• Pays de Brest : coup dur pour les restos ouvriers par Letelegramme

    par Pierre Chapin
     
    Depuis quelques années, les contrôleurs de l'Urssaf appliquent avec zèle un article du Code de la Sécurité sociale, qui impose une distance minimale entre le restaurant payé par les entreprises du bâtiment et le siège de celles-ci. Résultat, entre compagnons mis en régime sandwich et établissements privés de clientèle, la colère gronde. Exemple à Brest.
     
    Depuis quelques années, les camions de chantiers se raréfient sur les parkings des restaurants ouvriers, quand on croise de plus en plus souvent les ouvriers, sandwich à la main, manger sur le pouce à l'intérieur de leur camionnette. La raison ? Un article de la loi L-242-1 du Code de la Santé sociale, relatif aux frais professionnels. Pour résumer, il impose une distance minimale entre le siège de l'entreprise et le restaurant où les ouvriers déjeunent sur la note du patron. Sinon ? L'Urssaf considère que le compagnon peut rentrer déjeuner chez lui ou dans l'entreprise, et le déjeuner payé par la boîte est alors assimilé à un avantage en nature, qu'il convient de réintégrer à l'assiette de cotisations.
     
    La loi date de 2002, mais elle est manifestement appliquée avec zèle depuis peu : les redressements Urssaf d'entreprises du bâtiment, sur ce motif, se sont multipliés depuis quatre ans, notamment sur le bassin brestois. Pour les entreprises, la note peut s'avérer particulièrement salée, puisque l'Urssaf est autorisée à remonter sur les trois derniers exercices. En fonction des effectifs concernés, la douloureuse peut atteindre « plusieurs dizaines de milliers d'euros », constate Jean-Robert Charlet, secrétaire général de la Fédération française du bâtiment 29.
     
    12.000 € de redressement pour sept salariés
     
    Dans une commune du nord de Brest, le patron d'une entreprise de sept salariés, qui souhaite garder l'anonymat, confirme. « Ils sont remontés jusqu'en 2013 et m'ont exigé un redressement de 12.000 €, parce que je payais le resto à mes gars dans la commune ! Pour l'Urssaf, il faudrait qu'ils fassent quinze bornes chaque midi pour aller déjeuner ailleurs, alors que le ministère de l'Écologie nous a fait signer une charte pour réduire notre consommation de gasoil. On croit rêver ! ».
     
    Pour ne rien arranger, un retard de paiement a conduit à un signalement de l'Urssaf. « Résultat, je suis obligé d'aller m'expliquer auprès de mes fournisseurs pour qu'ils ne bloquent pas mes commandes et que je puisse continuer à travailler. Tout ça parce que je paie un repas chaud à mes équipes, qui bossent dehors toute la journée. C'est délirant ! ».
     
    Lui a décidé de continuer à payer le resto à ses compagnons, leur demandant simplement de faire plus de dix kilomètres chaque jour pour aller manger. D'autres ont préféré se mettre au pas, et distribuer des tickets-repas chaque midi, ce qui impose aux ouvriers de se rabattre sur un sandwich, s'ils ne veulent pas en être de leur poche. Pour Jean-Robert Charlet et la FFB29, cette situation est « absurde, pour ne pas dire abjecte. Le déjeuner offert, c'est un avantage social acquis depuis des lustres par nos compagnons, qui bossent dur. Cela relève de la qualité et de la sécurité des conditions de travail. Et on nous taxe de fraude ! ».
     
    Finies les histoires de kilomètres, en théorie...
     
    Ces deux dernières années, la FFB 29 et l'Umih, le syndicat des restaurateurs, ont bataillé pour changer la donne, avec le concours, notamment, de l'ancien sénateur Jean-Luc Fichet et du député Jean-Luc Bleunven qui a interpellé le gouvernement sur cette question. En juin dernier, la réponse du ministre du Travail leur semblait favorable, puisqu'il affirmait qu'« aucune condition de distance » ne devait être exigée pour exonérer les déjeuners de cotisations sociales.
     
    Pourtant, des entreprises ont à nouveau été redressées, sur ce motif, ces derniers mois ! Une situation « inadmissible » pour Yves Chatalen, président de l'Urssaf de Bretagne. « Tout ouvrier du bâtiment qui va sur un chantier peut aller au restaurant. Le problème, c'est que le texte de loi est suffisamment flou pour permettre l'interprétation ». Alors Yves Chatalen a repris son bâton de maréchal, et interpellé le président de l'Acoss, qui pilote le réseau des Urssaf, pour mettre fin à ces « redressements iniques ». Et « si rien ne bouge d'ici là », il promet de mettre le sujet sur la table le 30 mars prochain, lors d'une réunion du réseau national des Urssaf et de l'Acoss, à Paris.

    source: letelegramme.fr
     
    « Si ça continue, je fermerai ruiné »
     
    Au « Saint-Charles, chez Mélanie », à Lambé, ils sont une grosse cinquantaine, ce midi-là, à faire ripaille. Ils étaient plus de 110 il y a deux ans. Pas mieux à « L'Huîtrier », la brasserie du Portzic. « En ce moment, on est à 80 ou 90 couverts, quand on tournait à 150, il y a quelques années. J'ai perdu 30 % de mon chiffre d'affaires l'an passé », souffle Philippe Le Lann.
     
    Une dizaine de fermetures dans la région brestoise
     
    Bien sûr, la conjoncture économique est passée par là. Mais ce n'est pas la principale responsable, à entendre les restaurateurs. « Moi, 90 % de ma clientèle, ce sont les ouvriers du bâtiment. Mais suite aux redressements de l'Urssaf, les gars ne peuvent plus manger où ils veulent. Des boîtes qui venaient chaque midi sont, aujourd'hui, obligées de sortir de Brest », déplore Charles Prigent, à Lambé. Selon l'Umih (Union des métiers et des industries de l'hôtellerie), une dizaine de restaurants ouvriers ont fermé leurs portes, à Brest et aux proches alentours, ces dernières années, principalement à cause de cette question. Et ceux qui tiennent tirent sérieusement la langue : le Saint-Charles est passé d'une équipe de cinq à deux personnes, afin d'amortir la baisse d'activité. À Sainte-Anne du Portzic, Philippe Le Lann avait sept salariés, ils sont actuellement cinq, dont deux en arrêt et non remplacés. « Depuis la baisse de fréquentation, j'ai mis mes économies dans la boutique, 65.000 € de fonds propre. Si ça continue, je vais juste pouvoir fermer en étant ruiné », râle le restaurateur, qui a repris, en 1992, l'établissement ouvert par son grand-père, en 1934.
     
    « Une chaîne catastrophique »
     
    Lui comme ses confrères espèrent que la clarification opérée par l'Urssaf (lire plus haut) permettra de rassurer les chefs d'entreprise et de ramener les ouvriers dans leurs établissements. « Ces redressements entraînent une chaîne catastrophique. Des emplois sont détruits dans les restaurants, quand ils ne ferment pas. Alors que, dans certains bourgs, ce sont les derniers commerces. Ceux qui tiennent n'ont plus les moyens d'investir, ont un chiffre d'affaires misérable, qui fait qu'ils ne pourront pas vendre leur affaire au moment de partir en retraite », déplore-t-il. Dans ce combat, les restaurateurs ont trouvé des alliés de poids avec la Fédération des entreprises du bâtiment. Et certains contrôleurs Urssaf verraient également d'un bon oeil une clarification définitive, pour mettre fin à la « tension », parfois palpable sur le terrain.

    Source: letelegramme.fr
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  • Le programme de Jean-Luc Mélenchon : une première rupture progressiste.(IC.fr-10/03/2017)

    par Laurent NARDI

    Les chiffres entre-parenthèses correspondent aux chapitres du « L’avenir en commun »

    Disons-le tout de suite pour ne plus y revenir dans cet article : le programme de J.L n’est pas marxiste et encore moins communiste. Mais de quoi parlons-nous ici ? D’une élection. Et le programme pour une élection est nécessairement un programme qui correspond aux besoins immédiats de la lutte des masses et non pas le programme de la révolution et de la construction de la société socialiste.  Il n’en demeure pas moins que ce programme propose une véritable alternative antilibérale. Son application constituerait une rupture, sinon avec le capitalisme (ce qui nécessite la conquête du pouvoir par les travailleurs et la socialisation des principaux moyens d’échange et de production), du moins avec l’ordre néolibéral européen.

    Certains points de ce programme prêtent à discussion et doivent être précisés pour ne pas tomber dans la démagogie : le droit de vote à 16 ans et le vote obligatoire (3), la légalisation du cannabis (13/69), faire évaluer la police avec des questionnaires de satisfaction des usagers (13), le droit de révoquer un élu par référendum  sur demande d’une partie du corps électoral (3), la création d’une garde nationale (14), autoriser le changement d’état civil devant un officier d’état civil (5),  établir la filiation par reconnaissance comme principe par défaut (5), le but de l’exploration spatiale (80/82), les conséquences de l’économie de la mer ( 81 ).

    D’autres aspects mériteraient d’être développés, leurs  objectifs et moyens mieux définis. Ainsi sur l’éradication de l’illettrisme (76), l’adhésion à l’ALBA (59/62), l’inversion de la logique des métropoles et des méga-régions (47).

    D’autres propositions constituent des avancées sociales et sociétales souvent novatrices :  la formation gratuite à la conduite et passage du permis pendant le service citoyen (14), rendre l’impôt sur les revenus plus progressif avec un barème à 14 tranches (36), renationaliser les autoroutes (41),  créer un pôle public du médicament (67), contre l’agression publicitaire (79).

    Encore plus important : l’ensemble des questions touchant à la 6è République, populaire, laïque, s’appuyant sur l’intervention populaire (4 à 11), aux droits des salariés (23 à 31), à la souffrance sociale (70), au vieillissement et à la perte d’autonomie (71), à l’école ( 73-74-75),  à la culture et au sport (77-78) sont en rupture avec toutes les politiques et conceptions libérales. Elles s’inscrivent dans une vision d’une société juste, intelligente, libérée du carcan du profit et de l’argent considéré comme but essentiel de la vie.

     Des avancées conséquentes mais parfois insuffisantes :

    Sur la maîtrise de l’économie : si le programme affirme la mise au pas de la finance (19) et la remise en cause des programmes de privatisations (16), les mesures concrètes sont rares et limitées. Si la politique du rail est mise en avant  (surtout pour des raisons écologiques), rien n’est dit sur le rôle de la SNCF.  De même pour l’énergie où rien n’est dit sur EDF.  Pour résumer on est loin de la nationalisation des secteurs clefs de l’économie. Or comment casser le pouvoir de la bourgeoisie et l’empêcher de nuire sans contrôler  la finance et l’industrie ?

     Sur les questions européennes et internationales : au-delà du regret de « L’Europe de nos rêves », (49) qui fait sourire,  JLM a évolué de manière très positive.

    Certes la stratégie choisie n’est pas une rupture immédiate. La sortie de l’Euro n’est pas envisagée. Il est question de « dévaluer l’Euro » (51) et de le transformer en monnaie commune (52). Le programme de JLM annonce une renégociation des traités européens (plan A) (51-52), mais qui peut croire au succès de cette négociation ?  L’exemple grec est suffisamment parlant. Il faut sortir de l’Europe unilatéralement, ce qui est prévu par le plan B de JLM (51-52). Alors que dans le chapitre 54 est exposée la volonté d’une réelle indépendance de la France que nous approuvons pleinement et que le chapitre 57 contient  la sortie de la France de l’OMC et la suppression des G20, G7, FMI, JLM continue à s’inscrire dans une vision supranationale sur la politique européenne de contrôle des frontières et sur la politique agricole (59). Dans ce même chapitre, il veut simplement mettre fin à l’indépendance de la BCE, sans remettre en cause son existence.

    Si le positionnement de JLM n’est pas exempt d’ambiguïtés voire de contradictions, il ouvre des perspectives nouvelles pour poser la question longtemps taboue de la sortie de l’UE. Il va dans le sens des quatre sorties prônées par le PRCF (de L’UE, de l’Euro, de l’OTAN, du capitalisme). Sa formule « l’Europe on la change ou on la quitte » marque une rupture fondamentale avec les dogmes européistes. Elle rompt avec le slogan vermoulu et mensonger de l’Europe sociale défendu par le PCF et la Gauche Européenne.

     Sur d’autres questions, l’on peut exprimer des réserves, voir des désaccords.

    Ainsi le rôle de la cour pénale internationale (58) est réaffirmé sans critiques sur cet organisme dirigé par les puissances impérialistes et dont la partialité est apparue clairement à plusieurs reprises.

    Concernant  la Syrie on reste dans une logique d’ingérence (60).

    Sur  le « conflit israélo-palestinien », le soutien à la lutte du peuple palestinien n’est pas suffisamment marqué (ainsi il n’y a rien sur le démantèlement des colonies israéliennes) (61).

    Pour terminer, notons que la question de  la défense de la langue française est très timide, sans mesures concrètes pour arrêter l’invasion du tout-anglais (64).

    Malgré ses lacunes, le programme de la France Insoumise est indiscutablement progressiste.

    Son application ouvrirait une nouvelle phase de la lutte de classe à la condition que, comme y invite le PRCF, les vrais communistes s’adressent fortement à la classe ouvrière. Utiliser la candidature Mélenchon et  lui assurer le meilleur résultat est donc essentiel pour que se développe un large mouvement populaire, capable de briser la tenaille  vraie droite / fausse gauche et d’ouvrir une alternative vitale pour le monde du travail.

    Laurent NARDI

    initiative-communiste.fr

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  • Brest-Réparation navale. Damen reprend son souffle  (LT.fr-15/03/2017)

    Le Ti Europe, le pétrolier géant de 380 m, était en escale technique à Damen, en juin 2013.
     
    Après une bonne année 2015, le chantier Damen, à Brest, a connu un gros passage à vide en 2016. L'activité a repris en ce début d'année 2017. La mesure d'activité partielle est toujours activée mais plus d'actualité. Sorti d'apnée, le chantier brestois est-il pour autant sorti d'affaire ?
     
    C'est le métier qui veut cela. La concurrence y est féroce, la visibilité à court et moyen terme très faible. Dans le monde de la réparation navale mondialisée, on navigue à vue et en eaux troubles. Une année, les bassins ne désemplissent pas, l'autre, les fantômes du chômage et des difficultés viennent peupler des formes désespérément vides.
     
    Les indicateurs étaient au vert lorsque la Sobrena a été reprise par le monstre de la réparation et de la construction navale hollandais Damen. Un groupe solide, implanté dans le monde entier, gage de sérieux et de compétitivité. Le chantier a commencé par remonter la pente de la Sobrena jusqu'à l'année 2015, année record d'activité pour le chantier brestois redimensionné. De 300 salariés aux belles heures de la Sobrena (2006-2007), le chantier a été ramené à 220 salariés à sa reprise par Damen. Il plafonne, aujourd'hui, à 170 salariés après une année 2016 compliquée. La cinquantaine de salariés partis à la retraite et préretraite amiante pour une partie d'entre eux n'a pas été remplacée. Pas de licenciements secs mais des départs non compensés, le Hollandais préférant compléter les équipes avec des intérimaires, si besoin (25 en ce moment).
     
    Cette transformation s'opère en douceur, aux côtés de syndicats qui semblent avoir tout donné lors de la reprise de 2012, la CGC-CFE se préparant, d'ailleurs, à ne plus être représentée lors des élections de mars. Même du côté de la virulente CGT, le climat semble complètement apaisé avec des responsables syndicaux en symbiose avec une direction « attentive et à l'écoute ». Cette bienveillance est entretenue par l'équipe dirigeante à Brest et ses cadres qui, après tant de difficultés du temps de la Sobrena, ont gardé une belle proximité avec leurs équipes de terrain. Reste que, dans le contexte d'une réparation navale mondiale des plus incertaines, la pression est énorme pour continuer à faire tourner la boutique. La concurrence européenne et mondiale est impitoyable. Pour accueillir des bateaux dans ses cales, on doit se mettre à hauteur des low cost et pratiquer des devis au ras des pâquerettes. Quitte à gagner très peu d'argent sur les chantiers actuels, histoire de relancer la pompe et ressortir les gars de chez eux. En activité partielle depuis juillet dernier, 90 % de l'équipe (ne restaient que les commerciaux pour la réalisation de devis) n'ont été rappelés qu'en début d'année. Même payés à 100 %, ces plus de six mois sans boulot ont été longs pour les plus accros au métier. Si tout le monde est revenu au travail, cette interruption a ravivé les démons et rappelé la fragilité de l'activité.
     
    Redresser la barre
     
    Pour le moment, les Hollandais comptent encore sur Brest et occupent toujours le terrain à la pointe bretonne, ravis de disposer d'une des plus grandes formes de radoub en Europe. Mais les objectifs sont clairs pour 2017. Il faut redresser la barre, surtout après les perspectives avortées de reprise du chantier STX, à Saint-Nazaire. Le groupe envisageait de terminer certains paquebots dans le vaste port brestois. Mais à la surprise générale, Damen a jeté l'éponge dans la dernière ligne droite et ce sont les Italiens de Fincantieri qui ont décroché l'affaire. Sollicité par la rédaction, Damen (à Brest et en Hollande) n'a pas souhaité commenter la situation actuelle.
     
    Stéphane JEZEQUEL
    source: letelegramme.fr
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  • Mourir dans la dignité. Une réunion le 24 à Quimperlé  (LT-14/03/2017) 

    C'est Andrée Guillamet, la déléguée départementale, qui animera cette réunion.

     
    Sujet délicat, mais ô combien important : l'ADMD 29 (Association pour le droit de mourir dans la dignité) organise le vendredi 24 mars une réunion d'information à Quimperlé. Celle-ci aura lieu de 14 h 30 à 16 h 30 au stade Jean-Charter, dans la salle « Ile de Sein » (à côté des tribunes). Elle sera animée par Andrée Guillamet, déléguée de l'association dans le Finistère ; et l'ADMD sera présente aussi dès le matin sur le marché de la place Saint-Michel.
     
    « Conforme à ses conceptions »
     
    Fondée en 1980, cette association « prône le droit pour chacun d'avoir une fin de vie conforme à ses conceptions personnelles de dignité et de liberté ». En pratique, dit Andrée Guillamet, elle « oeuvre pour obtenir le vote d'une loi légalisant l'euthanasie (demandée par le patient) et le suicide assisté, ainsi que l'assurance d'un accès universel aux soins palliatifs, ce qui est loin d'être le cas ». Membre d'une fédération mondiale, l'ADMD est agréée par le ministère de la Santé pour siéger dans les instances hospitalières ou de santé publique depuis août 2016. Présidée par Jean-Luc Romero, elle compte en France 69.000 adhérents, dont 1.170 dans le Finistère (plusieurs dizaines dans le pays de Quimperlé). Elle tient des permanences régulières à Quimper et à Brest. Contacts Tél. 07.85.05.60.92, ou admd29@admd.net
     
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  • Angélique Kourounis a réalisé un travail de longue haleine pour aboutir à cette inquiétante radioscopie.
     
    La Grèce a été l'objet d'un débat très fourni lundi soir au Coat-Kaër, où Angélique Kourounis présentait son passionnant documentaire « Aube dorée, une affaire personnelle ». Un contexte politique si lointain... et peut-être si proche.
     
    Angélique Kourounis était invitée par l'association Bretagne-Grèce Solidarité Santé, qui recueille du matériel médical et des médicaments destinés au peuple hellène (lire Le Télégramme de vendredi dernier). Mais lundi soir, on a surtout évoqué l'émergence étonnante et plutôt angoissante d'un parti néo-nazi sur des terres à qui l'on attribue pourtant volontiers la création de la démocratie il y a plus de 2.000 ans. L'intérêt du documentaire en question réside dans le fait que par delà la dénonciation des agissements ultra-violents d'Aube dorée, devenue via les élections la 3e force politique de la Grèce, Angélique Kourounis ait tenté de se mettre dans la tête de ces militants d'extrême-droite.
     
    Les « idéologues »... et les autres
     
    Il y a bien sûr les « idéologues », ceux qui profitent du drame social vécu par leur pays ces dernières années pour approcher du pouvoir et si possible établir une dictature qui serait sans nul doute encore plus impitoyable que celle des colonels au début des années 70. Mais la journaliste a voulu aussi comprendre comment des Grecs apparemment sains d'esprit, mais rattrapés pour beaucoup par la misère, ont pu se jeter sans états d'âme dans les bras d'extrémistes qui savent très bien y faire en organisant avec une « générosité » plus que suspecte des distributions de nourriture... réservées aux Grecs « de souche ». Et c'est par un long travail d'approche qu'elle a pu gagner leur (relative) confiance ; condition nécessaire pour pénétrer ce milieu. On ne peut pas dire qu'Angélique Kourounis soit très optimiste, et tout le monde dans sa bouche en prend pour son grade. Les policiers, par exemple, dont une bonne partie selon elle sont complices des ratonnades commises dans les rues d'Athènes, ces dernières années, contre les immigrants qui ont une autre couleur de peau. Avec sa sensibilité de gauche, elle en veut aussi aux banquiers européens qui ont imposé à son pays une cure d'austérité impitoyable. Elle dénonce les errements de la classe politique qui n'a rien fait selon elle pour éviter le désastre. Mais elle s'est prend aussi à Syriza et à Alexis Tsipras, qu'elle soupçonne d'un machiavélisme « à la Mitterrand ». Selon elle, le parti au pouvoir est plutôt « tendre » avec l'extrême-droite, et elle se demande s'il ne s'agit pas d'un calcul politique, comme celui du président socialiste en 1986 avec la proportionnelle : les voix qui se portent sur l'extrême-droite, dit-elle, ne se porteront pas sur le parti conservateur...
     
    Une belle complexité
     
    Laissons-lui la responsabilité de ses analyses; et le débat qui a suivi la projection a démontré surtout que le contexte politique grec est d'une belle complexité, et que tout le monde sans doute, qu'il s'agisse des Grecs eux-mêmes, de l'Europe ou du FMI, porte une part de responsabilité dans cette lente descente aux enfers. En tout cas, Angélique Kourounis a fait son travail de journaliste avec une belle abnégation, puisque son enquête a duré cinq ans... et avec pas mal de courage. A cause des menaces de l'extrême-droite, son documentaire n'a pu être présenté en public qu'une seule fois pour l'instant dans son propre pays.
     
    Jean-Jacques BAUDET

    source: letelegramme.fr
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  • Quimperlé. Un film sur Aube dorée et l'extrème-droite en Grèce (OF.f r-15/03/2017)

     

    Angélique Kourounis, journaliste et réalisatrice, a présenté son film sur l’extrême droite néonazie « Aube dorée, une affaire personnelle », à l’espace Benoîte-Groult, lundi soir. | 

    Pas loin de 100 personnes ont assisté lundi soir à la projection du long-métrage d'Angélique Kourounis sur Aude dorée et l'extrème-droite en Grèce, à l’espace Benoîte-Groult, à Quimperlé

    Trois questions à…Angélique Kourounis,réalisatrice.

    Vous présentez votre documentaire, Aube dorée, une affaire personnelle, sur l’extrême droite néonazie partout en Europe. Pourquoi ?

    Nous avons commencé à tourner dans toute l’Europe : en Allemagne, en Belgique, en Espagne, bientôt en Suisse. Là, en Bretagne. Pour faire connaître les dangers du néonazisme et de l’extrême droite. En Grèce depuis cinq ans, Aube dorée est la troisième force. Au début, j’ai pensé que c’était le résultat d’un vote de colère, de désespérance. Quatre ans plus tard, c’est un choix. Certes, il y a la crise, mais c’est le dégoût par rapport au monde politique, le manque d’espoir total qui donne ces votes. Mon but est de tirer la sonnette d’alarme. Ce film a été fait grâce à des lanceurs d’alerte bénévoles. C’est cinq ans d’enquête.

    Quel accueil recevez-vous en Bretagne ?

    Il est très émouvant. Je découvre une France que je ne connaissais pas. Ça met du baume au cœur. Il y a là, du monde dans cette salle. Je ne m’attendais pas à tant de monde. Mais même devant dix personnes, ça ne me dérange pas de présenter le film. Je profite des projections pour rassembler des médicaments. Ce soir, des gens en ont apporté. Une personne a même donné de quoi mesurer l’insuline. L’association Bretagne Grèce solidarité santé travaille avec des dispensaires là-bas. Je me sens profondément redevable aux Bretons.

    Vous craignez la montée de l’extrême droite ?

    Oui. Ce film montre la montée d’Aube dorée et de ses idées. Là, je le présente en France à une période où, si j’en crois un sondage récent, 92 % des gens dont majoritairement des jeunes, n’ont pas confiance dans le système. En France, si Le Pen est au second tour, ce sera chaud.

    Entretien avec Béatrice GRIESINGER.

    Source : http://www.ouest-france.fr/bretagne/quimperle-29300/quimperle-un-film-sur-aube-doree-et-l-extreme-droite-e-grece-4860714

     

     

     

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  • La CGT de l'hôpital de Carhaix appelait le personnel Infirmier anesthésiste diplômé d’Etat (IADE) à un débrayage de 59 minutes ce mercredi, et ce, dans le cadre de la semaine d'action nationale. Huit IADE travaillent au sein de l'établissement. Cinq d'entre-eux se sont rassemblés à 14 h, devant le hall d’accueil pour expliquer leurs revendications. Ils réclament notamment une meilleure reconnaissance de leur métier et un salaire à la hauteur de leur formation.
     
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  • Landivisiau-Les syndicats de Celtys appellent à la grève (OF.fr-12/03/2017)La CGT et la CFDT appellent à se rassembler devant l'entreprise Celtys de Landivisiau, lundi matin à 9 h. « Un débrayage est prévu lundi, à 9 h, devant l'entreprise. Cela fait suite aux négociations annuelles », informait la CGT.

    source: ouest-france.fr

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  • Épaulés par Maître Ronan Garret (à gauche), avocat au barreau de Quimper, les employés contractuels et les représentants de la CGT poursuivent le combat.Épaulés par Maître Ronan Garret (à gauche), avocat au barreau de Quimper, les employés contractuels et les représentants de la CGT poursuivent le combat

    Afin de protester contre le non-versement de leurs primes, les employés contractuels de l’hôpital de Carhaix la jouent collectif. Jeudi, ils faisaient le point sur le dossier.

    L’affaire dure depuis plus de dix ans maintenant. Et Pierrick Raoul, membre du bureau syndical de la Confédération générale du travail (CGT), prévient : « Vous allez encore entendre parler de nous pendant un moment ».

    Depuis tout ce temps, le syndicat fait face à la direction du Centre hospitalier régional universitaire (CHRU) de Brest pour faire entendre les droits des contractuels de l’hôpital de Carhaix.

    Trois exceptions

    En présence de Me Ronan Garret, avocat au barreau de Quimper, les contractuels et les représentants des syndicats ont fait le point sur la situation en annonçant notamment la création d’un collectif pour manifester contre l’absence de versement des primes aux employés contractuels de l’établissement hospitalier.

    « Les demandes individuelles ont échoué, sauf trois dossiers qui ont obtenu gain de cause », précise Pierrick Raoul.

    Solidaires

    Parmi eux, celui de Lucie, infirmière depuis 2006 à Carhaix. « Ma demande de prime a pu aboutir, et j’ai réussi à toucher environ 2 100 € nets sur les trois années, 2007, 2008 et 2009. »

    150 cas potentiels

    Si elle a reçu sa prime, l’intéressée affirme néanmoins vouloir poursuivre le combat aux côtés de ses collègues. « Ils sont potentiellement 150 concernés par cette demande », chiffre Pierrick Raoul. « Pour le moment, nous comptons une trentaine de contractuels dans le collectif. La CGT n’est qu’un outil, maintenant il faut que les gens réagissent eux-mêmes. »

    Affaire à suivre

    Chargé du dossier, Me Ronan Garret, avocat au barreau de Quimper, indique d’ailleurs que plusieurs fautes auraient été commises dans l’affaire. Selon lui, « la direction n’a pas respecté la procédure de notation. Au vu des règles et des appréciations, les contractuels auraient dû recevoir une note au-dessus de la moyenne, à savoir 12,5. Dans le cas présent, on a à faire à une notation discriminatoire et vexatoire », déclare l’avocat. Affaire à suivre, donc.

    Alexandre HOGUIN.

    source: ouest-france.fr

     

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