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Le 28 février à 19H30, Jean-Luc Mélenchon tiendra une réunion publique à Brest (Brest Arena : 140 Boulevard de Plymouth, 29200 Brest). Cet évènement sera retransmis en direct sur nos réseaux.
Partagez cet évènement sur les réseaux-sociaux avec le hashtag #JLMBrest !QUAND
28/02/2017 de 19:30 à 22:30OÙ
Brest Arena
140 Boulevard de Plymouth
Brest 29200
France
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Ajoutée le 7 févr. 2017
Dans ce 17e numéro de la Revue de la semaine, Jean-Luc Mélenchon apporte son soutien à Théo et sa famille, victime d’une torture policière à Aulnay-sous-Bois. Il évoque ensuite plusieurs thèmes : la crise de l’eau à Mayotte, le succès de notre double meeting à Lyon et Paris en hologramme et surtout la réussite de sa diffusion autonome sur YouTube et Facebook, les manifestations de masse contre la corruption en Roumanie, sa prise de parole à Champagney pour commémorer l’abolition de l’esclavage et enfin le mouvement qu’est la France insoumise et les initiatives qui sont prises par de nombreux insoumis.
***SOMMAIRE***
00:12 : Théo, victime de tortures policières à Aulnay-sous-Bois
03:28 : Crise de l’eau à Mayotte
07:26 : 200 000 abonnés sur YouTube
08:36 : Retour sur le double meeting de Lyon et Paris
09:36 : Traitement de notre double meeting par les médias et succès de notre retransmission sur YouTube
11:56 : Manifestations de masse en Roumanie contre la corruption
17:49 : Retour sur la commémoration de l’abolition de l’esclavage à Champagney
19:46 : Le faux site jlm2017.com
21:55 : Ce qu’est la France insoumise
24:15 : Les nombreuses initiatives des insoumis sur internet
***LES LIENS***
- Aulnay-sous-Bois : Théo raconte son interpellation : http://www.bfmtv.com/police-justice/a...
- Mayotte : manifestations contre les pénuries d’eau : http://www.lefigaro.fr/flash-actu/201...
- En savoir plus sur la réunion publique de Strasbourg : http://www.jlm2017.fr/reunion_publiqu...
- Revoir le double meeting de Lyon et Paris en hologramme : http://melenchon.fr/2017/02/05/double...
- L’hologramme de Mélenchon a fait le tour du monde : http://www.courrierinternational.com/...
- L’intervention d’Antoine Léaument sur BFMTV : https://youtu.be/60qocuMXm94
- Pourquoi la Roumanie est secouée par des manifestations géantes ? : http://www.lesechos.fr/monde/europe/0...
- Discours sur l’abolition de l’esclavage à Champagney : http://melenchon.fr/2017/02/04/discou...
- Rejoindre la France insoumise : http://www.jlm2017.fr
- Aidez-nous en faisant un don : https://dons.jlm2017.fr
- Rejoignez le discord de la France insoumise : http://discord.insoumis.online/
- L’abacédaire de la France insoumise : https://www.youtube.com/channel/UCNxs...
***RETROUVEZ JEAN-LUC MÉLENCHON SUR***
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Les salariés des TPE confirment la CGT comme première organisation, à dix points devant la deuxième !
Les résultats des élections de représentativité dans les Très Petites Entreprises confirment la CGT comme première organisation syndicale au plan national.
Les salariés qui se sont exprimés ont choisi de légitimer le syndicalisme CGT, qui propose, conteste, revendique, lutte et négocie ! La CGT sort confortée de cette élection et remercie les électeurs.
Cette satisfaction des résultats ne peut gommer l’amateurisme dont ont fait preuve le gouvernement et les services du Ministère du Travail tout au long du processus électoral.
Ils portent notamment la responsabilité du faible taux de participation des salariés à l’élection.
Alors que 4,6 millions de salariés étaient concernés par l’élection, aucune communication digne de ce nom dans les médias n’aura été organisée afin d’informer, sensibiliser et favoriser leur expression.
La CGT dénonce le gouvernement et ses services qui auront jalonné d’embuches l’élection des salariés des TPE comme par exemple le report des élections pendant les fêtes de fin d’année.
Le choix de permettre la participation de listes syndicales pourtant dans l’incapacité de représenter les salariés dans les commissions paritaires qui vont se mettre en place démontre que loin de l’affichage, la prise en compte de l’expression des salariés des TPE sur leurs besoins, leurs revendications n’intéressent que peu le gouvernement !
Les salariés ont amené la meilleure des réponses, celle de placer en tête et loin devant la CGT avec un résultat de 25,12% devant la CFDT à 15,44%.
Ces résultats confèrent de grandes responsabilités à la CGT, qui, forte de ce résultat, réaffirme son engagement auprès des salariés des TPE pour, avec eux, exiger des avancées réelles en matière sociale.
La CGT mesure les efforts de déploiement à réaliser pour mieux représenter les salariés des TPE, leur donner plus de place encore dans le syndicalisme CGT, le syndicalisme de tous les salariés.
Montreuil, le 3 février 2017
SOURCES: cgt.fr/ & communcommune.com
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Gilbert Nicolas, un pasteur de 83 ans, militant de la première heure pour la défense des droits de l'homme, a pris quatre coups de matraque par des CRS, samedi soir, Quimper (Finistère).
Gilbert Nicolas a 83 ans. Samedi, ce pasteur manifestait contre une réunion d’extrême droite à Quimper (Finistère). Trois coups de matraque dans le dos, un au visage : deux dents cassées, une balafre. Témoignage.Une balafre sur la lèvre. Quand il sourit, il manque deux dents. Gilbert Nicolas, 83 ans, porte les stigmates de la soirée de samedi. Il est 19 h 40 lorsqu’il participe, à Quimper, à une manifestation extérieure contre le déroulement dans les halles d’une rencontre d’extrême-droite organisée par le site Breizh Info. « On était une centaine à crier le slogan : Bretagne ouverte et solidaire », raconte ce pasteur, militant de la première heure, membre de l’Union pacifiste de France et du Mouvement international de la réconciliation.
« Une charge démesurée »
Un cordon de CRS se déploie. « On était à vingt mètres. Je dois reconnaître que, dans notre groupe de manifestants d’extrême gauche, il y avait des gens incontrôlés qui portaient des foulards. » Le directeur de cabinet du préfet, Jean-Daniel Montet-Jourdran, leur demande de démasquer leur visage. Ils refusent : « Cela a été pris comme une provocation des antifascistes. Je pense que c’est ça qui a provoqué cette charge démesurée », dénonce Gilbert Nicolas.
« Je n’ai pas entendu les sommations. J’étais dans les trois premiers rangs et je ne suis pas parti tout de suite. Je sens trois coups qui me font très mal dans le dos. Je me penche et le même CRS me met un coup de matraque en pleine tête. » Bilan : deux dents supérieures de devant complètement cassées et une balafre à la lèvre. « D’autres copains ont été frappés à coup de matraque et un autre renversé violemment par un bouclier. »
Une vie d'engagement
Gilbert se réfugie dans l’entrée d’un restaurant. Sa femme, qui participe aussi à la manifestation, est prévenue. Elle le rejoint et ils retrouvent les manifestants. « J’ai mal dormi la nuit suivante. Mais on ne va pas en parler jusqu’au réveillon ! », minimise cet homme dont toute la vie a tourné autour de l’engagement avec son épouse, biologiste. Contre les essais nucléaires, pour le démantèlement de Brennilis et contre Notre-Dame-des-Landes. Ils sont aussi pros migrants, faucheurs volontaires d’OGM et Brigades de paix internationales.
S’il reconnaît que ce matraquage est « malheureux », Jean-Daniel Montet-Jourdran, le directeur de cabinet du préfet Pascal Lelarge, justifie la charge des CRS : « Un événement de la sorte a dégénéré la veille à Nantes. La manifestation antifasciste n’avait pas été déclarée et j’ai demandé à ceux qui avaient le visage caché de se démasquer : ils ont refusé. Le but était que les deux groupes ne se rencontrent pas. Et il fallait vraiment être sourd pour ne pas entendre les sommations. »
« C'est regrettable »
Elles ont été données par le commissaire Laurent Hurst : « C’est regrettable pour ce monsieur. Mais on peut faire usage de la force pour disperser des manifestants qui le refusent. »
Gilbert n’en démord pas : « Absolument rien ne justifiait l’intervention des CRS. On était là en dehors de toute organisation. Pour la promotion et la défense des droits humains, et nous opposer à toutes ces violations des droits de l’homme. Elles prennent une telle proportion au départ qu’on ne sait plus où ça finit. Les événements les plus abominables de l’histoire commencent par un peu de violence, puis un peu plus… Pour notre couple, c’est un combat quotidien. »
Pierre FONTANIER
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La CGT du centre hospitalier a indiqué, hier, que ses membres au CHSCT ont notifié à la direction, avec copie à l'inspection du travail, un « droit d'alerte concernant des situations étant susceptibles de mettre en danger la santé mentale et physique du personnel du service de médecine post-urgence ». « Moyens pas en adéquation » « Les moyens soignants ne sont absolument pas en adéquation avec un profil patient en phase aiguë, venant se rajouter souvent à un profil de perte d'autonomie mentale, corporelle, locomotrice et sociale, ce qui nécessite une présence indispensable et continue de soignants en plus grand nombre », estiment-ils dans leur courrier à la direction. « Dans ce contexte de surcharge de travail, il est nécessaire d'évoquer aussi des éventuelles responsabilitées et conséquences pénales et disciplinaires qui pourraient s'exercer contre les professionnels de santé en cas d'erreur ou d'oubli, lors de la prise en charge soignante dans un contexte qui frôle le burn-out », insistent ces membres du CHSCT. « Devant la gravité de la situation générale, qui n'a, à ce jour, trouvé aucune solution satisfaisante en matière de sécurité et de condition de travail et risques encourus par les soignants », les cégétistes ont demandé à aborder ces questions, ce mardi, lors d'une réunion du CHSCT. Flux tendus aux urgences Ce droit d'alerte émis par la CGT survient dans un contexte de flux hivernaux soutenus aux Urgences, avec la difficulté de trouver des lits de prise en charge et d'hospitalisation en aval. Des personnels des urgences, réunis par Sud Santé, avaient déjà tiré la sonnette d'alarme le mois dernier (Le Télégramme du 21 janvier). « Nous allons engager un travail supplétif pour accompagner les personnels des unités de soins et rendre plus fluides les parcours des patients. Il nous faudra dégager du temps soignant et d'hôtellerie de manière à soulager les charges de travail dans les unités de soins et favoriser les sorties de patients, dès le matin, afin de libérer des lits d'aval pour les patients entrés par les Urgences », avait, depuis, signifié le directeur du centre hospitalier (Le Télégramme du 27 janvier).
source: letelegramme.fr
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Dans sept mois, le Comité international olympique désignera la ville qui accueillera les JO de 204. Ce 3 février, la ville de Paris a dévoilé le slogan de sa nouvelle candidature. « Made for sharing » . Un slogan en anglais, au mépris de la langue officielle des JO qui est le Français, faut-il le rappeler. Des JO inventés faut il le rappeler par le francophone De Coubertin. Une décision honteuse, qui ne favorise en rien la candidature de la ville lumière.
L’annonce qui a provoqué une vague de protestations, notamment sur les réseaux sociaux, comme en témoignait ce vendredi la tendance twitter avec le mot clé #madeforsharing. Les associations de défense de la langue française ont lancé une protestation officielle et solennelle, dans un communiqué unitaire, dénonçant l’esprit défaitiste, de vaincus et de colonisés, qui est celui de ceux qui osent déposer une telle candidature, mais également l’illégalité de cette publicité qui méprise tant la constitution que la loi Toubon.
Les communistes du PRCF, déjà engagés dans la dénonciation de cette candidature portant un projet « ruineux, malsain et inégalitaire » (lire ici l’argumentaire), appellent également à refuser de se laisser couper la langue, Se faire imposer la langue unique de Wall Street, en laissant détruire avec le français la biodiversité linguistique, c’est placer la France et l’ensemble de la francophonie sur la touche, condamné à jouer les seconds rôles de supplétifs de l’impérialisme américain et c’est également se faire imposer l’idéologie ultra libérale véhiculé par le Wall Street globish qui détruit d’ailleurs également les subtilité de la langue de Shakespeare, John Reed ou Jack London.
Communiqué unitaire d’associations de défense de la langue française. Le 3 février 2017.
Scandalisées par l’annonce d’un slogan en anglais pour « vendre » au C.I.O. les J.O. de Paris, les associations de défense de la langue françaises avaient protesté ensemble auprès du Comité pour les J.O. de Paris. Une rencontre était prévue début mars pour engager le dialogue. Or c’est ce soir qu’un slogan en anglais a été officialisé au mépris, non seulement des associations concernées, mais de l’article II de la Constitution, de la charte des J.O. (dont la langue officielle est le français !) et de la loi du 4 août 1994 (art. 2) qui dispose que « ... la langue française est obligatoire pour toute publicité, écrite, parlée ou audiovisuelle… »
Quant à l’argument du comité Paris/J.O. selon lequel il faudrait désormais parler anglais « pour se faire entendre de tous », c’est le même que vient d’employer M. Macron quand, parlant à Berlin dans le cadre d’une campagne électorale française, il est allé discourir en anglais à Berlin, humiliant ainsi notre langue à l’international, sans respect aussi pour la langue allemande. Si désormais chacun procède ainsi dans son champ de compétence, c’en est fait de notre langue, déjà assaillie en tous domaines (enseignes, publicité, chanson, cinéma, recherche…) au profit du tout-anglais.
Nous exigeons que les autorités de l’Etat, chargées de faire respecter la langue nationale, qui se trouve être aussi la langue de la Francophonie internationale et la langue officielle des J.O. depuis P. de Coubertin, rappellent à l’ordre le comité pout les J.O. à Paris. Paris sans la langue française, c’est un couteau sans manche dont on a jeté la lame !
Nous interpellons les candidats à la présidentielle. Lesquels d’entre vous briseront la forclusion du débat sur la langue qui pèse sur les médias ?
L’universalité de l’olympisme n’a que faire d’une pseudo-langue unique mondiale, ce Business Globish totalitaire qui insulte à la fois la langue de Molière et la biodiversité culturelle indispensable à l’humanité. Si les communicants de Paris/J.O. sont vraiment à court de vocabulaire, qu’ils sachent que les mots « amour » et « sport », mot anglais francisé mais dont l’étymologie est française, sont compris partout ! L’affairisme et l’argent-roi ne doivent pas prévaloir sur la dignité de Paris, de la France et de la Francophonie !
Si le slogan en anglais insultant pour Paris, la France et la Francophonie était maintenu, nous appellerions les citoyens à le contrer par tous les moyens démocratiques possibles pour que le peuple français et tous les francophones aient un destin en français.
N’ayons pas un esprit de vaincus ou de colonisés, refusons ce diktat en appliquant la devise olympique « plus vite, plus haut, plus courageusement ».
Léon Landini et Georges Gastaud, présidents de CO.U.R.R.I.E.L. (Collectif Unitaire Républicain pour la Résistance, l’Initiative et l’Emancipation Linguistiques, 07 61 05 99 21), Marc Favre d’Echallens, président de Droit de comprendre, Albert Salon, président d’Avenir de la Langue française, Philippe de Saint-Robert, président de l’ASSELAF, Régis Ravat, président de l’AFRAV. Marceau Déchamps, vice-président de Défense de la langue française
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Discours d’Eugène Mac Cartan, secrétaire général du Parti communiste d’Irlande, prononcé lors du 54ème congrès du Parti communiste de Grande-Bretagne, en novembre 2016, traduction MlN pour « Solidarité internationale PCF – Vivelepcf » Camarades, Au nom du Parti communiste d’Irlande, je voudrais vous adresser l’expression la plus chaleureuse de solidarité au Parti communiste de Grande-Bretagne et, en particulier, aux délégués qui participent à ce 54ème congrès de votre parti. C’est toujours un plaisir d’assister à des événements organisés par votre parti, un parti avec lequel nous partageons un grand nombre d’intérêts communs et de convergences de vue, puisque nous faisons face au même ennemi : l’impérialisme britannique. Camarades, C’est une époque de défis pour le mouvement ouvrier, ici en Grande-Bretagne, en Irlande et dans le monde. Notre classe continue à faire l’expérience quotidiennement de l’attaque incessante du capitalisme monopoliste contre les acquis de la classe ouvrière gagnés par des luttes dures et âpres et par tant d’abnégation. La résistance de la classe ouvrière a été, d’une manière générale, lente à s’affirmer, mais, maintenant, elle progresse en intensité à travers l’Europe. Dans cette lutte, les communistes et la gauche ont de nouveaux enseignements à tirer. Votre congrès arrive à un moment important alors que la classe dirigeante britannique et l’Etat britannique sont toujours confrontés à la suite de la décision, par référendum, de quitter l’Union européenne. Les conséquences du « Brexit » ont eu et auront un impact profond sur la vie des travailleurs aussi bien dans l’Etat britannique que, bien sûr, en Irlande, au nord et au sud. Et elles ont un profond impact sur l’Union européenne elle-même. Les médias britanniques, irlandais et internationaux se sont efforcés de travestir les motivations de ceux qui ont voté pour la sortie en une sorte de rejet droitier et raciste de l’UE. Mais la vision mondialement propagée qu’aucune personne équilibrée, à la pensée libérale, pourrait soutenir la sortie de l’Union européenne est maintenant remise en question dans toute l’UE. Le « Brexit » n’a pas été et n’est pas seulement un phénomène de droite. L’expansion de l’idéologie de droite à travers l’Europe est le résultat direct de l’abandon [en fuyant] par la gauche de l’anti-impérialisme, laissant la voie ouverte au populisme de droite, tels que l’expriment Trump, Le Pen et Farage. La décision du peuple de Grande-Bretagne de quitter l’Union européenne pose de grandes difficultés à l’UE et a suscité également la panique dans la classe dirigeante irlandaise. La soumission de celle-ci à trois centres de pouvoir à la fois – à Londres, à Bruxelles et à Washington – la met dans un état d’extrême confusion. Le Sinn Fein, qui s’était opposé auparavant à l’intégration européenne, a mené une campagne opportuniste dans le Nord de l’Irlande dans le camp du « maintien », pour rendre possible sa cooptation dans les stratégies et mécanismes de contrôle du système en Irlande et dans l’Union européenne. L’ « engagement critique » réformiste de gauche, que revendique maintenant le Sinn Fein, est bienvenu au club. Les partis de l’exécutif d’Irlande du Nord, loin de rechercher plus de pouvoir sur l’économie, préfèrent renvoyer la décision à l’Etat britannique tellement ils craignent d’endosser la responsabilité des politiques dictées par le gouvernement britannique et qu’ils appliquent. L’impopularité de ces politiques, qui frappent durement la classe ouvrière, a déjà altéré le soutien politique au Sinn Fein. En République d’Irlande, les travailleurs ont été amenés à une campagne de résistance de masse contre l’introduction de la taxe sur l’eau qu’ils ont vue comme un prélude à la privatisation. Le niveau de la résistance d’un grand nombre de syndicats et spécialement d’associations locales [community groups] a contraint le gouvernement à faire marche arrière et à renoncer à collecter cet impôt injuste. La campagne pour le droit à l’eau a élevé l’exigence et a engagé la campagne pour un référendum en vue d’inscrire la propriété et le contrôle populaires de notre eau dans la constitution de l’Etat, une exigence que le PCI a défendue et propagée depuis le tout début de la lutte. Cette campagne a été si forte que la résolution est passée au « Dail Eireann » [Assemblée d’Irlande] sans opposition et que le projet de loi est passé au stade de l’examen en commission. Un référendum sur la propriété de l’eau, s’il s’en tient un, constituerait un obstacle majeur aux plans de la classe dirigeante irlandaise, de l’UE et au TTIP. Ces luttes importantes doivent servir à développer la conscience des travailleurs, en particulier en cette année du centenaire de l’Insurrection de 1916, conscience que le combat contre l’impérialisme n’appartient pas au passé mais doit être placé au cœur de leurs luttes quotidiennes, conscience que pour obtenir des avancées dans les luttes sociales, celles-ci ne peuvent pas être séparées (elles sont interconnectées avec elle) de la rupture avec le triple verrou de contrôle impérialiste – Grande-Bretagne, UE et Etats-Unis – sur la destinée du peuple irlandais. Nous venons juste d’assister en Irlande au scandale impliquant le géant Apple, qui a déversé ses profits mondiaux sur une adresse irlandaise pour éviter de payer des impôts – cela en connivence avec le gouvernement irlandais et avec son soutien. Ces profits provenaient de la surexploitation de travailleurs sous-payés du monde entier. En regardant Apple et les firmes transnationales en général, nous pouvons discerner les tendances à une plus large interconnexion qui façonnent les économies aussi bien des Etats impérialistes puissants du centre que des Etats plus faibles de la périphérie. En périphérie, on observe la surexploitation de travailleurs sous-payés et la captation de la rente impériale au moyen d’avantages financiers et structurels et de l’évasion fiscale, aboutissant à des profits massifs pour les grandes firmes. Dans le centre impérialiste, on observe un déclin des salaires, une baisse nominale de la taxation du capital et de la taxation des entreprises, aboutissant, de même à des profits massifs. Dans les deux cas, nous observons un transfert de richesses massif de la classe ouvrière vers les firmes transnationales et le déplacement de la charge fiscale des entreprises vers les épaules des travailleurs, aboutissant à une réduction des services publics socialisés et à leur remplacement par des services privatisés, marchandisés, tournés vers le profit. Ce modèle de développement économique et social est maintenant soumis à la pression croissante d’événements hors du contrôle de la classe dirigeante irlandaise : l’impact possible du Brexit, la volonté de la Commission européenne d’harmoniser le niveau de l’impôt sur les sociétés d’ici 2021 et l’élection de Trump aux Etats-Unis. La nature dépendante et périphérique de l’Etat irlandais dans la structuration du pouvoir dans l’UE va apparaître de plus en plus visiblement si la Grande-Bretagne se retire dans les quelques prochaines années. Comme le président du syndicat de l’électricité et de l’ingénierie technique, Frank Keoghan, parlant à la conférence annuelle de son syndicat le week-end dernier, l’a constaté : « parce que c’est l’UE, agissant sur la base du vote à la majorité qualifiée (L’Irlande dispose de 0,6% des voix), qui va décider des relations futures de l’Irlande avec à la fois la Grande-Bretagne et l’Irlande-du-Nord et non notre gouvernement agissant indépendamment ». Les conséquences du Brexit pour l’ensemble de notre peuple, au nord comme au sud, pourront être lourdes. Ni la population des six comtés du nord, ni la population de la République – pays soi-disant souverain – n’auront d’influence réelle et de droit à la parole sur les événements qui se déroulent. Le projet d’intégration européenne a heurté un rocher, s’avérant incapable de trouver une réponse viable à la crise économique et sociale. Il ne s’ensuit pas pour autant que la droite populiste et les réformistes sociaux présentent une quelconque alternative. Il est de la responsabilité de la gauche, spécialement des partis communistes, de produire des politiques capables d’organiser la résistance des travailleurs et leur mobilisation pour un changement radical, ouvrant la voie au socialisme. « Le vieux monde se meurt et le nouveau monde tarde à apparaître ».
source: solidarite-internationale-pcf
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Ajoutée le 5 févr. 2017
Replay complet du meeting de Jean-Luc Mélenchon à Lyon, et à Paris en hologramme, candidat du mouvement de la France insoumise à l'élection présidentielle 2017
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