• Quimper-Centenaire du 11 novembre 2018-POUR UN HOMMAGE DIGNE ! (-par la Libre Pensée-29 et ses partenaires)

    La presse a récemment annoncé que 2000 écoliers, collégiens et lycéens seraient « mobilisés » à Quimper pour « fêter » la fin de la Grande guerre, la fin d’une effroyable barbarie.C’est sous la houlette de M. Benjamin SERPE, Délégué militaire adjoint du Finistère que se prépare ces « festivités ».

     

    Les associations- la Libre Pensée-29, la Confédération Nationale du Travail (CNT-29), les CRABES, le Mouvement de la Paix, l’Université Européenne de la Paix (UEP), les Anciens Appelés en Algérie et leurs Amis Contre la Guerre (4ACG)- émettent les plus grandes réserves quant à la dignité des manifestations envisagées. Ces associations entendent notamment interpeler l’Education Nationale.

     

    Comment peut-on envisager de « fêter » un tel évènement, d’organiser un défilé « déguisés en costume d’époque » et une minute d’applaudissement alors que ce conflit s’est soldé par des millions de victimes ? Rappelons simplement que ce sont 25 % des hommes de 18 à 24 ans qui ne sont pas rentrés vivants à la maison.

     

    Comment peut-on envisager que l’Education Nationale accepte que les Armées, des personnels des forces armées se substituent aux enseignants pour aborder avec les jeunes ce sujet important de l’histoire de France qu’est la Grande Guerre , pour éclairer ce commentaire d’Anatole France « On croit mourir pour la patrie, on meurt pour les industriels »?

     

    Comment peut-on envisager que l’Education Nationale accepte de co-gérer une commémoration publique avec l’Enseignement Catholique du Finistère voire avec l’Evêché lui-même ?

     

    Comment peut-on envisager que l’Education Nationale accepte de proposer à la jeunesse quimpéroise comme projet de vie le parcours d’un jeune engagé à 19 ans en 1914, mort à 23 ans au chemin des dames en 1918 alors que 25 % des jeunes français de 18 à 24 ans y sont restés et que 639 d’entre eux ont été fusillés pour l’exemple par des balles françaises ?

     

    Voilà certaines des questions que nous entendons poser à Madame l’Inspectrice d’Académie le mardi 6 novembre à 14 heures. Nous invitons toutes les citoyennes et tous les citoyens attaché.e.s à l’amitié entre les peuples, à la paix, à la justice, à la laïcité , et leurs organisations (associatives, syndicales, ou politiques) à soutenir notre démarche et à exiger avec nous un hommage digne envers tous les morts de cette horrible boucherie que fut la guerre de 1914/1918.

     

    Une conférence de presse sera donnée dans le hall de l’Inspection Académique le mardi 6 novembre à 15 heures (Services Départementaux de l’Education Nationale : 1 boulevard du Finistère 29000 Quimper).

     

     

    LIBRE PENSEE 29/CONFEDERATION NATIONALE DU TRAVAIL (CNT) /CRABES/MOUVEMENT DE LA PAIX/UNIVERSITE EUROPEENNE DE LA PAIX (UEP) /ANCIENS APPELES EN ALGERIE ET LEURS AMIS CONTRE LA GUERRE (4ACG)

     

    Quimper le 3/11/2018

     

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    RECTIFICATIF

     

    Compte-tenu des difficultés à obtenir une rencontre avec les représentants de l'Education Nationale, la conférence de presse prévue ce mardi 6 novembre-15 heures dans le Hall de l'Inspection Académique (Services Départementaux de l'Education Nationale) est reportée.

     

    La Libre Pensée-29 et ses partenaires associatifs (CNT, CRABES, Mouvement de la Paix, Université Européenne de la Paix,et 4ACG rencontreront la presse:

     

    Mercredi 7 Novembre -10 h 30

    au Bar Le Ceili-4, rue Aristide Briand 29000 Quimper
    sujet: 11 novembre 1918/11 novembre 2018:un centenaire pacifiste et internationaliste

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  • 10 novembre 1918: le drapeau rouge flotte sur Strasbourg

    Depuis le traité de Francfort entre l'Allemagne et la France vaincue, l'Alsace et la Moselle sont sous la domination de l'empereur Guillaume II de Hohenzollern. De ce fait, durant la Première Guerre mondiale, Alsaciens et Mosellans en âge d'être soldats vont combattre pour l'Allemagne.

    Le 29 octobre 1918, les marins des navires de guerre de la base de Kiel refusent d’aller mourir pour "l’honneur" des officiers. C’est le début des mutineries de Kiel et d’un processus révolutionnaire dans toute l’Allemagne. Et parmi ces marins insurgés de Kiel, beaucoup sont originaires d’Alsace-Moselle. Aussi, ils réquisitionnent un train pour rentrer chez eux.

    En Allemagne, à Stuttgart, le 4 novembre, un conseil ouvrier, constitué après une grève générale, se déclare prêt à signer la paix au nom du Wurtemberg. Le 6 novembre, des conseils d’ouvriers et de soldats contrôlent Kiel, Lübeck, Brunsbüttel, Hambourg, Brême et Cuxhaven. A Munich, le 7 novembre, les points stratégiques sont pris sans rencontrer de résistance. Le lendemain, le conseil d’ouvriers, de paysans et de soldats proclame la "République socialiste de Bavière" ; le roi Louis III prend la fuite. Le 9 novembre, le soulèvement gagne Berlin où les Spartakistes proclament la "Libre République Socialiste d’Allemagne".

    Le train des Alsaciens-Mosellans insurgés est arrêté à Khel, de l'autre côté du Rhin et face à Strasbourg. Un poste de soldats fidèles à l'empereur garde l'entrée du pont. Leur officier fait ouvrir le feu: un insurgé est tué et plusieurs autres sont blessés. Mais ses camarades, avec des ouvriers allemands, s'emparent de la ville allemande, du pont et traversent le Rhin.

    Dans Strasbourg, le 8 novembre, apprenant la proclamation de la République socialiste de Bavière, des manifestants, civils et soldats, se rassemblent sur la place Kléber. Des dizaines d’officiers allemands sont dégradés en public. Les marins insurgés sont accueillis dans l'enthousiasme.

    Sur le front des Vosges, soldats allemands et français fraternisent et manifestent avec le drapeau rouge. A Saverne, les soldats se mutinent. Soldats et ouvriers organisent des conseils révolutionnaires à Haguenau, Colmar, Mulhouse, Sélestat, Saverne, Guebwiller, Metz, Schiltigheim, Bischwiller, Molsheim, Erstein, Neuf-Brisach, Thionville, Sarreguemines. Les mines sont occupées à Knutange. A Algrange, Hagondange, Rombas, des grèves sauvages éclatent.

    A Colmar le Conseil des ouvriers et des soldats siège à la mairie, et le futur Feldmaréchal Rommel viendra s’y plaindre des vexations dont sont victime ses officiers. A Metz, le Conseil siège également à l’hôtel de ville sur lequel flotte un drapeau turc dont on a passé le croissant au minium pour en faire un drapeau rouge.

    Les conseils de travailleurs et de soldats se multiplient à Strasbourg. Ils revendiquent la liberté de presse et d’expression, la levée de la censure sur le courrier, le droit de manifester. Une trentaine de commissions organisent la vie quotidienne (transport, finances, ravitaillement, démobilisation, justice, amnistie des déserteurs, etc) et toutes les marques d’autorité comme les insignes et les grades sont supprimés. La ville se hérisse de drapeaux rouges dont l’un flotte sur la flèche de la cathédrale. Sur les affiches qui couvrent les murs de Strasbourg, on peut lire: "Nous n’avons rien de commun avec les Etats capitalistes ; notre mot d’ordre est : Ni Allemands, ni Français, ni neutres. Le drapeau rouge a triomphé. " La "République socialiste de Strasbourg" est proclamée le 10 novembre 1918.

    Pour la bourgeoisie, le mot d’ordre devient "Plutôt Français que rouge".

    Jacques Peirotes maire social-démocrate de Strasbourg, écrit secrètement au grand quartier général français et demande aux généraux de "hâter leur arrivée à Strasbourg, la domination des rouges menaçant de prendre une fin tragique".

    Son appel est entendu. Les troupes françaises, qui ne devaient prendre l’Alsace que le 25 novembre, se précipitent. Le 17 novembre, elles contrôlent Mulhouse. Le 22 novembre, c’est Strasbourg. Le drapeau tricolore flotte sur la cathédrale. Le palais de Justice, où se tenaient les réunions des conseils, est investi. Les organisations ouvrières sont placées sous contrôle militaire. Tous les décrets sociaux sont annulés. Le militarisme français remplace le militarisme prussien. La bourgeoisie retrouve se posture et ses privilèges qu'elle détenait sous Guillaume II.

    source: Le blog de Roger Colombier (4/11/2018)

     

    video: quand le drapeau rouge flottait sur la cathédrale (La République des soviets à Strasbourg, 1918)

     

    En novembre 1918, après l’offensive de l’armée française renforcée par l’arrivée des troupes américaines, la débâcle allemande devenait inéluctable. Pour sauver l’honneur du Reich, les amiraux de la marine allemande, ancrée dans les ports de Kiel et de Wilhelmshafen, décidèrent d’engager un dernier combat, perdu d’avance, contre les navires anglais. Mais les marins ne voulurent pas mourir pour rien ; le 3 novembre ils se révoltèrent et le drapeau rouge flotta bientôt sur tous les navires. La contagion révolutionnaire se répandit rapidement à Hambourg, Brême, Cologne, Munich et Berlin, ce qui contribua à la chute de l’Empire et à l’instauration de la première République en Allemagne. Les marins de Kiel, en grande partie alsaciens, revinrent alors au pays animés d’un fort sentiment révolutionnaire. Entre le 8 et le 22 novembre, jour de l’arrivée des troupes françaises à Strasbourg, des conseils de soldats et d’ouvriers furent constitués par les marins dans les principales villes d’Alsace, non pas pour garder celle-ci dans le giron d’une Allemagne impérialiste et vaincue, mais bien pour la soustraire au capitalisme français et la maintenir dans une Allemagne qui serait révolutionnaire et internationaliste… Mais l’Histoire en décida autrement. Documentaire de 2009 écrit et réalisé par Jean-Noël Delamarre

    source: https://www.youtube.com

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  •  La gauche européenne, du PCF à Tsipras, pour sauver l’UE avec Macron… … au nom évidemment du danger d’extrême droite chanté sur tous les tons.

    En vue des prochaines élections au parlement européen, toutes les formations qui veulent présenter une posture responsable cherchent des alliances européennes pour afficher un front « cohérent », même si parfois les blocs sont faits de bric et de broc… Le « parti de la gauche européenne » est un bon exemple. Dans un projet de manifeste, il se présente comme « la seule alternative » face aux conservateurs et à l’extrême droite. En réalité, la gauche européenne est aujourd’hui préoccupée par les moyens à mettre en oeuvre pour tenter de sauver l’UE que les peuples, à chaque occasion, rejettent massivement.

    De la crise à son traitement

    La langue de bois dont les effets dévastateurs ne sont pourtant pas à démontrer a toujours libre cours. Le projet de manifeste de la gauche européenne dénonce « les politiques d’austérité, trop liées au dogme néolibéral qui impose des mesures criminelles […] au cœur des problèmes que nous rencontrons ». La Gauche européenne estime que l’UE « est encore empêtrée dans une crise économique, sociale et politique profonde », qui a généré une hausse de popularité de l’extrême droite et une crise de la social-démocratie partout en Europe.

    Comment ne pas mieux dédouaner l’UE et ses supporters en faisant porter la responsabilité sur « la crise » qui viendrait d’on ne sait où, alors que l’union européenne en est la cause première, génératrice, coupable par les services rendus au capital financier au détriment du travail et des travailleurs, jeunes, retraités ou salariés dans chaque pays. Assez logiquement donc, le manifeste de la gauche indique que « la gauche doit devenir un équivalent fort et une alternative politique au nationalisme et au racisme de l’extrême droite, ainsi qu’aux politiques néolibérales », ce qui en d’autres termes est la politique suivie depuis des années par la gauche française qui sur tous les tons a voulu promouvoir la transformation de l’UE pour une « Europe sociale », une « Europe plus juste » , une « Europe plus solidaire », autant de formules n’ayant d’autre objectif et d’autre effet que de maintenir l’UE ébranlée par la volonté et le mouvement des peuples.

    Les socialistes en modèle?

    La politique menée par le PS a été sanctionnée par les électeurs. Après l’effondrement de Hollande, après la déroute de Hamon, la politique du PS a permis l’élection de Macron dés le premier tour puisque la partie était jouée avec Marine Le Pen au second.

    En Italie, Mateo Renzi le pro européen a été défait par la coalition Liga-5 étoiles, baptisée « populiste », « nationaliste », voire « fasciste », alors que sur le fond social elle s’affirme mille fois plus à gauche que la gauche officielle. Les dernières mesures du gouvernement actuel en témoignent. Alors qu’il laisse courir les déficits pour satisfaire les intérêts du peuple italien, c’est la social démocratie, Renzi en tête, qui condamne cette politique pour « défaut de rigueur »… La gauche s’affirme ainsi partisane de l’austérité lorsque le gouvernement italien -sous l’impulsion principale du M5S- défie Bruxelles sur son budget…

    « L’absence d’une réponse humanitaire et solidaire à la crise des réfugiés a favorisé l’émergence d’une UE plus raciste et xénophobe », soulignent les auteurs du manifeste qui emboitent le pas d’Emmanuel Macron en instrumentalisant les migrants pour définir d’une part les « progressistes » , d’autre part les « populistes », cela indépendamment des politiques mises en oeuvre. La question des migrants, la substitution d’apparents « bons sentiments » à toute politique permettant de comprendre et de répondre au phénomène migratoire, dans l’intérêt des migrants eux-mêmes, des peuples d’Europe et des différentes nations, sert de maitre étalon de la politique dite « de gauche ».

    Gauche européenne et Macron

    Emmanuel Macron et la gauche européenne sont engagés sur la même ligne. D’un côté les « progressistes », les « démocrates »… De l’autre les « populistes », « l’extrême droite », les « fascistes ».

    Ainsi, Dimitris Papadimoulis, eurodéputé Syriza, estime nécessaire d’établir une alliance très large, « de Macron à Tsipras », afin de contrer l’émergence de l’extrémisme de droite. Quelle évolution! Et quelle leçon! Syriza qui a représenté un temps la résistance à la politique de l’UE, qui ensuite a capitulé devant la troïka et mis en musique la partition dictée par la BCE, le FMI et la Commission Européenne, prend l’initiative de l’union la plus large, jusqu’à Macron, non pour s’opposer à la prétendue menace d’extrême droite, mais pour tenter tout simplement de sauver l’union européenne mise à mal par les peuples qui à chaque occasion, dans tous les pays, la rejettent massivement.

    Si les élus de gauche et socialistes ne sont pas contre cette idée en ce qui concerne la protection des valeurs européennes, ils se disent « sceptiques » quant aux projets sociaux du président français. Ainsi surfent-ils sur la perpétuelle escroquerie qui voudrait séparer les politiques nationales des directives et décisions prises au niveau européen. Pour l’essentiel, les unes procèdent des autres. La politique européenne de Macron et de ses partenaires détermine celle qui est mise en pratique au niveau national. N’est-ce pas une fausse pudeur que de vouloir l’une et de s’inquiéter de l’autre?

    Tsipras en fer de lance et Mélenchon en coeur de cible

    Tsipras, en chef de la gauche européenne -ce qui en soi est déjà tout un programme- affirme que le scrutin des européennes « ne sera pas seulement une élection de plus, ça sera un combat de principes et de valeurs ». Comble de l’ironie, c’est celui qui dans un premier temps avait proposé à son peuple de voter pour rompre avec l’UE, qui ensuite avait bafoué la décision du peuple grec, qui aujourd’hui appelle toutes les forces progressistes, démocratiques et pro-européennes à s’unir et à combattre « le néolibéralisme extrême et le populisme d’extrême droite » pour ne « pas laisser l’Europe glisser vers le passé. »

    La gauche européenne veut resserrer ses rangs pour que l’alliance des « progressistes » contre les « populistes », donc l’alliance avec Macron et compagnie pour sauver l’UE, soit sans faille. Du coup, pour « la gauche européenne » et donc pour ses représentants en France, Jean Luc Mélenchon et la FI deviennent « l’ennemi » à atteindre. Alors qu’ils viennent d’être la cible des attaques politico-judiciaires de la part du gouvernement, les Hamon, Laurent, Faure, Brossat et compagnie ont assuré le service minimum dans la solidarité lorsqu’ils n’ont pas donné le baiser qui tue ou encore simplement gardé le silence. L’attitude de Mélenchon le jour des perquisitions, quoi qu’on pense de son aspect opportun, a été plus proche de la colère réelle du peuple contre la politique macronienne que des préoccupations d’une « gauche » qu’il ne sert à rien de vouloir rallier, puisque par définition elle se range sur le fond dans le camps présidentiel des « progressistes » contre les « populistes », c’est à dire contre le peuple.

    Gabriele Zimmer qui dirige le groupe du parti de la gauche européenne, cible Jean Luc Mélenchon directement, après la création du mouvement « Maintenant le peuple » en vue des élections de 2019. « Il doit comprendre que ses choix nuisent aux autres acteurs de gauche et que c’est problématique » dit Zimmer avant de poursuivre « J’attends de lui qu’il en fasse plus avec les autres dirigeants de gauche et qu’il n’attaque pas les autres simplement parce qu’il n’est pas d’accord. »

    Outre le « simplement » qui a quelque chose de succulent, du point de vue de « la gauche » dont le programme est conditionné par la défense de l’UE, la position de Zimmer est cohérente.
    Mais du point de vue des peuples, de la désobéissance aux traités, de la rupture avec l’UE avant qu’elle ne se disloque dans les pires conditions, prise dans ses contradictions internes, il en est tout autrement. Que valent les références à la « Gauche », dont le programme impose la soumission au capital financier, qui redouble d’efforts pour tenter de sauver l’UE? Que valent les appels à faire barrage à l’extrême droite lorsque celle-ci n’est que le produit de la politique de l’UE, lorsqu’en Italie le gouvernement décide de désobéir dans les faits aux diktats de l’UE en matière budgétaire, décide d’engager une épreuve de force avec Bruxelles au nom des intérêts du peuple italien? Là encore, « gauche » et « gauche de la gauche » font de Mélenchon une cible pour sa position sur l’Italie, conforme au combat déclaré contre l’UE et sa politique austéritaire et aux intérêts du peuple italien…


    Jacques Cotta
    Le 3 novembre 2018

    source: http://la-sociale.viabloga.com/

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  • Qui connaît le nom d’Abílio Diniz en France ? Cet homme est pourtant l’un des magnats des affaires du Brésil, ancien patron d’un grand groupe de supermarchés du pays, le groupe Pão de Açúcar, racheté en 2012 par le groupe français Casino. Abílio Diniz figure parmi les 700 milliardaires les plus riches du monde selon le magazine états-unien Forbes. Il est devenu en 2016 l’un des principaux actionnaires de la multinationale française Carrefour [1]. À travers sa société Stanhore International Trading, Abílio Diniz détient plus de 7 % du capital de Carrefour, ce qui fait de lui le deuxième actionnaire de l’entreprise française derrière la société Galfa, de la famille Moulin, propriétaire des Galeries Lafayette [2]. En toute logique, le milliardaire brésilien est aussi membre du conseil d’administration de Carrefour. L’enseigne française est devenue l’un des gros acteurs de la grande distribution au Brésil, avec plus de 600 magasins à travers le pays.

    Mais Abílio Diniz ne se contente pas d’investir et de bâtir sa fortune grâce à la grande distribution. Il investit aussi dans la politique brésilienne, à droite, voire à l’extrême-droite. Les données officielles fournies par le tribunal supérieur électoral brésilien révèlent ainsi que le milliardaire a financé les campagnes de deux candidats du parti PSL, le parti du candidat d’extrême-droite à l’élection présidentielle Jair Bolsonrao, qui a obtenu 46 % des voix au premier tour des élections, le 7 octobre. Le même jour, les Brésiliens élisaient aussi leurs élus du Congrès, du Sénat, et des parlements des différents États du pays. Luiz Lima, ancien nageur professionnel, a été élu député au Congrès pour le PSL. Abílio Diniz a financé sa campagne à hauteur de 50 000 reais brésiliens (12 000 euros) [3]. Le milliardaire a accordé la même somme à la campagne d’un autre candidat du PSL pour l’élection au sein du parlement de l’État de São Paulo, Frederico d’Avila, un représentant de l’agro-business, également élu lui le 7 octobre.

    Le parti de Jair Bolsonaro, totalement marginal avant ces élections, compte aujourd’hui 52 élus au Congrès. Cela en fait le deuxième plus gros parti à la chambre basse du parlement brésilien, derrière le Parti des travailleurs. Certains de ces nouveaux députés d’extrême-droite demandaient dans leur programme l’interdiction des partis de gauche, la classification comme organisations terroristes des mouvements sociaux comme le Mouvement des paysans sans terre ou le mouvement des travailleurs sans-toit, et le travail forcé pour les personnes condamnées à de la prison.

    Rachel Knaebel

    Photo : CC Midia Ninja

    Lire aussi :
    - « Nous assistons en direct à la fascisation du Brésil » ;
    - Présidentielle au Brésil : une radicalisation de la droite et des classes dominantes ;
    - Brésil : vague d’agressions homophobes et contre les électeurs de gauche.

    Notes

    [1Voir le compte-rendu d’opération de l’Autorité française des marchés financiers.

    [2Voir le document de référence 2017 du groupe Carrefour, page 330.

    [3Voir les données du Tribunal supérieur électoral.

     

    source; http://www.bastamag.net/

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  • Strasbourg 1918-2018

    Le Drapeau Rouge du passé à l’avenir

    Die rote Fahne von der Vergangenheit in die Zukunft


    En novembre 1918, le drapeau rouge flotta quelques jours sur la flèche de la cathédrale de Strasbourg.

    La ville a vécu sous l’autorité d’un conseil de soldats et d’ouvriers créé à la suite du retour des marins alsaciens-lorrains ayant participé à la mutinerie de la flotte impériale allemande.

    Le 10 novembre, la proclamation de la déchéance du pouvoir impérial fut suivie de celle de la république sociale. Mais l’arrivée accélérée des troupes françaises le 22 novembre mit fin à l’expérience révolutionnaire.

    Aujourd’hui et dans l’avenir le drapeau rouge représente l’étendard de ceux qui veulent conquérir la justice sociale solidairement dans notre pays et à l’échelle internationale.


    Programme du 6 novembre à Strasbourg :

    14h-17h : Colloque historique sur la révolution de novembre 1918
    17h-19h : Manifestation itinérante reliant les lieux d’activité des conseils d’ouvriers et de soldats
    19h : Inauguration de l’exposition historique franco-allemande
    20h : Meeting syndical international avec Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT et Michaël Rudolf, premier dirigeant du DGB des Länder de Hesse et de Thuringe



    Les Jeunes communistes du Bas-Rhin (MJCF 67) appellent à rejoindre le cortège communiste lors de la manifestation itinérante :

    source: http://solidarite-internationale-pcf.fr/

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  • ELECTIONS AU BRESIL

    COMMUNIQUE DU PARTI COMMUNISTE  BRESILIEN

    Elections au Brésil-Déclaration du Parti Communiste Brésilien (PCB-30/10/18)

    Malgré la croissance ces derniers jours d’une vague démocratique d’opposition à la menace posée par la candidature fasciste, l’élection de Jair Bolsonaro à la présidence de la République a été confirmée. La société brésilienne est confrontée à un nouveau stade de domination capitaliste dans notre pays. Le cycle de la conciliation de classe a été vaincu et une nouvelle phase de la politique brésilienne commence désormais.

    Comme l’atteste l’approbation d’un décret présidentiel créant un Groupe de travail national chargé de réprimer les organisations qui « affrontent l’État brésilien et ses institutions », laissant ainsi la voie à la criminalisation généralisée des mouvements sociaux et des organisations de gauche, Temer gouvernait déjà sous les ordres de Bolsonaro.

    Les invasions arbitraires d’universités menées par des agents fédéraux et des représentants de la Justice Électorale, combinées à des actions brutales contre la presse de gauche (comme la perquisition du journal Jornal de Fato) et contre les entités qui menaient des assemblées et des activités contre le fascisme, démontrent que nous vivons déjà dans un état d’exception, qui considère qu’une position politique claire en faveur de la libre circulation des idées et des libertés démocratiques est un crime.

    La période entre l’annonce du résultat des élections et l’investiture du nouveau dirigeant peut représenter une grave menace pour la classe ouvrière, les femmes, les Noirs et les Noires, les indigènes, les LGBT, les Immigrés, les habitants du Nordeste, les organisations sociales et politiques de gauche, les syndicats, et surtout pour les communistes.

    Il existe des risques réels que la haine et la violence déjà employées pendant la campagne électorale et ayant provoqué des agressions physiques et causé plusieurs morts, soient davantage diffusées par les hordes fascistes encouragées par le clan Bolsonaro et ses partisans.

    En outre, de nouvelles attaques contre le droit du travail, les services publics, la souveraineté nationale et les droits démocratiques pourront être menées par un gouvernement et un congrès moribonds souhaitant rendre service au nouveau chef.

    Le gouvernement Bolsonaro sera un gouvernement fondé sur la conjugaison entre des forces réactionnaires, parmi lesquelles se trouvent des secteurs importants des forces armées, un Congrès plus conservateur que l’actuel et une Justice sous contrôle. Nous avons pu le constater lors de la campagne électorale du second tour, lorsque diverses allégations d’irrégularités et de crimes commis par le candidat victorieux, telles que la « caisse noire » utilisée pour financer un flot de fake news et de propagande fasciste en tout genre sur Whatsapp, ces accusations ont tout simplement été ignorées par les instances suprêmes de la Justice brésilienne.

    Nous serons confrontés à un état d’exception institutionnalisée, fortement militarisée, avec le soutien de groupes paramilitaires fascistes et le soutien social obtenu par la propagande idéologique anticommuniste et antidémocratique qui se manifeste dans divers secteurs de la société.

    Bolsonaro, pour se faire élire, a construit une base sociale de soutien à ses idées et ses propositions néo-fascistes, appartenant aux couches supérieures de la bourgeoisie et aux classes moyennes.

    Grâce à un stratagème mafieux de propagande frauduleuse financée par de grands hommes d’affaires et diffusée par des groupes ultraconservateurs, à la tête de pasteurs sans scrupules d’églises néo-pentecôtistes, il a réussi à répandre l’irrationalité et la haine et à captiver le cœur et l’esprit des couches populaires et de la classe ouvrière. Ils ont réussi à faire croire que le plus grand mal à combattre au Brésil était la corruption du PT, comme si ce parti avait inventé la corruption, phénomène systémique dans le capitalisme, et qui s’était déjà produite à grande échelle, y compris pendant les gouvernements militaires nés du coup d’État de 1964, mais la censure, la terreur et la peur ne permettaient pas à l’époque ni de la rendre publique, ni de la punir.

    Le nouveau gouvernement va approfondir les mesures de criminalisation des mouvements sociaux, de l’activisme social et politique de toutes les tendances et de la gauche en particulier. Il va vouloir faire avancer le processus de privatisations de l’État, la subordination aux intérêts de l’impérialisme américain et la livraison de notre richesse nationale, comme l’a annoncé le nouveau président lors de la campagne, en affirmant que  » l’Amazonie n’est pas à nous ».

    S’il met effectivement en œuvre ce qu’il a promis pendant la campagne électorale, Bolsonaro entend accélérer le retrait des droits civils, politiques, sociaux et du travail, détruire le système unifié de santé pour favoriser les grandes entreprises qui gèrent des plans de santé privés, privatiser l’enseignement public, introduire des cours à distance pour l’école primaire, en plus de lancer par la loi le célèbre projet de « l’École sans parti », c’est-à-dire, l’École bâillonnée.

    Le fascisme brésilien est en marche, mêlant des caractéristiques du fascisme traditionnel – comme le recours à la violence contre la gauche et le mouvement ouvrier organisé, la haine de la raison, de la culture et du savoir, l’utilisation de symboles et slogans xénophobes, une idéologie ultra conservatrice dans tous les domaines – avec un modèle économique ultralibéral et basé sur les privatisations. Mais ils ne jouent pas seuls. Une grande partie de la population brésilienne a rejeté le vote pour le candidat du PSL.

    C’est pourquoi il est nécessaire d’organiser la résistance, qui sera dure et difficile, mais qui tendra à grandir dès que les gens qui ont cru en ce projet réaliseront qu’ils ont été trompés sans scrupules.

    Il est nécessaire que toutes les forces populaires et démocratiques s’unissent immédiatement autour de la construction d’un large front antifasciste qui mobilise les différents couches sociales insatisfaites de l’élection de Bolsonaro et celles qui verront leurs droits affectés par les attaques à venir.

    Au sein du front démocratique antifasciste (qui doit rassembler des mouvements, partis et entités représentatifs d’un large éventail de forces démocratiques, progressistes et même libérales), et surtout dans les luttes populaires et dans le mouvement syndical et ouvrier, il faut d’abord renforcer l’unité des organisations politiques et sociales anticapitalistes et anti-impérialistes à travers le Brésil. Seule la classe ouvrière organisée vaincra le fascisme !  »

    Oser lutter, oser vaincre !

    Comité central du Parti communiste brésilien (PCB), le 30/10/2018

    source: La Compagnie Jolie Môme

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  • CHRU-Brest : nouveau mouvement de grève des brancardiers (OF.fr-3/11/2018-3h26)

    Les brancardiers du CHRU (centre hospitalier régional universitaire) ont décidé à l'unanimité de reconduire le mouvement de grève qu'ils ont entamé lundi 29 octobre pour réclamer des bras supplémentaires. « Les propositions de la direction d'un renfort de deux postes pendant deux mois sont insuffisantes, explique Thomas Bourhis, de la CGT. Nous souhaitons par ce mouvement lui imposer de nouvelles négociations et réclamons toujours cinq postes supplémentaires et la titularisation des personnes contractualisées. »

    Les 33 personnes du service organiseront du dimanche 4, à minuit, au lundi5, à minuit, un brancard revendicatif. Il sera posté dans le hall d'entrée de l'hôpital de la Cavale-Blanche, durant la journée, et dans le hall du service des urgences, la nuit. « Ce sera pour nous le moyen de sensibiliser les usagers à ce manque d'effectif, et aussi les autres agents, tout en signant une pétition », précise le syndicaliste.

    source: https://www.ouest-france.fr/

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  • Quimper-2 000 jeunes pour le Centenaire. La Libre pensée s’y oppose (LT.fr-2/11/18-15h24)Détail du tabeau « La derniere patrouille », qui relate un combat dans les Ardennes au cours duquel furent notamment massacrés des Bretons. François-Marie Moullec, âgé de 26 ans et demeurant à Menez-Groaz à Ergué-Gabéric était de ceux-là. C’était le le 10 novembre 1918. (Photo d’archives Claude Prigent)

     

    Près de 2 000 jeunes seront mobilisés, certains en tenue d’époque, le 9 novembre place François-Mitterand pour célébrer le centenaire de l’Armistice. Une initiative qui n’est pas du goût de la Libre Pensée-29-Cercle Jean-Marie-Déguignet.

    « Il y a cent ans se terminait la plus effroyable guerre que le monde et l’Europe aient jamais connue », écrit l’association. « Une barbarie jamais égalée à l’époque, qui sera malheureusement amplifiée lors des guerres suivantes (…) La saignée a été telle que la France a perdu un quart de ses hommes âgés de 18 à 24 ans… Et près de la moitié de ses instituteurs des écoles publiques. 

    (…)  Comment peut-on envisager de “fêter” un tel événement, d’organiser une minute d’applaudissement ? Comment l’Éducation nationale, l’académie de Rennes, l’Inspection académique du Finistère, les Directions des écoles, des collèges et des lycées publics de Quimper et de Fouesnant ont-elles pu accepter, autoriser les Armées, des personnels des Armées à se substituer aux enseignants pour aborder ce sujet important de l’histoire de France qu’est la Grande Guerre ? Comment l’Éducation nationale, l’académie de Rennes, l’Inspection académique du Finistère, les Directions des écoles, des collèges et des lycées publics de Quimper et Fouesnant ont-elles pu accepter et co-gérer une commémoration publique du centenaire de la fin de la Grande Guerre avec l’enseignement catholique du Finistère et l’évêché lui-même ? »

    « Ne laissons pas massacrer les Poilus une seconde fois »

    Comment l’Éducation nationale, l’académie de Rennes, l’Inspection académique du Finistère, les Directions des écoles, des collèges et des lycées publics de Quimper et Fouesnant peuvent-elles proposer à la jeunesse comme projet de vie celui d’un jeune engagé volontaire en 1914, à 19 ans, et mort au combat en 1918, à 23 ans, alors que 25 % des jeunes français âgés de 18 à 24 ans ont été victimes de cette guerre sans avoir été volontaires et 639 jeunes Français ont été fusillés pour l’exemple par l’armée française (dont sept jeunes Finistériens parmi lesquels le jeune Quimpérois François Hénaff fusillé le 5 juin 1916 pour rébellion) ?

    « La Libre Pensée-29 appelle tous les amis de l’école publique et de la paix à s’opposer à cette initiative. Ne laissons pas massacrer les “Poilus” une seconde fois. Elle invite toutes les associations et toutes les organisations syndicales amies de l’école publique et de la paix à se rencontrer et à organiser l’action pour que soient respectés tous les morts de cette infâme boucherie ».

    source: https://www.letelegramme.fr/

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  • Trump c'est la guerre-Le Dimanche 11 novembre guerre à la guerre-Manifestation à Paris-Rassemblement pacifiste et internationaliste à Primelin (29)

    Mercredi 31 octobre à la Bourse du Travail de se tenait un meeting du collectif unitaire “ c’est la guerre”, auquel participe le PRCF depuis plusieurs semaines. Ce meeting, riche en interventions diverses et combatives, a permis au PRCF d’appeler à l’action anti-impérialiste et la solidarité avec les camarades brésiliens. Vous trouverez ici la vidéo de l’intervention du PRCF. n’est décidément pas le bienvenu, toutes et tous à la du à Paris, 14h place de la République !

    En Finistère toutes et tous à Primelin -Rassemblement pacifiste et internationaliste à 11 h 45 devant le monument aux morts: guerre à la guerre, réhabilitation des 639 fusillés pour l'exemple de la Grande Guerre. 

     

    Intervention du PRCF au meeting anti-guerre du 31 octobre 2018

     

    Nous tenons d’abord à remercier les organisations du collectif pour la préparation de ce meeting et de la manifestation qui arrive à grands pas.

    Chers camarades,

    Macron a donc invité Trump, le chef de file de l’impérialisme mondial, à Paris le 11 novembre prochain, pour célébrer la grande boucherie impérialiste de 1914-1918. Les impérialistes vont boire du champagne sur les cadavres des 18 millions de morts de leur guerre. « On croit mourir pour la patrie, on meurt pour les industriels » écrivait déjà à l’époque l’écrivain Anatole France.

    Pour nous, communistes, qui sommes nés du refus de la guerre impérialiste, notre présence ici est naturelle.

    À l’heure où l’impérialisme étasunien avec l’OTAN – arme de guerre et d’agression -, l’impérialisme européen avec l’Union européenne – arme de destruction massive des conquêtes sociales et de la souveraineté des peuples -, et l’impérialisme français avec ses interventions armées en Afrique, en Libye, en Syrie… sèment la guerre et la misère aux quatre coins du monde et arrachent des milliers d’enfants, de femmes et d’hommes de chez eux, les empêchant de vivre et travailler dans leurs pays, il est important qu’une manifestation d’ampleur ait lieu à Paris.

    Cette manifestation sera d’abord dirigée contre notre impérialisme car nous n’oublions pas le message de Karl Liebcknecht « L’ennemi principal est dans ton propre pays ». Macron est illégitime, il est belliciste, il casse les conquêtes sociales, Macron et sa caste arrogante et nuisible sont nos ennemis de classe.

    Cette manifestation sera une manifestation anti-impérialiste car on ne défend la qu’en combattant la cause de la guerre : l’impérialisme et son chef de file mondiale, l’impérialisme étasunien. Trump ou Obama, Reagan ou la dynastie Bush… Ces hommes passent, l’impérialisme reste, meurtrier et prédateur. Combattons-le !

    La victoire du fascisme au Brésil, où Bolsonaro n’a vaincu que grâce à la trahison social-démocrate, au soutien du capital, des marchés, des grands propriétaires terriens, de l’ église évangélique et du gouvernement des États-Unis, démontre que le ventre est encore fécond d’où a surgit le monstre.

    En Europe aussi de Kiev à Budapest, de Rome à Varsovie le fascisme relève la tête.

    Notre manifestation sera donc aussi antifasciste et solidaire : de nos camarades révolutionnaires marxistes-léninistes du PCB, des syndicalistes, des progressistes, des militants sincères du PT, des femmes, des LGBT, des travailleurs et du peuple du Brésil.

    Et puisque nous « recevons » si je puis dire, un Américain, je terminerai sur cette citation d’une autre Américaine que vous connaissez, femme, noire, communiste : Angela Davis.

    « En tant que femme noire, ma politique et mon appartenance politique sont liés à la participation et à la lutte pour mon peuple, pour sa libération ; et à la lutte des peuples opprimés partout dans le monde contre l’impérialisme américain. »

    Chers camarades,

    Faisons du 11 novembre une grande journée pour la paix, anti-impérialiste et antifasciste !

    A bas l’impérialisme ! Vive la solidarité internationale !

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  • Film Pasquale Noizet, texte Gilles Questiaux (il y a une coquille, lire Losurdo, pas Lesurdo)

     

     

    Nous avons eu le privilège de rencontrer Domenico Losurdo en octobre 2012 à Vaulx en Velin. Alors âgé de 71 ans, il nous avait impressionné par son humour et son énergie joyeuse et combattante.

    Losurdo, philosophe italien, professeur à l'université d'Urbino dans les Marches, né en 1941, disparu le 28 juin 2018, était un spécialiste de Hegel et de Marx reconnus par ses pairs, un historien critique compétent du libéralisme, un révolutionnaire et un militant communiste invaincu et non repenti.

    Quand les dirigeants de parti et les grands intellectuels de gauche se sont piteusement enfuis du champ de la bataille des idées, il a fait partie du petit nombre qui ne s'est pas résigné à la victoire du capitalisme. Pour lui la Révolution d'Octobre restait et resterait dans la longue durée un des faits absolument majeurs de l'histoire humaine, ou même le tout premier. Il ne s'est pas laissé intimider par le terrorisme moralisateur généralisé qui prêchait de se résigner, et il a dénoncé implacablement l'autophobie qui touchait ses anciens camarades, dans leur lâche fuite devant l'histoire.

    Losurdo n'a jamais renoncé à la volonté de reconstruire un vrai parti communiste en Italie, et un mouvement communiste dans le monde. 

    Critique de Nietzsche qu'il qualifiait de rebelle aristocratique, il était pourtant lui-même un tel rebelle : la philosophie révolutionnaire était pour lui une aurore, un gai savoir, et par delà bien et mal...

    Il nous manque cruellement, et il a manqué au mouvement quelques hommes libres et de grand format comme Losurdo.

    GQ et PN, 13 juillet 2018

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