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Par certains aspects de sa trajectoire, M. Chevènement est un homme politique estimable. On se souvient de ses positions contre la première guerre contre l’Irak, de son engagement pour la République et contre le séparatisme régionaliste, de sa position patriotique contre Maastricht et la constitution européenne, de son affrontement avec le social-maastrichtien Jospin, de sa défense du français contre le tout-anglais, etc. Hélas, il n’a jamais coupé le cordon ombilical avec le PS, indispensable pour être élu au second tour et sans lequel l’accès aux médias est quasi-interdit aux intellectuels authentiquement républicains…
Un triste exemple en est donné aujourd’hui : en effet, le « Che » a accepté la mission anti-laïque dans laquelle les sociaux-libéraux typiques, atlantistes et euro-fédéralistes, Valls et Cazeneuve ont décidé de le compromettre : le voilà bombardé président d’une fondation d’Etat dont le but est de transformer l’Islam en France en « Islam de France ». Et cela, en violation de la Loi de 1905 qui dispose que « la République ne reconnaît ni ne salarie aucun culte » : ce qui donne forme juridique au principe formulé par Victor Hugo, « L’Etat chez lui, l’Eglise chez elle ». Ce 29 août 2016, c’est sur France-Inter que Chevènement a avoué que par le canal crypto-clérical de cette « fondation » d’Etat, l’argent public serait utilisé pour former des imams « républicains », s’adresser aux musulmans en tant que tels, instituer des diplômes à finalité religieuse dans les universités, etc. Il faut être de la dernière mauvaise foi pour ne pas mesurer la dérive qui consiste à placer l’Etat, qui plus… au nom de la « laïcité » - au centre de la réorganisation d’une religion. Exit la République laïque, revoici le Concordat par lequel Napoléon a jadis réorganisé le culte juif en France tout en reconstituant l’alliance du Trône et de l’Autel. Mais si l’Etat organise la religion, qui ne voit que la religion (laquelle ? ça promet…) réorganisera tôt ou tard l’Etat ? En réalité, on se rapproche ainsi des exigences cléricales de la constitution européenne qui prétendait institutionnaliser le « dialogue de l’Etat avec les Eglises ». Qui ne voit qu’à terme, l’Eglise catholique revendiquera, au nom de l’égalité de traitement, que l’Etat fasse pour la religion majoritaire (75% des Français sont baptisés, même si peu d’entre eux pratiquent) ce qu’il fait déjà pour un culte minoritaire ? Rappelons qu’il y a peu, l’ultra-droite catholique revendiquait la mise en place de crèches de Noël dans les mairies, ce qui ne peut que heurter les musulmans, les athées, les juifs et tous ceux qui, catholiques de base inclus, veulent qu’on cesse d’empoisonner le climat politique avec ce débat ultra-régressif !
Si Chevènement voulait vraiment servir la République, et non s’élever une ultime statue aux frais de Marianne, il dénoncerait les incroyables entorses à la loi de 1905 – donc à la Constitution, car cette loi fait partie du « bloc de constitutionnalité » - qu’ont commises ces dernières années Sarkozy, Hollande, Fillon et Valls : quand Hollande court à Rome se faire adouber par l’autre François à une encablure des présidentielles, quand Sarko 1er, intrônisé « chanoine du Latran » par Benoît XVI, déclare que les prêtres valent mieux que les instits pour enseigner le civisme, quand le même « président de la République laïque » se rend à Riyad pour célébrer « Dieu transcendant, présent au cœur de tout homme », quand Valls représente ès qualités la France à la canonisation de Jean Paul II, quand le même individu, suivi de Hollande, arbore ostensiblement la kippa dans une synagogue, quand Cazeneuve se rend en Alsace – non pour y abolir le concordat (dans ces départements jadis annexés à l’Allemagne, l’argent public finance les cultes luthérien, catholique et juif, et l’instruction religieuse reste théoriquement obligatoire dans les lycées publics) mais pour déclarer qu’il veut généraliser à l’Hexagone le dispositif clérical hérité de Bismarck !– cela viole grossièrement le pacte républicain, le « deux poids deux mesures » est flagrant aux dépens des musulmans et des athées et la laïcité est ravalée au rôle de discours hypocrite et lourdement discriminatoire. Que la République ne reconnaisse AUCUN culte, qu’elle n’en subventionne directement ou indirectement AUCUN, que l’argent public soit réservé à l’école publique qui en manque cruellement, et l’égalité respirera mieux dans ce pays ! En réalité, si l’Etat veut faire reculer l’intégrisme fanatique au lieu de l’alimenter à son insu, il dispose de très importants leviers constitutionnels laïques :
>l’Education nationale, qui doit enseigner le fait IRRELIGIEUX au moins à égalité avec le « fait religieux » (cf l’article de Floréal en bande défilante du site d’IC) puisque l’athéisme est désormais majoritaire en France et qu’il progresse partout dans le monde (l’arbre du salafisme ne doit pas cacher la forêt de la sécularisation rapide des sociétés),
>la loi républicaine bien entendu, qui, sur tout le territoire, doit protéger les jeunes filles victimes de pression int >la réorientation de la politique étrangère française (assez d’ingérences néocoloniales à haut risque en Syrie, Irak, Afghanistan, Libye…)
>l’utilisation des leviers économiques et sociaux d’Etat (nationalisations, relance planifiée du « produire en France », reconstitution des acquis sociaux du CNR et des services publics, politique fiscale de redistribution égalitaire entre les territoires et les territoires riches, etc.) ;
Mais pour cela, il faudrait affronter l’UE, le MEDEF, le grand capital et les pétromonarchies du Golfe au lieu de prétexter de la lutte antiterroriste pour procéder en douce à l’euro-normalisation de feue la République laïque, dont d’autres contre-réformes ciblent le caractère souverain (Traité de Lisbonne, réintégration plénière de l’OTAN), la nature francophone (Charte européenne des langues, loi Fioraso institutionnalisant l’anglais à l’Université), l’orientation sociale (loi Travail, etc.), le caractère « un et indivisible » (création de 13 grandes régions de plus en plus autonomes), etc.
Il est pathétique que Chevènement, victime du même syndrome que Jacques Toubon (qui a abandonné la difficile résistance au tout-anglais pour accepter un poste officiel nettement plus valorisant) dévoie, en fin de parcours politique, les principes républicains qu’il a toujours proclamés, et que, pis encore, il les trahisse en les invoquant la main sur le cœur.
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PRCF – INFO LUTTES
N° 35 Août 2016
UNE RENTRÉE SOCIALE SOUS LE SIGNE DE LA LUTTE ET DE L'ESPOIR !
Nous sommes à la veille de la rentrée scolaire, mais aussi sociale puisque, déjà les professeurs des collèges annoncent un mouvement de grève et le 15 septembre les organisations syndicales CGT, FO, FSU et Solidaire appellent à redescendre dans la rue contre la loi travail. Comme nous l'avions indiqué dans un précédent article, ce n'est pas parce qu'une loi à été imposée par le 49/3 qu'il n'y à plus rien à faire. Nous, militants et les militantes politiques et syndicaux savons que le rapport de force peut être modifié si les travailleurs se rassemblent pour organiser la lutte contre ce gouvernement qui se dit socialiste mais qui en réalité n'est qu'un supplétif de la grande bourgeoisie au service du grand capital et de l'Union européenne.
Oui ! Tous ensemble nous pouvons faire reculer Hollande et ses sbires ( Valls, Macron, El Khomri etc...). Tous ensemble nous pouvons imposer aux politiciens qui occupent temporairement l'Élysée et Matignon de mettre en œuvre une autre politique et s'il ne le veulent pas, les renvoyez dans leurs foyers aux prochaines élections.
Nous n’oublions pas le grand patronat et son syndicat le MEDEF dans cette affaire. Ils portent une grande responsabilités dans la situation ou se trouve depuis des années notre pays. Le patronat et le MEDEF sont responsables du chômage ! Car pour eux c'est un moyen de faire pression sur les salaires et la sécurité de l'emploi. Il sont responsables de centaines et de centaines d'accidents de travail et de suicides au travail. Il sont responsables de la situation ou se trouvent actuellement les agriculteurs de la filière lait qui justement ont engagé la bataille contre la société LACTALIS, Il sont responsables de la crise économique que traverse notre pays car, au lieu de distribuer des milliards d'euros aux actionnaires, ces sommes redistribuées dans la recherche et l'investissement créeraient des milliers d'emplois, permettraient d'augmenter les salaires et relanceraient l'économie de notre pays.
Nous n'oublions pas L'Union européenne. Cette institution mise en place par les capitalistes pour les capitalistes et penser comme Pierre Laurent Président du Parti de la Gauche européenne (subventionnée par l'UE comme d’ailleurs la CES (Confédération européenne des Syndicats) qu'il est possible de transformer l'UE actuelle en une UE sociale est une illusion et un mensonge.
Cette rentrée 2016-2017, sera ou ne sera pas le renouveau de ceux qui créent les richesses de notre pays qu'une infime poignée s'accapare. Sera ou ne sera pas une rentrée de luttes sociales pour en finir avec cette politique qui mène de plus en plus de familles dans la misère. Sera ou ne sera pas le retrait de la loi travail, de la mise en œuvre d'une politique sociale et économique tournée vers le peuple.
Si nous voulons que cette rentrée soit une rentrée d'espoir pour les travailleurs, nous devons nous prendre par la main et organiser la gréve générale avec une grande et unique manifestation à Paris.
Pour sa part, les militantes et militants du PRCF, mettront toutes leurs forces dans la bataille pour aider les travailleurs à mener le combat libérateurs pour la transformation de la société capitaliste en une société de partage des richesses, en une société socialiste.
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C'est la grève : agenda des grèves en France
Les grèves en cours
Grève chez Aigle Azur
Grève chez Nicot-Gourmet à Saint-Hernin
Grève chez Raynal et Roquelaure à Camaret-sur-Aigues
Grève chez Meilleur Contact 65 à Saint-Laurent-de-Neste
> > Grève dans les piscines de Saint-Etienne
Les prochaines grèves
Grève générale en Nouvelle-Calédonie
Grève des éboueurs privés de Marseille
Grève au Conseil départemental de Mayotte
Grève des animateurs du périscolaire
Grève chez SFR
Grève dans l’éducation nationale
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Grève du secteur social et médico-social
> > Grève générale et nationale le 15 septembre 2016
Le contrat d’Alstom aux États-Unis
Un succès industriel… mais sans emploi en France !
« Historique », « contrat du siècle », les superlatifs s’enchaînent depuis samedi pour qualifier le contrat que vient de décrocher Alstom aux États-Unis.
Nous aimerions nous réjouir à l’unisson et considérer que « ce succès rejaillira sur toute l’économie française » et pouvoir saluer un retour de politique industrielle dans notre pays.
Qu’en est-il en réalité ?
Après avoir vendu Péchiney, Arcelor, Alcatel, Lafarge, c’est le démantèlement d’Alstom qui a eu lieu le 2 novembre 2015, avec la vente des activités énergie à Général Electric, vente qualifiée à juste de titre de « scandale d’État ».
Deux mois après, le géant américain a annoncé qu’il allait supprimer 6 500 postes en Europe en 2016 et 2017 dont 765 en France.
Aujourd’hui, l’entreprise Alstom est entièrement recentrée sur le transport ferroviaire.
> Quelles seront les retombées du contrat à hauteur de 1,8 milliard d’euros passé avec la compagnie ferroviaire américaine Amtrak ?Alstom fera fabriquer aux Etats-Unis à Hornell le "TGV" américain. Ce site de production assurera aussi la maintenance de ces trains pendant 15 ans avec une option de 15 années supplémentaires. Ce contrat devrait créer 400 emplois dans l’État de New-York, ce qui est une bonne nouvelle pour les citoyens américains.
> Les sites français d’Alstom sont, quant à eux, dans une situation préoccupante de manque de charge.Ce sont donc les actionnaires qui vont bénéficier en premier lieu de cette aubaine. Ainsi, la deuxième place européenne et la troisième place mondiale de la France en termes de hausse des dividendes, derrière les Pays-Bas et la Corée du Sud se voient renforcées (avec déjà une hausse de 11,2 % des dividendes versés au deuxième trimestre avec plus de 35 milliards d’euros…).
On se trompe si l’on pense que la nécessaire réindustrialisation du pays ne passe que par l’exportation de notre technologie.
L’argent engrangé doit servir impérativement à développer les capacités humaines ; c’est-à-dire la formation, la qualification, les salaires, l’investissement pour moderniser l’appareil industriel, la recherche et développement.
Sous peine que le seul profit tiré de cette « affaire du siècle » soit la « fierté » de voir des rames de couleur bleu blanc rouge circuler aux États-Unis...
Montreuil, le 29 août 2016
Double grève en vue chez SFR
La grève du 6 septembre à l’appel de la CGT et la CFE-CGC devrait être suivie d’un arrêt de travail au sein du service de supervision du réseau de Numericable-Completel.
Une double grève se profile la semaine prochaine chez SFR. A l’arrêt de travail du 6 septembre, à l’appel de la CGT et de la CFE-CGC, devrait venir s’ajouter un autre mouvement social. Du côté de Champs-sur-Marne où l’opérateur y gère encore les activités réseau de Numericable/Completel. Ce mouvement parallèle qui, selon nos informations, devrait avoir lieu dans les jours qui suivront (la date restait à confirmer à l’heure de l’écriture de ces lignes), touchera le NOC, le service de supervision du réseau, de Numericable et Completel. Et plus particulièrement l’ensemble des superviseurs du réseau. Soit 22 personnes sur la cinquantaine qui compose le NOC
> 400 manifestants à Colombiers contre la politique anti-ouvrière du gouvernement> > La Dépêche,
«On a fait le job», lâche, sur le perron de la mairie de Colomiers (Haute-Garonne), un responsable syndical alors que les orateurs viennent de se succéder au micro.
La petite phrase exprime la satisfaction, car mobiliser un lundi 29 août, veille de la rentrée scolaire, n’est pas simple, mais elle se garde bien de tout triomphalisme.
A l’appel des syndicats qui contestent la loi Travail, CGT, FSU et Solidaires (à l’exception de FO), et des organisations de jeunesse, Unef, Fidl et UET, 400 à 500 personnes, selon le décompte de la police ou des organisateurs, se sont retrouvées hier, entre 17 heures et 18 h 30, pour «un contre-meeting» à deux pas du Hall Comminges où se rassemblaient, à peu près au même moment, les socialistes «hollandais» pour leur rentrée.
Toute la semaine dernière, la localisation exacte du contre-rassemblement a fait l’objet de discussions entre organisateurs et préfecture. Les premiers demandaient le parking du Hall Comminges quand le représentant de l’État souhaitait celui de la mairie, derrière l’édifice.
L’accord s’est finalement conclu sur la vaste esplanade face à la mairie, à peu de distance de la «bulle» protectrice des ministres, un service de sécurité impressionnant d’environ 500 policiers et gendarmes, selon des sources policières, voulu surtout pour faire face au risque terroriste.
Les «usurpateurs» du gouvernement
La mobilisation syndicale, qui a bénéficié de la couverture médiatique des politiques, s’est déroulée sans incident. Cela n’a pas empêché les orateurs de se montrer particulièrement offensifs. CGT en tête. Pour Cédric Caubère, secrétaire général de la CGT 31, il y a, en résumé, deux camps, celui des travailleurs, et celui qui «nie les droits des salariés». Et durant tout son discours, il a tiré à boulets rouges sur le Président de la République, le Premier Ministre et son ministre de l’Économie, cibles favorites, accusés de vouloir reléguer aux oubliettes, par une série de lois, la classe salariale «qui crée la richesse». Hollande, Valls, Macron «produisent quelque chose qui les dépasse», a clamé Cédric Caubère : «l’effacement de la classe laborieuse.» Et ils défendent «un projet politique qui a rompu avec l’ambition d’une transformation sociale», a-t-il martelé avant de lâcher le mort «usurpateurs». Alors que, pour la CGT, il y a une voie à suivre : «la semaine de 32 heures, le SMIC à 2000€, la revalorisation des retraites et des minima sociaux». Et «rien n’arrêtera les aspirations à vivre mieux.» Si le leader de la CGT ne s’est pas avancé sur un terrain proprement politique, Stéphane Borras (Solidaires) et Bernard Dedeban (FSU) ont, eux, demandé aux «forces politiques de se prononcer sur la loi Travail». Surtout, ils ont appelé à la mobilisation. Le prochain rendez-vous est connu : le 15 septembre avec une manifestation à Toulouse. «Et il y aura d’autres initiatives», a promis Bernard Dedeban qui a rappelé que jamais la Haute-Garonne n’avait connu, avec les manifs du printemps, une mobilisation d’une telle durée.
Les salariés de Meilleur Contact en grève après le CE extraordinaire
> > La Dépêche,
> > A l’issue d’un CE extraordinaire et d’une réunion collective avec leur PDG, Nicolas Guyart, les salariés de Meilleur Contact 65, centre d’appels à Saint-Laurent-de-Neste, placé en redressement judiciaire, ont décidé de poursuivre leur grève jusqu’à 17 heures. « Certains salariés partiront avec seulement 500 € d’indemnités de licenciement » déplore Emilie Fourtine, déléguée syndicale. » « Nous percevrons l’indemnité légale et rien de plus » ajoute Sandrine Bergès, déléguée du personnel.
> > Tous attendent maintenant beaucoup de la réunion entre les élus et les autorités sur la situation à Meilleur Contact 65 dont le contrat avec Bouygues arrive à échéance le 30 septembre.
Saint-Hernin : La grève se poursuit chez Nicot-Gourmet
> > Le Télégramme
En grève depuis ce mercredi, les salariés de l’usine Nicot-Gourmet, entreprise de plats préparés, basée à Saint-Hernin près de Carhaix (29) ont décidé de poursuivre leur mouvement ce vendredi.
Les salariés de l’entreprise, placée en redressement judiciaire en avril, réclament des « réponses claires » de la part de la direction du groupe Nicot-Entreprises sur l’avenir du personnel. Le dossier doit être examiné par le tribunal de commerce de Brest, le 27 septembre prochain.
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Déclaration de la commission Luttes du Pôle de Renaissance Communiste en France, 26 août 2016
Depuis plusieurs jours, les éleveurs de vaches laitières bloquent des équipements de Lactalis, le monopole capitaliste des produits laitiers qui écrase le prix du lait à la production pour gonfler ses marges, l’écart entre le prix du litre acheté et celui du litre vendu ou transformé étant proprement scandaleux
De manière récurrente, les éleveurs, et plus généralement, les petits et moyens agriculteurs, subissent les diktats commerciaux des industriels de l’agroalimentaire et la rapacité des actionnaires de la grande distribution. Ceux-ci compriment les prix à la production au risque d’étrangler les éleveurs, d’éteindre le « produire en France » agricole et de dévaster l’emploi dans ce secteur sans pour autant que les clients des grandes surfaces trouvent leur compte sur le plan des prix et de la qualité des produits. Comme l’a récemment montré la vente directe de fruits organisée par le MODEF, il est possible, si l’on maîtrise démocratiquement les filières (viande, fruits et légumes, etc., mais le même raisonnement peut être fait sur la pêche, où l’UE et la grande distribution ont ruiné nombre d’artisans) d’abaisser les prix à l’étalage tout en rémunérant décemment les producteurs et leurs salariés : pour cela il faut cesser de soutenir la droite et le PS, qui rampent devant Bruxelles, qui obtempèrent à tous les diktats de Mme Merkel et qui refusent d’affronter les capitalistes de la distribution.
Il faut aussi mettre radicalement en cause l’UE et sa politique. Non seulement la France verse chaque année à l’UE des sommes gigantesques (19 milliards d’€ dont à peine la moitié lui revient sous forme de subventions distribuée, non à Paris sous la pression des paysans, mais à Bruxelles sous celle des groupes financiers), non seulement la Politique agricole commune moribonde a toujours favorisé les subventions aux agrariens, notamment céréaliers, au détriment de l’agriculture paysanne et écologiquement soutenable, mais la définition de l’UE comme « économie de marché ouverte sur le monde où la concurrence est libre et non faussée » tire vers le bas les revenus agricoles et les salaires des salariés agricoles de France puisque, en l’absence désormais de toute politique de quotas (= libre-échangisme débridé tel que le souhaitent les gros de la distribution), le produire en France industriel, agricole et halieutique est condamné à mort au détriment de l’emploi et de la santé publique. Et ces dérives mortifères seront décuplées quand, passées les présidentielles, sera mis en place le Grand Marché Transatlantique exigé par Washington.
C’est pourquoi le PRCF, héritier des grandes luttes menées en commun par les ouvriers et les paysans lors du Front populaire et lors des grandes réformes de la Libérati
Exige la nationalisation démocratique, sans indemnités pour les gros actionnaires, de Lactalis et de la grande distribution avec mise en place d’une gestion démocratique quadripartite associant l’Etat, les paysans, les consommateurs et les salariés de la filière ; exige la nationalisation des banques, pour qu’elles soient gérées démocratiquement avec le souci majeur de l’emploi, de la santé publique, de la défense de l’environnement, du bien-être animal et du pouvoir d’achat des paysans, salariés et consommateurs ;
· Appelle les petits et moyens éleveurs à s’affranchir de l’illusion européenne : encensés par la FNSEA, l’UE et l’euro sont conçus de A à Z pour les « gros », contre les « petits » et les « moyens ». La France doit revenir à une politique agricole nationale visant à assurer sa souveraineté alimentaire, à développer des productions locales socialement, sanitairement et écologiquement soutenables. C’est nécessaire pour développer l’emploi agricole, industriel et artisanal dans le respect de l’environnement, des conditions de travail et de la préservation des territoires ; il faut sortir par la voie progressiste de l’euro et de l’UE et dans l’immédiat, soutenir l’appel-pétition du PRCF pour un référendum français sur la sortie de l’UE, pour un « Frexit » progressiste ! Il faut mettre radicalement en cause la direction de la FNSEA, entièrement dévouée aux capitalistes de l’agriculture, qui défend l’UE et l’euro et qui, loin de combattre l’exploitation capitaliste des ouvriers et des paysans, passe son temps à les opposer en attisant la haine anti-CGT.
Plus que jamais, paysans, ouvriers, consommateurs, ensemble contre le grand capital, ses partis et son UE de malheur, pour une République sociale, souveraine et fraternelle !
Pour le PRCF, Georges Gastaud, secrétaire national, Jo Hernandez, responsable Luttes, Pierre Pranchère, vice-président du PRCF, ancien député communiste, ancien paysan.
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En direct avec Michel Tubiana,
Président d’Honneur de la Ligue des Droits de l’Homme
A propos de l’affaire du Burkini
La Libre Pensée : L’actualité récente a été marquée par ce que l’on a appelé le « Burkini ». Plusieurs municipalités ont pris des arrêtés clairement liberticides avec une forte consonance sous-jacente xénophobe. Quelle est l’analyse de la Ligue des Droits de l’Homme ?
Michel Tubiana : Ces arrêtés ont trois points communs : établir un lien entre les actes de terrorisme et une forme de pratique culturelle ou religieuse de l’Islam, prétendre imposer une doxa culturelle et religieuse, même si elle n’est en apparence ici que vestimentaire, affirmer que les personnes qui pratiquent l’Islam ne peuvent pas être des Français comme les autres. D’où, ensuite, ce qui est dans le prolongement direct de ces arrêtés, s’en prendre au port du « voile » dans l’espace public. Le tout dans un contexte de surenchère électorale partagée par les auteurs de ces arrêtés et le Premier ministre par exemple…
LP : Pour la LDH, les rues, les plages, les piscines, les magasins, les cinémas font-ils partie de la sphère ou de l’espace public dans lesquels devrait s’appliquer la laïcité ?
MT : A l’évidence, non. Appliquer pleinement la loi de 1905, c’est exiger que l’autorité publique, à tous les niveaux, soit dégagée, y compris dans sa représentation, de toute forme ou allégeance religieuse. Le reste relève de la liberté individuelle de chacun sur laquelle la puissance publique n’a pas à intervenir, sauf à faire respecter les règles qui permettent de vivre ensemble et à chacun de s’exprimer dans le respect de l’ordre public. Cette « extension du domaine de la laïcité » n’est pas seulement un travestissement éhonté de la volonté de Jaurès et de Briand et de la lettre et de l’esprit de la loi de 1905, elle porte en elle toutes les atteintes aux libertés individuelles imaginables. En soutenant que l’espace public devrait être « neutre », au-delà de l’imbécilité de cette affirmation, c’est notre capacité commune à s’exprimer librement, à être comme nous entendons être qui, demain, sera soumise à la volonté de tel ou tel. Etre laïque, c’est au contraire, favoriser le débat dans l’espace public et donc l’expression des opinions de toute nature dans les limites que j’ai déjà évoquées. Y compris, s’il s’agit de formuler des critiques contre le signifiant de ce vêtement de bains tant décrié. Défendre le droit de ces femmes à s’habiller comme elles le veulent, ce n’est pas s’abstenir de critiquer cet aspect des choses. Mais pour que la critique vaille, faut-il d’abord que leur droit soit respecté. Pour tout dire, cette vision du corps des femmes n’est pas du tout la mienne ; Mais, je n’ai aucune raison, surtout aucune légitimité à vouloir régenter leur esprit.
LP : Il est quelque peu surprenant que des hommes politiques comme Nicolas Sarkozy, Eric Ciotti, Marine Le Pen et d’autres aussi à « Gauche » se déclarent très laïques quand il s’agit des musulmans, mais plus du tout quand il s’agit de l’Eglise catholique. On a même vu Nicolas Sarkozy faire des signes de croix chrétiens dans l’exercice de sa fonction présidentielle. Comment expliquez-vous cette schizophrénie politique ?
MT : Je ne vois là rien de surprenant ! Ces personnes n’ont jamais été laïques ! Historiquement, comme aujourd’hui, elles ont toujours été attachées à une vision chrétienne de la France, à laquelle elles ont fini par ajouter le terme « judéo » pour tenter de relativiser le vieil et solide antisémitisme chrétien qui a eu sa part de responsabilité dans la destruction des juifs d’Europe. Aujourd’hui, l’ennemi principal c’est l’Islam, les musulmans, etc…Ils ne font que reproduire les mêmes schémas d’exclusion, avec leurs variantes contemporaines et héritières du colonialisme.
En fait, la laïcité est utilisée, ici, comme le féminisme, comme un paravent pour tenter de justifier l’exclusion de plusieurs millions de personnes en raison de leur altérité et de leur situation sociale.
Et comme ce « soutien » à la laïcité va de pair avec l’accusation de favoriser le communautarisme, un mot à ce propos. Là encore, cessons d’employer des mots à tort et à travers. Le communautarisme, c’est d’abord édicter un dispositif légal dans lequel des droits seraient reconnus à des individus selon leur appartenance à une communauté. Au-delà des droits spécifiques qui résultent de situations spécifiques (congés de maternité, situation de santé, de handicap, etc), je mets au défi de trouver dans notre législation une disposition qui fasse dépendre l’exercice d’un droit de l’appartenance à une communauté.
Le reste, c’est la tendance naturelle de tout groupe humain à se reconnaître en une communauté dont la nature est, par hypothèse, diverse : la communauté des libres penseurs, des amateurs d’andouillette, etc. En l’espèce, nous accuser de favoriser le communautarisme en se battant pour le droit de ses femmes à s’habiller comme elles le veulent à la plage, revient à ignorer que les replis identitaires qui existent ont d’abord pour cause les discriminations infligées au nom de la République. De plus, je persiste à penser qu’il vaut mieux que ces attitudes soient publiques et fassent donc l’objet d’un débat public plutôt que d’y ajouter un enfermement dans la sphère la plus privée.LP : Que pensez-vous de l’attitude de Manuel Valls qui se déclare « laïque intransigeant » quand il s’agit de l’Islam, mais plus du tout quand il va au Vatican assister à la canonisation de deux papes ?
MT : J’ai déjà eu l’occasion de dire que l’actuel Premier ministre était un dangereux pyromane. Je me contenterai maintenant de dire que c’est un homme dangereux. Sa conception des choses, son paternalisme colonial à l’égard des musulmans (la bienveillance de la République à l’égard des musulmans !). son mépris des libertés publiques et individuelles, tout cela fait que sous les oripeaux de la « gauche », il enfourche toutes les antiennes les plus appropriées pour diviser la société entre « bons et mauvais Français ». En cela, avec les thématiques qui sont les siennes, avec ses interrogations sur la compatibilité de l’Islam et de la République, Manuel Valls fait furieusement penser à la SFIO de Guy Mollet. On sait dans quelle faillite morale et institutionnelle, elle nous a entraînée.
LP : Comment la LDH envisage l’avenir juridique de ces arrêtés liberticides, le Conseil d’Etat ayant jugé en référé, mais par encore sur le fonds ?
MT : la Ligue des Droits de l’Homme poursuivra l’abrogation des arrêtés qui ne seraient pas retirés d’office par les maires. J’observe à ce propos deux choses. La première est que ces maires qui font de la « résistance » sont ceux qui passent leur temps à dénoncer l’absence d’autorité de l’Etat, autorité qu’il s’empresse d’abaisser en méprisant la décision du Conseil d’Etat. La deuxième est la complicité avérée du Ministre de l’Intérieur avec ces Elus car c’est à lui, et non aux associations, qu’il incombe de faire respecter cette décision ce qu’il s’abstient volontairement de faire. Le ministre des cultes a ainsi choisi son camp… Enfin, nous réfléchissons à agir sur le terrain pénal sur la base de la discrimination à raison d’une pratique religieuse, mais aussi, et peut-être surtout, sur la base de l’article 432-4 du Code pénal qui réprime les atteintes aux libertés par des agents publics.
LP : Mon cher Michel, merci d’avoir répondu à nos questions.
Propos recueillis par Christian Eyschen
source: http://www.fnlp.fr
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Lundi, à Cesson-Sévigné, quatre tracteurs faisaient barrage aux poids lourds qui souhaitaient sortir de la base logistique pour achalander les supermarchés de la région.
Alors que les agriculteurs ont maintenu, lundi, la pression à travers des actions ciblées dans tout l'Ouest, le groupe Lactalis a annoncé que les négociations sur le prix du lait allaient reprendre dès aujourd'hui avec les producteurs.
Guingamp. Des produits "Lactalis" enlevés des... par Letelegramme
« Masquez vos plaques d'immatriculation, y'a un huissier qui arrive ! ». Sans s'affoler, les agriculteurs au volant de leur tracteur s'exécutent. Si ces derniers restent déterminés dans leur combat, ils prennent leurs précautions. Ils savent qu'ils risquent gros en entamant le blocus de la base logistique, dans la ZI sud-est de Cesson-Sévigné (35), comme une quinzaine d'autres sites en France. Pourquoi cette base à proximité de Rennes ? Parce que c'est à partir de celle-ci que les camions remplis de produits laitiers Lactalis achalandent les grandes surfaces de la région.« Tant que le compte n'y sera pas, on bloquera »Depuis lundi, 15 h, une trentaine d'agriculteurs venus en grande majorité d'Ille-et-Vilaine, mais aussi des Côtes-d'Armor, a donc pris position devant la plate-forme. Quatre tracteurs garés en épi bloquent la sortie des poids lourds. « On ne va pas à l'incident mais c'est bloqué », se félicite Éric Gardan, responsable lait des Jeunes Agriculteurs (JA) d'Ille-et-Vilaine. La revendication des éleveurs reste la même depuis une semaine : une revalorisation du prix du lait acheté par Lactalis. « En une semaine, on a eu 15 € des 1.000 litres, c'est déjà ça, poursuit Éric Gardan. Mais on veut que Lactalis s'aligne au moins sur les autres. Tant que le compte n'y sera pas, on bloquera ». À Cesson, le blocus était d'ailleurs maintenu pour la nuit, tandis qu'en soirée un groupe rejoignait le site de Vitré (35). Asphyxiés par des prêts bancaires et des trésoreries exsangues, les producteurs de lait sont au bout du rouleau. « Il y a une lassitude chez les paysans, décrit Loïc Guines, président de la FDSEA 35. Lactalis a réussi à investir dans le monde entier grâce aux bénéfices réalisés en France. Il réalise aussi ces bénéfices grâce au lait de qualité. Ce lait de qualité, il a un prix ! ».Des produits enlevés des rayons
À Guingamp (22), à l'appel de la FDSEA des Côtes-d'Armor, une poignée de producteurs se sont, eux, réunis au centre Leclerc. L'objectif : retirer des rayons les produits laitiers Lactalis. Le directeur du magasin, Yann Poilpot, comprend la colère des éleveurs : « Lorsque les industriels ont décidé d'augmenter les prix, nous avons joué le jeu. Mais cela se joue désormais entre les producteurs et les transformateurs ». Carrefour et Intermarché ont ensuite subi le même sort. À Vannes, Jeunes Agriculteurs et FDSEA 56 ont, quant à eux, mené deux actions dans les deux magasins : Leclerc et Carrefour. À Dinan (22), ils n'ont pas eu besoin de se déplacer pour obtenir le déréférencement des produits du groupe Lactalis. La FDSEA des Côtes-d'Armor a simplement contacté par téléphone, vendredi, les directions du Leclerc de Léhon et du Carrefour Market de Quévert. « Ils ont accepté presque d'emblée, rapporte un responsable syndical. On est allé vérifier ce matin (hier matin NDLR), les produits Lactalis sont bien déréférencés actuellement. Notre objectif du moment, ce ne sont pas les grandes surfaces, qui ont signé la " Charte des valeurs " il y a quelques mois, alors que seulement 30 % des entreprises laitières ont signé cette charte, et pas Lactalis, la plus grosse d'entre elles », précise ce responsable syndical. Les producteurs s'étaient préparés à de rudes discussions avec le géant laitier. « On s'attendait à ce qu'il ne cède pas dès la première négociation, confie Loïc Guines, président de la FDSEA 35. Mais j'avais un peu plus confiance pour la deuxième phase ». Elle a échoué en fin de semaine dernière.
L'appel au calme de LactalisLundi en début d'après-midi, Lactalis a annoncé qu'une nouvelle réunion avait été fixée à ce matin en préfecture de Mayenne entre le groupe laitier et les organisations de producteurs. Précisant que lors de la réunion de vendredi à la préfecture de Mayenne à Laval, les parties avaient convenu de fixer une nouvelle date de rencontre en début de cette semaine « afin de poursuivre positivement la négociation engagée ». « Dans ces conditions, le Groupe Lactalis s'interroge sur la surenchère d'actions orchestrée par la FNSEA », a commenté l'entreprise laitière qui a appelé « au calme et à la responsabilité de tous ».
source: letelegramme.fr
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Communiqué de la Fédération Nationale CGT Agroalimentaire et Forestière
Groupe Lactalis: la loi du fric
Le groupe Lactalis est à l’avant-garde patronale pour les salaires les plus bas, les conditions de travail déplorables, les atteintes aux libertés syndicales, véritable « chasse aux sorcières » contre les militants de la CGT.
Celui qui se targue d’être le premier groupe laitier mondial emploie près de 15 000 salariés en France et environ 70 000 dans le monde. Avec un chiffre d’affaires de l’ordre de 17 milliards d’euros au niveau mondial dont 21% réalisé en France, le groupe est loin d’être sur la paille. La famille Besnier qui fait des pieds et des mains pour vivre à l’ombre, ne peut pourtant cacher qu’elle se situe dans le haut du panier des fortunes de France.
Malgré des profits qui s’amoncellent, les régressions sociales et économiques « made in Lactalis », la mise en cause de nombre de nos fleurons alimentaires s’imposent avec violence au nom de la productivité. La méthode Lean qui s’applique partout, des salaires à peine au dessus du SMIC, une précarité en explosion constante, des libertés syndicales piétinées, sont le quotidien des salariés du groupe.
Tout en se targuant de son image de société familiale, écologiquement responsable, soucieuse du bien-être de toutes et de tous, le groupe, profitant des politiques libérales de l’Europe du capital, accentue les pressions tout azimut. Il orchestre, derrière le paravent, une politique de requin, faite de rachats d’entreprises, de remise en cause des acquis sociaux et de pressions constantes notamment sur les petits et moyens producteurs laitiers.
Le groupe pressure salariés, producteurs et consommateurs dont les intérêts, d’évidence, convergent. Sans parler de notre souveraineté alimentaire nationale qui est bien le dernier souci du groupe «familial». Notre fédération se solidarise de tous les combats menés pour satisfaire les revendications immédiates de ceux qui sont exploités par le groupe.
L’avenir de la filière, de nos traditions gastronomiques, des travailleurs qu’ils soient salariés ou non, des consommateurs et du pays ne peuvent être laissés entre les mains d’intérêts privés obnubilés par la seule course au profit. Sortir de l’impasse de la rentabilité capitaliste est une nécessité. Notre agriculture et notre alimentation méritent une véritable politique nationale au profit de l’immense majorité de la population.
Montreuil,
Le 23 août 2016
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le 26 aout 2016, le conseil d’état a rendu un arrêt invalidant les arrêtés pris par des maires d’extrême droite soit disant contre le port du « burkini » :
« l’arrêté litigieux a ainsi porté une atteinte grave et manifestement illégale aux libertés fondamentales que sont la liberté d’aller et venir, la liberté de conscience et la liberté personnelle. » décision du Conseil d’Etat 26 aout 2016, invalidant l’arrêté de Villeneuve Loubet
Polémique sur le « burkini » : une diversion irresponsable
A la suite des graves incidents de Sisco, un village proche de Bastia, la plupart des politiciens n’a pas condamné la manifestation ouvertement xénophobe menée aux cris de « on est chez nous ! » (à Ajaccio, au début de l’été, c’était encore plus explicite : « Arabi fora ! »*), mais ils ont approuvé, Valls en tête, les maires LR démagogues du Sud-Est qui ont pris des arrêtés contre le port du « burkini » sur les plages de France (notre camarade Léon Landini, ancien résistant, s’est déjà exprimé sans la moindre ambiguïté sur notre site à ce sujet).
Peu leur importe que, suite à l’enquête sur les incidents de Sisco, aucune certitude n’ait pu être établie sur le port d’un « burkini » par une baigneuse « maghrébine » (sic), aussitôt, la polémique malsaine portée par le FN et par les LR, Sarkozy en tête, a enflé en prenant sciemment le double risque de stigmatiser encore davantage les Français de tradition musulmane (dont l’écrasante majorité n’est pas pratiquante !), de violer les libertés individuelles de tous et de pousser nombre de musulmans, essentialisés comme tels, au repli communautaire dont ne peuvent profiter que les intégristes et les fanatiques. C’est exactement ce qu’espèrent à la fois les islamistes terroristes – qui veulent prendre en otage toute une population – et les pyromanes professionnels du FN et de leurs suiveurs de l’ultra-droite sarkozyste, prêts à tout pour exciter l’hystérie raciste et gagner des voix sur des bases malsaines. Plus grave encore, la « justice », de moins en moins encline à statuer sur le droit et de plus en plus portée à juger sous la pression de l’ « opinion », tend à valider les décisions des maires LR au seul motif du « trouble à l’ordre public », le même motif que celui qui servit à Valls, à la mi-juin, pour tenter d’interdire les manifestations de l’Intersyndicale contre la loi Travail. Voilà où l’on en est en France aujourd’hui, dans le cadre d’un état d’urgence à perpétuité, d’un empilement incroyable de lois répressives, d’une vidéosurveillance et d’un flicage de la Toile sans précédent, en un mot, dans un climat de fascisation galopante où la droite et la « gauche » hollandienne ne savent plus quoi inventer – sans pour autant endiguer véritablement le terrorisme ! – pour fliquer la population laborieuse exaspérée par le chômage, la précarité, les inégalités et la paupérisation qui frappent des millions de Français.
Dans ces conditions, le PRCF rappelle son total attachement à la laïcité républicaine telle que la résument les deux articles initiaux de la Loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat mise en place en 1905 sous l’influence de Jaurès :
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sur la liberté de conscience : celle de croire en la religion de son choix, sans immixtion aucune de l’Etat dans l’organisation des cultes, celle également de ne pas croire et d’exprimer sans limite toute critique de la religion, les croyants étant libres de répondre aux critiques par des arguments ;
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Séparation totale de la République et des cultes : « la République ne reconnaît ni ne salarie aucun culte » ; d’où découle le fait que les services publics doivent être libres de toute manifestation religieuse ostentatoire et que, tout bonnement, l’Etat n’a pas à connaître la religion des citoyens (ou leur irréligion), pas plus qu’à l’inverse, les cultes n’ont à se faire reconnaître dans le cadre du fonctionnement institutionnel de la République (à l’école et à l’hôpital publics, dans les mairies, etc.).
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Pour le reste, à partir du moment où le visage est découvert – une condition élémentaire de la citoyenneté et du débat public – libre à chacun de se vêtir à sa guise quitte à encourir la critique d’autrui, ce qui n’a rien à voir avec la répression d’Etat. Cela ne signifie pas que les progressistes, notamment les féministes, n’aient pas le droit de critiquer les tenues qui leur semblent attenter à la dignité des femmes ou à leur égalité avec les hommes (et dans ce cas, n’y a-t-il que les tenues d’inspiration religieuse qui posent problème dans notre société qui marchandise de mille façons le corps des femmes ?), mais cette discussion doit se faire avec la volonté fraternelle de convaincre, et non dans l’esprit de contraindre et de stigmatiser ; faute de quoi c’est systématiquement l’effet contraire au but recherché qui s’imposera et la spirale des haines communautaires sous influence s’aggravera avec un danger évident d’implosion sanglante du peuple français. Fermeté totale contre la burka, qui privatise le visage féminin et qui attente à l’égalité et à l’altérité, interdiction de TOUS les signes religieux ostentatoires sur les bancs de l’école (comment enseigner la philosophie, l’histoire, les sciences naturelles si chacun affiche en classe une « identité » préfabriquée et fermée par avance à tout ce que peuvent apporter la discussion collective et la démonstration scientifique ?). mais pour le reste, liberté pour chacun de parler, de penser et de se vêtir à sa guise, quitte à encourir la mise en discussion de son comportement, voire l’ironie et la caricature, avec bien évidemment le droit d’y riposter sur le même terrain pacifique.
Ces évidences étant rappelées, il faut revenir au vrai motif, sordide, de la « polémique » sur le « burkini » : alors que notre pays se dissout dans l’acide sulfurique de la « construction » euro-atlantique, qui détruit ses acquis sociaux, son emploi industriel et agricole, ses services publics, ses communes, sa République une et indivisible, son Éducation nationale, sa souveraineté diplomatique et militaire (vassalisation par l’OTAN), alors que la politique étrangère irresponsable de Sarkozy et de Hollande a déstabilisé des pays entiers en attirant le terrorisme sur notre sol, alors que la contestation ouvrière ne désarme pas face aux contre-réformes néolibérales, il s’agit pour Valls et pour les LR d’ouvrir un contrefeu communautariste et fascisant aux luttes sociales, quitte à embraser le pays, à le fasciser, à préparer de futures St-Barthélémy contre une « communauté » religieuse » inventée ad hoc, tout en liquidant la loi laïque de 1905 : en effet, Valls a désormais la prétention d’organiser lui-même le culte musulman tandis que Sarkozy ne cesse de promouvoir, contre la volonté des protestants et d’une majorité de catholiques, le mythe diviseur et typiquement anti-laïque de « la France fille aînée de l’Eglise ». On l’a vu au moment des fêtes de Noël avec la campagne grotesque menée parallèlement par le FN et par les LR pour imposer des crèches – symbole religieux s’il en est – dans les Mairies, notamment à Béziers et à Hénin-Beaumont. En quoi certains maires LR de la Côte d’Azur, qui parfois, participent ès qualités à des cérémonies religieuses catholiques, en quoi Manuel Valls, qui représenta la France à la canonisation de Jean-Paul II, en quoi Hollande qui vient de se faire adouber par le Pape, en quoi Hollande et Valls qui participent ès qualités à des cérémonies religieuses coiffés d’une kippa, en quoi Sarkozy – le « chanoine du Latran » intronisé par le Pape Benoît XVI – ont-ils la moindre légitimité pour se poser en défenseurs d’une laïcité à sens unique qu’ils sont les premiers à violer, y compris en Alsace-Moselle (où l’Etat continue de salarier les prêtres, rabbins et autres pasteurs luthériens) ?
A cette politique de division et de guerre civile, dont profiteront en dernière analyse les fascistes bleu marine et les islamistes fanatiques, et dont le triomphe signerait l’implosion déshonorante de la patrie des « droits de l’homme », le PRCF appelle les progressistes à préférer une politique authentiquement patriotique, républicaine, laïque, ouvrière, sociale et révolutionnaire : celle du tous ensemble et en même temps contre les régressions et la fascisation, celle d’un Front Antifasciste, Patriotique, Populaire et Ecologique reconstruisant, hors de l’UE, de l’euro et de l’OTAN, la République sociale et souveraine en marche vers le socialisme.
Déclaration du PRCF, 26-8-2016
*L’ultranationalisme cultivé par les sécessionnistes à la Talamoni ne vise pas que les « Arabes » (alors que la tête de Maure est l’emblème de la Corse !), il encourage aussi le racisme anti-« Français », comme le montrent les scandaleux graffiti IFF (I Francesi fora, « les Français dehors ! ») qui souillent les murs près de Bastia. La Corse du jacobin Paoli, qui avait demandé une Constitution à J.-J. Rousseau, et que ses héroïques FTPF ont libérée par eux-mêmes du joug mussolinien, mérite mieux que ces étalages de haine tous azimuts.
RACISME, SEXISME… et BURKINI.
Par Caroline ANDREANI militante communiste, antiraciste et féministe
Militante communiste, féministe et antiraciste, l’affaire du burkini – qui dans un premier temps m’avait abasourdie tellement elle suintait la manipulation politique grossière – me laisse aujourd’hui une impression glaçante.
Que quelques dizaines de femmes, à l’échelle d’un pays de 65 millions d’habitants, choisissent d’aller à la plage avec un vêtement qui leur couvre le corps, voilà de quoi créer une polémique nationale ! Dans les années 60-70, la polémique portait sur les femmes seins nus sur les plages. À cinquante ans de distance, quelques maires, Les Républicains comme socialistes, désignent à la vindicte populaire des femmes dont le crime est de vouloir profiter des plages sans s’exposer.
Dans notre société de consommation qui se prétend moderne, pour vendre un déodorant, du dentifrice, des cônes glacés, le principal vecteur publicitaire est… la femme la plus dénudée possible. Le message subliminal est tellement habituel qu’il ne choque plus personne. Tu as quoi que ce soit à vendre ? Basique : il faut filmer une femme à poil, taille mannequin, dans des poses suggestives. Elle peut aussi jouer la bonniche : pour nettoyer les chiottes, faire bouffer les mômes, laver le linge, faire briller la maison du sol au plafond, la putain endosse le costume de la fée du logis. C’est ça, la vision moderne de la femme en France en 2016.
Une société où les femmes gagnent en moyenne 27% de moins que leurs homologues masculins, où les conseils d’administration des grandes entreprises sont tous dirigés par des hommes, où le Sénat et l’Assemblée nationale connaissent un taux de femmes de respectivement 25 et 27%, une telle société a encore ses preuves à faire en matière d’égalité hommes-femmes, avant de se préoccuper du burkini !
On prétend que les arrêtés anti-burkini seraient un moyen de lutter contre l’oppression des femmes… par l’islam. Car comme chacun sait, seul l’islam est une religion sexiste. Le judaïsme et le christianisme sont, c’est bien connu, des religions qui respectent les femmes. Pas besoin de s’étendre sur le sujet.
En dehors même de ces considérations, ce qui est révoltant dans cette affaire, c’est le cynisme de la classe politique française. Car cette affaire est avant tout une question de politique intérieure. Pour Les Républicains, c’est la course à la primaire. Tous les candidats et leurs affidés veulent se positionner sur le registre sociétal. On connaît : la défense des valeurs les plus réactionnaires, car en période de crise, c’est bien connu, rien de mieux que de naviguer à vue dans les eaux de l’extrême droite. Ça va d’une Kosciusko-Morizet avec une proposition de loi pour rendre le salafisme illégal à Sarkozy, qui n’a plus qu’à se baisser pour ramasser la donne distribuée par les socialistes. Et que dire de Manuel Valls et de ces maires socialistes qui, courant après les maires LR, prennent à leur tout des arrêtés anti-burkini, y compris sur des plages où la présence de femmes portant un tel costume relève du fantasme le plus complet ?
On peut leur reprocher leur bêtise crasse. Oui, mais pas seulement. Ce n’est plus uniquement de la bêtise. C’est la désignation d’un bouc émissaire. Ce ne sont pas les femmes en burkini qui sont responsables des attentats. C’est la politique néo-coloniale de la France : pour rappel depuis 2007, la France est intervenue militairement en Libye, en Syrie, au Mali, en Centrafrique, en Afghanistan. Tant que notre pays participera à ce type d’aventures militaires, ne nous étonnons pas des répercussions en France.
En employant la stratégie du bouc émissaire, les élus, les journalistes, les essayistes, les pseudo-experts ne font ni plus ni moins que ce qui se faisait dans les années 30 vis-à-vis des juifs. Le nouvel antisémitisme, ce sont ces attaques fielleuses et constantes contre les musulmans de France. Il se fait, comme dans les années 30, sur une base de classe. Dans les années 30, ce sont les juifs polonais, roumains, tchèques, slovaques, etc. qui étaient vilipendés, sur une double base, religieuse et sociale. Et dans quoi nos politiciens se vautrent-ils aujourd’hui, si ce n’est dans les mêmes travers ? Il n’y a pas de polémique quand un dignitaire saoudien ou des émirats privatise une plage ou un grand magasin pour y dépenser des fortunes. On ne reproche pas, dans les grands hôtels parisiens ou de la côte d’Azur, leurs tenues aux femmes de l’aristocratie qui portent le voile. Quand on a de l’argent, ce type de différence s’estompe complètement.
Ce qu’on reproche aux musulmans de France, ce n’est pas tant l’islam que leur appartenance à des classes sociales populaires, leur marginalité économique et sociale, quand bien même elle est l’héritage d’une situation historique qu’ils n’ont pas créée : la colonisation, la décolonisation, le néo-colonialisme qui continue à siphonner les richesses des anciennes colonies, les politiques d’immigration des années 60-70 pour l’industrie française, des politiques sociales lamentables en matière d’éducation, de logement, de santé…
Quoi de mieux qu’un bouc émissaire quand toutes les politiques de relance depuis les années 70 échouent, quand le chômage ne cesse de grimper, quand les acquis sociaux sont démantelés consciencieusement, quand le code du travail est cassé, tout cela par le biais de l’Union européenne ?
Comment ne pas en vouloir terriblement à ces hommes et ces femmes politiques dont les objectifs à court terme sont leur réélection et qui, pour cela, n’hésitent pas à enfourcher les discours les plus racistes en travestissant la réalité et en reportant l’attention sur une minorité qui n’a pas les moyens de se défendre ? Fracturer la société entre d’un côté les bons, Français, modernes, anti-sexistes, etc. et de l’autre les mauvais, musulmans, rétrogrades, voire terroristes, c’est cela, porter une parole politique ? Non ! C’est jouer avec le feu comme les politiciens des années 30 l’ont fait. Pourquoi en juillet 1942 a-t-on pu arrêter si facilement des centaines d’hommes, de femmes, d’enfants et de vieillards au Vel d’Hiv, avant leur déportation ? Parce que l’opinion publique avait été façonnée avant-guerre.
Je ne peux pas croire qu’en 2016, personne ne soit capable de se rappeler des années 30. Ce qui est fait aujourd’hui est un scandale national, dont les effets risquent de nous dépasser. Notre pays est dirigé par des apprentis sorciers, et nous manquons cruellement d’une perspective de changement de société.
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Cette année encore, du 9 au 11 septembre, le PRCF sera à la fête de l’Huma. Avec au programme, des concerts, des débats, des rencontres avec des communistes du monde entier, une séance de cinéma, une librairie et des médias pour avancer, et bien sûr de la restauration et une buvette pour poursuivre autour d’un repas ou d’un verre les échanges, et tous ensemble se mobiliser pour changer le monde !
Le stand du PRCF c’est aussi un espace pour la solidarité de classe avec les communistes du monde entier confrontés à la violence et la répression capitaliste avec le CISC, ainsi qu’un espace de défense de la langue française et de la diversité linguistique avec le Courriel.
Toutes l’équipe de www.initiative-communiste.fr vous donne rendez vous sur le stand du PRCF : Venez nombreux !
- A lire également l'entretien d'Initiative Communiste avec Annette MATEU-CASADO
Programme du stand du PRCF
à la Fête de l’Huma 2016
Ven. 9 sept.
Sam. 10 sept.
Dim. 11 sept.
Inauguration du stand
18H30 – Concert : Coffes & Cigarettes
et pour tout le week end :
- exposition photos : Le PRCF 2015-2016 et les manifestations sociales
- Libraire, presse avec Initiative Communiste et Etincelles, campagne de pétition pour un referendum pour la sortie de l’Union Européenne, rencontres et échanges militants avec le PRCF, le CISC, le Courriel …
- Restauration, buvette, Mojito des JRCF …
12H00 : débat syndical autour d’un apéritif convivial : « Luttes et syndicalisme de classe »
« La régression sociale ne se négocie pas, elle se combat ! » H. Krasucki
Après plusieurs mois de luttes sociales contre la loi Travail, quel syndicalisme pour « défendre les droits des travailleurs, des organisations syndicales en même temps que les libertés publiques des citoyens » ?
Invités :- Stéphane SIROT, historien du syndicalisme
- Benoît FOUCAMBERT, syndicaliste, FSC (Front Syndical de Classe)
- Jérémy ZUCCHELLI militant CGT SNCF Miramas et FSC
- Un représentant de la FSM ,Fédération Mondiale Syndicale (sous réserve)
- Jo HERNANDEZ, responsable du secteur Luttes du PRCF
15h00 – 15h30 : Indonésie le génocide anticommuniste reconnu par le Tribunal International des Peuples 1965
En ouverture du meeting International, Intervention sur le massacre des communistes en Indonésie, avec plusieurs invités indonésiens du Tribunal Populaire International pour l’Indonésie sur les événements de 1965. Avec Iba Aidit, Sri Tunruang du Tribunal International 1965
15h30 : MEETING INTERNATIONAL
avec
- Son Excellence Héctor IGARZA, ambassadeur de Cuba en France
- Un représentant du PCC (Parti Communiste de Cuba)
- Son Excellence Michel MUJICA, ambassadeur du Venezuela en France,
- Docteur Oumar MARIKO, président du parti SADI (Solidarité Africaine pour la Démocratie et l’Indépendance)
- Un représentant du FPLP (Front Populaire de Libération de la Palestine)
- Vincent FLAMENT secrétaire national du CISC (Comité Internationaliste pour la Solidarité de Classe)
- Antoine Manessis, responsable de la Commission internationale du PRCF
18H00 : « Liquidation » – projection du film sur les 9 ans de lutte des GOODYEAR
en présence du réalisateur Mourad Lafitte et Mickaël Wamen porte-parole des GOODYEAR
20h00 – Concert du groupe Coffes and Cigarettes
14H30 – Grand débat politique » Des luttes sociales au FREXIT progressiste » ?
Après le BREXIT, alors que la classe ouvrière française affronte une pluie de diktats européens travestis en lois nationales par le PS, y a t il une autre solution pour notre peuple qu’un FREXIT progressiste permettant de substituer la coopération internationale à la ruineuse « concurrence libre et non faussée » ?
avec :
- Jean-Luc PUJO, président des Clubs « Penser la France », initiateur d’un appel pour un nouveau CNR
- Patrice HEMET, porte parole du MS21 (Mouvement pour un socialisme du 21e siècle)
- Marie-Christine BURRICAND, conseillère départementale du Rhône, animatrice du réseau « Faire vivre et renforcer le PCF »
- un responsable du FSC (Front Syndical de Classe)
- Georges GASTAUD, secrétaire national du PRCF, philosophe
16h00 – Présentation et dédicaces de livres avec les auteurs
Les Editions DELGA publient 2 ouvrages pour la fête de l’Huma 2016 :
- Georges GASTAUD dédicacera « Lumières communes », cours laïque de philosophie à la lumière du matérialisme dialectique.
- Gilda LANDINI-GUIBERT dédicacera « Le fil rouge », libre biographique dédié à son père, Léon LANDINI, résistant FTP-MOI, président du PRCF.
- Annie LACROIX-RIZ dédicacera son dernier ouvrage « Les élites françaises entre 1940 et 1944 » publié aux Editions COLIN.
17h30 – Concert du groupe Coffes and Cigarettes
Le clip du stand du PRCF pour la fête de l’Huma 2016
Comment venir sur le stand du PRCF à la fête de l’Huma :
tous les détails pratiques sont ici
La bande annonce du film « Liquidation »
Coffee and Cigarettes : le groupe Hop’n Roll qui va enflammer la fête :
chanson française sur fond de musique electro-rock et d’animation vidéo vous plonge dans les histoires endiablées du Londre de la fin du 19e siècle. Des concerts à ne pas rater
source: initiative-communiste.fr
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Le PRCF sera à la fête de l’Huma 2016. comme chaque année. Annette Mateu Casado, responsable du stand, vous donne en avant première ce qui se prépare.
L’été, c’est les vacances pour certains, mais c’est aussi une intense mobilisation militante pour préparer la rentrée. Et notamment ce rendez- vous populaire incontournable qu’est la fête de l’Huma. Initiative Communiste s’est entretenu avec Annette qui dirige l’équipe de militants du PRCF qui sont déjà sur le pont cet été pour préparer le stand du PRCF à la fête de l’Huma et son programme d’animations, d’échanges, de débats et de fête.
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IC : L’année dernière, la présence du PRCF à la fête de l’Huma a été un vrai beau moment d’échange populaire. Y aura-t-il un stand du PRCF à la fête de l’Huma 2016 ?
Bien sûr. On est d’ailleurs en pleine préparation. Logistique et moyens techniques, programme des débats, musiques, librairies, exposition. Comme les années précédentes on est déjà sur le pont et on sera là et prêts le vendredi 9 septembre 2016.
On ne manquerait pour rien au monde les échanges avec les milliers de travailleurs, de jeunes qui viennent chaque année participer à la plus grande fête populaire de France et même d’Europe.
Cette année, le stand du PRCF sera situé dans l’avenue Martin Luther King, au n°156. C’est à coté de la Grande Scène et du village du monde, au cœur de la fête
On a choisi un grand format, capable d’abriter les débats rassemblant au total des centaines de personnes que nous avons l’habitude d’accueillir dans de bonnes conditions.
On compte bien participer, avec le stand du PRCF à la fête de l’Huma, à donner le maximum d’énergie pour la rentrée sociale qui s’annonce très chaude.
IC : Tu peux nous en dire plus sur le programme, sur les animations sur le stand du PRCF ?
Si nous participons à la fête de l’Huma, c’est pour parler de notre projet politique et des luttes en France et dans le monde. Nous militons pour les 4 sorties : Euro, Union Européenne, OTAN et Capitalisme.
Le samedi nous aurons 3 moments forts :
- Apéro-débat syndical : « Luttes et syndicalisme de classe »
- Meeting international : « De l’Amérique latine à l’Europe, du Proche Orient à l’Afrique… le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes » ; avec en introduction un échange sur les conclusions du Tribunal International des Peuples qui vient de juger que les massacres anticommunistes de 1965 sont bien un génocide
- Point luttes, avec la projection du film « Liquidation » réalisé par Mourad Lafitte sur les 9 années de lutte des GOODYEAR, qui viendra en parler accompagné de Mickaël Wamen, leur porte-parole.
Le dimanche :
- Débat sur la politique nationale et l’UE : « Des luttes sociales au FREXIT progressiste » ?
Il y aura aussi des concerts, comme les années précédentes.
Coffees and Cigarettes qui était déjà intervenu en 2014 et auquel le public avait réservé un très bon accueil, revient cette année. C’est un groupe qui évolue entre rock, hip-hop et chanson française sur fond de vidéo. On est prêt aussi à faire de la place à des artistes talentueux qui voudraient se faire connaître.Et chacun pourra se restaurer sur place avec des menus simples et abordables, ou se rafraîchir avec les boissons proposées par le Bar ou concoctées par les jeunes des JRCF.
IC : La fête de l’Huma, c’est un gros boulot, chacun le sait, c’est aussi un important investissement matériel : comment peut on aider à réussir à nouveau la participation du PRCF à la fête de l’Huma 2016 ?Annette Mateu : Financièrement, c’est un gros investissement et, comme chaque année, une souscription est lancée pour aider au financement du stand.
Oui, c’est une grosse logistique, surtout pour un stand politique comme celui du PRCF. Pour réussir cette fête, on va à nouveau mettre en place un espace de restauration et de buvette convivial, animé par les militants bénévoles du PRCF et des JRCF. D’ailleurs dans les départements et en région parisienne, les ARC sont en train de mobiliser les camarades. Avis aux amateurs, plus on est nombreux, plus la fête est une expérience sympa pour tous, l’occasion de faire le plein d’énergie pour les luttes à venir.
IC : Et pour les camarades qui veulent venir sur le stand du PRCF à la fête de l’Huma ?
Ils peuvent dès maintenant se rapprocher de leur ARC pour organiser et faciliter les déplacements. Il ne faut pas trainer pour prendre les billets de train, pour faire remonter les besoins d’hébergement, que ce soit sur le stand ou en région parisienne, etc. On a des solutions pour aider tout le monde à venir. Bien sûr, il faut anticiper un peu et ne pas traîner à s’organiser. Je n’ai qu’un conseil à donner : venez nombreux, en famille et avec vos amis !
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Venez nombreux du 9 au 11 septembre 2016 sur le stand du PRCF à la Fête de l’Huma à la Courneuve
N’oubliez pas que les billets d’entrées sont en prévente à tarif réduit auprès des militants communistes
Toutes les infos pratiques sur la fête sont en ligne sur http://fete.humanite.fr/
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