• ●2016-Les voeux du Front Syndical de Classe

    Etat d’urgence pour le mouvement ouvrier

    2016-Les voeux du Front Syndical de Classe

    « La régression sociale ne se négocie pas, elle se combat » !

    En cette fin d’année 2015, le FSC adresse tous ses vœux au monde du travail et formule celui que l’année 2016 permette de répondre aux graves menaces qui pèse sur lui.

    Une fois de plus, 2015 a vu se succéder les mauvais coups du pouvoir : contre-réformes, salaires bloqués, taxes supplémentaires, chômage de masse, précarisation et misère grandissante … Et une agressivité des riches de plus en plus grande comme en témoigne l’épisode d’Air France où les salariés en lutte ont été insultés, arrêtés et sont aujourd’hui traînés devant la justice pour avoir défendu leur emploi face à des patrons qui les exploitent, les méprisent et qui rêvent à haute voix que la France soit un pays où les grévistes sont en prison.

    A ce triste constat, il faut ajouter les interventions impérialistes et le soutien aux régimes les plus corrompus et réactionnaires.

    Un gouvernement « socialiste » qui mène la politique du Medef et de l’UE, une « gauche » politique et syndicale inaudible, sans projet de transformation sociale, engluée dans les institutions et son soutien à l’Europe affublée de l’épithète sociale alors qu’elle est conçue de A à Z pour détruire les acquis populaires et démocratiques : le découragement et la colère des couches populaires se traduisent électoralement d’abord par l’abstention puis par le vote FN, faussement populaire et vraiment dangereux, tandis que le MEDEF rêve de la constitution déjà bien avancée d’un bloc politique UMPS central représentant direct de ses intérêts, flanqué de l’extrême droite en voie de recours.

    Pendant ce temps, face à l’état de crise sociale et démocratique où mènent des années de politique euro-formatée, le glissement vers un régime ouvertement autoritaire se précise. Comme l’expliquait JC Juncker, président de la Commission européenne et grand commis des multinationales et de leurs paradis fiscaux, « il ne peut y avoir de choix démocratiques contre les traités européens ». [1]

    Utilisant le prétexte des attentats commis par des fanatiques, le gouvernement a décrété l’état d’urgence et s’apprête à constitutionnaliser, outre l’indécent mot d’ordre du FN concernant la déchéance de nationalité rappelant les pires décrets de Vichy, la surveillance sans limite et l’assignation à résidence sans recours. Non pas de terroristes supposés mais tout simplement de quiconque pourrait présenter une menace ou un soupçon de menace à l’ordre public….

    Des salariés d’Air France arrêtés chez eux au petit matin aux militants écologistes assignés à résidence, on sait bien qui est fondamentalement visé par ces mesures anti-démocratiques : la résistance populaire à la dictature du Medef.

    Si bien que tout est en place pour l’accélération de la casse du pays, des acquis populaires, sociaux et démocratiques tandis que l’appareil médiatique aux ordres se prépare à mettre en scène la campagne des élections présidentielles autour du FN et du parti unique de l’Europe.

    Nous sommes dans une situation à bien des égards comparables à celle du milieu des années 1930 où la crise capitaliste, la montée de l’extrême-droite choyée par la classe dominante choisissant faisaient peser des dangers terribles[2]. A l’époque, la constitution du Front Populaire regroupant des centaines d’organisations sous l’impulsion du PCF et de la CGT permit un temps de rouvrir l’espoir.

    Aujourd’hui, à quelles conditions pouvons-nous espérer renverser la vapeur ?

    Profitant des importants congrès syndicaux de 2016 (de la FSU mais surtout celui de la CGT à Marseille), il est nécessaire et urgent de revisiter les principes gagnants du mouvement ouvrier en lutte pour son émancipation et de poser la nécessité, dans les conditions actuelles, d’un front de résistance populaire pour le changement, la rupture avec l’UE et la politique unique du capital.

    20 ans après les grandes grèves de décembre 95, le monde du travail ne pourra imposer sa vision du monde et ses revendications qu’à partir d’un rapport de force tous ensemble en même temps, reprenant en les développant, toutes les potentialités montrées en mai 2005 avec le Non populaire au Traité Constitutionnel Européen ou encore les grandes grèves de 2003 ou 2010.

    A cette condition, nous pourrons mettre fin à des décennies de régression sociale et l’année 2016 sera enfin celle des travailleurs, des retraités, dans sans-emplois.

    [1] Et dire que Juncker était, avec Hollande, l’invité d’honneur du congrès de la Confédération Européenne des Syndicats (CES) à Paris où se retrouvaient toutes nos confédérations françaises !

    « ●État d’urgence, déchéance de nationalité : Pour nous c’est définitivement non ! Signez l’appel unitaire●BONNE ANNÉE 2016 COMBATIVE ET SOLIDAIRE A TOUTES ET TOUS ! Meilleurs voeux ! »
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