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  • La SNCF dément imposer le port de la jupe à ses hôtesses-par Antoine Garbay   (lefigaro.fr-25/08/2017)

     

    Dans un tract, la CGT cheminots de Rennes avait dénoncé une obligation faite aux salariées de porter ce vêtement dans certaines voitures de première classe. L'entreprise rejette en bloc cette accusation.

    Tout commence lors d'une réunion du Comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) de la SNCF, le 26 juin dernier, à Rennes. Une nouvelle offre y est présentée, dès septembre, et sur le même principe que pour la ligne Paris-Bordeaux, la SNCF mettra en place son offre Pro première sur le trajet Paris-Rennes. «C'est un accueil privilégié, une hôtesse amène le passager jusqu'à son siège, lui propose une boisson et la presse», explique la SNCF au Figaro.

    Problème: lors de la présentation, la responsable d'équipe projette un visuel des nouvelles tenues crées pour la fonction. Les femmes y sont vêtues de jupes. S'en suit une réaction assez vive de la CGT de Rennes qui s'indigne et publie un communiqué déplorant que «la seule tenue proposée aux femmes est la jupe». Pire, la CGT assure que si les salariées refusent de se plier à cette exigence la direction externalisera la prestation.

    Publié mercredi, le tweet reprenant le communiqué a beaucoup fait réagir sur les réseaux sociaux.

    Une jupe, une robe ou des pantalons

    Pourtant, contactée par la rédaction, la société publique de transports dément tout de l'affaire. «Les hôtesses disposent d'un vestiaire dans lequel il y a des jupes et des robes, mais aussi des pantalons, assure la SNCF, elles choisiront ce qu'elles veulent!». Concernant la présentation au CHSCT, l'entreprise avoue une certaine maladresse mais en aucun cas une volonté d'imposer quoi que ce soit, les femmes y sont représentées en jupes certes mais ce ne sera pas une tenue imposée.

     Christel Pujol-Araujo, directrice TGV Bretagne, et Nathalie Juston, directrice régionale SNCF, toutes deux membres du réseau SNCF au Féminin, n'ont d'ailleurs pas compris pourquoi elles sont attaquées à ce sujet. Interrogée par le Figaro la SNCF s'est dit «fortement agacée et indignée» par cette polémique.

    Antoine Garbay

    source: http://www.lefigaro.fr

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  • Le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez a vivement critiqué vendredi matin les déclarations d'Emmanuel Macron, qui avait dit la veille que les Français "détestent les réformes". Le numéro un de Force Ouvrière Jean-Claude Mailly dit lui aussi "ne pas comprendre" ces propos.

     

    Le numéro un de la CGT Philippe Martinez n'a que peu goûté les propos d'Emmanuel Macron sur le fait que les Français "détestent les réformes". Le numéro un de la CGT Philippe Martinez n'a que peu goûté les propos d'Emmanuel Macron sur le fait que les Français "détestent les réformes".

     

       
     

    Philippe Martinez hausse le ton envers le président de la République. Le secrétaire général de la CGT a réagi aux déclarations jeudi d'Emmanuel Macron, affirmant que "la France n'est pas un pays réformable. Beaucoup ont essayé et n’y ont pas réussi, car les Français détestent les réformes".

    «Ca veut dire que les Français, quand on leur propose une réforme, ils sont trop bêtes pour comprendre ce qu’on leur propose», s'est exaspéré vendredi  Philippe Martinez dans une interview sur BFMTV/RMC. «Ce n’est pas la première fois que Monsieur Macron pense que les Français sont des imbéciles», a-t-il ajouté. «Les Français refusent les mauvaises réformes. Une réforme doit améliorer la situation de ceux qui ont du boulot, qui n’en ont pas, ou des précaires. Une réforme, c’est du progrès social. Toutes les réformes qu’on nous propose depuis des décennies vont à l’encontre des intérêts des salariés», a-t-il ajouté.

    "C'est lui le conservateur"

    Le numéro un de la CGT ne s'est pas gêné pour renvoyer la critique au président : «c’est lui le conservateur, puisqu’il fait la même chose que ses prédécesseurs (en matière de réformes, NDLR). La loi travail aujourd’hui, c’est la même que l’année dernière, en pire», a-t-il affirmé.

    De son côté,  interrogé sur France Info Jean-Claude Mailly, numéro un de Force Ouvrière, a dit «ne pas comprendre» les déclarations d’Emmanuel Macron. «Des réformes, il y en a eu», a-t-il ajouté, comptabilisant «160 textes sur le droit du travail depuis une dizaine d’années». «On ne peut pas dire que la France n’est pas réformable!», a-t-il ajouté.

    source: Le Journal de Saône-et-Loire

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  • communiqué de la CGT

    Ultime bilatérale loi travail-Précarité pour toute(s) ordonnance(s) ! (cgt.fr-24/08/2017)

               Ultime bilatérale loi travail        Précarité pour toute(s) ordonnance(s) !


    La CGT a rencontré pour la dernière réunion le directeur de cabinet de la ministre du travail, jeudi 23 août, pour un échange sur le projet d’ordonnances « Loi Travail ».

    À ce stade, seule une trentaine de pages ont été présentées sur les 150 à 200 pages que devraient contenir les 5 ordonnances annoncées.

    Aucun de ces documents n’a été remis aux organisations syndicales : de quoi a peur le gouvernement en ne dévoilant pas ses visées de régression sociale ?

    L’analyse de la CGT se confirme.

    Pour le gouvernement, il ne s’agit pas de développer l’emploi, la qualité du travail, les droits des salariés mais, bien au contraire, de répondre aux exigences financières des grandes entreprises et du Medef.

    Ce projet est tout aussi régressif pour l’économie et ne permettra aucune création d’emplois.

    Ainsi, les mesures envisagées ont pour fil rouge : toujours plus de flexibilité, plus de précarité, moins de rémunération, moins de droits, moins de protection notamment en matière de santé et de couverture sociale.

    Il en va ainsi de la généralisation des CDI de chantier à l’ensemble des métiers et de de l’instauration du CDD sans limite de durée.

    Il en est de même pour l’élargissement du travail de nuit pour les employés du commerce au détriment de leur santé et du niveau de leur rémunération.

    S’y ajoute la simplification des règles de licenciement tous azimuts. Quand on sait que 92% des contentieux aux prud’hommes concernent des licenciements abusifs, le gouvernement veut délivrer au patronat un permis de licencier sans contrainte.

    Pas un mot sur le barème des indemnités prud’homales pour rupture abusive de contrat de travail ou pas plus que le niveau des indemnités légales !

    Pas un mot sur le référendum à l’initiative de l’employeur, le droit à négocier avec des salariés isolés et non protégés…

    La CGT réaffirme la nécessité d’une véritable négociation réunissant, autour d’un texte complet et assumé par le gouvernement, autour de la même table et au même moment, l’ensemble des organisations syndicales et patronales.

    Plus que jamais, le combat contre ce projet régressif est à l’ordre du jour.

    La CGT propose de faire du 12 septembre une grande journée de grève interprofessionnelle pour imposer un code du travail de progrès social.

     

    Montreuil, le 24 août 2017

    source:http://www.cgt.fr

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    Une cinquantaine de membres d’associations concernées par le gel des contrats aidés se sont réunis hier sous le chapiteau du Festival de cinéma de Douarnenez.

     

     

    La polémique

    « J’ai moi-même démarré avec un tel contrat [précaire], il y a trente ans. J’en ai donc vu passer un certain nombre. Actuellement, mon association emploie deux personnes en contrat aidé. Quand Pôle emploi m’a appris leur non-renouvellement, j’ai dû annoncer à l’une d’elles : « Dans quinze jours, tu ne travailles plus avec moi. » C’est inhumain. D’une violence inouïe. Du jamais vu. » Ce témoignage, mercredi matin, parmi ceux d’un long tour de table sous le chapiteau du Festival de cinéma de Douarnenez, est celui de Claudette Leflamand, directrice de l’association Toile d’Essai, qui gère les cinémas Le Club, à Douarnenez, et du Goyen, à Audierne. Encore abasourdie par ce qu’elle vient d’apprendre, il y a quelques jours : le gel des contrats aidés, hors Éducation nationale et sécurité, par le Gouvernement d’Édouard Philippe. Comme elle, une cinquantaine de personnes ont répondu à l’invitation ad hoc de Valérie Caillaud, présidente du Festival de cinéma de Douarnenez, elle-même employeure de « deux contrats aidés, essentiels au bon fonctionnement de notre manifestation, qui fête ses 40 ans, cette semaine. Comme on veut que ça continue, on ne lâchera rien. » Le ton est donné. On y perçoit surtout de l’incompréhension.

    Inquiétude et colère

    Hervé Fourn, de l’Ulamir-centre social du Goyen : « Quatre à cinq de nos 17 salariés sont en permanence des contrats aidés, soit une aide de 35 000 € par an. Huit de nos treize CDI sont d’anciens précaires. La totalité, si l’on compte les emplois jeunes ! Si ça s’arrête, cela posera des problèmes pour les accueils de loisirs et les temps d’activité périscolaire… » On entend aussi de l’inquiétude. Et de la colère. Beaucoup sont là pour témoigner en tant qu’anciens contrats aidés. Ou solidaires, parce que « leur » contrat a été renouvelé, par chance, avant l’été. Ou concernés au premier chef, comme Laurence, salariée jusqu’il y a quelques jours de l’école Diwan de Crozon. « Comme l’école a besoin de moi pour la rentrée de septembre, et qu’elle a un peu de trésorerie, elle va me faire un CDD. Les parents d’élèves vont aussi faire un appel aux dons. C’est bien, mais ça n’est pas normal ! » Anna-Vari Chapalain, directrice du réseau Diwan, justement : « Diwan, c’est 4 400 élèves, dans 46 écoles, six collèges, un lycée et… 150 contrats aidés (cantine, garderie, Atsem) ! » Les premiers retours du terrain ne sont pas bons. Un seul exemple : « À Plougastel-Daoulas, qui doit ouvrir son école, deux personnes ont été recrutées. Leurs contrats ont été refusés ! » Les moyens d’action sont discutés. Des courriers vont être adressés à la préfecture du Finistère et aux députés En Marche, élus en juin, avec demande urgente de rendez-vous. « On n’attendra pas la mobilisation nationale du 12 septembre » !

    Gaël HAUTEMULLE.

    Source: Ouest-France (24/08/2017)

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  • Italie : victoire des syndicats contre les lois travail-par Olivier Doubre (politis.fr-21/04/2017)

    Les organisations syndicales italiennes ont contraint le gouvernement à abolir deux dispositifs néfastes pour les salariés : les chèques services et l’irresponsabilité des donneurs d'ordre.

    Equivalent de la CGT française, la CGIL avait déjà remporté il y a quelques mois la bataille des signatures pour imposer un référendum abrogatif sur certaines dispositions des « lois travail » transalpines : 1,1 million de personnes (500 000 suffisent selon la Constitution) avaient ainsi signé pour abroger ces lois iniques votées d’abord par le gouvernement Berlusconi en 2008 puis renforcées en 2015 par Matteo Renzi – et à côté desquelles la loi El Khomri passerait pour timide.

    La Cour constitutionnelle avait alors validé le principe du référendum, fixé au 27 mai prochain. Celui-ci devait supprimer en particulier le recours aux fameux « vouchers », ces chèques services (de 10 euros de l’heure) avec lesquels les employeurs pouvaient rémunérer les précaires pour quelques heures de travail (avec des cotisations sociales ultraréduites), mais aussi abroger le principe de non-responsabilité des donneurs d’ordre dans un contrat de sous-traitance ne respectant pas le droit du travail.

     

    Le gouvernement de Paolo Gentiloni, successeur de Renzi à la présidence du Conseil suite à l’échec de ce dernier à faire approuver une réforme constitutionnelle en novembre dernier (également) par référendum, n’avait aucune envie de prendre le risque d’une nouvelle consultation populaire.

     

    Le Parlement italien a donc voté mercredi 19 avril dans la soirée un texte gouvernemental abolissant les vouchers – dont l’utilisation avait été multipliée par 270 entre 2008 et 2016 ! – et rétabli la responsabilité des donneurs d’ordre. Le référendum du 27 mai n’a donc plus lieu d’être, les syndicats se félicitant de cette issue après des mois de lutte sur ces deux points.

     

    Le très social-libéral Parti démocrate, dont une partie de l’aile gauche a fait scission il y a quelques semaines, s’évite ainsi une campagne sur une des lois phares (mais honnie dans la population, surtout des précaires) de l’ère Renzi, alors que des primaires internes au parti doivent avoir lieu le 30 avril en vue de rétablir l’ancien président du Conseil au poste de secrétaire général de la formation. Des circonstances qui ont permis cette victoire syndicale, hautement symbolique.

    Olivier DOUBRE

    source: https://www.politis.fr/   (21 avril 2017)

     

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  • Jean-Paul Sénéchal, secrétaire départemental de Sud Santé et Caroline Guyader, membre du bureau.
     

    La liste des structures touchées par la suppression des emplois aidés s'allonge. Ce mardi, Sud Santé a annoncé que 45 postes étaient condamnés à l'hôpital. Le syndicat lance un appel à la députée Annaïg Le Meur, tout en fustigeant le gouvernement.

    « Nous avons appris la semaine dernière, que plus aucun contrat d'emploi aidé ne serait conclu ou renouvelé à partir du 18 août, expliquait hier Jean-Paul Sénéchal, responsable Sud. Cela représente 45 emplois au Chic. Ces contrats sont signés pour six mois renouvelables. Aucun ne survivra donc en 2018 ». « L'an passé il y avait 45 emplois aidés de plus dans l'établissement. Au total, ce sont 90 emplois qui auront disparu en deux ans », ajoute le syndicaliste. « Évidemment, ces emplois ne sont pas satisfaisants car ils sont sur une durée de 20 h et précaires, mais il faut voir les situations humaines derrière cette annonce brutale et insidieuse en plein mois d'août. Ceux qui avaient plus de 56 ans et auraient pu être reconduits jusqu'à leur retraite vont se retrouver au chômage. D'autres auraient pu être embauchés en contrat normal, comme cela s'est passé régulièrement ces dernières années ». « Pendant ce temps, trois milliards de cadeaux vont être faits aux 3.000 familles les plus aisées du pays, rien qu'avec le nouveau calcul de l'impôt sur la fortune. C'est irresponsable ».

    « Utiles à la prise en charge des patients »

    « Ces salariés étaient employés au secrétariat, aux archives, dans les maisons de retraite, détaille Caroline Guyader, aide-soignante.
     
    Dans les services de soins, ils étaient affectés au nettoyage des chambres, des couloirs, pour aider à la distribution des plateaux. C'est une charge de travail qui va nous revenir alors que nous sommes déjà débordés ». « Cette suppression va avoir des conséquences pour l'hôpital, ajoute Jean-Paul Sénéchal. Son activité augmente toujours, avec de plus en plus d'interventions en ambulatoire, une pratique qui est très consommatrice de main-d'oeuvre vue la rotation dans les services. Ces emplois aidés sont utiles pour la prise en charge des patients. Nous demandons donc à la direction de nouveaux contrats en CDI ou CDD pour ne pas perdre toutes ces heures de travail ». « Nous demandons aussi à la députée de la majorité de la circonscription, si elle est fière de son gouvernement. Nous attendons une réaction de sa part ».

    « Pas fictifs »

    Matthias Aballea, directeur du département Performance du Chic préfère temporiser. « Nous n'avons eu aucune information officielle et, depuis la mi-août, aucune demande de renouvellement ou de création d'emploi aidé n'a été soumise à Pôle Emploi. Le volume des emplois aidés a effectivement déjà diminué cette année mais c'est pour des reconversions en emploi stable ou des redéploiements ». « Les emplois aidés sont placés sur des tâches secondaires qui ne sont pas notre coeur de métier, mais ils ont une utilité, ils ne sont pas fictifs », ajoute-t-il sans préciser comment l'établissement pourrait s'en passer.
     
    Ronan LARVOR
     
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    en complément
     
    Des collectivités inquiètes pour l'avenir
    Si des associations sont déstabilisées par la suppression des emplois aidés (Le Télégramme d'hier), les collectivités s'inquiètent aussi de la politique qui se dessine. Illustrations à Quimper et Pluguffan. André Guénégan, adjoint chargé des ressources humaines à Quimper, en a vu d'autres. La suppression, ou du moins le gel annoncé des emplois aidés, ne l'inquiète pas outre mesure. « Il faut rester prudent, dit-il. J'en ai connu des dispositifs supprimés par un gouvernement et qui était reconduits sous une autre forme peu après. Il est probable que cela sera remplacé en 2018, car nous en avons besoin. Par expérience, je sais que le gouvernement pourra alors se vanter d'avoir créé un nouveau dispositif ».

    30 contrats aidés dans l'agglomération

    « Il est vrai que, dans l'immédiat, nous sommes dans l'expectative sur les emplois aidés, ajoute l'élu quimpérois. Nous avons 30 salariés en contrat d'accompagnement dans l'emploi si l'on regroupe la ville, l'agglomération et le CCAS. C'est la ville de Quimper qui en a le plus (23), notamment dans les services techniques. La plupart des personnes sont embauchées pour un an, renouvelable une fois. Nous pouvons leur donner une formation, une aide pour préparer un examen. Une dizaine rentre dans le dispositif des moins de 26 ans et une dizaine des plus de 50 ans ». « Pour cette année, sept employés sont concernés par les annonces du gouvernement, annonce André Guénégan. Cinq auraient dû être renouvelés dans leur contrat et deux devaient être embauchés. Nous aurons 23 concernés en 2018 qui seront menacés si la suppression est confirmée. Ce sont surtout des personnes qui seront pénalisées dans leurs projets professionnels, leurs plans de formation ».

    Alain Decourchelle (LREM) pour le maintien

    Alain Decourchelle, maire de Pluguffan, adhérent de La République en marche après avoir été suppléant de la nouvelle députée macroniste Annaïg Le Meur, ne cache pas son opposition à la suppression des emplois aidés. « Ils sont très intéressants pour une collectivité qui peut ainsi recruter, former, insérer, des personnes, dit-il. À Pluguffan, nous en avions quatre depuis trois années, deux aux services techniques-espaces verts et deux animateurs pour les temps d'accueil périscolaire. Nous étions en recherche d'un CAE pour les espaces verts qui ne pourra pas se concrétiser ». « Cette suppression est dommageable. J'estime qu'il pourrait y avoir une solution intermédiaire. Les emplois sont aidés par l'État à 70 %. On aurait pu faire des économies en descendant à 40 ou 50 % ce qui permettrait aux collectivités de continuer. À Pluguffan, nous n'avons pas les moyens de financer ces postes en contrat normal. J'espère, dans l'immédiat, qu'aucune décision définitive n'a été prise. Sinon, ce sera plus de chômage et moins de services dans les collectivités ».
     
    Incompréhension et inquiétude
    Franck Tabailloux, responsable emploi-formation à la Mission locale du pays de Cornouaille. « Nous avons suivi 70 contrats d'aide à l'emploi (CAE), à la Mission locale, au premier semestre. Sur une année, cela fait près de 150 qui vont vers les collectivités, les associations dans des domaines très variés, les activités tertiaires, les espaces verts, l'aide à la personne. Pour nous, il s'agit d'un outil dans l'accompagnement des jeunes qui font appel à nos services. C'est une vraie opportunité pour eux d'avoir une première expérience, un statut de salarié et donc un salaire, de valoriser ce contrat sur un CV. Nous ne pouvons que regretter l'arrêt de ces dispositifs. Cela va nous obliger à faire preuve d'imagination pour trouver de nouvelles formules ». Anne-Marie Morel, directrice d'Objectif Emploi Solidarité. « Nous sommes logiquement concernés par les emplois aidés. Nous avons 73 employés en CDD d'insertion. Ils ne devraient pas être concernés. Sinon c'est la moitié de l'activité de l'association qui est stoppée (les autres employés sont en CDD d'usage, une autre formule). Nous avons un seul salarié en Contrat d'aide à l'emploi. En général, ces employés, qui sont tout à fait aptes à travailler, souvent avec de l'expérience, ne sont pas en capacité de trouver un emploi à cause de leur âge (plus de 55 ans), ou d'un handicap. Nous essayons de les amener jusqu'à la retraite car nous pouvons renouveler chaque année avec Pôle Emploi le contrat pendant au maximum cinq ans. Là, nous avions prévu de refaire une demande en septembre, mais nous ne savons pas s'il sera reconduit. C'est inquiétant. Car si nous ne proposons pas ce travail, personne ne le fera ». Claire Levry-Gérard, présidente d'Actife (Action territoriale pour l'insertion, la formation et l'emploi). « Nous travaillons pour les bénéficiaires du RSA, les chômeurs de longue durée. Nous avions deux contrats aidés qui devaient commencer en septembre, signés avant le 8 août, deux personnes sans travail, chômeurs de longue durée, bénéficiaires du RSA. J'entends l'analyse du gouvernement qui estime que le dispositif n'est pas satisfaisant mais prendre une décision applicable immédiatement mènera des personnes à la précarité. Or, ces contrats ouvrent des portes. L'outil a fait ses preuves. Il est dommage de les supprimer sans prévoir un autre dispositif. Je me positionne du côté humain, pour ceux qui veulent rentrer dans la société. Je ne suis pas contre des économies, mais toucher cette population là et de manière aussi abrupte est étonnant. La méthode n'est pas correcte ni sur le fond ni sur la forme ».
     
    Auxiliaires de vie scolaire : la colère de Jean-Marc Tanguy
     Jean-Marc Tanguy, conseiller municipal socialiste quimpérois d'opposition, prend l'exemple du handicap dans le dossier des emplois aidés. « Nous savons que le nombre d'auxiliaires de vie scolaire auprès des enfants en situation de handicap va passer de 70.000 à 50.000 à la rentrée, dit l'élu. C'est 20.000 de moins, notamment des auxiliaires en dispositif collectif qui sont sous contrat d'emploi aidé. En catimini, en plein été, on frappe au coeur le lien social du quotidien ». « Les premières déclarations d'Emmanuel Macron sur le sujet semblaient pourtant source d'espoir. La secrétaire d'état chargée des personnes handicapées, Sophie Cluzel, déclarait le 26 juillet que pour la rentrée de septembre, il y aurait : "un nombre de contrats suffisants pour accompagner les enfants en situation de handicap", en assurant que les emplois d'auxiliaire de vie scolaire (AVS) seraient "modernisés, professionnalisés et pérennisés". Pendant la campagne présidentielle, le candidat Macron disait vouloir "créer autant de postes d'AVS que nécessaire". Mais, une fois de plus, la communication ciselée du président et de l'exécutif est purement théorique. La ministre du Travail, Muriel Penicaud, a récemment demandé aux préfets de stopper les emplois aidés à destination du secteur non-marchand... Pour la scolarisation des élèves en situation de handicap, cette décision technocratique est bien sûr un recul évident, auquel nous n'étions plus habitués... Pour la suite, aucune piste de travail n'est lancée, hormis le 4e plan autisme et l'augmentation de l'allocation adulte handicapé, ce qui est certes satisfaisant, mais ne fera pas tout le quinquennat... ». « Une fois de plus, le handicap n'est considéré que dans les mots, par le président, son épouse et de nombreux parlementaires... mais la charité orale et la générosité de façade ne résistent pas à l'épreuve des faits avec, là aussi, si cette annonce se confirme et que les postes ne sont pas compensés, une rentrée qui promet d'être socialement désastreuse, et toujours pour les mêmes ».
     
    Réunion aujourd'hui à Douarnenez
    L'association de cinéma douarneniste Toile d'Essai organise une réunion sur la question des emplois aidés aujourd'hui. « Étant tous confrontés au problème du gel des contrats aidés pour toutes les structures associatives et privées (hormis le secteur de la sécurité et de l'Éducation nationale), nous vous proposons de nous retrouver ce mercredi sous le chapiteau de la place du Festival de cinéma, à 11 h, à Douarnenez, écrit l'association. Nous pourrons ainsi échanger et mesurer les difficultés de chacun. Cette rencontre est ouverte à tous : responsables de structure, salariés, et simples citoyens... ».
     
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