• Billet Rouge-Comment Macron dévoie la générosité des antifascistes pour légitimer la guerre-éclair contre les acquis sociaux.

    « Un individu constamment placé en situation de double contrainte (double bind) met en danger sa santé mentale ». Donald Laing, psychanalyste anglais.

    Macron a sèchement refusé la demande de Mélenchon de retirer au moins de son paquet néo-thatchérien la future contre-réforme sur le Code du travail, c’est-à-dire la Loi Travail puissance quatre.

    Macron a justifié son refus en prétendant que « les Français » (en réalité, seulement 24% des exprimés et 16% des inscrits ont voté Macron, mais sans doute les autres ne sont-ils pas français…) ont validé ces réformes au premier tour et qu’il les ferait passer toutes coûte que coûte (et pour cause, c’est pour cela que la finance internationale a massivement INVESTI sur la campagne Macron !). Macron a certes ajouté qu’il rencontrerait l’ensemble des syndicats (c’est un minimum !) mais bien évidemment, le but ne sera pas de négocier : tout est bouclé !, mais de donner une apparence « concertée » aux ordonnances programmées pour cet été : merci d’avance à la CFDT ! Bref, le grand « démocrate antifasciste » s’apprête donc à piétiner à nouveau la CGT, FO, SUD, la FSU et l’UNEF, qui ont contesté la Loi Travail et à leur imposer un super-49.3 pour les remercier d’un éventuel vote de « barrage antifasciste » le portant PAR DEFAUT à l’Elysée. Qui est malhonnête, ceux qui refusent ce chantage éhonté doublé d’un viol des consciences, ou bien le maître-chanteur qui PREND EN OTAGE l’antifascisme pour faire passer le NEOLIBERALISME au prix de ce que les psychanalystes appellent une « double contrainte » ?

    Qu’il soit clair que nous ne polémiquerons pas à l’infini avec les « antifascistes » qui, tous les cinq ou dix ans, traitent de crypto-nazis les gens de gauche qui refusent de valider les contre-réformes qui broient nos vies sous prétexte de « barrer la route au fascisme ». Que ces « antifascistes » de circonstance, dont la plupart n’a jamais affronté physiquement les nervis de l’extrême droite, ni tenté d’empêcher l’expulsion policière d’un travailleur étranger à 6 h du matin, fassent ce qu’ils ont prévu de faire : nous respectons leur choix comme ils se doivent, eux les « tolérants » professionnels, respecter ceux qui ne font pas le même choix qu’eux. Mais que du moins les bons apôtres n’essaient pas de nous faire accroire que leur candidat, Macron lui-même, est en train de construire un vote de barrage antifasciste au moment même où son seul souci, quitte à faire monter Le Pen, est d’obtenir clairement un vote d’adhésion, en clair un MANDAT populaire le plus fort possible lui permettant de légitimer sa guerre-éclair de l’été 17 contre les retraites, le code du travail, les statuts, les indemnités chômage des SALARIES (qui paieront pour les patrons) et les conventions collectives, bref, contre les ultimes acquis du CNR. Il suffit d’examiner les faits pour se convaincre que MAcron lui-même ne veut pas d’un vote de barrage, ou plutôt qu’il veut dissimuler en vote de « barrage » pour faire valider perversement sa politique antipopulaire :

    • Au soir du 1er tour, dans son spectacle à l’américaine sur fond de « Bri-gitt’/Bri-gitt’ !», de Marseillaise chantée les yeux clos et la main sur le cœur (à l’américaine, là encore) et de drapeaux européens, Macron a claironné qu’il ne demandait pas un « vote contre » mais bel et bien un vote d’adhésion sur son projet. Chacun peut encore le vérifier, ce meeting est entièrement sur l’internet…
    • La réponse faite par Macron à Mélenchon est on ne peut plus claire : aucun compromis, aucune main tendue aux communistes, aux insoumis, aux syndicalistes antifascistes qui doivent unilatéralement faire tout le chemin (de croix !) sen validant à 100% un programme néolibéral qui, dès le 9 mai, pleuvra dru sur la tête des travailleurs. Et là, combien d’ « antifascistes macroniens » (c’est presque un oxymore !) viendront-ils dans les manifs – si elles sont autorisées, car le clone de Macron, M. Valls, a tenté de les interdire, pour « faire barrage » à l’ubérisation générale de la société ? Combien d’ « antifascistes macroniens » viendront-ils défiler entre matraques et lacrymos ? Bref, la gauche populaire est sommée de se sacrifier sans l’once d’une concession et avec la promesse, en guise de remerciement, d’en prendre plein la tête dès le 9 mai, la bien nommée « journée de l’Europe » !
    • Enfin, il y a l’expérience : en 2002, la gauche populaire a apporté son soutien massif à Chirac contre Le Pen. Dès le printemps 2003, la droite étant la droite et se fichant de l’antifascisme comme de sa première chemise de DRH, Raffarin lançait coup sur coup la contre-réforme maastrichtienne des retraites – qui a institué les « décotes » en plongeant des millions de pensionnés dans la pauvreté – ainsi que la première étape de la dénationalisation de l’école publique (régionalisation des TOS). Et malgré d’énormes manifs et un mois de grève scolaire, l’ « antifasciste » Chirac agissant sur mandat impératif de l’UE n’a pas reculé d’un pouce, signifiant à des millions de Français qu’ils comptaient pour pain et beurre dans leur
    • Et nous ne sommes plus en 2002 : entretemps, la fascisation – dont le FN est l’aile marchante, mais qu’il ne résume nullement – a fait un bond de géant: 13 lois liberticides en 12 ans, état d’urgence à perpéte, milliers de syndicalistes traînés en justice ou licenciés, y compris dans des entreprises dirigées par le gouvernement « de gauche » (sic) ; sans parler des manifestations illégales et menaçantes, NON SANCTIONNEES ELLES, de flics en service, en armes et en tenue devant les Palais de justice… Que sera-ce demain avec un gouvernement macronien « de gauche et de droite » qui annonce déjà, par la voix de Macron lui-même, la « tolérance zéro » pour les manifestants, et qui encense les forces de répression sans une seule interrogation sur leurs bien étranges agissement (il y aura donc de l’argent public pour embaucher 10 000 CRS en plus, faire des prisons, etc., mais c’est parce qu’ « il en manque » que MAcron veut supprimer 150 000 fonctionnaires ?!) ?

     

    L’auteur de ces lignes est fils de Résistant et il a toujours combattu le racisme ; il ne demanderait pas mieux que de POUVOIR exprimer au second tour un vote loyal de barrage anti-FN autour d’un paquet, réduit, mais significatif, de « valeurs républicaines ». Encore faut-il que ce soit bien ce « paquet » qui soit au cœur du vote du 7 mai et non pas un projet néolibéral CRUEL, qui ne pourra passer qu’à coups de matraque, qui s’accompagnera de la dissolution finale de la souveraineté nationale dans l’UE du capital, et qui sera appliqué, Macron s’en vante, en marche » forcée, sans même transiter par le parlement que nous allons élire… Pour rien puisque tout est déjà fixé, y compris le calendrier ! Est-ce cela la « république », la « démocratie », l’ « antifascisme » ???

    Alors non, je ne voterai pas Macron le 7 mai. Cela signifie-t-il que je resterai les bras croisés devant le FN, ce parti qu’à aucun prix il ne faut banaliser ? Non car c’est un sophisme de nous dire que pour faire baisser le vote FN il faut nécessairement utiliser « l’autre bulletin ». On peut parfaitement militer, et c’est ce font les militants du PRCF dans les cités populaires et à la porte des usines, pour faire baisser les voix ouvrières du FN sans rabattre sur Macron. Et surtout, on peut et on doit préparer la résistance sociale et l’alternative populaire qui passent par la mise en place d’un Front antifasciste, certes, mais également patriotique, populaire et écologique tourné à la fois contre le FN et contre l’UE/OTAN dont Macron est le proconsul missionné.

    Georges Gastaud, Secrétaire national du PRCF

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  • Brest

    1.000 manifestants au rassemblement du 1er-Mai

     Environ 1.000 manifestants sont réunis à l'appel de la CGT, et malgré la pluie et la grêle. La CFDT a décidé d'organiser un défilé de son côté. (source letelegramme.fr)

    Morlaix

    600 personnes défilent "contre le FN-haine"

    Compte-rendu des manifestations du 1er mai 2017 en Finistère vues par la PQR

    Le rassemblement du 1er mai s'est transformé, à Morlaix, en rassemblement "de lutte contre le Front National et pour le progrès social". Près de 600 personnes se sont rassemblées, à 11 h, à la mairie, à l'appel de l'intersyndicale CGT-FSU-Solidaires. Dans le cortège, des élus locaux, du personnel de l'hôpital de Morlaix, des professeurs, des actifs, des retraités. Les prises de parole ont été suivies d'un défilé en ville. De son côté, la CFDT n'a réuni qu'une cinquantaine de personnes, lors d'un rassemblement dissocié, à l'autre bout de la ville, dans la cour de la Manufacture.(source:letelegramme.fr)

    Carhaix

    Une centaine de personnes pour le 1er-Mai

    Compte-rendu des manifestations du 1er mai 2017 en Finistère vues par la PQR

    Mobilisation moyenne ce lundi à Carhaix pour le rassemblement du 1er-Mai. A 10h30, une petite centaine de personnes s'est réunie à la Maison des syndicats.

    Après une intervention de la CGT et de France Palestine, quelques échanges ont eu lieu sur l'élection présidentielle avec, au coeur des discussions, la volonté de faire barrage au Front national, mais aussi de "lutter contre la politique libérale de Macron".

    Puis, les personnes mobilisées ont fait un court défilé autour de la place du Champ-de-Foire entrecoupé d'une minute de silence à l'endroit où se trouvait par le passé une stèle de la Résistance.(souce:letelegramme.fr)

    Chateaulin

    100 manifestants réunis pour le 1er-Mai

    Compte-rendu des manifestations du 1er mai 2017 en Finistère vues par la PQR (LT)100 manifestants ont défilé ce lundi matin, dans les rues de Châteaulin, à l'appel de la CGT. Leur mot d'ordre : "Faisons barrage au Front national. Et restons mobilisés pour le progrès social". Pas d'appel à voter Macron au 2e tour de la présidentielle, donc. (source: letelegramme.fr)


    Quimper

    1er-Mai. Près de 800 manifestants
     

    Compte-rendu des manifestations du 1er mai 2017 en Finistère vues par la PQR

    Environ 700 personnes ont défilé dans le centre-ville de Quimper ce lundi matin. Un premier rassemblement était organisé place de la Résistance à 10h30 par l'intersyndicale composée de la CGT, de Solidaires et de la FSU qui appelait à ne pas donner une seule voix au Front national.

    Ils ont ensuite été rejoints par la CNT qui avait donné rendez-vous à ses militants à la médiathèque pour former un "cortège antifasciste et anticapitaliste". Une trentaine de jeunes antifascistes, certains avec le visage dissimulé derrière un foulard, se trouvait dans le cortège.

    80 personnes ont, elles, participé au rassemblement de la CFDT organisé au Terrain blanc, à Penhars. La manifestation s'est terminée dans le calme à midi. (source: letelegramme.fr )

    Pont-l'Abbé.

    Une centaine de personnes défilent


    A l'appel de la CGT, de la FSU et de Solidaires, une centaine de personnes a défilé ce matin dans les rues de Pont-l'Abbé. Outre la défense des services publics, l'intersyndicale a appelé à faire barrage au Front national. (source: letelegramme.fr )

    Quimperlé

    CGT : "Eviter un gouvernement fasciste"

    150 personnes se sont rassemblées ce matin à Quimperlé, dans les murs du Coat Kaër, à l'occasion du 1er-Mai. Les revendications sociales bien sûr n'étaient pas absentes de ce meeting annuel, mais les intervenants ont avant tout appelé à "faire barrage au Front National pour que n'arrive pas au pouvoir un gouvernement fasciste".(source: letelegramme.fr )

     

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  • Un rejet du Ni-Ni de P. Martinez sans mandat confédéral ! (FSC 30/04/2017)

    Nous nous étonnons de la très récente déclaration de Philippe Martinez au Parisien le 30 avril concernant l'attitude de la CGT pour le deuxième tour de la présidentielle.

    "Le ni-ni, ce n'est pas la position de la CGT. Cela veut dire qu'il faut aller voter, c'est clair."

    Qui a décidé de cette position à la CGT ? A notre connaissance ni la plus récente Commission exécutive ni le Bureau confédéral!

    L'orientation confédérale a été statutairement fixée à la Commission exécutive du 19 avril traduite après le premier tour par la déclaration du 25 avril.

    Et qu'indiquent les déclarations ?

    Commission exécutive du 19 avril :

    "La Direction confédérale affirme qu'il faut faire barrage à l’extrême droite, qu'aucune voix ne doit aller au Front national et se mobiliser pour le progrès social"

    La déclaration confédérale du 25 avril  : 

    "L’utilisation des peurs, du terrorisme, les amalgames éhontés entendus lors de la campagne, la xénophobie, le racisme, le sexisme et l’homophobie, la préférence nationale ne résoudront pas les inégalités, le chômage et les bas salaires.
    La CGT les combat et les combattra sans relâche ! Elle n’aura de cesse de faire barrage à l’extrême droite ! Pas une voix ne doit se porter sur sa candidate !"

    Le sens de ce positionnement est donc parfaitement clair :

    Pas de vote Le Pen MAIS pas de ralliement non plus au vote Macron car à partir de cette position 2 possibilités sont ouvertes aux militants et aux organisations : SOIT le vote Macron pour ceux qui demeurent dans l'idéologie-barrage du front républicain si cher au PS, SOIT l'abstention, le vote nul, le vote blanc.

    Le rejet du Ni-Ni constitue un appel déguisé au vote Macron qui n'est pas dans la mandat de la CGT.

    La condamnation du Ni-Ni de P. Martinez exprime donc une opinion strictement personnelle en contradiction avec le mandat confédéral!

    Surtout le ralliement déguisé à un vote Macron sous la pression de l'establishment médiatique ne correspond ni à l'intérêt des travailleurs ni au positionnement de nombreuses structures (UD, syndicats ...) de la CGT qui refusent le choix d'un Front républicain bidon qui cautionne de fait la politique réactionnaire de Macron en utilisant l'épouvantail F_haine.

    Car à notre connaissance le candidat et ses représentants n'annoncent nulle part, à titre de signe vers le monde du travail, qu'ils renoncent au détricotage du code du travail, qu'ils envisagent l'abrogation de la loi travail, qu'ils réfléchissent à la réduction du temps de travail ...

    NON ! ils réaffirment fortement leur volonté d'appliquer intégralement leur programme et donc le vote Macron forcément conforterait la légitimité de leur entreprise au service du capital et de la finance!

    Plus que jamais dans les jours qui viennent la position qui doit nous guider, c'est :

    celle de L'Union départementale CGT de Seine Maritime : "pour un grand 1er mai de lutte sans les ennemis des salariés !"

     

    celle de la CGT DIEPPE : "En finir avec les reculs sociaux qui font le terreau de l’extrême droite car la situation est lourde de menaces contre les travailleurs, les jeunes, les retraités, les privés d'emploi et leurs familles si on regarde les programmes des 2 candidats à la présidentielle ... !"

    celle de la Fédération de la Chimie : "Ni peste ni choléra : Mobilisation!" et "NON notre choix n'est pas entre la chaise électrique et une injection létale!"

    celle de L'Union départementale des Ardennes : "Nous n’appelons pas  à construire un front républicain, nous appelons toutes les citoyennes et tous les citoyens,  les organisations syndicales  de salariés et étudiantes, à venir porter leurs revendications syndicales pourvu qu’elles soient compatibles avec les nôtres"

    celle de L'UD de Tourcoing : "Nous le disons clairement : le capitalisme en crise conduit vers le fascisme ... Nous le disons clairement, les politiques menées par Macron and Co., sont les causes premières de la montée de l'extrême droite".

    celle de l' Union départementale Paris et de l'URIF qui précise : "La responsabilité des organisations syndicales est de construire les conditions d’un grand mouvement syndical, comme cela a été le cas en 2016 contre la loi El Khomri."

    Ne cédons pas aux injonctions agressives de ceux qui sont en fait les principaux responsables de la montée du F_haine!

    ___________________

     

    Dans nos "grands médias' il y a une véritable déferlante pour culpabiliser et peser sur le choix de ceux qui ne veulent ni de Le Pen ni de Macron.

    Chez Ruquier hier au soir tout le gratin bobo s'en est donné à coeur joie et a insulté copieusement la position de Jean-Luc Mélenchon sans que bien sûr il soit possible à un contradicteur de répliquer.

    Conception de la démocratie chez les bien-pensants qui continuent à refuser de s'interroger sur les raisons profondes de la montée du F_haine!

    Coté syndical le 1er mai se prépare sur une base offensive sans compromission avec les collabos du MEDEF !:

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  • J'ai soutenu parmi les communistes, dans et hors du PCF, la candidature de Mélenchon. Il s'agissait d'un raid surprise vers le pouvoir qui aurait pu créer une situation révolutionnaire dans ce pays.

    C'était si simple, si possible !

    Cela dit que faire maintenant que le train-train débilitant de la politique spectacle a repris son cours, et qu'on nous somme de choisir entre la peste et le choléra?

    Ce que je développe ici est personnel, et n'engage que moi. Mais je pense que beaucoup s'y reconnaîtront !

    Votez Emmanuel Macron, voter blanc, s'abstenir? C'est le choix proposé aux insoumis par leur mouvement, créé pour porter la candidature de Jean-Luc Mélenchon. Le choix "Marine Le Pen" n'est pas proposé. Le candidat de la France Insoumise ne dira pas son choix, et ne donnera pas de consigne de vote.

    Conséquence : une campagne médiatique déchaînée, de l'ordre de l'hystérie collective contre lui, et contre les partisans de l'abstention et du vote blanc, auquel il est assimilé. Or sa position est très claire : il ne donnera pas de consigne de vote pour ne pas diviser un mouvement nouveau qui a réuni 7 millions de voix, et qui redonne espoir aux classes populaires. Il a réitéré aussi de manière très claire son opposition aux idées de Marine le Pen et de son parti.

    On lui reproche, en n'appelant pas à voter Macron, de rendre possible la victoire de Marine Le Pen. C'est très improbable et c'est bien entendu de la dernière hypocrisie, venant de médias et de politiques qui ont créé de toute pièce la situation, espérant avoir un second tour gagné d'avance contre leur adversaire idéal, et épouvantail habituel.

    Quant à moi, n'ayant pas l'unité d'un mouvement politique à préserver, je dirai mon choix, qui est sans doute différent. Le 7 mai, ce sera sans moi. Voter Macron, c'est trahir le peuple.

    Mais supposons, malgré toutes les indications statistiques du contraire et l'analyse des résultats et des forces en présence que, oui, la victoire de Marine Le Pen soit envisageable. Faut-il dans ce cas que je vote pour Macron? faudrait-il voter pour lui précisément parce qu'on commence à se demander s'il ne serait pas si mauvais que même Marine Le Pen pourrait le battre?

    Mais quel est l'enjeu existentiel dans tout cela? Qui sont ces héros de l'antifascisme?

    Emmanuel Macron, "l'extrême finance", vaut-il mieux que l'extrême-droite? La réponse tient en une phrase : la seconde est le symptôme politique de la maladie économique et sociale que propage la première. A terme, Emmanuel Macron est un choix objectivement plus mauvais du point de vue des progressistes et des classes populaires que Marine le Pen.

    Marine le Pen est un épouvantail, et on ne vote pas contre un épouvantail. Ni pour. Et c'est, comme son adversaire, une démagogue sans principe. Les propositions justes abondent dans son programme, mais la caractéristique principale de son courant politique est l'utilisation cynique du mensonge, et du langage de la gauche pour tromper le peuple, et elle n'en appliquera aucun chapitre positif, ni sortie de l'euro, ni sortie de l'OTAN, ni retraite à 60 ans... Et si l'épouvantail devenait président, dans les années 10 du vingt-et-unième siècle, il ne ferait rien d'autre que ce qu'ils font tous, en dehors de quelques provocations sémantiques : aller à la soupe de l'Union européenne et de l'OTAN.

    Les seuls à devoir craindre quelque chose de son élection, c'est d'ailleurs nous, les communistes, car il est probable qu'elle lancerait une campagne de diabolisation à notre encontre, comme l'a fait l'extrême droite au pouvoir dans les pays de l'Est. Ne serait-ce que pour détourner l'attention, et qui sait se créer des sympathies dans des médias, qui font mine de la redouter comme la peste mais qui détestent bien plus réellement le communisme que le fascisme et tout ce qui évoque la grande peur des possédants du XXème siècle.

    Mais elle ne promulguera pas de lois raciales, n'instaurera pas de dictature et n'ouvrira pas de camps, et pas plus que les fascistes italiens, revenus au pouvoir à l'ombre de Berlusconi, tentera-t-elle de chasser les immigrés installés en France. Le voudrait-elle, ce qui serait inconséquent de sa part, et elle ne le pourrait pas, car les dictatures fascistes du siècle dernier ont toutes été imposées par le patronat et par l'armée, et elle n'a aucun soutien dans ces lieux de pouvoir !

    Certains, avec des larmes dans les yeux, nous reprochent par avance des milliers de migrants noyés en Méditerranée, en oubliant complètement que ce massacre a déjà lieu depuis plusieurs années, et que Marine le Pen pendant tout ce temps était fort éloignée du pouvoir. Leur vote pour Macron consiste à mettre en selle un des responsables de la situation présente : c'est l'Union européenne dont il est le candidat affiché qui gère cette situation, c'est l'OTAN qui par ses agressions contre la Libye, la Syrie, l'Irak, à déclenché ce flux et provoqué cette infamie.

    Il y a des pays dans le monde où le fascisme menace, et assassine, ils ont nom Ukraine, Syrie, Venezuela. et ce fascisme contemporain, loin d'être combattu par Emmanuel Macron et ses pareils, et les médias dont il est la coqueluche, et les milieux économiques dont il est la marionnette, ce fascisme actuel il est au contraire encensé, soutenu, encouragé par les bien-pensants du "Monde", de "Libération", au "Figaro", au prix des pires mensonges. Et là non plus, Marine le Pen n'y est pour rien. Elle ne soutient même pas le régime néonazi ukrainien !

    Je ne voterai en aucun cas pour Emmanuel Macron qui est notre ennemi principal. C'est le candidat des riches, de la guerre et de la soumission nationale. Je ne voterais pas non plus pour son adversaire qui n'est pas, loin s'en faut, notre ami, et qui ne fera jamais rien de réel contre le capitalisme. Mais au cas où, je ne redoute en rien sa victoire : c'est un tigre de papier dont notre peuple fera des confettis à la première occasion.

    Si la chose vous déplait, je n'y peux rien. Mais pour éviter d'en arriver là, il y avait une chose si simple à faire, au premier tour : voter Mélenchon.

    Gilles Questiaux, 29 avril 2017

    source: reveilcommuniste.fr

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  • Ajoutée le 30 avr. 2017

    Le dimanche 30 avril 2017, Jean-Luc Mélenchon était l'invité du 20H de TF1. Il a expliqué que la France insoumise pouvait être majoritaire aux élections législatives et était donc «candidate à gouverner». Jean-Luc Mélenchon a répété qu'il ne voterait pas Front national à l'élection présidentielle et a dit qu'il respectait le choix de celles et ceux qui voteront Macron, blanc, ou s'abstiendront. Il a enfin dénoncé à la fois la duperie de Marine Le Pen, qui vole les mots de notre campagne, et les insultes qu'Emmanuel Macron profère à l'encontre des insoumis.

    Cette vidéo est mise en ligne avec l'accord de la chaîne. Retrouvez le replay officiel sur : https://www.tf1.fr/tf1/jt-we/videos/2...

    source: youtube.com

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