• Après le Parti communiste allemand en 2016, le Parti communiste de Belgique a décidé à son tour de quitter le Parti de la Gauche Européenne. Cette décision a été adoptée par un vote lors du dernier Congrès du PCB qui s'est tenu le 30 juin dernier à Bruxelles. Ce congrès a aussi décidé que le Parti communiste Wallonie-Bruxelles s'appellerait "Parti communiste de Belgique" et développerait également des activités en Flandre.

    Nous reproduisons ci-dessous le communiqué du Parti Communiste de Belgique expliquant les motifs de cette décision.

    Pourquoi le PCB a quitté le Parti de la Gauche Européenne(PGE)


    Le congrès a décidé à une majorité de 83% des voix adoptée à bulletin secret, de se retirer du Parti de la Gauche Européenne PGE.

    Sur le plan politique, plusieurs motifs ont conduit à cette décision de sortie du PGE, parmi lesquels :

    • L’hostilité statutaire du PGE vis-à-vis du socialisme réel alors que l’écroulement de ce dernier constitue la base de la mondialisation capitaliste et la destruction d’un rapport de force qui était favorable aux travailleurs du monde entier ;

    • Le caractère unanime des décisions du PGE qui fige et stérilise le débat en le transformant en un club de discussion élitiste et technocratique ;

    • La non-prise en considération de notre intervention en juillet 2014 sur la crise Ukrainienne qui dénonçait un véritable coup d’état à connotation fasciste ;

    • Le fait qu’en 2011, à l’occasion du 90e anniversaire de notre parti, « l’intervention du PGE » s’est limitée à la tenue d’un colloque à Bruxelles où la direction de notre parti n’a pas été officiellement invitée et où son histoire n’a même pas été évoquée ;

    • L’attitude inadmissible des dirigeants du PGE face à l’OTAN qui nous met en porte à faux avec notre exigence de sortie de l’OTAN en préalable à sa dissolution. Il en va de même de l’attitude de Syriza et de son dirigeant Tsipras dans la crise grecque, attitude qui a contribué à discréditer la gauche radicale exception faite des partis communistes non membres du PGE ;

    • Un montant de 30.000 euros de frais d’affiliation qui n’ont donné aucun retour en investissement ;

    • L’absence de liens privilégiés entre partis membres sur des questions communes, pourtant le fondement même du PGE. Entre autres, la fermeture de Caterpillar, où notre parti a été ignoré et d’autres partis privilégiés alors que nous avons été les premiers à défendre la réquisition des outils !

    Nous considérons que Le PGE est à la politique ce que la CES est au syndicalisme, c’est-à-dire des organisations créées et soumises à l’Union Européenne laquelle depuis sa fondation reste une organisation capitalistique qu’il est impossible de réformer de l’intérieur. « L’Europe sociale » qui serait le résultat de réformes progressistes est une illusion pour les travailleurs. 

    Nous rappelons que l’adhésion de notre parti au PGE a été imposée en 2005 par une minorité de ses membres qui s’est exercé au détriment d’un débat démocratique constitué au minimum par une décision de congrès. 

    La majorité des membres du parti a constaté que cette minorité pégéiste n’a eu de cesse d’entraîner notre mouvement dans le réformisme au détriment de son essence révolutionnaire.

    La récente visite du représentant de Die Linke (dont Gregor Gysi, président du PGE, est membre), Dietmar Bartsch, dans l’une des colonies israéliennes près de la bande de Gaza où il a planté des arbres dans le cadre de la coopération avec l’organisation sioniste « Keren Kayemet » (fonds national juif), connu pour sa grande responsabilité dans la politique de nettoyage ethnique contre les palestiniens, conforte notre décision.

     

    source: http://solidarite-internationale-pcf.fr/

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  • La première session ordinaire de la IXe législature de l’Assemblée nationale du pouvoir populaire (ANPP) s’est conclue dimanche 22 juillet 2018. Parmi un ordre du jour serré cette session a été marquée par l’adoption du projet de révision de la Constitution de la République de . Un projet qui sera ensuite soumis à approbation par referendum au peuple Cubain. Chacun peut constater ici la différence de niveau démocratique entre le fonctionnement des institutions de  socialiste et celles par exemple d’un pays comme la France où le président de la République veut changer la constitution pour renforcer ses pouvoirs et diminuer ceux du parlement et cela sans même consulter le peuple français.

    Raúl Castro Ruz, premier secrétaire du Parti communiste de Cuba, et le président des Conseils d’État et des ministres, Miguel Díaz-Canel Bermúdez, comptaient parmi les plus de 600 parlementaires qui ont également approuvé le projet de révision constitutionnel

    Esteban Lazo Hernández, président de l’ANPP, a déclaré que cette discussion avait une grande valeur, et souligné la qualité avec laquelle elle a été élaborée, ce qui contribue à permettre au peuple cubain un vrai débat dans la période à venir. En effet, un débat national se tiendra du 13 aout au 15 novembre avant que ne soit organisé un referendum.

    Le président du Conseil Miguel Diaz Canel a a également souligné que le projet “contribuera, après le référendum et le référendum populaire, au renforcement de l’unité des Cubains autour de la Révolution”.

    “Dans les prochains jours commencera la préparation des camarades sélectionnés dans chacune des provinces pour mener le processus de consultation populaire. Cet exercice, de participation directe du peuple,  pour aquérir la plus grande pertinence politique et sera une réflexion supplémentaire pour que la Révolution s’appuie sur la démocratie la plus forte,. Chaque Cubain pourra exprimer librement ses opinions et contribuer à la réalisation d’un texte constitutionnel qui reflète le présent et l’avenir du pays “, a ajouté le président cubain.

    La constitution actuelle de Cuba date de 1976 et a fait l’objet de deux révisions constitutionnelle en 1992 et en 2002.

    Pour le politologue cubain Julio Cesa Guanche, cette révision est rendu nécessaire en raison des transformation économiques et politiques.

    Le projet de révision constitutionnelle, s’il retirerait de la constitution la mention d’une future société communiste réaffirme le caractère socialiste de Cuba  et le rôle dirigeant du parti communiste. Le président de l’assemblée nationale a d’ailleurs affirmé ” cela ne signifie pas que nous renonçons à nos idées”. “nous croyons à un pays socialiste, souverain, indépendant, prospère et durable”. En réalité la reconnaissance de la propriété privée vise à à une meilleur intégration légale des micro entreprises qui existent en parallèle des entreprises d’état, la propriété des moyens de production restant collectives.

    L’une des principales nouveautés du texte est l’ouverture faite au mariage homosexuel, tandis que sur le plan institutionnel, elle établie une direction plus collective de l’État, limitant à deux mandats la présidence, fonction pour laquelle les candidats devront avoir moins de 60 ans. Une fonction de premier ministre est également créé tandis que le président de l’Assemblée Nationale serait le chef du conseil d’État, la plus haute instance de l’exécutif cubain.

    JBC pour www.initiative-communiste.fr

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

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    Malgré le fort engagement des cheminots grévistes et des étudiants en lutte, le bulldozer macronien téléguidé par l’UE et par le MEDEF redouble d’attaques. Exploitant la popularité factice que lui a valu la victoire des Bleus à Moscou (on ne sait plus dire les Tricolores…), Macron accélère l’exécution de la feuille de route berlino-bruxelloise : le statut des fonctionnaires, les retraites par répartition, voire les pensions de réversion et le « pognon de dingue » versé aux « derniers de cordée » sont dans le collimateur d’un pouvoir qui se donne cinq ans pour rendre irréversible la dissolution de la République souveraine et indivisible dans l’acide de la « souveraineté européenne », de la « défense européenne » et du « pacte girondin ».

    Face à  cette casse généralisée, il faut qu’émerge au plus tôt une perspective révolutionnaire inséparable de l’idée de sortir la France de l’euro, cette austérité continentale faite monnaie, de l’UE, ce broyeur de peuples piloté par Berlin, de l’OTAN, cette machine de mort étasunienne, et du capitalisme, qui n’apporte plus aux peuples que régressions, guerres et fascisation. Plus que jamais – et ça bouge de ce côté-là puisque nombre de syndicats CGT se détachent de la CES jaune pour rallier la FSM rouge ! – les amis du syndicalisme de classe doivent s’unir : car comment construire le « tous ensemble en même temps » des  si les syndicalistes rouges s’interdisent de former un large front syndical de lutte à l’inter-pro ? Enfin, pour remettre le monde du travail au centre de la vie nationale, il faut reconstruire un  communiste de combat dont le -PGE actuel n’est plus qu’une contrefaçon « euro-constructive ». Deux méthodes se présentent alors aux communistes qui veulent reconstruire le  communiste aujourd’hui démoli.

    Révolution de palais ou parti communiste de combat ?

    La première méthode consiste, pour s’opposer à Pierre Laurent, l’homme qui rabat systématiquement sur le PS et sur Hamon, à s’allier à tout ce qui passe pour « faire nombre » quitte à jeter aux orties le léninisme, à  rallier le thème mutant de « l’échec de l’URSS », à repousser aux calendes grecques (« pour ne pas se diviser ») la question du Frexit progressiste, à taire les mots de nationalisation et de révolution socialiste tout en palabrant sur le communisme pour demain matin et en promettant on ne sait quels « nouveaux pouvoirs » dans l’entreprise alors qu’est éludée la question-clé, celle qui démarque le socialisme scientifique et révolutionnaire de Marx du réformisme utopique d’un Proudhon : celle de l’expropriation capitaliste, du pouvoir des travailleurs, du rôle dirigeant de la , en un mot, du socialisme pour la France. Parce qu’ils remettent à la Saint-Glinglin la question de la rupture organisationnelle des vrais communistes avec le PCF dénaturé, certains camarades en viennent alors à rallier en position subalterne la fraction parlementaire euro-constructive du PCF, ou pis encore sa commission économie, ce laboratoire faussement « novateur » du révisionnisme mutant. Seul  dénominateur commun aux signataires de ce texte : une critique de droite Mélenchon (qu’il faudrait au contraire prendre de gauche en appelant à  construire une France franchement insoumise à l’UE !) accusé de «nationalisme », voire de collusion avec Le Pen ! – parce qu’il ose se dire « indépendantiste français », alors que nos grands économistes « communistes » et « novateurs » prétendent sans rire « réorienter la BCE » dans un sens social !

    Nous ignorons si une telle méthode peut permettre d’évincer P. Laurent, mais si elle y parvenait sur de telles bases, aurait-on affaire à autre chose qu’à une révolution de palais ? Laquelle, faute de virer les fondamentaux toxiques de la «  », finirait de décourager les communistes de ce pays. L’expérience de Rifondazione comunista a d’ailleurs montré en Italie que l’on ne sauve pas le PC en  s’acoquinant à des trotskistes et à des semi-mutants euro-béats : car pendant que d’aucuns ne cessent de reculer parce qu’ils craignent de sauter le pas d’une reconstruction communiste effective, Macron organise le « saut fédéral européen », c’est-à-dire par la vente à la découpe de la France de 1789 et du CNR…

    La méthode bolchévique : unir les communistes dans l’action

    L’autre méthode, bolchevique a été éprouvée par l’histoire : à Tours, on n’a pas vu Cachin et Vaillant-Couturier s’allier au « centriste » Jean Longuet pour battre le droitier Léon Blum. Les partisans de l’Internationale communiste ont rompu avec les « centristes » comme Longuet et se sont tournés vers la classe ouvrière et vers les syndicalistes rouges à partir de positions 100% anti-impérialistes. Et, fort de cette fusion dynamique du mouvement ouvrier de classe et de l’avant-garde marxiste qui définit l’idée même de Parti communiste, la séparation organisationnelle salutaire des réformistes et des révolutionnaires a permis que naisse un parti de combat coupant les liens mortifères avec les « mutants » de l’époque. Sous des formes nouvelles et ouvertes au débat, c’est cette méthode bolchévique que propose le PRCF aux communistes où qu’ils soient organisés. Ensemble, allons aux usines, aux gares, aux centraux EDF en lutte, pour appeler la France à sortir, par la gauche, de l’UE/euro/OTAN. Unissons dans l’action les vrais communistes, tournons-les vers les syndicalistes de classe en portant les objectifs tranchants du Frexit progressiste, du socialisme et de la renaissance d’un PC de combat.

    Tourner les communistes vers la classe ouvrière à partir de position 100% anti UE

    Même si certains groupes misent sur toute une série de méthodes intermédiaires entre ces deux-là (auto-proclamation d’un « parti communiste » fictif contournant l’adresse aux autres communistes, improbable « reconquête révolutionnaire du PCF cellule par cellule », dissolution finale du PCF dans la FI (Buffet), fusion à petit pas d’un PCF résiduel avec les vestiges du PS (Laurent, Brossat)…), il faut choisir entre ces deux voies : soit vendre son âme pour, au mieux, accoucher d’une révolution de palais semi-mutante. Soit tourner les communistes vers la classe ouvrière à partir de positions 100% anti-UE, sans craindre à terme de reconstruire un parti délesté du boulet réformiste. Cette seconde voie n’est certes pas semée de roses. Mais c’est la seule qui vaille pour que renaisse à temps un parti de combat capable de sortir notre classe et notre pays de la macro-tenaille qui les broie.

     
    • Vincent Flament,
    • Benoit Foucambert
    • Georges Gastaud
    • Fadi Kassem
    • Antoine Manessis
    • Aymeric Monville
      Commission des relations politiques
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  • Dimitri Poupon, devant le monument aux morts qui touche les murs de l’ancienne ferme, va poser noir sur blanc les raisons de ce traumatisme gouesnousien. Dimitri Poupon, devant le monument aux morts qui touche les murs de l’ancienne ferme, va poser noir sur blanc les raisons de ce traumatisme gouesnousien

     

    Le 7 août 1944, l’armée allemande est aux aguets. Elle sait que les forces américaines sont sur la route de Brest et foncent sur elle. À Gouesnou, en riposte à une incartade d’éclaireurs franco-anglais, elle va massacrer ce jour-là 42 civils raflés au hasard et fusillés dans la ferme de Penguérec. Il s’agirait du massacre de civils le plus important en Bretagne. Dimitri Poupon entame une thèse qui va explorer cet événement et plus généralement l’occupation allemande dans ce bourg qui ne comptait que 1.400 âmes à l’époque.


    Dimitri Poupon, comment vous est venu ce sujet de thèse ?

    « Moi, au départ, je ne voulais pas faire de thèse. Mais quand Fabrice Bouthillon m’a appelé pendant mon master 2 pour me demander de m’y atteler en me précisant que les trois années de travail étaient financées par la commune et l’université, j’ai pris le temps d’y réfléchir une petite semaine. Et j’ai foncé ».


    Vous êtes Gouesnousien ?

    « Pas du tout, je suis de Plougonvelin mais la deuxième Guerre Mondiale est le sujet qui m’a donné le goût pour m’inscrire en fac d’histoire, il y a quelques années. Peut-être parce que mon grand-père et ma grand-mère ont vécu cette période, je ne sais pas. Et puis, ironie de l’histoire, nous ne l’avons pas étudiée en licence… C’est un petit regret pour moi au milieu de ce cursus par ailleurs remarquable à Brest. Disons que c’est plus un regret personnel que je vais gommer. Parce qu’au terme de ma réflexion, le sujet proposé me passionne d’abord parce qu’il se situe dans cette période et aussi parce qu’il est local. Bien sûr, le financement est un plus, mais je ne l’aurai pas fait pour n’importe quel sujet ».


    Que se passe-t-il le 7 août à Gouesnou ?

    « Le départ de ce massacre est sensiblement identique à celui qui s’est produit à Saint-Pol, quelques jours avant. En réalité, les deux fois, les troupes américaines sont annoncées en avance par la population, alors qu’elles ne sont pas si proches. Ici, il semble que quelqu’un ait dit que les Américains arrivaient alors qu’ils n’étaient qu’à Plabennec. Les éclaireurs, souvent des maquisards français formés par des Britanniques, arrivent dans le bourg et tentent de couper les liaisons entre les Allemands. À Gouesnou comme ailleurs, les Allemands avaient dressé un observatoire en haut du clocher et l’idée était de couper cette transmission. Hélas, deux soldats de la Libération, Roger et Rotenstein, sont tués et les Allemands peuvent s’organiser. Quelques soldats de la Kriegsmarine vont rafler les personnes qui se trouvent là et les emmener dans un corps de ferme pour les fusiller arbitrairement. Ils en raflent 38 et tuent quatre des six occupants de la ferme, un couple et deux de leurs six enfants ».


    En quoi ce massacre est-il inédit ?

    « L’armée allemande et comme toutes les armées, composée de plusieurs corps. Selon ce que je sais, le massacre de Penguérec est sans doute le seul perpétré par des marins de la Kriegsmarine. Ce n’était pas leur habitude à l’inverse de la division blindée des Waffen SS « Totenkopf » qui, au début du conflit, a multiplié les massacres de civils dans le Nord de la France. Je vais essayer de comprendre ce qui s’est produit ce jour-là. Cette partie occupera une grande place de mes recherches que je vais étendre à toute la période d’occupation à Gouesnou pour ma thèse. On ne passe pas trois ans sur une seule journée, même la plus rude du conflit ».


    Vous avez une petite idée, déjà ?

    « Franchement non. Je vois ça comme une enquête policière où je vais remonter un fil. Je sais qu’il y a déjà des suppositions rapportant que les soldats allemands étaient sous l’effet des méthamphétamines, à l’identique de ce qui a été rapporté à Saint-Pol où les témoins parlent "d’yeux exorbités". Mais il faut le vérifier. Je rappelle qu’Hitler a dit tout long de cette guerre que la vie d’un soldat allemand valait celles de 30 à 40 civils. Et à cette période, les Allemands savaient déjà que c’était sans doute la fin ».

     

    en complément 


    Massacre de Penguérec. À Gouesnou, une balafre éternelle
    Stéphane Roudaut, le maire de Gouesnou, est formel. Le discours qu’il prononce chaque année à Penguérec le 7 août est le plus difficile de l’année. « Les gens pleurent encore », glisse-t-il. Mais c’est son prédécesseur, Michel Phelep, qui connaît le mieux le déroulé de ce drame absolu. Pour cause : le couple de fermiers lâchement abattu ce 7 août 1944 avec deux de leurs six enfants n’étaient autres que ses parents et sa fratrie. « J’avais 4 ans, on m’avait confié à une ferme d’à côté », ne se souvient-il pas ou peut-être pas. « Je ne sais pas. On m’en a tellement parlé que je ne peux pas affirmer si les souvenirs sont réels ou rapportés ». Michel Phelep sait en revanche que ses frères Paul et Laurent ainsi que sa sœur Yvette ont pu sauter à temps des fenêtres. Pierre et Francine ont en revanche été abattus avec tant d’autres. Des gens ramassés au hasard, sans distinction d’âge ou de sexe. De 16 à plus de 70 ans…

    Le mystère de neuf inconnus

    « Il reste aussi un mystère dans cette tuerie », continue Michel Phelep, qui raconte que neuf des corps retrouvés par une nonne, sœur Paul, sur des tas de fumier n’ont jamais pu être identifiés. « On ne sait pas. Ce sont peut-être des Brestois qui étaient sur la route de l’exil mais certains prétendent qu’il s’agissait d’Africains. Je me demande ce que des Africains faisaient là, à ce moment-là, mais cette rumeur est restée tenace ». Sur le monument aux morts qui regarde les derniers murs de la ferme, calcinée par les forces d’occupation après le drame, la mention des neuf inconnus figure au bas des patronymes des martyrs. Et Michel Phelep encore : « Ce qui est terrible au fond, c’est que les gens raflés n’ont pas su qu’ils allaient mourir. C’était la première fois, il n’y avait aucune raison que cela se produise ». Tous les ans, le 7 août, Stéphane Roudaut a donc la gorge serrée. Ici, le massacre de Penguérec a traversé les âges. « Nous devions nous intéresser à ce drame maintenant, parce que la mémoire vive s’éteint. C’était tout à fait inacceptable de ne pas l’écrire noir sur blanc et j’estime qu’un maire qui ne s’intéresse pas à la mémoire de sa commune, à ce qu’elle nous fait apprendre est un imposteur ».

    Steven LEROY

    source: https://www.letelegramme.fr/

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  • Le VN "Partisan" est entré en forme n° 1 mercredi matin.

    Le VN "Partisan" est entré en forme n° 1 mercredi matin

    La filiale des Recycleurs bretons monte en puissance. Elle assure les opérations de démantèlement de deux nouveaux bâtiments au port de commerce de Brest (Finistère).

    Mercredi 18 juillet, dans la matinée, deux navires sont entrés en forme n° 1 du port de commerce de Brest (Finistère) pour poursuivre leurs opérations de déconstruction avec Navaleo, la filiale des Recycleurs bretons.

    Le premier, le VN Partisan, sera complètement débarrassé de ses superstructures. Réceptionné en février dernier, il avait déjà fait l’objet, au 5e bassin Est, de plusieurs interventions : sécurisation, dégazages des soutes, démontage du vaigrage, du mobilier et des équipements, découpage de tôlerie des superstructures.

    Le VN Partisan est un ancien supply construit en 1977, racheté par l’armement Seaowl. Il a été employé comme navire plastron pour la Marine nationale (entraînement des commandos marines et pilotes d’hélicoptères).

    Le Carib Palm après l’été

    L’André Colin va également être dévoré par les cisailles hydrauliques. Construit en 1996 par Lorient Naval & Industrie, l’ancien navire de la Penn ar Bed, qui assurait les rotations vers les îles, a été retiré du service en 2016. Les opérations de déconstruction devraient durer un mois et demi en forme n° 1.

    L’Ocean Jasper, qui avait rejoint le 5e bassin Est le 2 mai 2018, est également entré dans une phase de démantèlement. En 2007, ce cargo turc avait causé le naufrage du caseyeur breton Sokalique, entraînant la mort du patron pêcheur Bernard Jobard. Immobilisé dans le port militaire depuis août 2007, il a été vendu aux enchères et adjugé pour 4 070 € à Navaleo.

    Quant au Carib Palm, cargo de 77 m bloqué depuis 2015 dans le port de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais) et attendu à Brest pour déconstruction depuis décembre 2017, son arrivée est de nouveau reportée à septembre ou octobre 2018.

    source: https://www.ouest-france.fr/

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    Nestlé Purina, site de Quimperlé, janvier 2018, photo Stéphane GuihéneufNestlé Purina, site de Quimperlé, janvier 2018,

    Une délégation de l’entreprise irlandaise C&D Foods a visité l’usine Nestlé-Purina de Quimperlé (29) ce jeudi. Il y a quelques jours, l’entreprise d’alimentation animale, qui commercialise croquettes ou pâtés sous les marques First Class et Woofy, a envoyé une déclaration d’intérêt à Nestlé. « Dès que nous avons reçu cette déclaration d’intérêt, nous avons joué la transparence avec les collaborateurs et les avons informés », a déclaré Nicolas Calo, directeur de la communication chez Nestlé France. L’entreprise a annoncé en janvier un plan de transformation qui prévoit la suppression de 400 emplois sur trois ans. Une dizaine de salariés quimperlois étaient concernés par ce plan. Le site quimperlois emploie aujourd’hui 123 salariés. « Cette visite d’entreprise n’a aucun lien avec la restructuration. Purina jouit d’une très bonne réputation et C&D Foods est déjà un de nos partenaires », a précisé le directeur de la communication.

    source : https://www.letelegramme.fr/

     

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  • Le 30 juin dernier, environ 2 500 personnes du territoire s’étaient mobilisées pour défendre la maternité de Guingamp.Le 30 juin dernier, environ 2 500 personnes du territoire s’étaient mobilisées pour défendre la maternité de Guingamp.

    Deux années supplémentaires. Après en avoir fait la promesse lors de son passage en Bretagne, Emmanuel Macron a décidé de reporter de deux ans la décision de fermer la maternité de Guingamp. Avec l’objectif d’augmenter le nombre de naissances et de répondre aux problèmes de sécurité afin de pérenniser le service.

    L’annonce est tombée jeudi matin. Un coup de fil de Stéphane Séjourné, le conseiller politique de l’Élysée, pour prévenir Yannick Kerlogot, le député de la circonscription de Guingamp que « la réflexion concernant la maternité de Guingamp va se poursuivre. Deux ans supplémentaires ont été accordés, avec l’objectif de redresser le nombre de naissances et d’accorder les moyens pédiatriques nécessaires pour répondre aux problèmes de sécurité ». Deux arguments qui ont été brandis par l’Agence régionale de santé le 22 mai dernier, pour justifier sa décision de fermeture au 31 janvier 2019. Une décision désormais caduque. Ce revirement, poursuit Yannick Kerlogot, « c’est une confirmation de la volonté du président de la République de poursuivre la réflexion et de prendre le temps d’établir un diagnostic précis, comme il l’a dit lors du repas républicain à Saint-Brieuc, le 20 juin. Il rappelle aujourd’hui sa confiance, parce qu’il croit en ce territoire ».

    « Une chance supplémentaire »

    Dans deux ans, à compter d’aujourd’hui, un bilan de la situation sera réalisé. « Il s’agira d’évaluer de manière collective dans quelles conditions le territoire remonte la pente, et comment la population a joué le jeu. Et je donne là un message aux futures mamans. On verra alors si les objectifs sont atteints et si la maternité de Guingamp peut s’inscrire de manière pérenne. La situation reste fragile, on en est tous conscients mais, avec ce nouveau délai de deux ans, on se donne une chance supplémentaire », relève Yannick Kerlogot.

    Ce sursis accordé est aussi la traduction de la mobilisation du territoire de Guingamp au lendemain de l’annonce de la fermeture. Avec des élus qui ont décidé « d’entrer en résistance », un personnel de la maternité et des syndicats très impliqués. Trois manifestations ont été organisées en moins de deux mois, dont la dernière a mobilisé 2 500 personnes. Des actions qui se veulent spectaculaires ont été entreprises pour attirer l’attention, flash-mob, mur des « kalonig » et clip vidéo pour n’en citer que quelques-unes. Plus inattendue, l’implication de Jean-Marie Bigard, qui a proposé l’organisation d’un spectacle, le 20 août, « pour permettre de payer les pédiatriques et les anesthésistes qui manquent ». Un spectacle qu’il a décidé d’annuler en apprenant la nouvelle de ce sursis accordé.

    Deux alliés de poids en coulisses

    En coulisses, les élus guingampais ont beaucoup œuvré avec, à leurs côtés, deux alliés de poids : Noël Le Graët, l’ancien maire de Guingamp et actuel président de la Fédération française de football, qui en avait pris l’engagement publiquement dès le deuxième rassemblement, quatre jours après l’annonce de fermeture, ainsi que Jean-Yves Le Drian, un proche du président Macron en sa qualité de ministre des Affaires étrangères. Leurs influences ont certainement eu un impact favorable, voire décisif, sur le dossier guingampais. Pour autant, ce délai de deux ans n’est qu’un sursis. Et, du personnel de la maternité aux élus du territoire, tous la jugent comme « une nouvelle en demi-teinte ». Les deux années supplémentaires ne seront pas de trop pour convaincre définitivement l’Agence régionale de santé.

    Emmanuel NEN

    source: https://www.letelegramme.fr/

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  • Une longue période de transition démarre pour Kritsen (groupe Marine Harvest), dont l’usine de Landivisiau (29) a été détruite à 95 %, le 11 juillet, par un incendie qui, de source proche du dossier, aurait pris de façon accidentelle dans les frigos. Dans un communiqué, la direction indique que cette période « devrait s’étendre sur plusieurs mois ». Spécialisée dans le saumon fumé, Kritsen réfléchit à la possibilité de produire en restant dans le groupe. Et la majorité de ses clients se sont vus proposer des solutions alternatives. Car de sa capacité à conserver ses marchés dépend en effet la continuité de l’entreprise, qui emploie plus de 400 salariés. Une dizaine d’entre eux a accepté d’aller travailler à Châteaulin (29) et Plouénan (29), autres sites bretons de Marine Harvest. Quant au personnel administratif, il a pu reprendre le travail. Mais 80 % des salariés sont au chômage technique et le resteront pendant au moins six mois (avec possibilité de prorogation).

    Le pic d’activité habituel du groupe s’étalant d’octobre à décembre, « le dernier trimestre sera déterminant », assure la direction. S’il est réussi, la question d’une reconstruction de l’usine à Landivisiau se posera. En cas d’échec, en revanche, des licenciements sont à craindre.

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  • Lettre de l'Union Départementale CGT-94 à la Direction Confédérale de la CGT au sujet de sa participation au sommet social avec Macron le 17 juillet  (19/07/18) A la direction confédérale
    Copie au CCN


    A Créteil, le 16 juillet 2018


     

     

     

     

    Cher-e-s Camarades,

     
    Il me revient la responsabilité de vous faire part de notre consternation devant le choix fait par la CGT de participer à la réunion des huit premier-ères dirigeant-e-s d’organisations syndicales de salarié-e-s et du patronat ainsi qu’à la grande messe organisée par le monarque Emmanuel 1er le 17 juillet prochain à l’Elysée. Au vue du contexte dans lequel nous sommes, caractérisé par des milliers de licenciements, par un accroissement de la pauvreté et du chômage, par des attaques inédites sur le droit du travail, par un laminage sans précédent des services publics et de la protection sociale, par un racket et un détournement historique de nos richesses aux seuls bénéfices des actionnaires, des stars du CAC 40 et des foyers les plus riches, nous qualifions cette décision syndicale nationale comme une pure folie ! Qu’avons-nous à faire et à dire, honnêtement, avec celles et ceux que nous combattons quotidiennement sur les lieux de travail ?! Qu’il s’agisse aussi bien d’ailleurs des licencieurs que de « centrales syndicales qui co-élaborent et cautionnent ces choix économiques au nom du modernisme et de la fatalité ! Comment pouvons-nous penser un seul instant élaborer un « agenda social » avec ces destructeurs de vie et ces champions du renoncement ?! Ce n’est pas sérieux et cela relève d’un important déficit de direction ! C’est une mauvaise farce que de prétendre que nous allons sauver, par ce biais, le fameux « paritarisme » et le vertueux « dialogue social » derrière lesquels s’abritent tous les blablateurs et professionnels du syndicalisme qui n’ont produit, en réalité, que misère, reculs civilisationnels et désespérance ! Quant à la réunion de demain à l’Elysée, qu’en attendons-nous très sérieusement ?! Qui, de la direction confédérale, peut objectivement en attendre encore quelque chose d’ailleurs ?! Après les ordonnances sur le code du travail, l’adoption à la hussarde de la contreréforme ferroviaire, les confirmations récentes de dizaines de millier de suppressions d’emplois dans la fonction publique, après l’ISF, la suppression de la taxe sur les dividendes, la CSG ou les APL, après que Macron ai confirmé son cap et sa détermination à aller au bout du mandat que lui ont confié ses amis de la finance international et du Medef, cette décision de notre CGT d’y participer (malgré tout dépasse tout entendement possible ! Venant du prince, ce véritable subterfuge intervenant après nous avoir méprisés et massacrés, ne servira, en vérité, qu’à faire avaliser sa politique destructrice par les fameux « partenaires sociaux ». Contenir les colères, faire miroiter, avec la complicité de pseudo-syndicalistes, des débouchés possibles dans le cadre d’une répartition des miettes, voilà, en réalité, à quoi servira ce « sommet social » de l’Elysée.
    D’aucune sorte et d’aucune façon qu’il soit, nous n’avons à légitimer ou à être associés à la contre-révolution conservatrice en marche ! Jamais, au grand jamais, nous n’avons à pactiser ou à chercher je ne sais quelle alliance avec les forces obscures du grand patronat ! Macron, le Medef et les syndicats accompagnateurs de l’austérité sont les ennemis des salarié-e-s, des jeunes, des retraité-e-s et des privé-e-s d’emplois. Nous les combattons chaque jour avec nos tripes, nos salaires de misère, les menaces qui pèsent sur toutes et tous et nos trop faibles moyens. Mais coûte que coûte, nous les combattons et les combattrons toujours pour vivre mieux et autrement des fruits de notre travail. Cela s’appelle l’antagonisme de classe et l’heure n’est certainement pas à la ranger dans les rubriques de l’Histoire. A celles et ceux qui auraient encore des doutes ou des illusions chez nous, au nom de toutes et tous nos camarades et des milliers de salarié-e-s qui ont perdu plusieurs journées de salaires derrière une stratégie syndicale qui interroge, nous affirmons avec force que ce n’est certainement pas dans ces rencontres feutrées et accords de sommet que nous parviendrons à stopper et à infléchir en quoi que ce soit la feuille de route guerrière du monarque ! C’est bien dans les boîtes et dans la rue, dans la clarté idéologique et dans l’évitement de toute confusion possible, que nous parviendrons à recréer de l’espoir et à organiser l’action la plus large et la plus massive possible. Du syndicat à la confédération, il serait bien plus efficace que chacune et chacun, que chaque dirigeant-e de la CGT reste donc bien arrimer à son poste de combat. Vous l’aurez compris, cher-e-s camarades, nous sommes en total désaccord avec ces décisions nationales et nous nous posons la question : sur quoi et sur quelle analyse s’appuient cette orientation confédérale ? Que disent les fédérations ? Pourquoi n’avons-nous pas d’ailleurs le compte-rendu de cette réunion avec les fédérations ? Ne pouvions-nous pas consulter le CCN sur des rendez-vous institutionnels aussi majeurs et lourds de sens politique ? Est-ce au seul bureau confédéral d’apprécier et de décider d’un tel choix lui-même fondé sur aussi peu d’avis d’organisation de la CGT ?
    A l’évidence, c’est de tout cela qu’il nous faudra discuter à la rentrée et jusqu’au 52ème congrès de la CGT. C’est notre modeste avis et notre humble contribution aujourd’hui.

    Fraternellement,

    Pour la CE de l’UD CGT du Val-de-Marne

    Cédric QUINTIN Secrétaire général

    source: https://www.facebook.com/luttesinvisibles

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  • Le conseiller en politique internationale et défense de La France insoumise revient, pour RT France, sur le sommet de l'OTAN et l'attitude de Donald Trump envers les Européens. Pour Djordje Kuzmanovic, «la France sert les intérêts des Etats-Unis».

    Le 12 juillet, Djordje Kuzmanovic, conseiller de La France insoumise sur les questions de défense et de politique internationale, évoque pour RT France le sommet de l'OTAN et les pressions exercées par le président américain Donald Trump sur ses alliés pour qu’ils augmentent leurs dépenses militaires. 

    «L'OTAN n'a plus raison d'être puisque le bloc soviétique a disparu et, avec lui, le pacte de Varsovie», assure Djordje Kuzmanovic. Il ajoute qu'«en dépensant de l'argent pour l'OTAN», la France sert les intérêts des Etats-Unis.

    «Le sommet de Bruxelles est assez catastrophique de ce point de vue-là puisque le rapport final du sommet est quasiment un appel à la guerre, en particulier contre la Russie et contre l'Iran», note-t-il également.

    source: https://francais.rt.com/

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