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    Suite aux agressions violentes et aux menaces de mort subies à la maison des mineurs mercredi dernier, affirmons notre soutien aux habitants et aux personnes blessés ainsi que notre refus du racisme sous toutes ses formes.

    Retrouvons-nous ce dimanche 18 février à 13h30 sur la Place de la Liberté à Brest pour une Marche Solidaire (départ prévu à 14h) en direction de la Maison des Mineurs au bois du Dour Braz (Quartier de St-Marc).

    La Maison des mineurs c'est quoi ?

    La "Maison des Mineurs", à Brest, est Née le 14 novembre dernier.
    C'est une Maison où les Mineurs isolés dits "étrangers, non accompagnés", exclus de tous dispositifs et de la protection qui leur est due, laissés à l'abandon dans les rues de Brest, violés de tous leurs droits et condamnés à l'errance, harcelés et contraints quotidiennement à survivre dans des conditions inhumaines, alors, ils sont là, un peu comme dans une "Maison".

    Aujourd'hui elle accueille 10 mineurs actuellement en recours juridique pour faire valoir leurs droits entourés par 2 personnes majeures. Depuis plusieurs semaines les habitants ont décidé d'accueillir solidairement trois personnes en demande d'asile non-logées par l'État.

    Qu'est-ce qu'on y fait?

    On y cuisine, on y partage les repas, on y dort, on y prend des cours de français, certains construisent des meubles, d'autres cousent, font de la musique, on s'organise pour défendre ses droits... on y vit tout simplement!

    Que s'est-il passé?

    Mercredi 7 Février vers 17h, une réunion d'organisation avait lieu à la maison des mineurs, entre les jeunes et les soutiens. Il y avait une vingtaine de personnes présentes. Une voiture est venue se garer devant la maison. A son bord, il y avait un conducteur et une enfant de 7-10 ans. L'homme, que personne n'avait vu auparavant, est venu à la fenêtre menacer : « Dégagez, je vais revenir avec du monde pour brûler la maison ». 
    Plusieurs personnes sont sorties pour aller à sa rencontre et lui demander de se calmer et de rentrer chez lui car il était dans un état second. Il a continué d'être violent et menaçant. Il s'est assis dans sa voiture, a craché au visage d'une personne en le menaçant de le « planter », puis a cherché quelque chose dans sa boîte à gants. Une personne s'est interposée, il a alors démarré violemment en marche arrière, traînant les deux personnes sur 10 à 15 mètres, les roues de la voiture frôlant leurs têtes. Puis il a remonté le chemin sinueux en accélérant en marche arrière, continuant de menacer les gens : « fils de pute, je vais vous cramer ». 
    Un témoin de la scène a appelé le 17. 15 minutes plus tard, l'agresseur revient à pied, armé d'un couteau. Toutes les personnes présentes se sont réfugiées dans la maison, pour ne pas envenimer plus encore la situation. L'homme frappe avec son couteau sur la porte d'entrée, fêlant 2 vitres, en continuant à proférer menaces et insultes. Une dizaine de personnes sortent par la fenêtre pour le repousser. Il prend la fuite en courant. Arrivé à une certaine distance de la maison, il réitère ses insultes et menaces : « fils de pute, on va revenir à cinquante cramer la maison ». 
    Plusieurs minutes après, un fourgon et trois agents de police arrivent sur les lieux. Les personnes leur témoignent les agressions subies. La police repart à sa recherche. Quelques minutes après l'agresseur revient dans le chemin accompagné de son père et son frère. Dès qu'il aperçoit une personne dans le jardin en contrebas, il sprinte sur 100 mètres pour lui sauter dessus. Le père et le frère (armé d'un poing américain), le suivent de près. S'en suit une altercation avec plusieurs jeunes. Une autre personne en train de filmer la scène, se voit rossée de coups de poing américain. 
    La police revient sur les lieux et interpelle le conducteur de la voiture, qui crie à l'intention des jeunes qu'ils n'ont rien à faire ici et qu'ils doivent repartir en Afrique. Le frère prend la fuite et se débarrasse du poing américain dans les fourrés. Les jeunes présents dans le jardin stoppent sa fuite et le remettent aux policiers qui l'interpellent. 
    Vers 19 h, les pompiers arrivent sur place et emmènent trois personnes blessées à l'hôpital. Deux autres se rendront aux urgences par leurs propres moyens. 2 plaintes ont été déposées vers 22h. Les agresseurs sont placés en dégrisement , puis entendus en audition libre le matin et sont sortis dans la foulée...

     

    RDV DIMANCHE 18 FÉVRIER à 13H30 sur la PLACE de la LIBERTÉ à BREST

     

    MARCHE SOLIDAIRE EN SOUTIEN AUX HABITANTS DE LA MAISON DES MINEURS

     

    source: Front Social 29

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  • L’art de la guerre -Otan et nukes ne sont pas des thèmes électoraux (Il Manifesto)

    Le Gouvernement [italien - NdR], qui dans la période électorale reste en place pour “traiter les affaires courantes”, est sur le point de prendre de nouveaux engagements contraignants dans l’OTAN pour le compte de l’Italie. Ils seront officialisés dans le Conseil Atlantique-Nord, qui se tient les 14 et 15 février à Bruxelles au niveau des ministres de la défense (pour l’Italie Roberta Pinotti).

    L’ordre du jour n’a pas encore été communiqué. Il est cependant déjà écrit dans le “National Défense Strategy 2018”, que le secrétaire à la Défense des États-Unis Jim Mattis a donné le 19 janvier. À la différence des précédents, le rapport du Pentagone est cette année top secret. Seul un résumé en a été publié, suffisant quand même pour nous faire comprendre ce qui se prépare en Europe.

    Accusant la Russie de “violer les frontières de nations limitrophes et d’exercer un pouvoir de veto sur les décisions de ses voisins”, le rapport déclare : “Le moyen le plus sûr de prévenir la guerre est d’être préparés à en gagner une”.

    Il demande ainsi aux alliés européens de “maintenir leur engagement à augmenter la dépense pour augmenter la puissance de l’OTAN”. L’Italie s’est déjà engagée dans l’OTAN à porter sa propre dépense militaire des actuels environ 70 millions d’euros par jour à environ 100 millions d’euros par jour. Mais pratiquement personne n’en parle dans le débat électoral.

    Tout comme on ne parle pas du contingent italien déployé en Lettonie au bord du territoire russe, ni des avions de chasse italiens Eurofighter Typhoon basés le 10 janvier en Estonie, à une dizaine de minutes de vol de Saint Petersburg, avec le motif de protéger les pays baltes de l’”agression russe”.

    Silence sur le fait que l’Italie a pris le 10 janvier le commandement de la composante terrestre de la Force de Réaction de l’OTAN (Nato Response Force), utilisable dans n’importe quelle partie du monde “sous la dépendance du Commandant suprême des forces alliées en Europe”, toujours nommé par le président des Etats-Unis.

    Ignorée, la nouvelle que la Marine italienne a reçu le 26 janvier le premier avion de chasse F-35B à décollage court et atterrissage vertical, dont le personnel sera entraîné dans la base des Marines de Beaufort en Caroline du Sud.

    Tout cela et d’autres choses sont passées sous silence dans le débat électoral. Celui-ci se concentre sur les implications économiques de l’appartenance de l’Italie à l’Union européenne, mais en ignore celles politiques et militaires, et en conséquence économiques aussi, de l’appartenance de l’Italie à l’OTAN sous commandement étasunien, dont font partie (après le Brexit) 21 des 27 états de l’UE.

    Dans ce cadre ne se trouve pas soulevée la question des nouvelles bombes nucléaires B61-12, que dans environ deux ans le Pentagone commencera à déployer en Italie à la place des actuelles B-61, poussant notre pays au premier rang dans la confrontation nucléaire toujours plus dangereuse avec la Russie.

    Pour rompre la chape de silence sur ces questions fondamentales, nous devrions poser aux candidates et candidats aux élections politiques (comme le propose le Comité No Guerra No Nato) deux questions précises dans des rencontres publiques, sur les réseaux sociaux et émissions radio-télévisées : ”Ȇtes-vous favorable ou non à ce que l’Italie sorte de l’OTAN ? Ȇtes-vous favorable ou non au déplacement immédiat hors de l’Italie des armes nucléaires étasuniennes ? Répondez Oui ou Non, en motivant éventuellement la raison de votre choix”.

    Aux 243 parlementaires (parmi lesquels se distingue le candidat leader du M5Stelle Luigi Di Maio), signataires de l’engagement Ican à faire adhérer l’Italie au Traité onusien sur l’interdiction des armes nucléaires, nous devrions poser une troisième question : “Sur la base de votre engagement soussigné, vous engagerez-vous, dans la prochaine législature, pour le déplacement immédiat hors de l’Italie des bombes nucléaires étasuniennes B-61, qui déjà violent le Traité de non-prolifération, et pour la non-installation des B61-12 et d’autres armes nucléaires ?”.

    Manlio Dinucci

    Edition de mardi 6 février 2018 de il manifesto-Traduit de l’italien par M-A P.

    sources:  https://ilmanifesto.it/nato-e-nucleare-non-sono-temi-elettorali/
    https://www.legrandsoir.info/otan-et-nukes-ne-sont-pas-des-themes-electoraux-il-manifesto.html
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  • NUCLÉAIRE : À BRENNILIS (29), EN BRETAGNE, LE FANTÔME D’UNE CENTRALE OUBLIÉE (SO.fr-25/01/2018)Au cœur des monts d’Arrée, le cadavre de la centrale de Brennilis bouge encore. Trois décennies après son arrêt, le cœur du réacteur n’a toujours pas été démantelé.

     

    Déjà 33 ans qu’EDF tente de démanteler ce réacteur nucléaire perdu dans les monts d’Arrée. Et l’affaire va encore durer jusqu’en 2032… Au moins

    Nul doute qu’en ces landes sauvages, un tel projet rameuterait aujourd’hui tous les zadistes du pays. Bienvenue à Brennilis, son église du XVe siècle, son lac, ses castors, ses 450 habitants et leur centrale nucléaire plantée au beau, très beau milieu des monts d’Arrée (Finistère). À tout le moins ce qu’il en reste, le cœur du réacteur ayant définitivement cessé de battre en 1985, soit dix-huit années seulement après son inauguration triomphale. « En tout et pour tout, nous n’avons produit en électricité que l’équivalent de la consommation annuelle de Paris », rappelle un retraité au comptoir de l’épicerie-bar Charlegan, unique commerce de ce village aux détours fantomatiques. Première et dernière centrale à eau lourde de l’Hexagone, Brennilis aura peu ou prou souffert d’une technologie dépassée sitôt après avoir été inventée.

    « Ici, c’est la préhistoire »

    Pressés de faire table rase de ce passé peu glorieux, EDF et les élus locaux avaient alors promis un « retour à l’herbe » aussi rapide que vertueux. Las, trente-trois années de retards et d’atermoiements ont sonné le glas de cette ambition que l’on sait aujourd’hui démesurée. « On ne le disait pas publiquement, mais dès le début, nous nous répétions qu’il faudrait un siècle pour démonter la bête », reconnaît Michel Marzin, cet ancien technicien du Commissariat à l’Énergie Atomique (CEA) chargé d’alimenter la centrale en combustible. « Sur mes 28 années passées ici, les dix dernières ont été consacrées à préparer la déconstruction. Ce n’est pas que les gens ont mal travaillé, c’est juste qu’ils n’ont pas eu les bonnes instructions. Brennilis, c’est la préhistoire du démantèlement, où l’on navigue à vue sans vraiment maîtriser le savoir-faire. »

    De ce vaisseau fantôme échoué sur les rives de l’un des plus importants réservoirs d’eau douce de Bretagne, disons aussi qu’il cumule défis technologiques et aléas politiques. Ainsi, tandis que les travaux n’ont réellement commencé qu’en 1997, le Conseil d’État annulera dix ans plus tard la procédure, considérant le chantier un peu trop opaque pour être honnête. Relancé en 2011, celui-ci doit encore obtenir l’autorisation d’entamer l’étape décisive de la déconstruction, en l’occurrence le cœur du réacteur. Et le nœud du problème radioactif. Trois années d’instruction à venir, une décennie pour l’accomplir. « À l’intérieur, le rayonnement est toujours mortel, ça ne va pas être simple », prévient Michel Marzin.

    Le réacteur toujours intact

    Du travail, les 80 personnes toujours employées sur le site en auront de toute façon à la pelle d’ici là. Et même à la tractopelle. Achevant la destruction du radier – cette vaste dalle en béton d’un mètre d’épaisseur – ceux-là devront ensuite assainir les terres ainsi libérées. Assez de temps, espèrent-ils, pour qu’EDF mette cette fois les bœufs avant la charrue. Retoqué par l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), son premier plan de stockage des déchets présentait, il est vrai, le léger inconvénient de n’avoir aucun point de chute. Toujours en construction à la centrale du Bugey, dans l’Ain, l’Installation de conditionnement et d’entreposage de moyenne et longue activité (Iceda) devrait régler le problème d’ici l’an prochain. Encore du temps, et donc de l’argent. Vingt fois plus même que lors du premier devis, le coût total de ce démantèlement sans fin flirtant désormais avec les 482 millions d’euros.

    « C’est une verrue, oui, mais à force, on ferait mieux de la recouvrir d’un sarcophage, comme à Tchernobyl »

    Riveraine de la centrale depuis le milieu des années 1970, Bernadette Lallouet s’est alors patiemment forgé sa conviction antinucléaire dans l’ombre de ce voisinage haut perché 56 mètres par-dessus la bruyère. « C’est une verrue, oui, mais à force, ils feraient mieux de l’envelopper d’un sarcophage, comme Tchernobyl, plutôt que de vouloir à tout prix rendre le site à la nature. Franchement, jamais je n’irai boire le lait des vaches que l’on nous promet dessus. »

    Échaudé, le nouveau directeur de la centrale se contente d’ailleurs d’évoquer à présent une reconversion industrielle du site à l’horizon 2032. C’est peu dire en effet que le réacteur inquiète davantage aujourd’hui que de son vivant, quand bien même la densité des monts d’Arrée ne dépasse guère celle des steppes mongoles. « Une partie des gens n’y fait plus attention, certes, mais beaucoup d’autres ont encore peur d’en dire du mal », assure Bernadette. « Vous savez, tant que ça rapporte un peu d’argent et du boulot… »

    « Au début, on était si fiers… »

    Ne pas cracher dans la soupe atomique, celle qui permit autrefois de garder quelques enfants en ce rude pays. Embauché dès l’ouverture de Brennilis, en 1967, Michel Marzin en conserve d’ailleurs un souvenir ému. « J’étais d’autant plus fier d’y travailler que la ferme de ma grand-mère n’avait même pas l’électricité, c’était une vraie promesse de modernité  », reconnaît-il du haut de ses 78 ans. Lui aussi converti à l’écologie, l’ancien cadre du CEA sait pourtant que le joli conte du retour à l’herbe a du plomb dans l’aile. Et un peu de tritium, soupçonne-t-il également. « Aux abords du lac, nous avons relevé un point où la radioactivité était 30 fois supérieure à la normale. Mais à cela, EDF n’a toujours rien à nous répondre… » 

    Cachons alors aux béni-oui-oui de la reconversion énergétique cette exception dont on ne sait plus vraiment si elle confirme la règle promise aux autres réacteurs en sursis. Apprendre de ses erreurs, plaide en substance Michel Marzin dans un rare sursaut d’optimisme. « Brennilis était un prototype, et son démantèlement n’est sans doute pas représentatif de ce qui se fera ailleurs.. En théorie, on devrait aller plus vite. Car ici, à force de bêtises, il restera encore des traces de la centrale dans mille ans. » Que les antinucléaires bretons pourtant se consolent. Passé le fiasco des monts d’Arrée, jamais l’État n’osa reconstruire chez eux le moindre réacteur.

    Dates clefs

    1962  Début de la construction de l’unique centrale nucléaire à eau lourde de France.

    1967  Mise en service de ce réacteur expérimental de 70 mégawatts.

    1985  18 ans après son inauguration, EDF stoppe Brennilis, dont elle annonce le démantèlement. Celui-ci débute réellement en 1997.

    2007  Le Conseil d’État annule l’autorisation de démantèlement, pointant un manque de transparence. La déconstruction du réacteur ne reprend qu’en 2011.

     

    source: http://www.sudouest.fr/2018/01/25/nucleaire-a-brennilis-29-en-bretagne-le-fantome-d-une-centrale-oubliee-4149560-706.php

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    De la joie, immense, et de l’énergie, inépuisable. Samedi 10 février, on a fêté sur la Zad la victoire de Notre-Dame-des-Landes. Reportage vidéo.

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    • Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique), reportage

    Quelle fête, les ami.e.s ! Ce samedi 10 février, il y avait plus de 20.000 personnes venues de toute la France fêter sur la Zad la victoire sur le projet d’aéroport. Une magnifique victoire, couronnant près de cinquante ans de lutte ! C’était la joie, et aussi plein d’énergie pour faire reculer les destructeurs du monde partout en France.

    VOIR LA VIDÉO :

    Hervé Kempf & Fanny Laemmel

    source: https://reporterre.net




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  • Photo d'illustration François Destoc

    A l'appel des Amitiés Kurdes de Bretagne, relayé par des organisations comme le MRAP ou la Ligue des droits de l’homme, une manifestation pro-kurde s’est déroulée, samedi après-midi, dans le centre-ville de Brest. Les choses ont dégénéré quand une "dizaine" de partisans du président Erdogan ont surgi

    Selon nos informations, environ 80 personnes se sont rendues à l’appel pour protester contre les violences du régime turc faites à la population kurde. Un peu après le début du rassemblement, convenu à 14 h 30, une « dizaine » de partisans du président Erdogan ont surgi, habillés de tee-shirts noirs, brandissant un immense drapeau turc et en provoquant la foule au son de slogans hostiles à la population kurde. La température est alors aussitôt montée sur la place de la Liberté au pied du monument aux morts, quelques Kurdes et Français répondant aux invectives haineuses de leurs adversaires. 

    Quatre blessés 

    La suite est très « confuse », selon le parquet de Brest. Toujours est-il qu’une bagarre, brève mais assez violente, a fait s’affronter les deux camps où des coups ont été échangés à mains nues. Toujours selon le parquet, il est impossible de savoir qui a distribué les premiers horions, « parce que ça a été très bref. Il y a quatre blessés légers, avec des côtes touchées et des nez cassés mais pas davantage ». En dépit d’une présence policière arrivée juste après l’échauffourée, il n’y a eu aucune interpellation mais de l’avis du ministère public, « l’affaire pourrait connaître des développements. Ce dimanche après-midi, trois Kurdes sont venus déposer plainte au commissariat. Je confirme toutefois que la situation reste très tendue entre les deux communautés ». Selon l’une des manifestantes « scandalisée par les provocations des dix jeunes Turcs, tous des hommes », ce type de manifestation ne peut plus s’envisager « sans un service d’ordre adéquat et une présence policière dès le début. Ce que j’ai vu est effrayant, la violence a été instantanée ». 

    Une soixantaine de personnes ce dimanche

    Dimanche, une autre manifestation contre les répressions du régime turc à la frontière syrienne s’est déroulée, en fin de matinée, sous des dizaines de drapeaux kurdes. Ce rassemblement n’était absolument pas prévu et a réuni une fois encore une soixantaine de personnes. Un Turc, ayant vu le cortège d’un café voisin, est sorti de l’établissement pour filmer et a aussitôt été pris en chasse par les manifestants. Les forces de l’ordre ont calmé les ardeurs aussitôt, évitant un bis repetita. Pour autant, les forces de l’ordre et le parquet n’excluent pas de possibles prolongations dans les jours à venir.

    source: http://www.letelegramme.fr

    A lire également: L'imperialisme est l'ennemi principal du peuple kurde a disposer-du-droit de lui-même (PRCF)

     

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  • Le comité de grève de 1924, avec au centre, au premier rang, le maire de...

    Le comité de grève de 1924, avec au centre, au premier rang, le maire de Douarnenez, Daniel Le Flanchec

    Anarchiste issu d’une famille catholique, fondateur du Parti communiste dans le Finistère avant de s’en faire exclure, ancien marin, tatoué et borgne, Daniel Le Flanchec a été maire de Douarnenez pendant quinze ans. Si ce personnage controversé est tombé dans l’oubli, il fut pourtant l’un des hommes politiques bretons les plus marquants de l’entre-deux-guerres.

    « Daniel Le Flanchec sent le soufre, écrit Jean-Michel Le Boulanger, dès la première phrase de la biographie qu’il consacre à l’ancien maire de Douarnenez. Il laisse en cette ville des souvenirs tellement contrastés qu’ils en deviennent suspects. Héros pour certains, salopard pour d’autres, l’évocation de son nom soulève, trop souvent, des silences gênés ». 

    Il reste, en effet, peu de traces aujourd’hui de ce personnage atypique. Né le 2 juillet 1881, à Trédrez, près de Lannion dans les Côtes-du-Nord, Daniel Le Flanchec est le fils d’un menuisier et d’une mère fileuse. Ses parents sont très croyants, son père occupe même le poste de sacristain dans la paroisse de Landerneau, où le couple et ses neuf enfants déménagent quelques mois après sa naissance.

     La mort n’épargne pas la famille catholique : Daniel perd quatre de ses frères et sœurs, ainsi que son père alors qu’il n’a que huit ans. Profondément marqué, il s’éloigne peu à peu de son éducation catholique. Après l’obtention de son certificat d’études, il devient apprenti charpentier et s’enrôle dans la Marine en 1899. À 18 ans, le voilà engagé volontaire pour cinq ans : il embarque sur les navires militaires et vogue vers la mer de Chine, pour participer à la guerre des Boxeurs.

    Naissance d’un anarchiste

    Entre deux campagnes, il fréquente les bistrots de la rue de Siam à Brest, où il perçoit l’effervescence de nouvelles idées socialistes et anarchistes. Il assiste même à un meeting du député du Tarn, un certain Jean Jaurès. Se forgeant une conscience politique, il est de plus en plus réfractaire à l’ordre militaire, et termine son engagement au mitard pour insubordination. 

    Rendu à la vie civile, le corps marqué par de nombreux tatouages, dont le symbole, sur chaque main, signifiant « mort aux vaches », il se marie en 1904 avec la fille d’un cheminot normand. Le couple s’installe à Brest en 1907, date à laquelle Daniel Le Flanchec perd un œil, dans des circonstances inconnues. Employé de mairie, le Breton est considéré comme un agitateur et un révolutionnaire par les services de la Sûreté. Il participe, en effet, à de nombreuses manifestations politiques où il fait entendre sa voix gouailleuse. Il écrit aussi dans des revues anarchistes et prend le parti de la bande à Bonnot, un groupe de braqueurs anarchistes qui défraie la chronique au début des années 1910.

    Fondateur du PCF dans le Finistère 

    Durant la Première Guerre mondiale, Le Flanchec est réformé, du fait de son œil crevé. Profondément antimilitariste, il devient militant socialiste et défend la révolution bolchévique. En 1919, à 39 ans, il divorce et se remarie avec une jeune veuve. Un an plus tard, le militant parcourt le Léon pour appeler à l’adhésion du Parti socialiste à la Troisième Internationale et le brillant orateur, capable de transcender le public, se fait peu à peu un nom. Il est d’ailleurs présent au congrès de Tours, en décembre 1920, qui voit la scission des socialistes et la naissance du Parti communiste français. 

    Daniel Le Flanchec devient même le secrétaire fédéral du PCF pour le Finistère, et se présente aux élections. Il est élu maire de Douarnenez en 1924, à l’âge de 43 ans. La fin de cette année-là est marquée par les grandes grèves dans les usines de conserves. Les ouvriers, qui vivent dans la misère, dénoncent des salaires trop bas. Le conflit s’envenime et de multiples manifestations sont organisées. Le nouveau maire y participe, il est un soutien indéfectible des sardinières et fait parler du conflit jusqu’à Paris, où des souscriptions sont organisées en faveur des grévistes. Le Flanchec devient l’un des personnages incontournables du mouvement ; il accueille de nombreux députés venus soutenir la cause des ouvriers douarnenistes.

    Le héros du peuple 

    Début janvier 1925, alors que le combat est sur le point d’être gagné, un « Jaune » à la solde des patrons d’usines tire sur Le Flanchec. Touché à la gorge, il s’en sort miraculeusement, ce qui renforce encore sa popularité. Il devient le héros des classes opprimées, et des chansons à sa gloire fleurissent dans les ports finistériens et dans tout l’Hexagone. Après cet épisode, Le Flanchec prend à cœur son rôle de maire. Finie la contestation, il devient gestionnaire et lance une politique de grands travaux à Douarnenez. Il fait construire de nombreux logements pour les sans-abri, développe le pavage des rues et l’éclairage public, dote la ville d’une nouvelle mairie et d’une salle des fêtes et lance le chantier d’agrandissement du port. Un programme qui plaît à ses administrés, qui le rééliront largement trois fois de suite, entre 1924 et 1940.

     

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     Une fin tragique

    Daniel Le Flanchec (à droite) posant avec des ouvrières. Le maire de Douarnenez...

    Daniel Le Flanchec (à droite) posant avec des ouvrières. Le maire de Douarnenez était un grand séducteur, mais féministe. Il est l’un des premiers à placer des femmes sur ses listes.

     

    Adulé par les siens, Daniel Le Flanchec commence à déranger les instances nationales du PCF (Parti communiste français). Dès 1930, il en est exclu temporairement. Certains de ses «camarades» dénoncent son clientélisme auprès des marins-pêcheurs et son affairisme. Pire, il n’applique pas à la lettre la politique du parti, ce qui fait grincer des dents à Paris. Mais c’est sa vie privée qui gène le plus. Depuis quelques mois, le maire de Douarnenez fréquente une comtesse, peu de temps après la mort de sa seconde épouse. La belle dame, brestoise d’origine, ex-religieuse et veuve du comte Morice du Lérain, est propriétaire d’un établissement de repos à Roscoff. Le couple détonne dans les rues de Douarnenez, et la femme a une forte influence sur son amant. 

    En 1936, alors que les idées du Front Populaire gagnent l’Hexagone, Le Flanchec autorise la tenue d’un meeting du PSF, un parti d’extrême droite ! Le Breton ne cache pas non plus son amitié avec un autre paria du Parti communiste: Jacques Doriot, ce qui entraîne son exclusion définitive en 1937. Des élections municipales anticipées sont organisées, auxquelles il se présente avec le soutien de la droite, ce qui ne l’empêche pas d’être réélu une nouvelle fois. En 1940, alors que l’armée allemande envahit la Bretagne, il refuse, par bravade, d’enlever le drapeau français du toit de l’hôtel de ville, un acte qui entraîne sa destitution, le 29 juin 1940. Contrairement à Doriot, qui se fourvoie dans la collaboration, Le Flanchec supporte mal l’occupation. En décembre 1941, il insulte des soldats allemands, croisés dans un bar. L’accident aurait pu en rester là si sa compagne n’avait pas tout fait pour l’éliminer: lassée de son Dany, celle-ci cherche à s’en débarrasser en le dénonçant pour détention d’arme. Il est arrêté et condamné à deux ans de prison, avant d’être déporté à Buchenwald en tant que militant communiste. Il y meurt le 11 mars 1944, d’une pneumonie. 

     

    source: http://www.letelegramme.fr

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  • « INITIATIVE COMMUNISTE » de février 2018 [N°189] est paru

     

    Sommaire :

    page 4 : Le nouvel ambassadeur cubain reçoit le P.R.C.F.

    page 5 : L’O.T.A.N. relance le djihad en Syrie !

    page 6 : Le printemps tunisien gelé

    page 7 : Vénézuéla : l’opposition «démocratique» assassine !

    page 8 : Les zones humides résistent !

    page 9 : Torpille contre le bac !

    pages 10 et 13 : Les ordonnances Macron torpillent l’industrie

    page 11 : Nationaliser Lactalis - solder les soldes !

    page 12 : Le C.S.E., temple du dialogue social

    page 14 : Hommage à Jean Salem

    pages 16-17 : Derrière le bac, les salaires et les acquis

    page 18 : Francophonie : lettre ouverte à Leila Slimani

    page 19 : K.P.P.-solidarité : P.R.C.F. et J.R.C.F. en pointe !

    page 21 : Il y a 75 ans : Stalingrad...

    pages 22-23 : Pour ou contre Marx (le jeune) ?

     

     

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    « INITIATIVE COMMUNISTE »

    BP 30111

    62802 LIEVIN

    ou adressez-vous à un militant du PRCF  

     

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  • Porteur, non sans diversités locales, d’une langue, d’une histoire et d’une culture communes, le peuple et le territoire kurdes ont été divisés de manière largement arbitraire entre plusieurs États (, Iran, Irak, , Russie…) lors des différents partages coloniaux du Proche-Orient qu’ont successivement dictés les impérialismes rivaux au gré des rapports de forces militaires et sans le moindre souci des droits des peuples à disposer d’eux-mêmes.

    Il s’en est suivi, à des degrés divers, des situations d’oppression nationale, les États bourgeois étant par nature incapables d’assurer l’égalité entre les peuples et les individus qui vivent à l’intérieur de leurs frontières. Il faut en particulier saluer la longue et héroïque lutte des travailleurs du turc qui ont constamment affronté, parfois sous la bannière du marxisme et du communisme, les fascisants gouvernements turcs successifs. Ceux-ci ont persécuté et persécutent encore, non seulement les militants kurdes, mais les forces turques communistes, ouvrières, laïques et démocratiques. En Irak également, le pouvoir de Saddam Hussein a fait montre d’une brutalité inouïe à l’encontre des populations kurdes.

    En même temps, l’impérialisme, notamment étasunien, qui passe son temps à violer l’indépendance des peuples dominés, sait également se servir habilement, quand cela favorise ses manigances, des revendications nationales des peuples dominés pour diviser les États constitués dès lors que certains d’entre eux font obstacle à ses visées prédatrices. C’est bien évidemment pour démanteler l’Irak ou la Syrie, ou pour affaiblir l’Iran dans la perspective d’une guerre impérialiste contre lui, et certainement pas pour favoriser l’épanouissement des peuples et leur coopération fraternelle, que les États-Unis et leurs vassaux français ou européens ont soudain découvert les revendications indépendantistes des Kurdes d’Irak, que ce soit sous Saddam Hussein ou présentement, pour les laisser ensuite se faire tailler en pièces par Bagdad. De même que les puissances impérialistes ont constamment fermé les yeux sur les exactions d’Ankara contre le peuple kurde de Turquie, spécialement contre les militants du Parti des travailleurs du Kurdistan, mais aussi actuellement contre les Kurdes de Syrie, en considérant que l’État turc était une pièce essentielle de l’encerclement de l’URSS, puis de la Russie post-soviétique, par les troupes d’agression de l’OTAN.

    La situation est donc complexe et variable d’un État proche-oriental à l’autre et l’on ne peut oublier en outre que le projet mortifère de « Grand Moyen-Orient » remodelé par Bush, Obama et Trump au gré des intérêts pétroliers nord-américains, ainsi que les manœuvres bellicistes de l’Arabie saoudite, sur-déterminent tous les rapports de forces en apparence purement « internes » dans cette région explosive du monde.

    L’aspiration de nombreux Kurdes à vivre dans un seul État national de langue kurde est donc fort compréhensible et respectable, les persécutions de type fasciste contre l’organisation politique des Kurdes et contre le libre usage de leur langue doivent être sévèrement dénoncées et combattues par tous les démocrates. En même temps, des communistes et des marxistes doivent exclure toute naïveté : il faut rester vigilant contre toute tentative impérialiste de dévoyer les légitimes sentiments nationaux kurdes pour remodeler le Proche-Orient selon les vœux des transnationales du pétrole, et dénoncer l’exploitation, par l’impérialisme, du vieux principe « diviser pour régner ». Sur le fond, seul le socialisme, en instaurant et en planifiant une coopération mutuellement avantageuse entre les Etats voisins du Proche-Orient pourra tout à la fois assurer les droits nationaux (économiques, sociaux, culturels, linguistiques, politiques) du peuple kurde, permettre la libre circulation et les plus larges échanges entre les Kurdes appartenant aux différents Etats limitrophes, sans exclure – si les Kurdes et leurs voisins en décident un jour librement et fraternellement – la naissance d’un État national kurde démocratique et socialiste qui servirait moins de pomme de discorde entre voisins que de passerelle culturelle, politique et économique aux États proche-orientaux que le capitalisme dresse présentement les uns contre les autres.

    Dans l’immédiat, les communistes français sont tenus à la fois

    • de contrer les manœuvres impérialistes visant l’unité territoriale des États ciblés par les États-Unis : Syrie, Iran, Irak, Russie, car une « indépendance » sous protectorat impérialiste ne saurait être qu’un faux-semblant sanglant comme on l’a vu récemment par exemple au Soudan-Sud, au Kosovo, et dans d’autres pays,
    • et de défendre les militants démocrates et les patriotes kurdes, notamment les syndicalistes et les marxistes-léninistes, contre les persécutions qui les visent, notamment en Turquie ou sur notre sol, où les supplétifs fascistes de l’État turc n’ont que trop fait régner la terreur et la mort sans jamais être sérieusement inquiétés par l’État français.

     

    C’est donc au cas par cas, pays par pays, situation par situation, qu’il faudra que le PRCF soutienne les revendications des travailleurs et des démocrates kurdes sans jamais cautionner pour autant les “nationalistes” bourgeois comme Barzani, toujours prêts à s’acoquiner avec l’impérialisme américain pour se partager le pétrole irakien, tout cela sans jamais perdre de vue que l’impérialisme reste l’ennemi principal de TOUS les travailleurs de langue kurde, mais aussi turque, perse, russe ou arabe.

    source: https://www.initiative-communiste.fr

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  • Les jeunes des sont mobilisés contre la casse du lycée, du et la sélection à l’.
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