• Publiée le 19 avr. 2017

    Découvrez l'avis surprenant d'Alain Bauer sur le programme de Jean-Luc Mélenchon sur le terrorisme. De tous les candidats, le programme le plus intéressant et le plus travaillé ! A partager massivement. [Macron qui n'a pas de programme sauf celui de Le Drian, Fillon et Le Pen qui ne proposent que du symbolique, rien d'efficace]

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  • #scandale #Macron : 900 millions d’euros aux patrons du CAC 40 en baisse d’impôts ! (IC.fr-21/04/2017)

    A quelques heures désormais du vote de dimanche, il semblerait que – le banquier candidat de Hollande, de l’UE, du MEDEF –  puisse accéder au second tour. C’est pourtant inimaginable quand on connait le programme anti-populaire, anti- démocratique et belliqueux de celui qui a été l’un des principaux artisans du bilan catastrophique du quinquennat Hollande. Macron, c’est 1 million de chômeurs. C’est six 49.3, c’est la casse des salaires et du code du travail.

    Macron c’est également des centaines de millions d’euros pris dans les caisses de l’État, c’est à dire dans les poches des travailleurs pour remplir les coffres du CAC40.

    Selon le Canard Enchainé, Macron aurait donné 900 millions d’euros aux cadres du CAC40 en baisse d’impôts

    Selon une information du Canard enchaîné qui date du 28.01.2015 une des dispositions de la Loi Macron, imposée par la force à coup de 49.3 par Macron, permettait aux cadres du CAC 40 d’économiser… 900 millions d’euros. Il s’agit de l’article 34.

    Un des moyens pour les patrons de se rémunérer, c’est de s’accorder des actions « gratuites ». Une manière de pouvoir récupérer, lorsque l’entreprise réalise des bénéfices importants et voit sa valeur en bourse augmenter, d’importantes sommes d’argent. Jusqu’à ce que Macron s’en mêle, la valeur de ces actions « gratuites » était inclue dans le calcul de l’impôt sur le revenu.

    Logique, sauf que Macron a décidé que :

    « Actuellement imposable à l’impôt sur le revenu selon les règles de droit commun applicables aux traitements et salaires, la valeur de ces actions sera désormais imposée selon les principales modalités applicables aux plus-valeurs mobilières ».

    En clair  ? les actions gratuites ne seront plus imposée qu’à 50 % de leur valeur.

    Le Canard de donner un exemple  :  « Le bénéficiaire d’une action gratuite paie aujourd’hui, selon sa tranche d’imposition (dont peut soupçonner qu’elle est élevée), jusqu’à 42,71 euros d’impôt sur le revenu, hors CSG et RDS. Si l’article 34 est voté, il ne paiera plus que 20,21 euros ».

    Bilan ? 900 millions d’euros d’économie d’impôts pour les riches cadres dirigeants du CAC40 déjà généreusement rétribués en parachutes dorés et autres golden hello.

     

    Le Canard précise : « Les conseils d’administration des entreprises du CAC 40 ont voté, en 2014, l’attribution d’actions gratuites pour un montant de 6,4 milliards. Et, dans l’immense majorité des cas, à leurs cadres dirigeants les mieux payés »

    #scandale #Macron : 900 millions d’euros aux patrons du CAC 40 en baisse d’impôts ! (IC.fr-21/04/2017)

     

    Macron la dictature de la Finance

     

    Rappelons que Macron, le candidat de la banque et du MEDEF, c’est la dictature féroce du Capital. Avec lui le discours de Bercy c’est mon ami c’est la finance. Et il a déjà annoncé la couleur : lui élu, au cours de l’été il liquidera par ordonnance, sans même s’embarrasser de formalités démocratiques aussi insignifiantes que le vote du parlement, le code du travail. Pour écraser les salaires.

     

    Macron, c’est aussi le candidat de la guerre, avec l’augmentation des budgets militaires, l’armée européenne sous commandement de l’OTAN pour attaquer la Russie, la Chine et déstabiliser le monde.

     

    Macron, c’est le candidat de la dictature de l’Union Européenne. Le candidat bafouant le non de 2005 pour renforcer toujours plus – vers l’euro-fédéralisme, le TAFTA / TTIP – l’Union Européenne, et écraser et diviser les peuples sous le joug de l’euro.

     

    Les travailleurs, les syndicalistes, les citoyens, les républicains qui le 23 avril auraient laisser passer Macron ( et son hologramme ultra-réactionnaire Fillon) s’en mordront les doigts. L’heure est donc à l’action avec responsabilité et courage pour l’avenir des travailleurs de ce pays, des droits sociaux et démocratique. Pour stopper Macron-Fillon, en utilisant le bulletin de vote efficace qui est celui de Jean Luc Mélenchon. Et comme un simple vote n’offre évidemment pas de garantie en rejoignant et en renforçant les organisations de lutte pour reconstruire, comme y travaille le PRCF, un vrai parti des travailleurs, un solide parti franchement communiste qui fait cruellement défaut pour permettre aux travailleurs de gagner.

     

    JBC et EL pour www.initiative-communiste.fr
    source: initiative-communiste.fr

     

     

    Dossier spécial : Attention Macron = danger

     

     


     

    Macron, le spasme du système

    par Frédéric Lordon, 12 avril 2017

     

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    « The straw view » (« La vue à travers la paille »)

    « Je vais être très clair »… Probablement ignorant des logiques élémentaires du symptôme, semble ne pas voir combien cette manière répétitive de commencer chacune de ses réponses trahit le désir profond de recouvrement qui anime toute sa campagne. « Entre le flou et le rien, continuez de baigner », voilà ce qu’il faut entendre en fait à chacune de ses promesses de clarté. À sa décharge, on admettra que déférer à l’obligation de parler quand on a surtout l’intention de ne rien dire est l’un de ces fléaux de la « démocratie » contre lequel on n’a pas encore trouvé d’antidote satisfaisant. On objectera que la plupart des candidats finissent par s’accommoder de ce long et mauvais moment à passer, et que le mensonge de campagne est un genre bien établi qui ne devrait plus rien avoir pour surprendre quiconque. Le problème pour prend cependant des proportions inédites car il ne s’agit plus simplement de faire passer en douce une ou deux énormités, fussent-elles du calibre de « la finance, mon ennemie » : c’est sa campagne dans son intégralité, et jusqu’à sa personne même comme candidat, qui constituent une entreprise essentiellement frauduleuse.

    Fin de période

    Lire aussi Serge Halimi, « Et cette fois encore, le piège du vote utile ? », Le Monde diplomatique, avril 2017. Sans doute est-ce toute l’époque qui parle par le candidat qui ne veut pas parler — et, pour cette raison même, n’en finit pas de se sentir obligé de prévenir qu’il va « être clair ». Car c’est très généralement le propre des événements saillants, comme une élection présidentielle, que d’exprimer leur conjoncture. Or, à l’évidence, la conjoncture est « spéciale » : elle sent la fin. On reconnaît qu’une époque entre en phase terminale à l’effondrement de toutes les régulations qui lui assuraient un minimum de viabilité : d’une part, comme exaspérées, ses tares les plus scandaleuses se laissent libre cours, définitivement affranchies de toute décence ; d’autre part ses lignes de fracture ne parviennent plus à être accommodées par les institutions en place et, toutes les failles tectoniques réactivées, les plaques se remettent en mouvement.

    Soit : d’un côté Fillon qui ne voit rien pour l’empêcher de faire son coming out de sociopathe et, franchissant dans un parfait quant-à-soi toutes les bornes de l’obscénité des possédants, n’est plus qu’une insulte vivante à la société ; de l’autre la dislocation du PS au moment où il n’est plus possible de masquer combien cette formation nominalement de gauche s’est enfoncée loin à droite — à l’image de Manuel Valls dont on apprend maintenant qu’il considère sans le moindre embarras de conscience « des compromis avec la droite parlementaire » d’un éventuel président Fillon (1), ou de Pierre Bergé, actionnaire de la « presse de gauche », qui, comme jadis le Tea Party avec Obama, voit avec certitude que Benoît Hamon est un « communiste » (2).

    C’est pourtant en Emmanuel Macron que s’expriment le mieux les affres d’une époque mourante mais qui ne veut pas mourir. Il était certain en effet qu’un monde pourtant condamné mais encore bien décidé à ne rien abandonner finirait par se trouver le porte-voix idoine, l’individu capable de toutes les ambivalences requises par la situation spéciale : parler et ne rien dire, ne rien dire mais sans cesser d’« y » penser, être à la fois parfaitement vide et dangereusement plein.

    Le vide ou le plein ?

    Il est vrai qu’on est d’abord frappé par ce sentiment vertigineux de vide intérieur, que le candidat devrait d’ailleurs renoncer à pathétiquement combler, soit en s’affublant de postures christiques gênantes — jouer les habités quand on est déserté, ou bien les inspirés quand on sort de l’ENA, compte parmi ces spectacles terriblement embarrassants —, soit dans un registre davantage profane en récitant (de travers) du IAM pour faire jeune, en invoquant les Tontons flingueurs pour faire proche, ou en se faisant passer pour philosophe pour faire intellectuel. Mais quelle idée de se donner autant de mal et de s’imposer autant de ridicules quand sa vacuité souriante demeure, à tout prendre, la surface idéale de projection pour tous les fantasmes de ses suiveurs, start-upers en attente d’un manager pour la start-up France, avant de devenir à leur tour les Mark Zuckerberg de demain.

    Macron est le spasme d’un système qui repousse son trépas, sa dernière solution, l’unique moyen de déguiser une continuité devenue intolérable au reste de la société

    Chez Macron, cependant, le vide n’est pas contradictoire avec un plein dont, pour le coup, on comprend que, s’il faut montrer quelque chose au dehors, le vide lui soit hautement préférable. Car c’est le plein de l’oligarchie, le plein du projet de persévérance d’une classe, au moment précis où tout la condamne, comme en témoigne une époque qu’on sent rendue en son point de bascule. Dans ces conditions, pour que le plein oligarchique se maintienne envers et contre tout, il fallait en effet impérativement un candidat du vide, un candidat qui ne dise rien car ce qu’il y aurait à dire vraiment serait d’une obscénité imprésentable : les riches veulent rester riches et les puissants puissants. C’est le seul projet de cette classe, et c’est la seule raison d’être de son Macron. En ce sens, il est le spasme d’un système qui repousse son trépas, sa dernière solution, l’unique moyen de déguiser une continuité devenue intolérable au reste de la société sous les apparences de la discontinuité la plus factice, enrobée de modernité compétitive à l’usage des éditorialistes demeurés.

    « En marche » ou « En tas » ?

    De là ce paradoxe, qui n’en est un que pour cette dernière catégorie : Macron, auto-proclamé « anti-système » est le point de ralliement où se précipitent, indifférenciés, tous les rebuts du système, tous les disqualifiés qui se voyaient sur le point d’être lessivés et n’en reviennent pas d’une telle faveur de la providence : la possibilité d’un tour supplémentaire de manège. Macron est, par agrégation du pire, la personnification même du système, livrant par-là d’ailleurs sa vérité ultime : l’ensemble des différences coutumières dont les fausses alternances tiraient leur dernier argument et les éditorialistes leur fourrage — « gauche » et « droite », « PS » et « LR », « Hollande » et « Sarkozy » —, n’était qu’une comédie. Preuve en est la rapidité déconcertante avec laquelle le bloc réel en consent l’aveu au moment où, menacé pour de bon, l’urgence vitale lui commande de se fondre d’un seul tenant — et l’on se demande si le rassemblement, plutôt qu’« En marche », ne devrait pas s’appeler « En tas ». Formidable déchirement du voile en tout cas, dont on fait les boulevards du Front national : « toutes nos oppositions surjouées, nos séparations artificielles, nos éclats à grand spectacle, tout ça c’était du flan. Pauvres naïfs qui croyiez “alterner”, on ne vous a jamais fait enfiler que la même guenille réversible ».

    Quoiqu’on en ait maintenant pris l’habitude, la liste invraisemblable des soutiens d’Emmanuel Macron qui va des communistes passés à droite aux ultra-libéraux restés à droite en passant par la moitié des gouvernements Chirac en exil et toute la (vaste) fraction du PS vendue au capital, ne laisse toujours pas d’impressionner. Mais plus impressionnant encore le fait que cet aberrant rassemblement dont le pouvoir de révélation devrait être dévastateur, semble ne rien révéler du tout, en tout cas tant qu’il est abandonné au commentaire médiatique, spécialement celui de la presse de gauche de droite, dont certes la vocation a été dès l’origine de masquer combien cette gauche était devenue de droite, mais à qui même une partouze de la gauche et de la droite — en réalité on n’en est pas loin — ne ferait toujours pas venir la moindre lueur. Il est vrai qu’elle aussi est « en marche », sans d’ailleurs que les actionnaires aient à lever le petit doigt, la lieutenance éditoriale se chargeant d’elle-même de faire prendre la bonne direction aux opérations. Entre Challenges qui crie son bonheur et L’Obs qui a poussé la rationalisation au point qu’une maquette unique de « une » lui permet de passer sur toute la campagne, on sait à peu près à quoi s’en tenir, même si le zèle humide des dévots réserve toujours des occasions d’étonnement qu’on n’aurait pas envisagées.

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    « “L’Obs” observe Emmanuel Macron… jusqu’à L’Obsession ? »
    Julien Salingue, Acrimed, 13 Janvier 2017

    La garantie des archives offrant seule la promesse d’être cru d’un lecteur du futur, on peut bien maintenant citer cet éditorial de Serge Raffy dont la lecture demande quand même d’être sanglé pour ne pas tomber à la renverse : « Le candidat “fraîcheur de vivre” a fait sa mue. Désormais il cogne et prend tous les risques. Et ça plaît… (3 ». Voilà ce qu’on lisait dans la presse libre en 2017.

    Purification de la situation

    La facticité de la candidature Macron, imposture démocratique comme on n’en aura rarement vue, est donc le procédé extrême requis par une situation extrême, plus exactement requis par tous ceux dont les intérêts matériels n’ont plus que cette unique solution présentable — bien sûr, s’il le faut, on se contentera de Fillon, mais celui-là annonce trop brutalement la couleur et le populo est déjà un peu à cran.

    En tout cas, et l’on y verra un autre symptôme de crise, la situation n’en finit plus de se simplifier, on devrait même dire de se purifier, jusqu’à rejoindre son essence. Fut un temps où il fallait déployer tout un arsenal théorique sophistiqué pour reconstituer, au travers de complexes médiations-écrans, la domination du capital à l’œuvre au sein des institutions, politiques ou médiatiques. Tout s’est désormais tellement accusé que même un marxisme campagnard passe à l’aise sur les événements en cours et décroche sans effort la timbale de la meilleure explication : des milliardaires possèdent la presse et entreprennent de porter un banquier d’affaire à la présidence de la République. Voilà.

    La situation est donc devenue si grossière que même des instruments de pensée rudimentaires suffisent à en rendre compte haut la main : d’un côté la classe mobilisée des oligarques, de l’autre le gros de la société. Entre les deux, c’est vrai, la tranche du fantasme, c’est-à-dire le groupe de ceux qui, en songe et à des degrés variés d’irréalisme, se racontent qu’ils ont une chance sinon de rejoindre le premier bloc du moins de s’y affilier de suffisamment près, fut-ce en simple imagination, pour avoir l’impression d’en être. Tranche décisive en réalité, qui permet d’estomper la violence de l’antagonisme de base et de donner à la domination réelle de l’oligarchie d’indispensables oripeaux de légitimité démocratique. Par conséquent tranche vers laquelle sont dirigés tous les efforts du candidat du vide, toutes ses évacuations du plein, toute l’écœurante comédie de la « rupture », de l’« anti-système » et de la « fraîcheur de vivre » nécessaire à recouvrir la ligne réelle, dont le slogan véritable devrait être « Davantage du même » — il est vrai qu’on ne peut pas accuser « En marche » d’être par soi mensonger puisqu’il omet prudemment de dire vers quoi…

    « Réalisme » et réalité

    Il faudra bien en effet toute cette entreprise de falsification à grande échelle sous stéroïdes médiatiques pour recouvrir comme il faut l’énormité de ce qu’il y a à faire passer en douce : politiquement le pur service de la classe, « techniquement » l’intensification de tout ce qui a échoué depuis trois décennies. Ironie caractéristique de l’hégémonie au sens de Gramsci, le parti de ceux qui se gargarisent du « réalisme » se reconnaît précisément à ceci que son rapport avec la réalité s’est presque totalement rompu, alors même qu’il parvient encore invoquer la « réalité » comme son meilleur argument.

    À l’époque du néolibéralisme, « réalisme » nomme la transfiguration continuée de l’échec patent en succès toujours incessamment à venir. Ce que la réalité condamne sans appel depuis belle lurette, le « réalisme » commande non seulement de le poursuivre mais de l’approfondir, donnant pour explication de ses déconvenues qu’elles ne sont que « transitoires », qu’on « n’est pas allé assez loin », qu’on s’est contenté de « demi-mesures » et que la « vraie rupture » est toujours encore à faire – et ça fait trente ans que ça dure. La parfaite identité argumentative dans ce registre entre Fillon et Macron devrait suffire à indiquer où le second se situe réellement et, de son « de droite / de gauche », quel est le terme surnuméraire.

    Des milliardaires possèdent la presse et entreprennent de porter un banquier d’affaire à la présidence de la République. Voilà.

    Pour l’un et l’autre candidats de droite donc, comme pour tous ceux qui psalmodient avec eux, la « réforme », interminable par essence, c’est le voyage au bout de la nuit. Ou alors moins littérairement le stalinisme du marché : comme l’échec du socialisme — « réel » lui aussi — était imputable aux éléments saboteurs dont l’éradication n’en finissait jamais, celui du néolibéralisme doit tout aux rigidités résiduelles, aux dernières rentes incrustées — celles des taxis ou des cheminots bien sûr, pas celles du capital financier —, aux impôts qui ne cesseront d’être confiscatoires que lorsque leur taux sera ramené strictement à zéro.

    Sinon un signifiant flottant, « réforme » est le nom d’un processus indéfini qui n’exprime plus que le projet d’un minuscule groupe de pousser toujours plus loin son avantage sur le reste de la société. Et comme le chemin est long — en réalité il n’en finira jamais, d’autant plus que tout progrès étant également un progrès de l’échec, il « justifie » par-là la nécessité d’un progrès supplémentaire —, comme, donc, ce chemin est long, il est bien temps en effet de se mettre « en marche ». C’est que l’échec est différencié et qu’au milieu de la catastrophe générale, les intérêts particuliers dont Macron est le commandité ne se sont jamais si bien portés — autre caractère de l’hégémonie que de donner la poursuite de ces intérêts minoritaires pour celle de l’intérêt général quand bien même leur contradiction radicale est de plus en plus violemment attestée.

    Libre-échange, Europe, finance : « notre modèle de solidarité forte »

    Ainsi les traités de libre-échange, européens et internationaux, s’ils détruisent la base industrielle et disloquent des régions entières, ont-ils surtout l’insurpassable avantage de tenir le salariat en respect par la pression concurrentielle et la menace permanente de la délocalisation. L’eurozone fait montre des mêmes excellentes propriétés disciplinaires quoique par des voies différentes, il importe donc de n’y surtout pas toucher : la fermeture organisée de tous les degrés de liberté des politiques économiques ne laisse plus que l’instrument de « la dévaluation interne », c’est-à-dire de l’ajustement salarial par le sous-emploi, pour tenter de survivre dans le jeu idiot de la compétitivité (et en fait d’y périr presque tous) — mais c’est cela même qui la rend désirable. Le « réalisme » étant affranchi depuis longtemps de toute réalité, il tient pour rien le désastre social qui s’en suit, mais n’omet pas au passage d’encaisser, sur les gravats, les bénéfices réellement poursuivis — que de variations possibles autour du « réel »… —, à savoir la mise au pas des salariés.

    La facticité générale commande cependant de feindre le mouvement. On ira donc donner un entretien à Libération pour expliquer qu’en Europe la meilleure stratégie du changement, c’est de ne rien changer : « la France ne peut entraîner l’Allemagne que si elle a une crédibilité sur le plan économique et financier (4». Comprenons : pour obtenir de l’Allemagne l’autorisation de faire autre chose, il faut d’abord lui montrer que nous sommes décidés à ne rien modifier. Laurent Joffrin, entièrement séduit par « l’originalité » de la méthode Macron qui consiste à perfectionner deux décennies à se rouler par terre en s’aplatissant davantage encore, commente : « Commençons par donner des gages de bonne gestion et de sages réformes, alors nous pourrons demander des concessions (5». Oui, commençons par ramper, c’est ainsi que nous apprendrons la liberté — bonheur parfait de la rencontre d’une complexion et d’une idéologie.

    Mais c’est sans doute avec ses projets de sortir les actions de la base taxable de l’ISF que le rideau se soulève pour faire apercevoir toute une vision du monde bien installée dans les coulisses

    Comme ça n’est pas le tout d’agencer le travail des forces extérieures, il faut également penser à la dérégulation intérieure, seule à même de maximiser au-dedans les effets du dehors. Accordons qu’au moment où Emmanuel Macron annonce ses intentions de transformer le code du travail par ordonnances, renvoyant incidemment Valls et son 49-3 à des pudeurs de rosière, c’est bien le plein qui fait inopinément résurgence au milieu du vide. La croix du candidat du vide, c’est que le devoir de reparler quand le reproche de vacuité se fait trop pressant ne lui laisse pas d’autre choix que de dire ce qui devrait être tu. Il est vrai qu’entre le mot de « pénibilité » qu’il « n’aime pas » (6), son désir de « ne plus entendre qu’il est plus intéressant de faire autre chose que travailler » (7), et son mouvement d’empathie comparée pour l’éleveur attristé de ses animaux malades et l’employeur obligé de licencier (8), le candidat, croyant pourtant rester dans le registre du vide, en avait déjà beaucoup dit.

    Et puis il y a la finance — mais là c’est le doudou du candidat. Si Emmanuel Macron trouve maille à partir avec l’Europe, c’est à propos de la réglementation bancaire, dont il voudrait retirer le contrôle aux autorités prudentielles, pour le rendre à des gouvernements plus compréhensifs — l’innocuité de la réglementation financière européenne, c’est donc encore trop.

    Lire aussi Michel Husson, « Les mille et une justifications du profit », dans le Manuel d’économie critique, 2016. Mais c’est sans doute avec ses projets de sortir les actions de la base taxable de l’impôt sur la fortune (ISF) que le rideau se soulève pour faire apercevoir toute une vision du monde bien installée dans les coulisses — et rebaptisée non sans humour « modèle de solidarité forte auquel nous tenons (9». C’est, répète le candidat adossé à des décennies de matraquage médiatique, qu’il « assume pleinement d’encourager l’investissement productif » (10). Pour son malheur, en l’occurrence celui des économistes qui le ventriloquent, il n’y a que de très lointains rapports entre l’investissement-action et l’investissement productif, l’un ne correspondant à l’autre que lorsqu’il s’agit d’actions souscrites à l’émission. Mais les portefeuilles actions sont composés à une écrasante majorité de titres rachetés sur le marché secondaire, le flux de liquidité de l’acquéreur allant, dans ce cas, non pas à l’entreprise sous-jacente mais à un autre investisseur financier qui lui-même tenait ses titres d’un précédent, etc., cet argent-là ne circulant qu’entre spéculateurs sans que l’entreprise n’en voie plus la couleur depuis belle lurette — depuis l’émission en fait. Même si l’indication n’est qu’approximative, car on ne saurait directement mettre en rapport des flux et des stocks, on envisagera de plus près les proportions du pâté d’alouette quand on saura que pour une capitalisation du seul CAC 40 de 1 430 milliards d’euros, les émissions d’actions, correspondant à des apports de liquidités effectivement perçus par les entreprises, se sont montées grassement à 10 milliards d’euros en 2015 (11). Et l’on entreverra les mérites véritables du « modèle de solidarité forte » quand on se sera aperçu (12) qu’on défiscalise la totalité du capital-action au nom d’une « contribution à l’investissement productif » qui n’en représente… qu’1 % (13). C’est peut-être en ce point mieux que partout ailleurs qu’on comprend par illustration brutale en quoi consiste l’hégémonie comme art de faire passer le service de la classe pour le facteur de la prospérité générale.

    « Libre et rempart »

    « Je ne suis l’otage de personne, je ne sers personne » jure pourtant le candidat qui proteste de sa « liberté » (14). Et c’est vrai. Emmanuel Macron n’a pas été séquestré par Xavier Niel, Bernard Arnault ou Patrick Drahi, il n’est pas attaché à un anneau dans une cave avec ordre de rédiger un programme contre pitance. On n’est pas l’esclave de ses amis : on est leur ami. On est des leurs. Et c’est cette communauté d’affection, surmontant la communauté de condition et d’orientation, qui garantit à chacun le sentiment de n’être jamais aussi libre que lorsqu’il fait ce que toutes ses proximités sociales le déterminent à faire.

    Ces protestations triviales de liberté ôteront donc difficilement l’essentiel, qu’au contraire, même, elles ne font que confirmer. Le naturel avec lequel le candidat Macron exprime dans la généralité cosmétique d’un « programme » les intérêts particuliers de sa classe indique qu’on en est à un point où les hypothèses de l’« inféodation » cachée tombent comme totalement inutiles. C’est peut-être là la nouveauté réelle de cette candidature que désormais la classe parle par sa bouche sans la moindre médiation, sans plus éprouver le moindre besoin d’habillage, de mise à distance, si factice fut-elle. En ce sens on ne saurait se contenter de dire que Macron est le pur et simple prolongement de Hollande, sauf à manquer la différence qualitative qui les sépare.

    Car la classe en a soupé des habillages (…) et veut tout de suite son candidat : un banquier d’affaire, rapidement passé par la case « ministre », à propulser président dans la foulée, et qu’on n’en parle plus.

    Hollande pouvait s’envelopper de trente ans de vie politique, de manœuvres d’appareil, de premier secrétariat, de mandats de conseiller régional et de députation pour donner l’illusion de l’autonomie de l’« homme politique », par « évidence » séparé des autres univers sociaux, notamment celui des affaires, et faire ainsi oublier toutes les déterminations sociales, tout le réseau des connexions inconnues du public qui finissaient par faire fonctionner cette « autonomie » apparente comme hétéronomie réelle, c’est-à-dire in fine comme parfait service des intérêts oligarchiques. C’est tout ce travail de la médiation et de la mise en forme, dont l’heureuse propriété était précisément d’obscurcir les causalités véritables, qui est désormais jugé superflu, traduisant par-là le degré où, sans doute sous l’effet d’une situation terminale, la domination de la classe s’est exaspérée. Car celle-ci maintenant en a soupé des habillages, n’a plus le temps du long détour de production nécessaire à fabriquer un « homme politique », et veut tout de suite son candidat : un banquier d’affaire, rapidement passé par la case « ministre », à propulser président dans la foulée, et qu’on n’en parle plus.

    La crise politique qui point rend cependant aléatoire l’issue de ce « putsch démocratique » de l’oligarchie. C’est qu’un peu partout le « gros animal » se réveille et, de l’Amérique de Trump à la Grande-Bretagne du Brexit, commence à avoir de sérieuses envies de tout envoyer paître. La société française s’est, depuis longtemps déjà, engagée sur cette même trajectoire, et n’est plus qu’en attente de la matérialisation de son propre accident. Seul l’aveuglement de la classe, dont Marx rappelait qu’elle n’a jamais été capable de voir au-delà de « ses intérêts malpropres et bornés (15», l’empêche de voir combien le candidat qu’elle est obsédée de porter au pouvoir accélère le désastre — il est vrai qu’elle s’entendrait probablement très bien à redéployer ses intérêts au sein du désastre…

    Saisi par une bouffée christique de plus, voilà en tout cas qu’Emmanuel Macron s’annonce lui-même comme le candidat de la grande résolution, celui dont l’élection fera reculer le FN. Singulière promesse de la part de celui qui, non seulement exprime déjà en sa personne toutes les causes historiques de la montée de l’extrême droite, mais se propose de les porter à un point de perfection supérieure. D’opportuns sondages de second tour donnent Macron triomphant de Marine Le Pen à 60-40. Il n’y a pas spécialement lieu de s’en gargariser, plutôt de s’en inquiéter même, quand la simple comparaison avec les 80-20 du père Chirac donne une idée de la déperdition en quinze ans. Et permet d’anticiper ce qui ne manquera pas d’arriver le coup d’après, une fois élu le candidat-qui-fait barrage — mais accélère le remplissage du bassin.

     

    Frédéric Lordon

    (2) « Pierre Bergé : “Le PS est mort, fini” », Le Parisien, 30 janvier 2017.

    (3) Serge Raffy, « Macron sur France 2 : dans le costume de Sarkozy] », L’Obs, 7 avril 2017.

    (4) Emmanuel Macron, « On ne peut pas être timidement européen, sinon on a déjà perdu », Libération, 24 mars 2017.

    (5) Laurent Joffrin, « Gages », Libération, 24 mars 2017.

    (6) Intervention devant le Medef, 28 mars 2017.

    (7) Meeting, Lyon, 4 février 2017.

    (8) Emmanuel Macron, « Moi j’ai jamais connu un éleveur heureux avec des animaux malades (…) C’est comme l’idée que, un employeur, ce serait quelqu’un qui adore licencier les gens », devant la FNSEA, 30 mars 2017.

    (9) Marc Ferracci, Philippe Martin (économistes, conseillers d’Emmanuel Macron), « En marche : un projet pour le 21e siècle ».

    (10) Id.

    (11) Tableau de l’économie française (TEF), édition 2017, INSEE.

    (12) Sous une hypothèse simple de proportionnalité pour les détenteurs résidents, et parmi eux pour les particuliers concernés par cette mesure d’ISF.

    (13) En réalité, c’est l’argument même de l’exonération « des contributions au financement des entreprises » qui invite à cette confusion des stocks et des flux.

    (14) « Je suis aussi libre que vous », Emmanuel Macron, L’Emission Politique, France 2, 6 avril 2017.

    (15) Karl Marx, Le 18 Brumaire de Louis Bonaparte, GF, 2007.

     

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  • Vendredi 21 avril 2017, Jean-Luc Mélenchon prenait la parole au lendemain de l'attaque des Champs Élysées. Il a rappelé que la France insoumise disposait de propositions claires sur la sécurité et le terrorisme que chacun.e peut retrouver dans notre livret dédié à ces questions : https://avenirencommun.fr/le-livret-s.... Jean-Luc Mélenchon a appelé les les citoyen.ne.s au sang-froid et à faire, dimanche 23 avril, un choix démocratique, en ayant en tête ce qui est bon pour tous.

    source: youtube.com

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  • Jeudi 20 avril 2017, Jean-Luc Mélenchon était l'invité de «15 minutes pour convaincre». Une émission au cours de laquelle il a rappelé ses grandes priorités : mise en place de la 6e République par la convocation d'une Assemblée constituante, partage des richesses avec la mise en place d'une révolution fiscale qui diminuera l'impôt pour tous ceux qui gagnent moins de 4000 euros par mois, planification écologique pour sortir du nucléaire et passer au 100% renouvelables, sortie de l'OTAN et indépendance de la France au service de la paix, sortie des traités européens par la négociation avec nos partenaires.

    Cette vidéo est mise en ligne avec l'accord de la chaîne. Retrouvez le replay officiel sur : https://youtu.be/ZXDCdM6xvKk.

    source: youtube.com

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  • Attentat de Paris: communiqué

    Attentat de Paris : communiqué du PRCF. (IC.fr-21/04/2017)

    Le PRCF exprime son indignation contre l’ terroriste perpétré sur les Champs-Elysées à 48 h d’un scrutin décisif. Il exprime sa solidarité aux policiers victimes de cet ainsi qu’à leurs collègues qui ont réagi efficacement.

    Cette action criminelle confirme la volonté des terroristes de dresser les Français les uns contre les autres en radicalisant les réactions à la veille des Présidentielles. Une fois de plus les intégristes font le jeu de l’extrême droite raciste qui, comme eux, veut remplacer la lutte des classes pour l’émancipation générale par le « choc des civilisations » pour le maintien des oppressions.

    Les citoyens doivent riposter à cette provocation en rejetant, et les tueurs de Daesch et d’Al Nosra/Al Qaida, et ceux qui voudraient exploiter cet événement pour occulter les questions existentielles posées au pays : défense de la paix mondiale et refus des guerres impérialistes au Proche-Orient, émancipation totale de la France par rapport à l’OTAN, à l’euro et à l’UE, reconstitution du « produire en France », défense des conquêtes sociales contre le capitalisme et l’impérialisme qui sont le principal facteur de déstabilisation des rapports sociaux en France et des relations internationales dans le monde.

    21 avril 2017 – 8h

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  • C’est par une énorme manifestation pacifique à Caracas que le peuple venezuelien a répondu contre les violences de l’opposition putchiste. Ce 19 avril, des dizaines de milliers de venezueliens sont descendus dans la rue pour contrer la tentative de coup d’état violent menée par l’opposition d’extrême droite et lancée par  Washington, alors que l’opposition réunissait à nouveau des milliers de manifestants appelant à la violence.

     

    Les manifestations ultra violentes de l’opposition ont fait plusieurs morts ces derniers jours, dont un enfant tué par balle dans un quartier populaire lors d’une attaque de l’opposition ainsi qu’un garde national assassiné par balle dans l’état de Miranda, fief de l’opposition. Des lycées, des dispensaires et des marchés ont également été attaqués. A l’évidence, l’opposition d’extrême droite tente de rejouer le sinistre scénario de 2014 où – là enocre appuyée par les USA et l’UE – elle avait provoqué une vague de violence dans le pays se soldant par plusieurs dizaines de morts.

    Le ministre des affaires étrangères de Trump, Rex Tillerson a revendiqué la tentative de coup d’état en cours, en indiquant « suivre avec attention et travailler sur la situation » menaçant directement le après le bombardement en Syrie. Le gouvernement du a dénoncé le feu vert donné par le département d’état américain à un processus de coup d’état au .

    L’opposition, qui n’a pas réussi à réunir les conditions pour l’organisation d’un referendum révocatoire, tente à nouveau comme en 2014, par la violence, de renverser le gouvernement légitimement élu du Venezuela.

    Il est significatif de constater dans les médias français le traitement unilatéral des événements aux Venezuela. Seules les manifestations de l’opposition – montées en épingle – sont traitées tandis que la mobilisation populaire  -pourtant plus importante – pour défendre la constitution et la révolution bolivarienne est totalement censurée. Par ailleurs, alors que les violences sont exclusivement le fait de l’opposition, les victimes de ces violences sont imputées au gouvernement. Quand bien même il s’agit d’un garde national, d’un enfant dans un quartier populaire qui sont assassinés par les émeutiers de l’opposition. Ou alors qu’il s’agisse de victime de crime dont les responsabilités ne sont pas établis. Par ailleurs, il est sidérant de constater le deux poids deux mesures quant aux traitements de ces manifestations ultra violentes par comparaison à celles pacifiques rassemblant les travailleurs en France en 2016 contre la Loi Travail. Faut il rappeler qu’au Venezuela c’est tout au plus une trentaine d’individus ultra violents qui ont été arrêtes (et ce alors que des bâtiments publics ont été incendiés et que des armes ont été trouvées) tandis que ce sont bien des milliers de manifestants non violents, de syndicalistes qui ont été nassés puis arrétés arbitrairement dans une France sous Etat d’Urgence. Et plus d’un milliers d’opposants ont été condamnés dans des procès qu’il faut bien qualifier de politiques.

    Lire le SOUTIEN TOTAL du P.R.C.F. au P.C. du VENEZUELA et aux FORCES ANTIFASCISTES et ANTI-IMPERIALISTES du VENEZUELA BOLIVARIEN

    Maduro : les états Unis ont donné le feu vert à un coup d’état contre le Venezuela

     

    source: initiative-communiste.fr

     

     

     

     

     

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  • SOUTIEN TOTAL du P.R.C.F. au P.C. du VENEZUELA et aux FORCES ANTIFASCISTES et ANTI-IMPÉRIALISTES du VENEZUELA BOLIVARIEN (IC.fr-20/04/2017)Le PRCF soutient totalement la déclaration claire et nette du PCV (cf ci-dessous, version traduite en français et lien vers la déclaration sur le site du PCV) au sujet des intenses affrontements politiques, voire militaires, qui se déroulent au entre la réaction patronale, soutenue par l’impérialisme US, et d’autre part, le pouvoir bolivarien soutenu sur des bases critiques, mais constructives et dynamiques, par les communistes vénézuéliens.

    N’en déplaise aux média-menteurs de la presse impérialiste et social-impérialiste française (type « Libération »), la réaction patronale téléguidée par Washington est l’unique responsable du climat de violence et de déstabilisation qui affecte le Venezuela. Il serait triste que, par électoralisme à courte vue, ceux qui se sont un moment réclamés du chavisme à la française, lâchent le processus bolivarien au moment où il a le plus besoin de soutien international et où les progressistes vénézuéliens sont menacés de finir comme la gauche chilienne sous Pinochet si les putschistes de droite prennent le pouvoir.

    Le PRCF salue la très grande maturité politique du PC du Venezuela qui, tout en soutenant au premier rang le président Maduro et le processus bolivarien, conserve toute son indépendance politique de parti marxiste-léniniste de la classe ouvrière, propose ses solutions indépendantes pour sortir de la crise et pour dépasser les graves inconséquences de certains secteurs du pouvoir bolivarien.

    Le PCV a d’autant plus de mérite à se comporter de manière hautement responsable qu’il est lui-même en proie à une tentative inadmissible de mise sous tutelle de la part de certains secteurs du pouvoir. Tout ce qui affaiblit les communistes affaiblit le front patriotique et anti-impérialiste car une lutte conséquente et victorieuse contre l’impérialisme passe par le renforcement du mouvement ouvrier et de son aile marchante, le parti communiste. Ce n’est pas seulement vrai au Venezuela, c’est vrai en France où certains courants progressistes, par électoralisme, voudraient refouler le drapeau rouge dont l’alliance avec le drapeau tricolore est indispensable pour vaincre la réaction et pour ouvrir la voie au Frexit progressiste, condition nécessaire sinon suffisante de la marche au socialisme en France.

    Totale liberté d’organisation et de propagande pour nos camarades du PCV !

    Total soutien des vrais communistes de France au processus bolivarien en péril. Un processus qui doit enfin clairement, pour vaincre, se poser la question du rôle central de la classe ouvrière et de son parti léniniste dans la marche au pouvoir populaire et au socialisme.

    Le 20 avril 2017Georges Gastaud, secrétaire national du PRCF, Pierre Pranchère et Antoine Manessis, responsables de la commission internationale du PRCF.

    APPEL PATRIOTIQUE ET ANTI-IMPERIALISTE DU PARTI COMMUNISTE DU VENEZUELA

    19 ABRIL, 2017 TRIBUNA POPULAR

     Le PCV appelle à la plus grande unité daction anti-impérialiste pour vaincre le plan de déstabilisation et putschiste. 

    A notre compatriote Nicolas Maduro, président de la République,

    A la classe ouvrière et au peuple travailleur de la ville et de la campagne,

    Aux fonctionnaires, aux classes, aux soldats patriotes de la Force Armée Nationale Bolivarienne,

    Aux directions nationales et aux militants des partis politiques et des Organisations populaires du Grand Pôle Patriotique, y compris le Parti Socialiste Unifié du Venezuela (PSUV).

    La République bolivarienne du Venezuela est une fois de plus menacée par le déploiement des actions de violence politique de secteurs de l’extrême droite engagés dans l’exécution d’un plan de déstabilisation ourdi par l’impérialisme états-unien, dans la perspective d’imposer, par la voie de la force et du chantage, un gouvernement au service de son hégémonie sur le continent en détruisant les processus de libération nationale engagés en Amérique latine au debut du 21ème siècle, en inversant les changements progressistes qui ont permis aux travailleurs et au peuple en général d’établir des Droits et des conquêtes sociales que niaient historiquement les gouvernements qui répondaient absolument aux intérêts de la grande bourgeoisie associée en position subalterne à l’impérialisme Nord-américain.

    Dans cette occasion, l’escalade agressive contre notre peuple par une part des agents de l’oligarchie et de l’extrême-droite est d’une extrême gravité. Outre la violence antipopulaire que signifie le blocage de l’approvisionnement et le coût élevé de la vie, ces secteurs ont lancé ces dernières semaines des actions terroristes dans plusieurs villes du pays, accompagnées d’une guerre de communication au plans national et international avec l’objectif d’engendrer la confusion et d’impulser la confrontation entre concitoyens, pour créer un état général de chaos et de violence qui serve à un dénouement sanglant du conflit politique par la voie d’un coup d’État et/ou d’une intervention directe de l’impérialisme Nord-américain et des institutions internationales à son service. L’extrême droite vénézuélienne, suivant les diktats de l’impérialisme yankee et financée par lui, ne retient plus ses actes délictueux de violence et de provocation.

    Sur de telles bases, la droite pro-yankee exerce sa pression sur les cadres de la FANB en exerçant diverses formes de manipulation et de chantage. Nous appelons les militaires patriotes à ne pas céder devant les terroristes sans patrie et à assumer, sans hésitation et avec force la Défense de la souveraineté et de l’indépendance nationale ainsi que la sécurité de notre peuple. Pour nous, les Communistes vénézuéliens des deux sexes, il est clair que ce qui se développe, c’est l’aiguisement de la lutte des classes dans son expression politique, c’est-à-dire, l’escalade de la lutte pour le pouvoir. Les forces qui correspondent aux intérêts des grands capitaux monopolistes Nord-américains et européens, prétendent s’emparer du pouvoir au Venezuela et dans toute l’Amérique latine et pour cela, elle se proposent de faire fléchir et de vaincre tous les secteurs socio-politiques qui opposent une Résistance à de tels objectifs.

    Face à la dangereuse escalade terroriste qui met en péril la souveraineté et l’indépendance nationale, ainsi que les conquêtes du peuple travailleur, nous appelons à répondre unitairement avec fermeté et cohérence. Il est nécessaire d’activer sans attendre la large alliance anti-impérialiste en mesure de défaire le plan terroriste et putschiste. L’action conjointe et l’articulation entre le haut gouvernement, les partis du Grand Pôle Patriotique, les forces du Mouvement Ouvrier et populaire et l’encadrement patriotique de la FANB sont indispensables et urgentes. Un PLAN UNITAIRE PATRIOTIQUE ET POPULAIRE est nécessaire pour vaincre la droite terroriste et l’impérialisme, faire le contraire c’est agir avec irresponsabilité, faire le contraire c’est, équivaut à la se rendre. Les vrais révolutionnaires, femmes et hommes, nous ne nous rendons pas, nous luttons unis jusqu’à la victoire.

    Le peuple travailleur vénézuélien exige que les secteurs de la petite bourgeoisie qui exercent leur hégémonie dans l’exécutif national, dans la plupart des administrations publiques et dans le parti au pouvoir, abandonnent immédiatement toute conduite sectaire et arrogante, conduite qui a affaibli le processus bolivarien et qui, en pratique, sert le plan de l’ennemi. Le PCV a soutenu depuis des années la nécessité d’une direction Unitaire et collective du processus bolivarien de changements, mais les tendances petites-bourgeoises qui ont exercé la direction hégémonique du gouvernement n’ont pas prêté attention à ces appels et propositions, et c’est pour cela que dans la conjoncture actuelle nous insistons sur cette nécessité impérieuse : lunité daction de toutes les forces politiques et sociales disposées à défendre la patrie contre lennemi impérialiste et ses laquais.

    Mais aussi, face aux hésitations et aux inconséquences de la petite bourgeoisie dans l’exercice du pouvoir, nous appelons les secteurs les plus conscients et combatifs du Mouvement Ouvrier et populaire, de la paysannerie, des couches moyennes et des intellectuels révolutionnaires, de l’encadrement patriotique, à forger un bloc de forces qui se mette en tête de la large alliance patriotique et anti-impérialiste pour contrer les plans séditieux de la droite pro-yankee mais aussi pour mettre à l’écart les tendances réformistes et défaitistes qui, à partir des instances du gouvernement, tendent à favoriser les secteurs de la grande bourgeoisie et qui pactisent avec la social-démocratie de droite.

    Seule la plus large unité populaire, conduite par lavant-garde consciente et organisée de la classe ouvrière, garantit la Défense de la patrie bolivarienne et lapprofondissement révolutionnaire des changements dans la perspective qui mène à la véritable construction du socialisme sur des bases scientifiques et conséquentes.

    LA PAIX SE GAGNE EN BATTANT LES FASCISTES !

    POUR LA SOUVERAINETÉ ET LAUTODÉTERMINATION, ÉCRASONS LA CONSPIRATION !

    Bureau politique du Comité central du Parti Communiste du Venezuela (PCV), Caracas, le 19 avril 2017. 

    traduction www.initiative-communiste.fr (IC.fr-20/04/2017)

    Lire le texte original sur le site du PCV

    source: initiative-communiste.fr

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  • Poupin : "Si Mélenchon arrive au second tour, c... par publicsenat

    Ce mercredi 19 avril 2017,la porte-parole du NPA, Christine Poupin, étaient invitée de Territoires d’Infos, sur Public Sénat et Sud Radio. La soutien de Philippe Poutou a affirmé que Jean-Luc Mélenchon n’était pas un adversaire et que s'il arrive au second tour, ce sera une excellente nouvelle.

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  • Présidentielle : les hésitations de Jean-Pierre Chevènement (lefigaro.fr-19/04/2017)par Tristan Quinault Maupoil 

    L'ancien ministre de l'Intérieur est sensible à la candidature de Jean-Luc Mélenchon mais n'exclut pas de voter pour Emmanuel Macron.

    Comme de nombreux Français, Jean-Pierre Chevènement doute. «Je me sens incapable de donner un conseil dont je sois sûr», grommelle le «Che», désarçonné par cette campagne. «J'éprouve un degré de méfiance assez grand, y compris à l'égard de ceux pour lesquels j'ai de la sympathie», s'excuse l'ancien ministre souverainiste. L'ancien candidat à l'élection présidentielle de 2002 a surtout peur de soutenir un candidat et que son choix «soit démenti» par «le comportement ultérieur» de celui-ci... Pourtant, Jean-Pierre Chevènement est pressé de toutes parts. Un candidat important est venu le sonder tandis que François Fillon l'a plusieurs fois cité en exemple dans ses discours... Pas suffisant pour convaincre le fondateur du Mouvement républicain et citoyen. «Je n'ai pas envie de m'engager derrière un candidat. Je préfère rester ce que je suis, c'est-à-dire un homme libre sans être enrolé dans une équipe, où d'ailleurs, on ne tiendrait pas compte de moi», tranche Chevènement.

    De la «sympathie» pour Mélenchon

    À quelques jours du premier tour de l'élection présidentielle, il tergiverse entre le cœur et la raison. Le cœur, ce serait plutôt Jean-Luc Mélenchon: «Si je me prononce par affinité idéologique, je dois dire que j'ai de la sympathie pour lui. Il a réussi, et il est le seul après moi, à avoir imposé l'idée que la Nation n'est pas forcément de droite». «En ne le faisant pas, on fait un cadeau à Marine Le Pen, en lui offrant un espace», dit-il. Le candidat de la France insoumise «est celui qui est le plus dans la ligne du sillon que je creuse, même si j'ai avec lui des points de désaccord fondamentaux», souffle Chevènement avant de les lister: l'écologie, le nucléaire, la sixième République, la sécurité... «Malgré tout, c'est lui qui affirme l'avenir de la France en Europe, idéologiquement parlant», note l'ex-sénateur. Toutefois, s'il «n'exclut pas» une victoire de Jean-Luc Mélenchon, il juge que «ce n'est pas le plus probable».

    Macron, «est élégant, bien introduit... C'est un parcours assez remarquable»  Jean-Pierre Chevènement

    C'est là que le choix de raison intervient. Ce pourrait bien être Emmanuel Macron, «qui a de bonnes chances de l'emporter». «Il a un grand esprit pratique», loue l'ancien ministre même s'il regrette que son programme est trop dépendant de l'Allemagne. «Il est quand même très fort», s'extasie-t-il. «Pour arriver là où il est arrivé, ça demande de l'audace... Il est élégant, bien introduit... C'est un parcours assez remarquable», sourit-il.

    Quant à François Fillon, il admet que c'est celui qui «est le mieux construit en politique étrangère». «C'est lui qui a vu le plus justement les marges dont la France peut disposer», assure l'ancien ministre de la Défense. Mais la politique économique qu'il propose... «Il veut faire comme Hollande mais en deux fois plus fort, c'est à dire opérer un transfert vers les entreprises». «Avec Hollande, ça n'a pas si bien marché que ça. Qu'est-ce que garantit qu'avec Fillon ça marcherait mieux?», s'interroge-t-il. Enfin, «sa définition de l'ennemi n'est pas bonne. Car l'ennemi, ce n'est pas l'islam, c'est le terrorisme islamiste et le salafisme qui est son terreau culturel». Quand il apprend que son nom est cité par l'ancien premier ministre, il s'en étonne. «Ah bon? C'est une méprise!» François Fillon cite autant qu'il le peut une interview récente du souverainiste à L'Express dans laquelle il a dénoncé «l'étroit concubinage de la justice et des médias». «Je me suis placé sur un plan strictement déontologique. On ne peut pas disqualifier le candidat d'une grande famille politique à seulement deux jours de la clôture des candidatures», plaide Chevènement.

    Le Vél d'Hiv, une «polémique absurde»

    Reste Marine Le Pen. «Des gens voteront pour elle sans le dire, comme pour Fillon. Mais je ne pense pas qu'elle sera élue», assure-t-il. L'ancien parlementaire s'étonne de «la polémique absurde sur le Vél d'Hiv». «Les gens ne raisonnent plus, ils n'ont plus de capacités intellectuelles. Marine Le Pen a pointé les responsables qui étaient, les premiers, Bousquet et Laval. La France, c'était le Général. Est-ce que le gouvernement de Vichy était légitime? C'est la question de fond.»

    Hamon,«ce qui est sûr c'est qu'il va perdre» Jean-Pierre Chevènement

    De Benoît Hamon, il n'en est qu'à peine question. Si ce n'est pour dire «qu'il a été désigné pour perdre par des gens qui veulent reconstruire le Parti socialiste à gauche». «Ce qui est sûr c'est qu'il va perdre!», rigole-t-il en glissant que sa proposition de revenu universel est «une idée creuse».

    Ce qui attriste le plus Jean-Pierre Chevènement, c'est «qu'aucun candidat ne pourra vraiment appliquer son programme» et qu'ils «seront tous confrontés à une forme d'impasse». Malgré tout, il ira glisser un bulletin dans l'urne. «Je me déciderai au dernier moment... Est-ce que je voterai de manière plus idéologique ou politique? Je ne sais pas encore».

    source: lefigaro.fr

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  • source: youtube.com

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