• Quelque 1,4 million des 2,4 millions d’habitants du Qatar vivent dans des camps, selon le dernier recensement du gouvernement qatari, conduit en avril 2015 et rendu public le 5 juin, où les conditions de vie sont à la limite de l’insalubrité.

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    D’après le document, ces chiffres correspondent toutefois à l’important afflux de travailleurs immigrés, originaires principalement d’Asie du Sud, qui travaillent sur les sites pétroliers du Qatar. A titre de comparaison, la population de l’Etat du Golfe est de seulement 373 000 habitants.

    Des conditions de vie rudimentaires

    Esclavage et conditions inhumaines pour les travailleurs immigrés ont plusieurs fois été les motifs de vives critiques envers le Qatar, qui, dans la perspective d’accueillir la prochaine Coupe du Monde de la FIFA en 2022, a vu fleurir la construction de nouvelles routes et de nouveaux stades et autres infrastructures.

    Selon des sources médiatiques, les « camps de travail » qataris seraient surpeuplés et les conditions de vie seraient désastreuses : non traitement des eaux usagées et chaleur accablante feraient entre autres partie du quotidien des immigrés y vivant quotidiennement.

    « De 20 à 40 hommes doivent partager une même cuisine, qui souvent n’est juste composée que de quelques plaques chauffantes connectées à des bonbonnes de gaz, et rien d’autre. Les sanitaires sont tellement élémentaires et sommaires que certains hommes se lavent au seau »,[une enquête de la BBC].

    Même si les autorités affirment que les conditions vont s’améliorer, il semblerait que le gouvernement du Qatar ne soit pas prompt à permettre l’accès de ces camps aux journalistes. En mai 2015, une équipe de la BBC a été arrêtée alors qu’elle voulait visiter un des nouveaux camps pour travailleurs immigrés.

    Amnesty International, Human Rights Watch et d’autres organisations humanitaires ont à plusieurs reprises dénoncé le Qatar, qui possède pourtant le plus haut revenu par habitant au monde, notamment grâce à ses réserves de pétrole, pour les conditions de travail soumises à ses travailleurs. Selon Amnesty, les ouvriers se verraient par ailleurs régulièrement confisquer leur passeport par leurs employeurs.

    Source: alger-republicain.com
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  • Avec les communistes exigeons un referendum pour la sortie de la France de la zone €uro et de l'Union européenne, pour un frexit progressiste.

    Avec les communistes exigeons un referendum pour la sortie de la France de la zone €uro et de l'Union européenne, pour un frexit progressiste.

    SIGNONS EN LIGNE

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  • Billet Rouge-De quoi "exterminisme" est-il le nom? – par FLOREAL (IC.fr-15/07/2016)

    S’agissait-il d’un fanatique relayant les consignes abjectes du prétendu « Etat islamique » ? Ou de l’un de ces individus monstrueux, bouffis de ressentiment contre eux-mêmes et autrui que l’on voit périodiquement aux « States », ce « modèle » pour notre jeunesse, décharger leur arme dans une Église afro-américaine, dévaster une boîte homo, une école ou, tout bonnement, dézinguer tout ce qui passe à portée de calibre devant chez eux ?

    Ou plutôt, ne s’agirait-il pas de tout cela à la fois puisque l’acte monstrueux de Nice, qui vient de multiplier orphelins et infirmes, a été commis un 14 juillet avec tout ce que cela porte de haine à l’encontre du pays de 1789 ?…

    Ce qui est certain en tout cas, alors que les pays de l’OTAN se concertent sur la meilleure manière de régler leur compte aux Russes, que Hollande arme Riyad pour écraser le Yémen, que les dépenses d’armement battent des records, que Berlin et Tokyo réarment en vue des futurs partages guerriers du monde, que la Syrie, l’Irak, le Soudan, l’Afghanistan saignés par les ingérences capitalistes se vident de leur population jeune et que la Méditerranée charrie des milliers de noyés, c’est que, comme le disait Lénine, « l’impérialisme est le capitalisme pourrissant, réactionnaire, la réaction sur toute la ligne ». Et que – nous sommes chaque jour un peu moins rares à l’affirmer – l’exterminisme est le stade suprême de l’impérialisme avec sa culture de violence, de mort de masse et d’inhumanité.

    Alors, frères et sœurs frappés au cœur, pleurez vos disparus et soignez ceux qui survivent, mais surtout, comprenez ce qui vous arrive et, sans croire une seconde que réduire les libertés ait jamais préservé la sécurité, frappez la Bête immonde de la fascisation, du fanatisme et de la jungle sociale que génère le ventre fécond de l’exploitation capitaliste, triomphant provisoirement de ce rempart de la paix que constituait le camp socialiste.

    Floréal le 15/07/2016

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  • Les militants du Collectif Brestois pour le Désarmement Nucléaire s'adressent  aux ami-es des fêtes navales

    Les militants du Collectif Brestois pour le Désarmement Nucléaire s'adressent  aux ami-es des fêtes navales

    Les militants du Collectif Brestois pour le Désarmement Nucléaire s'adressent  aux ami-es des fêtes navales

    Les militants du Collectif Brestois pour le Désarmement Nucléaire s'adressent  aux ami-es des fêtes navales

     

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  • NICE : ATTAQUE CRIMINELLE ! (IC.fr-15/07/2016)

    Un acte criminel terrible a eu lieu à . Un camion conduit par un assassin ignoble a foncé sur la foule rassemblée sur la Promenade des Anglais pour voir le feu d’artifices du 14 juillet. Il y a un très grand nombre de morts (plusieurs dizaines) et de blessés.

    Le PRCF condamne de la façon la plus absolue cet acte odieux et il est totalement solidaire, ainsi que son organisation des Alpes-Maritimes, des victimes innocentes de cette furie exterminatrice sans nom.
    Dans quelques heures nous aurons davantage d’informations pour analyser les circonstances et les conséquences exactes de cet événement.

    Reste que nous constatons déjà que l’état d’urgence à rallonge et que les rodomontades irresponsables du maire de Nice, Christian Estrosi, ne règlent pas la situation sécuritaire. Décidément, la police doit être utilisée à 100% pour combattre les assassins fanatiques au lieu d’être utilisée à la répression contre les manifestations populaires PROGRESSISTES et HUMANISTES qui agissent conformément aux valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité léguées par le 14 juillet 1789. Les individus méprisables qui ont osé comparer la CGT aux terroristes de sont aujourd’hui confrontés à leur propre ignominie.

    Mais surtout et avant tout en cette heure, solidarité avec les victimes et à tous ceux qui se dévouent pour elles !

    hollande fabius sarozy le terrorisme c'est leur monstre

     

    source: initiative-communiste.fr 

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  • NICE, CETTE NUIT L'HORREUR -Communiqué de la CGT du CHU de Nice (15/07/2016) l'Hôpital Pasteur du CHU de Nice qui a traité 107 blessés

     

    Communiqué de presse du  Syndicat CGT du CHU de Nice 

    NICE, CETTE NUIT L'HORREUR.

     

    La CGT du CHU de Nice s'incline sur toutes les victimes qui ont perdu la vie cette nuit du 14 Juillet 2016 à Nice, suite à un horrible attentat. Elle témoigne sa solidarité la ptus entière aux familles, au. proches et à toutes les personnes touchées par ce drame. Il n'y a pas de mot pour exprimer ce que nous ressentons,

    Nous tenons a souligner l’exemplarité du personnel du CHU de Nice, sa solidarité et son sens du Service Public qui ont amené des dizaines d'agents du CHU à se présenter spontanément aux Urgences pour apporter leur aide.

    Le professionnalisme de tous les agents de tout grade, du médecin à l'ASH, du SAMU, des urgences, des blocs opératoires et des services de médecine, chirurgie et pédiatrie qui ont accueilli, pris en charge, soigné et permis de sauver des dizaines de patients. Nous  n'oublions pas les agents de sécurité qui ont organisé la sécurité des zones sensibles sans faillir.

    La CGT s'est rendue sur place auprès du personnel, elle a partagé la tristesse de ce jour de deuil et Ie choc partagé par nous tous. Nous avons demandé à être reçus par le Directeur Général dès ce matin.

    Une cellule d'accueil a été ouverte au galet pour les familles avec des psvchologues, des médecins et des agents. Cette celIule devrait  être maintenue tout le  week-end, nous demandons que les professionnels soient renforcés, remplacés voire doublés du fait de la fatigue et  malheureusernent de l'affluence qu'elle suscite, qu'un renfort des autres départements soit organisé dans les meil!eurs délais, qu'une aide psychologique soit mise en place dans la duree pour tous les services.

    Nous demandons également le renforcement de tous les agents d'accueil qui ont à prendre en charge de nombreuses familles et doivent répondre à toutes les sollicitations.

    Nous demandons la réunlon d'un CHSCT extraordinaire sur la gestion de cette situation dramatique.'! court et long terme et notamment un renforcement général des effectifs aîn,i Que l'arrêt des fermetures de lits et de services, Nous avons besoin de movens pour faire face à tout type de si plus en cette période.

    Mme la Ministre de la santé sur place cette nuit a mis en avant la place irremplaçable de l'Hôpital Public. Nous sommes en plein accord  avec cette déclaration et lui rappelons que plus que jamais il faut des moyens pour l'Hôpital Public et stopper immédiatement tous les contrats de retour à l'équilibre qui diminuent notamment les effectifs ainsi que l'ensemble des mesures visant à casser le service public hospitalier qui vient de démontrer une fois de plus son incontournable nécessité, sa réactivité et son engagement professionnel en toute circonstance et en toute situation.

    C’est ce à quoi s’engage la CGT au quotidien.

    Nice, le 15 juillet 2016

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  • Kiev intensifie ses bombardements sur le Donbass, préparant une nouvelle offensive ? (IC.fr-14/07/2016)

    Ces dernières semaines et en particulier ces derniers jour, la junte de Kiev a intensifié ses bombardements sur le Donbbas. Violant ouvertement les accords de Minsk. Dans le plus grand silence des médias en France, qui ne relaient que la propagande de l’. qui réunie en sommet à Varsovie a de nouveau désigné la Russie comme un ennemie, et annoncé le déploiement de nouveaux bataillons sur la frontière russe.

    Le 29 juin dernier c’est une colonne de blindés et de chars d’assaut de la junte de Kiev qui a attaqué la République Populaire de dans le secteur de Debaltsevo. Une violente offensive bafouant l’accord de cessez le feu, causant de nombreuses victimes, repoussée par les forces d’autodéfense antifascistes républicaines.

    La Russie, comme les Républiques Populaires de Donetsk et de , observe avec inquiétude le déploiement et la concentration de nouvelles forces armées de Kiev sur la ligne de contact ainsi que le renforcement des bombardements sur le .

    L’ambassadeur russe à l’OSCE a alerté l’organisation internationale, en charge de l’observation du respect des accords de Minsk de ce que les violation des accords de Minsk et le renforcement des forces armée de la junte eurofasciste de Kiev près de la ligne de front signifie que Kiev prépare à nouveau une offensive militaire contre le Donbass.

    « Kiev ne montre aucun signe d’être pret à mettre en application l’ensemble des mesures des accords de Minsk et les bloque pour le moment. C’est pourquoi ils organisent régulièrement des provocations près de la ligne de contact. » »Les déclarations se multiplient à propos de « l’infaisabilité » des mesures de l’accord de Minsk et sur « l’inévitabilité  » de retourner dans le Donbass par le force ».  » Si l’intention de mener une opération militaire confirme ces actions, alors cela va mener  à des conséquences tragique » Lukashevitch, ambassadeur russe à l’OSCE

    Au delà des concentration de troupes, la Russie dénonce la livraison d’armement à Kiev, notamment de drones utilisés pour ajuster les tirs d’artillerie. Et fait remarquer que d’après les propres rapports de l’OSCE et de sa mission de surveillance  » sur l’ensemble des localités qui sont sous les bombardements plus de 80% se situent dans les zones controlées par les forces d’autodéfence » ajoutant que plus des 60% des armes qui sont notées manquante dans les zones de dépots des armes lourdes ont été observés dans le camps de la junte de Kiev.

    Dans le Donbass la colère monte contre la mission de surveillance de l’OSCE qui n’est d’aucune efficacité pour empêcher la junte eurofasciste de Porschenko de bombarder les villes et villages du Donbass.

    Le 13 juillet, le président russe Vladimir Poutine a directement fait part au président français et à la chancelière allemande Angela Merkel, de son inquiétude des violations par Kiev des accords de Minsk. Le président russe presse l’Allemagne et la France d’agir sur la junte qu’ils ont mis en place à Kiev.

    www.initiative-communiste.fr –  A partir d’info d’agence.

     

    Si le silence sur les bombardements est total en France, les femmes, les enfants, les hommes du Donbass continuent eux de mourir sous les bombes de la junte de Kiev. Des bombes financées directement par les impôts des travailleurs français, puisque l’Union Européenne donne des milliards d’euros à la junte de Kiev pour financer la guerre qu’elle mène contre le Donbass. 

     

    Rapport de la situation sur le front à Donetsk – 11 juillet 2016

    « La situation dans la République populaire de Donetsk reste tendue. Durant la journée écoulée, l’armée ukrainienne a bombardé 601 fois le territoire de la République, » a rapporté lundi le commandant en second du commandement opérationnel du ministère de la Défense de la RPD Edouard Bassourine en soulignant que « dans la zone de l’aéroport de Donetsk, l’ennemi a tenté de percer les positions des unités de la RPD mais il a été stoppé par des tirs de réponse à l’arme légère et repoussé vers ses positions antérieures » et « l’ennemi a essuyé des pertes se montant à environ sept blessés et trois morts ».

    « L’ennemi a tiré 150 obus de mortier de 120 mm et 144 obus de mortier de 82 mm. En outre, l’ennemi a utilisé lors des bombardements des véhicules de combat d’infanterie, des lance-grenades et des armes légères.

    Les punisseurs ukrainiens continuent de bombarder les localités suivantes : Shirokaya Balka, Zaïtsevo, Mikhaylovka, Zheleznaya Balka, Yasinovataya, Spartak, Staromikhaylovka, Dokouchaevsk, Sakhanka, Kominternovo, Zainchenko, le district Petrovsky et l’aéroport de Donetsk. 

    Lors des bombardements au mortier des localités de Sakhanka et Zainchenko, trois habitations ont été endommagées. 

    Les ordres de bombarder le territoire de la République ont été donnés par Zoubanich, Ryabokon, Vodolazsky, Gorbatyouk, Delyatitsky, Voylokov et Zabolotny. 

    Nous avons transmis toutes les données sur les violations des accords de Minsk aux représentants de l’OSCE et du CCCC. 

    Nous continuons d’enregistrer le renforcement de l’ennemi en violation de tous les accords signés à Minsk. En particulier :
    – À Granitnoye (à 10 km de la ligne de contact) nous avons détecté huit chars d’assaut, trois mortiers de 120 mm et cinq véhicules avec des munitions ;
    – À Zhovanka (à 3 km de la ligne de contact) deux bataillons Tatar sont arrivé afin de « s’exercer » au combat.
     

    Les autorités militaires ukrainiennes continuent d’utiliser tous les moyens pour transformer le conflit du Donbass en un conflit actif. 

    En particulier, dans la zone de l’aéroport de Donetsk, l’ennemi a tenté de percer les positions des unités de la RPD mais il a été stoppé par des tirs de réponse à l’arme légère et repoussé vers ses positions antérieures. Suite à cet affrontement, l’ennemi a essuyé des pertes se montant à environ sept blessés et trois morts .

    La présence de mercenaires et de nationalistes ukrainiens au sein de l’armée provoque un mécontentement croissant non seulement chez les habitants, mais aussi chez les soldats des FAU. En particulier, d’après nos services de renseignement, suite à des affrontements entre les mercenaires anglais et les soldats de la 58e brigade d’infanterie mécanisée, un soldat de la brigade a eu la jambe cassée. Afin de dissimuler le crime, il est soigné dans un hôpital local. 

    De leur côté, les punisseurs des unités nationalistes stationnés dans la localité d’Avdeyevka, anticipant l’inévitable punition pour leurs crimes, forcent les civils à les héberger dans les maisons proches de leurs points de stationnement. 

    Aujourd’hui, une fois de plus, les autorités militaires ukrainiennes ont trompé le public en utilisant les médias. D’après les informations postées sur le site de la chaîne 112.ua, près de la localité de Troitskoye, la capture de plusieurs soldats russes a été rapportée. Répandant l’information, les représentants du haut commandement militaire ukrainiens font référence les uns aux autres et aucun ne détient l’information authentique. Les autorités militaires ukrainiennes répandent de telles informations, bien entendu fausses, afin de présenter la Russie comme un agresseur. 

    Ainsi, nous pouvons voir que, comme attendu, le commandement ukrainien a augmenté le nombre d’attaques contre la République et va, en conséquence se mettre à utiliser l’artillerie. Mais je tiens à vous assurer que ni les provocations ukrainiennes, ni les nationalistes corrompus ou les les mercenaires étrangers ne briseront l’esprit combatif de la milice populaire, et nous ne leur laisserons pas un pouce de la terre du Donbass, » a indiqué Bassourine.

    Rapport de la situation sur le front à Donetsk – 10 juillet 2016

    « Durant la journée écoulée, la situation dans la République populaire de Donetsk n’a pas changé, mais nous notons que, contrairement aux jours précédents, l’utilisation des armes prohibées par l’ennemi a augmenté. Durant la journée écoulée, l’ennemi a bombardé 566 fois le territoire de la République, y compris 409 fois avec des mortiers, dont 260 obus de mortier d’un calibre de 120 mm, » a rapporté dimanche le commandant en second du commandement opérationnel du ministère de la Défense de la RPD Edouard Bassourine en soulignant une relative « accalmie » qui ne peut qu’être liée au « regroupement en cours des unités d’artillerie des FAU, qui est confirmé par nos services de renseignement, ainsi que l’augmentation en intensité des bombardements des localités de la République après le regroupement, qui provoquent d’avantage de victimes civiles et de destructions. »

    « Les punisseurs ukrainiens continuent de bombarder les localités de Kroutaya Balka, Golmovsky, Gorlovka, Zaïtsevo, Yasinovataya, Spartak, Staromikhaylovka, Dokouchaevsk, Sosnovskoye, Sakhanka, Kominternovo, le district de Petrovsky et l’aéroport de Donetsk.

    Lors des bombardements à l’artillerie de 152 mm et au mortier de la localité de Zaïtsevo, quatre civils ont été blessés : T. Cherniga née en 1989, A. Kravchenko né en 1976, E. Kholidin né en 1971 et I. Elisava dont la date de naissance reste à préciser. En outre, suite aux bombardements des localités de Zaïtsevo, Gorlovka et Donetsk, 10 habitations ont été détruites et 70 endommagées. 

    Les ordres de bombarder le territoire de la République ont été donnés par Zoubanich, Ryabokon, et Vodolazsky, les « héros nationaux de l’Ukraine » et adeptes de Bandera et Shoukhevich. 

    Nous avons transmis toutes les données sur les violations des accords de Minsk aux représentants de l’OSCE et du CCCC. 

    Durant les trois derniers jours, nous avons noté une baisse du nombre de bombardements menés contre le territoire de la République avec de l’artillerie, mais dans le même temps, une augmentation des attaques avec des armes légères et des mortiers. Une telle « accalmie » ne peut qu’être liée au regroupement en cours des unités d’artillerie des FAU, qui est confirmé par nos services de renseignement, ainsi que l’augmentation en intensité des bombardements des localités de la République après le regroupement, qui provoquent d’avantage de victimes civiles et de destructions. 

    Nous continuons d’enregistrer le renforcement de l’ennemi en violation des accords de Minsk :
    – À Pervomayskoye (à 10 km de la ligne de contact), nous avons détecté quatre obusiers D-30, six chars d’assaut et l’arrivée de 100 soldats ;
    – À Ostroye (à 11 km de la ligne de contact), nous avons détecté six lance-roquettes multiples Grad, six systèmes d’artillerie motorisée Gvozdika de 122 mm, cinq obusiers D-30, cinq chars d’assaut et 10 véhicules avec des munitions ;
    – À Novogrigorovka (à 3 km de la ligne de contact), nous avons détecté l’arrivée de deux systèmes d’artillerie motorisés Gvozdika de 122 mm ;

    – À Soukhaya Balka (à 12 km de la ligne de contact), sont arrivés six systèmes d’artillerie motorisés Akatsia de 152 mm et huit chars d’assaut, qui sont situés dans le centre ville, sur le territoire de l’hôpital central.

    Ainsi, les autorités de Kiev non seulement violent leurs engagements concernant le retrait des armes lourdes, mais elles continuent au contraire à renforcer leur armement lourd, ce qui conduit progressivement à une escalade du conflit dans le Donbass, » a indiqué Bassourine.

    Commandant en second du commandement opérationnel du ministère de la Défense de la RPD , Edouard Bassourine

    source: initiative-communiste.fr

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  • 14 juillet, date anniversaire de la prise de la Bastille, événement symbolique et politique majeur marquant le début de la Révolution Française est jour de la fête nationale. Mais qu’est ce que la Nation ? la nation française est elle née le 14 juillet 1789 ? le philosophe Georges Gastaud apporte pour www.initiative-communiste.fr quelques éléments d’explications et de réponse à ces questions.

    #14juillet posons nous la question, qu’est-ce qu’une nation ? les explications de Georges Gastaud .(IC.fr-14/07/2016)

    Qu'est-ce que la Nation ? La nation française est-elle née le 14 juillet 1789 ?

    Par Georges Gastaud, auteur de Patriotisme et internationalisme

    De divers côtés, y compris chez certains progressistes engagés dans la lutte patriotique contre l’Union Européenne, on voit ressurgir la vieille idée que la n’a véritablement émergé qu’avec la Révolution française. Bien entendu, ces camarades n’ont pas tort de considérer que sous sa forme éminente et pleinement « constituée » – pour reprendre un adjectif célèbre de l’Abbé Grégoire – la France n’est devenue une véritable communauté nationale qu’avec l’engagement des « Patriotes » contre l’Ancien Régime, la prise de conscience nationale du peuple français prenant toute sa portée universaliste à Valmy où « l’armée des savetiers et des avocats » terrassa l’armée professionnelle des rois européens au cri mille fois répété de « Vive la Nation ! ».

    Bien entendu, il est bon face aux Le Pen et autres Sarkozy de clamer cette vérité que la véritable constitution de l’État-nation s’est faite dans et par la dynamique antimonarchique, anticléricale et antiseigneuriale de la Révolution française. Pourtant, l’idée que la nation française ne commencerait vraiment… qu’à la fin du 18ème siècle, ne résiste pas à l’analyse historique. Pire, elle comporte de sérieux dangers politiques qui risquent paradoxalement de faire dévier vers la droite « républicaine » les progressistes qui refuseraient de prendre en compte le processus pluriséculaire de formation de la nation bourgeoise, puis de la nation populaire s’extrayant peu à peu de la première jusqu’à finir par s’opposer à elle à mesure que la grande bourgeoisie « française », entretemps devenue impérialiste et réactionnaire, va soumettre la nation aux Empires euro-germaniques et euro-atlantiques pour obtenir en contrepartie une place au soleil dans la mondialisation néolibérale.

    Non la nation française ne naît pas en 1789 !

    Certains amis et camarades qui confondent l’État-nation avec la nation elle-même ou qui tirent une conclusion erronée de l’idée que la genèse des nations est intrinsèquement liée à la montée en puissance du capitalisme et de la bourgeoisie en viennent à considérer que 1789 est le moment où la nation, non pas se constitue en État-nation fondée (du moins en principe) sur la souveraineté nationale et populaire, mais en « nation tout court ».

    Faisons-leur observer qu’un État-nation légitime, c’est-à-dire démocratiquement constitué, présuppose une nation déjà existante, ou du moins « en formation », et non pas l’inverse et que c’est beaucoup trop accorder aux Etats bourgeois que de leur concéder le titre de créateurs de leurs nations respectives.

    Par exemple il n’y a pas actuellement d’État palestinien de plein exercice (chacun voit que Gaza et Ramallah sont sous tutelle étroite de l’ennemi israélien et que tout l’enjeu est d’unifier l’Etat et de lui conférer unité territoriale et pleine souveraineté territoriales). Pourtant qui ne voit, si ce n’est Netanyahou et ses colons, que, même dépourvue d’un État véritable, la nation palestinienne existe depuis belle lurette ? Et l’on pourrait en dire autant des Kurdes, dispersés en trois Etats qui les oppriment à des degrés inégaux, des Russes, qui se sentaient tels bien avant que la Crimée (ou le Donbass russophone ?) ne soi(en)t démocratiquement détachée(s) de l’Ukraine à laquelle l’(les) avait artificiellement rattachée(s) Khrouchtchev, ou encore des nations coréenne ou vietnamienne, qui vivaient l’une et l’autre coupées en deux dans des structures étatiques que tout oppose ou opposait, sans parler des Chinois du continent ou de Hong-Kong, Taïwan et Macao, etc. dont les éléments patriotiques aspirent tous à se regrouper dans la République populaire de Chine. Si l’hypothèse inverse était vraie, si l’État-nation et la nation coïncidaient, il suffirait de détruire l’Etat pour détruire la nation qui lui correspondait et au final, il n’y aurait aucune raison de protester puisqu’il serait aberrant dans cette occurrence de vouloir rendre un État à une nation qui aurait cessé d’exister ! Bref, la notion même d’oppression nationale deviendrait impensable !

    En outre, l’idée marxiste et bien fondée que la formation des nations proprement dites[1] accompagne l’émergence de la bourgeoisie et du capitalisme ne peut en aucune façon justifier l’idée que la nation française « commence » en 1789. La première grande émergence historique de la bourgeoisie – alors progressiste et assez largement liée au peuple travailleur des villes – s’opère en France dès le 11ème siècle avec l’apparition ô combien révolutionnaire, tumultueuse, antiseigneuriale et bien souvent anticléricale – des « jurées-Communes » médiévales, surtout en Picardie, notamment à Laon et Beauvais. Si l’on ne confond pas naïvement la construction monarchique de la France avec la féodalité seigneuriale, si l’on se rappelle que les rois capétiens centralisateurs[2] se sont constamment appuyés sur les bourgeoisies urbaine et rurale pour tenir en laisse les grands féodaux et leurs appuis étrangers (notamment anglais), alors on comprend que la bourgeoisie et la monarchie – de manière certes très discontinue – ont souvent eu partie liée et que la construction de la France monarchique, l’extension constante du « domaine royal » au détriment des grands vassaux grondant contre « Paris », est d’emblée porteuse d’un contenu partiellement bourgeois[3] et par ce biais, partiellement… national. Je l’ai montré par ailleurs dans une partie de consacré à la signification nationale de la bataille de Bouvines (1214), cette première manifestation d’un populaire où se mêlent encore inextricablement, comme c’était inévitable, l’allégeance à la dynastie capétienne et un début, si confus soit-il, de sentiment national. N’oublions pas qu’à Bouvines, où Philippe-Auguste dut affronter à la fois l’Anglais Jean Sans-Terre, l’Empereur germanique Otton, le Comte de Flandres et certains grands féodaux « français » révoltés, c’est l’alliance du roi parisien et des milices communales bourgeoises qui sauveront la France capétienne aux cris de « Commune, Commune ! » : ce qui devrait a priori intéresser des communistes capables de dégager ce fil bleu, blanc, rouge de notre qui mène, de manière aussi chaotique et interrompue que l’on voudra, des Communes médiévales protégées par le roi (et le protégeant), à la première Révolution bourgeoise – confinée à Paris – d’Étienne Marcel (1358, invention du « chaperon rouge » comme signe de reconnaissance des révolutionnaires !) mollement alliée à la Grande Jacquerie du Nord[4] jusqu’à la Commune insurrectionnelle de 1793 qui sera l’ultime refuge de Robespierre…

    Bref, il faut distinguer entre les formes achevées de la nation française, qui ne prend pleinement conscience d’elle-même qu’en 1789[5], et les formes balbutiantes, inconséquentes, encore entachées d’esprit féodal, de religiosité[6] et d’esprit dynastique, qui ont accompagné la montée multiséculaire de la bourgeoisie pendant les longs siècles de la centralisation monarchique ? En tout cas, il faut entendre ce qu’en disait le médiéviste Marcelin Defourneau[7] :

    « L’idée d’une France supérieure à ses divisions féodales et régionales était bien vivante déjà quand Turold écrivait ou récitait les vers de la Chanson de Roland. Mais le sentiment patriotique se confondait alors pour une large part avec l’attachement au souverain et la fidélité au « naturel seigneur ». La Guerre de Cent Ans, ses vicissitudes et ses misères ont donné au sentiment national une vigueur et, peut-on dire, une physionomie nouvelles. Née comme un conflit dynastique et féodal, la guerre a pris, du fait surtout de l’occupation étrangères (N.D.G.G. : par les troupes anglaises du Duc de Bedford allié à la faction féodale des Bourguignons) un caractère de plus en plus national ; elle a cessé d’être la querelle de deux rois entraînant derrière eux leurs vassaux, auxquels les engagements souvent contradictoires du lien féodal pouvaient laisser une certaine liberté de choix. Par ses arrêts, le Parlement de Paris affirme que toute la nation est engagée dans la lutte – et non pas seulement ceux qui combattent sur les champs de bataille. La nationalité impose par elle-même des devoirs impérieux, supérieurs même à ceux qui naissent de la foi religieuse . Il n’y a pas de neutralité possible et les convenances personnelles, fussent-elles justifiées par les raisons morales les plus fortes, ne peuvent prévaloir contre l’intérêt de la nation ». Comme la du Cardinal de Richelieu le prouvera de façon éclatante

    Ne pas voir que la nation française s’enracine dans des processus historiques très antérieurs à 1789 a des conséquences politiques redoutables. D’abord on va abandonner des figures populaires-nationales (pour parler comme Gramsci) essentielles à l’ennemi de classe, y compris aux fascistes.

    Ainsi de Jeanne d’Arc . Alors que la Pucelle (que l’occupant anglais traitait à l’inverse de « Putain des Armagnac ») a joué un rôle central dans la relégitimation national-populaire de la dynastie capétienne et dans l’émergence d’une guérilla de partisans contre l’occupant (surtout en Normandie), alors que c’est l’Église de France, collaboratrice du Duc de Bedford, qui a envoyé Jeanne au bûcher en maquillant cet assassinat politique en un délit d’hérésie, trop de gens de gauche ignorants et goguenards continuent de moquer cette fervente catholique de 19 ans morte héroïquement pour libérer notre pays. Alors que Georges Dimitrov (le secrétaire général de l’Internationale communiste) appelait les communistes français en 193 (VIIème Congrès du Komintern) à revendiquer cette figure héroïque, à surtout ne pas l’abandonner aux fascistes, monarchistes et autres cléricaux, alors que le PCF de Thorez-Duclos a pendant longtemps organisé des rassemblements populaires devant la statue équestre de Jeanne, quelle pitié, quelle honte que de voir aujourd’hui la totalité de la gauche ou presque abandonner Jeanne à Le Pen, c’est-à-dire aux héritiers antinationaux de Versailles, de Vichy, de l’ O.A.S. et des éléments les plus intégristes de la hiérarchie catholique qui firent griller la grande combattante populaire en la traitant de « sorcière » !

    Et au-delà de Jeanne, comment ne pas voir qu’il est politiquement et syndicalement grave, par ignorance crasse de notre histoire nationale[8], de sous-estimer lourdement l’ampleur du démontage national que met en œuvre le Parti Maastrichtien Unique (PS, UDI, ex- UMP, une bonne partie d’Europe-Écologie) dans le cadre du glissement aux « États-Unis d’Europe », au Pacte Transatlantique, à l’euro-länderisation du territoire, etc. Ce ne sont pas seulement en effet les conquêtes du CNR et du Front populaire que démantèlent les Sarkozy, Hollande et Cie sous la haute supervision de Bruxelles, de la Banque de Francfort, du MEDEF et de l’OMC ; certes, l’intégration européenne – synonyme de désintégration de la nation populaire – s’attaque d’abord à des conquêtes ouvrières et démocratiques obtenues depuis 1945 (Sécurité sociale, statuts publics, conventions collectives, nationalisations, retraites par répartition, Code du travail, CNRS, tout cela dû aux ministres communistes Croizat, Thorez, Paul, Tillon, etc.), depuis 1936 (limitation légale nationalement fixée du temps de travail, nationalisation de la SNCF…), depuis 1905 et 1901 (séparation de l’Etat et des Églises, loi démocratique sur les associations et les mutuelles…),  depuis 1793 (République une et indivisible, Communes, départements, unicité de la loi sur tout le territoire), depuis 1789 (souveraineté nationale, secret de la correspondance …) ; mais elle s’attaque aussi de plus en plus violemment à des acquis civilisationnels antérieurs à 1789 :

    • par ex., que devient la tradition colbertienne (en France, c’est l’Etat monarchique qui a créé l’industrie et non les industriels privés) à l’heure du néolibéralisme européen et transatlantique qui interdit de fait les nationalisations et qui privatise jusqu’aux autoroutes, à la poste, aux aéroports, voire à la perception de certaines taxes (écotaxe) ?
    • Par ex., que devient le ministère de l’ Équipement, créé sous une forme évidemment embryonnaire par… Sully (« Grand Voyer de France »), est désossé quand, pour « rembourser la dette » et « sauver l’euro », l’Etat ne remplace plus 6 fonctionnaires sur 7 dans ce ministère en pleine rétraction ?
    • Par ex. que devient le « français, langue de la République» (art. II de l’actuelle Constitution), qu’avait officialisée – contre le latin alors compris des seuls « clercs » – l’Ordonnance prise en 1539 par François 1er à Villers-Cotterêts à l’heure du tout-anglais transatlantique et de la Charte européenne des langues régionales et minoritaires qui découpe notre territoire en 79 groupes de langues en réintroduisant la notion antirépublicaine –, grossièrement ethniciste et antinationale ! – de « minorités linguistiques » ?
    • Par ex. que devient la construction du territoire national[9] à l’heure des « euro-régions transfrontalières » et de l’irrédentisme des féodal-capitaliste des grands notables catalans, de la mafia corse séparatiste, des grands spéculateurs du Comté de Nice jaloux de leurs milliards, des milieux indépendantistes (riches !) savoisiens, du tropisme germanique de la haute bourgeoisie strasbourgeoise, de l’indépendantisme flamand réactionnaire persécutant les Wallons et revendiquant Lille et Dunkerque, des pseudo-Bonnets rouges[10] bretons maudissant « Paris » sous l’égide d’un MEDEF breton satellisant les éléments les moins conscients du prolétariat breton : qui ne voit que la contre-révolution maastrichtienne[11] déroule à l’envers le film de la construction nationale française, non seulement jusqu’à 1945, non seulement jusqu’à 1789, mais jusqu’à Bouvines et au compromis historique passé entre les Communes révolutionnaires et la monarchie capétienne alors partiellement progressiste ?
    • Faut-il également évoquer la perspective terriblement destructrice que représenterait, toujours sous l’égide de la « construction » euro-atlantique, la déconstruction, non seulement de la loi laïco-républicaine de 1905 (dans laquelle Jaurès joua un rôle crucial), mais la sournoise remise en cause de l’Édit de Nantes de 1610 par lequel Henri IV et le parti humaniste dit « des Politiques » (soutenu par Montaigne), mirent fin aux mortifères Guerres de religion entre « papistes » et « huguenots ». Cet Édit salvateur soulignait en effet que la qualité POLITIQUE de sujet du roi de France (aujourd’hui, de « citoyen », et demain de « citoyen-travailleur ») devrait désormais primer absolument sur l’appartenance religieuse à telle ou telle confession. C’est pourtant aux guerres de religion inter-communautaires et interethniques que l’on reviendrait en France si devaient triompher parallèlement les frères ennemis du communautarisme religieux et du nationalisme ethniciste représenté par le FN et par les « républi-Pen » de Sarkozy. La France a failli mourir de la Guerre de Cent Ans, puis des Guerres de religion du 16ème siècle. Défendre et approfondir la loi laïque séparant l’Etat des Églises, et pour ce faire, défendre le statut de la fonction publique qui garantit l’indépendance du fonctionnaire d’État par rapport aux pouvoirs politiques, religieux et patronaux, défendre l’unité territoriale, les services publics et d’État, l’officialité administrative de la seule langue nationale sur tout le territoire, la collation des grades par l’ Éducation nationale et par l’Université laïque et par elles seules, est donc proprement vital si l’on veut éviter que notre pays ne plonge tôt ou tard dans le chaos et le déshonneur en se déconsidérant et en se dé-constituant à jamais aux yeux de tous les peuples. C’est pourtant à quoi le condamnerait assez vite l’avènement du front « national »  et de ses alliés de la futur « U.M.’Pen » : car cet avènement substituerait à l’affrontement émancipateur entre les classes la division sanglante et sans issue des Français selon l’origine ethnico-religieuse réelle ou fantasmée.

    Comprendre cela, ce n’est en rien « mettre de l’eau dans son vin », abjurer le marxisme et la révolution, c’est l’inverse : c’est comprendre que la défaite de la Révolution russe d’Octobre survenue en 1989 ne pouvait qu’entraîner la remise en cause des acquis progressistes de la Révolution démocratique bourgeoise de 1789 et pire encore, celle des Lumières, celle du rationalisme cartésien, celle de l’humanisme renaissant dont notre langue porte encore en elle la mémoire vive. La grande bourgeoisie oligarchique, devenue « réactionnaire sur toute la ligne » (dixit Lénine parlant du capitalisme parvenu au stade impérialiste) menace désormais tous les acquis civilisationnels, et cela bien au-delà des frontières françaises. Il n’est que de voir comment la civilisation gréco-athénienne, née dans la lutte contre l’esclavage pour dettes (réformes de Solon et de Clisthène) et dans le refus de l’Empire perse, est actuellement foulée aux pieds par une Europe allemande qui vient précisément de rétablir l’esclavage pour dette, non pour tel ou tel individu, mais pour toute une nation, sans parler de la manière dont l’UE et l’OTAN soutiennent partout, dès lors qu’il s’agit de combattre des Rouges ou d’abattre un mouvement de libération national, les forces les plus obscurantistes, des néonazis au pouvoir à Kiev aux talibans utilisés comme « force-bélier » pour faire chuter le régime progressiste afghan et ses alliées soviétiques ! Il n’est que de voir aussi comment le combat le plus emblématique de Voltaire et des Lumières – la remise en cause de la torture – est battu en brèche à Guantanamo ou dans les prisons israéliennes, où l’on s’accorde le « droit » de torturer au nom de la « défense de la civilisation »…

    A l’inverse, comprendre la portée multiséculaire de l’actuelle régression nationale, c’est montrer que le prolétariat marxiste, c’est-à-dire le mouvement pour le communisme né de Babeuf et porté au niveau scientifique grâce au marxisme (Varlin, Lafargue et Guesde) et au léninisme (Congrès de Tours) peut seul, dans les conditions modernes, relever la bourgeoisie faillie et « devenir la nation » (dixit Le manifeste du parti communiste) tout en cultivant l’internationalisme prolétarien.

    Petit retour marxiste sur la question « qu’est-ce qu’une nation ? »

    Dans mon livre de 2011 Patriotisme et internationalisme (repris dans Marxisme et Universalisme, Delga 2015), j’ai montré de manière détaillée que la conception marxiste, c’est-à-dire marxiste et prolétarienne, de la nation s’oppose frontalement à la conception ethnique (dite « allemande ») de la nation comme communauté d’origine, « voix du sang », mais aussi – de manière moins frontale il est vrai – à la conception dite « républicaine » (ou « française », héritière à la fois de Rousseau et de Renan) de la nation. Ne perdons pas notre temps à démontrer que la nation n’est en rien une communauté raciale : le philosophe communiste Georges Politzer a suffisamment démontré dans le texte déjà cité que le racisme, y compris le racisme « national »-socialiste, est l’ennemi de la nation, y compris de la nation allemande dont les juifs étaient une composante culturellement très importante avant 1933. En revanche, étant donné le fait que les communistes français sont tout naturellement les alliés des républicains progressistes non marxistes, il importe de rappeler que la conception selon laquelle la nation n’est rien d’autre que la volonté de « faire nation » ensemble, qu’elle résulte, par exemple, d’un contrat social par lequel chacun s’affirme français, italien, turc, etc., n’a en réalité rien de marxiste ni même de matérialiste malgré toute la grandeur historique et théorique de Rousseau et de son exécuteur testamentaire, Maximilien Robespierre. Cette volonté de « faire nation » ensemble qu’affirmèrent chacun pour son compte Rousseau ou Ernest Renan, n’est pas niable et elle a l’immense mérite de s’opposer démocratiquement à l’idée d’une appartenance nationale inconsciente, sourde, « génétique », que n’importe quel impérialisme pourrait invoquer pour conquérir et annexer le territoire de son choix. Mais réduite à elle-même, la conception dite « républicaine » n’a rien de matérialiste puisqu’elle fait de la nation un sentiment ou une volonté purement subjectifs (qui dès lors pourraient apparaître ou disparaître arbitrairement), elle ne rend nullement compte de la pluralité des nations, de leurs frontières, du fait que tel « nous » national émerge ici et maintenant, et tel autre là et à un autre moment, etc. : ce qui bien entendu ne peut s’expliquer qu’en référence avec l’histoire et avec la géographie. Toute la tradition marxiste, et notamment celle de la Troisième Internationale, de Staline à Castro en passant par Dimitrov, Politzer, Ho Chi Minh, Mao, Thorez…, montre que ce « nous » du sentiment national s’enracine dans des données objectives que les processus d’émergence bourgeoise, puis d’émergence prolétarienne et paysanne, accompagnent et finissent par porter à la conscience tout en produisant l’aspiration irrésistible, « national-populaire »,à un État national uni[12]. Et ces données objectives sont incontournables : historico-géographiques, le territoire, économique (l’unité des processus productifs et échangistes, en particulier l’unification progressive des marchés nationaux), linguistique (la langue intériorise les territoires d’échange et en retour, elle les unifie, fait d’eux un « pays » et porte puissamment le sentiment d’appartenance collective), et bien entendu historique (nous partageons la même histoire, si conflictuelles qu’en soient les interprétations), culturel (modes de vie, de pensée, cuisine, héritages divers etc.[13]) et même psychique (les « mentalités »).

     

    Ces données objectives, bien entendu variable et d’importance historique variable selon les conjonctures, n’écartent nullement les données politiques et subjectives, elles les fondent matériellement et historiquement et elle permettent de comprendre, puisqu’elles sont réelles, donc indépendantes de la conscience qu’on en a, comment il se fait que la conscience nationale est plus vive ou plus éteinte, plus juste ou plus aliénée chez tel ou tel individu ou dans tel ou tel groupe social. Elles peuvent aussi permettre de comprendre pourquoi le patriotisme populaire – qui ne demande guère que le droit de vivre, de travailler, d’étudier, de se soigner au pays et dans la langue du pays – est spontanément pacifique, parfaitement conciliable en principe avec l’inter-nationalisme et pourquoi, à l’inverse, le « patriotisme » des classes privilégiées ne demande qu’à dégénérer en nationalisme, en supranationalisme, en impérialisme, en colonialisme, etc. Par ex. il est facile de comprendre pourquoi la classe ouvrière industrielle de France, qui dépend vitalement de la présence du « produire en France » et que « tuent » les délocalisations, est nécessairement « patriote » en sa majorité, alors que l’oligarchie du CAC-40, qui est totalement interpénétrée avec le grand capital américain, qui s’enrichit des délocalisations et des dénationalisations, qui vit largement à New-York et qui parle anglais à ses héritiers ne peut que mépriser son pays « moisi », « franchouillard », « franco-français », « has been » et pour tout dire « hexagonal » dans lequel subsistent encore tant d’acquis sociaux et démocratiques que « nos amis les Anglo-saxons » (ou « l’Allemagne honneur de l’Europe », pour parler comme Bernard Guetta sur France-Inter) ont déjà kärcherisés depuis longtemps…  Si bien que si un parti politique – au hasard le PCF – renonce à défendre l’indépendance nationale et en vient même à prôner « l’Europe sociale » (alors que l’UE et l’euro sont des machines à casser l’industrie et l’agriculture nationale, DONC la classe ouvrière industrielle et la paysannerie laborieuse !), ce parti ne peut objectivement que se couper des ouvriers et des paysans tout en ouvrant un boulevard au FN… pour peu que celui-ci ait assez de ruse pour « ouvriériser » son discours…

    30mai paris (84)

    Prendre conscience de tout cela ne revient pas à jeter aux orties l’approche républicaine-rousseauiste de la nation. Oui, l’État-nation pleinement constitué passe par une forme de « Contrat social » par lequel les individus acceptent implicitement de se plier à la volonté générale sous le contrôle du suffrage populaire édictant la loi. Encore faut-il, pour que la chose ne soit pas illusoire, que la société ne soit pas organisée en classes opposées, comme l’avait d’ailleurs compris Rousseau et c’est bien pourquoi la nation véritable ne peut pleinement exister que sous l’autorité d’un prolétariat construisant la société sans classes alors que la nation et « l’union nationale » sont toujours largement inachevées, illusoires, mensongères sous les gouvernements bourgeois. Mais encore une fois, pour que les individus VEUILLENT faire nation, il faut qu’ils constatent qu’ils ont objectivement quelque chose en commun : « Français, défendez votre terre, vous qui la cultivez », déclarent Anna Seghers et Bertolt Brecht dans la phrase qui conclut leur pièce intitulée Le procès de Jeanne d’Arc

    Facile à vérifier : si, comme on veut nous le faire croire, la nation se réduisait à l’acceptation des « droits de l’homme » (de préférence sous l’hypocrite forme bourgeoise), l’UE et les USA acceptant « en principe » lesdits « human rights », bonjour non pas à la fondation ou à la refondation laïque et social-républicaine de la France, mais à sa dissolution « volontaire » dans l’Union transatlantique en construction, dans le tout-anglais patronal, dans la « gouvernance mondiale » de l’OMC, du FMI et de l’OTAN, dans le « dialogue interreligieux » à la manière allemande ou anglo-saxonne… Les seuls « adversaires » exclus par cette nouvelle « Grande Nation » (en réalité, ce méga-Empire totalitaire) étant alors les Arabo-musulmans, les Rouges et autres Asiates dans le cadre d’une chasse aux sorcières continentale contre les communistes et les syndicalistes de classe et d’un « Choc des civilisations » exterminateur opposant et réunissant à la fois contre le prolétariat et les nations constituées les frères ennemis de la Croisade occidentale et du Djihad intégriste[14]…

    CONCLUSIONS

    Il est donc indispensable que les communistes, les marxistes, que les syndicalistes de lutte, que les vrais républicains patriotes, se réapproprient à temps la conception marxiste, matérialiste, de la nation : sans cela, livrée à elle-même et à ses impasses théorico-pratiques, la « conception républicaine » de la nation dérive nécessairement vers son contraire et elle justifie pour finir cela même qu’elle voulait combattre : la conception racialiste, religieuse, mystique de la nation, ce tombeau sanglant des peuples.

    Il n’est pas moins indispensable que, résistant à l’idéologie dominante euro-libérale et social-libérale, les militants et les intellectuels progressistes se réapproprient l’histoire de la nation. Non pour la mythifier et nier les contradictions dont elle se nourrit, mais pour saisir le sens généraux des processus politiques et culturels en cours, pour prendre appui en les dépassant sur les continuités progressistes de notre histoire et aussi, et surtout, pour démasquer les régressions contre-révolutionnaires qui voudraient se présenter comme autant de « modernisations ».

    Georges Gastaud – 25/10/2015

    est philosophe, auteur notamment de Marxisme et Universalisme (2015), Internationalisme et Patriotisme (2010) et de Mondialisation Capitaliste et Projet communiste (1997)

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  • « Rejoindre l’euro est un désastre et y rester est une catastrophe encore plus grande »Jeronimo de Sousa Secrétaire Général  du  PC Portugais (IC.fr-13/07/2016) – Secrétaire Général du Parti Communiste Portugais – mai 2016

    D'autres voix communistes en Europe, les plus nombreuses désormais, font écho aux analyses du PRCF s’agissant de l’, de sa nature dictatoriale et totalitaire, de classe, et de la nécessité d’en sortir pour s’en sortir.

    Dans un discours prononcé en mai dernier, traduit ici par la rédaction de www.initiative-communiste.fr Jeronimo de Sousa le secrétaire général du PCP ( portugais) appelle ainsi à « libérer le pays de la soumission à l’, condition pour son développement et la souveraineté nationale »

    Comme déjà des milliers de travailleurs en France, signez et faites signer la pétition pour un referendum pur la sortie de l’UE et de l’euro.

    Tous ensemble, faisons place aux peuples, sortons de l’euro dictature de l’oligarchie capitaliste, pour la paix, la solidarité internationaliste entre les peuples et la démocratie.

    « Rejoindre l’euro est un désastre et y rester est une catastrophe encore plus grande »Jeronimo de Sousa Secrétaire Général  du  PC Portugais (IC.fr-13/07/2016)

     

     

    La Libération du pays de la soumission à l’€uro, condition pour son développe- ment et sa souveraineté nationale

    « Rejoindre l’euro est un désastre et y rester est une catastrophe encore plus grande »Jeronimo de Sousa Secrétaire Général  du  PC Portugais (IC.fr-13/07/2016)

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    par Jeronimo de Sousa, secrétaire général du PCP

    Lisbonne, le 10 mai 2016

     

    D’abord un mot d’appréciation sur le débat promu ici aujourd’hui après beaucoup de discours qui ont et vont enrichir l’héritage de réflexion et d’intervention par le PCP sur les questions liées à l’euro. Remerciements particuliers aux contributions du professeur João Ferreira do Amaral et le professeur Jorge Bateira qui ont accepté de partager avec nous leurs pensées, de se joindre à d’autres économistes de notre pays qui ont été présents dans d’autres initiatives que nous avons promues sur certaines questions centrales auxquelles nous sommes confrontées et pour les réponses nécessaires que nous avons besoin de donner.

    Une seconde observation pour souligner que cette initiative conclue un cycle de trois débats promus par nous. En Mars, sur le contrôle public des banques, en Avril sur la renégociation de la dette et ici, sur la libération de la soumission de l’euro. Trois questions fondamentales qui sont au centre de la rupture nécessaire avec la politique de droite et pour une politique alternative patriotique et gauche que le PCP propose. Trois options qui sont liées les uns aux autres: la banque privée, propriété de plus en plus des capitaux étrangers, un dévoreur de fonds publics, une source de processus nuisibles et frauduleux, incapable de répondre aux besoins de crédit du pays; une dette insoutenable publique, mainmise financière sur e pays, source de spéculation et de chantage et facteur d’appauvrissement national; et une monnaie unique, contraire aux intérêts nationaux et qui lie le pays à la soumission et à la dépendance extérieure.

    La troisième observation est de souligner l’opportunité de cette initiative. Quand nous entendons la Commission européenne, que nous avons entendu la semaine dernière dans son rapport trimestriel du printemps sur le Portugal, quand on se rappelle les déclarations lors du récent déplacement du président de la BCE dans notre pays, lorsque les institutions et organes de l’UE  continuent de faire des déclarations chaque semaine, tous et d’une seule voix, condamnant la dévolution, bien insuffisante et limitée, des droits et des revenus qui ont été volés au peuple portugais, exigeant un retour à la marche forcée de l’exploitation et l’appauvrissement au nom du Pacte de Stabilité et de Croissance et la troïka que les gouvernements PS et PSD / CDS représente, ou en qualifiant la Constitution de la République comme un obstacle à leurs fins et qui doit être éliminée, nous nous rendons compte que plus que par le passé, le présent et l’avenir nous menons une lutte qui sera très difficile pour la récupération de notre souveraineté, pour l’affirmation du droit inaliénable du peuple portugais de décider de son avenir. C’est la même chose pour la Grèce,  Chypre, l’Espagne, et toute l’Europe et nous nous rendons compte que, pour l’Union européenne, aux intérêts du grand capital, il n’y a pas de limites. En utilisant tous les outils qu’ils contrôlent, ils veulent et voudront plus, plus de sacrifices, plus d’exploitation et d’appauvrissement pour satisfaire l’avidité de profits, indépendamment de la pauvreté, quel que soit le chômage, l’émigration, la destruction que leurs politiques causent. Ceci est le combat qui nous attend.

    Le Portugal a rejoint l’euro en Janvier 1999, et il a pratiquement cessé de croître. Depuis 2002, l’année où l’euro a commencé à circuler, la croissance a été nulle. C’estl’un des pays avec la plus mauvaise performance en Europe et dans le monde!

    La faible croissance qu’il a connu a été perdue avec les récessions. Et la Stagflation rend la récupération extrêmement lente.

    L’an dernier, le Portugal produisait toujours moins de richesse que l’année où les billets en euros ont été introduits. Et il est encore loin de récupérer le niveau économique qu’il avait avant l’impact de l’aggravation de la crise capitaliste de 2007/08.

    « Le Portugal, avec la monnaie unique, ne perd pas des années, il perd des décennies ! »

    L’euro est une monnaie qui répond aux besoins et aux intérêts de la haute finance européenne et des principaux groupes économiques européens. Avec un taux de change tendancieusement indexé sur la capacité de production et d’exportation de l’Allemagne, ses niveaux de productivité et de salaires, à son profil industriel et commercial, aux exigences de ses institutions financières.

    Il ne sert pas les travailleurs et le peuple portugais, ne sert pas le Portugal. Pire encore.  Il handicape les productions portugaises, attaque gravement notre peuple et notre pays.

    L’euro prive les États de la politique monétaire, financière, des changes et des outils budgétaires pour promouvoir un développement qui tienne compte de leurs réalités nationales.

    Au Portugal, l’investissement public et privé a été réduite à des niveaux historiquement bas, le plus bas niveau au moins depuis les années 50. Ceci est déjà la cinquième année consécutive que la formation brute de capital fixe ne paie pas sa consommation, ce qui signifie que l’investissement réalisé ne couvre pas l’usure des équipements, machines et autres instruments de l’activité économique. L’appareil productif national est décapitalisée, dégradé, obsolète.

    Un pays qui n’investit pas ne progresse pas,et a bien moins de développement. L’intégration monétaire est en train de détruire la capacité de production nationale et compromet gravement l’avenir du pays.

    La monnaie unique a également conditionné l’activité productive avec sa valorisation excessive, rendu les exportations plus chères, la production nationale a été remplacée par des importations (au lieu de remplacer les importations avec la production nationale) a contribué à la ruine de l’industrie et de l’agriculture et de la pêche.

    L’ensemble du secteur primaire, plus l’industrie, l’énergie et la construction, qui représentait un tiers de la production nationale à la veille de l’adhésion à l’euro, est maintenant moins d’un quart et a perdu environ un tiers de ses travailleurs.

    La monnaie unique crée du chômage, qui a plus que doublé, de la précarité, l’appauvrissement, l’émigration, le vieillissement et la désertification du pays.

    L’euro stimule la dette extérieure, les sorties de capitaux et la spéculation financière.
    En l’absence d’une banque centrale nationale avec toutes les prérogatives de prêteur en dernier ressort, soumet le pays ou au chantage des «marchés», à savoir des spéculateurs, ou au chantage de la BCE, l’Union européenne et le FMI, la bien connue Troïka.

    Nous ne pouvons pas prétendre qu’il n’y a pas le problème. Dans les grandes lignes, au sein de l’euro, le pays ne se développe pas ou très mal, il, ne récupère pas l’emploi et est à la merci des spéculateurs, des agences de la BCE et de notation.

    « Rejoindre l’euro est un désastre et y rester est une catastrophe encore plus grande »

    Rejoindre l’euro a été un désastre et y rester est une catastrophe encore plus grande. Récupérer la souveraineté monétaire c’est refuser cette condamnation. C’est refuser de se voir réduire au sous-développement, ni l’appauvrissement ou à la soumission du pays.

    L’intégration dans l’euro est un obstacle majeur au développement national, un obstacle qui doit être enlevé.

    Il serait plus approprié, de concert avec d’autres nations européennes, de dissoudre l’Union économique et monétaire et d’avoir des mesures compensatoires pour les pays ayant de plus grandes difficultés dans le processus, mais personne ne peut devenir dépendant avec cette possibilité.

    Ce n’est pas une baguette magique, mais il est nécessaire de récupérer le retard, pour combattre l’exploitation, l’appauvrissement, la stagnation et la dépendance. Cela ne constitue pas une condition suffisante, mais c’est une condition nécessaire.

    « Sortir de l’Euro pour une politique patriotique de gauche »

    Beaucoup dépendra aussi des politiques qui seront mises en pratique avec l’abandon de la zone euro. Par conséquent, nous incluons la libération de la soumission à l’euro en tant que composante d’une politique patriotique de gauche que nous proposons dans le pays.

    Ainsi le PCP propose surtout le contrôle public du secteur bancaire, d’étendre progressivement sa propriété et sa gestion publique, la réorientation de son activité au financement productif plutôt que spéculatif, en soutenant les petites et moyennes entreprises et les familles selon des critères et sans gaspillage, avec dès le début, l’intégration de la Novo Banco dans le secteur public, comme cela a été proposé par le PCP.

    Le contrôle public des banques est essentiel pour assurer le contrôle national de la création monétaire, de l’émission monétaire par la Banque du Portugal à la création de la monnaie (ce qui est un bien public) par les banques commerciales, pour préserver de la domination monopoliste de plus en plus étrangère, garantir la solvabilité, la liquidité, la viabilité et la solidité de l’activité bancaire.

    Surtout aussi avec la renégociation de la dette publique, dans ses termes, les intérêts et les montants, ce qui réduit considérablement le volume des coûts annuels et la dette extérieure,  libérera des fonds pour l’investissement et les fonctions sociales de l’État, arrête la fuite vers l’étranger des ressources.

    Mais il ne suffit pas de lutter contre la dette; nous devons nous attaquer aux causes de l’endettement.

    Avec l’euro, les dettes publiques et externes portugaises sont devenues parmi les plus importantes du monde. Avec la stagnation de l’économie. Avec les contraintes sur l’investissement qui est avant tout public, ce qui conduit à l’extinction de nos productions. Avec appréciation de la monnaie excessive, insupportable pour l’industrie nationale. Avec un stimulus pour les importations. Avec l’encouragement de la spéculation financière et la dette extérieure des banques.

    Il est ironique de constater, et c’est autre reconnaissance implicite de l’insuffisance de la monnaie unique à la réalité nationale, que, avec la dette publique actuelle de 129% du PIB, a laquelle le pays a été contraint avec la contribution décisive de l’euro, le Portugal ne pourrait par rejoindre l’euro, car il dépasse de deux fois le maximum autorisé de 60% du PIB, le critère d’entrée.

    Compte tenu de la situation du pays, la libération de la soumission à l’euro, doit être soigneusement préparée

    Compte tenu de la situation du pays, la libération de la soumission à l’euro, doit être soigneusement préparée, en vue de défendre les revenus, l’épargne et le niveau de vie de la population dans son ensemble.

    De l’avis du PCP, il est juste que les coûts doivent être supportés par les spéculateurs, le capital financier, les grands groupes économiques qui ont bénéficié d’adhérer à l’euro.

    Il est pas l’introduction d’une nouvelle monnaie, mais bien de rester dans l’Euro, déréglant et contraint notre économie, qui appauvrit le peuple et le pays.

    Depuis 2007, le PCP propose la dissolution de l’Union économique et monétaire, ce qui serait la solution idéale pour briser cette contrainte, la négociation de mesures compensatoires et transitoires pour les peuples qui ont subi l’impact de l’euro. Mais la poursuite de l’intégration capitaliste de l’UE ne va pas dans ce sens, bien au contraire.

    Le pays doit étudier et préparer sa sortie de la soumission à l’euro, que cette option résulte d’une décision souveraine du peuple portugais, ou d’une imposition externe ou encore d’un processus de dissolution de l’Union économique et monétaire. Cette préparation est essentielle pour assurer la pleine utilisation des avantages d’une sortie tout en réduisant ses coûts. Les coûts sur lesquesl nous ne devons pas nous leurer et que nous ne devons pas ignorer.

    A ceux qui accusent le PCP d’irresponsabilité en mettant en avant cette proposition, qui cherche à semer la confusion et la peur sur le fait que PCP proposerait une sortie immédiate, sans mesures préparatoires ou de compensation, il faut dire que l’irresponsabilité est de ne pas négocier et d’ouvrir cette perspective dans l’Union Européenne, est de ne pas activer tous les mécanismes pour étudier la façon de défendre les intérêts nationaux contre une option qui marque un chemin de rupture avec les intérêts des grandes entreprises et se concentre sur les aspirations des travailleurs, le peuple et le pays.

    L’ouverture de cette perspective dans l’Union européenne et de l’étude et de préparation que l’État portugais doit entreprendre pour la libération nécessaire de l’Euro est urgente et nécessaire. Afin de protéger les revenus des travailleurs et des familles, afin d’assurer leur épargne, pour assurer le fonctionnement normal du commerce international, afin d’assurer la liquidité du système financier, la sauvegarde à des niveaux sûrs des réserves de capitaux et de devises du pays.

    Si des mesures et des choix ont été nécessaires pour lier le pays à l’euro, de même des mesures et des choix politiques sont nécessaires pour assurer la libération du pays de la monnaie unique, avec l’idée centrale que ce soit un processus politique. Nous pouvons résumer rapidement quelques-unes des principales préoccupations de la préparation pour la récupération de la souveraineté monétaire, avec plusieurs propositions concrètes que nous avons, au fil des ans, discuté dans le Parti, certaines ont mentionnées dans le projet de résolution que nous avons présenté en Septembre 2014 , à savoir:

     

    Certains disent que nous n’avons pas appris de la Grèce. Mais cela renverse la table. Parce que la Grèce, à la différence par exemple au Royaume-Uni ou de la Suède, est dans l’euro. La débâcle économique et sociale grec est un exemple de ce qui peut arriver à un pays de l’euro.

    La grande erreur du gouvernement grec a été de ne pas quitter l’euro. Au contraire, se nourrissant de l’illusion qu’il était possible d’éliminer la politique de l’exploitation, l’appauvrissement et de l’effondrement et de développer le pays dans l’euro, ils n’ont pas préparé le pays à s’en libérer. Une grande leçon pour tous les peuples européens.

    La souveraineté monétaire est un besoin structurel du pays.

    • Pour adapter la monnaie à la réalité, aux besoins et au potentiel national.
    • Pour une gestion financiere, des changes monétaires et la gestion du budget autonome, adapté à la situation du pays.
    • Pour récupérer une banque centrale au service du pays, mettant fin à la dépendance et au chantage des «marchés» ou la troïka dans le financement de dernier recours des banques et l’Etat.
    • Pour se libérer du pacte de croissance, du traité budgétaire et substituts, des programmes de stabilité et des plans nationaux de réforme, des politiques d’exploitation et d’appauvrissement, des contraintes sur l’investissement et l’activité productive.
    • Afin de se protéger de la perte de compétitivité  en raison de l’appréciation de la monnaie unique.
    • Pour se libérer de l’Union Bancaire, où les pressions à la privatisation et la vente de banques nationales. Comme cela est bien démontré par les ordres donnés par la BCE dans le processus de BES et BANIF, ou le chantage qui est en cours sur la recapitalisation publique de la Caixa Geral de Depósitos.
    • Pour mieux résister à la spéculation financière, les sorties de capitaux et à la dette extérieure.
    • Pour défendre le régime démocratique et le droit des Portugais de décider de leur sort.
    • Pour rendre viable une politique patriotique et  degauche et ainsi répondre aux besoins les plus pressants de la population.

    La libération du pays de la soumission à l’euro doit gagner le soutien des travailleurs et de la population. Et la volonté politique d’un gouvernement déterminé à mener à bien. Il s’agit, nous insistons, d’un processus politique.

    Ne pas nourrir les illusions et d’apprendre des deux dernières décennies.

    Si, telle ou telle année, en raison de la combinaison exceptionnelle de conditions favorables – faibles taux d’intérêt, les prix du pétrole bas, la dépréciation de l’euro, l’amélioration de la politique de la BCE d’injection de liquidités – nous pouvons voir une croissance insuffisante, soyons prudent de ne pas extrapoler les estimations à des rythmes qui en réalité, selon toute vraisemblance, vont prouver le contraire.

    Au sein de l’euro, l’amélioration nécessaire des revenus, les droits et le niveau de vie des gens vont rapidement se heurter contre les murs en béton de son architecture et seront freinée par ses règles de plus en plus contraignantes .

    La gouvernance économique, les semestres européens, l’approbation préalable des budgets ne servent pas le peuple portugais et les programmes de stabilité, qui  les suivent et les mettent en œuvre, entrent en collision avec la croissance des revenus, empèche la lutte contre l’appauvrissement, sapent l’investissement,  écrasent la croissance , perturbent et distendent la vie nationale, entrave une politique patriotique et de gauche, et donnent une continuité permanente aux aspects clés de la politique de droite.

    Nous nous sommes opposés et avont contribué à la défaite du projet de résolution CDS (équivalent des LR au portugal NdT) dans la discussion sur le programme de stabilité et le plan national de réforme, qui ont insidieusement cherché à blanchir leurs propres responsabilités dans la promotion d’une politique d’exploitation, et pour inverser la restauration des revenus et des droits.

    Mais nous nous sommes démarquées de ces documents que le gouvernement a envoyé à la Commission Européenne, qui sont de la responsabilité du PS et de son gouvernement, aussi bien que tous les instruments d’intervention, de contrôle et da domination de l’UE sur les Etats membres.

    Dans l’euro, le Portugal est condamné à la stagnation et la récession, à une perte de son potentiel, au sous-développement, à l’appauvrissement, la dépendance et la soumission nationale.

    La libération de la soumission à l’euro est une nécessité et une possibilité. Sans la sortie de l’euro, tel que proposée par le PCP, sans la récupération du contrôle public des banques, sans renégociation de la dette, il ne sera pas possible de consolider une politique de rétablissement des droits et des revenus auxquels nous nous sommes engagés. Il est révolu le temps où c’était le PCP, et presque uniquement le PCP, qui avertissait des conséquences que nous vivons aujourd’hui. Malgré toute la propagande et la mystification entourant les vertus supposées de l’euro, la prise de conscience collective que le pays est confronté à un problème qui doit être résolu s’est largement accrue. C’est une idée qui gagne de force et autour de laquelle convergent de nombreux démocrates et patriotes.

    Au PCP, nous continuerons d’intervenir d’une manière sérieuse, engagée et responsable pour restituer au pays et au peuple ce qui leur appartient. Le pays n’est pas condamné, le peuple ne doit pas vivre avec l’épée de l’euro sur la tête. Et comme si souvent la vie l’a montrée, dans la vie des peuples, il n’y a jamais de situations d’impasse.

    Traduction depuis l’anglais JBC pour www.initiative-communiste.fr

     

     

    "A libertação da submissão ao Euro é uma necessidade e uma possibilidade"

    source: initiative-communiste.fr

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  • La répression anti syndicale s’intensifie et le gouvernement Valls UE MEDEF tombe désormais totalement le masque. Pour montrer le vrai visage du PS, celui de la droite dure et d’une clique d’hommes de main de l’oligarchie capitaliste.

    L’ interdit un licenciement, Myriam El Khomri le valide

    stop répression syndicalistes

    le 27 juin dernier la a autorisé contre l’avis de l’inspection du travail le licenciement d’un délégué syndical CGT de Sodexo. Son crime ? avoir fait !

    Les faits : en décembre 2015, la multinationale SODEXO – détenue par la famille Bellon, l’une des plus grosses fortunes de l’Hexagone –  vire 18 grévistes prétextant d’un motif de faute lourde. Ces salariés sont en fait licenciés pour avoir poursuivi leur grève travail dans la cuisine centrale des cantines marseillaises alors qu’un protocole d’accord de fin de conflit avait été signé par plusieurs délégués syndicaux d’un protocole de fin de conflit. Plusieurs salariés poursuivent cependant la grève. Le patronat de SODEXO licencient alors ces salariés pour abandon de poste. Pourtant, il faut rappeler que dans le secteur privé, un mouvement de grève peut être déclenché à tout moment. Les salariés qui veulent utiliser leur n’ont pas à respecter de préavis. Et un protocole de fin de conflit ne peut évidemment pas limiter le . Une grève est licite même si elle n’a pas été précédée d’un avertissement ou d’une tentative de conciliation avec l’employeur.

    Grâce à la lutte de la CGT Onze d’entre eux ont déjà été réintégrés, après un accord entre la CGT et le groupe.

    Le délégué syndical est un salarié protégé, et son licenciement doit être autorisé par l’inspection du travail. Inspection du travail, qui en toute logique et en application la loi – et en particulier ici le droit de grève qui est un droit constitutionnel – a  refusé ce licenciement abusif : en France, la constitution interdit le .

    La ministre du travail a elle décidé d’autoriser le licenciement, cédant avec zèle au demande du grand patronat, argumentant, selon l’avocat de la victime, que le délégué avait joué un rôle d’incitation sur ses collègues grévistes ! un véritable scandale revenant à interdire le droit de grève en France, et bafouant la constitution. Une décision qui si elle était confirmée menacerait directement tous les délégués syndicaux en cas de grève !

    Répression anti syndicale pour briser les droits des travailleurs

    la CGT a dénoncé dans un communiqué, « la répression syndicale qui vise clairement la CGT » après la décision de la ministre du Travail Myriam El Khomri qui « vole au secours de Sodexo pour licencier un salarié protégé, allant à l’encontre de la décision de l’inspection du travail ».

    L’avocat du syndicaliste dénonce  » une décision politique » soulignant « les inexactitudes et les erreurs juridiques » contenues dans le document du ministère. « Le gouvernement a pour ambition de répondre à toutes les doléances du patronat et la ministre fait coup double » dans la bataille autour du projet de loi travail « en s’en prenant à un délégué CGT »

    Me Doucet a donc lancé un recours en annulation contre cette décision. A l’évidence une décision intervenant au moment même où le gouvernement tente d’interdire les manifestations de la CGT et attaque violemment les syndicalistes dans un discours faisant chorus avec celui du MEDEF et prenant les accents bien connus du Front National.

    Rappelons que la Loi Travail vise à permettre avec l’aide de syndicat jaune, minoritaire, de passer outre les droits définis par le code du travail ou les conventions collectives et accord de branche. Myriam El Khomri montre ici qu’elle a également pour objectif d’interdire le droit de grève !

    Après la condamnation à la prison ferme des Goodyears sur décision d’un procureur aux ordres du gouvernement Valls Medef, la chasse à l’homme contre les syndicalistes d’Air France, les poursuites contre une inspectrice du travail dans l’affaire Téfal et on pourrait allonger malheureusement la liste (5 de Roanne, centaines de condamnations pour réprimer le mouvement social contre la loi travail etc.) cette nouvelle agression contre le mouvement syndicale démontre une nouvelle fois la nature de classe, réactionnaire, violente et autoritaire du gouvernement Valls. Un gouvernement qui pour imposer par la force les diktats de l’Union Européenne et du grand patronat choisit la fuite en avant dans la fascisation.

    Pour les libertés démocratiques et les droits des travailleurs, c’est par la solidarité, la solidarité de classe que chaque citoyen, chaque travailleur doit répondre. Quand en France au XXIe siècle, un gouvernement s’inscrivant dans la droite ligne des Clémençeau, Laval et Jules Moch réprime le peuple et prétend interdire le droit de grève, s’attaque à la CGT, c’est tous ensemble qu’il faut résister, tous ensemble qu’il faut lutter. Car Oui nous sommes tous CGT !

     

    source: .initiative-communiste.fr

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