre des centaines de résistants, oubliés de la Seconde Guerre mondiale. De leur travail de bénédictin accouchent ainsi divers ouvrages, des « Cahiers de la Résistance », publiés dans les Côtes-d'Armor, au dernier né : « Les fusillés ». Un dictionnaire hors du commun qui recense 4.235 biographies de victimes du nazisme, entre 1940 et 1944, en France. Des personnages célèbres ou anonymes, des héros dont nos rues portent le nom aux martyrs qui ne figurent pas tous sur les plaques commémoratives.
     
    Un livre inédit et pharamineux
     
    Ce dernier projet a requis huit années de travail et 111 auteurs. Un groupe national a été piloté par l'historien Jean-Pierre Besse, décédé en 2012, Claude Pennetier, directeur du Maitron et chercheur au CNRS, Delphine Leneveu et Thomas Pouty, historiens. Des noms qui font autorité dans le récit de la Résistance. Réunis deux à trois fois par an au siège de l'association pour les études de la Résistance, à Paris, Serge Tilly et Alain Prigent ont pris part aux échanges pour constituer le dictionnaire. « La première difficulté a été de définir le terme fusillé », explique le binôme costarmoricain. « Après de longs débats, nous avons décidé de concentrer nos recherches sur les personnes fusillées en France, entre 40 et 44, après avoir été jugées par les autorités allemandes ». Un inventaire jusqu'alors inédit, publié 70 ans après la capitulation nazie du 8 mai 1945.
     
    « Des kilomètres d'archives »
     
    Retraités de l'enseignement, Serge Tilly, 73 ans, et Alain Prigent, 66 ans, fréquentent régulièrement les archives départementales, en Bretagne. « Chaque fois, on collecte des centaines de dossiers pour remonter des mines d'or, des kilomètres d'archives. Il peut s'agir de jugements, de fiches de disparition établies en gendarmerie à l'époque ou de listes de fusillés constituées à la Libération ». Autant de traces écrites pour recouper les informations, à la manière de véritables enquêteurs. « Après toutes ces années d'investigation, nous pouvons nous reposer sur des témoignages d'anciens et de familles pour croiser nos sources et raconter les faits réels ». Le binôme trégorrois a ainsi rédigé 250 biographies de Bretons, Costarmoricains en majorité, sur les 4.235 que compte le dictionnaire des fusillés. « Pour chacune, nous avons détaillé les notices, les références, pour que notre travail puisse être complété par ceux qui le désirent ».
     
    Un pari éditorial
     
    Publié par les Éditions de l'Atelier, « Les fusillés » représente un pari éditorial. Plus de 2.000 pages de papier bible, des biographies classées par ordre alphabétique, en partie illustrées par des photographies de résistants. « C'est un travail d'histoire et de mémoire pour mieux comprendre l'Occupation », précise la maison d'édition. « Il s'agit aussi de rendre toute leur place à celles et ceux qui, d'une manière ou d'une autre, se sont opposés aux forces nazies, à la Milice, au régime de Vichy ou aux chemises noires mussoliniennes et qui en ont été victimes ». Les coauteurs de l'ouvrage le concèdent : « On ne rentre pas dans ce livre par hasard. On cherche une notice, un nom... ». Ce n'est pas un roman, bien que les définitions de ces héros se lisent comme des récits épiques et tragiques. Ils racontent l'Histoire d'une façon singulière, plus intime. Les grands noms de la Résistance se mêlent aux acteurs locaux. Communistes, gaullistes, socialistes, syndicalistes ou simples patriotes. Juifs, chrétiens ou libres penseurs... Tous trouvent aujourd'hui leur place dans ce dictionnaire, pour la plus grande satisfaction de Serge Tilly et Alain Prigent. Qui se penchent désormais sur d'autres oubliés... « Nous travaillons sur les massacrés, ces personnes qui ont été tuées sans procès durant la Seconde Guerre mondiale par les Allemands. Il s'agira là aussi de leur rendre l'hommage qu'ils méritent ». Le dernier combat de ces deux fils de résistants...
     
    « Les Fusillés (1940-1944) » Aux éditions de l'Atelier, 1.952 pages, 200 photos, 30 €. Rencontre avec Alain Prigent et présentation de l'ouvrage, samedi, de 15 h à 18 h, à la librairie Gwalarn, rue des Chapeliers, à Lannion (22). Le vendredi 24 juillet, présentation, à Saint-Cyr Coëtquidan (56), au Salon du livre militaire.
     
     
    Romain Daniel
     

    Les fusillés (1940-1944)

     

     

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    1952 PAGES • Relié
    Date de parution : 4 Mai 2015
    ISBN 978-2-7082-4318-7
    EAN-ISBN 9782708243187
    Prix Unitaire: 30,00 €

     

    Les fusillés (1940-1944)


     COLLECTIF


    Ils étaient communistes, gaullistes, socialistes, syndicalistes, ou bien tout simplement patriotes ; juifs, chrétiens, ou libres-penseurs. Certains étaient des résistants actifs, d’autres furent arrêtés en raison de leurs origines, de leur engagement militant ou de leur refus de l’Occupation. Tous subirent jusqu’à en perdre la vie l’appareil répressif mis en place par les occupants nazis, les fascistes italiens et les autorités vichystes. Leurs parcours, d’une extrême diversité, convergent le plus souvent vers un but commun : lutter contre la barbarie.

    Ce livre réunit les biographies de ceux qui furent fusillés en France entre 1940 et 1944. Il rappelle les conditions de leur arrestation et de leur exécution et retrace leur itinéraire, leur vie, leurs engagements. Fruit d’un exceptionnel travail d’historiens, cet ouvrage rend aux fusillés de la Seconde Guerre mondiale un hommage citoyen. Ils sont présents à nos mémoires.

    Ce dictionnaire biographique a été rédigé par un collectif d’une centaine d’auteurs, sous la direction de Claude Pennetier (directeur du Maitron, chercheur CNRS/CHS Paris-I), Jean-Pierre Besse (1949-2012, historien), Thomas Pouty (historien), Delphine Leneveu (CRHQ-UCBN/CNRS). Il s’inscrit dans la collection Maitron, dictionnaire biographique du mouvement ouvrier et du mouvement social.

     
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    Ils étaient 42 députés Syriza, soit 6 de plus qu’à la précédente session du 23 juillet, à s’opposer au projet de “sauvetage” de la Grèce par ses créanciers vendredi très tôt le matin. À la tête de la rébellion, Zoé Kostandopoulou, Yanis Varoufakis et Panagiotis Lafazanis.

    42 députés, c’est presque un tiers des élus Syriza au Parlement grec. Autant dire que la rupture est en passe d’être consommée au sein du mouvement emmené par un Alexis Tsipras à la position de plus en plus fragilisée.

    Alexis Tsipras dans ses petits souliers

    Aujourd’hui, ce dernier, dans ses petits souliers, pourrait bien avoir fort à faire pour emporter un vote de confiance au sein de la Vouli (Parlement grec). Car s’il bénéficie du soutien de l’opposition de droite et du centre pour voter tous les “accords” imposés par les créanciers, pas sûr qu’il en serait de même pour lui accorder un blanc-seing très politique.

    Au point qu’on peut s’attendre à l’imminence d’élection anticipée provoquée par un Premier ministre grec qui se croit encore investi d’un fort soutien populaire et qui sait que celui-ci a toutes les chances de fondre quand les nouvelles mesures d’austérité draconiennes exigées par le 3e memorandum auront fait sentir leurs cruels effets sur la population, dès octobre prochain.

    On peut par ailleurs douter de l’importance de ce soutien populaire. Comme pour ce qui concerne la question de l’adhésion à l’euro, ce soutien supposé n’est pour l’heure vérifié que par des sondages. Or on a vu lors du référendum du 5 juillet combien ceux-ci, armes de défense massive au main de la citadelle mainstream assiégée, étaient sujets à caution et leurs conclusions plus fantasmées que vérifiées par les urnes.

    La résistance s’organise

    En attendant, la résistance politique s’organise et s’amplifie — 5 députés récalcitrants de plus, ce n’est pas rien ! — contre les capitulards tsipriotes, qualificatif méprisant attribué au camp des partisans d’Alexis Tsipras par l’indispensable Panagiotis Grigoriou sur son blog, Greek crisis [1].

    Zoé Kostandopoulou , présidente de la Vouli, fait désormais figure de mère courage irréductible dressée contre la politique calamiteuse d’austérité infligée par un Premier ministre grec qui ne sait pas trop comment se défaire de cet encombrant et virulent personnage.

    Yanis Varoufakis , ex-ministre des finances, est le type même de l’intellectuel formé par le “système”, défenseur un temps du système, mais qui, revenu de tout et dégoûté par ce qu’il y a vu, finit par se rebeller contre ce dernier. On peut juger Yanis Varoufakis fantasque et imprévisible. Mais le fait est que malgré quelques erreurs de trajectoire, il a su maintenir le cap de l’opposition à la débandade tsipriote, le seul aussi, comme le note Jacques Sapir, à bénéficier d’une aura médiatique et populaire susceptible de le propulser en leader charismatique de la résistance le moment venu.

    Panagiotis Lafazanis , ex-ministre de l’Énergie écarté par Tsipras pour rebellitude lors de la capitulation du , est sans doute le moins médiatiquement connu des trois. Mais, informe Romaric Godin sur la Tribune, c’est lui qui anime la Plateforme de gauche récalcitrante de Syriza et qui appelle aujourd’hui, avec douze autres députés Syriza, à la création d’un nouveau mouvement “anti-mémorandum”. C’est bien lui qui reprend le flambeau du “oxi” triomphant et qui attend sans doute avec impatience la tenue du prochain congrès d’un Syriza au bord de la crise de nerfs.

    On le voit, la bataille grecque est loin d’être terminée. Le clan des résistants bénéficie de deux soutiens (involontaires) de taille : l’irréalisme suicidaire du 3e memorandum, reconnu par ceux-là mêmes (Tsipras) qui l’ont signé, et la bêtise aveugle d’oligarques européens (allemands compris) dépassés par des évènements qu’ils ne contrôlent plus.

    On ne saurait terminer ce petit tour d’horizon du champ de bataille sans remarquer un troisième facteur de trouble pour faire trembler ce qui reste des députés tsipriotes godillots : le peuple grec lui-même, qui déjoua tous les pronostics mainstream le 5 juillet dernier. Dès qu’un député est élu, sachez qu’il peut vite tomber sous l’influence ramollissante des émoluments coquets qui vont avec et que sa priorité sera de se les préserver. Sans doute la raison du silence sépulcral qui, dans la nuit de jeudi à vendredi, suivi le vote morveux de la Vouli en faveur des diktats imposés à la Grèce par ses créanciers.

    « Le Parlement grec est comme une église. Extrêmement silencieux. Ils craignent tous que le soutien au gouvernement soit vacillant. Ils ont tous peur des élections. » (Dim Rapidis @rapidis)

    Pierrick Tiellet, le 14/08/2015

    Notes:

    [1] Presque en même temps que ce billet, paraît un réquisitoire sans pitié de Panagiotis Grigoriou contre « Tsiprandréou », Premier ministre grec « “légiférant” en violation de la Constitution et contre la volonté populaire exprimée par le 62% du ‘NON’ » : Mémorandum Tsipras .

    source: yetiblog.org

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