• Le régime d’austérité que subit la Grèce a précipité le pays dans une crise sanitaire. Près d’un tiers de la population ne peut plus se soigner et le système de santé est à la dérive. L’auteure de cette tribune raconte comment des dispensaires sociaux et solidaires se sont multipliés comme autant de résistances à cette situation.

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    Christine Chalier est membre du collectif Solidarité France-Grèce pour la santé. Ce collectif et d’autres qui lui sont liés ont organisé une Caravane solidaire pour acheminer des fonds et du matériel médical et paramédical aux dispensaires sociaux et solidaires grecs.


    Le 1er octobre, une caravane solidaire avec le peuple grec est partie de plusieurs endroits de France. De la pointe du Raz, de Brest, de Coutances, de Caen, de Narbonne et d’Auxerre, une dizaine de véhicules ont convergé vers Vénissieux avant de s’embarquer pour la Grèce. À chaque étape, les caravaniers ont organisé des événements festifs dans le but d’informer sur la situation sanitaire en Grèce et de collecter des fonds et du matériel médical et paramédical pour les dispensaires sociaux et solidaires grecs, qui en ont cruellement besoin. La caravane a rallié sa première étape grecque le 19 octobre, la grande ville de Thessalonique, visitant son dispensaire autogéré et l’usine autogérée VioMe, pour faire le plein de produits solidaires. Elle a rejoint ensuite Athènes, puis Volos… [1].

    Cette magnifique et folle entreprise est l’expression d’une solidarité concrète qui s’exerce en France depuis trois ans déjà avec le peuple grec soumis aux diktats de la « Troïka » [2] et étranglé par l’austérité qui lui est imposée. Depuis 2013, et dans le sillon du collectif Solidarité France-Grèce pour la santé, de nombreux collectifs ont essaimé dans toute la France pour affirmer leur soutien à toutes les résistances à l’austérité en Grèce, et particulièrement au mouvement des dispensaires sociaux et solidaires, qui en sont une émanation frappante.

    L’essai d’un plan qui sera bientôt appliqué à l’échelle de l’Europe

    Ce soutien n’est pas déconnecté des principaux concernés. En mai 2015, le collectif Solidarité France pour la santé a constitué une délégation unitaire de 26 personnes formée de professionnels de la santé, de syndicalistes, de membres organisés et inorganisés, qui s’est rendue à Athènes pour visiter une dizaine de dispensaires, rencontrer les volontaires de ces structures autogérées de résistance et d’émancipation, mais aussi les personnels hospitaliers de deux grands hôpitaux d’Athènes ainsi que d’un hôpital psychiatrique, des syndicalistes, des députés et le ministre et son ministre délégué de la Santé.

    De ce séjour à Athènes, de ces rencontres riches en émotion, en compréhension mutuelle et en appréhension du fait que ce qui est en train de se passer en Grèce n’est que la phase expérimentale d’un plan qui sera bientôt appliqué à l’échelle de l’Europe, est né le désir d’écrire un livre pour coucher sur le papier et partager cette expérience. Ce livre, Les Dispensaires autogérés grecs, publié en septembre aux éditions Syllepse, est l’unique ouvrage de référence sur les dispensaires sociaux et solidaires autogérés en Grèce, dont la montée est concomitante avec l’effondrement du système de santé.

    Les premiers mémorandums appliqués en 2010, qui prétendaient vouloir « redresser » la Grèce, ont provoqué une vague de chômage massive avec des répercussions catastrophiques au niveau sanitaire. En Grèce, la couverture sociale est liée à l’emploi, sa perte équivaut donc de façon systématique à sortir du système de santé. La CMU n’existe pas. Plus de 30 % de la population grecque est dans l’impossibilité de se soigner. Dans le même temps, acculé par les directives et les préconisations européennes, le réseau hospitalier n’a eu de cesse de subir des restructurations, tandis que le secteur privé est florissant. En mai 2015, 400 postes étaient non pourvus sur les 1.400 existants. On estime qu’environ 35.000 lits d’hospitalisation ont ainsi disparu au niveau national, et que les effectifs des personnels soignants ont baissé de 25 % (départs en retraite non remplacés, licenciements des contrats précaires). Le nombre de médecins qui ont quitté les hôpitaux est estimé à 6.000 et celui des médecins partis à l’étranger faute de travail, à 7.000, tout comme celui des jeunes diplômés. Une véritable hémorragie des cerveaux.

    Une cinquantaine de dispensaires sociaux et solidaires sur le territoire grec 

    En mai 2015, Andreas Xanthos, le ministre grec de la Santé, a affirmé à la délégation de Solidarité France-Grèce pour la santé, que la Grèce vit « une catastrophe sanitaire ». Les conséquences sont la réapparition de pathologies qui avaient quasiment disparu comme la malaria, la hausse des suicides, des malades chroniques, comme le diabète et l’hypertension, qui manquent de traitements, la flambée du VIH, des cancers au traitement raccourci ou carrément plus soigné.

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    Discussion entre les caravaniers et les membres du dispensaire d’Illion.
     

    En 2008, c’est pour répondre aux besoins des migrants échoués sur l’île de Crête qu’Andreas Xanthos, alors médecin microbiologiste, a contribué à fonder le premier dispensaire social et solidaire, à Réthymnon. En 2011, c’est la grève de la faim de 300 ouvriers migrants qui luttaient pour leurs droits qui a favorisé la création du dispensaire social et solidaire de Thessalonique. On en compte aujourd’hui une cinquantaine sur le territoire grec. À partir de 2012, ces dispensaires, qui soignent gratuitement et procurent médicaments, mais aussi écoute et accompagnement vers l’accès au droit et l’autonomie, ont accueilli de plus en plus de citoyens grecs. Ces dispensaires se sont organisés selon trois principes : le travail bénévole, les soins gratuits, l’indépendance. Ils sont généralement constitués de professionnels de santé qui offrent leur temps, mais aussi d’habitants du quartier qui participent à l’entretien (ménage, tâches administratives...) et à la vie du dispensaire. Soignants, encadrants et patients ont la possibilité de participer à l’assemblée générale qui décide des tâches et des orientations de la structure, de ses choix, de son fonctionnement. Cette démarche a permis à de nombreuses personnes de rester « debout ». Elle a aussi entraîné une modification de la relation soignants-soignés, puisqu’il n’y a plus de relation marchande. Les dispensaires sociaux et solidaires grecs sont aussi des organes d’organisation et de mobilisation de la population pour le droit à la santé, avec une dimension militante importante.

    Nous, citoyens français, avons beaucoup à apprendre des mouvements de résistance qui se développent et continuent de tenir tête à l’austérité en Grèce.


    - Les dispensaires autogérés grecs. Résistances et luttes pour le droit à la santé, par Christine Chalier, Éliane Mandine, Danielle Montel, Bruno Percebois, Jean Vignes, éditions Syllepse, 160 p., 8 €.


    [1Le carnet de route de la caravane est disponible ici.

    [2Le Fonds monétaire international, l’Union européenne et la Banque centrale européenne.


    Lire aussi : En Grèce, la clinique solidaire soigne les blessés de la guerre économique

    Source : https://reporterre.net

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  • Il y a un projet d’accord intra-belge afin de permettre au gouvernement fédéral de signer le traité de libre-échange avec le Canada, le fameux CETA. Tout d’abord, ce projet d’accord doit encore être approuvé dans les différents Parlements. Tant que ce ne sera pas le cas, ce projet d’accord n’a aucune valeur. Un nouvel ultimatum y est attaché : il doit être signé dans les 48 heures à venir.

    Écrivez à vos députés : ce vendredi, rejetons le CETA.

    « Le PTB appelle les différents parlementaires de notre pays, tant les partisans du CETA que ses opposants, à remplir leur devoir démocratique et à rejeter ce nouvel ultimatum. Un devoir démocratique, cela signifie que l’on écoute la voix des citoyens, que l’on écoute également celle des organisations citoyennes dans lesquelles des millions de Belges sont organisés, à savoir : mutualités, organisations de consommateurs, syndicats, associations environnementales, associations d’agriculteurs et mouvements citoyens. Ils réclament tous un large débat démocratique sur les conséquences de ce genre de traités de libre-échange et ils y ont d’ailleurs droit. Permettez ce débat, laissez s’exprimer la démocratie et prenez le temps de discuter à fond. Et ce, tant dans l’intérêt des partisans du CETA que de ses adversaires », explique le président Peter Mertens.

    Respect pour les Parlements bruxellois et wallon

    « Grâce à la mobilisation d’en bas et au débat mené depuis deux ans déjà au Parlement wallon, la discussion s’est enfin ouverte au débat de société que mérite ce traité. Nous ne devons pas le retirer de la table maintenant, ni le faire passer en toute hâte par les Parlements. Grâce à la résistance des Parlements bruxellois et wallon, plus de clarté s’est faite sur l’impact énorme que peut avoir le CETA au niveau des conditions de travail, de l’agriculture, de l’environnement, des soins de santé et des services publics. Nous voulons remercier les parlementaires wallons et bruxellois d’avoir ouvert notre horizon et d’avoir sorti ce débat des salons feutrés », ajoute Peter Mertens.

    Nouvel ultimatum : des promesses, mais peu de garanties

    « On a apporté quelques petites modifications, mais ce qui se présente aujourd’hui ressemble surtout à beaucoup de promesses et peu de garanties. Le principe des tribunaux spéciaux reste, mais la Commission européenne a promis de les « améliorer ». Une promesse sans aucune garantie fiable. Il y a aussi la promesse d’offrir plus de protection aux agriculteurs. Ce sont de petites modifications venues grâce à la large résistance et au débat de société mais, fondamentalement, l’accord n’a pas été modifié. Il n’y a aucune raison de faire passer cet accord en urgence dans les 48 heures. Nous devons savoir quelles sont les garanties solides qui peuvent être obtenues sur le plan juridique et ce qui n’est rien de plus qu’une promesse », réagit encore Peter Mertens. « En outre, il reste aussi que toutes les promesses des chapitres du CETA traitant de l’environnement et des affaires sociales ne sont tout simplement pas contraignantes. On ne peut pas les faire valoir par la voie juridique. »

    Ne pas fléchir face à l’énorme « lobbycratie »

    « Quel que soit le respect que nous éprouvons pour le ministre-président Paul Magnette et pour les Parlements bruxellois et wallon, il serait très dommage de plier maintenant. Nous comprenons que la pression soit énorme. Tant de la part de la “lobbycratie” des grandes entreprises, de l’élite européenne et de larges pans de la social-démocratie européenne. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois : nous avons vu la même chose quand le traité de Lisbonne a été imposé, alors que la population française et celle des Pays-Bas l’avaient rejeté. Et nous avons vu aussi les pressions qui ont été exercées sur le gouvernement grec l’an dernier. Ce sont des circonstances très difficiles mais c’est précisément sous la pression d’ultimatums d’une politique de chantage qu’il nous semble préférable de ne pas courber l’échine et de rendre possible un large débat démocratique », explique Peter Mertens. « D’où le fait que nous appelons tous les parlementaires de notre pays, tant les opposants aux CETA qu’à ses partisans, à ne pas plier, à rejeter le nouvel ultimatum et à prendre le temps de rendre possible partout dans le pays un large débat démocratique. »

    Fair Trade oui, Free Trade non

    « Nous sommes pour le “fair trade”, pas pour le “free trade”. L’élargissement du marché européen vers l’Est, en 2004 et 2007, nous a valu une vague de dumping social. L’élargissement du marché canadien aux États-Unis et au Mexique, via le fameux accord ALENA, a coûté des millions d’emplois. Il a provoqué un dumping social et un dumping écologique. Ce genre d’accords de libre-échange nuisent grandement à la démocratie. Et tout le monde le sait : si l’on fait passer aujourd’hui l’accord avec le Canada, on l’utilisera comme précédent pour faire passer l’important accord de libre-échange avec les États-Unis, le fameux TTIP », déclare Peter Mertens. « Nous voulons une autre sorte de traités commerciaux, avec un commerce équitable, des prix justes, des garanties en béton pour le progrès social et écologique, et le respect des juridictions démocratiques nationales. La société au sens large a droit à ce débat. »

     

    « On ne peut s’exprimer sur le CETA … qu’à condition de dire oui »

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  • Solidarité avec les Goodyears : les militants communistes du PRCF présents le 19 octobre à Amiens ! (IC.fr-22/10/2016)Annette Mateu témoigne de la solidarité du PRCF aux 8 de 19 oct. 2016

    Venus de toute la France, du Nord, du Pas de Calais, de la Somme, de la Normandie, de région parisienne ou de PACA pour ne citer que quelques exemple, une délégation de militants du PRCF était présente en nombre à Amiens.

    Au nom du PRCF, Annette Mateu du secrétariat national a témoigné de la solidarité de classe des militants franchement communistes avec les et tous les travailleurs en butte à la répression anti syndicale

    Rendez-vous à Amiens le 11 Janvier 2017, pour obtenir définitivement la RELAXE des GOODYEAR !

     

     

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  • Replis identitaire, communautarisme, ethnicisation : quand l’Allemagne et l’Union Européenne balkanisent l’Europe ! (IC.fr-27/10/2016)Dans un tribune fouillée publiée par Le Canard Républicain, Yvonne Bollmann montre comment à travers la diffusion de l’idéologie ethniciste allemande, l’Union Européenne reconstution de l’ – travaille à balkaniser l’, divisant les états en encourageant les pour mieux diviser les peuples qu’elle exploite. Faire exploser les états aux profits d’une , en s’appuyant sur une ethnisation permettant de renforcer l’emprise de la dictature de l’Union Européenne du Capital – une europe sous domination allemande – c’est bien la politique revendiquée par le gouvernement allemand.

    « dans le cadre de la présidence allemande de l’OSCE, le ministère allemand des Affaires étrangères a demandé à la FUEV d’étudier et de définir le rôle des minorités nationales en tant que constructeurs de ponts entre les États, afin d’ouvrir la voie à des solutions internationales en Europe  »

    « Nous allons mettre votre expertise au service de notre politique étrangère ! » Frank-Walter Steinmeier ministre allemand des affaires étrangères – 26 mars 2015, à propos du Centre Européen pour les Minorités (ECMI) et de la Fédération des Ethnies de l’Union Européenne (FUEV) installés en Allemagne à Flensburg

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    Ces visées s’opposent radicalement à la constitution française édifiant la France comme « une République indivisible, laïque, démocratique et sociale » « l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion » et également que « La langue de la République est le français. ». Une qui n’est pas qu’un projet mais qui est déjà à l’œuvre avec la mise en oeuvre de l’Europe des régions sous l’impulsion des ordres données par la Commission Européenne : la création d’euro-métropoles faisant disparaitre les communes, celle d’euro-régions faisant disparaitre les départements liquidant l’organisation déconcentrée de la République garante de l’égalité de tous les citoyens français au profits de l’émergence de nouveaux potentats locaux. Dans une logique du diviser pour mieux régner et de la mise en concurrence des peuples pour entretenir le dumping social et fiscal cœur de la construction européenne. De fait, personne ne peut être dupe que l’Union Européenne qui liquide la diversité linguistique en imposant le tout anglais n’a que faire ni de la protection des langues nationales, ni des langues régionales.

    Cette politique n’est pas seulement une menace démocratique. c’est une menace même pour la paix. Comme l’a montré la balkanisation de la Yougoslavie dans le sang à la suite de la reconnaissance et le soutien par l’Allemagne des nationalistes en Slovénie, en Croatie, en Bosnie ou au Kosovo.

     

    France, question(s) allemande(s). Par Yvonne Bollmann

    source: initiative-communiste.fr

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  • turquie bataille d'alep février 2016

    La continue de bombarder les kurdes, en , en Syrie ou en . Dans une communiqué publié le 20 octobre dernier et relié par l’agence de presse progouvernementale Anadolu, l’armée turque a revendiqué le bombardement de positions des milices kurdres syriennes – les YPG – qui luttent actuellement contre l’Etat Islamique et les autres groupes djihadiste. 26 bombardement dans la région d’ aurait tué près de 200 membres des YPG.

    Rappelons qu’au mois de septembre 2016, la Turquie a envahie une partie du territoire de la Syrie au Nord d’Alep pour interdire la jonction entre les parties Ouest et Est des territoires tenus à la frontière turco syrienne par les YPG, entre Kobane et Afrine

    Le silence est total dans les rédactions parisiennes des médias du Capital ! Pourtant, les bombardement turques ont pour but d’empêcher la progression en cours des YPG – très proches du parti communiste – face à l’Etat Islamique. Démontrant que le régime de Erdogan – un islamiste proche des frères musulmans – n’a pas renié sa politique de soutien aux djihadistes et terroristes islamistes pour écraser les Kurdes. Le secrétaire de la commission international du PRCF, Antoine Manessis s’indigne et alerte après cette nouvelle attaques : La politique agressive et belliciste de Erdogan rend la situation au Proche Orient encore plus dangereuse avec des conséquences lourdes pour le monde y compris la France.

    Le gouvernement irakien rejette l’aide de l’armée turque pour la reprise de

    Le 22 octobre, le premier ministre irakien Haïdar al-Abadi  a très séchement repoussé la proposition turque d’intervenir militairement à Mossoul « Je sais que les Turcs veulent participer ; nous les en remercions, mais c’est quelque chose que nous, Irakiens, allons gérer nous-mêmes ».

    Alors qu’Ankara cache mal ses ambitions d’une mise sous tutelle de la région  pétrolifère de Mossoul – jadis sous le contrôle de l’empire ottoman – et surtout sa volonté de contrer l’émergence des kurdes sur la scène politique régionale alors que les peshmergas kurdes participent à la libération de Mossoul, Bagdad dénonce même ouvertement l’atteinte à sa souveraineté par Ankara  comme en témoigne la déclaration tranchée du premier ministre irakien. : « La vérité est que nous n’avons pas estimé suffisants les propos au sujet du respect de la souveraineté irakienne […] Et nous voulons en entendre plus de la partie turque […] sur ce sujet [majeur] ».

    Menaçant, le premier ministre turc Yildirim Binali  a répliqué   « La Turquie ne pourra jamais rester immobile face aux massacres, à la possibilité d’un afflux de réfugiés et de combats le long de sa frontière et elle agira si nécessaire »  précisant « Nous avons fait tous les préparatifs pour prendre les mesures nécessaires, parce que la promesse donnée par les États-Unis et l’Irak sur le PKK et les milices chiites qui ne prendraient pas part aux opérations ne nous satisfait pas pour l’instant »

    Cette situation ultra tendue démontre une fois de plus combien les présidences Sarkozy puis Hollande ont affaibli la diplomatie française, alors que le 20 octobre dernier, le quai d’Orsay avait convoqué une réunion traitant spécifiquement de Mossoul à Paris

    JBC pour www.initiative-communiste.fr

    source: initiative-communiste.fr

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  • Cadre du Parti de la Gauche Européenne ? Une carrière très lucrative comme une autre

    pge-europe-sociale-pcf

    Le P «C» F, le PG  sont les deux partis adhérents du Parti de la Gauche Européenne () en France. Le chef du P« C »F est même le président de ce parti « européen ».

    En tant que parti « européen », le PGE est obligé de publier un audit de ses comptes. Que la rédaction d’Initiative Communiste a pu se procurer. Les militants du pcf PGE seront ainsi heureux d’apprendre que le PGE en 2015 disposaient de 4 salariés soit 3,6 équivalent temps plein et 6737 euros. Surtout la rémunération versée à ces 4 cadres du PGE est de 244 000 € en 2014 (hors cotisations sociales patronales). Soit une rémunération annuelle « nette » de près de 68 000 €. Ou 5640€ mensuel ! Et l’on parle là que des salaires versés par le PGE…
    Cadre du « PGE » une bonne place !
    Bref , être cadre de la « gauche radicale » européiste, ça paye bien. Les permanents du PCF seront content de l’apprendre.

    Mais comment sont donc financées ces rémunérations ? avec les cotisations des militants du PCF ? on a poursuivi l’enquête. Qui n’est pas sans expliquer la ligne politique choisie par le PGE, combattant au coté de tous les partis de droite (PS, PP) pour toujours plus de dictature de l’UE et de l’euro. Alors que les travailleurs constatent chaque jours à leurs dépend combien l’UE, l’euro c’est la dictature du Capital, la guerre contre les salaires, le dumping social, l’évasion fiscal, les privatisations, les délocalisations, et même la guerre comme on a pu le voir en Yougoslavie et désormais en Ukraine.

         Qui paye les musiciens choisit la musique: la Commission Européenne paye le PGE

    Il faut dire que le PGE a les moyens. Non pas ceux donnés en toute indépendances par ses adhérents et partis membres, mais des moyens tirés des subsides considérables versés par la Commission Européenne.

    4congresPGE

    D’après les rapports de la Commission Européenne, le PGE a touché

    • 1,59 millions d’euros en 2015,
    • 1,48 millions d’euros en 2014
    • ou encore 1,2 millions d’euros en 2013.

    Il se trouve que les comptes certifiés par Ernst & Young montrent que les ressources du PGE en 2014 s’élèvent à 1,47 millions en 2014, 1,2 millions d’euros en 2013. Étrange non ?

    Cela signifie que la totalité des ressources du PGE sont les subventions versées par la Commission Européenne au titre du financement d’un . Le PGE du point de vue de ses ressources est 100% indépendant des partis membres et de leurs adhérents. Comme on dit, qui paye les musiciens choisit la musique ! Et en l’occurrence, on comprend bien ici pourquoi le PGE ( et avec lui le pcf qui n’en est plus qu’une succursale) est 100% engagé dans la campagne de promotion de la « construction européenne », chantant les louanges de l’UE et de l’Euro qui protègent. Oubliant de préciser que oui l’UE et l’euro protègent … les patrons, les multinationales, l’évasion fiscale, les marchés financiers et les banques. Le PGE sert ainsi objectivement l’oligarchie capitaliste. Qui n’oublie pas de le rémunérer grassement !

    Rien de surprenant d’ailleurs lorsque l’on sait que la Commission Européenne ne verse ses subsides qu’aux partis « européens » c’est à dire aux partis participant à la mascarade des élections du fantoche parlement européen, mais surtout des partis s’engageant à promouvoir la construction européenne. Les millions d’euros versés au PGE de MM Laurent et Tsipras sont donc – à l’image du denier de Judas – une explication indéniable de la stratégie politique défendues par ces MM Laurent et Tsipras…

    « Touchez pas au Grisbi ! »

    Pour être tout à fait juste et précis, il faut reconnaitre que le PS et les LR qui ne ménagent aucune louanges envers la Commission Européenne bénéficient chacun de 8 à 9 millions d’euros tandis que le parti vert européen engrange 1,5 millions d’euros chaque année. Et le Front National à travers le menleuropa (parti européen des partis d’extrême droite) 1,5 millions d’euros également. On comprend mieux pourquoi, PS, FN, LR, EELV ou PCF PGE sont résolument contre la sortie de l’UE et de l’Euro. Touchez pas au grisbi!

    Les militants franchement communistes du PRCF eux n’ont pas droit à ces « subventions ». Agissant avec les seules cotisations des militants, ils peuvent s’exprimer et agir en toute indépendance. Et continuer le combat des communistes pour la sortie de l’UE, de l’euro, de l’OTAN et du capitalisme. Le combat pour la paix, la solidarité, l’internationalisme, l’égalité, la justice et la démocratie !

    MF et JBC pour www.initiative-communiste.fr

    L’audit des comptes du Parti de la Gauche Européenne par Ernst & Young

    source: initiative-communiste.fr

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  •  Les 8 heures avec le peuple grec : un succès, des débats passionnants et une soirée culturelle enthousiaste La tribune, nos invités et Mme la Maire de Vénissieux

    Samedi 15 octobre se tenait à Vénissieux (Rhône) un grand meeting, organisé par le Comité de Solidarité avec le Peuple Grec – de Lyon, dans le cadre de la quinzaine de la Caravane de Solidarité avec le Peuple Grec pour la Santé (voir tous les détails).

    Partis de diverses régions de France, où ils ont tenu des réunions de sensibilisation, les comités engagés dans cette action nationale ont convergé à Lyon après avoir recueilli divers matériels médicaux à destination de dispensaires de santé autogérés situés principalement à Thessalonique et à Athènes.

    Un débat passionnant s’est déroulé en la présence de Mme la Maire de Vénissieux et de ses adjointes qui avaient mis la salle à disposition ainsi que les installations techniques.
    À la tribune étaient présents deux représentants grecs de structures de santé, qui ont dressé un tableau émouvant des conséquences désastreuses sur le secteur de santé et la population, concernant l’application concrète des mesures d’austérité.

    Ensuite, ont pris la parole et répondu aux questions du public, Éric TOUSSAINT, coordinateur de la Commission pour la Vérité sur la Dette Grecque, et Stathis KOUVELAKIS, membre d’Unité Populaire .
    Ils ont abordé, entre autres, des questions telles que :

    • Comment expliquer l’échec de la gauche radicale grecque après le référendum du 5 juillet ayant recueilli 62 % de voix contre les politiques imposées par les instances de l’Union européenne ?
    • La position intransigeante de la Commission européenne était-elle prévisible ? Quelle stratégie était possible face au diktat ?
    • Quelles sont les conséquences pratiques des mesures adoptées par les différents mémorandums et mise en application par le gouvernement grec ?
    • Qu’en est-il du fameux plan B souvent évoqué ?
    • En quoi la dette est-elle insoutenable, illégitime et illégale ?
    • Quelles seraient les conséquences d’une sortie de la zone euro ?
    • Quelles sont les perspectives politiques de renversement de la situation politique et de sortie de l’austérité ?

    En fin de journée, un grand moment culturel a soulevé l’enthousiasme du public avec Katerina FOTINAKI, chantant les poètes grecs, la résistance populaire, l’espoir d’un peuple, etc. et le groupe La bande à Balk, qui a pu faire danser une partie du public sur les rythmes endiablés des musiques populaires grecques et des Balkans.
    Au total sur ces 8 heures, ce sont entre 300 et 350 personnes qui auront vécu tout ou partie de cette journée et partagé le repas solidaire et convivial.

    Le bon déroulement de cet événement a été possible grâce à l’engagement opiniâtre des membres de notre comité, de la participation concrète des membres de la caravane et du soutien de nos partenaires, Ensemble69 étant membre du CSPG de Lyon depuis cette année.
    Un enregistrement vidéo sera prochainement disponible sur les réseaux sociaux.

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    Katerina Fotinaki
    Roger Champ

    Ensemble Rhône, représentant au Comité de Solidarité avec le Peuple Grec (CSPG) de Lyon.

    PS: Des détails sur le voyage

    source: cadtm.org

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