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« On n’en veut pas de cette société-là ! »
Si les banderoles associaient Donald Trump et le président français, le vrai sujet de contestation reste, pour les organisateurs, la « guerre sociale de Macron », dont ils craignent que les ordonnances permettent de détruire le code du travail.
On retrouvait les slogans des manifestations du printemps 2016 contre la loi travail et l’état d’urgence : « On n’en veut pas de cette société-là ! », « Ils pillent les ressources et ferment les frontières, capitalistes, impérialistes, colonialistes… », agrémentés de « Ahou, ahou, anticapitaliste ! » et autres « Tout le monde déteste la police ! » « Contre Trump, Macron et sa guerre sociale », pouvait-on entendre également.
Depuis la présidentielle, le collectif Front social a déjà appelé à plusieurs rassemblements contre les projets de réformes sociales d’Emmanuel Macron. Philippe Poutou, candidat du NPA à la dernière élection présidentielle, a admis que « ce ne serait pas la grosse manif qui va marquer l’été », mais il a jugé « important d’être là » et « de construire une riposte » contre les ordonnances à venir sur le code du travail.
En cours de cortège, plusieurs dizaines de personnes, en noir et cachées sous des capuches, foulards et lunettes pour certains se sont placées devant la banderole de tête. « Etat d’urgence, Etat policier, on ne nous empêchera pas de manifester », scandaient-ils, face à un cordon de gendarmes boulevard de la Chapelle. Des opposants au premier ministre israélien Benjamin Nétanyahou, attendu dimanche à Paris, étaient également présents.
Avant de se quitter, vers 16 h 30, les orateurs ont égrené les rendez-vous sociaux à venir, avec notamment une manifestation le 30 août à l’université d’été du Medef, puis le 12 septembre lors de la journée « contre la réforme du code du travail » organisée par la CGT.