• Une candidature communiste, ce serait une candidature franchement communiste donc 100% anti UE – par Antoine Manessis (IC.fr- 8/11/2016)Réunis en conférence nationale le 5 novembre à Paris, les délégués du PCF ont approuvé à 90% la résolution proposée par la direction du PCF-. S’agissant des présidentielles, cette résolution proposait également deux options. Soit un soutien à la candidature en restant indépendant de la France Insoumise. Soit la proposition d’une qui pourrait être effacée en février une fois le résultat de la primaire PS connus. Aucun nom n’étant d’ailleurs cité officiellement, mais la tribune de la Conférence Nationale citant les noms de André Chassaigne et Pierre Laurent, le camarade Gauthier Weinmann, par exemple, étant obligé de forcer la parole depuis la salle pour rappeler sa candidature totalement occultée par la direction du parti. www.initiative-communiste.fr publie les textes de ces deux options  ci dessous. Le résultat des votes de la conférence nationale du PCF est le suivant, la décision appartenant aux adhérents du PCF qui voteront dans leurs sections du 24 au 26 novembre : sur 535 inscrits officiels, 519 ont pris part au vote (97%), 218 soutiennent la candidature de Mélenchon (42%), 274 une candidature autre investit par le PCF et pouvant s’effacer en février (53%) et 27 se sont abstenus (5%). Il faut constater que l’écart est très serré. Deux autres options, attendre février 2016 d’une part, et d’autre part proposer une candidature communiste sur des bases de classes, ont été rejetées largement par la conférence nationale préalablement à ce vote.

     

    A PROPOS DE LA CONFÉRENCE NATIONALE du PCF-PGE

    "Une candidature communiste, ce serait une candidature Franchement communiste et 100% anti UE" (Antoine Manessis-PRCF)

    Tout en refusant l’option tardivement soutenue par Pierre Laurent d’un soutien critique à Jean-Luc Mélenchon, le vote émis à 55,7% par la Conférence nationale du PCF-PGE en faveur d’une candidature PCF appelle plusieurs remarques :

    DUCLOS Jacques_183-Discours_Duclos-4

    Le premier aspect est que ce vote politiquement hétérogène exprime sans doute, pour certains camarades d’orientation marxiste, la nostalgie (certes honorable et légitime) d’une authentique expression communiste lors de ces présidentielles qui restent structurantes pour notre vie (et cela quoi qu’on pense de la Vème République à bout de souffle). Certains militants évoquent avec raison la campagne magnifique menée par Jacques Duclos en 1969 sur la base d’un vrai contenu communiste (progrès social, indépendance nationale, perspective du socialisme, solidarité avec le camp anti-impérialiste mondial…) ou, à un moindre degré, ils pensent à d’autres candidatures qui, permirent par la suite de porter peu ou prou les solutions des communistes devant notre peuple.

    pcf-pge

    Pourtant une autre partie des 55%  s’exprime surtout, hélas, un repli identitaire à vide (car qu’est-ce que l’orientation présente du PCF a encore de communiste ?) sans autre perspective que l’affirmation butée d’une candidature PCF-PGE plombant celle de Mélenchon, laquelle est interprétée mécaniquement comme une pure réplique de celle de Mitterrand en 81. Or il existe une « petite » différence entre 81 et 2017 : Mitterrand avait réussi à supplanter la gauche ouvrière et patriotique représentée par G. Marchais en déséquilibrant durablement le rapports des forces entre PCF et PS au profit de ce dernier ; à l’inverse, la candidature actuelle de JLM qui, certes fut membre du PS… mais qui s’oppose à lui sur sa gauche, suscite l’angoisse justifiée des « éléphants » du PS ; car ceux-ci savent que leur parti discrédité risque fort d’éclater avant la fin 2017 si, au premier tour des présidentielles, il est talonné, voire distancé par une candidature se réclamant de l’opposition de gauche. Une candidature posant du moins (de manière certes très inconséquente pour qui mesure le degré de verrouillage de l’UE !), la question de quitter l’UE et refusant par avance de pactiser avec Hollande ou avec l’un de ses ex-ministres (ce à quoi aboutira nécessairement la « primaire » socialiste… que n’exclut pas de rallier le PCF, y compris après le vote de sa conférence nationale) au nom de  » l’union des gauches ». A l’inverse, comme on l’a encore vu aux dernières municipales, le PCF, devenu la section hexagonale du Parti de la Gauche Européenne (PGE que préside Pierre Laurent et que subventionne Bruxelles) a tout fait depuis 1981, y compris sabordé l’identité et l’influence communistes, pour ménager l’hégémonie PS post-mitterrandien dans le vain espoir que cette « servitude volontaire » préserverait ses « grands élus » dépendant du désistement socialiste au second tour des législatives (voire au 1er tour des municipales). Par conséquent, qui peut croire qu’une candidature émanant de la direction duPCF-PGE, sans contenu communiste, sans la moindre interrogation sur l’appartenance de la France à l’UE et sans autre effet que d’assurer mécaniquement au PS le maintien au premier tour de sa suprématie à gauche, puisse remettre en cause l’équilibre délétère conquis par Mitterrand en 1981 ? Le raisonnement de certains camarades flirte en l’occurrence avec le contresens historique !

    europe sociale PCFPour d’autres votants du 5 novembre, le confort d’un entre-soi, même à 1 ou 2%, le cabotage au long de rives électorales bien balisées, est préférable à l’aventure d’une traversée en pleine mer avec tous ses aléas (« qui craint le loup n’aille pas en forêt ! », aimait dire Lénine…). Il y a là une grave erreur de méthode : alors que notre peuple souffre, qu’il est menacé de fascisation, de choc néo-thatchérien et de décomposition nationale, alors que tous les militants communistes et progressistes sont guettés par un second tour présidentiel de cauchemar, des marxistes attentifs au sort du pays, de la classe ouvrière et du véritable communisme, ne devraient pas fonder toute leur réflexion sur le sauvetage à tout prix d’un appareil en faillite pour penser l’avenir du pays, du communisme et de la classe ouvrière. C’est l’inverse qui est vrai : c’est parce qu’ils auront réussi à apporter du neuf, en particulier une stratégie émancipée de l’ « union de la gauche » derrière le PS et porteuse d’une nouvelle dialectique de la classe ouvrière, de la souveraineté populaire et du socialisme, tout cela sans mépriser les dynamiques réellement existantes, que les communistes pourront à nouveau intéresser la classe ouvrière, interpeller la jeunesse populaire, parler à l’ensemble du peuple. Ce qui implique de prendre la tête d’un front antifasciste, populaire, patriotique et écologique autour des deux drapeaux (rouge et tricolore) et pour les quatre sorties (de l’euro, de l’UE, de l’OTAN et du capitalisme). Rappelons à ce sujet la manière éminemment dialectique et dynamique dont Marx définissait l’identité communiste : « nous appelons communisme le mouvement qui abolit l’état de choses existant ». Rappelons en outre que dans toute l’histoire communiste française et internationale, il n’y a jamais eu lieu d’opposer la construction du et la construction d’un large front contre les monopoles capitalistes, les deux s’épaulant mutuellement.

    hue laurent hollande

    Pour certains enfin, un calcul tactique et électoraliste prime derrière l’emballage « identitaire » : il s’agit, comme a tenté de le faire Pierre Laurent depuis des mois, non de porter une véritable alternative révolutionnaire, non de présenter aux travailleurs un programme communiste visant l’euro-rupture (ce qui, par contraste, sera la tâche prioritaire du PRCF durant toute la période pré électorale), mais de géner la candidature de JLM, de devenir ainsi les obligés « communistes » d’un PS talonné sur sa gauche ; puis, fort de ce glorieux état de service, il s’agit d’obtenir ainsi « donnant-donnant » un retour d’ascenseur du grand frère PS aux législatives (par ex. des candidatures uniques de la « gauche » au premier tour pour sauver quelques députés PCF sortants ?). Ainsi André Chassaigne, le président du groupe PCF à l’Assemblée nationale, a-t-il crûment expliqué dernièrement qu’il ne donnerait pas une signification identitaire à son éventuelle candidature , mais qu’il se présenterait surtout, au final, et peut-être très provisoirement, pour aider à « rassembler toute la gauche », Mélenchon étant accusé de « diviser la gauche », comme si Hollande et ses ex-ministres relevaient encore de cette étiquetage douteux. En clair, une telle candidature d’apparence identitaire servirait au final, après un « tour de piste » plus ou moins long du candidat ou du pré-candidat étiqueté PCF, à rabattre sur le PS, soit au premier, soit au second tour des présidentielles… pour ensuite faire bloc avec lui aux législatives, peut-être même dès le 1er tour si le PS en perdition y consent ! Étrange manière de combattre l’héritage de Mitterrand … et de Hollande-MEDEF ! Comme candidature communiste « identitaire », on peut décidément rêver mieux, que ce soit sur le plan tactique ou sur le plan du contenu !

    pcf-logo-pge

    Pour les militants franchement communistes en revanche, la question devrait comporter deux aspects : d’abord, qu’est-ce qu’une candidature PCF-PGE peut apporter de dynamisant après vingt ans de mutation réformiste continue (l’abandon du marxisme-léninisme par le PCF date déjà des années 70 !) ? Ensuite, quelle attitude adopter lors des présidentielles pour permettre aux communistes véritables de promouvoir leurs propositions de rupture progressiste avec l’UE dans la classe ouvrière ? Après une consultation des ses militants, et sans cesser de tendre la main aux militants franchement communistes qui subsistent minoritairement au sein du PCF, le Comité Central du PRCF donnera prochainement son appréciation en toute indépendance sur ces deux questions. Reste que l’on peut dès maintenant souligner quelques faits dont il faudra bien tenir compte :

    1.lorsque P. Laurent déclare qu’un candidat communiste pourrait,  « si la situation l’exige », se retirer au profit d’une « candidature commune d’alternative à l’austérité », on constate que la perspective d’une entente avec le PS reste totalement d’actualité, que la « candidature communiste » reste conçue comme un tremplin vers le « rassemblement de la gauche » (y compris au premier tour de la présidentielle !). On constate aussi que la victoire de Montebourg aux primaires du PS peut à tout moment rebattre les cartes dans le sens souhaité, jusqu’à il y a peu, par la direction du PCF-PGE.

    tsipras laurent pge

    2.comment ne pas s’interroger sur ce que serait le contenu politique et social d’une candidature du PCF-PGE en l’état des orientations euro-réformistes fixées lors de ses derniers congrès ? Comment croire qu’A. Chassaigne ou que tel autre « candidat communiste » émanant de la direction du PCF-PGE puisse porter une perspective communiste sans, au minimum, une prise de position carrée sur la sortie de l’UE-euro-OTAN ? Comment la section française du Parti de la Gauche Européenne, que préside Pierre Laurent et qui a soutenu Tsipras contre le PC de Grèce, y compris après la trahison avérée dudit Tsipras, pourrait-elle subitement porter une ligne de classe et patriotique pour la sortie de l’UE et  l’affirmation d’une perspective révolutionnaire ? Et n’est-il pas illusoire, malgré l’entière bonne foi de certains excellents camarades du PCF qui croient encore à cette possibilité, de s’imaginer qu’une candidature PCF peut être COMMUNISTE alors que tout l’état-major du PCF-PGE traite dédaigneusement de « repli identitaire » la revendication d’indépendance de la France ? A moins que n’émerge une candidature franchement anti-UE (que ne manquerait pas combattre frontalement le président du PGE (P. Laurent) et qui, en conséquence, scinderait ouvertement ce parti) objectivement, une telle candidature serait, en l’état,  à la droite de Mélenchon dont la formule, insupportable aux oreilles de P. Laurent, est bien : « l’UE, on la change ou on la quitte».

    Car jusqu’ici, le PCF-PGE et son socialiste favori, A. Montebourg, combattent à boulets rouges la simple hypothèse de sortir de l’euro et de l’UE. Rappelons que le PCF et l’Humanité ont combattu à boulets roses le Brexit (imposé par la classe ouvrière anglaise !) et que toute cette fine équipe tire à vue sur le mot d’ordre de

    frexit-frecsit

    FREXIT progressiste mis en avant par le PRCF. Si bien que ce serait un mauvais calcul pour de vrais communistes que de parrainer une « candidature communiste » (sic) étiquetée PCF sans l’associer au préalable politique d’un contenu communiste… et sans se soucier outre mesure de l’avenir du mouvement populaire ! Au contraire il faut subordonner l’idée d’une candidature communiste à celle d’un CONTENU communiste sans dire de manière quelque peu « pragmatique », « on achète le produit sur l’étiquette, on verra chemin faisant le contenu du flacon ! ». Mais cette position juste (pas de candidat communiste sans contenu communiste 100% anti-UE), qui permettrait pour du bon de « prendre de gauche » la candidature de Jean Luc Mélenchon, supposerait que l’on ose affronter la direction du PCF, y compris sur le terrain électoral. Et cela mènerait aussi – soyons clairs puisqu’il s’agit de l’identité communiste et du PARTI communiste – à envisager sans frilosité une séparation organisationnelle à brève échéance avec la direction mutante : tant il est évident que cette dernière ne supporterait pas une candidature euro- et socialo-indépendante. A l’inverse, une candidature PCF sans contenu ne préserverait qu’en apparence l’espace de la reconstruction communiste, tout en plombant à coup sûr celui d’une dynamique populaire ; en prime, et à moins de ne la souhaiter que pour mieux l’envoyer au casse-pipe (par une sorte de politique du pire), elle reporterait aux calendes grecques la question de plus en plus incontournable de faire renaître en France un vrai Parti communiste ; c’est-à-dire un parti marxiste-léniniste, prolétarien, patriote et internationaliste, en un mot, ce parti d’avant-garde qu’a liquidé depuis longtemps la « mutation ». Bref, une candidature PCF dans le cadre du maintien de la France dans l’UE risque de s’avérer « perdante-perdante » sur les deux terrains, celui de la dynamique populaire possible et déjà partiellement existante, mais celui aussi de la renaissance communiste proprement dite.

    Plus largement c’est en termes de dynamique politique plus qu’en termes d’étiquettes que toutes ces questions doivent être posées.

    Certes, on peut feindre de se retirer sur l’Aventin pour « témoigner »… quitte à constater ensuite que, hélas, la direction du PCF et son candidat « communiste » plus ou moins jetable rabattent au final sur le PS, sur l’ « Europe sociale », voire sur des candidatures uniques de la gauche aux législatives ; mais qu’adviendra-t-il ensuite du découragement populaire si l’élection présidentielle, suivie d’une élection législative non moins confuse, n’aboutit qu’à des résultats désolants tous azimuts : score « communiste » dérisoire, inférieur même à celui des chapelles trotskistes réunies, maintien de l’hégémonie PS sur le mouvement populaire (après tout ce que Hollande nous a fait !), duo infernal LR/FN au second tour, pluie de mesures fascisantes et thatchériennes dès le printemps avec le risque d’un mouvement populaire échec et mat sur tous les terrains ?

    En résumé, on peut croire qu’il suffirait d’une étiquette sur le front « candidat communiste » pour que la citrouille rosâtre se mue soudain en un rouge carrosse, mais si l’on ne croit pas aux contes de fées, on sait que derrière le vernis écarlate, la cucurbitacée restera ce qu’elle est.

    On peut croire que le PS est « un parti de gauche » et que le principal est de sauver le député Ryan, mais quoi après ?

    programme-prcf-10-propositions

    On peut aussi se dire en revanche que la reconquête d’un espace politique à la gauche du PS, qui ne peut être qu’un espace vivant, donc contradictoire, d’affrontement de classes croissant entre petite bourgeoisie européiste et gauche populaire et patriotique, pourrait créer une situation politique nouvelle offrant aux communistes la possibilité de mener offensivement le combat de classe ; et aussi, pourquoi pas, de se poser enfin pour du bon, la question de reconstruire un vrai parti communiste regroupant les forces internes et externes au PCF, au lieu d’espérer sans fin en la résurrection d’un appareil muté, euro-formaté et aussi déboussolé que déboussolant.

    Nous savons pourtant, au moins depuis 1933, que les conditions dans lesquelles se mène la lutte, surtout dans une période de fascisation où le mouvement populaire, y compris syndical, est en grave danger, ne sont pas indifférentes aux révolutionnaires et qu’il ne faut jamais opposer l’intérêt du mouvement populaire dans son ensemble à l’intérêt bien compris des communistes. Méditons pour finir le mot du Manifeste du Parti communiste : les communistes, y déclaraient Marx et Engels, « n’ont point d’intérêt qui les sépare de l’ensemble du prolétariat (…). Dans les différentes phases que traverse la lutte entre prolétaires et bourgeois, ils représentent toujours les intérêts du mouvement dans sa totalité ».

    Antoine Manessis – 7 novembre 2016

    source:

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • avec un récent documentaire intitulé la tragédie des Brigades Internationale s’est à nouveau distingué dans le révisionnisme historique. Ce nième documentaire raconte plus la tragédie de la anticommuniste continue que l’histoire des dizaines de milliers d’hommes qui se sont levés avec les pour défendre en Espagne la République et avec elle le monde contre le fascisme, la barbarie capitaliste. Dans une lettre ouverte à la direction de la chaine publique francà allemande ARTE, notre camarade fils de brigadiste international et résistant, rétablie la vérité historique, la vérité des faits contre les hurlements de la propagande anticommuniste. Qui ne vise rien d’autres que de faire oublier que contre le fascisme et pour défendre la liberté partout dans le monde ce sont les militants communistes et eux seuls qui se sont dressés. Tandis que les partis du capitalisme – tels le PS de l’époque – soutenaient dans les faits le fascisme et Franco.


    brigades-internationales

     

    Jean Pierre Hemmen  

    A la direction de ARTE
    ARTE G.E.I.E. 4, Quai du Chanoine Winterer, 67000 Strasbourg
    à M. Patrick ROTMAN

    30 OCTOBRE 2016

    Fils de brigadiste en Espagne républicaine, j’attendais avec intérêt le documentaire « la tragédie des brigades internationales » bien que le terme « tragédie » m’ait immédiatement interloqué.  

    Ma déception a été totale, et au-delà de la déception, consternation et indignation.  

    J’espérais voir sur la base de la masse des documents que nous possédons aujourd’hui sur les BI un documentaire sérieux apportant au téléspectateur les informations objectives qui manquent trop souvent sur cette période.  

    J’ai vu un ouvrage bâclé, mal monté sur un scénario indigent et qui non seulement reprend les calomnies éculées sur les BI et sur l’aide de l’Union Soviétique, mais ment par omission en évoquant très peu l’organisation des BI, leur rôle décisif dans la formation de l’Armée républicaine ,n’évoque qu’à peine les brigadistes si ce n’est pour présenter leur épopée comme une suite de défaites qui les a détruits physiquement et moralement ! Des hommes qu’on aurait menés pour rien à la boucherie ! Si ce n’est pour les intérêts du tyran Staline…  

    Avez-vous songé messieurs que sans le sacrifice de ces hommes PENDANT la Guerre d’Espagne et APRÈS dans les Résistances nationales nous n’aurions sans doute pas les acquis que les néolibéraux et les fascistes d’aujourd’hui cherchent de nouveau à détruire ?  

    J’ai bien connu des dizaines de survivants de la 14° BI « La Marseillaise » (vous ne la présentez même pas dans votre film), j’ai rencontré des brigadistes allemands, polonais, soviétiques, tchèques. Aucun ne m’a parlé de tragédie ! Ils étaient fiers de leur combat internationaliste et pour les gens de ma génération ils furent un magnifique exemple !  

    S’il y avait chez eux de l’amertume  (et là-dessus vous passez bien légèrement) c’est d’avoir été trahis par des hommes s’affirmant « socialistes » et chefs de gouvernement comme Léon Blum, qui pratiquèrent « avec un lâche soulagement » la-non-intervention, permettant ainsi aux fascistes de posséder une force de frappe supérieure à celle de la République.  

    Les brigadistes internationalistes avaient au contraire une haute conscience de leur combat antifasciste qui dépassait les frontières de l’Espagne. Ils disaient  « en défendant Madrid c’est Paris que nous défendons ».  

    En produisant ce film vous avez commis une mauvaise action.  

    Plutôt que nous présenter en boucle Hemingway, Malraux ou Cappa (qui certes ont aidé la à leur façon) pourquoi ne pas avoir consacré une partie du  film au devenir des volontaires après 1939 ?  

    Craigniez-vous qu’alors le mot de tragédie n’ait plus de sens ?      

    Tous dans leurs pays respectifs ont joué un rôle décisif dans la Résistance aux nazis et aux fascistes.  

    Avez-vous entendu parler du Maréchal Tito (Yougoslavie), du Général Walter (Karol Świerczewski), (Pologne), d’Arthur London (Tchécoslovaquie), de Pietro Nenni (Italie) ?  

    Et dans notre pays connaissez-vous le Colonel Fabien ? Le Colonel Rol-Tanguy ? Le Colonel Blésy-Granville(libérateur de Marseille),François Billoux (ministre communiste de la Défense en 1946) pour les plus connus parmi des centaines d’autres ?  

    Les auteurs de ce triste documentaire commandité dans le but de discréditer les Brigades Internationales, le Komintern et l’aide soviétique à la République Espagnole, ont manqué à toute objectivité historique. Peut-être par ignorance ?  

    C’est pourquoi je joins à cette lettre une liste d’ouvrages de référence qu’ils pourront utilement consulter.  

    En souhaitant que voie le jour en collaboration avec leurs descendants un film réellement dédié aux Brigadistes Internationalistes.  

    Je me réserve le droit de rendre cette lettre publique et vous remercie de votre réponse.  

    Jean Pierre Hemmen  

    • Fils de Jean Hemmen, volontaire dans les BI d’août 1936 à mai 1938 .Commissaire Politique de la 14°BI de février à mai 1938. Blessé sur le front d’Aragon et rapatrié décoré par la République espagnole. Secrétaire général des Anciens Volontaires en Espagne républicaine de juillet 1938 à septembre 1939.  
    • Entré en Résistance en juillet 1940, Commandant FTPF (homologué chef de bataillon à titre posthume) fusillé par les nazis au Mont-Valérien le 10 août 1942. Titulaire de la Médaille de la Résistance et de la croix des Combattants volontaires de la Résistance.  

       

    PS afin de combler vos lacunes je vous joins une liste de lectures utiles :  

    • LE VOLONTAIRE DE LA LIBERTÉ Journal de la 14°BI    (Bibliothèque Nationale)  
    • TRES ANOS DE LUCHA    Jose Diaz secrétaire général du PC espagnol  
    • 986 JOURS DE LUTTE     (Éditions Sociales)  
    • EPOPÉÉ D’ESPAGNE       (Éditions de l’AVER)  
    • LES BRIGADES INTERNATIONALES  J.Delperrié de Bayac (Fayard)  
    • ESPAGNE…               Arthur London (Éditeurs Français Réunis)  
    • LA SOLIDARITÉ DES PEUPLES AVEC LA RÉPUBLIQUE ESPAGNOLE (Éditions du Progrès-Moscou)  
    • L’ESPOIR GUIDAIT LEURS PAS  Rémi Skoutelski (Grasset) le plus récent et sans doute le mieux documenté.  

    Vous auriez pu, bien sûr, consulter également les archives du Komintern à Moscou.

     

    source: initiative-communiste.fr/

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • Déclaration Commune du Pôle de Renaissance Communiste en France et du Fronte Populare (Italie)

    France, Italie : les communistes pour la sortie de l’Union Européenne, de l’Euro et de l’OTAN [PRCF – Fronte Popolare] IC.fr-7/11/2016

    Le Fronte Populare d’Italie et le Pôle de Renaissance Communiste en France luttent pour la sortie de nos pays, par la porte de gauche, de l’ et de sa monnaie, l’Euro, qui sont des armes de destruction massive des conquêtes sociales arrachées de haute lutte par nos classes ouvrières et nos peuples contre le capitalisme. La nature de classe de l’UE et de l’euro au service exclusif du grand capital rend la construction européenne irréformable. » L’UE sociale et démocratique » est un mensonge, un écran de fumée, une illusion mortelle.

    Il y a incompatibilité absolue entre l’UE et le progrès social : toutes les politiques menées conjointement par la social-démocratie et la droite ont consisté à démolir pierre par pierre les services publics, les protections du travail, à baisser les salaires et les pensions, à retarder l’âge de la retraite, à privatiser etc. Cela résulte non pas de la dette ou d’une mauvaise gestion, non pas de la finance qui serait folle  mais des exigences du capital à optimiser ses profits et donc à renforcer l’exploitation des prolétaires mis en concurrence les uns contre les autres sous couvert de « économie de marché ouverte sur le monde où la concurrence est libre et non faussée » par laquelle les traités supranationaux définissent l’UE. Les fondés de pouvoir du grand capital que sont les gouvernements de la droite et de la fausse gauche ne font qu’appliquer la feuille de route fixée par l’UE, bras institutionnel du grand capital et machine de guerre impérialiste engagée dans un partenariat stratégique avec l’OTAN.
     

    Il y a incompatibilité absolue entre l’UE et la démocratie. De l’aveu même de Juncker, président de la Commission européenne,(ancien premier ministre du Luxembourg où il a pris ses galons aux yeux du capital en faisant de son pays une zone de non-droit pour les capitaux, ancien gouverneur du FMI et  ancien gouverneur de la BERD) qui déclarait lors du référendum de 2005 en France sur la constitution européenne : « Si c’est oui, nous dirons donc : on poursuit ; si c’est non, nous dirons : on continue  ». Et en effet ce fut le Non qui l’emporta mais la droite et le PS commirent une forfaiture en ignorant la volonté du peuple. En 2015 il déclare à nouveau à propos de la Grèce :  «Dire que tout va changer parce qu’il y a un nouveau gouvernement à Athènes, c’est prendre ses désirs pour des réalités […] Il ne peut y avoir de choix démocratique contre les traités européens ».

    Comment oser prétendre après cela, comme le fait le PGE, que l’UE peut être transformée en outil démocratique quand celle-ci nie tout simplement la possibilité de tenir compte de la volonté des peuples ?

    C’est se comporter en 5e colonne de la bourgeoisie au sein du mouvement ouvrier et démocratique.

    Mais il est vrai que le PGE a abandonné aussi une autre dimension de la démocratie : la défense de la souveraineté nationale. L’UE non seulement ne respecte par la souveraineté des peuples mais elle démolit les nations qui sont pourtant l’espace où s’exprime la démocratie. Les nations qui sont le socle de l’internationalisme, c’est-à-dire la fraternité et la solidarité de combat des travailleurs du monde contre le capitalisme. Comme le disait Jaurès : « Un peu d’internationalisme éloigne de la patrie, beaucoup y ramène« . Quant à Gramsci et Togliatti ils refusent le nihilisme national, comme Dimitrov du reste. Antonio Gramsci jette à la face des fascistes : « Vous conduirez l’Italie à la ruine, et à nous communistes reviendra de sauver la nation italienne » .

    Les communistes n’ont vaincu que quand ils ce sont identifiés au combat pour l’émancipation sociale et pour l’indépendance nationale.

    Nos deux organisations luttent aussi pour la sortie de l’OTAN. Nul n’ignore que l’OTAN est, comme l’UE, un outil au service de l’impérialisme. L’OTAN c’est la guerre. Partout cette structure impérialiste déstabilise, subvertit, sabote, agresse les forces progressistes ou simplement patriotes, les pays qui n’acceptent pas totalement le joug impérialiste. L’OTAN menace gravement la paix mondiale par sa politique de provocations, en particulier contre la Russie, et de surarmement. Elle sème la guerre en , au Proche-Orient allumant des incendies qui peuvent demain embraser le monde. En Ukraine, les dirigeants de l’UE et de l’OTAN vont même jusqu’à soutenir un gouvernement ouvertement pro-nazi . Une des conditions de la paix est la sortie de l’OTAN immédiate et unilatérale.

    Nos organisations luttent pour la sortie du capitalisme. En effet la lutte pour le progrès social, pour la démocratie et pour la paix impliquent la sortie du capitalisme qui est la source, la cause ultime et centrale des crises, du chômage de masse, de l’exploitation du travail et de continents entiers, des guerres, des régressions sociales et sociétales de tous ordres. Ainsi aussi que de la destruction de la nature. Car si l’on prend au sérieux la défense de l’environnement, du cadre de vie, de l’eau, de l’air, de la nourriture inévitablement on se heurte à la logique capitaliste dont le seul moteur est le profit toujours plus grand. Cette dimension exterministe du capitalisme doit être soulignée comme Fidel Castro l’a fait dans des déclarations multiples.

    Nos organisations combattent la criminalisation de l’URSS et de la première expérience historique du socialisme. Elles rejettent en particulier le scandaleux amalgame entre le Troisième Reich et la patrie de la Révolution d’Octobre au nom de la catégorie idéologique du « totalitarisme », car cet amalgame ne sert qu’à diaboliser le combat de classe révolutionnaire tout en banalisant et en réhabilitant sournoisement le fascisme. Nous assumons les premières expériences de construction du socialisme comme une partie fondamentale du processus d’apprentissage du mouvement révolutionnaire du monde entier  qu’il faut analyser dialectiquement pour en tirer les enseignement nécessaires à la construction du socialisme au XXIème siècle.

    Pour parvenir à ces objectifs, pour engager un processus révolutionnaire qui permette de mettre le socialisme à l’ordre du jour, nos organisations se réclament des orientations de principe du VIIe Congrès de l’Internationale communiste et soulignent le rôle d’avant-garde joué par Maurice Thorez dans l’adoption de la stratégie de Front Populaire qui a permis aux PC de tenir le rôle central et moteur dans la Résistance anti-fasciste et patriotique puis dans les conquêtes sociales de la Libération. Elles estiment que les communistes doivent unir autour de la classe ouvrière les couches anti-monopolistes au sein de fronts populaires pour une alternative antifasciste, patriotique, progressiste, écologique ouvrant la voie au socialisme .

    Nos organisations travaillent à la renaissance du dans leurs pays respectifs, le parti communiste restant l’outil d’organisation et de combat de la classe ouvrière et donc une impérieuse nécessité.

    Enfin nos deux organisations souhaitent développer l’unité d’action des communistes chez eux et partout sur des bases marxistes-léninistes, sans opportunisme, sans sectarisme, sans dogmatisme, loin des postures mais en étant résolument tournées vers l’action, vers les masses et la jeunesse populaires.

    VIVE L’INTERNATIONALISME PROLÉTARIEN !

    VIVE LE COMMUNISME !

    PRCF – – 7 novembre 2016

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • Partager via Gmail Yahoo!

    votre commentaire
  • Lundi 7 novembre, lors de l’audience de la Cour administrative d’appel de Nantes, la rapporteure publique a recommandé l’annulation des quatre arrêtés indispensables au lancement du chantier de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. En cause, la destruction d’une zone humide et d’espèces protégées en cas de travaux. La magistrate préconise le réaménagement de l’actuel aéroport.

    - Nantes, correspondance

    Si son avis était connu à l’avance, communiqué avant l’audience aux parties comme le veut l’usage devant les tribunaux administratifs, les avocats, les opposants et les partisans de Notre-Dame-des-Landes étaient pendus aux lèvres de la magistrate Christine Piltant, rapporteur public. Selon quels arguments allait-elle récuser les arrêtés du préfet de décembre 2015, au titre de la loi sur l’eau et des espèces protégées ?

    La chronologie de l’audience a joué sur le suspense. Il a commencé par les recours contre la Déclaration d’utilité publique du projet d’aéroport. La magistrate a réfuté les uns après les autres les arguments juridiques des opposants.

    En revanche, elle a retenu une partie de l’argumentation des opposants, sur le gros morceau : l’examen des recours concernant la loi sur l’eau avec des détails un peu plus concrets pour le public que des rappels de la jurisprudence du Conseil d’Etat et des articles et alinéas de loi et de règlements cités à l’appui de ses dires. Christine Piltant détaille les rejets dans l’environnement du glycol, le produit de dégivrage des avions ; les trois-quarts seront récupérés dans des cuves spéciales et retraités, mais un quart, vaporisé, dispersé dans l’air, finit cinquante jours par an - c’est-à-dire pendant une partie de l’hiver -, dans l’environnement et la nappe d’eau. Soit 3.500 litres par an, contribuant aux « impacts négatifs sur le bilan oxygène des masses d’eau » d’une zone humide à 98 % en tête « de trois bassins versants », et qui abrite une centaine d’espèces protégées.

    Ce bassin versant sensible de la zone prévue subirait avec l’aéroport « élévation de la température de l’eau, de la salinité, dégradation des niveaux d’oxygène et des fonction bio-géo-chmiques ». Le déverglaçage affectera pareillement la salinité des 90 hectares de pistes et de voies d’accès. Salinité que les dossiers officiels n’ont pas pris en compte, relève-t-elle. Quant aux fameuses mesures compensatoires, la magistrate reprend les critiques des experts mandatés pour imaginer leurs effets sur la dégradation des masses d’eaux : « La recréation de mares et de milieux de zones humides n’est pas validée scientifiquement et peut prendre des années parfois des décennies », pour obtenir un éventuel résultat.

    Sur ces questions, elle demande à la Cour d’appel administrative de « retenir le moyen des requérants ». C’est déjà suffisant pour faire annuler les arrêtés concernant la loi sur l’eau, pour le périmètre de l’aéroport, comme pour le « barreau routier » faisant le lien antre les axes Nantes-Vannes et Nantes-Rennes.

    « Peut-on vivre sans aéroport idéal : oui. Peut-on vivre sans eau : non ! »

    Mais la magistrate a aussi enfoncé le clou devant un avocat d’AGO-Vinci déconfit. La justification du choix de Notre-Dame-des-Landes ne tient que si l’on a vraiment étudié des alternatives, afin de respecter le triptyque de l’aménagement et du respect de environnement : éviter/réduire/compenser.

    Elle se livre à un plaidoyer pour le maintien et l’amélioration de l’actuel aéroport nantais au sud de l’agglomération, listant tous les aéroports dans le monde qui, avec une seule piste, accueillent jusqu’à huit fois plus de trafic que l’aéroport Nantes Atlantique. Ou pour lesquels le survol des villes est un inconvénient assumé. Gatwick, Genève, San Diego, Milan, les exemples sont connus, les tracts des opposants les ont cités depuis des années. On peut donc « éviter de détruire une zone humide » dit la magistrate avec cette sortie inhabituelle dans des arguments en général très techniques : « Peut-on vivre sans aéroport idéal : la réponse est oui. Peut-on vivre sans eau : non ! ».

    Et puis « vue l’heure avancée », elle sera plus brève pour demander l’annulation des arrêtés portant dérogation à la loi sur les espèces protégées. Et qui permettraient donc de s’asseoir sur la loi et de faire un sort aux mares, zones et prairies humides, habitats de tritons, salamandres, campagnols et plantes rares normalement intouchables. En quatorze minutes seulement, elle retiendra que « l’alternative avérée et suffisante » existe avec le réaménagement de l’aéroport existant, et que cela suffit à considérer que le projet de Notre-Dame-des-Landes n’a pas tout envisagé pour éviter de détruire des espèces animales et végétales sensibles. La biodiversité a gagné un point. Les opposants ont gagné des sourires immédiats, et selon la vielle fable de la peau de l’ours qu’il vaut mieux patienter avant de la vendre, attendent de voir le résultat. L’usage veut que dans ces audiences très techniques, l’avis du rapporteur public soit très généralement suivi par les juges dans leur décision.

    Délibéré prononcé le 14 novembre à 14 h dans l’enceinte de cette même cour d’appel administrative.

    Nicolas de La Casinière
    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • CHU Brest-Carhaix: SUD appelle à manfester aujourd'hui (LT 8/11/2016)Le syndicat Sud Santé Sociaux appelle les agents du CHRU de Brest-Carhaix à manifester à Quimper aujourd'hui. Un premier rendez-vous départemental aura lieu, à 10 h 45, au Chic (Centre hospitalier intercommunal de Cornouaille), puis le cortège se dirigera vers le conseil départemental et la Délégation territoriale de l'agence régionale de santé (DTARS) pour finir par un pique-nique, place de la Résistance, en tenue de travail. À Brest, une manifestation est également prévue, à 14 h 30, dans le hall de la Cavale Blanche, en tenue de travail.
     
    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • PRCF-INFO LUTTES N°45

    7 novembre 2016

    PRCF – INFO LUTTES  n°42 – 19 octobre 2016 -

     

    UNION, ACTION ET CONTRE-OFFENSIVE

    Lors du grand mouvement anti-Loi Travail – en réalité contre l’euro-directive ciblant le droit du travail en France (Loi El Khomri), en Italie (« Jobs Act ») et en Belgique (Loi Peeters), le monde du travail conduit par la classe ouvrière (raffineries, salariés de la route, Goodyears, dockers, cheminots…) a lancé un début de contre-offensive d’ensemble contre la destruction des acquis par les conjurés du MEDEF, du gouvernement PS, des LR et de leur chef d’orchestre continental : l’UE du capital.

     Valls a répliqué en recourant au 49/3 (avec la complicité des LR qui, pour complaire au MEDEF, n’ont pas déposé de motion de censure) et en généralisant la répression contre les militants CGT de classe.

     Mais la classe ouvrière ne se laisse pas intimider et les raisons de la colère ne font que s’aggraver : privatisation des aéroports, casse de l’école, harcèlement à la Poste, suppressions d’emplois à Airbus et PSA, privatisation rampante d’EDF et de la SNCF, pseudo-baisse du chômage et montée de la pauvreté et de la précarité…

     A Amiens, où l’appui aux Goodyear d’une dirigeante du PRCF a été très applaudie, les militants d’avant-garde du mouvement social accourus de toute la France (et de Belgique !) ont appelé le monde du travail à remonter au créneau « tous ensemble et en même temps ».

     En France, les luttes ne s’arrêtent pas. Pour leur offrir des perspectives politiques, les militants du PRCF diffuseront au moins 100 000 tracts présentant leur programme alternative à la porte des entreprises ou sur les marchés populaires d’ici le second tour des présidentielles.

     A l’échelle internationale, le congrès de Durban de la FSM, auquel participaient des fédés CGT et aussi le Front syndical de classe français, a été un grand succès (voir dans le dernier numéro « papier » d’Initiative communiste l’entretien accordé par le cheminot Jacky Omer, de retour de Durban).

     Car lorsque le tous ensemble des travailleurs, l’unité d’action communiste visant à reconstruire un vrai PC et le Front antifasciste patriotique, populaire et écologique en gestation convergeront pour exiger les « quatre sorties » (= la rupture progressiste de la France avec l’UE, l’euro, l’OTAN… et le capitalisme), la défensive sociale pourra se muer en contre-attaque d’ensemble, voire en offensive pour le changement de société.

     Construire ces convergences est urgent à l’heure où les LR, encouragés par la faillite honteuse du « hollandisme » qui a poursuivi et aggravé les mesures de Sarkozy et ouvert la voie à la pire réaction, jurent de faire encore pire, en France et en 2017, que ne l’a fait Thatcher en 1984 et en Angleterre, sur les retraites, les statuts, les conventions collectives, le temps de travail, l’emploi public, les cadeaux au patronat, l’indemnisation du chômage (cf le tout récent film de Ken Loach « Moi, Daniel Blake ») et les privatisations !

     Et tout d’abord, solidarité de tous les progressistes avec les syndicalistes de classe frappés par la répression patronale, par la justice de classe et par la violence d’Etat !

    *********

     

    Les prochaines grèves

    • Grève des fonctionnaires de Haute-Loire

    • Grève nationale des orthophonistes

    • Grève nationale des infirmiers

    • Grève de la Fonction Publique Hospitalière

    • Grève des bus CTRL à Lorient

    • Grève nationale des finances publiques

    • Grève dans les lycées

    Les dernières grèves annoncées

    • Grève à l’hôtel Intercontinental de Marseille

    • Grève dans la sécurité privée

    • Grève à l’Intermarché de Moissac

    • Grève au CHU de Clermont-Ferrand

    Niort Préavis de grève pour jeudi dans les bus

    Un préavis de grève déposé par trois syndicats.

    Les syndicats CGT, CFDT et UNSA des TAN (Transports de l'agglomération niortaise) ont déposé un préavis de grève pour une durée illimitée à compter du jeudi 3 novembre, 0 heure.

    Leurs revendications portent sur « les conditions de travail et le maintien des avantages acquis dans le cadre de la fin du contrat de délégation de service public ».

    La Semtan déclare qu'elle mettra tout en œuvre, la veille, pour informer au mieux les voyageurs sur le niveau de service de la journée du 3 novembre.

    Les services Scoltan Mobitan et Intertan ne sont pas concernés.


    Aubert et Duval prévoit de supprimer 70 emplois à Firminy

    Cette entreprise spécialisée dans la métallurgie de pointe a annoncé à son personel la suppression de 70 postes dans son aciérie de Firminy.

    Le site Aubert et Duval aux Ancizes, en Auvergne. Un partie des postes pourraient être redéployés sur ce site qui est aussi la maison-mère de l'entreprise.

    Selon une information dévoilée par France Bleu, la direction a annoncé lundi 24 octobre ces suppressions d'emplois. La raison ? Une perte de rentabilité. L'aciérie ne tournerait qu'à 30% de ses capacités de production et le carnet de commande serait vide.

    Selon la direction, les clients se tourneraient principalement vers des concurrents italiens, moins chers et plus performants.

    Ce site de production a pourtant une histoire longue et a eu de grands noms comme clients. En particulier : le Concorde, l'A380 et quelques grands paquebots.

    Il y a deux ans, l'entreprise avait déjà opéré un plan social rappelle France Bleu. 90 salariés étaient concernés.

    La CGT estime que cette nouvelle vague de départ va mener vers une fermeture totale du site, qui pourrait arrivée en juillet 2017.

     

    ALSTOM Belfort :

    agence de presse

     
    Moins d'un mois après l'accord trouvé entre la direction d'Alstom et l'État pour sauver le site de Belfort, des voix s'élèvent déjà pour pointer des failles. Des élus belfortains reprochent ce samedi à la direction d'Alstom de « dénaturer » les engagements pris début octobre et demandent au gouvernement de les faire respecter. « Le 4 octobre dernier, dans le cadre d'une déclaration commune avec l'État, l'engagement avait été pris par Alstom d'investir 30 millions d'euros dans le programme de développement des locomotives de manœuvre de la gamme H4 à motorisation diesel », expliquent le maire de Belfort, Damien Meslot, le président du Conseil départemental, Florian Bouquet, et le sénateur Cédric Perrin, tous les trois du parti Les Républicains, dans un communiqué.
     

    « Or, aujourd'hui Monsieur Eyméoud (Jean-Baptiste Eyméoud, directeur général France d'Alstom, NDLR) dénature cet engagement en affirmant que cet investissement est en fait déjà inclus dans un programme destiné aux chemins de fer suisses », poursuivent-ils, demandant au secrétaire d'État à l'Industrie de s'assurer que « les obligations auxquelles les parties se sont astreintes soient respectées ».

    Les syndicats « floués »
    Vendredi, André Fages, délégué syndical CFE-CGC d'Alstom Belfort, avait également indiqué à l'Agence France-Presse que les syndicats se sentaient « floués » par la manière dont la direction entendait appliquer l'accord annoncé début octobre, après la tenue jeudi d'un comité central d'établissement à Paris. Une porte-parole d'Alstom a assuré samedi que ces 30 millions d'euros serviraient « comme prévu à développer la plateforme de locomotives hybrides Prima H4 ». « Dans le plan de l'État, il y a un contrat pour les locomotives de manœuvre et de fret de ce type », a-t-elle ajouté. « L'objectif est le développement de différentes versions de la Prima H4 pour les chemins de fer suisses et les futurs clients », a-t-elle encore dit.
    Invoquant un calendrier de commandes insuffisant, la direction du groupe ferroviaire français avait annoncé en septembre son intention de transférer la production de Belfort sur un autre site, provoquant une levée de boucliers chez les salariés comme des élus locaux et du gouvernement, qui détient 20% des voix au conseil d'administration d'Alstom. Le 4 octobre, le gouvernement avait annoncé plusieurs centaines de millions d'euros de commandes de trains et de locomotives pour Alstom. De son côté, le groupe s'était engagé à investir à moyen terme dans son usine de Belfort et à diversifier ses activités, avec notamment des bus électriques.

     

    Hôtel Radisson Blu - Vieux-Port : le « mouvement des femmes de chambre » fait tache d’huile !

    Moins d’une semaine après la grève victorieuse de l’Intercontinental, le mouvement social des femmes de chambre et équipiers touche à son tour l’hôtel Radisson Blu, de l’autre coté du Vieux-port. Cette fois-ci, ce sont les salarié-e-s du sous-traitant ACQUA qui cessent majoritairement le travail à compter du lundi 31 octobre.

    Dans cet établissement 4 étoiles, on retrouve le cocktail habituel : pratiques ne respectant pas le droit du travail, salaires de misère, brimades et autoritarisme de l’encadrement, conditions de travail harassantes et néfastes pour la santé...
    Mais aujourd’hui la coupe est pleine, les travailleurs-euses demandent collectivement le respect de leurs droits et de leur dignité ! Ils revendiquent : le paiement à l’heure et la remise mensuelle des pointages ; l’augmentation de la qualification à AQS3 ; une prime de panier de 7 euros net pour les temps partiel temps complets, proratisée pour les temps partiel ; un 13ème mois ; l’annulation des clauses de mobilité sur les contrat de travail ; de nouvelles tenues de travail ; un nouveau matériel de travail (sac à linge, aspirateurs, balais,...) ; un jour de repos fixe les week-end pour toutes les femmes de chambre ; l’annulation des sanctions disciplinaires et le respect des droits syndicaux.

    Cette grève s’inscrit plus largement dans un mouvement social qui touche désormais depuis plusieurs mois les établissements de l’Industrie touristique marseillaise. Hôtels, restaurants, commerces... ce sont les travailleurs-euses qui font tout tourner ! Alors que cette industrie est florissante, les patrons doivent bien comprendre que les travailleurs-euses ne se feront plus exploiter en silence !

    A partir du lundi 31 octobre, un piquet de grève quotidien sera organisé à partir de 09h devant l’hôtel, 40 Quai de Rive Neuve, venez les soutenir !

    L’exploitation et le mépris ça suffit ! Seule la lutte paie !


    McDo escroc, faut partager le magot!

    agences de presse

    Une cinquantaine de personnes ont bloqué mercredi plusieurs McDonald's du nord de Paris pour demander un salaire horaire à treize euros et dénoncer les pratiques fiscales de la multinationale visée par une enquête pour blanchiment.
    Devant un restaurant de l'enseigne de Paris Gare du Nord, plusieurs dizaines de manifestants issus d'organisations étudiantes ou de collectifs militants ont répondu à l'appel de la CGT McDonald's Paris et Ile-de-France bloquant les entrées aux cris de "frite par frite, nuggets par nuggets, nous reprendrons le fric de McDonald's" avant de rejoindre d'autres restaurants dans l'est de la capitale.
    A l'intérieur, des clients et employés interloqués devant un militant déguisé en Ronald - mascotte de la multinationale - observent la dizaine de manifestants déployer une banderole "relocalisation des profits, augmentation des salaires".
    "On fait le travail de deux, trois personnes et les salaires ne suivent pas, McDonald's s'enrichit sur notre dos", accuse Jessica, employée depuis 15 ans.


    Les salariés qui débutent sont payés au Smic (9,67 euros brut de l'heure, ndlr) et "comme une majorité des effectifs travaillent à temps partiel imposé, 24h par semaine, ça fait 770 euros par mois", dénonce Gilles Bombard de la CGT.

    Si l'enseigne de restauration rapide, que le syndicat accuse d'organiser "le déficit systématique de ses restaurants" pour ne pas faire de bénéfices en France, "relocalise ses profits, on peut largement prétendre à un salaire de 13 euros", a-t-il ajouté.

    Visé par une enquête pour blanchiment de fraude fiscale en bande organisée à la suite d'une plainte des élus du comité d'entreprise, représenté par l'avocate Eva Joly, McDonald's a vu son siège français perquisitionné en mai.

    "L'évasion fiscale est extrêmement nuisible aux États comme aux salariés, il est crucial de tout mettre en œuvre pour la combattre", a estimé Julien Bayou, porte-parole d'EELV.

    Neuville-en-Ferrain: chez Pimkie, la compta n’en peut plus de payer l’addition

    Nord Eclair

    Las du manque de reconnaissance, et inquiet face à la menace de suppression de postes, l’ensemble du service de comptabilité de l’enseigne de prêt-à-porter a débrayé, devant le siège, ce mardi matin. Une première. La direction a finalement pris un certain nombre d’engagements.

    «  Aujourd’hui, nous saturons physiquement et psychologiquement. Il fallait que la direction l’entende.  » Jamais, Mathieu (prénom d’emprunt) n’imaginait devoir un jour quitter son poste pour manifester sa colère. La coupe est pleine. Le jeune homme travaille depuis six ans au service comptabilité de l’entreprise Pimkie, niché au cœur de la zone d’activités de Neuville-en-Ferrain. Ce mardi matin, à l’instar de l’ensemble de ses collègues, il a pourtant débrayé, entre 9 h et 10 h 30. «  C’est une première, alerte Patricia Tissegouine, du CHSCT. Les bureaux ne sortent quasiment jamais pour protester. Cela prouve qu’il existe un réel mal-être.  »

    La crispation couve depuis un moment. «  Depuis plus d’un an, nous tentons de faire part de notre malaise, se désespère Nabyl Denfer, délégué CFDT. Le dialogue avec la direction est totalement rompu.  » Les salariés de la comptabilité se disent «  exaspérés  » d’être en permanence «  la cinquième roue du carrosse  » : «  Nous occupons une place importante dans la boîte, le service tourne très bien, mais nous ne sommes jamais associés aux projets de la hiérarchie, reprend Mathieu. On n’est jamais au courant de rien. Il n’y a aucune reconnaissance.  » La cocotte-minute «  explose  » en mai, lorsque la direction de l’enseigne de prêt-à-porter annonce la suppression de deux postes, suite aux départs de deux salariés (à la retraite et pour projet personnel). «  Nous sommes passés à neuf employés, dont un chef, et deux intérimaires. Avant cela, nous travaillions déjà à flux tendu. C’était incompréhensible.  »

    Aucune raison économique

    Le comité d’entreprise (CE) commande alors une expertise, qui démontre noir sur blanc l’absence de raisons économiques pouvant justifier une telle décision. Le service comptabilité France de Pimkie a en effet «  la productivité la plus élevée  » par rapport aux autres zones (Allemagne, Italie et Espagne), rappelle, chiffres à l’appui, Valérie Pringuez, de la CGT. En outre, l’analyse met le doigt sur la charge de travail supplémentaire à prévoir, eu égard au souhait de l’entreprise de développer des commissions-affiliations (ces conventions particulières entre fournisseur et distributeur). Elle préconise le maintien des deux postes.

    Ce mardi, à l’issue du CE qui s’est tenu dans la foulée du mouvement de grève, la direction est finalement allée dans ce sens en proposant une embauche en CDI, ainsi que l’appui d’un CDD – dont la situation sera réévaluée à l’avenir – sur toute l’année 2017. Elle a également pris l’engagement d’instaurer davantage d’échanges avec cette partie du personnel et de l’intégrer plus souvent aux échéances du groupe. Des propositions jugées «  honnêtes  » par l’intersyndicale et les salariés, qui attendent désormais de voir sur le long terme. Mais envisagent la lourde période de la clôture annuelle avec (un peu) plus de sérénité.


    Clermont-Ferrand : les urgentistes du CHU se mettent en grève

    Le personnel des urgences du CHU de Clermont-Ferrand appelle à la grève à partir du 27 octobre. Les employés entendent protester contre la pénibilité de leurs conditions de travail.

    Grève aux urgences du CHU de Clermont-Ferrand

    Les urgentistes du CHU Gabriel-Montpied entamment une grève à partir du 27 octobre, afin de dénoncer la dégradation de leurs conditions de travail.  -  France 3 Auvergne  -  Reportage: Christine Chiron et Olivier Martinet.

    Une grève des urgentistes débute ce 27 octobre au CHU Gabriel-Montpied de Clermont-Ferrand. L'intersyndicale CGT-FO-SUD, à l'origine du mouvement, estime que le service hospitalier a enregistré plus de 6 500 nouvelles entrées en cinq ans et que les moyens humains et matériels ne suivent pas cette évolution.

    Les salariés considèrent ne plus pouvoir exercer leur travail correctement: à cause du flux important des patients, les urgentistes leur consacrent de moins en moins de temps et doivent faire au plus vite. Ils demandent un renforcement des effectifs infirmiers, d'aides-soignants et d'agents de service hospitalier, ainsi que le remplacement de leurs collègues en arrêt.

    Cette dégradation des conditions d'accueil a un impact sur l'attitude des patients: les urgentistes observent une augmentation de l'animosité à leur encontre. Afin de travailler en sécurité, ils souhaitent que la présence de vigiles, en poste de nuit et le week-end aux urgences, soit prolongée. 

    « Les agressions verbales, c'est presque quotidien, signale une infirmière à nos confrères de France Bleu Auvergne. Les agressions physiques arrivent, et de plus en plus souvent. » La date de fin de la grève n'a pour le moment pas été communiquée par les syndicats.

     

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • «Non à la casse du système de santé », clament les représentants CGT de l'hôpital local.

    Dans le cadre du mouvement national intersyndical du 8 novembre prochain, la section CGT du centre hospitalier appelle les agents, les usagers et, plus largement, la population à manifester, à Quimper. « L'austérité touche de plein fouet le secteur de la santé ; nous tirons la sonnette d'alarme : les conditions de travail sont de plus en plus dégradées, ce qui impacte automatiquement sur la qualité des services rendus aux patients et aux résidents d'Ehpad », expliquent les syndicalistes locaux. Ils précisent : « Il est impossible aux soignants de faire de plus en plus de qualité avec de moins en moins de matériel et d'effectif (...) la mise en place du groupement hospitalier de territoire Bretagne Occidentale ne fera qu'accroître la perte d'autonomie de l'établissement avec pour conséquence une politique de rentabilité au détriment du service rendu à la population ».
     
    Pratique Pour la manifestation du 8 novembre, un covoiturage est proposé au départ du centre Leclerc du Folgoët. Rendez-vous à 8 h 45.
     
    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • Partager via Gmail Yahoo!

    votre commentaire