• QUAND LES REFORMISTES DE LA CGT « RECADRENT » MARTINEZ… et que le Front syndical de classe leur répond. (IC.fr 9/07/2016)

    Voici ci-dessous la juste réaction du à une déclaration de cadres de l’UGICT et de patrons d’entreprises (dans un savant méli-mélo) qui est un véritable tir dans le dos de la ouvrière en lutte. Comme quoi, n’en déplaise à ceux qui voudraient voir la comme un monolithe, la lutte des classes ne se déroule pas seulement ENTRE la et les forces du capital…

    Plus que jamais, soutenons sans complexe les syndicalistes de classe dont l’intervention courageuse et à contre-courant a permis un premier ressourcement réjouissant de la CGT et exigeons surtout que la confédération aille au bout de cette démarche salutaire en critiquant enfin l’UE dont émane la prétendue « loi El Khomri » (transposition en droit français des sommations de la commission européenne).

    Un beau sujet de réflexion aussi pour ceux qui parlent de « salariat » en général en mettant sur le même plan le rôle des cadres et celui des ouvriers dans la lutte anticapitaliste…

    Au passage on aimerait bien que les cadres UGICT-CGT qui signent ce texte fielleux fassent montre d’un peu d’esprit critique envers la gestion de plus en plus antisociale et antinationale des entreprises du public et du privé dont ils assument au contraire avec fierté les politiques gravement dérivantes…

    Commentaire du Front syndical de classe à propos de l’appel ci-dessous des chefs de file de l’UGICT-CGT, le secteur cadres de la CGT 

     

    Besoin de renouer le dialogue social vraiment ?

    QUAND LES REFORMISTES DE LA CGT « RECADRENT » MARTINEZ… et que le Front syndical de classe leur répond. (IC.fr 9/07/2016)

    La presse vient d’annoncer la diffusion d’un appel au gouvernement  à renouer la discussion sur la loi travail : « Loi travail. Des cadres dirigeants lancent un appel pour renouer avec le dialogue social en France »

    Cet appel émane de cadres dirigeants d’entreprise, de PDG, de militants syndicaux et politiques divers parmi lesquels on peut discerner d’anciens dirigeants de la CGT, des dirigeants actuels de l’UGICT (organisation spécifique des cadres et techniciens), des économistes du PCF …

    Quel est donc le sens de cet appel dans la bataille que nous vivons contre la loi travail ? 

    Le premier « constat » sur le plan économique est donc que ça va plutôt mieux au plan économique (« les investissements repartent« ).

    Cette « embellie » résultant en quelque sorte de « la mise en commun des intelligences et des savoir faire » , sous-entendu dans les entreprises.

    Ce qui rappelle fâcheusement la déclaration de Thierry Lepaon au « Nouvel Economiste « de 2014 « Il n’existe à la CGT aucune opposition de principe face au patronat. L’entreprise est une communauté composée de dirigeants et de salariés ».

    La crise sociale, donc la lutte, les grèves, les blocages mettant en péril cette fragile reprise.

    Renvoyant au fond dos-à-dos le gouvernement et le mouvement social, malgré une dénonciation des effets possibles de la logique de la loi travail et ceux du dumping social et du « court-termisme  » .

    Et à partir de ce constat pour préconiser quoi ? Le retrait de la loi ? L’abandon du 49-3 ?

    Dans la mesure où c’est le pouvoir socialiste qui vise à la remise en cause des conquis sociaux séculaires et de haute lutte !

    NON !

    Ce que l’appel préconise c’est la reprise d’un « dialogue social apaisé »

    Comme s’il s’agissait d’une simple affaire de bonne volonté de part et d’autre.

    Comme si les mesures prévues dans la loi travail, l’inversion de la hiérarchie des normes, les mesures sur la médecine du travail, le referendum d’entreprise … ne venaient pas de loin !

    Comme si ces mesures n’étaient pas dictées par l’Union et la Commission européennes encadrées par des directives qui visent à s’appliquer à tous les peuples européens.

    Comme si donc le « dialogue social » n’était pas utilisé depuis de nombreuses années avec la complicité de la CFDT pour couvrir les pires renoncements aux droits et garanties des travailleurs ! (cf. l’ANI, les réformes successives des retraites …)

    Le blocage réside fondamentalement, essentiellement dans la volonté des classes dirigeantes et de l’oligarchie européenne d’infliger de nouvelles régressions au monde du travail !

    Laisser croire que dans ces conditions « un dialogue social apaisé » est possible et puisse être porteur de nouvelles avancées pour les travailleurs, c’est au mieux promouvoir des illusions.

    Implicitement pour les dirigeants syndicaux de la CGT signataires de cet appel son contenu constitue une critique et un démarquage de l’orientation de lutte de la direction confédérale.

    Et implicitement de l’esprit combatif qui a animé les bases militantes engagées dans les grèves reconductibles, les manifestations, les blocages de site …

    La presse ne s’y est d’ailleurs pas trompé qui en diffusant l’appel a titré : « Les cadres CGT prennent leurs distances avec Martinez » !

    Il s’agit donc sous un couvert consensuel (avec des forces extérieures au mouvement syndical) d’une offensive contre les orientations prises pour une part au 51e congrès et dans les luttes concrètes qui ont suivi et qui précisément après plus de 20 ans d’accompagnement réformiste renouent en partie avec les traditions de classe de la grande CGT.

    Dans la CGT la lutte entre ceux qui veulent y faire prédominer le « dialogue social » si cher aux dirigeants de la CFDT et de la Confédération européenne des Syndicats et ceux qui savent que seul les luttes et le rapport de forces sont en mesure et d’enrayer les régressions et de donner corps à de nouvelles conquêtes se poursuit donc !

    Sous des formes renouvelées.

    Comme le prouvent toutes les grandes dates où des millions de femmes et d’hommes se sont mis en mouvement : 1936 et le Front populaire, la Libération, mai 1968, les luttes avec la jeunesse contre le CPE … les conquis vont avec !

    Dans les rapports sociaux capitalistes il n’existe pas de « mise en commun des intelligences et des savoir faire » … au service du bien commun et de l’intérêt général !

    Pour la CGT et ses militants il s’agit donc de ne pas se laisser bercer par les illusions réformistes !

    A l’inverse pour nous, la mise en cohérence jusqu’au bout d’une orientation de lutte et donc de classe, passe aussi par une attitude résolument critique de l’Union européenne, par le retrait de la CES et par l’inscription plus résolue que jamais de la CGT dans les tâches de la « double besogne » du syndicat conjuguant luttes quotidiennes et luttes pour la transformation radicale de la société !

    Le Front Syndical de Classe- 4 juillet 2016 

    source: frontsyndical-classe.org

     

    QUAND LES REFORMISTES DE LA CGT « RECADRENT » MARTINEZ… et que le Front syndical de classe leur répond. (IC.fr 9/07/2016)

    Dimanche 3 juillet 2016

    Les cadres CGT prennent leurs distances avec Martinez

     

    APPEL - Le syndicat CGT des ingénieurs, cadres et techniciens (UGICT) appelle à "un dialogue apaisé" face à la loi Travail. Cette fédération prend ainsi implicitement ses distances avec le secrétaire général Philippe Martinez, bien qu'elle ne le cite pas.  

    QUAND LES REFORMISTES DE LA CGT « RECADRENT » MARTINEZ… et que le Front syndical de classe leur répond. (IC.fr 9/07/2016)Philippe Martinez veut continuer à mobiliser dans la rue. (Sipa)

    Dans une tribune que nous publions, signée par plus d'une cinquantaine de dirigeants de PME et de cadres, le syndicat CGT des ingénieurs, cadres et techniciens (UGICT) appelle à "renouer avec le dialogue social en France". Critiques contre le gouvernement, ces signataires voient toutefois le dialogue "apaisé" comme "seule solution". D'où leur demande d'engager des "négociations" sur la loi Travail, contrairement au secrétaire général de la CGT,Philippe Martinez, qui a redit cette semaine que "ça se jouera dans la rue".

    Voici leur appel en intégralité

    "Que ce soit dans l’industrie, le numérique, les sciences, la médecine, les arts, le sport et dans beaucoup d’autres domaines encore, notre pays continue d’enregistrer de nombreux succès, en France et à l’international. La France est un pays respecté à travers le monde. Nous qui voyageons beaucoup à l’étranger pour nos activités professionnelles, le constatons régulièrement.

    Sur le plan économique, depuis quelques semaines, les investissements repartent dans notre pays tout comme la consommation des ménages. Tout cela reste fragile et conjoncturel, mais cette légère embellie économique est le produit de la mise en commun des intelligences et des savoir-faire.

    « Les ennemis de la démocratie comptent les points en silence » 

    Cette mince reprise est aujourd’hui mise en péril par la crise sociale qui s’est installée en France autour de la loi Travail depuis trop longtemps. Chacune des parties a fourbi ses arguments. Les points de désaccords sont identifiés.

    «Nous constatons les méfaits sur l’économie et l’emploi de la vision court-termiste qui prédomine dans la gouvernance des grands acteurs économiques.» 

    Le gouvernement croit détenir toute la vérité. Pourtant, une bonne partie des Français ne partage pas ses positions et l’exprime, certains par des actions, des grèves, d’autres à travers des sondages d’opinion (67% des Français opposés à la loi Travail, sondage du 19 juin de Harris Interactive pour LCP). Beaucoup de Français ne perçoivent pas, ni l’impact positif que cette loi pourrait avoir sur la création d’emploi, ni les améliorations qu’elle pourrait apporter pour les entreprises. Or, le gouvernement s’entête et refuse tout échange constructif. Aujourd’hui, la situation est bloquée.

    Par notre position stratégique dans l’entreprise, nous constatons les méfaits sur l’économie et l’emploi de la vision court-termiste qui prédomine dans la gouvernance des grands acteurs économiques. Nous connaissons l’impact dévastateur du dumping social et économique qui fragilise la pérennité de l’investissement dans les entreprises, notamment dans les PME. La loi Travail, en rompant avec les régulations sectorielles au niveau de la branche risque de généraliser ces logiques.

    Pendant ce temps, les ennemis de la démocratie comptent les points en silence, usent de démagogie pour engranger les mécontentements. Ils s’apprêtent à sortir du bois le moment venu. Quel en sera alors le prix à payer pour notre économie, pour nos entreprises?

    "Il est temps que des négociations s’engagent afin de parvenir à un accord qui apporte de nouveaux droits pour les salariés"

    Face à ces dangers et aux diverses provocations violentes qui se développent en marge des manifestations, il est indispensable de retrouver dès que possible une cohésion sociale et économique dans notre pays.

    Pour cela, la seule solution dans une démocratie demeure le dialogue. Un dialogue apaisé, sans provocations et qui conduise à des avancées sociales. Il est temps que des négociations s’engagent afin de parvenir à un accord qui apporte de nouveaux droits pour les salariés.

    Compte tenu de la gravité de la situation, nous avons décidé aujourd’hui de prendre la parole en lien avec nos responsabilités professionnelles de cadres dirigeants et supérieurs. Issus de tous horizons, de tous secteurs d’activité, de toutes sensibilités, nous appelons le gouvernement à renouer instamment la discussion afin de sortir de ce blocage par le haut et de permettre un débat serein à l’Assemblée Nationale. Ce faisant, nous exprimons aussi notre responsabilité de cadres et de dirigeants.

    Premier-es signataires 

    •Daniel Sommer, PDG Groupe Speed Rabbit Pizza - Mezzo di Pasta - Mania
    •Anthony Gratacos, President, SAS Gratacos Père et Fils
    •Marie-José Kotlicki, cadre supérieure au ministère des finances, secrétaire générale de l’UGICT-CGT

    Signataires

    •Corine Albert, responsable mobilité et programmes RH, SNCF Logistics
    •Gérard Alezard, ingénieur retraité, vice-président d'honneur du Conseil économique et social
    •Albert Ancona, cadre supérieur industrie informatique
    Nathalie Amblard, cadre supérieure industrie informatique à ATOS
    •Bernard Belin, directeur de centre d'insertion
    •Frédéric Boccara, administrateur Insee, Hors classe, personnalité qualifiée au CESE
    •Alain Bonhomme, inspecteur général des affaires culturelles honoraire
    •Michael Bertini, Directeur General de l'Atelier des Compagnons
    •Jean-Michel Bonheur, responsable du service comptable du siège, groupe La Poste
    •Carlos Bowles, cadre supérieur et représentant du personnel de la Banque centrale européenne 
    •Eric Buttazzoni, cadre supérieur, ancien administrateur de GDF
    •Manuel Canevet, dirigeant d’une société de conseil, Nantes
    •Paulo Carvalho, responsable du pôle immobilier de la CAIXA
    •Sandrine Charnoz, cadre supérieure dans une grande entreprise de transport public
    •Richard Codron, cadre supérieur RTE
    •Christine Comte, responsable partenariats de La Poste France Comté
    Laurent Cooper, représentant cadre au conseil d'administration de SNCF Mobilité
    •Pierre Delanoue, cadre supérieur direction RH SNCF (retraité)
    •Denis Durand, directeur adjoint, retraité, Banque de France
    •Alain Février, directeur de recherche dans l’énergie
    •Antonio Fiori, Président d’AMO CONSEILS, ingénierie du bâtiment
    •Philippe Fontfrede, entrepreneur social, initiateur de la pétition "Moi, patron de ma •PME, je n'ai surtout pas besoin de la loi El Khomri!" 
    •Olivia Fortin - Co gérante SARL WOOOM et SARL ORGANIK - Evénementiel - Marseille.
    •Jean-Luc Gibelin, directeur d'hôpital
    •Anthony Gratacos, President, SAS Gratacos Père et Fils
    •André Hue, Cadre dirigeant de l'Agence Française de Développement
    •Pierre Hullo, cadre dirigeant d’une entreprise du secteur postal
    •Alain Janvier, ingénieur retraité, groupe Safran-Snecma
    •Brigitte Jonon, cadre supérieure à la Banque Postale, administratrice du groupe La Poste
    •Olivier Jouan, président conseil d'administration de la SA-SCOP Port Parallèle
    •Guy Kabla, Gérant de la SAS BATINOL, société de promotion immobilière, marchand de biens
    •Marie-José Kotlicki, cadre supérieure au ministère des finances, secrétaire générale •de l’UGICT-CGT
    •Laetitia Kruszynska, responsable marketing, cadre supérieure à Orange
    •Pascale Lalys, Dirigeante PAO SNCF
    •Jacques Lavaud, Haut fonctionnaire (cour des comptes) retraité
    Francois Longerinas, PDG de l’Ecole des Métiers de l’Information (EMI-CFD)
    •Serge Mas, économiste, cadre supérieur à Orange
    •Nicolas Mérigot, délégué général, CJDES
    •André Olivier, Président Cave Lex
    •Pascal Pelisson, Ingénieur à SAFRAN AERO ENGINES.
    •Christopher Polmann, Professeur des Universités, agrégé de droit public, Université de Lorraine- Metz
    •Alain Prouvenq, représentant cadre au conseil de surveillance du Groupe Public Ferroviaire (SNCF)
    •Franck Pupunat, cadre dirigeant d’une entreprise du secteur postal
    •Jean Paul Rignac, chercheur, administrateur EDF
    •Claude Riwan, économiste statisticien, cadre supérieur à Orange
    •Jean Sammut, Président de PROCIAL
    •Danielle Sinoquet, cadre supérieur direction de la stratégie SNCF
    •Daniel Sommer, PDG Groupe Speed Rabbit Pizza - Mezzo di Pasta - Mania  
    •Stéphane Soulard, cadre supérieur en informatique
    •Gilles Thomas, expert Caténaire (direction de la maintenance) SNCF Réseau
    •Olivier Uwer, directeur adjoint d'établissement SNCF Mobilité 
    •Franck Varennes, expert Voie (direction de la maintenance) SNCF Réseau
    •Patrick Widloecher, cadre dirigeant d’une entreprise du secteur postal

    Le 3/07/2016

    Source : lejdd.fr/

     

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  • Yves Jardin et Didier Jaffrain pour Douarnenez et Hélène Derrien et Marianne Jan pour Concarneau : les comités de défense des hôpitaux tirent à nouveau la sonnette d'alarme.
     
    Yves Jardin et Didier Jaffrain pour Douarnenez et Hélène Derrien et Marianne Jan pour Concarneau : les comités de défense des hôpitaux tirent à nouveau la sonnette d'alarme.
     
    Ils avaient rencontré le directeur de la délégation territoriale de l'Agence régionale de santé, le 1e r juillet, à l'issue d'un pique-nique devant les locaux de la délégation. Les représentants des comités de défense des hôpitaux de Concarneau et Douarnenez demeurent inquiets quant à l'avenir des deux établissements. Concarneau. Après la suppression des urgences de nuit, le comité de défense craint la fermeture totale du service. « Concarneau est en train de rechercher une solution avec une maison médicale de garde. Pour le reste, on nous répond que le département à la chance d'avoir des hélicoptères, l'ARS estimant que seules les urgences vitales sont du ressort d'un service des urgences. À terme, nous craignons que l'hôpital se résume à un service de soins de suite en gériatrie et à la rééducation fonctionnelle », explique Hélène Derrien, porte-parole du comité de défense. Dans ces conditions, « Concarneau n'aurait pas besoin de scanner », résume le comité. Douarnenez. Le comité de défense a, à nouveau, réclamé des moyens, en anesthésiste notamment, pour le maintien de la chirurgie ambulatoire. « Le directeur de l'ARS nous dit qu'il n'y a pas de décision administrative de fermeture, mais la chirurgie n'a pas pu fonctionner depuis fin 2015 », souligne Yves Jardin. Il craint, là aussi, la disparition de services comme l'ophtalmologie et les urgences, au profit de Quimper, « au détriment de petits hôpitaux de proximité. » Les deux comités de défense profiteront de l'été pour rencontrer les élus et communiquer sur ces éléments auprès de la population.
     
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  • Décembre 2014. Quatre ans après avoir été licenciés, les salariés de Continental Clairoix viennent chercher leur indemnisation à l’Union locale CGT.
    Décembre 2014. Quatre ans après avoir été licenciés, les salariés de Continental Clairoix viennent chercher leur indemnisation à l’Union locale CGT.Photo : Pierre Pytkowicz

     

    La Cour de cassation a reconnu, hier, l’absence de motif économique des licenciements chez Continental Clairoix en 2010, mais a refusé de tenir la maison mère allemande pour responsable de ces abus.

    Une victoire partielle, mais une victoire néanmoins. Les salariés de Continental Clairoix, licenciés en 2010, ont obtenu que la Cour de cassation reconnaisse que leurs licenciements étaient dépourvus de justification économique. « La société Continental France ne justifiait ni de difficultés économiques, ni d’une menace pesant sur la compétitivité du secteur d’activité de la division “Passenger and Light Truck Tire” du groupe Continental auquel elle appartenait, et (…) la mesure de réorganisation constituée par la fermeture de l’établissement de Clairoix et la suppression de l’ensemble des emplois ne répondait qu’à un souci de rentabilité du secteur pneumatique du groupe », a estimé la Cour dans un arrêt rendu hier. « Cette décision permet aux salariés de conserver les indemnités obtenues », a précisé Me Marie-Laure Dufresne-Castets, l’une des avocates des anciens Conti.

    «La politique du groupe déterminée par la société mère»

    En revanche, la Cour de cassation n’a pas reconnu la maison mère allemande Continental AG comme coemployeur des salariés de Clairoix. « Le fait que la politique du groupe déterminée par la société mère ait une incidence sur l’activité économique et sociale de sa filiale, et que la société mère ait pris dans le cadre de cette politique des décisions affectant le devenir de sa filiale et se soit engagée à garantir l’exécution des obligations de sa filiale liées à la fermeture du site et à la suppression des emplois ne pouvaient suffire à caractériser une situation de coemploi », précise la juridiction suprême. « Sur ce point, nous n’avons pas fait changer la jurisprudence, mais nous n’encaissons pas non plus un recul : la Cour de cassation applique mot pour mot la jurisprudence Molex », analyse Me Dufresne-Castets. L’« arrêt Molex » rendu par la chambre sociale de la Cour de cassation le 2 juillet 2014 avait en effet considérablement restreint l’appréciation du coemploi à des cas d’« immixtion (de la maison mère) dans la gestion économique et sociale » de sa filiale.

    En cela, ce jugement ne confirme qu’en partie les décisions du conseil des prud’hommes de Compiègne de 2013 et de la cour d’appel d’Amiens de 2014, qui rejetaient le motif économique des licenciements avancé par Continental et reconnaissaient la qualité de coemployeur de la maison mère du site de Clairoix. « Pourtant, nous avons produit quantité d’éléments pour le prouver », affirme l’avocate des ex-salariés. Les prud’hommes comme la cour d’appel d’Amiens avaient d’ailleurs étayé substantiellement les raisons qui leur laissaient penser que la filiale française de Continental ne disposait d’aucune autonomie de décision vis-à-vis de sa maison mère. Il y a six ans, le fabricant de pneumatiques avait décidé de fermer son usine de Clairoix, dans l’Oise, condamnant les 1 120 emplois du site. À l’époque, la direction du groupe avait mis en avant les surcapacités de production de sa division pneu tourisme et le manque de compétitivité du site pour légitimer sa décision. Au terme d’une lutte de plusieurs mois, les salariés avaient néanmoins arraché des primes extra-légales de 50 000 euros. Depuis, si les ex-Conti connaissent un certain succès devant les tribunaux, l’addition sociale n’en reste pas moins lourde. En octobre 2015, Xavier Mathieu, ancien délégué CGT de l’usine picarde, rappelait dans nos colonnes que, parmi ses ex-collègues, il comptait « 500 personnes au chômage, dont 200 au RSA, 400 divorcés, 5 suicidés ».

    Loan Nguyen

     

    la loi travail pourrait bousculer la donne. Si cet arrêt Continental va dans un sens favorable aux salariés en matière de licenciement économique, la loi El Khomri, qui fixe des seuils de un à quatre trimestres de baisse de chiffre d’affaires pour apprécier la validité du motif économique, risque de fragiliser cette jurisprudence.

    source: humanite.fr

     

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  • Discours de Nicole Aurigny, vice-Présidente de  la Libre Pensée

    Au rassemblement en hommage au Chevalier de la Barre A Abbeville, le 3 Juillet 2016

    A l’initiative du Groupe La Barre de la Libre Pensée d’Abbeville, se tient chaque année un rassemblement et une manifestation en hommage au Chevalier de la Barre, assassiné par la réaction cléricalo-monarchiste et brulé en place publique, le 1er juillet 1766. Une centaine de laïques et de libres penseurs étaient présents à Abbeville le 3  juillet 2016.

     

    Au rassemblement en hommage au Chevalier de la Barre A Abbeville, le 3 Juillet 2016 (FNLP.fr 6/07/2012)

    «  Citoyennes, citoyens, chers amis, cher camarades,

    Un des attendus du jugement qui a amené le Chevalier de La Barre au bûcher était « d’avoir rendu le respect à des livres infâmes au nombre desquels se trouvait le Dictionnaire philosophique du sieur Voltaire. » Et ce livre, nous le savons, fut brûlé en même temps que le Chevalier.

    Voltaire a publié le « Dictionnaire philosophique » en 1764, et ce dictionnaire « portatif », comme il fut appelé ensuite, eut un grand succès et se répandit rapidement dans la société du XVIIIè siècle. Furieuse, l’Eglise condamna le dictionnaire « au feu » dès 1765, mais elle décida aussi de répondre par un livre qui eut pour titre : Anti-dictionnaire philosophique.

    J’ai eu l’occasion de feuilleter cet ouvrage, et dans la préface de 1775, on peut lire : « Le Parlement de Paris condamna ce livre au feu par son arrêt du 17 mars 1765, comme une satyre scandaleuse des Mystères, de la Morale et de la discipline du Christianisme ; comme un cours complet de Matérialisme, comme un recueil de blasphèmes mille fois répétés par les Impies, et mille fois réfutés depuis dix-huit siècles. Ces illustres magistrats firent plus encore en 1766, lors de l’exécution du Chevalier de la Barre à Abbeville. Ils ordonnèrent que cette production sacrilège serait brûlée sur le corps du jeune criminel qu’elle avait séduit. » En 1775, les religieux ne craignent donc pas de tirer gloire à la fois de la destruction du dictionnaire philosophique et du supplice du Chevalier.

    Mais, 14 ans plus tard,  en 1789, la déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen affirme que  « les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits » et que « nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses. »

    C’est le combat de la Libre Pensée depuis plus de 150 ans, car elle considère que la France n’est pas la « fille aînée de l’Eglise », mais la fille des Lumières, de la Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen, des lois laïques de 1881-1886, de la loi de 1905 de Séparation des Eglises et de l’Etat.

    C’est pourquoi la Fédération nationale de la Libre Pensée se félicite du rassemblement du 5 décembre 2015 pour l’abrogation de la loi Debré et la défense de la loi de 1905. Malgré l’état d’urgence, l’interdiction de la manifestation, le rassemblement de plusieurs milliers de laïques s’est tenu. A l’initiative de la Libre Pensée, ont participé à ce rassemblement la Ligue de l’Enseignement, la Ligue des Droits de l’Homme, la Confédération Force Ouvrière, la FERC-CGT, l’Union rationaliste, l’Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité., Laïcité-Liberté. Toutes ces organisations ont pu développer leur point de vue et expliquer pourquoi elles revendiquent l’abrogation de la loi Debré et pourquoi elles défendent la loi de 1905.

    On le voit : le mouvement laïque se restructure autour d’un axe dont la Libre Pensée est une composante importante, parce qu’elle est restée ferme sur la définition de la laïcité, qui n’est ni plurielle, ni ouverte, ni xénophobe, ni communautariste, ni « chrétienne et blanche », et parce qu’elle défend la loi de 1905, se refusant à confondre sphère publique et sphère privée.

    Défendre la loi de 1905, c’est défendre la République contre le communautarisme ; c’est refuser de voir chaque personne s’enfermer dans sa communauté supposée ; c’est refuser de revenir à l’Ancien-Régime où chaque individu appartenait obligatoirement à un Ordre.

    Revendiquer l’abrogation de la loi Debré, c’est revendiquer les fonds publics exclusivement à l’Ecole publique. Il convient donc de dénoncer, une fois de plus, le budget en faveur de l’enseignement privé, en hausse en 2016 : plus de dix milliards de fonds publics détournés pour l’école privée à 97 % catholique. La Libre Pensée invite ses Fédérations à établir l’inventaire des fonds publics détournés et à rendre ces chiffres publics.

    Au rassemblement en hommage au Chevalier de la Barre A Abbeville, le 3 Juillet 2016 (FNLP.fr 6/07/2012)

    Défendre la laïcité de l’Ecole, c’est aussi exiger l’abrogation du Concordat qui instaure en Alsace-Moselle, non pas un droit local cultuel, mais un régime clérical d’exception. Abandonner cette exigence serait laisser la porte ouverte à ceux qui, comme Bernard Cazeneuve, voudraient intégrer la religion musulmane et éventuellement le culte évangélique avant d’étendre le Concordat à tout le pays.

    Défendre la laïcité de l’Ecole, c’est combattre la loi Peillon, la réforme des rythmes scolaires, la réforme du collège. La « refondation » de l’Ecole inverse, elle aussi, la hiérarchie des normes : la territorialisation, le projet local, l’autonomie vont à l’encontre des programmes, des examens nationaux, à l’encontre de l’égalité, à l’encontre de la laïcité. La FNLP  a appuyé le combat contre ces réformes rejetées massivement par les enseignants et les parents. Elle se félicite que les organisations représentant 80 % des personnels aient exigé l’abandon de la réforme du collège.

    Avec la loi El Khomri, on voit une tentative insidieuse de mettre en place un ordre corporatiste, directement inspiré de la Doctrine sociale de l’Eglise, via l’Europe vaticane. Les salariés ne seraient plus considérés comme une classe sociale, et l’inversion de la hiérarchie des normes aboutirait à leur atomisation.

    Pour parfaire le piège dans lequel on voudrait les enfermer, le Sénat, avec l’accord du gouvernement, vient de réintroduire dans la loi El Khomri la disposition sur l’extension de la « laïcité » dans les entreprises privées. « Le règlement intérieur peut, par accord d’entreprise, contenir des dispositions inscrivant le principe de neutralité et restreignant la manifestation des convictions des salariés, si ces restrictions sont justifiées par l’exercice d’autres libertés et droits fondamentaux ou par les nécessités du bon fonctionnement de l’entreprise et si elles sont proportionnées au but recherché. »

    Comme on le voit, il s’agit de chercher à interdire toute expression d’une conviction religieuse, syndicale, politique. C’est une remise en cause d’un droit démocratique : la liberté d’expression. Dans cette acception, la laïcité n’est plus le système institutionnel qui garantit à tous la  liberté de conscience et d’expression ; elle est ravalée au rang de simple opinion. On tue la laïcité au nom de la « laïcité ».

    En cette année 2016, centenaire des batailles sanglantes de Verdun et de la Somme, je voudrais rappeler un autre combat de la Libre Pensée : pour la réhabilitation collective des Fusillés pour l’exemple. Devant ce monument en hommage au Chevalier de La Barre, nous nous souvenons de tous les efforts qu’il a fallu pour récolter sou après sou les sommes nécessaires à sa réalisation. C’est un exemple et un encouragement pour nous qui avons lancé une souscription nationale pour rendre hommage aux 639 Fusillés  grâce à un monument en pierre sur la ligne de front.

    Depuis un an, les batailles n’ont pas manqué ;

    • Le gouvernement voulait introduire l’état d’urgence dans la Constitution. Il n’a pas réussi.
    • Le gouvernement a voulu interdire les manifestations syndicales. Il n’a pas réussi.
    • Il n’a pas trouvé le consensus qu’il recherchait pour faire aboutir ses contre-réformes.
    • Et contre la loi Travail, la mobilisation continue.

    Nous commémorons aujourd’hui le 250è anniversaire du supplice du Chevalier de La Barre.

    Contre la loi Debré, pour la défense de la loi de 1905« pour l’émancipation intégrale de la pensée humaine » comme le proclame fièrement ce monument, l’union laïque est en marche. »

    source: fnlp.fr/

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  • Groupement hospitalier-"Un outil

     

    Pour la CGT Santé, les groupements hospitaliers de Cornouaille et du Nord-Finistère ne contiennent pas les vertus mises en avant par l'ARS et les directions des établissements. La qualité des soins et les conditions de travail des soignants y perdront au passage pour le syndicat.

    L'hôpital psychiatrique quimpérois de Gourmelen était, hier, l'hôte de la réunion départementale des antennes syndicales CGT de la santé et de l'action sociale. Les représentants de l'hôpital de Lesneven, du CHRU de Brest et de son antenne carhaisienne, des centres hospitaliers de Douarnenez, de Quimperlé et du Pays de Morlaix, mais aussi de l'Ehpad des Abers ainsi que des Papillons Blancs se sont retrouvés. Tous souhaitaient évoquer les répercussions des deux groupements hospitaliers de territoire (GHT), dont l'acte de naissance a été signé, le 1e r juillet dernier.

    « L'hôpital support s'en sortira bien mieux »

    « Nos directeurs rivalisent d'autosatisfaction sur ce qu'ils considèrent comme un progrès, dans le fait que nos établissements vont travailler ensemble, mais nous n'avons pas, nous, la même lecture », expliquent les syndicalistes. Certains éléments de langage les ont particulièrement interpellés, notamment le fait « qu'il ne doit pas y avoir de doublon d'activités sur le territoire ». En clair, deux établissements ne pourront pas avoir la même offre de soins.
     
    Fort à parier, selon eux, que l'hôpital support s'en sortira bien mieux que les hôpitaux périphériques, comme ce fut le cas pour la chirurgie à Douarnenez, qui a migré vers le Chic quimpérois. De la même façon, pour les activités hors soins - les services administratifs et généraux - , la CGT craint ce recentrage sur un pôle.

    « Ce n'est sûrement qu'une étape »

    « Au final, ce que nous voyons, c'est qu'aucun financement n'accompagnera les transferts d'activité. Il va falloir augmenter la productivité ! C'est un langage que nous avons du mal à accepter, nous, soignants ». Autres inquiétudes, la mutualisation des moyens « au détriment des soins et des conditions de travail », ou encore le plan de formation continue. « Il se fera aussi sur le plan territorial. Or, ces plans dépendent des besoins de chaque établissement. Par exemple, le Chic de Quimper fera des formations en cardiologie et les formations d'aide aux psychotiques n'auront pas autant d'intérêt aux yeux de la direction ». Bref, ces deux GHT finistériens ne convainquent guère le syndicat, « d'autant que ce n'est sûrement qu'une étape. C'est une convention exécutive signée pour dix ans. Ces GHT sont un outil d'économies. Ce n'est pas du pessimisme, c'est du pragmatisme ».
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  • Cap Sizun- L'abattoir de Pont-Croix veut devenir un outil pour la Cornouaille (OF 8/07/2016)Le  Le groupe de travail et la nouvelle équipe de l'abattoir

    Les élus et la chambre d'agriculture explorent plusieurs pistes pour augmenter progressivement le tonnage. Les communautés de communes alentours soutiennent l'équipement.

    Les élus des communautés de communes du Haut-Pays Bigouden, du Pays bigouden Sud, de Douarnenez et du Cap-Sizun, chambre d'agriculture, l'agence Ouest-Cornouaille, se sont réunis en groupe de travail, mercredi pour le développement de cet équipement de l'Ouest-Cornouaille.

    Les communautés de communes autres que le Cap-Sizun ont décidé de mettre la main à la poche pour soutenir l'établissement, le Haut-Pays bigouden Sud devrait prochainement acter une participation financière.

    Diversifier les circuits courts

    Paul Guéguen, élu communautaire capiste à la tête de ce groupe de travail, précise que, depuis mars, il s'agit de la troisième réunion, l'une d'elle s'est déroulée notamment à Poullan-sur-Mer, avec une vingtaine d'éleveurs qui avaient répondu présent.

    Les orientations se dirigent vers une diversification des circuits courts. Du matériel sous-vide devrait être notamment acquis. Cibler la restauration des collectivités locales, collèges, maisons de retraite, etc. est aussi dans les objectifs. Plusieurs pistes sont à explorer, car il s'agit d'augmenter progressivement le tonnage.

    La chambre d'agriculture devrait conduire une étude sur la filière viande locale dans l'Ouest-Cornouaille, une sorte d'inventaire de la production bovine, porcine, ovine.

    Les conclusions devraient être livrées en fin d'année. Un audit de l'établissement devrait aussi être conduit par la communauté de communes. Le prochain conseil communautaire à Esquibien devrait avaliser ces deux points, susceptibles de bénéficier de subventions.

    Viande de Cornouaille, viande bio et du terroir, il s'agit pour l'abattoir de s'identifier avec une valeur ajoutée à sa production.

    Alors que l'on constate une diminution générale de consommation de viande au plan national, « ce qui est en jeu, c'est le maintien du monde agricole, relève aussi Paul Guéguen. Il faut que les distributeurs et consommateurs s'y retrouvent. »

    Un nouveau dépliant de présentation et prestation de l'abattoir devrait être présenté sous peu. Dans la structure, l'équipe s'est pour partie renouvelée. Responsable : Philippe Lannou. Chef d'équipe : Sébastien Jacq. Opérateurs : Brendan Le Bour, Rénald Lucas et Renaud Le Gofff.

    source: quotidien Ouest-France 8/07/2016

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  • Pays Bigouden-Les syndicats de facteurs remontés contre la supression de tournées (LT. 8/07/2016)Trois tournées et demie de facteurs seront supprimées dans le Pays bigouden en septembre. Les syndicats font part de leur colère dans un communiqué.

    Tous les deux ans, La Poste fait un bilan de son activité sur le secteur et procède à des ajustements. En septembre, trois tournées et demie de facteurs seront supprimées dans le Pays bigouden. La plateforme de distribution du courrier de Pont-l'Abbé va être réorganisée. Cela implique les communes de Combrit, Sainte-Marine, Pont-l'Abbé, l'Ile-Tudy, Loctudy, Plobannalec-Lesconil, Plomeur, Le Guilvinec, Penmarc'h, Saint-Jean-Trolimon, Plonéour-Lanvern, Tréguennec, Tréogat et Plovan. Dans un communiqué, la CGT-FAPT (*) du Sud-Finistère et l'Union Locale CGT du Pays bigouden, ont fait savoir qu'« outre les suppressions d'emplois, ce projet de réorganisation en l'état aura pour conséquence la dégradation du service public rendu aux usagers et des conditions de travail des factrices et facteurs de ce site ».

    Moins de courrier, mais plus de services à effectuer

    Contactée par téléphone, la direction de La Poste en Bretagne explique cette mesure. « Nous avons constaté une baisse de 18,43 % du courrier sur le secteur de Pont-l'Abbé ». L'entreprise affirme que ces changements se feront dans le respect « des règles de dialogue social en vigueur à La Poste », à savoir sans licenciement, sans mutation à plus de 30 kilomètres, dans le cadre des 35 heures de travail hebdomadaires.
     
    Ces précisions ne convaincront probablement pas les syndicats qui soulignent dans le communiqué : « La baisse de trafic du courrier est toujours le seul argument de la Poste, mais les nouveaux projets ne tiennent toujours pas compte des nombreux nouveaux services effectués par les facteurs ! ». De son côté la direction assure observer aussi bien la baisse, que la hausse des activités des facteurs (livraisons de catalogues commentées, objectifs financiers de vente de timbres postaux, etc.) « Nous ferons un bilan quelque temps après la mise en place de la réorganisation. Des ajustements seront faits si nécessaire », poursuit La Poste.

    Une pétition sans réponse

    Joints par téléphone, les représentants syndicaux se souviennent de la dernière réorganisation en septembre 2014. « Ils avaient supprimé cinq tournées. Cela nous avait fait beaucoup de mal, expliquent-ils. Nous avions organisé un mouvement de grève et ils nous ont accordé un renfort sur les tournées les plus difficiles, mais ce renfort est aléatoire suivant les employés disponibles ». Avant le communiqué de presse, les syndicats ont soumis à la direction une pétition. Selon eux, elle aurait recueilli la signature de plus de la moitié des facteurs. Elle est restée sans réponse, ce qu'ils interprètent comme une rupture de dialogue social. La direction de La Poste confirme en avoir pris connaissance. « Nous y répondrons si besoin ». * Fédération des Activités Postales et de Télécommunication.
     
    Domitille Pautonnier
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  • Communiqué de soutien de la du PRCF aux enseignants et à la population du Mexique, contre la Réforme de l’Éducation

    STOP A LA REPRESSION AU MEXIQUE !

    LE PRCF ADRESSE SON SOUTIEN AUX TRAVAILLEURS MEXICAINS EN LUTTE CONTRE LA REFORME DE L'EDUCATION ET L'OPPRESSION

    Stop à la répression au Mexique ! Le PRCF adresse son soutien aux travailleurs mexicains en lutte contre la Réforme de l’Éducation et l’oppression (IC.fr-7/07/2016)

    Stop à la répression au Mexique ! Le PRCF adresse son soutien aux travailleurs mexicains en lutte contre la Réforme de l’Éducation et l’oppression (IC.fr-7/07/2016)Mobilisation des personnels de l'éducation à Oaxaca (mai 2016)

    Le PRCF exprime son soutien aux travailleurs et aux habitants en lutte contre la Réforme de l’Education que veut imposer le président mexicain Enrique Pinea Nieto.

    Le PRCF dénonce la répression policière sanglante et meurtrière exercée à l’encontre des enseignants dont le lourd bilan se chiffre déjà au 19 juin 2016 à : 11 morts, 22 disparus , des dizaines de blessés ainsi que des arrestations arbitraires .

    Comme le précise le Parti Communiste Mexicain ,il ne s’agit pas uniquement d’une réforme de l’Education, mais bien d’une attaque du Droit du Travail avec des conséquences graves :la fin de l’accès à une éducation gratuite et de qualité pour tous, suppression immédiate de 30% de l’effectif des enseignants , des incidences importantes sur le système de sécurité sociale, les retraites et pensions, les congés payés ,la prise en compte de l’ancienneté,,l’organisation collective du recrutement…

    Face à cette attaque virulente du droit du travail et à la liberté de manifester par la brutalité de la répression et l’arrestation de nombreux représentant syndicaux de Oaxaca , la résistance s’amplifie avec le soutien massif de la population.

    Ce lundi 4 juillet 2016 , les habitants ont retrouvé près des bennes à ordures ,un corps enroulé  dans un sac poubelle, identifié comme étant celui de  Gelacio Morales Naverrete, professeur de l’Ecole Normale Raul Isidoro Burgos d'Ayotzinapa, enlevé et blessé par balle par la Police fédérale le 19 juin 2016 lors des affrontements.

    Le PRCF dénonce le massacre des enseignants  et appelle à la solidarité des travailleurs français en lutte contre la Loi travail avec  les enseignants mexicains et la population.

    • Nous exigeons que cesse immédiatement toute forme de répression ainsi que la libération des détenus qui ne  faisaient qu’exercer leur droit de manifester .
    • Nous exigeons que tous les moyens soient mis en oeuvre pour retrouver sains et saufs ,les 7 enseignants encore portés disparus .
    •   Nous nous associons aux enseignants mexicain et à la population pour le retrait de cette réforme néo-libérale dictée par l’OCDE depuis ses locaux à Paris.
    •   Nous exigeons également la réintégration de tout le personnel de l’Education licencié.

    Manifester est un droit, la répression ne saura faire taire la résistance des opprimés

    Prolétaires de tous les pays , unissons nous !

     

    « L’Hermine Rouge »  invite ses lecteurs à multiplier les messages de protestation en direction du Président du Mexique- Enrique PENA NIETO- à l’adresse-courriel suivante : enrique.penanieto@presidencia.gob.mex avec une copie à l’  ARC29-PRCF

     

     

     

    Communiqué du Parti Communiste du Mexique (PCM)

    Stop à la répression au Mexique ! Le PRCF adresse son soutien aux travailleurs mexicains en lutte contre la Réforme de l’Éducation et l’oppression (IC.fr-7/07/2016)

    Avec les travailleurs de l’Education, pour l’unité de la classe ouvrière contre le pouvoir des monopoles

     

    Stop à la répression au Mexique ! Le PRCF adresse son soutien aux travailleurs mexicains en lutte contre la Réforme de l’Éducation et l’oppression (IC.fr-7/07/2016)

     

    Le Parti Communiste du Mexique condamne l’assassinat d’une dizaine de personnes parmi les enseignants et la population de Nochixtlan et d’ Oaxaca-Ville. Ces assassinats résultent du recours à “la force modérée” ordonnée par l’Etat mexicain à ses forces de répression pour étouffer l’insubordination des enseignants et de la population. Nous exprimons notre soutien à tous ceux qui, depuis les barricades et les piquets de grève, ont contribué à freiner l’avancée de la Police fédérale à Oaxaca et dans différents points du Sud-Est du pays. Nous bien savons que cette décision de travailleurs et les secteurs populaires – emblématique dans Nochixtlán, Salina Cruz, et Chiapas – obéit à la solidarité de classe avec les travailleurs de l’éducation qui défendent leurs droits du travail et leurs droits syndicaux. L’exercice de la résistance, qui avec les manifestations acquiert les degrés d’intensité nécessaires pour se confronter aux mécanismes répressifs est un droit légitime et historique des opprimés autant  de fois que c’est nécessaire pour abroger les injustices. En face de la violence de l’oppresseur c’est un droit légitime exercer la violence révolutionnaire.

     

    Le Parti Communiste du Mexique condamne les arrestations du Professeur RUBIN NUNEZ, Secrétaire Général de la Section XXII ( Oaxaca ) du SNTE, du Professeur FRANCISCO VILLALOBOS, Secrétaire à l’ Organisation de la Section XXII, du Professeur JUAN JOSE ORTEGA MADRIGAL , ancien Secrétaire Général de la Section XVIII du SNTE (Michoacan), éminents dirigeants de la Coordination Nationale des Travailleurs de l’Education (CNTE) , l’une des principales organisations syndicales qui rassemble de centaines de milliers de travailleurs de l’éducation dans le pays. A l’occasion de cette même “opération chirurgicale” du Gouvernement de Pena Nieto pour affaiblir la résistance des enseignants, et  dirigée principalement contre la CNTE, a également été arrêté le Professeur EUGENIO RODRIGEZ CORNEJO du CEND-SNTE et du Mouvement Démocratique de l’  Enseignement National. Liberté pour les dirigeants syndicaux, liberté pour les prisonniers politiques !

    Le Parti Communiste du Mexique,  réaffirme que le pouvoir des monopoles actuellement représenté par le Gouvernement de Pinea Nieto doit être renversé et avec lui ce système capitaliste d’exploitation, de misère, de faim et de mort. Le Parti Communiste du Mexique est convaincu qu’une telle tâche ne peut être assumée que par la classe ouvrière, par l’ensemble des travailleurs, chômeurs, immigrés en forgeant une alliance avec les secteurs populaires en faveur d’un pouvoir de la classe ouvrière et d’une économie populaire.

     

    La rébellion des travailleurs de cette branche contre la Réforme de l’Education est une illustration de cette urgente nécessité. La stratégie du gouvernement consiste à insister sur l’aspect strictement éducatif de la Réforme, elle montre sa volonté d’affronter les travailleurs de manière sectorielle pour empêcher leur unité. Mais il s’agit bien d’une Réforme du Travail , sur 1 200 000 travailleurs de l’Education , une suppression de postes immédiate de 30 % est programmée, ainsi que des incidences graves sur le système de sécurité sociale , retraites et pensions , fonds de logement, congés payés, prise en compte de l’ancienneté , la participation au recrutement collectif ainsi que d’autres droits et avantages …

     

    Nous soulignons que telle mesure s’inscrit dans le contexte de la crise de surproduction et de suraccumulation de l’économie qu’elle secoue internationalement le capitalisme, qui cherche à se stabiliser avec la dévalorisation du travail, exprimée dans des réformes de travail, la même au Mexique qu’en France, en Grèce qu’en Espagne, en Italie ou au Portugal, et dans la diminution des budgets publics dans l’éducation, la santé, le logement, la culture, pour les orienter au sauvetage de monopoles en faillite.

     

    Rappelons que la Réforme du Travail a été approuvée dans notre pays par le Pacte pour le Mexique (libéraux, sociaux-démocrates, démocrates-chrétiens) , que le PRI, le PAN, le PRD, le PVEM, et le PANAL ont approuvé dans un bloc cette mesure législative au Congrès de l’Union, et qu’ aujourd’hui MORENA, la nouvelle sociale-démocratie approuve, alors qu’elle n’a émis à l’époque aucune opposition. Autrement dit  la Réforme du Travail a été adoptée et est soutenue en bloc par la classe dominante et ses différentes expressions politiques.

     

    Aujourd’hui ce sont les travailleurs de l’éducation qui sont concernés mais  l’offensive du pouvoir se dirigera très prochainement contre les 1 600 000 travailleurs qui constituent le secteur public de la santé (IMSS,ISSSTE,SSA), contre les travailleurs du pétrole, contre les travailleurs de l’administration publique, contre les électriciens, contre l’ensemble de la classe ouvrière. Le triomphe ou la défaite des travailleurs de l’éducation sera crucial pour tout le mouvement ouvrier et syndical, pour tout le prolétariat mexicain.

     

    C’est une agression contre les travailleurs, il faut bien savoir que c’est une manifestation de l’antagonisme Capital / Travail. La prétendue préoccupation pour l’éducation du Gouvernement n’est pas crédible au vu de l’évaluation du démantèlement du secteur, initié en 1992 avec le fédéralisation de l’éducation, la liquidation des écoles normales, l’érosion du caractère scientifique de l’éducation avec les concessions aux écoles privées confessionnelles, la modification des manuels scolaires gratuits qui donnent une version déformée de l’histoire, de l’expulsion des « humanités » des programmes d’étude, ainsi que leur réorganisation au rythme des intérêts des processus productifs contemporains que le capitalisme requiert. Les travailleurs de l’éducation ont insisté plusieurs fois sur les propositions pédagogiques qui permettraient l’amélioration du système public d’éducation, et plusieurs fois ces propositions ont été rejetées. La leçon est simple et dure : le capitalisme n’est pas réformable :seuls comptent ses intérêts , le profit toujours et toujours plus.  Penser que l’on peut s’opposer à la politique de l’État par le débat et des alternatives pédagogique et éducative est une perte du temps. La défense des droits du travail et des droits syndicaux est liée à  la politisation de la lutte dont la finalité est de renverser le capitalisme et de constituer un pouvoir ouvrier qui place au centre de ses activités la satisfaction des intérêts des travailleurs et des secteurs populaires.

     

    Le Parti Communiste du Mexique  estime qu’actuellement nous devons rassembler nos forces contre le pouvoir des monopoles. Ceci ne doit pas être assimilé à un discours populiste qui prive l’union de cohérence. La concentration des forces dont nous communistes parlons, c’est l’unité des travailleurs, la constitution d’une classe de prolétaires et sur cette base, l’alliance avec les autres secteurs populaires et les peuples autochtones opprimés,  pour en finir  avec le capitalisme. Le Gouvernement de Pinea Nieto doit tomber mais  pas en faveur d’un gouvernement antinéolibéral vanté par les partisans de la gestion keynésienne du capitalisme.

     

    Nous devons par tous les moyens dénoncer la nature criminelle, terroriste, la gestion corrompue de Pena Nieto Enrique, qui est directement responsable de l’augmentation du taux d’exploitation, de la montée de l’extrême pauvreté qui touche 60 millions de personnes, du chômage, des crimes d’Atenco, Tlatlaya, Ayotzinapa et maintenant Nochixtlan.

     

    Nous attirons l’attention sur fait que le néfaste PRI et Pena Pineto, le  pouvoir des monopoles, sont renforcés par l’apport des forces de la sociale-démocratie et de la nouvelle sociale-démocratie.  Contenir le mouvement du corps enseignant et le réprimer sont le fait des gouvernements de la sociale-démocratie PRD ( qui joue un rôle important dans le Forum de Sao Polo) à Mexico, Oaxaca et Michaocan. Sous l’impulsion Mancera, gouverneur de Mexico-Ville la police agit comme si la capitale  était en état de siège, contrôlant les allers et venues ,déployant des milliers de policiers pour bloquer les mobilisations syndicales et populaires , expulsant les travailleurs de la ville qui viennent y manifester . Aucune liberté de circuler, ni de manifester ! Quand Mancera , ordonna le 1er mai 2013, d’interdire une manifestation organisée par le Parti Communiste du Mexique , nous avons mis en garde contre toute restriction aux libertés démocratiques et aux droits publics , toute atteinte aux garanties individuelles et au droit de manifestation des travailleurs.

     

    Mais si les libéraux et les sociaux-démocrates sont ceux qui activent les mécanismes criminels de répression, MORENA, la nouvelle sociale-démocratie, aide le pouvoir des monopoles, en favorisant la démobilisation des enseignants , en cherchant à atténuer l’intensité du conflit évidemment en faveur du rétablissement de l’ordre , par exemple en proposant le report des actions à la fin du cycle scolaire en dépit de l’urgence de la situation , ou encore en essayant de semer l’illusion d’une résolution des problèmes  lors d’une succession présidentielle en 2018 .Concrètement , peuvent-ils nier de pas avoir démobilisé les enseignants à Oaxaca , à un moment critique comme celui-ci ,au prétexte des élections du 1er dimanche du mois de juin !

     

    De telles répression et démobilisation sont la marque du pouvoir des monopoles contre les travailleurs. Nous appelons les travailleurs à maintenir une indépendance totale et de se faire sourds aux chants des sirènes de la nouvelle sociale-démocratie et de ses messies. En appui à la politique de démobilisation, viennent ceux qui, sans analyse sérieuse, qualifient le Gouvernement Pena Nieto de fasciste , comme hier celui de Calderon, pour justifier ainsi une ligne d’alliance interclasses au profit de la sociale-démocratie. Dans le développement contemporain de la lutte des classes  au Mexique , le conflit social est simple :  la bourgeoisie et le prolétariat se font face , le pouvoir des monopoles contre la classe ouvrière  dont l’un des secteurs les plus combatifs est les enseignants . Deux classes s’affrontent dans la dispute pour un avenir de désespérance , d’incertitude ,de surexploitation ou un avenir d’émancipation , de liberté, de bien être , où cessera l’exploitation de l’homme par l’homme.

     

    Lors actions présentes et futures, une des questions à résoudre sera l’unité des travailleurs de l’éducation en une formation syndicale , qui pour le moins n’a pas su montrer son efficacité jusqu’à ce jour , notamment avec un modèle organisationnel ajusté au processus propre à la fédéralisation qui a imposé la privatisation de l’Education . A l’heure actuelle les différentes tactiques régionales se convertissent en une camisole de force, une seule organisation syndicale des travailleurs de l’éducation, une seule direction centrale, une ligne unie de ce secteur de la classe ouvrière avec l’ensemble de celle-ci. Mais nous devons être capables de reconnaître nos propres erreurs, prendre de la hauteur et nous préparer pour les luttes à venir.

     

    Le Parti Communiste du Mexique sera en tête des luttes avec ses cadres et ses militants, comme nous l’avons fait ces jours-ci à Oaxaca ,coude à coude avec les camarades de la CETEG et la MPG, en avant avec le Mouvement des Enseignants de Base à Morelos  comme nous l’avons fait historiquement à la fondation des premiers syndicats d’enseignants au Mexique et en dirigeant les luttes dans les années 50 et 60 .

     

    Nous appelons les travailleurs à lutter pour renverser ce système qui nous exploite, nous réprime, nous enferme, nous assassine.


    En tant que parti de la classe ouvrière nous saurons accomplir notre devoir !

     

    Prolétaires de tous les pays, unissons nous!

     

    Le Bureau Politique du Comité central

     

    Traduction Flora Lebon

     

    Source : Partido Comunista de Mexico (23/06/2016)

     

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  • UNE DÉCLARATION DU PRCF – 6 juillet 2016

    Après le nouveau 49-3 de Valls-MEDEF, une déclaration du PRCF (6 juillet 2016)

    Après le nouveau 49/3 de Valls-MEDEF, contre la régression sociale, la fascisation et l’euro-dissolution de la nation, la résistance continue pendant l’été et s’accentuera encore à la rentrée !

    En fliquant et en encageant à nouveau la manifestation parisienne (Philippe Martinez fouillé au corps par la police !), en utilisant le 49/3 au moment même où des milliers de gens clamaient leur colère contre la loi scélérate, Valls et Hollande veulent de nouveau humilier et provoquer le mouvement populaire. Par leur attitude de plus en plus social-fascisante, par leur mépris total des députés PS qui suppliaient le pouvoir de sauver les apparences en acceptant quelques ultimes amendements cosmétiques, les apprentis-dictateurs de l’exécutif montrent qu’ils sont prêts à tout pour faire passer en force la déréglementation du travail commanditée par le MEDEF et l’.

    Plus que jamais, l’euro-désintégration de la France et des acquis sociaux du CNR dans l’acide de la « construction » euro-atlantique (euro, UE, « TAFTA », OTAN…) s’accompagne d’une fascisation de la démocratie bourgeoise. Cette marche à la fascisation, à la dictature sans frein de l’exécutif et à l’Etat policier est applaudie par la droite – qui ne déposera pas de motion de censure (les LR préfèrent faire cause commune avec Valls qu’avec la que certains d’entre eux rêvent d’interdire !. La réaction LR prend appui sur l’offensive liberticide et antisociale du PS pour préparer un gouvernement anti-ouvrier de choc qui gouvernerait par ordonnances, le FN jouant dès aujourd’hui le rôle d’aiguillon pour cette fuite en avant ultraréactionnaire dont l’arrière-plan est la chasse aux sorcières en Europe de l’Est et la banalisation des nostalgiques du fascisme dans nombre d’Etats de l’UE.

    Après le nouveau 49-3 de Valls-MEDEF, une déclaration du PRCF (6 juillet 2016)Mais l’autre aspect des choses est bien plus réjouissant pour l’avenir des idéaux progressistes. En effet, à l’occasion de l’affrontement de classes en cours, des millions d’ouvriers, de jeunes, de progressistes réapprennent la rage au cœur les fondamentaux du combat de classe anticapitaliste, antifasciste et anti-impérialiste. Malgré les tentatives de certains éléments réformistes de l’UGICT-CGT pour la torpiller du dedans, la CGT mène un dur combat qui peut refaire d’elle la grande confédération des travailleurs qu’elle était avant d’adopter la stratégie réformiste perdante du « syndicalisme rassemblé » avec la CFDT. Pour redevenir pleinement ce qu’elle n’aurait jamais dû cesser d’être, la CGT doit aller avec confiance et jusqu’au bout de sa fière démarche combative actuelle en rompant à 100% avec la CFDT jaune, avec la CES à la botte de Bruxelles et en renouant avec le combat de classe prôné notamment par la Fédération Syndicale Mondiale.

    Les apprentis-dictateurs affaiblis et méprisés de Matignon et de l’Elysée se leurrent s’ils s’imaginent faire taire la et la jeunesse populaire. La classe ouvrière (transports, énergie, raffinerie…) a repris sa place naturelle de chef de file de la contestation anticapitaliste. Dans des centaines d’entreprises la classe ouvrière et le monde du travail ont fièrement relevé la tête et à la rentrée, voire pendant l’été, la lutte reprendra de plus belle pour l’emploi, les salaires, la protection sociale, les services publics, les libertés syndicales et démocratiques, la libération des camarades injustement réprimés.

    Après le nouveau 49-3 de Valls-MEDEF, une déclaration du PRCF (6 juillet 2016)Quant aux militants du PRCF et des , ils continueront à faire leur travail politique d’avant-garde en montrant les liens entre la casse sociale, la « construction » européenne et la fascisation de la vie politique. En outre, dans la foulée du « Brexit », les militants du PRCF appelleront durant tout l’été à sortir la France de l’OTAN, fauteur de guerre contre la Russie, de l’euro, qui strangule le pouvoir d’achat populaire, et de l’UE supranationale du capital. Plus que jamais, l’heure est à construire un large Front de Résistance Antifasciste, Patriotique, Populaire et Ecologique (F.R.A.P.P.E.) pour le progrès social, l’indépendance nationale, la coopération internationale, la paix et une véritable démocratie centrée sur le monde du travail : une démocratie populaire et socialiste.

    Plus que jamais, articulons nos luttes à une stratégie nouvelle, non pas d’ « union de la gauche » en vue d’on ne sait quelle impossible « Europe sociale » au sein de l’UE dictatoriale, mais pour sortir la France de l’euro, de l’UE, de l’OTAN et du capitalisme tout en tendant la main à l’Europe des luttes ouvrières en marche.

    source: initiative-communiste.fr

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  • Loi Travail. Un comité de l'Onu préoccupé par la protection des salariés (OF.fr-1/07/2016)

    Le Comité des droits économiques, sociaux et culturels de l'ONU, basé à Genève, « est préoccupé par les «dérogations» à des protections acquises en matière de conditions de travail proposées dans le projet de loi travail, y compris pour accroître la flexibilité du marché du travail, sans qu'il ne soit démontré que l'État a considéré toutes les autres solutions possibles », est-il écrit dans ce rapport, publié fin juin.

    Le Comité, dont les observations ne sont pas contraignantes, incite l'État « à s'assurer que les dispositifs proposés pour accroître la flexibilité du marché du travail n'ont pas pour effet la précarisation du travail et la diminution de la protection sociale du travailleur ».
     

    Le dialogue social « s'amenuise »
     

    Il l'exhorte également à s'assurer que toute mesure « rétrograde » concernant les conditions de travail est : « inévitable et pleinement justifiée », « nécessaire et proportionnée à la situation, c'est-à-dire que l'adoption de toute autre mesure, ou l'absence de mesures, aurait des effets encore plus néfastes ».

    En outre, le comité, qui passe en revue régulièrement la situation dans tous les pays membres de l'ONU, « déplore les actes de représailles contre les représentants syndicaux », sans les préciser.

    Il « constate aussi avec inquiétude que l'espace démocratique de négociation des conventions collectives s'amenuise ».

    Protéger les représentants syndicaux
     

    Le Comité engage la France « à prendre des mesures efficaces de protection des personnes engagées dans des activités syndicales, et de prévention et de répression de toute forme de représailles ». Il l'invite également « à assurer l'effectivité de la négociation collective et du droit de bénéficier d'une représentation syndicale conformément aux normes internationales afin de protéger les droits des travailleurs en matière de conditions de travail et le droit à la sécurité sociale ».

    La loi travail, censée favoriser les créations d'emploi selon l'exécutif, fait face à une fronde syndicale, la CGT, FO ou la CFE-CGC craignant que certaines de ses dispositions, notamment la primauté de l'accord d'entreprise sur la branche, entraîne un « dumping social » et précarise les salariés.

    source: ouest-france.fr

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