• -7 % : la popularité d'Emmanuel Macron en chute libre, selon un nouveau sondage
    Emmanuel Macron sur le perron de l'Elysée

    Baisse des APL, coupes budgétaires ou démission du général de Villiers : l'exécutif a récemment été la cible de critiques répétées de l'opposition. Et cela se ressent dans les sondages.

    La popularité d'Emmanuel Macron est en forte baisse (-7), avec 36% seulement de jugements positifs sur son action, et le chef de l’État se voit désormais devancé par Édouard Philippe (-2), selon un sondage YouGov diffusé le 3 août.

    Trois mois après son arrivée à l’Élysée, Emmanuel Macron perd notamment 14 points en un mois auprès des sympathisants centristes et 8 auprès de ceux des Républicains. 49% (+13) des personnes interrogées jugent négativement son acti

    Le Premier ministre le devance d'un point avec 37% d'avis favorables, malgré une forte baisse de popularité auprès également des proches des centristes (-10) et des Républicains (-10). 42% (+11) portent sur son action un jugement défavorable, selon cette enquête pour le Huffington Post et CNews.

    A l'image du couple exécutif, le gouvernement voit sa popularité s'effriter avec 33% d'opinions positives, soit une perte de cinq points.

    Près d'un Français interrogés sur deux (49%, -8%) estime toutefois que le gouvernement est «prêt à prendre des décisions impopulaires si elles sont bonnes pour le pays», mais moins d'un sur trois (32%) dit avoir confiance en lui pour moraliser la vie publique.

    Le chômage et l'emploi (25%, -2) restent les principales préoccupations des Français, devant l'immigration (15%, +1) et la protection sociale (14%, +1).

    L'enquête a été réalisée du 26 au 27 juillet auprès de 1 003 personnes de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas. La marge d'erreur est de 1,4 à 3,1 points.

    Le gouvernement a récemment été la cible de critiques nourries de l'opposition après l'annonce de coupes budgétaires dans différents domaines. La démission fracassante du général Pierre de Villiers, qui s'était opposé à la baisse du budget de la Défense, a elle aussi été reprochée au chef de l'Etat, de même que la décision de baisser les APL de cinq euros.

    source: https://francais.rt.com/france/

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  • Le documentaire diffusé sur Public Senat ce mardi offre un témoignage unique sur la campagne présidentielle de la France Insoumise. Filmées en immersion totale, ces images « volées » et « sans filtre » permettent de trancher de nombreuses polémiques et conjectures. Une mine d’information dont les journalistes politiques seraient inspirés de se saisir.

    Le film de Gilles Perret n’est pas un documentaire à proprement parler. C’est avant tout une suite de plan et saynètes collectés au cours de la campagne présidentielle, de façon discrète, sans filtre ni voix off.   Que faut-il en retentir ?

    L’image de Jean-Luc Mélenchon

    Forcément centré sur Jean-Luc Mélenchon, les habitués de sa chaine YouTube ne vont rien apprendre de plus sur ce personnage, ce qui constitue une nouvelle en soi : Mélenchon est naturel. Pas de calcul, de rôle ou de « stratégie de communication », ses aspects râleurs et son souci de l’explication  sont bien réels. Comme ses émotions qui le traversent, et l’attention qu’il porte à ses collaborateurs.

    Pour ces détracteurs, le contraste avec le personnage médiatique des plateaux télévisés sera plus saisissant. Mais la subjectivité fera probablement davantage retenir ses complaintes contre les journalistes que ses sincères émotions. Sa joie face aux foules venues soutenir la campagne, son étonnement devant sa progression dans les sondages, son désespoir face à la défaite.

    Ainsi, Gilles Perret nous montre un personnage profondément humain, avec ses qualités et ses défauts. Les électeurs insoumis seront probablement touchés par les premières, et ses détracteurs galvanisés par les seconds. Telle est la nature humaine.

     Mélenchon " la campagne d'un insoumis"

    La vérité sur de nombreuses polémiques

    Bien sûr, les extraits de réunion et les confidences en off sont coupées au montage, laissant sur sa faim le politologue amateur que je suis. Malgré la discrétion, les équipes de Mélenchon savaient que la caméra tournait. Pourtant, il s’agit bien d’un échantillon réel de stratégie politique, très incomplet, mais néanmoins révélateur.  Il faudrait faire preuve de la plus profonde mauvaise foi pour ne pas prêter crédit aux images.

    D’un point de vue du journaliste politique, ce film apparait donc comme une mine d’information, un trésor de confidences. En particulier:

    1) La polémique sur l’alliance de la gauche

    Au fil des réunions stratégiques, on réalise que si l’équipe de campagne ne semblait pas intéressée par une alliance avec le PS, ses motivations semblent légitimes. Outre l’incompréhension qui règne face à l’attitude du PS, on réalise la crainte d’une fuite des électeurs en cas d’alliance.  Surtout, on comprend à quel point la lucidité des insoumis leur fait anticiper à l’avance le rôle que va jouer Benoit Hamon, celui d’un tampon entre Macron et Mélenchon.

    Lorsque les courbes de sondages se croisent définitivement, Mélenchon donne des consignes claires : aucune attaque contre Hamon. De façon prémonitoire, il explique à l’avance celles à venir de ce dernier, qui utilisera Poutine pour affaiblir l’insoumis. « C’est sa seule excuse pour ne pas me rejoindre ».

    Au journaliste de France Bleu venu l’interviewer, il détaille son analyse de la stratégie du PS. « Cambadélis vient de la confirmer dans une longue interview », le PS se prépare à gouverner avec Macron. Donc Benoit Hamon n’est là que pour contenir le candidat insoumis. Mélenchon s’étonne que cette révélation explicite du premier secrétaire du parti socialiste ne soit pas reprise par les analystes.

    2) Le vote utile Macron

    À travers l’analyse des courbes de sondage et la dynamique de campagne, Mélenchon nous livre une clé de l’élection qui torpille partiellement la fameuse théorie de l’union de la gauche.

    Lorsque Mélenchon rejoint Fillon et devient qualifiable au second tour, le vote utile Macron pour éviter un duel Fillon-Le Pen perd en essence. Ce qui va maintenir Macron à 23% est tout autre chose, ça sera le vote utile contre Mélenchon d’une partie de la gauche.

    À la lumière de la politique menée par le gouvernement actuel, on comprend à quel point les électeurs ont été trompés. Car si Macron fut dépeint comme un homme « de gauche et de droite » alors qu’il mène la politique la plus à droite de l’histoire du pays, le côté « dangereux » et « diviseur » de Mélenchon fut largement exagéré.

     3) Mélenchon diviseur ?

    À de nombreuses reprises, le documentaire nous permet de saisir la stature « d’homme d’État » de Mélenchon, et son souci de rassembler les Français.

    Les consignes de non-agression contre le PS en sont une. Si quelques mots durs avaient pu être prononcés, en particulier le terme de « corbillard », les attaques personnelles et les polémiques ne seront pas autorisées par Mélenchon, malgré des suggestions de la part de ses conseillers.

    De même, lorsque les marchés s’inquiètent (selon les Echos) de la percée de Mélenchon, celui-ci refuse de répondre sur ce thème, en dépit de la suggestion de Sophia Chikirou. « Surtout ne pas leur faire peur » explique-t-il.

    Enfin, le soir de l’élection, la consigne est claire. En cas de second tour, Mélenchon veut être le président de tous les Français, pas d’une classe contre une autre. Un langage que ne tiendra pas Emmanuel Macron lors de son duel contre Marine Le Pen.

    4) Mélenchon seul contre tous, hégémonique ?

    Enfin, le film montre à quel point la campagne s’effectue sur un budget ridicule, mais avec une efficacité et une organisation redoutable. Si Mélenchon tranche de nombreuses questions stratégiques, il est à l’écoute, demande sans cesse conseil.

    Le nombre de femmes qui l’entourent et l’attention qu’il porte à leurs avis contrastent avec le portrait de guru peint par les médias

     Le rôle des médias

    Le principal enseignement qui ressort de ce film est peut-être celui du rôle des médias. Tel un fil directeur, on comprend à quel point ces derniers on prit parti contre la France Insoumise (et pour Macron). D’abord en faisant porter le chapeau de la désunion de la gauche aux insoumis, et surtout pas au PS, en dépit des évidences sur le manque de sincérité, de cohérence et de vision de ce dernier.

    Ensuite, avec une constance surprenante, ils ont refusé d’analyser la stratégie mensongère du PS, que Mélenchon a le bon goût de détailler au journaliste de radio France en citant Cambadélis dans le texte. Les électeurs socialistes méritaient probablement mieux que cela.

    On comprend ensuite à quel point l’équipe de campagne redoute les passages sur le service public. A raison, c’est précisément Patrick Cohen (France 5 et France Inter) qui déclenchera la polémique sur l’Alba et la « fake news » qui va avec.

    De même, l’anticipation en off avec Elizabeth Martichoux sur le matraquage médiatique à venir et le rôle du « parti de l’argent » témoigne de la lucidité de Mélenchon.

    Sur la forme enfin, la critique de Sophia Chikirou face à l’organisation du premier débat, qui sera rapporté par les journalistes comme « une explosion de colère », transpire la pertinence. Alors qu’elle se plaint du désintérêt pour la démocratie, on entend la journaliste de TF1 commenter la hauteur des talons de Marine Le Pen.

    Conclusion

    À travers ces échantillons passionnants de stratégie politique, on découvre à quel point la presse française n’avait pas su ou voulu rendre compte d’un point de vue objectif des enjeux de la campagne, y compris dans sa dimension purement stratégique. Il est fort à parier que cet objet audiovisuel sera platement ignoré par nos commentateurs et experts,  pour la simple raison qu’il apporte la preuve de leur incompétence, ou duplicité.

    On attend le film avec impatience !

    Le documentaire ici : https://www.youtube.com/watch?v=nz_UrxPdpUw&t=1s

    L’interview de Gilles Perret par les Inrocks là: http://www.lesinrocks.com/2017/07/31/actualite/un-documentaire-revele-les-secrets-de-la-campagne-presidentielle-de-jean-luc-melenchon-11970849/

     

    source : https://blogs.mediapart.fr/lonesome-cowboy

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  • Rassemblement commémoratif

    des bombardements d' Hiroshima & Nagasaki

    SAMEDI 5 AOUT à 11 heures -

    Place du steir - QUIMPER

    Rassemblement commémoratif des bombardements d' Hiroshima et Nagasaki SAMEDI 5 AOUT à 11 heures - Place du steir  - QUIMPERHiroshima après la bombe....

     

    Ambassadeurs de la paix, c'est le sens du rassemblement que le comité Sud-Cornouaille du Mouvement de la paix organise ce Samedi matin.

    Il appelle à honorer ainsi, dans le recueillement et l'espoir, le souvenir de cette atroce page d'histoire d'il y a 72 ans.

    Ce temps de rencontre et d'évocation publique, sera marqué par la mise à l'eau de fleurs d'hortensias, un geste qui symbolisera cette catastrophe humanitaire.

    Les participants manifesteront aussi de cette façon la volonté de faire aboutir le processus d'élimination des armes atomiques dont le principe à été adopté le 7 Juillet dernier à l'ONU.

    Plus globalement, le Mouvement de la paix veut lancer l'alerte face aux dangers que représente pour les peuples la priorité donnée par les autorités à la force militaire, notamment aux armes atomiques.

    Communiqué du Mouvement de la Paix

    (Sud-Cornouaille)

     

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  • En Europe, une fenêtre est ouverte pour une alternative de gauche radicale, de rupture anticapitaliste, internationaliste, anti-impérialiste, féministe, écologiste... |1| Cependant, si la gauche radicale, comme cela s’est passé en Grèce, ne respecte pas ses engagements, s’adapte à la gestion de l’austérité et à la poursuite des réformes néolibérales, cette fenêtre va se refermer et de nouvelles perspectives favorables se présenteront pour l’extrême droite et la droite dure |2|. Une force de gauche qui prétend parvenir à un changement doit s’engager à désobéir aux institutions européennes et aux créanciers, à mobiliser les citoyens et à rechercher la solidarité entre les peuples. Pour les pays périphériques comme la Grèce, la désobéissance implique la suspension du paiement de la dette pour avoir une marge de manœuvre afin d’investir dans la relance de son économie et dans la satisfaction des droits humains fondamentaux. Il est nécessaire de construire un rapport de forces face aux créanciers pour les obliger à s’asseoir à une table de négociations et leur imposer les solutions qui respectent les droits des peuples.

    L’alternative de gauche radicale en Europe

    Il n’a manqué que 1,7% des voix à Jean-Luc Mélenchon, leader de la France Insoumise pour parvenir au second tour |3|. Aux États-Unis, si Bernie Sanders avait été le candidat face à Trump, il est probable qu’il aurait gagné. Avec 800 000 voix supplémentaires, le parti travailliste de Corbyn aurait pu gagner face au parti conservateur en juin 2017. Corbyn a fait une campagne fort marquée à gauche, en rupture totale avec l’orientation de Blair. Il avait choisi de donner une orientation internationaliste au Brexit avec une campagne économique de renationalisation. En Irlande du Nord, le Sinn Fein est passé de 4 à 7 députés. En Belgique, dans les sondages, les intentions de vote en faveur du PTB augmentent fortement. Tous ces exemples montrent bien que dans une partie de l’Europe, il y a une recherche de la part d’une partie importante du peuple d’une orientation de gauche radicale, de rupture anticapitaliste, internationaliste, anti-impérialiste, féministe, écologiste...

    Des gouvernements du changement

    Le problème réside dans la capacité qu’a l’État capitaliste à tous ses niveaux de pouvoir d’absorber la gauche radicale quand celle-ci gagne des positions dans les conseils municipaux et dans les parlements. Depuis mai 2015, dans l’État espagnol, des gouvernements du changement sont parvenus au pouvoir au niveau municipal. La marge de manœuvre des municipalités est très limitée : en raison de l’obligation du paiement de la dette, les services publics qui peuvent être remunicipalisés après avoir été confiés au privé sont extrêmement limités puisqu’ils ne peuvent investir des moyens importants pour la remunicipalisation.

    À Cadix, a eu lieu début juin 2017 la rencontre des municipalités contre la dette illégitime et les mesures d’austérité. Cette initiative a été lancée en novembre 2016 à partir du manifeste d’Oviedo qui réclame l’audit de la dette pour en déterminer la part illégitime. Ce manifeste « demande » aux municipalités fortes (Ahora Madrid, Barcelona en común...) de s’unir aux municipalités de taille moyenne et petite, étranglées par la dette, pour faire face au gouvernement. Si les gouvernements du changement optent uniquement pour agir comme de meilleurs gestionnaires de la misère des finances publiques, cela va être frustrant. S’ils combinent la meilleure gestion avec la réalisation d’une alliance des municipalités pour affronter ensemble le gouvernement espagnol alors il y a une alternative possible.

    Les leçons de la capitulation du gouvernement d’Alexis Tsipras en Grèce

    Une force de gauche qui prétend au changement doit s’engager à désobéir, à mobiliser les citoyens et à rechercher la solidarité des autres peuples. Si elle arrive au gouvernement, elle se doit de désobéir aux traités européens, aux diktats de la Commission européenne et des créanciers. Le cas grec en est l’exemple contraire. Tsipras est parvenu fin janvier 2015 au poste de premier ministre avec un appui populaire très fort mais il a fait le pari de maintenir une bonne relation avec la Commission européenne à travers des négociations interminables tout en continuant à payer la dette. Il pensait qu’il pourrait parvenir ainsi à une réduction importante de la dette, concédée par les autorités européennes. Cela n’est pas possible. L’Union européenne n’est pas réformable. Un gouvernement du changement doit utiliser la marge de manœuvre qui découle de l’appui populaire dont il bénéficie pour affronter la Commission européenne avec des arguments de justice sociale et la volonté d’en finir avec l’austérité. C’est là l’option de la désobéissance.

    Une seconde leçon est qu’un gouvernement du changement doit s’engager à mobiliser les citoyens de son pays et du reste du continent. Tsipras et Varoufakis voyageaient régulièrement à l’étranger pour négocier avec des représentants de la Commission ou du FMI sans mobiliser le peuple grec, ni en appeler aux peuples européens à se solidariser avec les Grecs pour affronter la Commission européenne. Si Tsipras avait informé l’opinion publique en permanence du contenu réel des négociations et du chantage auquel son gouvernement était soumis, s’il avait convoqué des mobilisations, s’il avait adopté un discours offensif appelant les peuples d’Europe à se mobiliser pour des objectifs communs, la situation aurait été radicalement différente. La Grèce, un des pays les plus faibles et périphérique de la zone euro aurait été – en suspendant le paiement de la dette - en condition de gagner la bataille contre la Commission européenne.

    Pour payer la dette, Tsipras a vidé le Trésor Public et exigé des administrations et entreprises publiques qu’elles transfèrent leurs liquidités à la Banque centrale. À cause de cela, il n’avait plus de ressource pour financer un plan d’urgence humanitaire à un niveau suffisamment important. Entre février et juin 2015, la Grèce a payé 7 milliards d’euros à ses créanciers sans recevoir un euro en contrepartie. Pendant ce temps, la BCE a utilisé tous les moyens de pression dont elle disposait. Dès le 4 février 2015, alors que le gouvernement Tsipras n’avait qu’une semaine d’existence, la BCE a bloqué les liquidités à l’égard des banques grecques ne mettant à leur disposition que les liquidités d’urgence bien plus coûteuses. Quelques mois plus tard lorsque Tsipras a convoqué le référendum, la BCE a également bloqué les liquidités d’urgence et le gouvernement grec a dû fermer les banques. La BCE a utilisé tous les moyens dont elle disposait contre le gouvernement de Tsipras tandis que lui n’en a utilisé aucun. Malgré le chantage auquel il était soumis, le peuple grec a rejeté massivement les exigences des créanciers le 5 juillet 2015. Tsipras a trahi ce mandat.

    Pour les pays périphériques comme la Grèce, la désobéissance implique la suspension du paiement de la dette pour dégager une marge de manœuvre pour investir dans son économie.

    Il faut combiner à cela d’autres mesures unilatérales : le contrôle des capitaux, la socialisation du secteur bancaire et l’augmentation du déficit budgétaire pour augmenter les dépenses publiques. C’est possible et nécessaire. C’est vrai que cela peut déboucher sur l’expulsion de la zone euro, même si les statuts de l’eurozone ne le prévoient pas puisque c’est à chaque pays de décider si il quitte ou non l’union monétaire. Je pense qu’avant de sortir il faut désobéir et ouvrir une marge de manœuvre pour activer une transition dans laquelle il est possible d’accumuler des forces et de maintenir l’appui populaire par la mobilisation, la participation et l’auto-organisation populaire.

    C’est une option radicale et un gouvernement peut prendre des mesures fortes si il est parvenu à convaincre les citoyens de la nécessité d’une telle perspective : il y a des secteurs stratégiques qui doivent être transférés au secteur public. La santé, l’éducation, l’énergie ou le secteur financier privé doivent être transférés au secteur public. Les pouvoirs publics ont besoin d’instruments pour investir massivement dans la transition écologique et cela implique de socialiser le système bancaire.

    L’Union européenne n’est pas réformable. Il faut donc mener la bataille à son encontre et montrer aux peuples qu’il y a des possibilités en utilisant la capacité de prendre des mesures unilatérales souveraines.


    Traduction de l’espagnol : Virginie de Romanet en collaboration avec la rédaction du site CADTM.

     Source orginale : Manu Robles-Arangiz Institutua

     Notes

    |1| Ce texte correspond à la conférence donnée lors de la conférence internationale organisée à l’occasion du congrès statutaire de ELA, le principal syndicat basque, qui est un partenaire du CADTM international depuis une quinzaine d’années.

    |2| Cela ne concerne pas que l’Europe. En Amérique latine, au Brésil, la politique désastreuse appliquée par le Parti des Travailleurs au pouvoir entre 2003 et 2016 a permis à la droite de revenir avec force au gouvernement.

    |3| Ce qui importe dans le résultat de la campagne de JL Mélenchon et de la France Insoumise, c’est qu’elle a été perçue comme une rupture à gauche par rapport aux trahisons du PS et qu’elle a mobilisé des dizaines de milliers de citoyens et de citoyennes dans des rassemblements massifs.

    Auteur:

    L'Union européenne n’est pas réformable, il faut désobéir-par Eric Toussaint (cadtm.org-25/07/2017)Eric Toussaint, docteur en sciences politiques des universités de Liège et de Paris VIII, porte-parole du CADTM international et membre du Conseil scientifique d’ATTAC France. Il est l’auteur des livres Bancocratie, ADEN, Bruxelles, 2014 ; Procès d’un homme exemplaire, Éditions Al Dante, Marseille, 2013 ; Un coup d’œil dans le rétroviseur. L’idéologie néolibérale des origines jusqu’à aujourd’hui, Le Cerisier, Mons, 2010. Il est coauteur avec Damien Millet des livres AAA, Audit, Annulation, Autre politique, Le Seuil, Paris, 2012 ; La dette ou la vie, Aden/CADTM, Bruxelles, 2011. Ce dernier livre a reçu le Prix du livre politique octroyé par la Foire du livre politique de Liège. Il a coordonné les travaux de la Commission pour la Vérité sur la dette publique de la Grèce créée le 4 avril 2015 par la présidente du Parlement grec. Cette commission a fonctionné sous les auspices du parlement entre avril et octobre 2015. Suite à sa dissolution annoncée le 12 novembre 2015 par le nouveau président du parlement grec, l’ex-Commission poursuit ses travaux et s’est dotée d’un statut légal d’association sans but lucratif.

    source: http://www.cadtm.org

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  • VENEZUELA : “Ce n’est pas le temps de l’hésitation. C’est le temps de la révolution.” (IC.fr-

    Communiqué de la Commission internationale du PRCF  31 juillet 2017

    Hier le peuple travailleur du a remporté une victoire.

    Malgré la véritable terreur blanche que l’opposition au pouvoir bolivarien sème dans le pays avec des bandes fascistes, des tueurs* et des voyous payés par les riches pour créer un climat de guerre civile, le peuple n’a pas eu peur et a démontré son attachement au processus révolutionnaire bolivarien.

    Malgré l’interventionnisme grossier des États-Unis qui sanctionne, insulte et calomnie le pouvoir démocratique du président Maduro relayés de ses dociles vassaux d’Amérique Latine.

    Malgré Nikki Haley, ancienne gouverneure de Caroline du Sud, ambassadrice des États-Unis aux Nations-Unies qui utilise un ton menaçant digne d’ Al Capone contre le Venezuela et tous les progressistes et patriotes du monde.

    Malgré les oligarchies capitalistes et leurs médias de masse qui tentent de faire croire que les fascistes vénézuéliens sont des démocrates et que le pouvoir démocratique et légitime de Nicolas Maduro est une dictature.
    Maduro a qualifié d’historique le scrutin auquel ont participé plus de huit millions d’électeurs soit 41,5% du corps électoral soit bien plus que le scrutin illégal organisé récemment par l’opposition réactionnaire. La nouvelle Assemblée “est née avec une grande légitimité populaire”, a-t-il assuré lundi au petit matin devant ses partisans réunis sur la place Bolivar au centre de Caracas,

    Comble du cynisme, l’Union européenne a fait part lundi de sa préoccupation sur le “sort de la démocratie” au Venezuela, exprimant de “sérieux doutes quant à savoir si le résultat de l’élection (de la Constituante) peut être reconnu”. Il est vrai que pour l’UE et son président JC Juncker la démocratie quand elle signifie “le pouvoir du peuple, par le peuple et pour le peuple” est inacceptable. Juncker le grand démocrate ne disait-il pas il y a peu ” Il ne peut y avoir de choix démocratique contre les traités européens.”

    Répondant aux impérialistes et aux fascistes de tous les pays, Maduro a vertement mis en place ces Tartuffes contre-révolutionnaires :”On s’en fiche de ce que dit Trump ! Ce qui nous importe c’est ce que dit le peuple du Venezuela !“. N. Maduro a souhaité que la Constituante lève l’immunité des parlementaires de l’opposition pour qu’ils soient jugés pour leurs actions subversives et insurrectionnelles.

    Pour le PRCF la solidarité avec le Venezuela bolivarien ne se discute pas, même si elle n’interdit pas les critiques constructives proférées par nos camarades du PC vénézuélien pour approfondir les transformations dans un sens socialiste, et sa place est centrale dans notre action internationale. La présence de M. l’Ambassadeur du Venezuela, qui nous fait l’honneur de venir sur le stand du PRCF à la Fête de l’Huma le samedi à 14h, sera à n’en pas douter un moment intense de solidarité internationaliste.

    Les événements actuels démontrent une fois de plus que le grand capital, ne se laisse jamais déposséder de ses privilèges sans recourir à la violence et à la terreur. Que le processus révolutionnaire engagé par le président Hugo Chavez et poursuivi par le Président Nicolas Maduro doit être mené jusqu’au bout. Que les transformations révolutionnaires  doivent se concrétiser par l’appropriation collective, la socialisation des secteurs clefs de l’économie et que l’État nouveau, révolutionnaire, doit se donner les moyens de défendre la révolution et les intérêts des masses populaires et l’indépendance de la patrie contre l’oligarchie capitaliste qui veut une orgie de sang  travailleurs et vendre le pays aux multinationales étasuniennes. Les candidats au rôle de Pinochet grouillent parmi l’opposition des traîtres à la patrie vénézuélienne. Que les forces révolutionnaires du Venezuela sachent que nous sommes à leurs côtes pour unir les masses le plus largement, unir le peuple et son armée, renforcer la milice populaire, comme vient de l’annoncer le président Maduro, isoler le grand capital et assoir le pouvoir populaire avec clairvoyance et fermeté. Tout porte à croire que,comme l’a dit encore Nicolas Maduro, “Ce n’est pas le temps de l’hésitation. C’est le temps de la révolution”.


    * Outre les deux candidats chavistes aux élections constituantes nous apprenons l’assassinat de Juan Bautista López. Il était le dirigeant étudiant assassiné d’une université polytechnique de l’état d’ Anzoátegui, dans l’est du pays,  et avait exprimé mercredi lors d’une conférence de presse son soutien à la convocation de l’Assemblée Nationale Constituante proposée par le président Nicolás Maduro. López, avait 33 ans, il était président de la Fédération des Centres des Étudiants de l’ Université Polytechnique Territoriale José Antonio Anzoátegui (UPTJAA).

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