• Point de vue-Le populisme est-il une maladie honteuse ? -par Denis COLLIN (La Sociale-24/07/2017)L’accusation de « populisme » est devenue un figure obligatoire des « analyses » journalistiques et du « débat » politique. Je mets des guillemets à « analyses » et à « débats » car ces nobles mots ne semblent guère convenir pour caractériser la bouillie idéologique diffusée par la caste. Donc Trump est populiste, comme Kazincsky et Mélenchon, Le Pen et Iglesias, Grillo et Orban, et ainsi de suite. Une terme de si vaste emploi est suspect. Chose curieuse, non seulement les porte-voix stipendiés des classes dominantes n’ont eu de cesse de renvoyer dos-à-dos les « populismes » de droite et de gauche, mais l’extrême-gauche elle-même s’est emparée de la question. Pour Marlière et autres idéologues du multi-culturalisme gauchiste, Mélenchon et la France Insoumise ne sont que d’horribles populistes (nationalistes). Ayant été qualifié par Philippe Marlière, docte professeur de politique à Londres, de « national marxiste réactionnaire », je ne m’étonne pas des noms d’oiseaux dont ces gens affublent la France Insoumise. Mais on retrouve aussi cet anti-populisme et cet anti-mélenchonisme hystérique chez quelques rescapés du trotskysme dont les prétentions théoriques vaniteuses n’égalent que l’impuissance rageuse face aux événements qui déjouent malicieusement toutes leurs prédictions.

    Je voudrais ici montrer simplement que le populisme n’est pas une maladie honteuse, mais une attitude politique louable. Dans populisme, il y a évidemment peuple qui se dit en grec « demos » - il y a un autre mot grec pour désigner le peuple, c’est « laos » qui désigne le peuple en tant que masse désorganisée. Quand le « laos » est rassemblé dans « l’ecclesia » il devient précisément « demos ». Ou comme le dirait Rousseau, l’institution politique est justement ce moment où le peuple se fait peuple ! « We, the people… », tel est le célèbre commencement de la constitution américaine, une constitution dont la devise est « E pluribus unum », de la pluralité, de la multitude, faire un. On peut tourner le problème dans tous les sens. La démocratie (dont tous se réclament, tous prêts à crier plus fort les uns que les autres), c’est la question du peuple. Et donc dire « vive la démocratie » et « à bas le populisme », c’est un peu louche.

    Le terme de démocratie peut s’entendre en trois manières : primo, comme le pouvoir du peuple tout entier, de l’assemblée des citoyens, ou du « corps politique » ; secundo, comme le pouvoir de la partie la plus basse du peuple, la plèbe romaine contre les optimates ; et tertio, comme le respect des droits individuels. Normalement, ces trois définitions devraient se compléter, mais dans les faits ce n’est pas souvent le cas. À Rome, la république avait fini par prendre en compte la nécessité que la partie inférieure du peuple puisse se faire entendre en instituant le tribun de la plèbe, personnage sacré qui jouera un rôle central dans les luttes de classes dans la Rome antique. De nos jours, c’est aussi ce deuxième moment qui semble problématique. Que la partie inférieure socialement puisse se faire entendre et faire prévaloir ses intérêts, ce fut toujours la hantise de ces démocrates pour qui la démocratie devait se résumer à la démocratie de la « race des seigneurs », les citoyens étant soigneusement divisés entre citoyens actifs et citoyens passifs. Précisément, le populisme est apparu comme le courant qui réclamait que soit entendu le peuple, le « bas peuple », celui à qui les belles gens veulent interdire la parole, parce qu’il n’est pas instruit, se laisse guider par ses passions – pour ces belles gens la passion de l’argent et de la domination n’est pas une passion, cela va de soi… Aux États-Unis, le populisme, incarné un temps par le « parti des fermiers » a été cette protestation contre la confiscation de l’espérance démocratique par les aristocrates. Il faut lire et relire Christopher Lasch qui, sur ce sujet, a produit les mises au point indispensables (voir mon article sur le livre Le seul et vrai paradis). L’apparition du populisme en Europe correspond exactement à cette même révolte contre la confiscation de la démocratie par la caste médiatique, financière et eurocratique.

    Si le populisme est indissolublement lié à la démocratie, il l’est donc tout naturellement à la république. C’est Machiavel qui part du constat que dans toute république, il y a deux classes : les grands qui veulent gouverner et cherchent à dominer le peuple, et le peuple qui ne veut pas gouverner mais veut ne pas être dominé. Et donc toute république digne de ce nom est conflictuelle. Machiavel fait l’éloge des républiques tumultuaires où les révoltes populaires furent immanquablement favorables à la liberté. J’ai eu l’occasion d’exposer tout cela en détail dans mon livre sur Machiavel (Lire et comprendre Machiavel, Armand Colin, 2e édition, 2008). Je ne vais pas développer plus ici. Mais cet auteur est véritablement un des pères fondateurs de la pensée politique moderne et on ne comprend guère Spinoza (qui parle du « très pénétrant florentin ») ni Rousseau en oubliant qu’ils sont des bons lecteurs de ce penseur éminent. En tout cas, le populisme, tel qu’il est théorisé de nos jours par des gens comme Laclau ou Chantal Mouffe, part de Machiavel.

    Donc, le populisme a de belles lettres de noblesse à faire valoir et l’on comprend mal que tant de professeurs de politique si fiers d’eux puissent en faire une caractérisation injurieuse. On ne demande bien où ils ont décroché leurs diplômes de « science politique ». Est-ce cela qu’on apprend à Sciences-Po (que d’aucuns surnomment « Sciences-pipeau ») ?

    Si on comprend ce qu’est le populisme, on se gardera donc de le confondre avec l’ochlocratie, le pouvoir de la foule qui suit uniquement ses passions excitées par les démagogues. La populace – le popolaccio dont parlait Machiavel – ce n’est pas le peuple. On voit ainsi très clairement ce qui distingue le populisme de Mélenchon ou d’Iglesias de la démagogie des partis « identitaires » xénophobes, même si ces derniers essaient d’exploiter à leur profit les réactions populistes et y parviennent, au moins partiellement, quand le peuple se sent abandonné et méprisé par les grands.

    Je reviendrai bientôt sur les rapports entre le populisme et la nation et sur la question de la lutte des classes.

    23 juillet 2017 – Denis COLLIN

    source: http://la-sociale.viabloga.com

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  • Le grand défilé de clôture du festival de Cornouaille s'est élancé vers 10h, ce dimanche à Quimper (Finistère). Pour ceux qui l'auraient loupé, nous vous proposons de revoir les images tournées ce matin, entre les gouttes !

     

     

    source: http://www.ouest-france.fr

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  • Il y a quelques jours, LCP rediffusait le documentaire Capitaine retraçant l’oeuvre du CNR au avec comme porte parole et dirigeant l’un des révolutionnaires les plus emblématiques de l’, le communiste .

    Après 4 ans de progrès tout azimut, menaçant la domination impérialiste sur l’Afrique et le néocolonialisme de la France Afrique sur le Burkina, est assassiné, un coup d’état soutenu par la France stop net les progrès du pays. Le Burkina Faso 30 ans plus tard est l’un des pays les plus pauvres du monde

    Un documentaire à voir et revoir (ci dessous)

    Thomas Sankara: Le révolutionnaire communiste Africain

    Sur Thomas Sankara, par Pierre Olivier Poyard pour www.initiative-communiste.fr

    Qu’est-ce qu’un communiste ?

    Le terme de communiste est aujourd’hui galvaudé, vu les renégats, rejetons du réformisme, qui s’en réclament (HUE, GAYSSOT). Thomas SANKARA, président du Burkina-Faso (la Haute-Volta) de 1983 à 1987, héros et martyr de la jeunesse africaine, nous donne lui une idée plus claire et plus distincte du communiste, celle du marxiste-léniniste.

    Le ML ne veut rien de très compliqué:

    « Notre révolution n’aura de valeur que si nous pouvons dire que les Burkinabè sont un peu plus heureux »:

    la révolution c’est le bonheur. La conquête du pouvoir n’a pas d’autre but que celui d’une vie meilleure, réponse des masses laborieuses exploitées aux crimes du capitalisme impérialiste. Le communiste porte cet espoir des masses: c’est leur héros.

    Le ML est incorruptible:

    « Terreur et vertu », il va jusqu’au bout. Jusqu’à la mort s’il le faut: de héros il devient martyr. SANKARA fut sacrifié le 15 octobre 1987 aux vautours de la « Françafrique », lors d’un complot compromettant des responsables français (Chirac, Foccart, Mitterrand, Penne), des dictateurs africains (Houphouët-Boigny, Eyadema, Kadhafi), des services secrets, des réseaux maffieux (dont l’IS, l’Internationale Socialiste), des mercenaires (Charles Taylor) autour du traître corrompu Blaise Compaoré, aujourd’hui président milliardaire du Burkina et ami de la France bourgeoise.

    Le ML s’approprie l’histoire de l’émancipation humaine et en tire les leçons nécessaires.

    A l’école de Marx et Lénine, SANKARA a appliqué, en leader charismatique mais démocrate, par le centralisme démocratique, les principes du communisme: lutte contre les ennemis de classe (« le capitalisme international (…), le bourgeois en Haute-Volta »), contre l’impérialisme (lire le discours sur la dette à Addis-Abeba en juillet 1987); internationalisme avec le Nicaragua, Cuba (« une révolution-soeur »), la Palestine, les militants noirs d’Amérique (« notre maison blanche se trouve dans le Harlem noir »); organisation de la jeunesse par « les pionniers développement du secteur public nationalisé et du travail des fonctionnaires sous contrôle des CDR (Comité de Défense de la Révolution) sans nouvelle classe privilégiée; planification économique par le CNR (Conseil National de la Révolution) de grandes campagnes populaires et volontaristes (comme « la bataille du rail ») ou patriotiques (produisons et consommons Burkinabè) basées sur la mobilisation des masses. Souvent à l’avant-garde: écologiste (campagne de verdissement du sahel) et féministe (journée des hommes au marché), SANKARA le communiste africain avait 20 ans d’avance.

    Le ML organise la mobilisation populaire de masse, base de toute révolution: comités de sans-culottes en 1789, soviets en 1917; au Burkina, les CDR, lieux de pouvoir populaire, remplacent police, justice et armée: c’est le peuple en arme. « Nous affirmer marxiste-léniniste… c’est quelque chose qu’il faut mériter. »: plus que tout autre, SANKARA le méritait, cet africain exemple pour les révolutionnaires du monde entier.

    Pour en savoir plus:

    Bruno Jaffré, Biographie de Thomas SANKARA: La patrie ou la mort…, l’Harmattan, 2008; www.thomassankara.net

    Pierre Olivier Poyard

    Le documentaire : Capitaine Thomas Sankara

    source: https://www.initiative-communiste.fr

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  • Mobilisation contre les ordonnances Macron : construire le tous ensemble ! (IC.fr-22/07/2017)

    Diverses initiatives sont d’ores et déjà annoncées contre les ordonnances visant à liquider le Code du travail national et, dans la foulée, les conventions collectives de branches issues du Front populaire et de la Libération.

    La , le Front social et la France Insoumise préparent, chacun de son côté, des actions prévues pour la rentrée. Les militants franchement communistes du PRCF seront fraternellement présents et actifs à l’occasion de chacune de ces mobilisations avec le souci d’appeler au et de dénoncer à la fois Macron-Medef et l’Union européenne qui orchestre la casse des acquis sociaux à l’échelle du continent européen.

    L’heure n’est certainement pas aux polémiques subalternes qui viseraient pour les uns, à dépolitiser les luttes, et pour les autres à les couper du syndicalisme. L’heure n’est pas davantage à opposer les organisations syndicales constituées aux initiatives sociales.

    D’une part, rappelons que les plus beaux succès de la classe ouvrière sont intervenus quand le syndicalisme de classe Cgt, le Pcf alors révolutionnaire et un large front politico-social de type Front populaire ou CNR furent en capacité d’isoler l’oligarchie capitaliste.

    D’autre part, c’est le contenu et la justesse de l’orientation qui priment pour gagner un combat et il faut espérer que, contrairement à ce qui se fait depuis 2003, les organisations menant la contre les régressions ne continueront pas à ménager l’Europe supranationale qui inspire toutes les attaques antisociales. On ne peut en effet gagner aucune si l’on refuse de nommer clairement l’ennemi, qui n’est pas seulement hexagonal, mais qui s’appuie fermement sur la “construction” européenne des financiers.

    En tout état de cause, les militants franchement communistes feront tout pour contribuer à fédérer les différentes initiatives sans cesser de soutenir une seconde le syndicalisme de classe Cgt et en appelant plus que jamais à mettre en accusation l’ensemble de la classe capitaliste à l’échelle nationale comme à l’échelle internationale.

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  • BILLET ROUGE-Macron le petit : Prince Président (IC.fr-21/07/2017)

    Avec une abstention record dans l’histoire de la Vé République et massive,57%, la légitimité du pouvoir de E.Macron est très relative. D’autant plus que l’abstention possède un caractère de classe, de genre et d’âge très marqué : ouvriers, employés, femmes et jeunes des milieux populaires. En fait les masses ont traduit ainsi la conscience qu’elles ont que ce ne sont pas les élections bourgeoises qui sont le terrain principal de l’action politique.

    Un rappel utile. Car l’électoralisme exerce toujours des dégâts dans les comportements politiques.Sans pour autant céder au gauchisme qui ne comprend pas que les élections contribuent au rapport de forces au sein duquel la lutte de classe se mène.
    Les travailleurs, ouvriers et employés, ont exprimé à leur façon, comme au premier tour et comme lors de la présidentielle leur rejet d’un système au service des puissances du capital : seul 16% des électeurs ont exprimé leur soutien au macronisme qui rafle grâce à des institutions bonapartistes, anti-démocratique et à bout de souffle une majorité écrasante à l’Assemblée Nationale. Depuis toujours ces institutions sont faites pour les partis du capital : ainsi en 1962 l’UNR (le parti de la droite) avec 5 877 127 de voix obtenait 230 députés alors que le PCF avec 4 010 463 de voix n’obtenait que 41 sièges….

    Ainsi la fragilité du Jupiter de pacotille est très grande. Sans base de masse, Macron sera tenté par l’autoritarisme. D’autant qu’il s’inscrit dans le contexte plus large de la fascisation. La bourgeoisie impose sa politique par le consensus et la coercition et lorsque, comme aujourd’hui, le consensus se détraque, c’est la coercition, l’autoritarisme, la fascisation qui deviennent centrales préparant le chemin au fascisme.
    Cela est d’autant plus affirmé que l’Exécutif et le Législatif, ce dernier transformé en chambre d’enregistrement, sont composés socialement par des hommes et des femmes issus dans leur écrasante masse de la bourgeoisie et imprégnés de l’idéologie de leur classe.Le mépris pour les travailleurs est largement répandu chez ces gens-là qui veulent une France start-up et des jeunes qui rêvent de devenir des milliardaires.En fait cette Chambre introuvable et bleue mariale est un élément du dispositif de la bourgeoisie pour détruire les conquêtes sociales et l’indépendance nationale et donc dépourvue, on le répète, de base de masse.

    Se prenant pour le président des États-Unis et souhaitant américaniser notre vie politique, le voilà qui s’invite devant le Congrès réuni à Versailles (!) et promet d’y revenir tous les ans faire son discours sur “l’état de l’Union”. L’Union Européenne sans doute puisque c’est là que violant la souveraineté du peuple se trouve le centre du dispositif du grand capital. Ceux qui oublient que le MEDEF et le grand capital d’Europe pour imposer sa loi, comme la démolition du code du travail, s’appuie sur l’UE qui en est l’arme principale, ne clarifient pas les choses et empêchent de frapper au cœur du dispositif. Démasquer la nature de classe de l’UE reste une tâche centrale du mouvement ouvrier et populaire: l’alliance du drapeau rouge et du drapeau tricolore permettra seule à la vraie gauche de battre la grande bourgeoisie et le fascisme.
    Macron mène une campagne idéologique visant “en même temps” à faire croire à sa puissance et à sa volonté de réformes. Reste qu’il est faible et qu’en guise de réformes nous avons une série de contre-réformes, de régressions sociales et démocratiques gravissimes enrobées d’un américanisme politique et institutionnel qui vise à marginaliser et exclure de la vie politique “ceux qui ne sont rien” face à ceux qui réussissent” puisque c’est ainsi que Macron*, plein de sa morgue de classe voit l’opposition capital/travail.

    En cette année 2017 où les progressistes du monde entier célèbrent dans les luttes les cents ans de la Révolution d’Octobre comme nous le ferons le 4 novembre à Paris, il est indispensable de forger l’instrument de l’émancipation qu’est le parti communiste et cela “en même temps” que le Front populaire et patriotique pour sortir de l’UE, édifier la République sociale et marcher vers le socialisme.

    * «Une gare, c’est un lieu où on croise des gens qui réussissent et des gens qui ne sont rien»  E. Macron le 2 juillet

     

    source: https://www.initiative-communiste.fr

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  • Démission du Général De Villiers : premiers craquements dans le pouvoir macronien ! (IC.fr-20/07/2017)Un commentaire de Georges Gastaud,  porte-parole du PRCF

    Manifestement soutenu par l’état-major, le général a démissionné avec éclat en pointant le décalage existant entre les innombrables sollicitations dont les armées sont l’objet de la part du pouvoir et la réduction drastique des moyens militaires qu’impose l’euro-austérité servilement relayée par Macron. La contradiction s’aiguise entre la construction euro-atlantique dont Macron est le petit proconsul et tous ceux qui restent attachés au principe d’une nationale. Même si, par la suite, le pouvoir abonde les dépenses militaires,  cette contradiction ne pourra que s’aggraver puisque cette montée en puissance du budget militaire vise en dernière analyse, à instaurer une “” subordonnée à l’ et supervisée par Berlin. 

    Macron UE MEDEF, un pouvoir totalitaire ultra minoritaire et fragile

    Toute une série de contradictions insolubles dans le cadre du système capitaliste et de l’UE se profile par ailleurs entre ce pouvoir illégitime, ultra-minoritaire et très fragile, et la majorité du peuple français :

    • sur le front social, malgré le simulacre de concertation auquel se prêtent certains dirigeants syndicaux, Macron n’a pas derrière lui une majorité de Français pour dynamiter le code du travail, les conventions collectives et les statuts;
    • les ouvriers de GM&S continuent leur lutte avec la sympathie majoritaire de la population;
    • un affrontement entre le pouvoir et la jeunesse étudiante se dessine alors que le pouvoir veut priver le bac de sa signification de premier grade universitaire;
    • pas sûr du tout que les maires de France acceptent d’avaler les 13 milliards de coupes claires exigées par Bruxelles en avalisant le “pacte girondin” par lequel Macron voudrait à la fois démanteler la fonction publique territoriale et détruire la République indivisible.
    • nombre de juristes se dressent contre la volonté liberticide de Macron de banaliser les dispositions de l’état d’urgence;

    Et tout à l’avenant.

    Pour la , le progrès,se mobiliser ensemble contre la dictature euro atlantique du Capital UE OTAN

    Le rôle d’un vrai parti serait de montrer le lien entre toutes ces attaques antisociales et antinationales en les rattachant à leur source commune, la construction euro-atlantique du capital en tant qu’elle sape à la fois les conquêtes du CNR et les bases de notre existence nationale. On ne peut rien attendre de tel du PCF, tout occupé à renier son appellation et à sanctuariser dans son principe l’UE supranationale.

    C’est pourquoi le PRCF est résolu à redoubler d’efforts pour inviter les communistes, les syndicalistes de lutte et les patriotes républicains à militer ensemble pour que la France sorte de l’UE atlantique en refusant toute forme d’état de grâce à Macron-MEDEF et à sa clique d’autant plus dangereuse qu’elle est plus minoritaire dans le pays.

    Georges GASTAUD, porte-parole du PRCF

    source: https://www.initiative-communiste.fr

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    FȆTE DU TRAVAILLEUR DE LA MER

    Samedi 22 Juillet-à partir de 19 h.

    sur le Port de Lesconil

     

    Avec les Grecs-29 à la Fête du Travailleur de la mer sur le port de Lesconil samedi

    L'Association « Avec Les Grecs-29 » donne rendez-vous à tous les ami-e-s du Peuple Grec à la Fête du travailleur de la mer organisée le samedi 22 juillet 2017 à partir de 19 heures sur le port de Lesconil par la Section bigoudène du PCF.

    Le Peuple Grec a besoin de nous !

     La situation de la Grèce est catastrophique, asphyxiée par les exigences sans cesse renouvelées de la Troïka (Commission Européenne, Banque Centrale Européenne et Fonds Monétaire International) et une politique d'austérité catastrophique justifiée par une dette illégitime, illégale, odieuse et insoutenable.

    Le secteur de la santé en est la première victime à un point tel qu'une grande partie de la population grecque n'a plus les moyens de se soigner, population à laquelle on doit ajouter les milliers de réfugiés qui arrivent chaque semaine....

    Avec Les Grecs-29 combat pour le droit à la santé pour tous dans tous les pays. C'est pourquoi nous collectons et envoyons le matériel médical et les médicaments dont les dispensaires solidaires autogérés grecs ont besoin (notamment pour ALG-29 la polyclinique et la pharmacie solidaires et autogérées d'Athènes). Nous avons aussi besoin d'argent pour acheminer les dons (cf.la vente de produits grecs sur le stand: huile d'olive, savonnettes, lessive...)

    L' Association « Avec Les Grecs 29 » invite résidents et estivants à déposer matériels médicaux et médicaments non-périmés dont ils n'ont plus l'usage à son stand, et à venir s'informer de nos activités sur la Fête du Travailleur de la Mer Samedi 22 juillet à Lesconil.

    Le 20/07/2017

     

    A lire également:

    Télécharger « 170721-Le Télégramme (21-07-2017) fête du travailleur de la mer sur le port de Lesconil demain.pdf »

    Télécharger « 170722-Ouest France (22-07-2017)-Avec Les Grecs 29 à la Fête du travailleur de la mer.pdf »

     

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  • Force ouvrière, il y a les déclarations de Jean-Claude Mailly, qui contrastent étonnamment avec le positionnement entendu en 2016 contre la loi El Khomri. Mais il y a aussi plusieurs prises de position dans des départements, dans des intersyndicales, qui restent en phase avec le combat de l’an dernier.

    En Ile de France, pour le rassemblement du 27 juin, l’appel unitaire reproduisait l’intersyndicale de 2016. Nous mettons à disposition d’autres textes, puis des extraits d’un article du Canard Enchainé, qui fait état des débats dans Force ouvrière.

     

    Force ouvrière : plusieurs prises de position s’opposent au projet Macron

    Extrait du « Canard Enchainé » :

    « Fronde syndicale contre le patron Mailly »

     

    […] « Un nombre croissant de responsables de Force ouvrière avouent ne plus se reconnaître dans ses propos étrangement conciliants sur la réforme du Code du travail.

    Dernier épisode en date, le jeudi 6 juillet : le secrétaire gé­ néral du syndicat a passé un moment difficile devant la com­mission exécutive de FO réunis­ sant les 35 principaux diri­geants du syndicat. Alors que les échanges, d’ordinaire,  sont plutôt  plan-plan, plusieurs ga­lonnés n’ont pas hésité à mettre en cause la  bienveillance sup­posée de leur secrétaire général   vis-à-vis  de Muriel Pénicaud. Mais, comme il l’a confié à plusieurs reprises  au  «  Canard », Mailly s’en tient à sa ligne : le gouvernement pratique la concertation ; FO attendra de lire ses ordonnances pour, éven­ tuellement, réagir. Dès le len­demain de cette commission, le boss a même diffusé une circulaire pour réaffirmer sa position : « C’est à la fin du marché qu’on compte les bouses. »

    Décote bretonne

    Les frondeurs n’ont pas été convaincus. Les représentants de plusieurs départements ont même exigé la convocation im­médiate du comité confédéral national (le « parlement » du syndicat, souverain entre deux congrès), alors que sa prochaine réunion était programmée pour fin septembre. Les départe­ments  bretons, flanqués de la Manche et de la Loire-Atlan­tique, entretiennent la jacque­rie ; la responsable du Finistère, Nadine  Hourmant,  menace : « Le vent d’ouest va bientôt sauf­ fier sur Paris. » Le Rhône et les outre-mer se sont joints à la ré­bellion. Quelques grosses fédé­rations professionnelles, comme celle de l’équipement public et privé – un fourre-tout syndical allant de Météo -France aux toi­lettes publiques – , soutiennent le mouvement.

    […]

    « On ne peut pas se contenter de parlote avec un gouvernement qui s’attaque à nos droits ! peste l’un des frondeurs. En 2015, notre dernier congrès nous a mandatés pour combattre la loi Macron . Nous devons donc ré­clamer son abolition et dire non aux ordonnances. » Un respon­sable de fédération s’énerve en comparant les déclarations syn­dicales. «C’est incroyable de voir que les interventions de Laurent Berger dans la presse sont plus fermes que celles de Mailly ! On est même forcé de constater que le syndicaliste le plus offensif est le président de la CFE-CGC. »

     

    […]

     

    A. G.

     

    source:http://syndicollectif.fr

     

     

     

     

    SOURCE:

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  • ou comment continuer après les élections

    Quelques réflexions stratégiques-par Denis COLLIN (La Sociale 19/07/2017)par Denis COLLIN

    Après cette longue séquence électorale, l’heure est aussi à la réflexion. À l’action, certes, contre la loi travail Macron II, à l’action contre la marche au régime autoritaire impliquée dans l’intégration de l’état d’urgence aux lois ordinaires, à l’action mais aussi à la réflexion. Pas seulement la réflexion programmatique, mais bien à une réflexion stratégique, c’est-à-dire une réflexion qui porte sur les forces sociales et les alliances politiques qui permettraient une véritable alternative politique.


    La percée de Jean-Luc Mélenchon au premier tour de la présidentielle et la constitution d’un groupe « France Insoumise » au Parlement constituent des données de tout premier plan et un espoir sérieux pour se recompose un mouvement social et national émancipateur après ces longues décennies de désagrégation du vieux mouvement ouvrier. Il y a un programme de la FI dont les grandes lignes – république, écologie, défense des droits sociaux – peuvent rassembler largement. Mais vont se poser les questions stratégiques et organisationnelles, même s’il faut éviter de mettre la charrue avant les bœufs. Je me permets donc de livrer ici quelques réflexions sans trop de précautions oratoires.

    1. Refuser toute ligne de l’union de la gauche de la gauche, de la vraie gauche et toutes les autres formules de ce genre qui ont montré ailleurs (Italie par exemple) leur nocivité. Tout compromis avec le gauchisme permet de gagner quelques militants gauchistes, plus ou moins écervelés et généralement coupés depuis longtemps de la masse de nos concitoyens et par contre éloigne de nous des centaines et des milliers de bonnes volontés laïques, républicaines et sociales qui n’ont aucune envie de subir les bavardages hallucinés des théoriciens du genre et autres pourfendeurs des « laïcards colonialistes ». Un pas de géant a été fait par Mélenchon quand a été repris le thème de la patrie avec ses symboles, drapeau et hymne. Se laisser tirer en arrière pour garder les bonnes grâces des gauchistes serait catastrophique. Laissons les NPA et autres Philippe Marlière à leurs divagations.
     

    2. En finir avec les tentations de l’Union de la gauche. La terminologie de la gauche a presque disparu du lexique de LFI et c’est heureux. Comme est heureux le refus des accords d’appareils et de la tambouille avec le PCF. Il ne faut pas céder aux objurgations de ceux pour qui sans le PCF rien n’est possible. Car l’union avec le PCF est impossible stratégiquement tout simplement parce que les programmes sont incompatibles sur quelques points clés : le PCF est un parti européiste honteux et il est un dernier défenseur du nucléaire ! Et surtout le PCF est prêt à tout pour se réconcilier avec le PS. Même les PCF qui se sont fait investir par LFI ont apporté  bien des déboires – je pense à Levitre dans l’Eure qui a présenté ses 14 % comme un succès du PCF et de ses amis NPA… On ne peut jamais se fier à la parole d’un stalinien !

    En tout cas, plus de repas chez Ramullaud, plus de cartel des « vraies gauches ». Le mot « gauche » lui-même n’a plus aucun sens – si toutefois il en a eu un dans le passé, ce qui est fort discutable. Certes, de nombreux citoyens se reconnaissaient dans « la gauche », qu’ils tenaient pour une synthèse de la république et d’un socialisme démocratique. À tous ces électeurs et militants sincères, LFI doit ouvrir grand les bras mais en appelant les choses par leur vrai nom et donnant clairement l’objectif de la république sociale, laïque et écologique. Bien au-delà de la vieille gauche partidaire, il y a des millions de citoyens qui partagent ces objectifs modérés que ceux de LFI. Et il y a aussi toute une partie de la « gauche » intégrée aux « élites mondialisées » qui les déteste !

    3. Encore une fois, les objectifs de LFI sont relativement modestes, même s’ils semblent aujourd’hui très ambitieux. Rien dans le programme « l’avenir en commun » n’implique une transformation radicale des rapports de propriété. Il ne s’agit pas de changer le monde, mais de le préserver pour préserver la possibilité qu’un jour on puisse aller vers une organisation vraiment « communiste » de la société. Mais le programme de LFI est compatible avec les idéaux d’un chrétien libéral ou d’un rad-soc à l’ancienne ! Et c’est pourquoi ce programme peut être majoritaire. Il faut donc savoir être un bon réformiste conséquent, sincère et décidé et refuser la phraséologie révolutionnaire.
     

    4. La ligne de la nation. Il faudrait revenir plus en détail sur cette question. « La lutte de classes est nationale dans sa forme » disait . L’arène nationale est l’arène dans laquelle le prolétariat peut conquérir le pouvoir. Mais il faut considérer cette affaire dans toute sa dimension. Non seulement il faut préserver le cadre national comme précondition de toute émancipation révolutionnaire – et donc lutter contre la soumission de la nation à quelque empire que ce soit – mais encore œuvrer à rassembler la nation derrière ces revendications sociales et politiques. L’emportera la force politique capable d’incarner une véritable rénovation morale du pays, apte à créer pour cela un rassemblement national populaire qui entraînera les travailleurs dépendants comme les indépendants, les chômeurs comme les « auto-entrepreneurs uberisés », les petites gens des régions laissées à l’abandon, régions industrialisées, campagne, communes suburbaines, tous les bastions du FN ! Céder là-dessus pour faire plaisir à quelques poignées d’hurluberlus gauchistes parisiens, ce serait se condamner définitivement.
     

    5. Mais il faut être clair : la ligne de la nation, ce n’est pas l’union nationale ! C’est au contraire la ligne qui place au centre le conflit entre les mondialisateurs, les capitalistes et leurs valets, d’un côté, les travailleurs de l’autre. Bref c’est le conflit machiavélien entre le peuple et les grands qui est réinstauré dans toute sa pureté. C’est une ligne populiste au bon sens du terme. Et c’est seulement cette ligne qui permet de construire une nouvelle hégémonie. Elle s’accompagne d’ailleurs d’une bataille culturelle, pour défendre la langue française contre le « globish » des élites mondialisées.

    Denis COLLIN, le 19/07/2017

    source: http://la-sociale.viabloga.com

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