• BREST

    350 personnes manifestent pour le retrait de la contre-réforme du code du travail

    A l'appel de la CGT, FO et Solidaires, 350 opposants au projet de réforme du droit du travail se sont rassemblés ce matin vers 11 heures place de la Liberté à Brest.
    Les manifestants ont ensuite remonté la rue Jean-Jaurès avant de bifurquer à Coat-ar-Gueven et rejoindre la place. Le tramway a été bloqué un petit quart d'heure. Les images de Jean-Luc Padellec. A l'appel de la CGT, FO et Solidaires, 350 opposants au projet de réforme dAu droit du travail se sont rassemblés ce matin vers 11 heures place de la Liberté à Brest.
    Les manifestants ont ensuite remonté la rue Jean-Jaurès avant de bifurquer à Coat-ar-Gueven et rejoindre la place. Le tramway a été bloqué un petit quart d'heure.

    source:

     CARHAIX

    Réforme du code du travail. Une quarantaine de manifestants à Carhaix

    Ce samedi mobilisation en finistère pour le retrait de la contre-réforme du code du travail A l'appel de la CGT et de plusieurs de gauche, une quarantaine de personnes s'est rassemblée à 10 h 30 devant la Maison des syndicats à Carhaix (29) , contre le projet de loi sur la réforme du code du travail. " Ce texte offre une liberté totale au patronat, mais constituerait s'il était adopté , un recul historique des droits des salariés " dénonce le syndicat. Florence Héré, porte-parole de l'union départementale CGT du Finstère, a appelé les participants à signer la pétition en ligne lancée contre le projet.

     source: letelegramme.fr

     
    Environ 200 personnes se sont rassemblées, ce samedi matin, sur le parvis de la médiathèque des Ursulines, à Quimper, pour signifier leur opposition au projet de réforme du Code du travail. Quimpérois, Bigoudens, Douarnenistes, salariés, militants syndicaux et quelques rares élus ont applaudi les trois syndicalistes de la CGT, FO et Solidaires qui ont revendiqué, au micro, le retrait pur et simple de ce projet qu'ils perçoivent, ont-ils clamé, comme "une véritable déclaration de guerre".
     
    QUIMPERLE
     
    Contre-réforme du Code du travail-60 personnes à Quimperlé
     

     
    Malgré un vent glacial, environ 60 personnes - entre 70 et 80 selon les organisateurs viennent de se rassembler, place des écoles, à Quimperlé, pour dire au projet de réforme du code de Travail, préparée par la ministre Myriam El Komry. Le rassemblement était à l'initiative de la CGT. Parmi les manifestants, il y avait aussi des représentants de chez FO.
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  • Succès incontestable de la mobilisation pour l'abandon du projet d'aéroport (communiqué 27/02/2016)

    Les diverses composantes de la lutte de Notre-Dame-des-Landes (Coordination des opposants, COPAIn, ZAD ...) organisatrices de la mobilisation du samedi 27 février 2016 "pour l'abandon du projet d'aéroport et pour l'avenir de la ZAD", se réjouissent de l'énorme réussite de cette journée, pourtant organisée une nouvelle fois dans un délai très court.
    Nous avons vécu ce jour certainement la plus grosse manifestation pour la sauvegarde du bocage de Notre-Dame-des-Landes et pour le soutien à celles et ceux qui font vivre cette ZAD.

    Les organisateurs saluent les plus de sonnes qui se sont déplacées, parfois de très loin (68 cars venus de toute la France), pour apporter leur soutien infaillible à cette lutte emblématique contre un projet inutile60 000 per - basé sur des mensonges, des secrets et des manipulations - écologiquement et économiquement intenable.

    Le convoi venu de l'est était composé d'une cinquantaine de tracteurs - présence voulue symbolique pour rappeler l'enjeu de préservation de la terre agricole - et d'un millier de personnes à vélo dès le point de départ de l'Erette.
    Il a rejoint, sous les acclamations, l'impressionnante marche venue de l'ouest, festive, musicale et colorée.

    Les nombreux messages de soutien venant de partout (Allemagne, Italie, Turquie, Belgique, Grande-Bretagne, Québec...) prouvent, s'il en était encore besoin, que la lutte au départ locale de Notre-Dame-des-Landes rejoint désormais des préoccupations globales de choix de société. Le constat de l'incohérence entre, organiser la COP21 et, quelques mois après, vouloir construire un aéroport près d'une ville qui en possède déjà un, a été lui aussi renouvelé.

    L'ambiance festive qui a régné toute la journée ne doit pas faire oublier la détermination farouche des opposant-e-s pour obtenir rapidement l'arrêt des procédures d'expulsion et l'abandon du projet. Les prochaines semaines seront déterminantes.

    L'annonce d'un référendum sur le projet d'aéroport - dont l'organisation reste pour le moins floue et sujette à caution - n'a pas affaibli le mouvement d'opposition, bien au contraire.

    On ne lâchera rien ! L'aéroport de Notre-Dame-des-Landes ne se fera jamais !

     

    Notre-Dame-des-Landes, le 27 février 2016-Communiqué de presse

    source: acipa-ndl.fr

     

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  • Le projet de est une agression totale, une provocation visant à une régression sociale faisant reculer les droits des travailleurs de plusieurs décennies. Ce projet de loi est bien évidemment inacceptable et il doit être retiré.  Une pétition exigeant son retrait à d’ailleurs déjà recueilli plus d’un demi millions de signatures en l’espace de quelques jours.

    Pourtant, il apparaît déjà que certaines organisations se prétendant « syndicales » refusent d’exiger le retrait de cette loi de la honte. Et ce même si le gouvernement par la voix de sa ministre du travail Myriam El Khomri a déjà indiqué que le gouvernement est prêt à utiliser le coup de force contre le parlement pour faire passer ce texte, comme il l’a déjà fait pour la loi Macron en faisant usage de l’Art 49.3.

    Déjà Laurent Berger, le dirigeant de la – qui est le soutien systématique de toutes les régressions sociales, de l’ANI au protocole PPCR en passant par la casse des retraites – indique qu’il n’entend pas demander le retrait du texte, saluant des points positifs à ses yeux (sic!) mais le négocier . Rien d’étonnant quant on sait que Laurent Berger s’est positionné pour la condamnation des syndicalistes de Goodyear. Illustrant à merveille que la stratégie de la CFDT c’est bien de négocier le poids des chaines des travailleurs ! Alors que la riposte du s’organise les travailleurs doivent se méfier des stratégies syndicales perdantes que certains , faux défenseurs des travailleurs, mais réels soutiens de fait du gouvernement Valls voudraient tenter d’impulser pour empêcher le front uni des travailleurs de faire échec à cette loi. Et des syndicalistes tirent la sonnette d’alarme. Pour refuser le syndicalisme rassemblé dont on se souvient qu’il a débouché sur les défaites de 2010 ou 2003 – la CFDT torpillant à chaque fois la mobilisation populaire pour soutenir les régressions sociales – et ce alors même que les syndicats pouvaient s’appuyer sur un d’une force considérable, mais au contraire s’appuyer sur un , de masse, de combat seul garant du maintien de l’unité dans la lutte, et de la victoire. En 2016, le doit se souvenir de 2006 et de la victoire obtenue avec le retrait du .

    Malgré le communiqué décevant publié par l’intersyndicale, si décevant que FO a refusé de le signer, il est encourageant de constater que des syndicats au sein de la relèvent la tête et refuse l’alignement sur le pire soutenu par la CFDT. A l’image pour ne donner qu’un exemple du communiqué de la Fédération du Commerce et des Services  proclamant lucidement « nous refusons de négocier le poids de nos chaînes »

     La Fédération CGT Commerce, Services et Distribution est atterrée par le communiqué commun publié le 23 février 2016 après la réunion de dix organisations syndicales à l’‛initiative de la CGT.

    Nous nous prononçons pour le retrait immédiat et sans conditions du projet de Loi dit El Khomri, car il ne s’‛agit pas de « risques » pour les salarié-e-s et les jeunes, mais de jeter les travailleurs en pâture au patronat, en abrogeant des conquêtes sociales.

    Nous nous questionnons sur le passage : « Elles conviennent de travailler ensemble sur la construction de droits nouveaux, et sur les autres articles du projet, notamment, sur les licenciements économiques, le forfait jours, l’‛organisation du travail et la santé au travail, l’‛apprentissage, … »

    Pour notre Fédération, il est hors de propos d’‛engager la négociation sur ce projet de Loi rétrograde alors que nos camarades sont jetés en prison, convoqués par les forces de l’‛ordre ou licenciés à cause de leur engagement aux côtés des salarié-e -s.

    Dans nos secteurs d’‛activité, déjà frappés violemment par les Lois Macron et Rebsamen, et contre lesquelles la Fédération n’‛a cessé d’‛alerter et de mobiliser, nombreuses sont les luttes dans les entreprises.

    Nous considérons qu’‛il est de la responsabilité de la Confédération de faire converger toutes les luttes professionnelles pour permettre la conquête de « droits nouveaux ».

    Il n’est plus l’‛heure de tergiverser, il faut relever la tête et s’‛engager tous ensemble dans l’‛action.

    La Fédération CGT Commerce et Services

    NOUS REFUSONS LA NÉGOCIATION DE NOS CHAINES

    Montreuil le 24 Février 2016 »

    Par ailleurs avec ou sans les syndicats une initiative qui prend de l’ampleur est prise pour une grève générale le 9 mars, vue comme le début d’un mouvement pour le retrait de ce projet de loi de mise en esclavage du salariat. Seules les grèves et la rue auront raison d’un gouvernement qui n’a de gauche que le nom…

    A la veille du 51e congrès de la CGT et alors que se prépare également le congrès de la FSU, les militants syndicaux du dénoncent également cette stratégie perdante du « syndicalisme rassemblé » qui ne sert dans les faits qu’à briser l’unité syndicale de combat au profit d’un « syndicalisme d’accompagnement » dont le résultat est l’accélération de la destruction des droits des travailleurs, la régression sociale tout azimut. Et ils appellent à mener la bataille pour le retrait de la loi El Khomri.

    Sous la pression de la base syndicale, et alors que sur les réseaux sociaux tourne déjà largement un appel à la grève le 9 mars, la CGT vient d’annoncer dans une note interne à ses militants qu’une journée d’action aura lieu le 31 mars.
    Dans le même temps, la ministre du travail Myriam El Khomri a déjà reçu Laurent Berger, le dirigeant de la CFDT, CFDT qui s’oppose déjà à toute idée d’une mobilisation autour du retrait de la loi et qui a fait savoir à propos de la manifestation du 31 mars que «C’est peut-être acté chez eux, mais pas par l’intersyndicale. FO ira sûrement, mais nous non» et qu’elle ne se rendra pas à la réunion intersyndicale du 3 mars à l’initiative de la CGT.

    www.initiative-communiste.fr site web du PRCF

    Le « syndicalisme rassemblé » contre l ‘unité

    La loi El Khomri est une attaque globale et en profondeur contre le .

    Elle s’attaque à toutes les garanties des salariés et de la jeunesse: indemnité prud’homale plafonnée, les 11 heures de repos obligatoire, salaires et temps de travail, temps d’astreinte, apprentis mineurs pouvant travailler 10 heures par jour et 40 heures par semaine, accords d’entreprise et referendum contre l’avis majoritaire, plans sociaux …

    Le communiqué commun de 9 syndicats issu de la réunion de mardi ne répond pas à la gravité de la situation, à l’attente des travailleurs et à leur volonté d’agir !

    • Il limite l’exigence syndicale à une demande de retrait de la barèmisation des indemnités prud’homales.
    • Il édulcore la profonde cohérence pro-MEDEF de la politique économique et sociale gouvernementale.
    • Il laisse la porte ouverte à des marchandages qui modifieraient à la marge une loi intrinsèquement réactionnaire sous-couvert de concessions par exemple sur le plafonnement des indemnités prud’homales, préparant ainsi la capitulation face à la détermination affichée par Valls !

    Dans le fond c’est l’orientation des dirigeants de la CFDT qui a inspiré le contenu de cette déclaration : ne pas s’opposer frontalement aux contre-réformes, refuser de les caractériser comme inacceptables globalement en pointant des risques éventuels pour les travailleurs et enfin en appeler au dialogue avec le pouvoir.

    Cela rappelle de sombres souvenirs où par exemple en 2010 en pleine bataille contre la réforme des retraites les dirigeants de la CFDT se sont évertués à faire capoter le mouvement sur le point de bloquer l’ensemble de l’économie.

    Entraînant l’ensemble de l’intersyndicale, dirigeants de la CGT compris sur la voie de l’échec.

    Affaiblissant de ce fait la confiance à l’égard des organisations et de l’action collective !

    Et on ne voit pas en quoi est rassurant l’annonce que « Les organisations signataires se retrouveront le 3 mars prochain afin d’approfondir leurs analyses ».

    NON !

    Plus que jamais il convient que les militants et les structures de base syndicale engagés dans la bataille d’explication sur la nocivité intrinsèque de la loi El Khomri se prononcent et exigent une action puissante, massive pour le retrait de cette loi !

    En faisant connaître publiquement leur détermination.

    Que les dirigeants de la CFDT en soient d’accord ou non !

    Parce que l’unité et l’efficacité du mouvement social ce n’est pas des accords de sommet vides de contenu, mais la recherche de l’unité des salariés, des précaires, des sans emploi et de la jeunesse sur une base de lutte sans compromissions et sans illusions sur ceux qui les ont trahi depuis bien longtemps !

    Le Front Syndical de Classe

    24 février 2016

    Communiqué commun CFDT, CFE-CGC, CGT, FSU, UNION SYNDICALE SOLIDAIRES, UNSA, UNEF, UNL, FIDL

    Le droit collectif n’est pas l’ennemi de l’emploi

    Les organisations syndicales de salariés et de jeunesse signataires se sont réunies ce jour pour faire le point sur la situation sociale et économique notamment après la publication du projet de loi dit El Khomri, concernant la modification du Code du travail. Ensemble et à des degrés divers, elles constatent que ce projet, élaboré sans réelle concertation, va profondément changer la législation du travail et comporte des risques pour les salarié-e-s et les jeunes qui aspirent à accéder à un emploi.

    Les organisations signataires ne sont pas satisfaites de ce projet et demandent le retrait de la barèmisation des indemnités prudhommales dues en cas de licenciement abusif et deLes organisations signataires se retrouveront le 3 mars prochain afin d’approfondir leurs anals mesures qui accroissent le pouvoir unilatéral des employeurs.

    Elles conviennent de travailler ensemble sur la construction de droits nouveaux, et sur les autres articles du projet, notamment, sur les licenciements économiques, le forfait jours, l’organisation du travail et la santé au travail, l’apprentissage, …

    Les organisations signataires, conscientes des enjeux et des responsabilités du mouvement syndical sont porteuses de propositions et sont disponibles pour engager le dialogue permettant le développement de l’emploi, la lutte contre la précarité et la sécurisation des droits des salarié-e-s.

    Les organisations signataires se retrouveront le 3 mars prochain afin d’approfondir leurs analyses.


    Le projet de loi El Khomri

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  • « Sans changements radicaux, l’agriculture française va disparaitre  » par Léon Landini (IC.fr-D’origine paysanne, je suis probablement plus sensible que d’autres, aux souffrances et au stress que subissent les agriculteurs, qui, bien que travaillant comme des bêtes voient chaque jour leurs conditions de vie empirer et s’approcher de plus en plus, le jour où ils devront mettre la clé sous la porte.

    Pourtant afin de retarder cette heure fatidique ils continuent de travailler d’arrache pieds, tôt le matin et tard le soir. « Pas de dimanches et pas de sorties » comme dit la chanson de Jean Ferrat.

    Fêtes ou pas fêtes il faut soigner le bétail, rentrer les récoltes, effectuer mille travaux auprès de la ferme et tout cela pour un salaire variant, pour beaucoup d’entre eux, entre 1000 et 1400 euros par mois, alors qu’ils effectuent souvent plus de 10 heures de travail par jour.

    Malgré toutes ces fatigues et privations, l’horizon au lieu de s’éclaircir, s’obscurcie chaque jour davantage, c’est la raison pour laquelle depuis plus d’une quinzaine de jours, les cultivateurs exaspérés continus à manifester dans les rues de nos cités, malgré toutes leurs véhémentes protestations, les dirigeants de la FNSEA appellent au calme.

    « Sans changements radicaux, l’agriculture française va disparaitre  » par Léon Landini (IC.fr-21/02/2016)

    Pourtant malgré la scandaleuse intoxication médiatique à l’encontre de ces barreurs de routes, de la sympathie leur est régulièrement manifestée par les automobilistes tenus à l’arrêt et qui comprennent leur colère et approuvent leur démarche, car eux-mêmes soufrent de cette situation.

    En ce qui me concerne, stupidement sans doute, j’avais toujours cru que les responsables syndicaux, afin de revendiquer de meilleures conditions de vie pour leurs mandants, devaient se trouver en tête des manifestants et les encourager à se battre au lieu de leur demander de rester calme, comme le fond les responsables de la FNSEA qui pourtant ne sont pas entendus par ceux qui avec juste raison continuent leur combat.

    Si les manifestations se poursuivent, c’est à cause de leur désaccords avec les revendications présentées par leurs responsables syndicaux, qui ne leurs assurent en rien un avenir dans lequel ils pourront travailler et vivre dignement de leur travail.

    Demander, comme cela est fait par les dirigeants de la FNSEA, que le gouvernement intervienne afin d’attribuer un prix décent à la marchandise produite n’est pas très sérieux, car nous savons que dans le cadre de l’Union Européenne nous sommes tous obligés de respecter « La concurrence libre et non faussée », cette règle d’or qui nous est imposée par Bruxelles.

    A ce jour, nos gouvernants ne disposent d’aucune possibilité pour prendre une initiative quelconque permettant d’améliorer les conditions de vie de l’ensemble du peuple de notre pays.

    « Sans changements radicaux, l’agriculture française va disparaitre  » par Léon Landini (IC.fr-21/02/2016)Devant la moindre revendication populaire, ils sont contraints de se rendre immédiatement à Bruxelles ou à Berlin (les pantalons à la main) prendre les directives de la finance internationale, que va leur transmettre madame Merkel, car en fonction des divers traités signés, notre gouvernement n’a pas le droit de financer d’une façon quelconque les petites entreprises.

    Mais pour les grosses entreprises ce n’est plus pareil, nous nous souvenons tous des 40 milliards versés l’année dernière aux grandes entreprises, qui en échange devaient embaucher du personnel.

    Mais  les 40 milliards une fois enfouies dans leurs poches, les grands financiers n’ont pas embauché un seul chômeur, au contraire profitant de cette manne, certaines grandes entreprises en ont profité pour délocaliser et pour aller installer de nouvelles usines hors de France, dans des pays où leurs bénéfices seraient encore plus importants.

    Quand à exiger que pour améliorer la situation de nos agriculteurs leurs produits puissent porter le label « Produit en France », c’est un attrape nigaud, car cela ne changera en rien leurs  difficultés.

     

    « Sans changements radicaux, l’agriculture française va disparaitre  » par Léon Landini (IC.fr-21/02/2016) 

    , Réponse à Michel Onfray et autres textes sur la Résistance et l’engagement

     Tant que des marchandises de bien moindre qualité ne respectant pas les mêmes règles sanitaires qu’en France, venues de pays tiers seront vendues à bas prix, la misère aidant, les consommateurs prendront systématiquement la marchandise la moins bonne sans doute, mais la moins chère et « Le produit en France » restera dans les rayons des supermarchés.

    Il me semble utile de rappeler que même si nos gouvernants, devant la colère des agriculteurs et l’importance des manifestations, arrivaient à lâcher quelques miettes ils devraient immédiatement subir de lourdes pénalités par Bruxelles et par Berlin pour n’avoir pas respectés la règle de la concurrence libre et non faussée et par la suite d’une manière ou d’une autre, ils feraient repayer aux paysans le peu qu’ils auraient reçu.

    Aujourd’hui, à cause de notre intégration forcée au sein de l’Union Européenne, intégration que les français avaient largement refusé, la France n’a plus de frontières et la colère gronde chez nos agriculteurs, surtout lorsqu’ils arraisonnent des camions venus des quatre coins d’Europe et parfois d’ailleurs.

    Ces camions qui viennent débarquer sur nos marchés de la marchandise qui souvent n’a pas respecté les mêmes règles sanitaires que celles appliquées chez nous, (tout en utilisant une main d’œuvre qui par moment s’apparente à de l’esclavage) livrent sur nos marchés, de la marchandise à des prix nettement inférieurs aux prix de revient de celle produite par nos agriculteurs.

    « Sans changements radicaux, l’agriculture française va disparaitre  » par Léon Landini (IC.fr-21/02/2016)Ancien Résistant, mes camarades et moi-même, nous nous sommes battus pour une France : Libre, Forte, Indépendante, Démocratique et Souveraine. Ces exigences étaient tellement expresses, qu’elles amenèrent le Général de Gaulle à déclarer : « La France nouvelle admet l’utilité d’un juste profit, mais elle ne tiendra plus pour licite aucune concentration d’entreprises susceptible de dévoyer la politique économique et sociale de l’Etat et de régenter la condition des hommes. La France….. veut que les biens de la France profitent à tous les français, que sur ces terres, pourvues de tout ce qu’il faut pour procurer à chacun de ses fils un niveau de vie digne et sûr ». Quant à la place de notre pays à travers le monde, comment ne pas être frappé par l’aspiration qu’exprimait alors le Général de Gaulle, aspiration qui me semble toujours d’une brûlante actualité : « Un tel  régime politique, social, économique, devra être conjugué avec une organisation internationale des rapports entre toutes les nations, telles que, dans un monde dont l’interdépendance est désormais la loi, chaque peuple puisse se développer suivant son génie propre et sans subir aucune oppression politique ni économique ». On peut se rendre compte que ces exigences sont plus que jamais d’une brûlante actualité.

    « Sans changements radicaux, l’agriculture française va disparaitre  » par Léon Landini (IC.fr-21/02/2016)Aujourd’hui, nous voici loin de l’Indépendance, de la Démocratie et surtout de la Souveraineté pour laquelle les Résistants ont combattus et beaucoup sont morts.

    C’est en appliquant les directives du traité de Lisbonne, que nos gouvernants nous ont imposé contre notre volonté, que tout ce que le CNR (Conseil National de la Résistance) nous avait apporté a disparu.

    Si nous voulons vivre sans subir aucune oppression politique, ni économique il est indispensable que nous nous débarrassions de ce carcan que la grande finance internationale par l’Union Européenne, fait peser sur nous.

    L’idée de sortir de l’Union Européenne et de l’euro gagne chaque jour davantage de poids. Il ne peut pas être question de se laisser prendre au piège de ceux qui prétendent vouloir sortir de L’euro, seulement après avoir obtenu l’accord des autres pays européens.

    Nous devons sortir seul par la porte de gauche et montrer l’exemple.

    « Sans changements radicaux, l’agriculture française va disparaitre  » par Léon Landini (IC.fr-21/02/2016)Si nous sortions les premiers de l’Union Européenne et de l’euro, nous ne serions pas seuls  car devant l’aversion que ressentent de plus en plus les peuples opprimés, cela permettrait à chaque nation, à l’exemple de la France de reprendre immédiatement son indépendance et sa liberté telle que la souhaitent majoritairement tous les peuples européens

    En conséquence agissons, pour que tous ensemble et en même temps nous exigions le retour de notre pays aux grands principes qui furent ceux du programme du Conseil National de la Résistance, pour une France, Libre, Forte, Indépendante, Démocratique et Souveraine Pour cela quittons le plus rapidement ce carcan qui nous emmène tout droit vers une austérité à perpétuité.

    Léon Landini.

    • Officier de la Légion d’Honneur –    Médaille de la Résistance  – Grand Mutilé de Guerre suite aux tortures endurées par la Gestapo, pendant mon arrestation.
    • Président du

    Signez la pétition pour exiger un referendum sur l’UE et l’euro ! C’est au peuple de décider, brisons tous ensemble les chaines de l’Union Européenne !

    ______________________________________________________________________________

    source: initiative-communiste.fr/

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  • La tournée bretonne du film "La Tourmente grecque II-Chronique d'un coup d'Etat et de son réalisateur Philippe Menut arrive en FinistèreLa tournée bretonne du film-documentaire "la tourmente grecque 2-chronique d'un coup d'état" qui a débuté le 21 février à Notre Dame Des Landes, se terminera à Ambon (56) le 27 mars.  17 projections-débats seront ainsi organisés à l'initiative de l'Association "Bretagne Grèce Solidarité Santé" et de ses partenaires locaux. Chaque projection se fera en présence du réalisateur du film Philippe Menut.

    Six projections-débats sont programmés en Finistère:

    ►26 février- 20 h - Cinéma "Les studios"- 136 rue Jean Jaurès - Brest 

    ►27 février - 15 h -Cinéma "le K "- 39 rue Pasteur-Douarnenez

    ►28 février - 17 h 30- Salle Asphodèle- Berrien

    ►29 février -15 h - Amphithéâtre du Centre Hospitalier de Cornouaille-(situé dans le batiment des services administratifs-entrée par la rue Zola)-Quimper

    ►29 février – 20 h Salle Ellé au Coat Kaer – Quimperlé

    ►8 mars – 20h – MJC de Kerfeunteun - rue Chardin – Quimper

     

    Un film pour comprendre et débattre…

    Gros plan sur les causes et les conséquences de la crise grecque.
     

    Après six mois de négociations et le « non » massif des Grecs au référendum, le gouvernement Syriza a cédé aux injonctions des gouvernements de la zone euro, renonçant à toute annulation ou allègement de sa dette. Comment l’expliquer ? Une alternative était-elle possible ?

    Par une enquête précise et claire, le documentaire ouvre le débat sur les perspectives politiques en Grèce et en Europe.

    « Je n’ai pas fait un film pour dire ce que je savais ; ce que j’explique, je l’ai compris en tournant le documentaire » (Philippe Menut).

     

    La bande-annonce du film:la tourmente grecque 2-chronique d'un coup d'état

     

     

     Développer des solidarités concrètes
    Le peuple grec en a besoin  !

    "Bretagne-Grèce Solidarité Santé" s’est donné comme objectif de collecter des médicaments, du matériel médical et de l’argent puis de les acheminer jusqu’aux dispensaires et pharmacies grecques.
     

    Elle fait  appel à la générosité solidaire pour financer ces actions.

    Apportez des médicaments non périmés et du matériel médical, Bretagne Grèce Solidarité Santé se chargera de les acheminer aux dispensaires et centres sociaux autogérés grecs.


    Un don de 1€ permet :
    d'expédier 10 boites de médicaments
    ou 2Kg de matériel médical
    à destination de dispensaires grecs.

     

    Pour + d'infos:

    -le site du film où se trouve la présentation de la tourmente grecque n°2:
    https://lesfilmsdumouvement.wordpress.com/


    -le  site du collectif "France Grèce Solidarité pour la santé" (auquel appartient l'Association "Bretagne Grèce Solidarité Santé)
    https://solidaritefrancogrecque.wordpress.com/

    -le site de Radio Bro Gwenned avec l'entretien d'André Locussol (Avec les Grecs56) annonçant la tournée bretonne de la tourmente grecque (11ème minute le passage sur  le film)

    http://www.radiobreizh.bzh/fr/rbg/emission.php?emid=30

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  • Il y a 72 ans, le 21 février 1944, Missak Manouchain et 22 membres de son groupe de FTP-MOI étaient fusillés par les allemands au Mont-Valérien. Le réseau Manouchian était constitué de 23 résistants communistes, dont 20 étrangers et une femme. L’Affiche rouge est une affiche de propagande placardée en France par le régime de Vichy et l'occupant allemand. Louis Aragon leur rendra hommage dans un poème que Léo Ferré mettra en musique. HK et les déserteurs font une reprise de la chanson de Léo Ferré sur le poème de Louis Aragon lors du concert d'ouverture du Festival Strasbourg-Méditerranée le 30 novembre 2013.

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  • Vincent Bolloré désigné comme accapareur de terres et censeur d’internet au Palais de justice de Paris (Reporterre.net-13/02/2016)

    M. Bolloré déteste que l’on s’intéresse à ses activités africaines. De nombreux éléments attestent qu’il pratique « l’accaparement de terres » en Afrique et en Asie, comme l’avait décortiqué Bastamag. Le milliardaire a poursuivi le site d’information et d’autres sites ayant relayé l’enquête. Mais le procès s’est retourné contre l’industriel.

    Peut-on mener une enquête critique sur les activités du groupe Bolloré en Afrique et en Asie ? La reprise d’articles d’enquêtes sur Internet, comme dans les revues de presse, est-elle possible sans menace juridique ? Telles ont été les deux questions posées jeudi 11 février au sein de la XVIIe chambre correctionnelle du Palais de Justice de Paris. Deux questions essentielles pour la liberté d’informer.

    Le motif en était la poursuite engagée par Vincent Bolloré contre un article publié par le site Bastamag. M. Bolloré ne poursuit pas seulement ce site d’information, mais aussi ceux qui l’ont relayé par des liens hypertextes ou par des extraits, à savoir Rue 89, la journaliste Dominique Martin-Ferrari, et deux blogueurs, Thierry Lamireau et Laurent Ménard.

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                            Le palais de justice de Paris, jeudi 11 février 2016

    M. Bolloré, classé 9e fortune de France, attaque pour "diffamation publique envers un particulier" un article de synthèse publié par Bastamag en octobre 2012 - signalé à l’époque par Reporterre - et consacré à la question de l’accaparement des terres, ces appropriations de surfaces agricoles à grande échelle par des fonds d’investissements ou des multinationales, principalement en Afrique et en Asie.

    L’audience a commencé par une discussion sur le fond de l’article, rédigé par Nadia Djabali et édité par Ivan du Roy et Agnès Rousseaux. L’article consistait en une enquête sur les investissements réalisés dans l’acquisition de terres dans des pays du Sud par plusieurs groupes français, comme Axa, Louis Dreyfus, le Crédit Agricole ou Bolloré.

    La présidente du tribunal, Fabienne Siredey-Garnier, a d’abord invité Nadia Djabali à préciser sa démarche journalistique. Dans la foulée de la crise financière de 2008, a expliqué celle-ci, de nombreux spéculateurs se sont détournés des marchés financiers pour placer leurs fonds dans l’achat de terres dans des pays pauvres. Or, en 2012, peu d’information existait autour de l’action des groupes français. Mme Djabali a donc enquêté sur ceux-ci, en s’appuyant sur de nombreux rapports d’ONG ou d’institutions internationales.

    La présidente s’est ensuite intéressée aux ramifications du groupe Bolloré. Enjeu : savoir si le raccourci consistant à citer celui-ci - notamment dans le titre de l’article - plutôt que ses filiales, au nom moins connu, était admissible. La structure du groupe est en effet complexe, comme le montre un organigramme examiné pendant l’audience, et publié par Les Echos en 2000.

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                                       L’organigramme du groupe Bolloré en 2000

    Il est apparu que la principale société concernée, la Socfin, est détenue à près de 39 % par Bolloré, qui en est donc le principal actionnaire et décideur. "D’où, concluait la présidente, le raccourci possible de parler de Bolloré sans détailler à chaque fois".

    Le sérieux de l’enquête journalistique a ensuite été discuté. L’abondance des sources et leur sérieux est peu contestable. Mais y a-t-il eu démarche contradictoire ? "Avez-vous contacté Bolloré ?“, interroge la juge. "Non, répond Nadia Djabali, "mais j’étais en possession de réponses écrites de sociétés du groupe à un rapport les critiquant, et j’en ai fait mention."

    « L’accaparement des terres est une criminalité écologique »

    Plusieurs témoignages attestaient ensuite de la gravité du phénomène de l’accaparement des terres. Mathieu Perdriault, de l’association de chercheurs Agter, spécialiste de ce phénomène, en expliquait l’importance :

    "C’est une question de société aux enjeux très forts, du même ordre que le changement climatque. Il s’agit d’une exclusion de fait des petits paysans. Nous affirmons avec force études que l’agriculture capitaliste à salariés ne fournira jamais autant d’emplois que l’agriculture familiale.
    - Bolloré est-il un acteur de vos travaux ?
    , enchaînait la juge.

    - Oui, comme beaucoup d’autres. Il obéit aux objectifs de rentabilité du capital investi.
    - Peut-on employer le mot
    ’extorquées’, à propos des terres qui ont été prises aux paysans ?, interrogeait l’avocat de Basta et de Rue 89, Me Antoine Comte.

    - Il est très largement valable dans la majorité des cas."

    Eloïse Maulet, de React, une association regroupant les collectifs de paysans africains victimes du groupe Bolloré, attestait ensuite que M. Bolloré lui-même était venu rencontrer des représentants de ces paysans quand ils étaient venus à Paris en juin 2013, quelques mois après la parution de l’article, comme l’avait relaté Reporterre.

    JPEG - 86.1 koVincent Bolloré rencontrant en juin 2013 les paysans africains victimes de ses sociétés

    Noël Mamère, député écologiste appelé comme témoin, estimait ensuite que l’accaparement des terers dans les anciennes colonies françaises est "la continuation de ce que l’on a pratiqué avec l’esclavage et le pillage des matières premières". "Il faut se poser la question du caractère commun des terres qui doivent nourrir l’humanité", poursuivait-il, affirmant que "l’accaparement des terres est une criminalité écologique".

    Ancien journaliste, M. Mamère assurait que "Bastamag fait partie avec Reporterre de ces outils indispensables à la réflexion humaniste qui doit être menée dans notre société". Dénonçant la "conception quasi-totalitaire, césariste des moyens d’information" de M. Bolloré, qui possède Canal Plus et Direct Matin, le député interrogeait : "Il n’y a pas beaucoup dans ce pays de moyens d’information qui n’appartiennent pas à des marchands de canon et à des accapareurs de terres. N’est-il pas temps de protéger ceux qui sont indépendants ?"

    Une préoccupation partagée par Pierre Haski, directeur de Rue 89 et poursuivi par M. Bolloré pour avoir relayé l’article incriminé dans la revue de presse de ce site. "Il y a une volonté maladive du groupe Bolloré qu’il n’y ait pas de débat public sur ses activités en Afrique. (...) On est dans le fait du prince, qui a beaucoup d’argent et bombarde la presse de ses poursuites." Ce qui conduit, selon lui, à une forme de censure : « On sait que si l’on écrit sur Bolloré en Afrique, on prend une plainte. Ce bombardement judiciaire conduit incontestablement à une auto-censure de la presse française, Me Baratelli a formidablement réussi son coup ».

    « Ce n’est que la quatrième poursuite en six ans ! »

    L’audience avait commencé à 13 h 30. Et ce n’est qu’à 19 h que les plaidoiries des avocats ont commencé. Le défenseur de la société Bolloré, Me Olivier Baratelli, a d’abord pris la parole, en cherchant à dénier la qualité journalistique de l’article. « Rien n’est jamais tout blanc ou tout noir, comme le laisse penser le réquisitoire de Bastamag. Il est tellement excessif, c’est un article qui ne mérite rien d’autre que de finir à la poubelle » a ainsi affirmé Me Baratelli. Avant de se tourner vers le banc des journalistes (outre Reporterre Arrêt sur images, Mediapart, France Culture, L’Humanité, Le Monde, suivaient le procès), pour leur faire la leçon : « Personne ne peut et ne doit écrire ça ! ».

    Mais l’argumentaire s’est souvent réduit à des attaques ad hominem, à la limite de l’injure : « Le conditionnel est sûrement un temps que Mme Djabali n’a pas étudié à l’école ! », accusant plus tard la journaliste de photocopiage, puis d’avoir trouvé ses chiffres « tombés divinement du ciel » ou « dans une boule de cristal », avant de pointer un fait : « L’article mentionne ‘’pas moins de 13 ports’’  : Eh non, en fait la société Bolloré, c’est 104 ports partout dans le monde ! ».

    JPEG - 250.6 koLe groupe Bolloré se livre à de nombreuses activités en Afrique, notamment dans les ports

    Parlant près d’une heure et demie, Me Baratelli a ainsi enchaîné des contre-vérités – « il n’y a pas de syndicats au Cameroun » – en évacuant la question de l’accaparement des terres : « Il est sûrement vrai que des populations, à certains endroits, subissent un phénomène irrémédiable : l’accroissement de la population qui nécessite l’augmentation de la production alimentaire ».

    Pourtant, Me Baratelli l’assurera, « le groupe Bolloré n’a jamais acheté un seul hectare de terre en Afrique », s’appuyant sur le flou autour des filiales du groupe, directement concernées par les accusations d’accaparement des terres. Cela ne l’a pas empêché de vanter les mérites des actions sociales du groupe : « Dispensaire, école, pharmacie… voilà aussi ce que fait Bolloré au Cameroun ! » regrettant que cela ne soit pas évoqués dans les « huit pages d’ineptie » de Bastamag.

    En réalité, la plaidoirie du plaignant a surtout ressemblé à une auto-défense : « On accuse Bolloré d’être le grand museleur de la presse, mais j’opère pourtant un choix homéopathique des poursuites qu’on engage. Ce n’est que la quatrième en six ans, sur les activités agricoles et financières du groupe ! » s’est justifié Me Baratelli, avant de rappeler les condamnations qu’il a obtenues : France Inter en 2010, Libération en 2014.

    Pour Me Baratelli, « le monopole de la souffrance n’est pas du côté des ONG, c’est mon seul propos ». Il précise son idée : « Peut-on un instant penser que tout ce qui est reproché à Bolloré est vraisemblable ? Peut-on vraiment imaginer Vincent Bolloré commanditer directement de faire bosser des enfants de moins de 14 ans ? ».

    Après sa longue plaidoirie, soutenue avec une condescendance marquée envers les uns et les autres, Me Corinne Lepage, avocate de la journaliste Dominique Martin-Ferrari, ramenait le débat sur la question des libertés d’internet : « On ne peut pas imposer une responsabilité en tant qu’auteur sur la republication d’un lien hypertexte », au risque de mettre fin au principe même de revue de presse, expliquait-elle. « Et comment appliquerait-on une telle jurisprudence à un outil comme Twitter, qui n’existe que pour ça ? »

    Son associé, Me Benoit Denis, précisait que c’est la question de la valeur juridique du lien hypertexte que pose ce procès : « L’exercice d’une revue de presse peut-il être compris comme l’écriture d’un article ? », analysant la jurisprudence de la Cour de cassation. Evoquant un « procès qui aurait pu être évité », il était conforté par Me Raphaël Molenat, l’avocat de Laurent Ménard, blogueur poursuivi par M. Bolloré pour avoir relayé l’article sur son site. Son lien n’a comptabilisé que... sept clics ! « Pourquoi un tel acharnement ? s’est insurgé Me Molenat, indiquant que son client, ébéniste gagnant environ 1.800 euros par mois, n’avait fait son blog que dans le cadre des élections municipales de Saint-Julien, en Loire-Atlantique. J’appelle cela du mépris ! Il n’y a pas d’argument contre M. Ménard ».

    Si ce père de famille – pour lequel son avocat a demande au tribunal de condamner M. Bolloré pour recours abusif et versement de dommages et intérêts – n’était pas présent à l’audience, Thierry Lamireau, autre bloggeur visé par la plainte, avait fait le déplacement depuis la Savoie. « Un coût psychologique et financier important, depuis trois ans, pour ce maître d’école à la retraite », a insisté son avocate, Me Magaly Lhotel, qui a dénoncé « la lâcheté du choix de la procédure de la plainte avec constitution de partie civile, avec mise en examen et sans mise en demeure préalable ». Et toujours, derrière, cette même question : « Mais que cherche-t-on à faire à travers ça ? » alors que l’article avait été copié-collé, sans autre commentaire, ni lien hypertexte.

    Pour Me Antoine Comte, qui concluait, la démarche de M. Bolloré est « une instrumentalisation de la justice » dans ce qu’il a qualifié d’un « procès du pot de fer contre le pot de terre ». Sur l’accusation d’absence du contradictoire, l’avocat a rappelé la dernière jurisprudence : « Le contradictoire est souhaitable, bien sûr, mais en rien obligatoire lorsqu’il y a une base factuelle suffisante », soulignant que le travail de Bastamag - « engagé mais pas militant » - est basé sur des enquêtes longues, proche d’une presse de « recherche » : « 7 pages et 12 notes de bas de page, on est proche de la façon de travailler du Monde Diplomatique ».

    Comme les autres avocats, il a demandé la relaxe et des dommages pour pousuite abusive. De son côté, Me Baratelli demandait un euro de dommages et intérêt, et la publication du jugement dans différents journaux.

    Le verdict est mis en délibéré au 7 avril 2016.

    Barnabé Binctin et Hervé Kempf

     


    Lire aussi : Est-il encore permis d’informer sur les activités du groupe Bolloré ?

    Source : pour Reporterre

    Photos :
    . chapo : Vincent Bolloré (Wikimedia).
    . Palais de Justice et XVIIe Chambre : © Hervé Kempf/Reporterre
    . port en Afrique : Bollore Africa Logistics

    source: reporterre.net

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  • Criminalisation de l'action syndicale:ça continue ! Deux leaders CGT auditionnés par la police d'Auch (Gers) Deux cents personnes étaient rassemblées hier après-midi devant le commissariat en soutien aux syndicalistes de la CGT.

    Deux représentants de la CGT gersoise ont été auditionnés hier au commissariat. La direction du groupe propriétaire de la polyclinique de Gascogne a déposé plainte pour «séquestration» lors de la longue grève de septembre dernier.

    La grève avait été longue, les négociations rudes. Visiblement, le rapport de force se poursuit à la Polyclinique de Gascogne, où les salariés avaient cessé le travail durant 29 jours, en septembre dernier. En effet, deux représentants de la CGT ont été auditionnés hier au commissariat d'Auch après une plainte déposée par Jacques Delfosse, le directeur général adjoint du groupe Elsan, propriétaire de la structure, pour «séquestration». Et les deux syndicalistes visés sont bien connus : il s'agit d'Éric Cantarutti, le secrétaire départemental de la CGT, et de la responsable départementale CGT Santé, Angèle Léger. Pour les soutenir, pas moins de 200 personnes s'étaient rassemblées hier après-midi devant le commissariat d'Auch, issues de la CGT mais également de Sud, Solidaires, FSU ou encore du Parti communiste.

    «Syndicalistes, pas terroristes !»

    Au cri de «Libérez nos camarades !» ou de «Syndicalistes, pas terroristes», les militants rappelaient le contexte de «criminalisation de l'action syndicale», citant les exemples des salariés d'Air France ou de Goodyear.

    «C'est incroyable que M.Delfosse dise qu'on l'a séquestré, assure Mme Léger. Il faut savoir que la porte de la salle où on négociait était toujours ouverte. Et puis il nous accuse sur une négociation au 24e jour de grève. Ce jour-là, à la fin de la journée, ses propositions étaient plus basses que le matin… Alors, il y a eu de la colère des salariés : elles ont chanté, hué, tapé dans les mains… Mais c'est tout !» Autre argument : «Il dit qu'il a signé sous la contrainte, mais une semaine après, il signait le même accord à la préfecture devant le médiateur…», assure la syndicaliste. Qui conclut : «Ce qui m'inquiète le plus, ce n'est pas forcément cette plainte, mais c'est cette tendance qu'ont les patrons à casser du syndicaliste…»

    Éric Cantarutti, micro en main, juste après être sorti du commissariat, déclarait : «Je veux remercier très chaleureusement les camarades des départements voisins, des syndicats amis. La direction a porté plainte, alors que nous avons juste dit ce que nous demandions. On l'a dit fermement. Il va falloir continuer à combattre fermement quand des camarades sont harcelés du fait de leur militantisme, alors que le code du travail va être démonté.»

    Jacques Delfosse et la direction du groupe Elsan, contactés hier par nos soins, n'ont pas donné suite à nos sollicitations.

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  • , l’ «  » du Bassin minier

    Déchéance de la nationalité Olszanski, l’ « affaire Dreyfus » du Bassin minier (IC.fr-20/02/2016)

    La déchéance de nationalité ? Une sanction que la République française applique, depuis le milieu du XIXe siècle, à ses propres citoyens accusés de menacer ses fondements. En 1932, cette mesure affecte Thomas Olszanski, un mineur du Nord. Il est alors âgé de 45 ans. Son tort ? Avoir stigmatisé, comme permanent de la Fédération des mineurs de la CGT Unitaire (CGTU), l’attitude des magnats des Mines qu’il accuse de « bafouer les droits des Polonais », mais aussi l’Etat français « complice de leurs exactions ».

    Fils d’un paysan pauvre de Galicie polonaise sous occupation autrichienne, Thomas Olszanski s’installe dans le Bassin minier du Pas-de-Calais en 1909 pour y exercer comme mineur de charbon. Formé à l’école du syndicalisme révolutionnaire, il intègre en 1921 les rangs du Parti français et entreprend d’organiser, au sein de la CGTU, la main-d’oeuvre polonaise qui contribue largement à la relance de l’activité charbonnière dans une région sinistrée.

    Permanent à la CGTU

    L’obtention de la nationalité française en juin 1922, lui offre de s’affranchir de la menace d’expulsion qui pèse sur les activistes étrangers d’extrême gauche. Mieux, ce sésame lui permet d’accéder à un poste de dirigeant syndical ; ce que la loi du 21 mars 1884 « relative à la création des syndicats professionnels » interdit aux étrangers… libres de se syndiquer mais non d’exercer une fonction d’encadrant ! En 1923, sa connaissance des langues française, allemande et surtout polonaise le propulse à la tête du secteur « main-d’oeuvre étrangère » de la Fédération unitaire des mineurs de France (CGTU) dont il devient un secrétaire. Et aussi un permanent national  D’un piquet de grève à l’autre, il sillonne l’Hexagone. La renommée de cet « agitateur volant » aux indéniables talents d’orateur, assure le succès de ses meetings dans les bassins miniers de charbon, de fer ou de potasse, même si la CGTU, largement bolchévisée, peine toujours, en cette fin des années 1920, à contrebalancer l’influence de la CGT réformiste parmi les Polonais.

    Quand récession rime avec répression tous azimuts

    Sa popularité inquiète davantage encore les autorités françaises quand le pays s’enfonce dans la crise qui ébranle l’économie capitaliste mondiale pour frapper l’industrie houillère régionale dès 1931. La récession est synonyme d’arrêt du recrutement, de chômage partiel puis de vagues de licenciements dont les étrangers sont les victimes principales… Dans les mines du Nord où ils constituent encore près de 40 % des effectifs, la répression s’intensifie. Brimades, amendes, déclassements sont plus que jamais le lot des militants insoumis. Soucieux de satisfaire une opinion publique en partie gagnée par le chauvinisme, l’Etat décide très vite du renvoi en Pologne par trains entiers de milliers de travailleurs considérés en surnombre dans l’économie et en profite pour se débarasser des éléments jugés indésirables. Les expulsions se multiplient. A l’heure de la rationalisation synonyme de course au rendement et de dégradations des conditions de travail, les contradictions de classe s’aiguisent.

    Sur la voie de la déchéance

    Déchéance de la nationalité Olszanski, l’ « affaire Dreyfus » du Bassin minier (IC.fr-20/02/2016)

    Dans ce contexte délétère, Thomas Olszanski reste intouchable. Parce que de nationalité française… La bourgeoise République envisage alors de lui en faire perdre le bénéfice en vertu de la loi « sur la nationalité » du 10 août 1927 d’inspiration pourtant libérale. Son article 9 prévoit en effet que perd la qualité de Français, celui, qui ayant acquis la nationalité française sur sa demande, en est déchu pour « avoir accompli des actes contraires à la sûreté intérieure et extérieure de l’Etat français ». Le 22 juillet 1932, le tribunal civil de Douai prononce sa dénaturalisation, lui reprochant d’avoir, lors d’un meeting, « pris la parole pour exorter les ouvriers français et étrangers à se révolter ». Ses écrits dans la presse communiste « à renverser le régime capitaliste » sont tout autant stigmatisés.

    Une campagne nationale de solidarité

    Son cas fait grand bruit. Des parlementaires, des intellectuels comme André Malraux ou Paul Nizan, exigent sa réintégration d’autant que l’article 6 de cette loi de 1927 reconnaît que « l’étranger naturalisé jouit de tous les droits civils et politiques attachés à la qualité de citoyen français ». Or, Olszanski n’a jamais dérogé à la loi. « Rien dans les paroles reprochées à Olszanski, ne différait des idées énoncées couramment par la presse de gauche », rappellera la presse communiste provencale (1). Un Comité de défense d’Olszanski dénonce une nouvelle « affaire Dreyfus ». Le Secours rouge international s’indigne : « De 1914 à 1918, Olsanski fait la guerre, la bourgeoisie le considère comme un bon Français. De 1922 à 1932 Olszanski milite dans les organisations d’avant-garde, la bourgeoisie le considère comme un indésirable, le dénaturalise et veut l’expulser. » L’organe régional du PCF dans le Nord (2) s’inquiète : « Si Olszanski était expulsé, il serait beaucoup plus difficile demain d’entraîner les mineurs polonais dans la lutte aux côtés de leurs camarades français. » Briser l’unité ouvrière à un moment où les appels au front unique se multiplient ! Telle est l’ambition du gouvernement d’Edouard Herriot à coloration radical-socialiste.

    Fidèle à la Pologne populaire

    Le décret tombe le 19 avril 1934. Olszanski doit quitter le territoire le 22 mai au plus tard. Il plonge alors dans la clandestinité. Sa « cavale » prend fin cinq mois plus tard. Après avoir purgé une peine d’un mois de prison à Béthune pour infraction à un arrêté d’expulsion, Thomas Olszanski, désormais apatride (3), est « abandonné » discrètement en Flandre belge, le 16 octobre 1934 à l’aube. Il gagne alors l’URSS où il sera rejoint par sa femme et trois de ses enfants. A la Libération, il décline l’offre du PCF, d’un retour en France. Celui qui se considère néanmoins toujours comme le « fils du prolétariat français », gagne la Pologne qui tourne le dos à son passé féodal. Thomas Olszanski rejoint les rangs du Parti ouvrier polonais (PPR) des communistes polonais. « C’est ainsi qu’après 40 années, je revins dans ma patrie : la Pologne Populaire. Ce retour, je le devais à l’Armée rouge et à l’Armée polonaise, à leurs victoires sur les ennemis de mes pères et aïeux, les seigneurs terriens et les capitalistes », témoigne-t-il. Ses Mémoires (4) paraissent en 1957, deux ans avant sa disparition à l’âge de 73 ans. Il aura écrit parmi les plus belles pages de l’histoire du communisme polonais en France… « Il n’a pas personnellement vécu l’essor des années du Front populaire… Mais il est parmi les plus notoires de ceux qui l’ont rendu possible », selon Henri Krasucki, le secrétaire général de la CGT de 1982 à 1992.

    Jacques Kmieciak

     

     

    Notes

    (1) Rouge Midi du 26 janvier 1937.

    (2) L’Enchaîné du 13 septembre 1932

    (3) A la fin de la Première Guerre mondiale, il n’a pas effectué les démarches nécessaires en vue d’acquérir la nationalité polonaise à laquelle il pouvait prétendre.

    (4) Un Militant syndicaliste franco-polonais « la vie errante » de Thomas Olszanski (1886 – 1959). Texte traduit par Milène Mihout. Presses universitaires de Lille, 1993. 395 p.

    Source: initiative-communiste.fr

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  • Gorbatchev officiellement suspecté de trahison (IC.fr 20/02/2016)

    Nous publions ci-dessous deux documents atterrants : ils montrent jusqu’à l’écoeurement à quel niveau de vassalité et de félonie rampante – non seulement à l’égard du PCUS et de l’ – auxquels ils avaient juré fidélité – mais à l’égard des citoyens de l’ex-, quels que fussent leurs opinions sur le  : ceux-ci ont été mis au courant de la destruction de l’ APRES le président des USA, les deux super-Judas « Gorby » (si soucieux du bon Noël de son bon Bwana Bush) et B. Eltsine ont fait montre.

    Quant à , outre que ses propos sont d’un ridicule et d’une veulerie achevés, il a en un sens trahi encore plus qu’Eltsine puisque ce dernier était partisan affiché de l’indépendance de la alors que , alors président de l’URSS, garant à ce titre de la Constitution en place et de l’exécution du vote des Soviétiques (qui en 1990 avaient dit OUI à 76% au maintien de l’ !), a violé ENCORE plus grossièrement (certes, la concurrence fut rude en matière de trahison !) que son collègue Boris, ses engagements constitutionnels…

    Nous avons ci-dessus comparé Gorby à Judas : mais à bien y regarder, c’est très injuste pour l’Iscariote qui eut, dit-on, la décence de se pendre après avoir vendu le Nazaréen pour trente deniers…

    En 1991, L’Humanité parlait toute honte bue de « bouleversements démocratiques à l’Est » et ne bougeait pas le petit doigt pour défendre les centaines de milliers de communistes persécutés à l’Est. Les futurs fondateurs de la Coordination communiste du PCF qui participèrent ultérieurement à la fondation du PRCF parlaient au contraire de contre-révolution et de trahison.

    Qui a alors trompé les communistes, non seulement en URSS, mais en France ?

    Et qui, dans notre pays, a su marcher à contre-courant en les éclairant malgré l’énorme vague antisoviétique qui déferlait alors sur le monde ?

    Georges Gastaud, secrétaire national du PRCF


    Gorbatchev suspecté de trahison (Document)

    Par FortRuss le 22 décembre 2015
    Un député Russe demande une enquête contre Gorbatchev pour trahison, avec des transcriptions de deux des plus importants appels téléphoniques de notre temps

    Un membre de la Chambre Publique de la Fédération de Russie, Georgy Fedorov, a envoyé une requête au procureur général Iouri Tchaïka lui demandant de vérifier le contenu des conversations entre les dirigeants de l’URSS et le président des États-Unis dans le cadre des articles du Code pénal concernant la «trahison» et la «divulgation de secrets d’Etat » et, si nécessaire, d’engager des poursuites.

    Cette requête a été motivée par des transcriptions déclassifiées de conversations téléphoniques dans lesquelles les chefs politiques, à savoir Mikhaïl Gorbatchev et Boris Eltsine, donnent des informations à George HW Bush à propos de la destruction de l’URSS.

    Les transcriptions de conversations téléphoniques tenues les 8 Décembre et 25 Décembre 1991, ont été publiées dans les médias (en particulier, le journal Komsomolskaïa Pravda).

    Selon Konsomolskaya Pravda, Boris Eltsine a appelé le président américain Bush et a eu une conversation avec lui de plus de 28 minutes, immédiatement après la signature de l’accord de Bialowieza (sur la création de la CEI), le 8 Décembre 1991

    Deux semaines plus tard, le 25 Décembre, le premier (et dernier) président de l’Union Soviétique, Mikhaïl Gorbatchev a téléphoné à George W. Bush, et ​​la conversation a duré 22 minutes.

    Les détails de ces conversations pour une longue période peuvent seulement être devinés. Nos services spéciaux ne les ont pas. Les Américains les ont, mais ils ont été classés. Ils avaient été gardés dans l’état du Texas dans la bibliothèque présidentielle. Et c’est seulement en 2008, que le jeune Bush a levé la classification «secret» et des copies des documents sont maintenant dans le Centre Eltsine nouvellement ouvert à Ekaterinbourg.

    « Lors de la planification préliminaire de notre musée, nous avions trouvé ces transcriptions dans le catalogue de la bibliothèque Présidentielle de George Bush. Nous avons envoyé une demande et avons reçu des copies électroniques.

    « On dit souvent que Eltsine et Gorbatchev se sont « précipités » pour annoncer au président des États-Unis l’effondrement de l’Union Soviétique, mais ce n’est pas la façon dont cela s’est passé. En fait, la situation était compliquée. Lors de l’effondrement de l’URSS, il était nécessaire d’informer le Président des États-Unis que l’arsenal nucléaire de l’Union Soviétique était sous contrôle « , a déclaré Dmitri Pushmin, chef du centre d’archives Eltsine.

    Georgy Fedorov estime que le contenu de ces conversations donne une preuve directe qu’Eltsine et Gorbatchev ont consciemment travaillé pour les Etats-Unis et la destruction de l’URSS, et que ces hommes sont des renégats et des traîtres. A cet égard, il a fait appel au Bureau du Procureur général pour enquêter et engager des poursuites pénales en vertu des lois sur la « haute trahison  » et la  » divulgation de secrets d’Etat « .

    » Si il y a des personnages historiques envers lesquels je me sens une haine profonde et sincère, c’est Eltsine et Gorbatchev. J’ai toujours été convaincu que la destruction de l’URSS a été le résultat de la trahison de l’élite, dont des chefs d’Etat, directement.

    « Mais jusqu’à récemment, mon opinion ne reposait simplement que sur des observations générales et des informations informelles. Mais maintenant que les transcriptions de ces conversations ont été présentées au public, tout se met en place. Ces hommes sont des traîtres, et ils devraient être jugés selon la loi « , dit-il dans une interview avec Planète russe.

    Et voici les transcriptions

    « Je tiens à vous informer vous personnellement, Monsieur le Président »

    Conversation téléphonique avec le président de la République de Russie, Eltsine

    Participants: George W. Bush, le président américain, Boris Eltsine, le Président de la République russe

    8 Décembre 1991, 13.08 – Bureau ovale 13h36,

    Président Bush : Bonjour, Boris. Comment allez-vous ?

    Président Eltsine : Bonjour, Monsieur le Président. Je suis très heureux de vous entendre. Monsieur le Président, nous avions convenu que, en cas d’événements d’une extrême importance, nous allions nous en informer l’un et l’autre, moi à vous, et vous à moi. Aujourd’hui, dans notre pays, il y a eu un événement très important, et je tiens à vous informer personnellement, avant que vous ne l’appreniez par la presse.

    Président Bush : Naturellement, je vous remercie.

    Président Eltsine: Nous sommes réunis ici aujourd’hui, Monsieur le Président, les leaders de trois républiques – la Biélorussie, l’Ukraine et la Russie. Nous nous sommes réunis et après de longues discussions qui ont duré presque deux jours, nous sommes arrivés à la conclusion que le système actuel et le Traité de l’Union, qu’ils nous poussaient à signer, ne nous conviennent pas.

    Donc, nous sommes réunis et, il y a seulement quelques minutes, nous avons signé un accord commun. Monsieur le Président, nous, les dirigeants des trois républiques – Biélorussie, Ukraine et Russie, – notant que les négociations sur le nouveau traité [de l’Union] sont dans l’impasse – reconnaissons qu’il existe des raisons objectives pour que la création d’Etats indépendants devienne une réalité.

    En outre, notant que la politique à courte vue de la Direction Centrale nous a conduit à des crises économiques et politiques, qui ont touché toutes les sphères de la production et les diverses catégories de la population, nous, la communauté des Etats indépendants de Biélorussie, Ukraine et Russie avons signé un accord. Cet accord, composé de 16 articles, conduit, en fait, à la création de la Communauté ou groupe d’États indépendants.

    Président Bush : Je comprends.

    Président Eltsine : Les membres de la Communauté visent à renforcer la paix et la sécurité internationales. Ils garantissent également le respect de toutes les obligations découlant des accords et traités internationaux signés par l’ancienne Union Soviétique, y compris la dette extérieure.
    Nous sommes également en faveur d’un contrôle unifié sur les armes nucléaires et de leur non-prolifération. Cet accord a été signé par les chefs de tous les Etats impliqués dans les négociations, – la Biélorussie, l’Ukraine et la Russie.

    Président Bush : Bien

    Président Eltsine : Le président et le chef du Soviet suprême de Biélorussie est avec moi dans la pièce d’où j’appelle. Je viens aussi de terminer une conversation avec le président du Kazakhstan Nazarbayev. Je lui ai lu l’intégralité de l’accord, y compris l’ensemble des 16 articles. Il soutient pleinement toutes nos actions et est prêt à signer l’accord. Il s’envole immédiatement pour l’aéroport de Minsk pour la signature.

    Président Bush : Je comprends.

    Président Bush : Boris, je vous suis reconnaissant pour votre appel et votre ouverture d’esprit. Nous allons immédiatement examiner tous les 16 points. Que pensez-vous que sera la réaction de la Direction Centrale ?

    Président Eltsine : J’avais, tout d’abord, discuté avec le ministre de la Défense Shaposhnikov. Je voudrais vous lire l’article 6 de l’accord. Chapochnikov est effectivement en total accord et soutiendra notre position. Et maintenant, je vous ai lu l’article 6 … […]

    Président Bush : Nous, bien sûr, nous voulons les examiner tous attentivement. Nous comprenons que ces questions devraient être abordées par les participants et non par des tiers comme les États-Unis.

    Président Eltsine : Ça, nous pouvons vous le garantir, Monsieur le Président.

    Président Bush : Eh bien, bonne chance, et nous vous remercions de votre appel. Nous allons attendre la réaction de la Direction Centrale et des autres républiques. Je suppose que le temps nous le dira.

    Président Eltsine : je suis convaincu que le reste des républiques nous comprendront et nous rejoindront très bientôt.

    Président Bush : Je vous remercie encore pour votre appel après un tel événement historique.

    Président Eltsine : Au revoir

    ——————————-

     « En fin de compte, j’ai décidé de le faire aujourd’hui »

    Conversation téléphonique avec Mikhaïl Gorbatchev, Président de l’Union Soviétique

    Participants: George W. Bush, président des États-Unis, Mikhaïl Gorbatchev, Président de l’URSS

    25 Décembre, 1991, 10:03-10h25, Camp David

    Président Bush : Bonjour, Michael

    Président Gorbatchev : George, mon cher ami. Heureux d’entendre votre voix.

    Président Bush : Je suis heureux de vous entendre en ce grand jour, un jour historique. Merci de votre appel.

    Président Gorbatchev : Permettez-moi de commencer par l’agréable: Je voudrais vous souhaiter, ainsi qu’à Barbara et à toute votre famille un Joyeux Noël. J’avais réfléchi à quand je devrais faire ma déclaration – mardi ou aujourd’hui. Et finalement j’ai décidé de la faire aujourd’hui, en fin d’après-midi. Et donc je veux d’abord vous souhaiter un Joyeux Noël et mes meilleurs vœux.

    Et maintenant, je dois dire que, dans environ deux heures, je vais parler à la télévision de Moscou, avec une courte déclaration au sujet de la décision que j’ai prise. Je vous ai envoyé une lettre, George. J’espère que vous allez bientôt la recevoir. Dans la lettre, j’y ai exposé les choses les plus importantes.

    Maintenant, je tiens à réaffirmer combien j’ai apprécié ce que nous avons fait pendant tout le temps que nous avons travaillé ensemble – lorsque vous étiez vice-président, et plus tard, quand vous êtes devenu président des États-Unis.

    J’espère que tous les dirigeants des pays de la Communauté, et ​​en particulier la Russie, comprendront la valeur du partage des leçons apprises par les dirigeants de nos deux pays. Je souhaite qu’ils comprennent leur responsabilité pour la préservation et l’amélioration de cette ressource importante.

    Dans notre Union, les débats sur quel type d’états ​il faut créer, ne sont pas allés dans la bonne direction, celle que je pensais être juste. Mais je tiens à vous assurer que j’utiliserai toute mon influence politique et ma crédibilité pour faire en sorte que la nouvelle Communauté devienne efficace.

    Je suis heureux que les dirigeants de la Communauté aient déjà obtenu des accords à Alma-Ata sur les questions nucléaires et stratégiques importantes. Je souhaite que, à Minsk, d’autres questions seront prises en compte pour fournir un mécanisme de coopération entre les républiques.

    George, laissez-moi vous dire ce que je crois, et qui est extrêmement important.

    Président Bush : Je vous écoute.

    Président Gorbatchev : Bien sûr, vous devez suivre, par la reconnaissance de tous ces pays. Mais je voudrais que vous preniez en compte combien il est important, pour l’avenir de la Communauté, de prévenir toute aggravation de processus de désintégration et de destruction. C’est donc de notre devoir commun – pour aider le processus de coopération entre les républiques. Je voudrais insister sur ce point.

    Maintenant, à propos de la Russie – ce qui est le deuxième sujet le plus important de nos discussions. Il y a, en face de moi sur la table, le décret du Président de l’URSS sur ma démission. J’abandonne également les responsabilités de commandant suprême et je délègue l’autorité pour l’utilisation des armes nucléaires au Président de la Fédération de Russie.

    Voilà, je lance les choses jusqu’à l’achèvement du processus constitutionnel. Je peux vous assurer que tout est sous contrôle strict. Dès que j’annoncerai ma démission, le décret entrera en vigueur.

    Il n’y aura pas de désaccord. Vous pouvez passer une soirée de Noël tranquille. Pour en revenir au sujet de la Russie, je tiens à dire une fois de plus que nous devons faire tout notre possible pour la soutenir. Je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour soutenir la Russie. Mais nos partenaires doivent également essayer, et jouer leur rôle pour prendre soin et soutenir la Russie.

    Quant à moi, je ne vais pas aller me cacher dans la forêt ou dans les bois. Je vais rester politiquement actif, et maintenir une vie politique. Mon objectif principal est d’aider le processus qui a commencé avec la perestroïka et la nouvelle pensée en politique étrangère.

    Les représentants de votre presse ici m’ont souvent demandé quelles étaient nos relations personnelles. En ce moment historique, je veux que vous sachiez combien j’apprécie notre coopération, notre partenariat et notre amitié. Nos rôles peuvent changer, mais je tiens à vous assurer que ce que nous avons accompli, ne changera pas. Raisa et moi vous souhaitons à vous et Barbara tout le meilleur.

    Président Bush : Michael, tout d’abord je tiens à exprimer ma gratitude pour votre appel. J’ai écouté votre message avec grand intérêt. Nous allons continuer à être impliqués, en particulier en ce qui concerne la République de Russie, et ses énormes difficultés qui pourraient même empirer cet hiver.

    Je suis très heureux que vous n’alliez pas vous cacher dans la forêt, et que vous continuiez l’activité politique. Je suis absolument sûr que ce sera bénéfique pour la nouvelle Communauté.

    Je vous suis reconnaissant pour votre clarification sur les armes nucléaires. Ceci est une question vitale d’une importance internationale, et je vous suis reconnaissant à vous et aux dirigeants des républiques de l’excellent processus d’organisation et de mise en œuvre. J’ai pris note que la responsabilité constitutionnelle sur cette question va à Boris Eltsine. Je vous assure que nous allons continuer à coopérer étroitement sur ​​ce plan … […]

    Président Gorbatchev : Merci, George. Je suis heureux de tout ce que j’entends aujourd’hui. Je vous dis au revoir et vous serre la main. Vous m’avez dit beaucoup de choses importantes, et je vous suis reconnaissant pour cela.

    Président Bush : Meilleures salutations, Michael.

    Président Gorbatchev : Au revoir

    Fin de la conversation

    Article original: http://fortruss.blogspot.be/2015/12/russian-mp-calls-for-treason-inquiry.html

    Traduction Avic

    Source: Réseau International

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