• La solidarité entre les travailleurs et la lutte contre la répression quels que soient les pays concernés est une nécessité.

    Mais pour s'exercer pleinement, sans se laisser pièger par les sirènes mensongères des" droits de l'homme" version occidentale, elle doit le faire en toute indépendance des oligarchies et des grandes puissances impérialistes coutumières de l'instrumentalisation d'ONG sous leur contrôle, vecteurs privilégiés des entreprises de déstabilisation.

    De ce point de vue le récent communiqué de la CGT relatif à la situation en Chine ne nous paraît pas offrir les garanties de cette indépendance.

    Ses appartenances internationales à la CES et à la Confédération Syndicale Internationale conduisent trop souvent la direction confédérale de la CGT à emboîter le pas à des campagnes qui visent en fait à la déstabilisation de pays et de régimes qui déplaisent à l'empire.

    Et l'on remarquera que la CES et la CSI sont totalement muettes sur la répression qui s'abat sur les militants dans notre beau pays de France car dans ces cas bien sûr il ne faut pas déplaire à l'Union européenne et à l'OTAN!

      Au moment où se tient à Durban (Afrique du Sud) le 17e congrès de la Fédération Syndicale Mondiale la CGT confédérale ferait mieux de reprendre langue avec cette organisation que de persister dans des appartenances en définitive compromettantes.

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    Ci-après le communiqué de la CGT et la réponse de Jean-Pierre Page, ancien membre de la commission exécutive confédérale et ancien responsable du département international de la CGT.


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    Communiqué de la Confédération CGT

    La CGT condamne le lourd verdict contre les militants ouvriers chinois

     

    Arrêtés le 3 décembre 2015 et emprisonnés depuis le 5 décembre 2015, Zeng Feiyang, Zhu Xiaomei et Tang Huanxing, militants ouvriers actifs d’ONG du travail dans la Province du Guangdong, dans le sud de la Chine, ont été condamnés lourdement, le 26 septembre 2016, dans le cadre d’un procès éclair.

    Zeng Feiyang, directeur d’un Centre d’aide ouvrier, est condamné à 3 ans avec sursis et 4 de mise à l’épreuve, Zhu Xiaomei et Tang Huanxing à 18 mois avec sursis et 2 ans de mise à l’épreuve – une mise à l’épreuve qui limitera largement leurs activités professionnelles.

    Fin 2015, ils avaient été interpellés avec une quinzaine d’autres militants et dirigeants d’ONG du travail qui ont depuis lors été libérés avec ou sans condamnation. Pendant des mois, ils ont été privés de tout contact avec leur famille et leurs avocats. Meng Han, également militant dans une ONG du travail, arrêté le même jour, attend toujours son procès.

    Zeng Feiyang, Zhu Xiaomei et Tang Huanxing ont été condamnés pour « trouble à l’ordre social » c’est-à-dire pour avoir soutenu et aidé les ouvriers chinois à faire entendre leur voix et à défendre leurs droits.

    La CGT rappelle que la Chine n’a toujours pas ratifié les conventions 87 et 98 de l’OIT.

    La CGT est très préoccupée par ces condamnations dans un contexte de criminalisation de l’action syndicale dans de nombreux pays du monde. Elle renouvelle sa solidarité aux ONG du travail et aux travailleurs chinois.

    Montreuil, le 28 septembre 2016

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    Réponse de Jean-Pierre Page

     
    Chine : ne pas confondre solidarité de classe et ingérence de type colonial ! (FSC-30/09/2016)Ancien membre de la Commission exécutive confédérale et ancien responsable du département international de la CGT

     

    Je viens de prendre connaissance de la déclaration du 28 septembre 2016  de la CGT au sujet de condamnations de « militants » d’ONG en Chine. Sur ce sujet elle est fidèle aux prises de position précédentes de la CGT ! Tout particulièrement en solidarité avec les manifestations “pro démocratie” et autre “Mouvement des parapluies “à Hong Kong en 2014, animés par des ONG grassement payés par les USA en particulier à travers le NED c’est à dire le “National Endowment for Democracy” institution créé par Ronald Reagan en 1983 “pour servir de substitut” à la CIA.

    Fidèle aux théories de Gene Sharp, le NED est un instrument au service de  la stratégie américaine  des “révolutions de couleurs” dont un des plus récent avatar a été le coup d’état en Ukraine qui a installé au pouvoir l’ultra libéralisme des « Chicago boys » avec le soutien de néo Nazis sous la houlette de l’ambassade des USA.

    Il n’y a aucune raison valable à cette prise de  position sauf le suivisme du département international de la CGT vis à vis de la CES et de la CSI, ces deux organisations hystériquement anti communiste et anti chinoise, qui dans cette affaire bénéficie du soutien du Prince Zeid Ra’ad Al Hussein nouveau haut Commissaire aux droits de l’homme de l’ONU poste qu’il occupe avec la bénédiction de Washington. Une nouvelle fois c’est là une question d’indépendance qui se pose. La CGT ne serait elle plus capable de s’exprimer par elle même sur l’Europe ou l’International, à partir de l’expérience qui est la sienne?

    Si l’on s’en tient à cette nouvelle déclaration on ne saura rien d’autre que les noms qui sont cités. On ne sait rien de l’organisation, « le Centre d’aide ouvrier » à laquelle ces « militants ouvriers » appartiennent. On apprend qu’ils ont été condamnés à des peines avec « sursis » et de « mises à l’épreuve », « lourdes peines » dit la déclaration, les militants de Goodyear et d’Air France apprécieront.

    On sait également que l’organisation concernée n’est pas un syndicat mais une ONG dont on ignore ce qu’elle représente. Le mouvement syndical chinois qui n’a pas d’affiliation internationale représente quant à lui plus de 100 millions d’adhérents. On peut donc difficilement contesté cette réalité à moins de vouloir prétendre mais au nom de qui et de quoi que le syndicalisme en Chine serait non représentatif. Dans ce cas il faut le dire !

    Puisqu’il s’agit d’une ONG il est intéressant de se reporter au bilan des aides financières que celles-ci reçoivent en toute Independence de la part des institutions américaines. Ainsi par exemple vis a vis de ces ONG chinoises à vocation sociale et syndicale, le NED a versé officiellement plus de 3,5 millions de dollars pour l’exercice 2015. Le but recherché étant la promotion de l’économie de marché, les valeurs de la démocratie version US, par la formation politique et idéologique pour accompagner la stratégie des Etats Unis à travers le monde.

    Pour connaitre la liste des heureux bénéficiaires de la générosité de l’oncle Sam il suffit de se reporter au site du NED pour découvrir l’ampleur des financements de projets qui mettent directement en cause la souveraineté de la Chine, son indépendance et le libre choix de ses citoyens comme de ses travailleurs. Comme on peut l’imaginer il s’agit là de la partie immergé de l’iceberg, celle officiellement reconnu par les Etats Unis. Je n’évoquerai pas ici le rôle d’organisations comme « US Aid » et autres officines courroies de transmission des nombreuse agences de renseignements nord américaines.

    Le NED est financé directement par l’administration US et d’importantes sociétés transnationales comme Goldman and Sachs, Boeing, Google, Chevron, Coca Cola, Microsoft, Levi Strauss, etc, A travers le « Département d’Etat »  ses fonds sont gérés par les deux partis républicain et démocrate, et le syndicat AFL CIO à travers sa fondation l’ACILS, pilier de la CSI. On compte dans le conseil d’administration du NED plusieurs représentants des courants ultra conservateurs américains comme l’ancienne secrétaire d’état de Georges Bush : Condolezza Rice ou Franck Carlucci ancien patron de la CIA.

    Henry Kissinger, Paul Wolfowitz, Zbignew Brzezinski qui ont joué un rôle déterminant dans la déstabilisation de nombreux états, dans les changements de régime, dans les ingérences à travers le monde ont appartenu au conseil d’administration du NED. Cette institution constitue une des armes privilégiées pour la mise en oeuvre du fameux R2P le fameux concept de « responsabilité à protéger » qui dorénavant inspire toutes les ingérences de l’impérialisme. Comme on peut le voir au Venezuela ou ailleurs.

    Voila en quelle compagnie se retrouve la CSI et la CES, ce qui en soit n’est pas une découverte quand l’on sait que cette dernière est financée a hauteur de 75% de son budget par les institutions de l’Union Européenne. On attend encore de la part de ces deux organisations si prompt a soutenir des « militants ouvriers » en Chine, un quelconque soutien concret aux militants de la CGT qui sont les victimes de la répression. Sans parler de ceux visés par la multiplication d’actions en justice et des menaces de peines de prison ferme sous la pression du gouvernement et du patronat.

    Qu’il se pose des problèmes sociaux en Chine, ce pays- continent de plus 1,4 milliard d’habitants, comment pourrait il en être autrement?

    Le problème c’est que la CGT devrait en débattre avec les intéressés c’est à dire les syndicats chinois, mais dans ce cas comme dans d’autres elle  ne le fera pas parce qu’elle préfère s’en tenir à ce que la CSI ou la CES lui recommande de faire.

    Plutôt que d’avoir maintenu avec les syndicats de Chine des programmes de coopération et de travail comme cela était le cas jusqu’a la fin des années 90. Le département international de la CGT a fait le choix de renoncer à cette relation pourtant si riche qui permettrait aujourd’hui de disposer d’informations pertinentes sur la situation concrète du syndicalisme et du monde du travail dans un pays qui joue aujourd’hui un rôle  si déterminant.  

    Enfin, il faut souligner que cette  déclaration de la CGT sur la Chine est en contradiction avec l’histoire prestigieuse des relations que celle-ci entretenait depuis presqu’un siècle avec le mouvement ouvrier chinois. Faut il rappeler que Chou En Lai, et Deng Xiaoping furent des militants de la CGT à Renault- Billancourt, avant de devenir les dirigeants historiques de la Chine moderne.  Deng Xiaoping fut d’ailleurs licencié pour fait de grève de l’entreprise Hutchinson de Montargis en 1923.

    Les raisons de ces renoncements en sont simples: d’une part les obligations strictes qui découlent des affiliations internationales à la CES ou à la CSI ne permettent pas la libre expression, pas plus celle de la CGT que d’autres organisations. Ce « copier coller » en est la démonstration.

    Comme l’a montré le 51e congres confédéral cette situation pénalise grandement l’action indépendante de la CGT et est de plus en plus contesté dans ses rangs. D’autre part, nous avons affaire dans ce cas à une incontestable ignorance des réalités du syndicalisme international et des défis auxquels celui ci est confronté.  La CGT devrait très vite trouver les moyens d’en tirer les conséquences.

    Cela souligne une fois encore, l’échec que représente  l’abandon de la bataille en faveur d’un renouveau du syndicalisme international et de relations bilatérales non discriminatoires.  Au nom d’un prétendue « syndicalisme rassemblé » au plan européen et mondial, la CGT à pris le risque de s’installer dans un positionnement qui ne peut nuire qu’a sa crédibilité, son identité, son indépendance, son histoire.

    Jean-Pierre Page
    Ancien membre de la Commission exécutive confédérale et ancien responsable du département international de la CGT

     

     source: frontsyndical-classe.org

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  • Communiqué commun de la Confédération CGT, de la Fédération CGT Transports et du Syndicat CGT Air France

    Le jugement concernant les salariés d'Air France vient de tomber. 3 camarades viennent d'être condamnés à des peines allant de 3 à 4 mois de prison avec sursis et des amendes concernant les accusations de violence.

    Un camarade a été partiellement relaxé, l'autre totalement. Des amendes ont également été infligées à 11 autres camarades concernant des accusations de dégradations.

    Dans le même dossier et alors même que l'inspection du travail avait invalidé le licenciement de Vincent Martinez, représentant du personnel, c'est la Ministre du travail elle-même qui a entériné son licenciement démontrant le caractère politique du dossier.

    Le seul objectif est de faire baisser la tête aux salariés, pour les empêcher de défendre leur travail, en résistant aux mauvais coups des directions d'entreprise.
    Le message envoyé est clair : liberté d'action pour les actionnaires pour détruire l'emploi et nourrir la finance ! La violence est bien dans ce camp-là.
    Nul doute que les salariés ne se laisseront pas intimider.

    La CGT continuera de porter ses propositions pour préserver l'emploi et en créer de nouveaux. Nous revendiquons notamment des droits nouveaux pour les salariés, afin qu'ils puissent intervenir directement sur les stratégies des entreprises.

    La CGT sera toujours au cœur de la lutte pour les droits et libertés de tous les salariés. Dans cet objectif, la CGT se réserve tous droits d'attaquer cette décision de justice inique et politique.

    Montreuil, le 30 novembre 2016

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  • Ajoutée le 9 févr. 2007 sur YT: Cuba Si ! une Chanson pour Cuba et ses Habitants
     

    Ajoutée le 10 nov. 2013sur YT-Jean Ferrat, A Santiago de Cuba (Version TEMEY)
     
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  •  

    PRCF-INFO LUTTES N°48

    28 novembre 2016

    PRCF – INFO LUTTES  n°42 – 19 octobre 2016 - 

    Fidel, dans nos coeurs et nos luttes,Immortel pour toujours

    De la part des 92 millions de membres de la FEDERATION SYNDICALE MONDIALE, j’adresse au peuple cubain,la CTC, la direction d’ Etat et du Parti du Cuba Socialiste, mes plus sincères condoléances pour la mort du Comandante Fidel. Il a été un vrai dirigeant qui, avec ses camarades, ont lutté et abattu les impérialistes et ses instruments.

    Pour la FSM, le plus grande honneur a été la Présence du Comandante Fidel à ses Congrès et son discours de grande importance au 10ème Congrès de la FSM.

    Pour la classe ouvrière mondiale sera toujours IMMORTEL.

    Déclaration du Secrétaire General de la FSM, George Mavrikos, sur la mort de Fidel Castro.

    Les en cours

    • Grève au Centre des Massues (Croix Rouge) à Lyon le 25 novembre 2016
    • Grève SNCF sur l’axe Dijon – Paris du 25 au 28 novembre 2016
    • Grève à la Banque de France du Centre-Val de Loire le 25 novembre 2016 Grève des trains SNCF en Rhône-Alpes du 24 au 28 novembre 2016
    • Grève à l’hôpital du Scorff à Lorient à partir du 23 novembre 2016
    • Grève à la SNCF en Centre-Val de Loire du 23 au 25 novembre 2016
    • Grève au Malamok à Le Guilvinec du 22 au 25 novembre 2016
    • Grève dans les stations-service de Guadeloupe dès le 22 novembre 2016
    • Grève des pompiers de l’Hérault dès le 22 novembre 2016
    • Grève à la marie de Biguglia depuis le 22 novembre 2016

    Revue de presse des luttes :

    L’Euro austérité frappe à Grenoble, avec l’appui zélée de la municipalité EELV

    A lire : l’analyse et les propositions des militants grenoblois du PRCF 38 :

    Euro métropole 

    Lors de la dernière campagne des municipales, le PRCF 38 avait averti : les attaques contre les communes avec la création des eurométropoles ainsi que l’euro austérité entreraient en contradiction avec un programme municipal centré sur une politique populaire et écologique au service des travailleurs et de leur famille à Grenoble ou ailleurs. Entre l’Union Européenne du Capital et ses ordres de « réformes territoriales » pour créer des euro-métropoles écrasant la démocratie locale pour mieux éloigner le pouvoir de l’influence des travailleurs, entre l’Union Européenne du Capital et ses diktats euroaustéritaire et une politique municipale pour et par la population il faut choisir. La municipalité EELV et ceux qui la soutiennent au PG ont fait leur choix. Refusant de dénoncer les coupes budgétaires imposées par l’Etat en application des ordres donnés par la Commission Européenne. Imposant l’euro austérité. Et tout en camouflant la casse de pans du services publics municipal (Bibliothèques, services médicaux et sociaux etc)  – avec un plan social qui ne dit pas son nom et des coupes budgétaires  – derrière un appel à la sobriété, la municipalité d’E Piolle ne fait ainsi que décliner le plan d’austérité imposé par Bruxelles à la France et à ses collectivités locales.
    Alors que la municipalité déploie des efforts pour développer la démocratie participative, celle-ci se révèle être une coquille vide, puisque les décisions (privatisation de l’éclairage public, liquidation de services publics…) sont le résultats des ordres données par le MEDEF sous la menace de Bruxelles et de l’Euro. La souveraineté populaire ce n’est pas de décider uniquement de la position et de la couleur des bacs à fleurs !

    Oui pour défendre nos communes, les services publics municipaux et la démocratie locale aussi, il faut briser les chaines de l’Union Européenne !

    Le PRCF 38 apporte son soutien au juste combat – auquel il participe – pour la défense du service public des municipaux de Grenoble et de leurs syndicats de combat avec le soutien des grenobloises et grenoblois.
    Il appelle à refuser l’euro austérité à Grenoble comme ailleurs. L’UE du Capital, il faut en sortir pour s’en sortir. A l’occasion de la campagne des élections présidentielles, chacun peut retrouver sur www.initiative-communiste.fr un programme décliné en 10 thématiques pour construire tous ensemble une alternative antifasciste populaire de progrès social et écologique pour donner un futur à nos communes, à notre pays et développer la solidarité entre les peuples en europe et dans le monde.

    Communiqué de la CGT FO et SUD.

    A quoi servent les économies réalisées sur le personnel des bibliothèques ?
    A financer le plan social !
    Mardi 22 novembre à 15h, le maire Eric Piolle va signer un protocole d’accord avec la CFDT et la CFTC pour « accompagner » le plan de suppression de postes et le démantèlement des services de proximité de la ville (bibliothèques, centres sociaux, antennes mairie…).
    La ville, malgré sa prochaine faillite annoncée, a néanmoins trouvé 600 000 € pour financer l’ensemble des actions prévues du plan de sauvegarde.
    600 000 €, soit le montant des économies exigées des bibliothèques.
    600 000 €, soit 10 % des économies de personnel.
    Trois emplois seront attribués pour effectuer ce travail de liquidation, à l’heure où la majorité municipale annonce la suppression de 13 postes dans les bibliothèques.
    • 400 000 € seront dégagés pour financer les indemnités de départs volontaires.
    La mairie crée des postes pour en supprimer d’autres ! ! ! !
    C’est vraiment le BUDGET DE LA HONTE !

    Bibliothèques de Grenoble en lutte !  Communiqué  Non aux fermetures des bibliothèques de Prémol, Hauquelin, Alliance

    Dans le cadre de son plan d’austérité, la municipalité grenobloise a notamment décidé de supprimer 3 bibliothèques et 13 postes pour des raisons économiques. Pour se justifier elle met principalement en avant la baisse des dotations de l’État aux collectivités.
    Ils ne font pas des économies, ils font des choix !
    Votation citoyenne : La municipalité se donne les moyens de financer des boites à livres, pour un budget correspondant à celui des achats des 2 bibliothèques déjà fermées.
    Numothèque : « (bibliothèque numérique) »
    L’État fait le choix de soutenir financièrement le développement du numérique alors même que le bon fonctionnement des collectivités locales est mis à mal par la baisse de ses dotations.
    Lorsque, bientôt, s’arrêteront les subventions pour la Numothèque, comment la municipalité maintiendra ce projet qu’elle n’aura plus les moyens de financer ? En fermant des bibliothèques ?
    En plus des fermetures de bibliothèques, 13 postes seront supprimés. Nous dénonçons les effets de communication qui cherchent à faire croire aux grenobloi(se)s qu’ils auront un meilleur service avec une diminution de près de 10 du personnel.
    Nous souhaitons rappeler :
    Que les 14 bibliothèques du réseau, pensées géographiquement pour desservir tous les Grenoblois, dans la proximité, ont toutes leur rôle à jouer. A la croisée du culturel, du social et de l’éducation, nos missions servent l’ensemble des citoyens. Dans une société où l’espace est de plus en plus privatisé, les bibliothèques demeurent des lieux d’accueil, ouverts à tous, gratuits, qui contribuent à lutter contre l’isolement et la fragmentation sociale.
    En plus des ouvertures au public, les bibliothèques accueillent des groupes scolaires, des structures « petite-enfance », des clubs lectures, des groupes en apprentissage du français, des associations, des personnes âgées, des personnes en situation de handicap, etc. Par ailleurs, les livres n’arrivent pas par miracle sur les étagères de la bibliothèque et les animations ne se réalisent pas en un claquement de doigt.
    Il est inadmissible de fermer 3 bibliothèques lorsque l’on prétend que l’éducation est LA priorité de la ville !
    Lutter, se battre et gagner !
    Ensemble, défendons les services publics pour l’ensemble des Grenoblois-es
    Nous exigeons l’abandon de ce plan d’austérité, le maintien d’un service public de qualité et de proximité, que cesse la dégradation de nos conditions de travail et la précarité de l’emploi.
    Rejoignez-nous, des actions sont en cours et d’autres sont à construire ensemble.

    Grenoble: un militant CGT condamné pour distribution de tracts et message de soutien du PRCF 38

    Message de soutien du PRCF 38

    Chers camarades, Nous apprenons qu’un camarade de la CGT vient d’être scandaleusement condamné pour son action syndicale. Ce jugement inique s’ajoute à l’aggravation des condamnations qui frappent l’action syndicale depuis des mois (Air France etc…). Un vent mauvais souffle sur notre pays. On a vu pendant la lutte contre la loi El Khomri le déchaînement de propos et d’actes dirigés contre la CGT. Le PRCF a d’ailleurs lancé une pétition Appel contre la haine de classe anti-CGT qui a rencontré un fort écho.
    La fascisation dénoncée par le PRCF est une réalité incontournable. La campagne des primaires de la droite confirme la radicalisation du capital.
    La thachéro-lepenisation menace les libertés syndicales et démocratiques obtenues de haute lutte. L’UE apparaît de plus en plus nettement comme l’arme de classe qu’elle est contre le mouvement ouvrier et populaire. Seule la lutte pourra faire reculer cette offensive patronale et celle de ses « fondés de pouvoir ».
    Le PRCF exprime sa solidarité de combat avec le camarade injustement frappé.
    Fraternellement,
    Le PRCF38

    Newsletter BFMTV – 22/11/2016
    Un militant CGT a été condamné à 500 euros d’amende avec sursis pour organisation de manifestation non déclarée. Il distribuait des tracts à un péage autoroutier.
    « Je suis condamné pour une définition de la Cour de cassation ». Pour le militant CGT Pierre Coquan, le verdict a du mal à passer. La cour d’appel de Grenoble l’a condamné mardi à 500 euros d’amende pour organisation de manifestation non déclarée.
    En août 2010, il avait organisé une distribution de tracts sur la réforme des retraites au péage de Villefranche-sur-Saône sur l’A6. Jugé par le tribunal de Villefranche-sur-Saône et la cour d’appel de Lyon, il avait été par deux fois relaxé.
    Mais le 9 février dernier, la Cour de cassation a jugé que la cour d’appel de Lyon avait violé la loi en estimant qu’une manifestation devait s’accompagner de chants, de banderoles et de slogans. Selon elle, les textes ne sont pas en accord avec cette définition.
    Débat autour de la définition
    Une manifestation est « un rassemblement, statique ou mobile, sur la voie publique, d’un groupe organisé de personnes aux fins d’exprimer collectivement et publiquement une opinion ou une volonté commune », a clarifié la chambre criminelle de la Cour de cassation.
    En septembre dernier, l’avocate générale de la cour avait appelé à « réduire le plus possible » la définition de manifestation, pour éviter que les libertés individuelles ne soient atteintes.
    L’avocat du prévenu avait noté, lors de cette même audience, que « c’est la première fois que la Cour de cassation définit ce qu’est une manifestation ». De son côté, le militant condamné n’accepte pas sa condamnation et affirme qu’il va à nouveau se pourvoir en cassation.

    Lutte gagnante à Émergences !

    La longue lutte des salarié-e-s d’Émergences contre le licenciement d’un collègue, salarié de la structure depuis 9 ans et représentant du personnel au CHSCT, vient de s’achever sur une victoire. Notre collègue Rémy ne sera pas licencié. C’est un immense soulagement et une énorme joie pour lui et pour celles et ceux qui se sont mobilisé-e-s depuis de longues semaines pour qu’il n’y ait pas de nouveau licenciement dans notre structure. La frénésie répressive de la direction a été stoppée et tou-te-s les salarié-e-s d’Émergences peuvent s’en réjouir et s’en trouver rassuré-e-s.

    L’Inspection du travail a notifié à la direction d’Émergences son refus d’autoriser le licenciement. Le licenciement est jugé non-fondé et abusif et un lien est établi entre la procédure engagée et le mandat de notre collègue au CHSCT.

    Les « faits graves » et les « agissements répétés » sur lesquels la direction d’Émergences prétendait se baser se sont révélés introuvables. Il aura fallu quatre semaines de grève, un avis unanime du Comité d’Entreprise contre le licenciement, une pétition signée par plusieurs centaines de militants et de responsables syndicaux et l’intervention de l’autorité administrative pour que la procédure soit abandonnée.

    C’est un considérable gâchis pour une structure comme la nôtre qui défend la santé au travail et la défense et l’élargissement des droits des salarié-e-s. Il est aussi particulièrement lamentable que la direction d’Émergences ait cru bon d’utiliser « l’éthique » et la lutte contre le harcèlement sexuel et moral dans une sale affaire de licenciement d’un représentant du personnel. La lutte pour la dignité des femmes et pour l’égalité professionnelle femmes-hommes est trop importante pour être confiée aux licencieurs de tous poils.
    Les ex-grévistes d’Émergences.

    Il manque des dizaines de profs

    Le Parisien>Virginie Wéber|22 novembre 2016,
    « Depuis le début de l’année, l’équivalent de 44 postes à temps plein est non pourvu dans les collèges et lycées du Mantois », s’alarme Michel Chastan, secrétaire général départemental de la Fédération syndicale unitaire (FSU). 83 jours après la rentrée, le non-remplacement des enseignants absents préoccupe le corps professoral. « Il faut se rendre compte que ce chiffre représente un établissement comme celui du collège Jules-Ferry à Mantes-la-Jolie », regrette Michel Chastan.
    Du côté de l’inspection académique, « on n’est pas dans le même ordre de grandeur ». René Macron, directeur académique adjoint dans les Yvelines, annonce « une quinzaine de cas à Mantes-la-Jolie, dont la moitié est en cours de règlement ». Pour autant, la situation est loin d’être isolée et épisodique. La plupart des établissements du Mantois ne peuvent assurer des heures d’enseignement chaque semaine : douze heures en technologie au collège Galilée de Limay, huit en anglais au collège de la Vaucouleurs de Mantes-la-Ville. Les lycées ne sont pas épargnés. La FSU a répertorié notamment quatre profs manquant à Jean-Rostand à Mantes-la-Jolie et un à Porcheville.
    « On n’est pas content de la situation, surtout qu’elle n’est pas nouvelle », regrette Mikaël Tane, administrateur de la FCPE des Yvelines qui s’appuie notamment sur les chiffres de la plate-forme nationale Ouyapascours. Créée en 2009, elle permet aux parents de signaler l’absence d’un prof. Mikaël Tane indique y avoir comptabilisé « 9 515 jours de cours perdus depuis le 1er septembre sur le département ».

    Mobilisation dans les Caisses d’Allocations Familiales (CAF)

    À la CAF des Bouches-du-Rhône, des tickets dans la file d’attente se revendent pour quatre euros
    France Bleu Provence
    Invité de France Bleu Provence matin, le secrétaire CGT de la Caisse d’allocations familiales (CAF) des Bouches-du-Rhône affirme que pour éviter de faire la queue dans les files d’attente, certains allocataires rachètent des tickets.
    Les agents des Caisses d’allocations familiales (CAF) sont en grève ce mardi pour protester contre la dégradation des conditions de travail et pour obtenir une revalorisation des salaires.
    Dans les Bouches-du-Rhône, on estime à 115.000 le nombre de dossiers en attente « malgré des réorganisations ». Et Lionel Zaouati, secrétaire CGT de la CAF des Bouches-du-Rhône, déplore la fermeture de la Caisse à Marseille tous les jeudis, pour « concentrer les effectifs et réduire les retards ».
    Des tickets dans les files d’attente se revendent jusqu’à 4 euros
    Invité de France Bleu Provence ce mardi matin, Lionel Zaouati a expliqué que certains allocataires « font la queue dès 6h30 à Marseille » et que pour attendre moins longtemps, « des tickets se revendent 4 euros ».
    « C’est une situation terrible » conclut le délégué syndical.

    Mobilisation pour sauver la maternité d’Apt de la Fermeture

    Et partager les informations pour dénoncer la répression anti syndicale et diffuser les appels à la mobilisation

    el khomri repression syndicaliste medef air france goodyear loi travail

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  • par Bruno RIETH

     
    Invité dimanche 27 novembre au soir pour réagir à la victoire de François Fillon à la primaire de la droite, Henri Guaino, lui-même candidat à la candidature pour 2017, a sévèrement bousculé le programme thatchérien de l'ancien Premier ministre, annonçant : "Ce programme, je le combattrai avec toute mon énergie, jusqu'au bout". Un retour de la guerre des droites des années 90, celle de la droite libérale de Balladur contre le gaullisme social de Seguin.
    Henri Guaino, ancienne plume de Nicolas Sarkozy, combattra le programme de F. Fillon "jusqu'au bout".

    La guerre des fils aura bien lieu. Celle du fils prodigue contre le fils ingrat. A peine sorti , François Fillon doit composer avec l'héritage de son ancien mentor, Philippe Seguin, en la personne d'Henri Guaino. Invité dimanche soir sur Europe 1 pour réagir à la désignation du candidat de la droite pour la présidentielle de 2017, l'ancienne plume de Nicolas Sarkozy n'a pas eu de mots assez durs contre le programme de Fillon. "Je n'ai rien contre François Fillon, je le connais depuis longtemps", commence-t-il. Des amabilités qui n'annoncent généralement rien de bon. En effet, il ajoute immédiatement :  

    "Ce programme, je le combattrai avec toute mon énergie, jusqu'au bout".

    Sur sa lancée, Henri Guaino poursuit sa charge : "(Cette candidature), c'est une très bonne nouvelle pour le Front national. Parce qu'avec un programme pareil, les classes populaires et les classes moyennes ne vont pas aller pour cette droite-là". Le député des Yvelines, lui-même candidat à la candidature, hors primaire, pour 2017, ravive ici une vielle querelle de la droite. Celle de la droite Balladur contre la droite Séguin. Celle du tout libéral balladurien contre le "gaullisme social" seguiniste.

    Une bataille des idées qui eu cours dans les années 1990. A cette époque, Guaino et Fillon étaient dans le même camp, celui de Philippe Seguin, jusqu'à ce que Fillon trahisse son mentor pour se mettre au service de l'adversaire en entrant en 1993 comme ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche dans le gouvernement Balladur. Seguin qualifiait les réformes de ce dernier de Fillon, lui, avec cette envie de plaire au nouveau maître, les défendait âprement.

    Vingt ans plus tard, Henri Guaino, resté plus ou moins fidèle à la pensée de Philippe Seguin, remue le couteau dans une plaie que l'on pensait refermée. 

    "Ce n'est pas ma droite. C'est une droite qui n'a aucune générosité, aucune humanité (...)", lâche-t-il au micro d'Europe 1. 

    Et de rappeler Fillon à ses premières fidélités : "Ma droite c'est celle du gaullisme, c'est celle de la générosité, c'est celle de la Nation unie par la solidarité". 

    Et d'enfoncer la lame encore plus : 

    "Le programme de François Fillon, c'est une purge comme on n'en a jamais proposé depuis la Seconde Guerre mondiale". 

    François Fillon, qui pensait sa route dégagée après avoir court-circuité Nicolas Sarkozy et écrasé Alain Juppé dans ce match des anciens premiers ministres, voit donc de vieux démons ressurgir. Une voix du passé qu'Henri Guaino prendra plaisir à porter tout au long de la campagne aux oreilles de l'austère et austéritaire Fillon. 

    La guerre des droites vient de commencer. 

    Bruno RIETH

    source: marianne.net

     
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  • Ajoutée le 20 oct. 2016

    Frédéric Lordon était l'invité d'HEC Débats le 21 septembre 2016

    Sociologue et économiste, fin connaisseur de la pensée de Spinoza, Frédéric Lordon est connu pour ses prises de position intellectuelles et politiques. Membre du collectif des Economistes Atterrés, figure éminente du mouvement Nuit Debout, il vient se confronter à un public qu'il connait bien, puisqu'il est lui-même titulaire du MBA HEC !

    Après avoir présenté succinctement sa vision du salariat comme rapport d'aliénation, il évoque tour à tour le mouvement Nuit Debout et l'avenir de la gauche et du capitalisme en général.

    Cette conférence constitue une bonne introduction à sa pensée et intéressera tous ceux, détracteurs ou partisans, qui s'intéressent au sens de la politique et à l'avenir de la démocratie.

    source: https://www.youtube.com/watch?v=9JwBlI0xf_k

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  • A propos du soutien critique du PRCF à « La France insoumise »:

    ni liquidation ni repli identitaire sur fond d’arrimage à l’union de la gauche:retour au léninisme !

     

    Billet Rouge-A propos du soutien critique du PRCF à « La France insoumise » -par Aymeric MONVILLE (25/11/2016)Par Aymeric MONVILLE, le 25/11/2016

     

    Pour des léninistes, une divergence tactique à propos d’une élection bourgeoise n’est pas une divergence stratégique, encore moins une divergence de principes méritant les anathèmes que nous percevons ça et là dans les rangs clairsemés de certains « identitaires » depuis le soutien critique apporté par le PRCF à la candidature Mélenchon pour la prochaine élection présidentielle. Ces reproches disproportionnés, qui amalgament le PRCF à… Pierre Laurent (alors que les auteurs de ces reproches sont membres du Parti de Pierre Laurent, lui-même affilié au PGE) n’ont en effet rien de structuré, et pour cause ; sans mettre en cause les responsable du réseau Faire Vivre et Renforcer le , qui se sont exprimés avec mesure et auxquels le PRCF a répondu fraternellement, les attaques virulentes que nous subissons proviennent trop souvent de léninistes en paroles, de titulaires du nom de communistes, uniquement soucieux de gérer un héritage moral conquis de haute lutte par d’autres qu’eux, et dont les fondateurs et dirigeants du PRCF sont hautement fondés à se réclamer.

    Nous avons déjà eu l’occasion de nous exprimer sur le paradoxe qu’il y a à prétendre lutter contre la liquidation du communisme en France en pratiquant un abandon du similaire à celui des liquidateurs sociaux-démocrates.
    union rassemblement communiste
     
    Pour certains « blogueurs » péremptoires, ayant abandonné le centralisme démocratique et ne fonctionnant plus que de manière soit lassalienne sur le mode du culte du chef, soit menchevique dans un bazar régulé par une idée vague et messianique du communisme, toute idée d’alliance, fût-elle critique, est perçue par eux, non sans raison d’ailleurs, comme un danger mortel pour leur structure labile. Car forcément, l’alliance ou le soutien implique qu’on traite avec quelqu’un de différent de soi, et l’on ne peut s’allier sans se perdre que si l’on reste ferme sur ces principes, ce qui ne peut se faire que par l’exercice strict du centralisme démocratique et l’application de principes directeurs éprouvés. Notons que le PRCF n’a renié aucun de ces principes, n’a tu aucune de ces divergences avec JLM et n’a procédé à aucun révisionnisme au sens marxiste du terme, c’est-à-dire à un recul dans la théorie même, lequel diffère d’un repli tactique imposé par les circonstances. Il a simplement mesuré, avec la gravité qui s’impose, les risques majeurs pour le mouvement social, qu’entraînerait une extrême-droitisation générale du paysage français à la prochaine élection bourgeoise et a tenu à souligner l’évolution, certes imparfaite, mais allant dans le bon sens, du mouvement hétérogène mais prometteur qu’est la .
     
    gauchisme-maladie-infantile-du-communisme
     
    Pour revenir à nos détracteurs les plus véhéments, on voit clairement se profiler chez eux une surenchère gauchiste qui guette et s’accentue de façon ridicule à mesure que leurs forces vieillissent et se rabougrissent. Car ce n’est pas seulement l’idée d’alliance qui est pour eux un « péché ». Ils compensent par le fantasme rédempteur d’une parousie de la dictature du prolétariat qui tomberait du ciel. Ils adoptent ainsi le point de vue jugé « pédantesque et ridicule » par Lénine, lequel consiste à attendre une révolution sociale « pure » avec deux armées bien définies prenant position l’une pour le socialisme, l’autre pour l’impérialisme (cf. Lénine sur l’insurrection irlandaise de 1916). Et Lénine d’ajouter, dans le même texte, qu’aucune révolution sociale n’est « concevable » sans participation « d’une partie de la petite bourgeoisie avec tous ses préjugés » (souligné dans l’original). 
    En lieu et place de ce à quoi nous aspirons sans nous en cacher, à savoir le rôle dirigeant et moteur de la classe ouvrière dans une alliance de type CNR (toutes les forces de progrès unies contre le grand patronat et l’extrême droite), qui est pour nous la définition même de la dictature réussie et efficace du prolétariat, nos aimables contradicteurs pensent ou pire, du moins laissent entendre, que la classe ouvrière devrait ne compter que sur elle-même et se substituer entièrement à la nation : ce qui revient à dire, court-circuitons les élections présidentielles à haut risque et laissons les bases CGT de classe, qui viennent d’essuyer une répression massive (au moins mille militants syndicaux poursuivis !) prendre en pleine figure le raz-de-marée thatchérien programmé par Fillon sans autre « arrière » politique qu’une candidature-témoignage du PCF, voire qu’un ralliement chemin faisant à ladite candidature Montebourg, si ce n’est à des candidatures communes PC/PS au 1er tour des législatives : bref, comme souci de l’avenir du mouvement social… et de l’identité communiste, on peut rêver mieux ! Le plus cocasse étant que cette surenchère en paroles s’accompagne de compromissions tendancieuses avec tel ou tel dirigeant du PCF-PGE et de son groupe parlementaire (qui a voté à l’unanimité l’état d’urgence en novembre, rappelons ce « détail »), c’est-à-dire d’un parti non seulement mutant mais désormais complètement muté sans espoir de retour.
     
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    Dans le fond, le procès qu’on nous fait à propos de ce soutien critique est de la même farine que les récriminations anti-PRCF quant à sa conception strictement marxiste-léniniste de la nation, et notamment son alliance des deux drapeaux, rouge et tricolore, alors qu’il s’agit ni plus ni moins que de la ligne historique – et victorieuse – du PCF de 1935 jusqu’à la liquidation eurocommuniste. Ces années sont pourtant un repère un peu plus solide que les spéculations sur une candidature Chassaigne, une candidature Montebourg, ou sur le redressement miraculeux du PCF « chemin faisant » qu’on nous promet depuis vingt-cinq ans.
    J’appelle donc fraternellement nos grands excommunicateurs « identitaires »… en apparence, à un peu de modestie,  et à réétudier l’histoire. En pleine réaction stolypinienne, Lénine n’hésitait pas, par exemple, à propos des troudoviki (parti socialiste agrarien, majoritairement petit-bourgeois), d’appeler à « venir en aide aux faibles démocrates petits-bourgeois » et à « les arracher à l’influence des libéraux, former un camp de la démocratie contre les cadets contre-révolutionnaires » (Histoire du PCbURSS, éd. 1949, p. 107). Lénine avait, de plus, identifié deux formes de liquidation, la liquidation opportuniste proprement dite et l’autre, plus subtile, représentée par lesdits « otzovistes » (dont le terme signifie « partisans du retrait »), lesquels prétendaient décliner au nom d’une pureté identitaire toute participation aux institutions légales (syndicats, parlement) et risquaient ainsi par leur intégrisme d’isoler les bolcheviks et de les couper des masses.
    Rappelons aussi à ces camarades qu’il ne s’agit pas seulement de s’unir entre communistes (au contraire, tant mieux si des divergences constructives apparaissent entre nous et que nous les traitions fraternellement, sans perdre de vue la stratégie de plus en plus partagée des « quatre sorties ») mais de s’unir au peuple de France, dans ses diverses composantes.
    Ce soutien critique lors d’une élection bourgeoisie, conjoncturel et n’impliquant aucun reniement de notre part, n’a ainsi d’importance excessive que pour nos détracteurs les plus véhéments, et dont certains vont jusqu’à l’insulte. Mais il est  l’occasion pour nous de voir parfaitement ce qu’ils sont.

    membre de la Commission exécutive du PRCF, 25/11/2016

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  • Après la mobilisation du 8 novembre dernier, les infirmiers anesthétistes de Rhône-Alpes se sont de nouveau réunis à Grenoble ce jeudi 24 novembre 2016. Ils dénoncent des conditions de travail difficiles détériorant la prise en charge du patient. 

    • Par Cyrielle Cabot
        
    Une cinquantaine d'infirmiers anesthésistes de toute la région Rhône-Alpes se sont réunis ce jeudi 24 novembre 2016 sur le parvis Belledonne du CHU de Grenoble avant de former un cortège jusqu'àl'Agence régionale de santé. 

    Depuis 2010, ils se battent pour la reconnaissance de leur statut. 

    "On possède un master, c'est-à-dire cinq ans d'études. A même niveau dans la fonction publique hospitlaière, il y 300 à 900 euros d'écart avec d'autres professions de niveau égal",
    déplore Yoann Zafiriou, du collectif Infirmiers anesthésistes de Rhône-Alpes.   


    Il dénonce des heures supplémentaires non payées, des heures de nuit à un euro brut. Alors quand les candidats à l'élection présidentielle évoque la suppression de 500 000 postes dans la fonction publique, c'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase. 

    "Aujourd'hui on a du mal a assurer une qualité et une sécurité constante aux patients. Les temps d'attente sont déjà longs. Plus on pressurise le personnel, plus il se fatigue et se retrouve à faire des erreurs". 

    Voir le reportage de Françoise Guais, Dominique Semet et Thao Huynh avec Yoann Zafiriou, collectif Infirmiers anesthésistes Rhône-Alpes
     
     
     
     
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    Communiqué du PCF-PGE

    Résultat du vote des communistes pour 2017. 53,6 % pour l'option 1, des communistes unis pour faire grandir le rassemblement.

    Suite à la Conférence nationale du 5 novembre, les 120.000 membres du Parti communiste français étaient invités à poursuivre le débat engagé sur leur choix pour les échéances électorales de 2017. Ils l'ont fait sur la base de l'analyse des développements de la situation politique, de la résolution adoptée par la Conférence nationale et des deux options qui étaient soumis à leur vote pour l'élection présidentielle. La discussion des communistes a confirmé l'inquiétude et la lucidité partagées devant la montée des dangers de droite, d'extrême-droite et de populismes rétrogrades, et aiguisé la conscience des responsabilités qui sont les nôtres pour ouvrir un nouveau chemin d'espoir.
     
    Des dizaines de milliers de communistes ont activement participé à cette consultation dans un état d'esprit respectueux et de grande responsabilité, faisant honneur à la vie démocratique de leur parti et de la vie politique nationale. Ils ont largement exprimé leur volonté de sortir unis et rassemblés de cette consultation pour mener les batailles cruciales qui nous attendent. 
     
    Sur les 56 365 cotisants à jour de leurs cotisations et pouvant donc participer au vote, 40.937, soit 72% des inscrits, ont voté ces 24, 25 et 26 novembre. 
     
    Plus de 92 % ont adopté la résolution stratégique « Uni-e-s pour l'humain d'abord, les communistes en campagne », qui fixe le cap général de nos batailles pour 2017 : porter un pacte d'engagements pour la France à même de sortir notre pays de la crise dans laquelle il est plongé ; construire le rassemblement de toutes les forces disponibles pour un nouveau pacte de majorité à gauche alternatif à l'austérité; présenter dans toutes les circonscriptions de France des candidat-e-s capables de porter ce projet et cette démarche de rassemblement. 
     
    Sur le choix présidentiel, 53, 60 % des exprimés ont voté pour l'option 1, qui devient de ce fait la décision du Parti communiste Français, et 46,40 % ont voté pour l'option 2. Le comité exécutif national appelle donc l'ensemble des communistes à se rassembler autour du choix majoritairement validé.Les votes et les débats sur ces deux options ont été partagés. Quels qu'aient été leurs choix, l'unité des communistes est désormais indispensable. Elle est nécessaire pour permettre une mise en œuvre efficace de nos combats. Pour être forte, cette unité doit se faire dans le respect du choix majoritaire, de tous les communistes, du débat qui a lieu, des convictions et des questionnements qu'il a exprimés.C'est dans cet état d'esprit que le secrétaire national du PCF, Pierre Laurent, et l'ensemble du comité exécutif national, s'engageront au service du choix démocratiquement effectué. 
     
    Le choix 1 retenu par la majorité des votants est celui d'une campagne communiste autonome appelant à voter Jean-Luc Mélenchon, « considérant qu'un rassemblement peut s'opérer avec cette candidature et qu'elle porte une grande partie des propositions de la gauche alternative à l'austérité ». Ce choix indique également que « les communistes poursuivront leurs efforts pour une candidature commune, porteront cet appel en conservant leur autonomie, critique et constructive, travailleront à un cadre collectif de campagne élargi afin d'oeuvrer à la construction d'un rassemblement le plus large possible ». 
     
    Le Conseil national du PCF se réunira le jeudi 1er décembre pour prendre toutes les décisions nécessaires à la mise en œuvre offensive de ce choix : porter sans attendre nos propositions dans le débat national, prendre de nouvelles initiatives de rassemblement en mettant notre choix de candidature au service de cette démarche, impulser notre campagne et la désignation de nos candidat-e-s pour les législatives. 
     
    Le Comité exécutif national invite dès à présent tous les communistes à amplifier le travail sur les élections législatives, la désignation des candidat-e-s - ainsi que la désignation des chefs de file pour les élections sénatoriales - et la construction des rassemblements nécessaires. Le 14 janvier 2017, le Conseil national validera les candidatures présentées ou soutenues par le PCF à ces élections. 
     
    Le Comité exécutif national remercie tous les secrétaires départementaux, tous les conseils départementaux, les secrétaires de sections pour l'organisation du vote qui s'est déroulé dans de très bonnes conditions. Il félicite tous les communistes pour la qualité du débat mené. Aujourd'hui, le choix des communistes nous engage. Soyons ensemble pour le mettre en œuvre. 
     
    Parti communiste français Paris, le 26 novembre 2016
    source: humanite.fr
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    Ajoutées le 26 nov. 2016

    Samedi soir, près d'un millier de personnes ont rendu un hommage simple et émouvant au leader cubain au pied de la statue de Simon Bolivar, à Paris. Des chants et des fleurs ont accompagné les prises de parole de l'ambassadeur de Cuba en France et de Jean-Luc Mélenchon qui avait, le matin même invité à ce rassemblement sur les réseaux sociaux.

    Ce samedi 26 novembre 2016, Jean-Luc Mélenchon rendait hommage à Fidel Castro, décédé la veille au soir. Il a rappelé que Cuba avait subi un embargo américain durant des décennies mais qu'il avait pourtant toujours apporté son aide aux pays en difficulté, en particulier en envoyant ses médecins lors de catastrophes naturelles.

     

    sources: https://www.youtube.com/watch?v=mmRemXFkQl8

    & https://www.youtube.com/watch?v=O6Q48L6JMtA

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