• Ajoutée le 4 mars 2017

    A 50 jours de la présidentielle, le PS tente de faire oublier 5 ans d'une politique de droite - anti populaire (Loi Travail, ANI, CICE ...), antidémocratique (Etat d'urgence, surveillance généralisée, violences policières et répression anti syndicale) - résultant de l'application zélée des ordres de l'UE/MEDEF, comment faire place aux travailleurs ? Georges Gastaud, secrétaire national du PRCF explique les propositions du PRCF pour faire place aux peuples, pour une France Franchement Insoumise

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  • Déclaration du secrétariat national du (PRCF)

    sur l’évolution de la situation électorale et politique en France

    Déclaration du secrétariat national du Pôle de Renaissance Communiste en France (PRCF)  sur l’évolution de la situation électorale et politique en France – 3 mars 2017

    A quelques semaines du 1er tour des présidentielles, la situation sociopolitique est dangereuse, et potentiellement explosive. Mais elle est également très ouverte si les vrais communistes s’adressent ensemble, indépendamment de la direction du PCF-PGE, à la classe ouvrière, à la jeunesse et aux progressistes de notre pays.

    1°) La situation politique est à haut risque : en effet, face à la montée des « affaires » et aux incessantes manipulations médiatiques de l’oligarchie politico-financière, le vote FN continue de grimper et l’hypothèse d’une victoire de M. Le Pen n’est plus exclue, d’autant que 50 % des électeurs disent n’avoir pas encore fait leur choix. La possible implosion en plein vol de la candidature Fillon, le cupide Tartuffe thatchérien qui veut dépouiller les travailleurs au profit des super-nantis, a certes l’avantage de révéler crûment la cupidité et l’égoïsme de classe qui se cachent derrière le programme pseudo-vertueux des « LR ». Mais en même temps, la déconfiture méritée de Fillon nourrit l’intense ressentiment antidémo- cratique et antirépublicain d’un électorat néo-versaillais que peuvent séduire les discours fascisants de M. Le Pen contre les fonctionnaires, contre la justice, sans oublier l’appui aveugle qu’apportent à la fois le FN et les LR aux exactions racistes de certains policiers.

    En outre, la promotion médiatique éhontée de Macron, le candidat de la haute finance et de l’ubérisation galopante (casse planifiée de la Sécu, des retraites, de la fonction publique, de l’Education nationale, de la notion même de territoire national, de la langue française sacrifiée au tout-en-anglais, de l’idée de « culture nationale »…), le candidat « charismatique » dont le financement est gravement opaque, l’homme-lige de Rothschild qui prétend – comme l’ont toujours fait les idéologues fascisants – « dépasser les partis et le clivage droite-gauche », l’homme qui prétend obliger « ses » futurs députés au vote bloqué sur toutes ses contre-réformes à venir, ouvre la voie tout à la fois à l’euro-dissolution accélérée de la France (course à l’Europe fédérale, renforcement de la « défense européenne » et du financement français de l’OTAN, menaces guerrières accrues contre le peuple russe…) et à une libéral-fascisation non moins violente que celle dont Fillon était porteur, sans parler de la « France en ordre » (sic) dont rêve Marine Le Pen sur un mode carrément fasciste. En réalité, l’élection planifiée d’un Macron n’ouvrirait pas seulement une nouvelle étape de la casse nationale et sociale : par son caractère grossièrement atlantique et antinational, elle donnerait de nouvelles armes au FN pour se présenter mensongèrement comme un recours patriotique ultime pour les classes populaires paupérisées et humiliées.

    Ajoutons à cela que Hamon, la voiture-balai du PS plus dépendant que jamais de l’UE et des caciques « hollandiens » (les listes PS aux législatives intègreront Valls, El Khomri, Le Guen, Le Drian et Cie…) est le contraire du nouveau Jaurès qu’il feint d’incarner. En réalité, son prétendu « revenu universel de base » au rabais financé sur le dos des salariés « habille » « de gauche » l’abandon de la revendication historique du mouvement ouvrier : le droit pour tous à un vrai travail épanouissant et débarrassé de l’exploitation capitaliste. En outre, Hamon, comme Fillon et Macron, pense toute sa politique « progressiste » dans le cadre du renforcement de l’Europe supranationale (« Parlement de la zone euro »), de la « défense » européenne (en clair, de la remise à Berlin sur un plateau de l’arme nucléaire française), de la continuité de la politique néocoloniale de la France en Afrique et au Proche-Orient et de la confrontation hyper-dangereuse avec la Russie. Bref, Hamon est objectivement un candidat social-maastrichtien et social-impérialiste, c’est-à-dire « social » en paroles, maastrichtien et impérialiste en pratique !

    Même s’il est heureux qu’Air-France, EDF, la CGT-SEITA et les hospitaliers engagent l’action sans attendre les présidentielles, il est dommageable que face à la droitisation forcenée de la vie politique nationale, les confédérations syndicales qui ont mené la lutte contre la Loi Travail restent aujourd’hui l’arme au pied, du moins au niveau national, interprofessionnel et inter-confédéral : alors que les Fillon et autres Macron multiplient les menaces contre les acquis des travailleurs du public et du privé, contre les chômeurs et contre les retraités, c’est sans attendre les « ordonnances » antisociales d’une brutalité inouïe qui peuvent frapper dès juin 2017 qu’il faut construire la convergence des luttes pour l’emploi, le « produire en France », les salaires, la protection sociale, les services publics, le logement, les libertés syndicales qu’étranglent les quelque 2000 procès intentés à de courageux militants CGT et SUD.

    Enfin, le PRCF exprime à nouveau son dégoût de la manière dont certains dirigeants du PCF-PGE discréditent le beau nom de communiste en maniant un double langage politicien. D’un côté, ils disent soutenir la candidature Mélenchon qu’ont majoritairement investie des adhérents du PCF. Mais dans la réalité ces dirigeants de l’appareil ou du groupe parlementaire PCF multiplient les « forums », les tracts et les pétitions pseudo-« unitaires » qui visent à aider Hamon à rabattre sur la candidature PS, à favoriser soit l’effacement de Mélenchon (qui tout en acceptant de rencontrer Hamon a marqué sa différence avec lui sur l’Europe), soit à édulcorer cette candidature « insoumise » en gommant ses aspects les plus « eurosceptiques ». Comme s’il n’y avait pas un camp de la paix, dans lequel se trouvent potentiellement tous ceux qui veulent sortir la France de l’OTAN (et dont fait objectivement partie la « France insoumise ») et un camp de la guerre, dont font partie tous les ex-ministres de Hollande. Comme si une « politique progressiste » était possible dans le cadre d’une UE-OTAN configurée pour détruire les souverainetés nationales, les salaires et les acquis, pour passer toutes les langues et cultures nationales d’Europe au broyeur de l’anglo-américanisation et de l’ « ordo-libéralisme » allemand au risque assumé de paver la voie de l’extrême droite sur tout notre sous-continent ! Plus que jamais, les vrais communistes se doivent donc de dénoncer les manigances croisées du PS et du PCF-PGE pour torpiller l’espace politique progressiste « insoumis » dont les luttes futures auront un besoin proprement vital. Alors que montent le FN, le ressentiment vengeur de la droite néo-versaillaise et la candidature germano- et américano-formatée du « Young Leader » affiché Macron, l’urgence n’est certainement pas d’aider le PS et les faux dirigeants communistes du PCF-PGE à fermer la brèche que peut ouvrir la candidature Mélenchon dans le dispositif électoral de la grande bourgeoisie, si inconséquente que soit cette candidature dans plusieurs domaines !

    En tant que marxistes, les communistes se doivent d’éclairer l’arrière-plan de classe et géopolitique de cette présidentielle française atypique . Dans le monde entier, des USA  aux Pays-Bas, les oligarchies capitalistes veulent prendre les peuples en étau entre des forces ouvertement réactionnaires (Trump aux USA, Le Pen et Fillon chez nous) et des forces euro-atlantiques grossièrement néolibérales et pseudo-« progressistes » (Clinton ou Obama aux USA, Macron-Hamon chez nous, etc.). Le but de cette tenaille politique internationale et nationale est de forclore l’émergence d’alternatives populaires, patriotiques, antifascistes et écologiques permettant aux travailleurs d’engager sur des bases larges la rupture révolutionnaire avec le capitalisme. Les militants franchement communistes, les syndicalistes de classe et les vrais patriotes progressistes se doivent donc de briser cet étau mortel qui conduit par diverses voie la France, l’Europe et le monde vers la régression, la fascisation et la mondialisation des guerres. Et pour cela, plus que jamais, le PRCF appelle les travailleurs et le peuple français à lutter sous les deux drapeaux conjoints de la Révolution française et de la Révolution d’Octobre pour le progrès social, l’indépendance nationale, la démocratie, la paix et le socialisme : de même qu’à l’échelle internationale, il est plus qu’urgent d’associer, contre l’impérialisme et ses créatures barbares, les luttes révolutionnaires pour le socialisme au combat pour le droit de tous les peuples à disposer d’eux-mêmes !

    2°) la situation politique est également très ouverte si les vrais communistes font l’effort urgent de s’adresser ensemble à la classe ouvrière, à la jeunesse populaire et au monde du travail :

    • Non l’heure n’est pas à bouder la candidature Mélenchon en court-circuitant cette présidentielle à haut risque, en « attendant les législatives » et en faisant comme si ces dernières n’allaient pas être marquées au fer rouge par les positionnement présidentiels antérieurs. Il faut se saisir de la candidature Mélenchon, sans l’idéaliser, sans se fondre en elle, avec esprit critique sur tous les sujets qui le méritent (ampleur des nationalisations, netteté et rapidité de l’euro-rupture progressiste, défense résolue d’EDF nationalisé…), mais sans mépriser cet outil politique, sans mégoter ni ergoter sans fin, sans attendre passivement, voire en comptant les points, que cette candidature soumise à rude épreuve soit dévitalisée par l’effort conjugué des appareils euro-formatés du PS et du PCF-PGE. C’est pourquoi d’ailleurs le 18 mars, les militants du PRCF seront à Paris pour agir et dialoguer fraternellement avec les « insoumis », communistes et non communistes, venus de toute la France. En outre, les militants du PRCF appelleront aussi à :

    -    prendre appui sur l’appel de Mélenchon à rompre sur-le-champ avec l’OTAN et à engager sans retard l’action populaire sur ce thème !

    -    affirmer et réaffirmer, même si certains naïfs penseront que c’est là un appel prématuré, que le peuple français ne fera pas la guerre au peuple russe qui « a joué le rôle principal dans notre Libération », comme l’a reconnu de Gaulle à Moscou en 1966 ;

    -    montrer le lien entre l’euro-austérité salariale et les politiques de guerre impérialistes au Mali, en Syrie, en Libye, etc., ainsi qu’avec la nouvelle course aux armements de l’OTAN voulue à la fois par Obama, Trump et Clinton !

    -        rebondir sur la formule de J.-L. M. : « l’UE, on la change ou on la quitte ! » en expliquant que l’UE, qui se déclare d’ailleurs le « partenaire stratégique de l’OTAN », est irréformable. Ne pas en sortir sans retard, ce serait risquer d’ « y rester » rapidement !

    -        briser l’opération « Macr’/Hamon » et déclarer dès maintenant tous ensemble que, tout en « mettant le paquet » pour arracher prioritairement les ouvriers au vote Le Pen au 1er comme au second tour des présidentielles et des législatives, nous n’accepterons pas au second tour de rabattre sur un ex-ministre de Hollande sous prétexte de faire « barrage antifasciste »… Alors que ce sont les politiques euro-dictatoriales du PS et des LR qui n’ont cessé, ne cessent et ne cesseront de porter le vote frontiste jusqu’à l’incandescence !

    • Quelle que soit nos positionnements respectifs de communistes à propos de Mélenchon, il serait indigne de véritables communistes de « rester hors du coup » et d’abandonner la classe ouvrière au repli ou au FN. Au contraire, adressons-nous ensemble aux travailleurs devant les usines, les grandes surfaces, les services publics, Pôle emploi, dans les quartiers HLM, etc. Déjà le PRCF montre l’exemple en diffusant ses affiches, ses autocollants et ses 110 000 tracts-programmes aux travailleurs (Paris et RP, Marseille, Toulouse, Albi, Lens, Lille, Douai, Boulogne, Tulle, Bordeaux, Grenoble, Carros, Menton, Montpellier, Apt, Tonnerre, Lyon, Brest, St-Brieuc, St-Pierre des Corps, Condom, Tarbes, St-Claude, Strasbourg, etc.). Pourquoi ne pas aller ensemble aux usines, camarades communistes membres ou non-membres du PCF, sur la base d’un programme communiste commun de FR.exit Antifasciste et anti-impérialiste, Populaire, progressiste, Patriotique et Ecologique (Fr.APPE !), de nationalisations démocratiques et de coopération internationale ? Non pour ajourner notre objectif final affiché, le socialisme pour la France, au nom d’on ne sait quelle « étape de démocratie avancée » ressortie des greniers pour servir d’épouvantail « réformiste », mais pour donner à la marche révolutionnaire au socialisme, c’est-à-dire au pouvoir des travailleurs et à la socialisation des moyens de production et d’échange, une solide assise pratique, populaire et potentiellement majoritaire dans notre pays !
    • Enfin ne laissons pas « tranquilles » les Macron et autre Hamon sur les questions « sociétales » :

    -           oui, le socialisme – qui a existé et qui existe encore partiellement dans le sillage des révolutions russe, chinoise, vietnamienne, cubaine, etc. – permettait et permettra encore plus à l’avenir de donner à chacun un travail digne et épanouissant.

    -           Non la « macro-ubérisation », c’est-à-dire l’ultra-précarité pour tous, n’est pas l’avenir de la société.

    -           Non, l’uniformisation totalitaire du monde, avec le Business-Globish « transatlantique » effaçant les langues et les cultures nationales, non l’anticommunisme obsédant dans les médias et à l’école, non la concurrence effrénée de tous contre tous, non l’« auto-entreprenariat » généralisé privant les jeunes du droit de faire vivre décemment leur famille (cf la grève des VTC !), non le dévoiement de la science par les fossoyeurs impérialistes de la paix, des Lumières et de l’environnement, ne sont pas l’avenir humain et solidaire auquel aspirent la jeunesse et le monde du travail !

    En ce 100ème anniversaire de la grande Révolution prolétarienne d’Octobre 1917, face à la marche à la guerre impérialiste, à l’anticommunisme d’Etat, au racisme hideux, à l’intégrisme assassin, à la fascisation de l’Etat, face à Le Pen/Trump, à Fillon-Thatcher, à Macron-Uber, redisons ENSEMBLE avec Georges Dimitrov, l’ultime secrétaire de l’Internationale communiste, que « les contre-révolutions sont des parenthèses de l’histoire, l’avenir appartient aux révolutionnaires ». C’est-à-dire aux militants franchement communistes, aux syndicalistes de classe et aux citoyens et citoyennes franchement progressistes si, sans plus tarder, ils s’adressent d’une seule voix à la CLASSE OUVRIERE.

     

    Le Secrétariat du PRCF-3/03/2017

     

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  • Fillon ne lâchera rien. Jamais ! (dessin de Delucq)

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  • Billet Rouge-A Hue ou à dia ? – Les leçons du ralliement de Hue à Macron, par Floréal – PRCF(2/03/2017)Robert Hue et son poulain Sébastien Nadot, qui viennent de rejoindre l'écurie Macron

    Par la bouche du louveteau Sébastien Nadot, le très groupusculaire Mouvement des progressistes fondé par Robert Hue appelle (en échange de quoi ?) à soutenir sans réserve le loup Alpha Macron.

    La boucle est ainsi bouclée : comme Gorby en Russie (lâche déserteur du PCUS interdit par Eltsine), comme Carrillo en Espagne (passé à la presse de droite après avoir dévasté le PCE), comme Massimo D’Alema en Italie (liquidateur du PCI et fondateur du PDS néolibéral), l’instigateur principal de la mutation-dénaturation du Parti communiste français a quitté son parti pour devenir sénateur sur une liste PS. Et comme une fois que les amarres sont rompues, il n’y a plus de limite aux dérives droitières, les huistes courent maintenant à la soupe derrière Macron, le banquier qui veut briser les retraites des fonctionnaires, « ubériser » la société, taxer les pensions, dénationaliser l’école publique, fiscaliser les cotisations Sécu du patronat, démanteler ce qui reste de la République laïque et indivisible, substituer le tout-anglais « transatlantique » au français, installer une Europe fédérale faisant litière de l’Etat-Nation, augmenter la contribution française à l’OTAN, et autres propositions « progressistes ». Bref, le micro-mouvement huiste investit sur un Macro-banquier notoirement couvé par Angela Merkel, sur un candidat sans foi ni parole qui tourne à la fois le dos au CNR, aux réformes communistes de 45, à la loi laïque de 1905 et au legs de la Révolution française !

    Et dire que M. Hue se présentait initialement comme l’héritier de Gabriel Péri, le grand dirigeant communiste qui déclara, avant d’être fusillé par les Allemands : « Si c’était à refaire, je referais ce chemin » !

    Eh bien, l’auteur de ces lignes, qui n’a pas voté Mitterrand en 81 et qui prévenait déjà en 1994 ses camarades du PCF que voter pour le « mutant » Robert Hue ce serait déshonorer leur parti, constate aujourd’hui sans plaisir combien le soutien enthousiaste alors apporté à Hue par une majorité de camarades tournait en réalité le dos à l’esprit de parti bien compris. De même l’auteur de ces lignes avait-il raison entre 81 et 84 de dénoncer ces pseudo- « ministres communistes » de Mitterrand qui TOUS ont ensuite trahi le PCF, Fiterman rejoignant même par la suite la direction du PS. Comme il était juste entre 97 et 2002 de dénoncer Gayssot, le ministre « communiste » qui a aidé Jospin à privatiser tous azimuts, à bombarder Belgrade et à préparer la mise en place de la destructive « monnaie unique ».

    Camarades communistes, il faut que cette énième trahison de l’ex-secrétaire national du PCF nous instruise sur ce qu’est réellement, et sur ce que n’est pas « l’esprit de parti »  : soyons enfin matérialistes et recourons au « critère de la pratique » cher à Engels ; cessons tous de juger les gens sur leur étiquette et non sur les contenus qu’ils défendent en pratique. Il ne suffit certes pas, pour être communiste, de se situer occasionnellement du bon côté de la barricade sociale (il y faut aussi un solide ancrage dans le camp des exploités et dans le marxisme-léninisme), mais être du bon côté, du côté des exploités, n’en est pas moins une condition élémentaire sans laquelle le mot « communiste » est une odieuse duperie. Or, aujourd’hui même, les dirigeants principaux du PCF, son secrétaire national Pierre Laurent et son chef de file parlementaire André Chassaigne, s’évertuent sans le dire à contourner le vote majoritaire de leurs militants en faveur de la candidature Mélenchon. A travers cent tracts, pétitions et « forums » dégoulinant d’équivoque, leur vrai message aux militants du PCF, c’est : « vous votez Mélenchon ? Nous non plus ! ». Car ils sont trop occupés à rabattre en fait vers l’impossible candidature unique derrière Hamon (qui est à 100% pour l’OTAN, pour l’ « Europe fédérale » et pour des listes PS communes avec Valls/EL Khomri !). Et surtout, ces faux « dirigeants communistes » veulent à tout prix ménager leur arrimage routinier au PS dont ils espèrent un « retour d’ascenseur » leur permettant de sauver leurs places à l’Assemblée nationale (Chassaigne) et au Sénat (Laurent) : voilà en fait leur seule « perspective communiste » pour le peuple français en plein désarroi ! Si bien que sur les trois questions stratégiques du moment, la sortie de l’OTAN (pour ne pas être entraînés dans la guerre antirusse qui vient), le débat sur le « FREXIT progressiste » et la rupture des liens de vassalité à l’égard du PS, les dirigeants du PCF, qui sont les seuls mandatés nationalement pour parler au nom du PCF, ne sont même pas du bon côté de la barricade ! Au contraire, ces dirigeants vassaux du très anticommuniste Parti de la Gauche Européenne (que préside Gregor Gysi, l’un des liquidateurs en chef de la RDA !) se démènent pour que la « France insoumise », loin de se radicaliser contre l’UE/OTAN (ce à quoi pourrait l’amener une intervention fraternelle unie des vrais communistes), abandonne ou édulcore ses positions encore trop timidement « eurosceptiques » (pour l’instant, JLM a, en gros, tenu bon face à la pression de Hamon, mais ce n’est sûrement pas grâce à MM. Chassaigne, Laurent et Dartigolle : c’est au contraire contre eux et malgré eux !). Car, que signifie d’autre l’insistance pour que Mélenchon et Hamon, qui rame notoirement pour l’OTAN, la « défense européenne » et le « parlement de la zone euro », se retrouvent dans une même campagne dite « unitaire » ?

    En toute bonne foi, très chers camarades qui boudez le PRCF parce qu’il n’a pas soutenu, faute d’avoir obtenu la moindre garantie programmatique, la candidature non communiste, européiste et toute « jetable » et provisoire de Chassaigne, pouvez-vous jurer que les figures de proue de votre parti ne vous laisseront pas tomber demain comme vous ont successivement abandonnés depuis quarante ans ces « étoiles » du PCF que furent tour à tour MM. Juquin, Fiterman, Sainjon, Gayssot, Hue et Thibault (lui aussi membre du PCF devenu le chantre de la collaboration des classes à la tête de l’OIT) ?

    En réalité, aujourd’hui, une seule ligne claire, fédératrice et dialectique permet aux communistes de « tenir tous les bouts de la chaîne », à la fois la renaissance du parti communiste et la sauvegarde, VITALE pour les luttes à venir, d’un espace politique progressiste euro-critique : cette ligne consiste d’abord à soutenir, sans alignement, avec esprit critique mais sans faire la fine bouche, la candidature J.-L. M. parce que, dans une situation où le pire peut prendre plusieurs visages (montée continue du FN, écroulement possible des « LR » avec, à la clé, le probable ressentiment fascisant de ce camp néo-« versaillais », montée en neige de l’hyper-atlantiste Macron, désorientation totale de l’électorat PCF soumis à d’insupportables « doubles contraintes »…), la candidature « insoumise » est la seule à affronter le PS sur sa gauche tout en ouvrant du moins le débat à gauche sur la sortie progressiste de l’euro, de l’UE et de l’OTAN. Mais aussi et SURTOUT camarades, il est urgent d’aller ensemble à la rencontre de la classe ouvrière sur un programme communiste commun. Communistes, tractons ensemble à l’entrée des entreprises pour poser la question du socialisme pour la France. Et pour que cette question ne soit pas perçue par les ouvriers comme une incantation aussi gauchisante que décourageante, appelons ensemble à engager le processus révolutionnaire en sortant par la porte à gauche de l’UE/OTAN, à élargir la démocratie populaire, à sauver les services publics et la Sécu et à nationaliser les secteurs-clés de l’économie !

    *************************

    Dans l’expression « tirer à hue et à dia », hue ! voulait jadis dire vers la droite ! tandis que dia ! signifiait vers la gauche !. Au mieux l’actuel PCF-PGE dénaturé par 40 années de mutation anti-léniniste* tire à hue et à dia. Et pour finir, ses dirigeants successifs tirent toujours plus « à hue ! », vers le PS maastrichtien et vers l’introuvable et impossible « réorientation progressiste de l’euro », ce clone du Deutsche-Mark. MM. Laurent, Chassaigne et Dartigolles iront-ils demain, si la situation le permet, jusqu’à rallier Macron, donc Hue, Bayrou, Le Guen et Cie, pour soi-disant, « faire barrage au FN »… tout en sachant pertinemment que ce candidat américano-formaté et « merkellophile », veut dissoudre la France à marche forcée dans l’Europe fédérale au risque de rendre irrésistible l’idée suicidaire que le FN est le seul recours patriotique possible pour les classes populaires ? Le seul fait que nul ne puisse jurer du contraire à propos du second tour de la présidentielle, le fait concomitant que l’idée même de candidatures uniques des sortants de gauche aux législatives ne soit pas clairement écartée, prouve à quel point serait stérile et illisible pour notre peuple une orientation qui confinerait l’engagement des communistes à la toujours plus lointaine reconquête communiste du PCF dé-marxisé, socialo-dépendant et euro-formaté.

    Il n’y a donc bien qu’un moyen et un seul de ne pas se tromper aujourd’hui pour tous ceux qui veulent continuer le vrai parti communiste, celui de Pierre Sémard et de Gabriel Péri : c’est que, dans l’action franchement communiste unie aujourd’hui, dans l’adresse commune à la classe ouvrière préparant un nouveau congrès de Tours demain, nous allions ensemble à la porte des usines pour diriger l’équipage « à dia toute ! » ?

    Floréal ,le 2/03/2017

    *La « mutation » révisionniste et social-démocrate n’a pas été lancée au congrès de Martigues (2000), ce point d’orgue des liquidations idéologiques. La dé-marxisation du PCF a été officiellement engagée en 1976 avec l’abandon de la dictature du prolétariat et avec le reniement officiel du marxisme-léninisme lors du 23ème congrès, en 1979.

    ********************************

    Les Eltsine français à la soupe (au régime « macron-biotique » ?)….

    http://www.md-progressistes.fr/sebastien-nadot-en-citoyen-libre-candidat-du-mdp-a-lelection-presidentielle-je-decide-de-soutenir-emmanuel-macron/

     

    source: initiative-communiste.fr/

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  • Concarneau. Mélenchon : "Moi, c'est la 5e... par Letelegramme

    Ce mercredi matin, Jean-Luc Mélenchon, candidat de la "France insoumise", visitait les chantiers Piriou à Concarneau, pour y évoquer le thème de l'économie de la mer. L'actualité l'a rattrapé puisqu'au même moment, François Fillon annonçait sa prochaine mise en examen et le maintien de sa candidature pour la présidentielle.
     
    Après Brest mardi soir, c'est aux chantiers Piriou que le candidat à l'élection présidentielle, Jean-Luc Mélenchon, est passé hier matin. Petite plongée dans la construction navale et « l'Économie de la mer » pour le candidat de la « France insoumise ». En 2011, Jean-Luc Mélenchon, alors en campagne pour la présidentielle de 2012, avait visité l'Arsenal à Brest. Cette fois-ci, après son meeting à Brest mardi soir, c'est par le chantier Piriou qu'est passé Jean-Luc Mélenchon avant de repartir pour Paris. Le timing de cette visite en petit comité, - au grand dam du secrétaire CGT Marins, Youen L'Helgoualc'h qui trouvait un peu fort de ne pas avoir été « ni prévenu ni invité » -, était des plus serrés. Mais la visite a tout de même permis au candidat de la « France insoumise » de mesurer concrètement le savoir-faire du chantier concarnois. En visitant les installations et en circulant, guidé par Pascal Piriou - président du groupe -, dans les ateliers et autour des coques en construction. Les deux hommes s'étaient déjà rencontrés par deux fois, lors de salons maritimes : « Mais vous étiez incognito les deux fois précédentes », a lâché Pascal Piriou avec humour. Lors de la visite, c'est Jean-Luc Mélenchon qui a fait de l'humour en soulignant le talent du chantier concarnois alors que « nous ne sommes sans doute pas du même bord idéologique », lançait-il à Pascal Piriou. Économie de la mer au pas de charge Arrivé peu avant 11 h, Jean-Luc Mélenchon a profité d'une présentation complète du groupe Piriou et de ses activités en France et dans le monde - au total, le groupe qui compte entre 300 et 330 salariés, sur le site concarnois et totalise pratiquement « un millier de salariés répartis dans différents pays ». Lors de sa visite, Jean-Luc Mélenchon, peu avare en questions et se montrant intéressé, est également allé voir le navire océanographie (PLV). Notant la haute technicité de ce navire, et « ce qu'un chantier français est capable de faire », Jean-Luc Mélenchon a souligné que « l'on voit que l'on pourrait assez rapidement monter les flottes dont on a besoin dans notre pays ». Pascal Piriou rappelait tout le dynamisme de l'économie maritime en France avec toutes les structures grandes ou petites dont le savoir-faire méritait d'être d'avantage connu. Il soulignait aussi que « l'industrie maritime en France est prête à embrayer avec des ambitions qui ne demandent qu'à être exprimées ». « Y'aura du boulot », a lancé Jean-Luc Mélenchon qui, rappelant ses arguments de campagne, soulignait aussi l'importance de la formation pour développer l'emploi. Et rattrapé par l'actualité, Jean-Luc Mélenchon a réagi à la déclaration de François Fillon qui venait juste d'annoncer sa prochaine mise en examen et sa volonté de se maintenir (lire page 3).

    source: letelegramme.fr/
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    À l'appel du syndicat CGT, une soixantaine de salariés bretons ont mené une action, hier, à la mi-journée, à Mûr-de-Bretagne (22), au pied du barrage de Guerlédan, devant la centrale EDF. Une opération qui s'inscrit dans le cadre des « Mardis de la colère », débutés le 14 février, à Saint-Brieuc. « On est là pour défendre nos emplois et le service public », a indiqué Stéphane Le Roux, secrétaire général du syndicat CGT Mines Énergies pour le Morbihan. « EDF a récemment annoncé 5.000 à 7.000 suppressions d'emplois en comité central d'entreprise, et la fermeture de 77 boutiques en France d'ici 2019. Ce qui signifie qu'il n'y aura plus d'accueil du public ». Autres revendications : une revalorisation annuelle des salaires et la création d'un pôle public de l'énergie, sous tutelle des pouvoirs publics, qui regrouperait les acteurs de l'énergie. À noter qu'une opération baptisée « Entreprises mortes », à l'initiative de cinq fédérations syndicales, devrait avoir lieu la semaine prochaine.
     
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