• Fidel Castro et Ernesto Che Guevara. Photo Cubadebate/AfP/Archives-Roberto Salas
    Fidel Castro et Ernesto Che Guevara. Photo Cubadebate/AfP/Archives-Roberto Salas

    Un récit de José Fort. Rarement un révolutionnaire, un homme d’Etat aura provoqué autant de réactions aussi passionnées que Fidel Castro. Certains l’ont adoré avant de le brûler sur la place publique, d’autres ont d’abord pris leurs distances avant de se rapprocher de ce personnage hors du commun. Fidel Castro n’a pas de pareil. 

    Il était « Fidel » ou le « Comandante » pour les Cubains et les latino-américains, pas le « leader maximo », une formule ânonnée par les adeptes européo-étatsuniens du raccourci facile. Quoi qu’ils en disent, Fidel Castro restera un géant du XXe siècle.

    Le jeune Fidel, fils d’un aisé propriétaire terrien, né il y a 90 ans à Biran dans la province de Holguin, n’affiche pas au départ le profil d’un futur révolutionnaire. Premières études chez les Jésuites, puis à l’université de La Havane d’où il sort diplômé en droit en 1950. Il milite dans des associations d’étudiants, tape dur lors des affrontements musclés avec la police dans les rues de la capitale, puis se présente aux élections parlementaires sous la casaque du Parti orthodoxe, une formation se voulant « incorruptible » et dont le chef, Chivas, se suicida en direct à la radio. Un compagnon de toujours de Fidel, Alfredo Guevara, fils d’immigrés andalous et légendaire inspirateur du cinéma cubain, dira de lui : « Ou c’est un nouveau José Marti (le héros de l’indépendance), ou ce sera le pire des gangsters ».  
     
    Le coup d’Etat du général Fulgencio Batista renverse le gouvernement de Carlos Prio Socarras et annule les élections. Voici le jeune Castro organisant l’attaque armée de la caserne Moncada, le 26 juillet 1953. Un échec. Quatre-vingts combattants sont tués. Arrêté et condamné à 15 ans de prison, Fidel rédige « l’Histoire m’acquittera », un plaidoyer expliquant son action et se projetant sur l’avenir de son pays. Libéré en 1955, il s’exile avec son frère Raul au Mexique d’où il organise la résistance à Batista. Son groupe porte le nom « Mouvement du 26 juillet ». Plusieurs opposants à la dictature rejoignent Fidel. Parmi eux, un jeune médecin argentin, Ernesto Rafael Guevara de la Serna. Son père me dira plus tard : « Au début, mon fils le Che était plus marxiste que Fidel ». 
     
    Fidel communiste ? Fidel agent du KGB ? Fidel Castro à cette époque se définit comme un adversaire acharné de la dictature, un adepte de la philosophie chère à Thomas Jefferson, principal auteur de la Déclaration d’indépendance des Etats-Unis, et adhère au projet de Lincoln de coopération entre le capital et le travail. Raul et plusieurs de ses compagnons sont nettement plus marqués à gauche. 
     
    Le 2 décembre 1956, Fidel monte une expédition avec 82 autres exilés. Venant du Mexique à bord d’un bateau  de plaisance, le « Granma », ils débarquent après une traversée mouvementée dans la Province Orientale (sud-est de Cuba). La troupe de Batista les y attend. Seuls 12 combattants (parmi lesquels Ernesto Che Guevara, Raul Castro, Camilo Cienfuegos et Fidel) survivent aux combats et se réfugient dans la Sierra Maestra. Commence alors une lutte de guérilla avec le soutien de la population. Fidel Castro apparaît au grand jour dans les journaux nord-américains et européens, accorde des interviews, pose pour les photographes, parle sur les radios. A Washington, on ne s’en émeut guère lassés des frasques d’un Batista peu présentable. Après l’entrée de Fidel dans La Havane, le 9 janvier 1959, on observe avec intérêt ce « petit bourgeois qui viendra à la soupe comme tout le monde », ricane-t-on au département d’Etat. Même le vice-président Nixon mandaté pour le recevoir afin de vérifier s’il est communiste soufflera à Eisenhower : « C’est un grand naïf, nous en ferons notre affaire ».  Tant que Fidel ne s’attaque pas à leurs intérêts économiques, les dirigeants étasuniens ne s’alarment pas. Lorsque la révolution commence à exproprier des industries nord-américaines, la United Fruit par exemple, la donne change brutalement. 
     
    Le premier attentat dans le port de La Havane, le 4 mars 1960, sonne le prélude à une longue liste d’actes terroristes : le cargo battant pavillon tricolore, La Coubre, qui avait chargé des munitions à Hambourg, Brème et Anvers explose dans le port de La Havane faisant plus de cent morts, dont six marins français. Ulcéré, le général de Gaulle donne l’ordre d’accélérer la livraison des locomotives commandées du temps de Batista. Elles font l’objet d’étranges tentatives de sabotage. Les dockers CGT du port du Havre surveilleront le matériel jusqu’au départ des navires. 
     
    Une opération de grande envergure se préparait du côté de Miami : le débarquement de la Baie des Cochons. En avril 1961, au lendemain de l’annonce par Fidel de l’orientation socialiste de la révolution, le gouvernement des Etats-Unis missionne la CIA pour encadrer 1400 exilés cubains et mercenaires latino-américains en espérant, en vain, un soulèvement populaire. Fidel en personne dirige la contre-attaque. La tentative d’invasion se solde par un fiasco. Les Etats-Unis signent là leur déclaration de guerre à la révolution cubaine. Pendant des dizaines d’années, ils utiliseront toute la panoplie terroriste pour tenter d’assassiner Fidel, jusqu’à la combinaison de plongée sous-marine enduite de poison, faciliteront le débarquement de groupes armés, financeront et manipuleront les opposants, détruiront des usines, introduiront la peste porcine et des virus s’attaquant au tabac et à la canne à sucre. Ils organiseront l’asphyxie économique de l’île en décrétant un embargo toujours en vigueur. « El Caballo » (le cheval) comme l’appelaient parfois les gens du peuple, ce que Fidel n’appréciait pas, aura survécu à Eisenhower, Kennedy, Johnson, Nixon, Reagan, Ford et assisté aux départs à la retraite de Carter, Bush père et Clinton. Il dira de Bush fils « celui là, il finira très mal. »   
     
    Tant d’années d’agressions, tant d’années de dénigrement et de coups tordus, tant d’années de résistance d’un petit pays de douze millions d’habitants face à la première puissance économique et militaire mondiale. Qui fait mieux ? Lorsqu’on évoque le manque de libertés à Cuba, ne faudrait-il pas d’abord se poser la question : un pays harcelé, étranglé, en guerre permanente, constitue-t-il le meilleur terreau pour favoriser l’épanouissement de la démocratie telle que nous la concevons en occident et que, à l’instar de George Bush, certains souhaiteraient calquer mécaniquement en d’autres endroits du monde, particulièrement dans le Tiers monde? Lorsque dans les salons douillets parisiens, on juge, tranche, condamne, sait-on au juste de quoi on parle ? 
     
    La crise des fusées ? Lorsque l’URSS dirigée par Nikita Khrouchtchev décide en 1962 d’installer à Cuba des missiles afin, officiellement, de dissuader les Etats-Unis d’agresser l’île, la « patrie du socialisme » répond à une demande de Raul Castro mandaté par Fidel. La direction soviétique fournit déjà à Cuba le pétrole que lui refuse son proche voisin. Elle met deux fers au feu : dissuader les Etats-Unis d’agresser Cuba, afficher un clair avertissement à Washington sur l’air de « nous sommes désormais à proximité de vos côtes ». La tension atteint un point tel qu’un grave conflit mondial est évité de justesse. Les missiles soviétiques retirés, Fidel regrettera que le représentant de l’URSS à l’ONU n’ait pas reconnu la réalité des faits. « Il fallait dire la vérité », disait-il. Il fut bien obligé de se plier à la décision finale de Moscou même si dans les rues de La Havane des manifestants scandaient à l’adresse de Khrouchtchev : « Nikita, ce qui se donne ne se reprend pas. »
     
    Entre Moscou et La Havane, au-delà des rituels, les relations ont toujours été conflictuelles. Pas seulement, pure anecdote, parce que des « responsables » soviétiques ignorants faisaient livrer des chasse-neige à la place des tracteurs attendus. Les Soviétiques voyaient d’un mauvais œil le rôle croissant de Fidel dans le mouvement des non alignés, l’implication cubaine aux côtés des mouvements révolutionnaires latino-américains puis l’aide à l’Afrique. Ils ne supportaient pas la farouche volonté d’indépendance et de souveraineté de La Havane et ont été impliqués dans plusieurs tentatives dites « fractionnelles » reposant sur des prétendus « communiste purs et durs », en fait marionnettes de  Moscou, pour tenter de déstabiliser Fidel. Une fois l’URSS disparue, les nouveaux dirigeants russes ont pratiqué avec le même cynisme abandonnant l’île, coupant du jour au lendemain les livraisons de pétrole et déchirant les contrats commerciaux. Quel autre pays aurait pu supporter la perte en quelques semaines de 85% de son commerce extérieur et de 80% de ses capacités d’achat ?
     
    L’Espagne, ancienne puissance coloniale, a laissé à Cuba un héritage culturel, les Etats-Unis son influence historique et ses détonants goûts culinaires comme le mélange de fromage et de confiture. Mais la Russie ? Rien, même pas le nom d’un plat ou d’un cocktail. 
     
    L’exportation de la révolution ?  Fidel n’a jamais utilisé le mot « exportation ». Ernesto Che Guevara, non plus. Ils préféraient évoquer la « solidarité » avec ceux qui se levaient contre les régimes dictatoriaux, créatures des gouvernements nord-américains. Doit-on reprocher ou remercier Fidel d’avoir accueilli les réfugiés fuyant les dictatures du Chili et d’Argentine, de Haïti et de Bolivie, d’avoir ouvert les écoles, les centres de santé aux enfants des parias de toute l’Amérique latine et, plus tard, aux enfants contaminés de Tchernobyl ? Doit-on lui reprocher ou le remercier d’avoir soutenu les insurrections armées au Nicaragua, au Salvador et d’avoir sauvé, face à l’indifférence des dirigeants soviétiques, l’Angola fraîchement indépendante encerclée par les mercenaires blancs sud-africains fuyant, effrayés,  la puissance de feu et le courage des soldats cubains, noirs pour la plupart ? Dans la mémoire de millions d’hommes et de femmes d’Amérique latine et du Tiers monde, Fidel et le Che sont et resteront des héros des temps modernes. 
     
    Les libertés ? Fidel, un tyran sanguinaire ? Il y eut d’abord l’expulsion des curés espagnols qui priaient le dimanche à la gloire de Franco. Complice de Batista, l’église catholique cubaine était et demeure la plus faible d’Amérique latine alors que la « santeria », survivance des croyances, des divinités des esclaves africains sur lesquels est venue se greffer la religion catholique, rassemble un grand nombre de noirs cubains. Les relations avec l’Eglise catholique furent complexes durant ces longues années jusqu’au séjour de Jean Paul II en 1998 annoncée trop rapidement comme l’extrême onction de la révolution. Ce n’est pas à Cuba que des évêques et des prêtres ont été assassinés, mais au Brésil, en Argentine, au Salvador, au Guatemala et au Mexique.
     
    Il y eut la fuite de la grande bourgeoisie, des officiers, des policiers qui  formèrent, dès la première heure, l’ossature de la contre révolution encadrée et financée par la CIA. Il y eut ensuite les départs d’hommes et de femmes ne supportant pas les restrictions matérielles. Il y  eut l’insupportable marginalisation des homosexuels. Il y eut les milliers de balseros qui croyaient pouvoir trouver à Miami la terre de toutes les illusions. Il y eut la froide exécution du général Ochoa étrangement tombé dans le trafic de drogue. Il y eut aussi ceux qui refusaient la pensée unique, la censure édictée par la Révolution comme « un acte de guerre en période de guerre », les contrôles irritants, la surveillance policière. Qu’il est dur de vivre le rationnement et les excès dits « révolutionnaires ». Excès? Je l’ai vécu, lorsque correspondant de « l’Humanité » à La Havane, l’écrivain Lisandro Otero, alors chef de la section chargée de la presse internationale au Ministère des Affaires étrangères, monta une cabale de pur jus stalinien pour tenter de me faire expulser du pays.  
     
    Ceux qui osent émettre une version différente d’un « goulag tropical » seraient soit des « agents à la solde de La Havane », soit victimes de cécité. Que la révolution ait commis des erreurs, des stupidités, des crimes parfois n’est pas contestable. Mais comment, dans une situation de tension extrême, écarter les dérives autoritaires?  
     
    A Cuba, la torture n’a jamais été utilisée, comme le reconnaît Amnesty international. On tranchait les mains des poètes à Santiago du Chili, pas à la Havane. Les prisonniers étaient largués en mer depuis des hélicoptères en Argentine, pas à Cuba. Il  n’y a jamais eu des dizaines de milliers de détenus politiques dans l’île mais un nombre trop important qui ont dû subir pour certains des violences inadmissibles. Mais n’est-ce pas curieux que tous les prisonniers sortant  des geôles cubaines aient été libérés dans une bonne condition physique ?Voici un pays du Tiers monde où l’espérance de vie s’élève à 75 ans, où tous les enfants sont scolarisés et soignés gratuitement. Un petit pays par la taille capable de produire des universitaires de talent, des médecins et des chercheurs parmi les meilleurs au monde, des sportifs raflant les médailles d’or, des artistes, des créateurs.  Où, dans cette région du monde, peut-on présenter un tel bilan ? 
     
    Fidel aura tout vécu. La prison, la guérilla, l’enthousiasme révolutionnaire du début, la défense contre les agressions, l’aide internationaliste, l’abandon de l’URSS, une situation économique catastrophique lors de la « période spéciale », les effets de la mondialisation favorisant l’explosion du système D. Il aura (difficilement) accepté l’adaptation économique avec un tourisme de masse entraînant la dollarisation des esprits parmi la population au contact direct des visages pâles à la recherche de soleil, de mojito, de filles où de garçons. Comment ne pas comprendre les jeunes cubains, alléchés par l’écu ou le dollar, et regardant avec envie les visiteurs aisés venus de l’étranger ? Il aura, enfin, très mal supporté  le retour de la prostitution même si dans n’importe quelle bourgade latino-américaine on trouve plus de prostituées que dans  la 5 eme avenue de La Havane. Alors, demain quoi ? 
     
    Fidel mort, la révolution va-t-elle s’éteindre ? Il ne se passera pas à Cuba ce qui s’est produit en Europe de l’Est car la soif d’indépendance et de souveraineté n’est pas tarie. Les adversaires de la révolution cubaine ne devraient pas prendre leurs désirs pour la réalité. Il y a dans cette île des millions d’hommes et de femmes – y compris de l’opposition – prêts à prendre les armes et à en découdre pour défendre la patrie. Fidel avait prévenu en déclarant : « Nous ne commettrons pas l’erreur de ne pas armer le peuple. » Le souvenir de la colonisation, malgré le fil du temps, reste dans tous les esprits, les progrès sociaux enregistrés, au-delà des difficultés de la vie quotidienne, constituent désormais des acquis. Il y a plus. La révolution a accouché d’une nouvelle génération d’hommes et de femmes refusant le retour au passé, des cadres « moyens » de trente à quarante ans très performants en province, des jeunes dirigeants nationaux aux talents confirmés. Une nouvelle époque va s’ouvrir et elle disposera d’atouts que Fidel n’avait pas. L’Amérique latine, ancienne arrière cour des Etats-Unis, choisit des chemins progressistes de développement, l’intégration régionale est en marche, le prestige de la révolution cubaine demeure intacte auprès des peuples latino-américains. Cuba, enfin, peut respirer.
     
    Il n’y aura pas de rupture à Cuba. Il y aura évolution. Obligatoire. Pour qu’elle puisse s’effectuer dans les meilleures conditions, il faudra que les vieux commandants de la Révolution rangent leurs treillis vert olive, prennent leur retraite et passent la main. Les atlantes du futur, de plus en plus métissés, sont prêts. Ne sont-ils pas les enfants de Fidel ?
    José Fort est un internationaliste passionné du monde, journaliste, ancien chef du service monde de l’Humanité.
     
    source: humanite.fr
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  • Fidel est mort-par

    26 novembre 2016 -  Je pleure. Pour mesurer la dimension du personnage, il faut le contextualiser. Cuba est une petite île ; elle n’est pas un morceau de l’ex-empire soviétique  qui s’acharne à survivre sous les tropiques. Les Etats-Unis sont intervenus plus de 190 fois en Amérique du sud, une seule expédition a échouée, celle de 1961 à Cuba. L’invasion mercenaire de la Baie des Cochons, pour tenter de renverser Fidel Castro. Les archives de la CIA l’attestent : Fidel a été victime de plus de 600 tentatives d’assassinat de la part des Etats-Unis. Pendant 50 ans, il leur a tenu la tête haute.
     
    Fidel est le libérateur, l’émancipateur, le fédérateur, il a permis l’affirmation d’une nation. Le castrisme naît d’une revendication d’indépendance nationale ; la Révolution a été le fruit d’une histoire nationale. Fidel a en quelque sorte inventé Cuba. Il est donc historiquement le fondateur, le ciment, il porte une légitimité historique que nul ne lui conteste. Il y a eu Cuba, c’est vrai, forte personnalisation du pouvoir, résultat du charisme de cet homme exceptionnel, et du rôle qu’il a joué dans le processus historique, de sa relation directe avec le peuple, de l’agression permanente des Etats-Unis.  
     
    Cuba a inventé des structures de « pouvoir populaire », A Cuba, le parti unique est le produit de la Révolution, d’un processus long et conflictuel de la fusion des trois organisations révolutionnaires. A Cuba, c’est la Révolution qui a fait le parti, et non l’inverse.  
     
    S’il y a des hommes qui jouent des rôles irremplaçables, dans des processus historiques donnés, Fidel Castro est de ceux-là.  
     
    L’histoire retiendra qu’il fut l’un des géants politiques du XXe siècle, et que la faune de tous les anti-castristes est bien petite à côté de ce colosse. Son combat a permis l’avènement d’une Amérique latine nouvelle. De son vivant, Fidel était déjà entré dans l’histoire. L’Amérique latine perd un Libérateur, un référent, une légende.  
     
    Hasta la victoria siempre, Comandante Fidel !
     
     
    Jean ORTIZ, le 26/11/2016
     

    Fidel est mort-par

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  • Fidel Castro est mort, un communiste respecté de tous, aimé de son peuple -par Danielle BLEITRACH Fidel Castro est mort… Je n’ai pas dans l’immédiat la force de commenter cette nouvelle… Sa mort suit de peu celle d’un ami très cher, Risquet, qui fut un de ses proches et qui m’a tant parlé de lui, de sa bonté, de sa générosité autant que de ses capacités politiques que tout le monde reconnaissait… Il faut avoir fait le tour de la planète, en Afrique en particulier pour mesurer ce que représentait cet individu hors norme.

    Je dis mon émotion et quand  celle-ci sera un peu apaisée je tenterai de vous raconter ce que m’inspire cette vie… Celle d’un communiste… J’écrirai un texte, mais j’attends aussi celui de Jacques François Bonaldi, ce Français installé à la Havane et qui a été le traducteur de Fidel et le connaît mieux que quiconque.

    Je voudrais me souvenir de cette nuit à la Havane, je rentrais en voiture avec mon amie Carmen quand nous avons été arrêtées par un barrage… Carmen m’a dit « C’est Fidel! » et quelques minutes après, nous avons vu passer trois mercedes noires identiques, à l’intérieur les trois mêmes silhouettes de Fidel, des leurres,  une précaution indispensable vu ce que tramait depuis toujours l’ennemi américain. J’ai demandé à Carmen « Comment est-ce que tu savais que c’était Fidel! » Elle m’a répondu: « Un Cubain sait quand Fidel est là! » et elle a posé la mai sur son cœur.

    Il  y avait les précautions prises et qui ont déjoué tant d’attentats menés par l’empire, mais il y avait son peuple cubain comme une sentinelle… Et c’est sans doute le plus difficile à faire comprendre à celui qui ne connaît pas Cuba et est gorgé de propagande : on ne retient pas un Cubain, il est fier, indomptable et pourtant discipliné, mais sa fidélité à celui qui respecte sa dignité est totale, sa compassion, sa solidarité à la misère humaine incroyable. Fidel, c’était Cuba, ce peuple sentinelle de « Notre Amérique », celle du poète, apôtre José Marti, cette île qui toujours défendra l’indépendance et la souveraineté d’un continent face à un empire avare et jaloux « qui cherche des tâches au soleil ». Comme les commentateurs imbéciles qui ne peuvent s’empêcher devant la mort de ce géant de eux aussi « chercher les tâches du soleil ».

    Danielle Bleitrach,le 26/11/2016

    source: histoire-et-societe

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  • L'allocution de Raul Castro

    Le PRCF appelle à un deuil militant.

    fidel-guerillero

    Le président Raul Castro vient d’annoncer la triste nouvelle du décès de Fidel Castro. Les communistes, les vrais progressistes sont en deuil mais déjà les chiens de garde médiatiques de l’anticommunisme et de l’anti-castrisme primaires aboient sur toutes les radios du capital et du prétendu « service public ».

    Pour sa part, le secrétariat national du PRCF est certain d’exprimer les sentiments unanimes des militants du Pôle en déclarant que ce 25 novembre 2016 restera comme une date noire pour Cuba socialiste, pour le Mouvement communiste international, pour tous les peuples en lutte et pour l’ensemble des militants franchement communistes et progressistes de France.

    Dès sa jeunesse Fidel Castro Ruz a mis ses talents d’avocat et d’intellectuel antifasciste et anti-impérialiste au service du peuple cubain férocement opprimé par Batista, le proconsul étatsunien qui faisait de Cuba le lupanar de l’Empire. La plaidoirie de Fidel intitulée « l’Histoire m’acquittera » à l’issue de laquelle notre camarade fut condamné, incarcéré puis exilé, restera un jalon inoubliable dans l’histoire mondiale des luttes antifascistes et anti-impérialistes.

    Avec ses compagnons Ernesto Guevara, Camilo Cienfuegos, Célia Sanchez, avec Frank Pais, assassiné par les séides de Batista, Fidel allait lancer une lutte armée révolutionnaire ponctuée par l’assaut de la Moncada et par l’épopée du Granma. Initialement portée par un très petit nombre de combattants, la guérilla reçut l’appui des communistes cubains, puis de l’écrasante majorité du peuple des villes et des campagnes. Pour des millions de Cubains, la proclamation triomphale de la Révolution à La Havane le 1er janvier 1959 restera marquée comme le plus beau jour de leur vie.

    Aussitôt, l’impérialisme américain et l’oligarchie mafieuse cubaine, dont les immenses possessions sur l’île furent expropriées au bénéfice du peuple, commencèrent à comploter pour renverser le régime progressiste et permettre l’invasion de l’Ile par les USA : mais la riposte immédiate que le peuple cubain, Fidel en tête, apporta aux envahisseurs, ruina les espérances contre-révolutionnaires à Playa Giron, l’analogue cubain de Valmy. A la suite de quoi, la direction révolutionnaire cubaine proclama le caractère socialiste de la Révolution, ce qui souleva un énorme enthousiasme militant en Amérique latine et dans le monde.

    Méprisant à la fois la démocratie et la souveraineté du peuple cubain, l’impérialisme américain riposta par le blocus économique, par la guerre idéologique et par de nouvelles tentatives d’invasion, voire d’assassinats ciblés contre Fidel. Face à cette entreprise de strangulation d’un peuple tout entier, l’URSS se solidarisa avec Cuba. A l’issue de la crise de 1962, l’URSS accepta de retirer ses missiles destinés à protéger Cuba de l’invasion imminente. En échange de quoi, les USA, qui avait pu mesurer l’unanimité contre eux du peuple cubain prêt à tous les sacrifices (les mots d’ordre « la patrie ou la mort », « le socialisme ou mourir ! » ponctuaient tous les discours de Fidel devant des foules immenses) renoncèrent à envahir la tête de pont du socialisme et du pouvoir populaire que constituait Cuba dans l’hémisphère occidental.

    Malgré le cruel blocus yanqui qui empêche Cuba depuis des décennies de commercer librement avec le monde (un blocus qu’Obama n’a toujours pas levé), le socialisme a liquidé la faim et l’analphabétisme à Cuba, il a créé un système de santé publique, d’éducation, d’université et de recherche biomédicale, sans le moindre équivalent en Amérique latine. Jusqu’à nos jours, la mortalité infantile est bien plus basse à Cuba que dans le riche Empire voisin, où 35 millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté ; et quand un ouragan tropical ravage les Antilles et la Floride, c’est hélas en Haïti, demeuré capitaliste, ou dans la riche Louisiane, qu’il fait des dizaines, voire des centaines de morts parmi les populations pauvres que les autorités locales, contrairement au Poder popular cubain, ne veulent ni ne savent protéger contre les éléments déchaînés…

    Pendant toute la durée de son alliance avec l’URSS et le camp socialiste, Fidel, Raul et le PC de Cuba ont été à la tête du Mouvement anti-impérialiste mondial, Fidel présidant même le Mouvement des non-alignés à la fin des années 70. C’est notamment grâce à Cuba et à son contingent internationaliste en Angola que l’armée raciste de Pretoria, lourdement armée par les Etats-Unis et soutenue par Thatcher, fut vaincue à Cuito Carnevale, ce qui ouvrit la voie à la défaite des racistes et à la libération du Zimbabwe, de la Namibie et de l’Afrique du Sud : c’est ce qu’a toujours reconnu Mandela, dont la première visite comme chef d’Etat fut réservée à Fidel.

    Quand le liquidateur Gorbatchev eut accédé à la direction de l’URSS et qu’il eut, avec Eltsine, commencé son œuvre de désintégration du camp socialiste au nom d’une fausse conception de la paix et de la démocratie, c’est Fidel qui, le 26 juillet 1989 sonna le rappel de la résistance cubaine et mondiale à la contre-révolution dans son discours historique de Camaguey : aux opportunistes, aux révisionnistes, aux « mutants », futurs mutants et autres pseudo- « rénovateurs » capitulards de tous les pays, le marxiste-léniniste Fidel Castro lançait au visage sa cinglante formule de classe : « Il y a la démocratie des riches et il y a la démocratie des pauvres, il y a la paix des riches et il y a la paix des pauvres ! ».

    Malgré le double blocus, celui, continu et aggravé, des USA (loi Burton-Helms), et celui, inavouable, du contre-révolutionnaire Eltsine, Cuba socialiste tint bon. Privée de matières premières, plus que jamais menacée d’invasion et de subversion, le PC de Cuba organisa la « période spéciale » qui fut une très rude époque de privations partagées, mais où l’essentiel, le droit de manger, de travailler, de se soigner, d’être logé, d’être éduqué, fut préservé pour tous.

    Mieux, au bout des années 90, un début de croissance économique se redessinait à Cuba. Le mouvement bolivarien prenait de l’ampleur sur le continent sud-américain. Fidel nouait avec Chavez, puis avec les dirigeants progressistes de la Bolivie, de l’Equateur, etc., l’Alliance Bolivarienne des Amériques. Face à l’ALENA impériale et néolibérale, la nouvelle ALBA voulait dessiner une alternative faite de souveraineté nationale, de coopération internationale et d’échanges mutuellement profitables en lieu et place de la ruineuse « concurrence libre et non faussée » propre aux Traités supranationaux du capital.

    Frappé par la maladie à l’issue d’une vie militante haletante, Fidel a quitté le pouvoir mais il ne s’est pas replié pour autant. Durant les dernières années de sa vie, le vieux sage de la Révolution a fustigé le caractère exterministe du capitalisme, qui mènera l’humanité à la mort si le socialisme ne reprend pas le dessus dans le monde. On doit aussi à Fidel une réflexion pionnière sur les questions écologiques, Cuba ayant plusieurs fois été mise à l’honneur par l’ONU pour sa contribution d’avant-garde à la lutte contre la dégradation de l’environnement, dégradation dont la quête éperdue du profit est la cause principale.

    En un sens, les deux magnifiques formules de Fidel « patria o muerte », « socialismo o  morir » résument les tâches des communistes de la planète entière : par-delà le caractère héroïque de ces proclamations, il faut saisir qu’à notre époque la lutte révolutionnaire passe par la défense patriotique de l’indépendance nationale face aux Empires fascisants qu’a consolidés la re-mondialisation de l’exploitation capitaliste. Face à l’exterminisme impérialiste, auquel conduit sur tous les plans (militaire, économique, environnemental, sociétal…) le capitalisme pourrissant de notre temps, le socialisme est la seule issue vitale pour l’humanité ; si bien que le Mouvement communiste renaissant devra de plus en plus défendre, non seulement la justice sociale propre à une société sans classes, mais tout simplement, le droit de l’humanité à la vie et au développement.

    Salut à Raul, aux communistes et au peuple cubains, à M. l’Ambassadeur de Cuba en France, à M. l’Ambassadeur du Venezuela bolivarien, à tous les révolutionnaires qui pleurent la mort de Fidel et qui honoreront sa mémoire en redoublant de combativité anti-impérialiste. Le PRCF, qui a joué un rôle moteur en novembre 2005 pour organiser avec d’autres le grand meeting de solidarité avec Cuba socialiste à St-Denis, rappelle la parole du président-fondateur du Pôle, le député franchement communiste Georges Hage : « à notre époque, tout progressiste a deux patries : la sienne et Cuba socialiste » !

    Honneur à Fidel, l’un des plus grands révolutionnaires patriotes et internationalistes que la terre ait portés ! Honneur à ce passeur d’histoire révolutionnaire incomparable qui a transmis jusqu’à nous, dans la nuit sombre de la contre-révolution, le flambeau de la Révolution française, de Toussaint Louverture, de la Commune de Paris, de la Révolution d’Octobre, de Stalingrad, des Révolutions chinoise, cubaine, vietnamienne, africaines du 20ème siècle, et dont le prénom évocateur fait vibrer en nous la justesse de ces deux paroles immortelles,
    « ceux qui vivent, ce sont ceux qui luttent » (Victor Hugo)

    Et aussi

    « les contre-révolutions sont des parenthèses de l’histoire, l’avenir appartient aux révolutionnaires » (Georges Dimitrov, 1935).

    Tu vis dans nos cœurs, et plus encore dans nos luttes pour la renaissance communiste et pour la résistance populaire, Commandante !

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    HASTA LA VICTORIA SIEMPRE, PATRIA O MUERTE, SOCIALISMO O MORIR, VENCEREMOS !


    Par ailleurs, le secrétariat national du PRCF appelle les membres et les sympathisants du Pôle et des JRCF à organiser dans un esprit unitaire un maximum de célébrations décentralisées de la mémoire de Fidel, et à se joindre aux manifestations de sympathie et de condoléances qui seront organisées par l’Ambassade de Cuba et par les autres amis de Cuba socialiste.
    Le PRCF invite à verser largement à la souscription ouverte par le PRCF pour la solidarité avec les victimes de l’ouragan qui a récemment frappé Cuba en écrivant  au président du PRCF, Léon Landini, 8 rue du Clos Lapaume, 92220 Bagneux, et en précisant « solidarité Cuba ».


    source: initiative-communiste.fr

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    La percée de aux primaires de la droite « et du centre (sic) » fait office de déclaration de guerre lancée par la bourgeoisie néo-versaillaise à la face des travailleurs et des progressistes. Le fait qu’un requin néolibéral comme Juppé, l’homme qui a lancé en grand l’alignement néolibéral de la France en 1995, puisse jouer les « modérés » de service, en dit long sur l’ultra-droitisation de la vie politique française. D’autant que l’émergence de Fillon ouvre un nouveau boulevard à Marine Le Pen pour se présenter mensongèrement en « protectrice » du petit peuple dans le cas, pas improbable hélas, où le grand débat télévisé précédant le second tour la mettrait aux prises avec le Thatcher français Fillon.

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    Face à cette situation très grave, il ne sert à rien d’attendre quoi que ce soit de la primaire « socialiste » qui mettra aux prises Hollande, Valls, ou l’un de leurs acolytes comme Montebourg. C’est en effet le PS qui, par sa servilité devant le MEDEF, l’UE, l’OTAN et Merkel, par ses contre-réformes, par son comportement belliciste, liberticide et antisyndical, a ouvert une voie royale à la thatchéro- de notre pays.

    Il serait tout aussi dangereux d’en appeler à l’abstention sous prétexte de la nocivité (bien réelle) des présidentielles ou de l’absence de candidats authentiquement communistes et de se contenter d’appel hors-sol à la révolution. Celle-ci n’étant pas envisageable immédiatement, tant le rapport des forces est aujourd’hui dégradé pour le camp progressiste, plutôt que de discréditer ce juste mot d’ordre révolutionnaire en le rabâchant comme une formule magique et en prenant le risque de laisser seules (ou à la remorque du réformisme, voire de l’extrême-droite) les masses populaires face au cauchemar qui s’annonce, il faut partir de l’état réel des consciences pour construire les alliances, temporaires ou non, qui permettront de réarmer le mouvement populaire et de l’orienter vers un changement révolutionnaire de société.

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    Dans ces conditions, le secrétariat national du PRCF unanime appelle toutes les organisations, tous les militants et sympathisants du PRCF, mais aussi tous les militants franchement communistes et franchement progressistes conscients de leurs responsabilités à l’égard du peuple, à :

    • Accélérer la diffusion aux entreprises du 4-pages national présentant les propositions programmatiques du PRCF pour sortir la France de l’euro, de l’UE, de l’OTAN et du capitalisme, pour construire une République souveraine, sociale et fraternelle centrée sur le monde du travail, pour rouvrir concrètement à notre peuple la marche révolutionnaire vers le socialisme ;
    • Appeler les travailleurs et les syndicalistes de classe à multiplier les initiatives d’action convergentes pour rompre le climat délétère qui domine la présidentielle : veillons à ce que l’attentisme électoral ne brise pas l’élan vers le syndicalisme de classe et de masse qui a dominé le printemps dernier !

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    • Tendre fraternellement la main aux militants de la « France insoumise » et, sans cesser de défendre l’orientation stratégique de fond du PRCF, qui est la renaissance d’un vrai , bien faire entendre que l’un des enjeux potentiels du 1er tour de la présidentielle consiste à briser l’hégémonie mortifère du PS sur la gauche. Car au jour où nous publions cette déclaration, le réalisme oblige à constater que seule la candidature Mélenchon est susceptible de briser cette domination délétère du PS en apportant une respiration au mouvement progressiste et au syndicalisme de lutte : tant il est clair que ceux-ci seront en fâcheuse posture en mai 2017 si, à un second tour cauchemardesque LR/FN s’ajoute le maintien du PS à la première place à gauche à l’issue du 1er tour, avec peut-être en prime aux législatives, soi-disant pour « faire échec à la droite et au FN », des candidatures uniques PS/PC qui achèveraient de fondre le vote dans une caution indirecte au honteux bilan de Hollande.
    plan A plan B sortie de l'UE europe PRCF
    • accentuer notre campagne pour expliquer que la formule de JLM « l’UE, on la change ou on la quitte ! », n’est qu’un premier pas : certes, c’est une avancée pour la France insoumise que de POSER LA QUESTION d’une sortie de l’UE, et il faut noter que ce premier pas, le PCF-PGE et son candidat putatif sont présentement incapables de le faire puisque pour eux, le simple fait de se déclarer « indépendantiste », comme le fait JLM, ou d’envisager un « Frexit progressiste », constitue une preuve de « nationalisme » aux yeux des dirigeants du PCF-PGE ; mais l’UE étant un dispositif totalitaire, verrouillé par le grand capital pour détruire les acquis, broyer les souverainetés populaires et interdire la marche des peuples au socialisme, le mot d’ordre juste reste bel et bien celui que propose le PRCF : « l’UE, si le peuple de France n’en sort pas par la porte à gauche, il « y restera » ! ». Sur la base de ce mot d’ordre tranchant, la France peut devenir FRANCHEMENT insoumise et des millions d’ouvriers, aujourd’hui découragés ou tentés par le vote pseudo-patriotique en faveur du FN, pourront s’engager offensivement et conquérir la direction d’un large Front antifasciste, patriotique, populaire et écologique contre l’UE-OTAN, contre le FN et les LR, pour l’indépendance nationale, le produire en France, les services publics, la protection sociale, la démocratie, la paix et la coopération internationale.lettre-ouverte-a-andree-chassaigne

     

    • Interpeller l’éventuel (pré-)candidat du PCF pour qu’il fasse enfin la lumière, sur le contenu politique de son éventuelle candidature :
      • s’agira-t-il oui ou non d’une candidature 100% anti-UE ?
      • d’une candidature ferme et renonçant d’emblée à toute idée de faire place à Montebourg ou à un « frondeur » du PS ?d’une candidature dénonçant fortement le PS et son bilan, au lieu de rabattre vers le « rassemblement de la gauche », comme l’a fait jusqu’ici A. , qui n’a cessé de tendre la main au PS failli ?
      • d’une candidature refusant d’emblée toute idée de candidatures uniques de la gauche aux législatives, dont le seul effet serait de faire avaler le bilan de Hollande par les électeurs du PCF ? 

        Sans réponse franche, positive et non dilatoire à ces questions, la référence à l’ « identité communiste » (que l’étiquetage PCF affilié au Parti de la Gauche Européenne ne suffit plus à exprimer depuis longtemps), ne serait qu’un enfumage destiné à préserver l’ « union de la gauche » PS/PC en faillite tout en protégeant l’hégémonie du PS sur la gauche à la sortie du 1er tour. De telles questions ne sont nullement taboues et c’est le devoir des vrais communistes de les adresser ensemble dès maintenant à la direction du PCF et à son candidat putatif, car c’est de clarté politique qu’ont besoin pour s’engager, non seulement la classe ouvrière, mais tous ceux qui veulent reconstruire un vrai parti communiste dont l’urgence s’accroit chaque jour !

    • Bien expliquer qu’il y a unité dialectique, et non opposition, entre la nécessité de reconstruire un vrai parti communiste en France, celle d’impulser la contre-attaque du syndicalisme de classe, et celle d’édifier un large front de la classe ouvrière et des couches moyennes pour isoler le grand capital, arrêter et briser la fascisation galopante, rompre les chaînes de l’UE et de l’OTAN, unir le drapeau rouge frappé des « outils » au drapeau tricolore pour permettre à notre peuple, aujourd’hui réduit à une défensive dangereuse, de passer à l’indispensable contre-offensive progressiste.

    Logo PRCF 320 320

    En allant ensemble sur le terrain porter les décisions démocratiquement prises (à l’unanimité moins une voix) par le comité central du PRCF, et d’abord en tractant à la porte des entreprises et dans les manifs populaires, les militants du PRCF feront tout leur possible pour contrer le risque d’abattement que porte, pour le mouvement populaire, la percée de Fillon. D’urgence, montrons que les vrais communistes sont déterminés, offensifs, rassembleurs et quen France, la question de la renaissance du PARTI communiste ne fait qu’un avec celle de l’union populaire, de la contre-attaque progressiste, patriotique, anti-thatchérienne et antifasciste !

    Déclaration du secrétariat national du PRCF – 24.11.2016

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  • Après le Comité Central du PRCF tenu le dimanche 13 novembre et suite à un important débat démocratique interne, le Pôle de Renaissance Communiste en France a décidé d’apporter un soutien critique du PRCF à la candidature Mélenchon. Georges Gastaud secrétaire national du PRCF, explique et détaille cette prise de position.

    Cette prise de position a déjà été brièvement décrite dans un communiqué du PRCF que l'on peut lire ici: http://lherminerouge.eklablog.com/presidentielles-le-prcf-prend-position-communique-du-prcf-14-11-2016-a127465024

    Vidéo Georges GASTAUD : sur le soutien critique du PRCF à la candidature Mélenchon (IC.fr-22/11/2016)

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    La Confédération paysanne des Côtes-d'Armor et du Finistère ont déposé plainte ce jeudi pour "extorsion" contre plusieurs industriels du lait.
     
    Dans les deux départements, quatre industriels sont visés par ces plaintes : Sodiaal, Lactalis, Triskalia et Even. Deux industriels supplémentaires font l'objet de plaintes dans le Finistère, la SILL et la CLAL. Le syndicat accuse ces laiteries de ne pas acheter le lait à un prix correct aux producteurs.
     
    A Saint-Brieuc, une cinquantaine de personnes s'étaient réunies à 11 h 30 devant le tribunal pour soutenir cette action. « Ce n'est quand même pas tolérable dans ce pays que la vente à perte soit interdite mais que nous, paysans, on ait à la subir », a déploré Jean-Marc Thomas, porte-parole de la Confédération. Pour les producteurs, l'objectif était clairement « de rendre visible le rapport de force entre l'industrie et les producteurs de lait ».

    Lait-Des plaintes déposées à Quimper et Saint-Brieuc (LT.fr 24/11/2016)

    A Quimper, sept plaintes ont été déposées en début d'après-midi auprès du parquet de Quimper. Le syndicat milite pour la création d'une organisation professionnelle régionale pour négocier les prix du lait.
     

    Lait-Des plaintes déposées à Quimper et Saint-Brieuc (LT.fr 24/11/2016)

    Des plaintes dans neuf départements
     
    "On estime qu'en moyenne, les coûts de production se situent autour de 350 euros pour 1.000 litres. Or, le lait est acheté par les industriels à un prix inférieur à 300 euros/1.000 l, parfois même à 270 euros", a expliqué Jean-Marc Thomas. "La détresse et le malaise qui règnent dans le monde paysan doivent être pris en considération", a-t-il dit. Les magistrats doivent maintenant examiner les plaintes et voir s'il y a matière à une infraction pénale. Au total, des plaintes du même type devaient être déposées ce jeudi dans neuf départements, selon Jean-Marc Thomas. Elles font suite aux premières plaintes déposées en septembre dans plusieurs départements contre des laiteries ou des coopératives viticoles.
     
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  • Dans un communiqué, le syndicat CGT des communaux a fait savoir, hier son inquiétude à propos du transfert de l'eau et de l'assainissement. Il pointe notamment « la précipitation dans laquelle il s'effectue depuis l'élection du candidat du sénateur-maire à la présidence de DZ Communauté. Lors de l'unique réunion d'information, ce dernier a expliqué que, du fait de la crise à DZ Communauté, il mettait les deux pieds sur le frein pour le transfert. Or, depuis l'élection, c'est sur l'accélérateur », s'étonne le syndicat, avant de pointer le « flou administratif » de ce transfert.
     
    Débrayage aujourd'hui
     
    « La gestion de l'eau et de l'assainissement sera assurée par un Spic, Service public industriel et commercial. Le personnel travaillera au sein du Spic. Sous quel statut ? Et pour combien de temps ? » s'interroge le syndicat, craignant notamment la perte de cinq jours de repos. Le syndicat a boycotté le comité technique qui s'est tenu le 18 novembre. Celui-ci a été reporté à aujourd'hui. « Le personnel prévoit un débrayage à l'heure de ce comité technique », informe le syndicat.
     
    Philippe Paul et Erwan Le Floch répondent ensemble
     
    « Peut-être les représentants de ce syndicat n'ont-ils pas compris les explications déjà données, ou ne veulent-ils pas les comprendre », répondent le maire et le président de Douarnenez Communauté dans une réponse conjointe, avant de revenir par le menu sur le processus de transfert, voté le 30 juin dernier puis validé par les communes. « L'objectif de ce transfert anticipé (la loi le rend obligatoire au 1e r janvier 2020) est de parvenir à une meilleure prise en compte des problématiques globales de l'eau et de l'assainissement des eaux usées à l'échelle du territoire dans leurs différentes dimensions : approvisionnement, protection de l'environnement, harmonisation tarifaire... Concernant le personnel, il a bien été précisé et confirmé aux agents qu'ils conserveront leur statut d'agent de la fonction publique. Ce n'est pas une surprise. Il est donc vain de jouer avec des peurs infondées. Quant à la référence au Spic, la CGT ne peut ignorer que les services municipaux concernés fonctionnent déjà, et de très longue date, sous ce mode de gestion. Les agents des services d'enlèvement des ordures ménagères, voirie et propreté ont ainsi rejoint Douarnenez Communauté il y a quelques années maintenant, dans des conditions identiques, en particulier en matière de congés ». « Nous souhaitons aussi souligner que le comité technique, qui réunit des représentants de la Ville en sa qualité d'employeur, et des agents, est un lieu d'échange et de concertation. « Sans prévenir, la CGT ne s'est pas présentée à la séance de vendredi dernier qui, de ce fait, n'a pas pu se tenir. C'est son choix... ».
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  • Carrefour-Brest. L'intersyndicale obtient la titularisation d'emplois précaires  (LT-25/11/2016)CGT et FO ont débrayé, hier, dans l'hypermarché de la rive droite, pour se faire entendre.

     
    Alors qu'une réunion des directeurs des magasins Carrefour de Bretagne était organisée hier, des salariés du Carrefour de Brest ont débrayé à l'appel de l'intersyndicale FO et CGT du magasin. Ils tenaient à tirer la sonnette d'alarme quant à « la dégradation des conditions de travail » et souhaitent que « soient titularisés des emplois précaires », dénonçant ainsi « l'usage abusif des CDD ». Ils demandent par ailleurs « l'embauche de salariés pour faire face au surcroît d'activité sur la période des fêtes de fin d'année ». Et ce mouvement a visiblement porté ses fruits. Dans un communiqué, l'intersyndicale se félicite du fait que « cinq CDD de plus de 18 mois seront requalifiés immédiatement en CDI, et une réunion de négociation est programmée le 15 décembre 2016 pour élaborer un plan de requalification de la trentaine de CDD présents actuellement (dans) le magasin ».
     
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