• A propos d'un communiqué du PCF ne mentionnant pas le nom de Maduro, ni de son gouvernement légitime

    Venezuela - lettre ouverte à la direction du PCF-par José FORT, Jean ORTIZ et Maïté PINERO (LGS 24/02/19)

     

    Chers camarades

    A l’heure où nous écrivons, la tension est à son comble aux frontières du Venezuela. L’Amérique latine retient son souffle et le secrétaire général de l’ONU se tient en contact permanent avec le gouvernement légitime du président Maduro. La 68ème intervention militaire étasunienne dans ce continent aura-t-elle lieu ?

    Ce 24 février, le secrétaire d’Etat Mike Pompeo, a déclaré : « les Etats-Unis vont passer aux actes contre ceux qui s’opposent au rétablissement de la démocratie au Venezuela ».

    Les raisons de l’agression, l’Administration Trump ne les dissimule même pas : mettre la main sur les immenses réserves de pétrole, anéantir ce régime chaviste qui a contribué avec Cuba à faire progresser l’unité et l’intégration latino-américaine. Le retournement de conjoncture et l’arrivée au pouvoir de gouvernements de droite et d’extrême-droite laissent croire à Washington qu’il serait possible de faire table rase de ce que les hommes de Trump désignent comme « la troïka du mal : Venezuela, Nicaragua, Cuba ». Leur hargne et leur morgue sont sans limites et chaque jour charrie son lot de menaces. L’armée bolivarienne est sommée par Trump de trahir et de se rendre. Les familles des militaires sont menacées (« nous savons où elles se trouvent »). Plusieurs déclarations précisent qu’après le Venezuela, « nous nous occuperons du Nicaragua et de Cuba ». L’agression étasunienne qui a utilisé tous les moyens (organisation de la pénurie, sabotages, terrorisme de rue, campagne médiatique de mensonges) a porté la haine à son comble. Sur les réseaux sociaux, le mot d’ordre de l’opposition est devenu « colgados y quemados » (pendus et brûlés).

    La genèse de cette agression est connue. Un article du journal « Le Monde », daté du 23 février, détaille les phases du complot ourdi à Washington qui s’est assuré du soutien des gouvernements de Madrid et de Paris. Ainsi s’explique le parfait tempo et la rapidité de la reconnaissance du putschiste Guaido, un inconnu, soudain propulsé sur la scène mondiale « président intérimaire » du Venezuela.

    Ce pays est placé au centre d’un enjeu géopolitique mondial dont l’issue dira si le monde de demain sera un monde multipolaire ou un monde unipolaire, une sorte de Far-West sans frontières livré aux plus puissants et surtout au plus puissant, les USA.

    Ces événements ne concernent pas seulement le Venezuela ou l’Amérique latine. Le 31 janvier dernier, 359 députés européens ont voté la reconnaissance de Guaido. Des élus de nos démocraties « modèles » ont élu le putschiste d’un pays et d’un continent qui n’est même pas le leur. Les présidents élus de France, d’Espagne, du Royaume-Uni et d’Allemagne ont reconnu un putschiste. Et tandis que les Etats-Unis font main basse sur les actifs de l’entreprise de pétrole vénézuélienne, Londres refuse de restituer l’or que la République bolivarienne lui avait confié.

    Droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, souveraineté populaire, principe de non-ingérence dans les relations internationales et Charte de l’ONU ont soudainement disparu. Si la machine de guerre étasunienne va à son terme, aucun pays ne pourra désormais vivre en souveraineté, vivre en paix.

    Le communiqué du parti communiste français (« Stop à l’ingérence, l’intérêt du peuple vénézuélien doit prévaloir »), daté du 24 janvier, n’est pas à la hauteur de la gravité de la situation ni de la tradition de solidarité internationale de notre parti. Qualifier de non « responsable » la reconnaissance dont le putschiste a bénéficié est pour le moins léger. Si le coup d’Etat est bien reconnu en fin de texte, le premier paragraphe indique seulement que cela y « ressemble ». Pourquoi tant d’embarras ?

    Ce communiqué, le seul produit, souligne que notre « unique parti-pris est celui de l’intérêt du peuple vénézuélien, celui de la paix et du dialogue national ». On y cite les noms de plusieurs présidents (Trump, Bolsonaro, Macron et l’intérimaire autoproclamé). A aucun moment n’est mentionné le nom du président Maduro, aucune mention de l’existence d’un gouvernement légitime à Caracas. Le parti communiste français avait pourtant un observateur lors des élections remportées par le président Maduro.

    Et pourquoi l’intérêt que nous portons au peuple vénézuélien nous conduit-il à taire ce que dit l’ONU ? Le président Maduro est le seul président légitime ! Quel est cet intérêt qui nous conduit à ne pas mentionner la violation de principes aussi fondamentaux (pour les Vénézuéliens et nous-mêmes) que le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, le respect de leur souveraineté et la non-ingérence en relations internationales ?

    Il faut être deux pour dialoguer. Or l’opposition, tenue en laisse par Washington, s’y refuse. L’ex président du gouvernement espagnol, Zapatero, qui avait mouillé sa chemise dans les négociations entre le gouvernement et l’opposition, à Saint Domingue, a raconté comment un coup de fil du Département d’Etat étasunien avait empêché la signature de l’accord et la participation de la droite aux élections. Pour imposer le dialogue, il est nécessaire de reconnaitre la légitimité du gouvernement de Caracas, ce que nous ne faisons pas clairement.

    Ex journalistes de l’Humanité, ex correspondants à Cuba et en Amérique Latine, nous connaissons ce continent et ces peuples. Nous avons vécu là-bas durant des périodes de dictatures, de lutte armée et de révolutions triomphantes qu’il a fallu défendre contre les mercenaires de la « contra » et les assauts jamais découragés de l’impérialisme. Nous avons vu de près les massacres, les cimetières clandestins. Nous sommes aussi tous les trois, douloureusement liés à la guerre d’Espagne, fièrement liés au parti qui a mobilisé les Brigades internationales, dénoncé la non-intervention.

    La timidité du communiqué du PCF nous consterne et nous bouleverse, car il est loin de ce que la situation d’extrême urgence exige, car il ne ressemble pas à notre histoire. Le peuple vénézuélien s’occupe assez bien de ses intérêts et l’aider suppose de reconnaitre l’expression de sa souveraineté et de sa résistance.

    Cela ne signifie en aucun cas devenir « chaviste ». Nous sommes des communistes français. Nos principes remontent loin dans l’histoire de France et l‘histoire de notre parti s’est faite sur cette ossature-là, avec la chair et le sang des nôtres. Nous célébrons l’anniversaire des fusillés de l’Affiche rouge, celui de la Retirada, (l’Espagne compte toujours 130 000 « disparus » qui attendent justice dans les fosses communes) et nous savons que des milliers de vies sont menacées, tout comme dans le monde entier la liberté de décider pour soi. L’impérialisme n’a jamais reculé devant des milliers ou des millions de morts quand il pense pouvoir s’imposer.

    Samedi, plusieurs associations avaient convoqué un rassemblement à Paris. Seuls partis présents le POI et la FI qui ont pris la parole. Un groupe de Jeunes communistes était là avec les drapeaux. Celui qui a parlé en leur nom nous a précisé qu’il était petit-fils de Républicain espagnol. Déterminés, mais orphelins de parti (« Mais où est le parti ? Où est le parti ? ») Un crève-cœur. Nous vous posons aussi la question : « Où est notre parti ? »

    Nous ne pouvons en rester à cette absence coupable. Pour reprendre les termes du communiqué du PCF, ce n’est pas responsable. Nous vous le disons gravement, en toute responsabilité de militants communistes. Notre parti s’est comporté avec honneur et dignité quand tant d’autres ont disparu, se sont sabordés ou mués en sociaux-démocrates soi-disant de gauche. Et on sait ce qu’il est advenu. Ce qui se joue au Venezuela dépasse les frontières du continent même. L’histoire nous jugera.

    Paris le 24 février 2019

    José Fort
    ex correspondant de l’Humanité à La Havane (1974-1977)
    Jean Ortiz
    ex correspondant de l’Humanité à La Havane (1977-1980)
    Maïté Pinero
    ex correspondante de l’Humanité à La Havane (1984-1989)

     

    Source: https://www.legrandsoir.info/a-propos-du-venezuela-lettre-ouverte-a-la-direction-du-pcf.html

       

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    Le thon en boîte est l’un des produits phares des cuisines : 8 ménages sur 10 en achètent chaque année. C’est bon, facile à cuisiner et plutôt peu cher. Cette espèce fait partie des poissons les plus consommés au monde. Le magazine "Cash Investigation" (Facebook, Twitter, #cashinvestigati), présenté par Elise Lucet, est allé à la pêche aux informations dans les eaux troubles de ce marché mondial de 33 milliards d’euros.

    Les industriels ont mis au point une technique de pêche redoutable qui menace l’une des espèces les plus vendues, le thon albacore. Une pratique pas vraiment écolo, pourtant soutenue par l’Union européenne et l’argent des contribuables. Cette nouvelle enquête du magazine d'investigation de France 2 révèle notamment ce que l’industrie de la pêche thonière préfère ne pas mettre au jour…

    Le thon rouge, trésor de la Méditerranée, a failli disparaître

    Pour ce nouveau numéro de "Cash", la journaliste Sophie Le Gall s'est intéressée à l'emblématique marque bretonne Petit Navire. Elle a été rachetée par le groupe Thai Union, numéro un mondial de la conserve de thon. Des millions d’euros ont transité par des places offshore grâce aux bons soins d’un cabinet spécialisé dans l’optimisation fiscale.

    Victime de l’appétit des consommateurs, le thon rouge a quant à lui failli disparaître. Son sort est aujourd'hui entre les mains d’une poignée d’armateurs car il vaut de l'or : concentration des subventions, accaparement des quotas, bateaux libyens amarrés dans un port français… Tous les moyens sont bons pour mettre la main sur ce trésor de la Méditerranée.

    "Pêche industrielle : gros poissons en eaux troubles", une enquête de Sophie Le Gall diffusée mardi 5 février 2019 à 21 heures sur France 2.

     

    source: /cash-investigation-du-mardi-5-fevrier-2019_3149125.html

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  • Landivisiau : le terrain de la centrale à gaz envahi (OF.fr-23/02/19-19h36)Les manifestants se sont donné rendez-vous sur la place du Champ-de-Foire de Landivisiau dans une ambiance carnavalesque

    La manifestation contre le projet de centrale à gaz de Landivisiau a rassemblé près de 900 militants et gilets jaunes, samedi 23 février. Une partie des manifestants a forcé l’entrée sur le terrain où la centrale doit être construite.

    Les organisateurs de la manifestation contre le projet de centrale à gaz de Landivisiau ne s’attendaient pas à autant d’affluence. Samedi 23 février, près de 900 personnes ont manifesté dans les rues de la ville à l’appel

    du collectif « Landivisiau doit dire Non à la centrale » , avant de rejoindre le site où doit être construite ladite usine. Depuis 2012, l’association se mobilise contre cette initiative, élément du pacte énergétique breton, qu’elle juge « inutile, polluante, dangereuse et coûteuse  ». Mais la contestation du projet reprend de l’ampleur depuis quelques semaines, alors que les travaux ont commencé sur la zone du Vern.

    La venue des Gilets Jaunes, « un signe très fort »

    Plusieurs recours ont été déposés contre le projet, et le Conseil d’État pourrait rendre prochainement une décision qui conforterait les associations environnementales dans leur combat. Pour autant, « on ne se repose pas là-dessus , explique Christiane Loat, membre fondatrice du collectif « Landivisiau doit dire Non à la centrale ». C’est pour ça que nous continuons les actions sur le terrain et les manifestations. Mais l’intervention de la rapporteure publique devant le Conseil d’État, ça nous a motivés. » Depuis la reprise des travaux, quelque 20 à 30 militants se retrouvent tous les matins sur le site.

    Samedi, les militants ont reçu le soutien des Gilets jaunes. Ils sont plusieurs dizaines, venus de Landerneau, de Brest et de communes alentour, à être venus grossir les rangs de la manifestation. « Avant que les Gilets jaunes existent, plusieurs d’entre nous étaient mobilisés contre la centrale , explique un manifestant de Landerneau. On gaspille de l’argent public dans un projet qui n’est pas écologique » La venue des Gilets jaunes a été très bien accueillie par les manifestants. « C’est un signe très fort. Les gens comprennent enfin qu’il ne faut pas être divisé, qu’écologie et justice sociale, c’est une même cause » , confie Mélanie Besson, qui porte la pétition contre le projet de la centrale.

    La manifestation contre le projet de centrale à gaz à Landivisiau a rassemblé près de 900 personnes dans les rues de la ville, samedi 23 février. 

    Le site de la centrale envahi

    Les manifestants se sont donné rendez-vous, en début d’après-midi, dans une ambiance de carnaval sur la place du Champ-de-Foire de Landivisiau. Ils ont ensuite traversé la ville pour rejoindre le site où la centrale doit être construite, avec des slogans comme « Total dégaze ! » . Pour encadrer la manifestation, une trentaine de gendarmes étaient mobilisés, notamment des brigades de Plourin-lès-Morlaix et de Saint-Pol-de-Léon. Un hélicoptère circulait également au-dessus de la ville.

    La tension est montée lorsque le cortège s’est arrêté le long du site de la centrale. Une minorité de militants ont d’abord cherché à pénétrer sur le site en le contournant. Les gendarmes présents s’y sont opposés. Entre-temps, d’autres manifestants ont fait tomber les grilles en bordure de route, et près de 150 d’entre eux ont pénétré sur le terrain. Une quarantaine de militants et gilets jaunes ont ensuite repoussé les forces de l’ordre jusqu’à l’unique engin de chantier présent sur le site. Vers 17 h, ils ont commencé à quitter le terrain dans le calme lorsque les gendarmes ont reçu des renforts des pelotons de surveillance et d’intervention de Landerneau et de Brest.

    Une quarantaine de manifestants ont repoussé les forces de gendarmerie jusqu'au seul engin de chantier présent sur le site de la centrale à gaz. 
     
    Thomas MOYSAN.
     
    source: https://www.ouest-france.fr/
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  • Gilets jaunes à Rennes. Une heure de manifestation, trois longues heures d'affrontements (IC.fr-23/02/19-23 février 2019. Manifestation des Gilets Jaunes dans les rues de Rennes (quinzième samedi)

    Une petite heure de manifestation pacifiste a précédé trois longues heures d’une mobilisation dépourvue de parcours et de slogans. Environ 1 600 personnes ont participé à une grogne éparse, ponctuée de heurts et de gaz lacrymogènes. Huit policiers ont été blessés, dont un conduit au CHU. Quatre manifestants et un journaliste du Télégramme ont été blessés.

    Des roses offertes aux gendarmes mobiles. Le défilé non autorisé des Gilets jaunes a démarré en début d’après-midi, au départ de la place de la République, sur un ton pacifiste et bon enfant, dans les rues du centre-ville.

    Très rapidement, une heure après son démarrage, la manifestation interrégionale des Gilets jaunes s’est poursuivie en ordre plus que dispersé, avec plusieurs groupes décidés à en découdre avec les forces de l’ordre.

    Slogans et revendications sont absents si ce n’est les traditionnels « Macron démission » ou « Macron, on arrive pour te dégager » ou « Nous sommes les Gilets jaunes ». Le cortège a changé. Moins de gilets jaunes, plus de foulards noirs. L’âge s’est considérablement réduit aussi. Aux quinquagénaires et quadragénaires se joignent cette fois plus de jeunes d’une vingtaine d’années. Pendant plus de trois heures, ils joueront au jeu du chat et de la souris avec les gendarmes mobiles et policiers.

    Des heurts à l’intersection du boulevard de la Liberté et de la rue d’Isly 

    Rues dépavées, vitrines taguées

    Place de la République, boulevard la Liberté, dans les rues du Maréchal-Joffre et de Nemours, le ton monte plusieurs fois. Les forces de l’ordre chargent à plusieurs reprises, pour repousser ou disperser les manifestants, usant de gaz lacrymogènes plutôt que de la force.

    Des rues sont partiellement dépavées, des poubelles flambent, des vitrines sont cassées, d’autres taguées…

    « On est pris en otage »

    Des piétons, habitants ou passants du centre-ville, s’emportent au passage de ce défilé : « C’est quoi, ça ? On ne peut même plus passer ! On est pris en otage tous les samedis !, s’emporte une Rennaise, qui cherche à rentrer chez elle. Ils croient, quoi, les Gilets Jaunes, qu’on gagnera plus en faisant comme ça ? »

    Un important dispositif de sécurité avait été déployé dans le centre-ville de Rennes.

    Du côté des commerçants, la colère se fait une nouvelle fois entendre. « On est retournés aux heures de 2016, commente Charles Compagnon, président du nouveau Carré rennais. Les restaurants qui ferment le samedi, les cafés qui rentrent leur terrasse… Ça ne peut plus durer. »

    Dans le cortège, les gilets jaunes ont distribué un tract annonçant une nouvelle interrégionale à Nantes, puis un blocage à Précigné (Sarthe), avant d’appeler « toute la France » à « envahir Paris » , pour l’acte 18.

    Ce samedi, 25 personnes ont été interpellées au fil de la journée, en amont et pendant la manifestation, pour dégradation et détention d’objets pouvant servir de projectile. Les suites judiciaires seront connues ultérieurement.

    Angélique CLÉRET, Samuel NOHRA et Pascal SIMON.

    source: https://www.ouest-france.fr/ 

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  • Sommaire :

    Pages 4-7 : Macron, démission : signez la pétition ! - Soutien à Jérémie Rodriguez ! - L’U.E. contre les Gilets Jaunes - Et la C.G.T. ?

    Pages 8-12 : Solidarité avec Nines Maestro, dirigeante de Red Roja ! - Non à la tentative de putsch fasciste au Venezuela !

    Pages 13-16 : Solidarité avec Annie Lacroix-Riz !

    Page 17 : La nausée ou le dernier Houellebecq

    Pages 18-21 : A bas le traité d’Aix-la-Chapelle ! - Non au BREXIT sans BREXIT !

    Pages 22-23 : Décidément, rien de neuf au P.C.F. !

     

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    « INITIATIVE COMMUNISTE »

    BP 30111

    62802 LIÉVIN

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  • Des Gilets jaunes ont défilé à Quimper, samedi 23 février 2019.

    Deux groupes se sont retrouvés, place de la Résistance, avant de défiler dans le centre-ville, en ordre dispersé, samedi 23 février, malgré l’interdiction préfectorale de manifester.

    Plus d’une centaine de Gilets jaunes ont défilé, en ordre dispersé, ce samedi 23 février à Quimper (Finistère).

    Un café solidaire

    En début d’après-midi, vers 14 h, un petit groupe d’environ 60 personnes a organisé un café solidaire, place de la Résistance. Ils ont été rejoints par d’autres manifestants, 80 environs, qui venaient de la gare. Certains ont défilé dans le centre-ville, passant par les halles Saint-François.

    Un autre cortège s’est ensuite rendu devant le commissariat, vers 15 h 30, avant la dispersion des manifestants. Vendredi, le préfet du Finistère avait interdit toute manifestation dans les rues de la ville.

    source: https://www.ouest-france.fr/

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  • Finistère. Les Gilets jaunes se réuniront finalement à Plomodiern, dimanche (OF.fr-22/02/19-16h25)L’objectif de la réunion est de « fédérer les Gilets jaunes du Finistère »

     

    La municipalité de Plomodiern (Finistère) a mis à disposition la salle communale pour la réunion des Gilets jaunes du Finistère, dimanche 24 février 2019.

    Après Édouard Philippe, les Gilets jaunes. Après l’annonce de l’annulation de leur rassemblement prévu dimanche 24 février 2019 à Pont-de-Buis, les Gilets jaunes du Finistère cherchaient à réserver une nouvelle salle où se rassembler. C’est désormais chose faite : la municipalité de Plomodiern met à leur disposition la salle communale. C’est ici même que le Premier ministre avait organisé un débat vendredi 15 février.

    Un soulagement

    Pour Mehdi Dallali, l’organisateur, c’est un véritable soulagement : « C’est ici qu’Édouard Philippe a fait son rassemblement, maintenant on va pouvoir y organiser notre vrai débat. »

    Le maire de Plomodiern, Claude Bellin, qui qualifie l’annulation de la réunion à Pont-de-Buis « d’anormale » , a préféré contacter la préfecture avant de donner son autorisation. Celle-ci lui a répondu que c’était « à lui de prendre la décision » .

    La réunion des Gilets jaunes se tiendra donc dimanche 24 février, de 14 h à 18 h, dans la salle communale, place Saint-Yves. Mehdi Dallali précise que « tout le monde est le bienvenu pour débattre » .

    Nicolas COADOU

    source: https://www.ouest-france.fr/

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  • À l’occasion de la cérémonie du bicentenaire du discours d’Angostura à l’ambassade du Venezuela, Initiative Communiste a pu s’entretenir avec Maurice Lemoine, journaliste spécialiste du Venezuela

    À l’occasion du bicentenaire du discours d’Angostura, prononcé par le Libertador Simon Bolivar le 15 février 1819, l’ambassade du Venezuela en France avait convié des historiens (André BANSART, François DELPRAT, Paul ESTRADE) et un journaliste (Maurice LEMOINE) afin de présenter cet épisode fondamental de la lutte pour l’indépendance en Amérique du Sud. Cet évènement a été l’occasion de revenir sur la déstabilisation actuelle du régime bolivarien par l’impérialisme états-unien. Deux camarades JRCF ont pu s’entretenir avec le journaliste Maurice Lemoine, ancien rédacteur en chef du Monde diplomatique et spécialiste de l’Amérique latine. Il est l’auteur entre autres des “Enfants cachés du général Pinochet”, précis de coups d’États modernes et autres tentatives de déstabilisation (2015, Don Quichotte) et de Chávez presidente !, (Flammarion, 2005)Initiative Communiste partage avec vous cet entretien éclairant, passionnant et honnête sur la crise vénézuélienne.

    Initiative Communiste : On parle souvent, dans les médias français, de la crise humanitaire au Venezuela. Quel est votre regard sur la question ?

    M.L. : Il n’y a pas de crise humanitaire au Venezuela, cela est un argument de propagande dans le cadre de la guerre médiatique. Il existe des problèmes très sérieux, en particulier des pénuries qui atteignent tous les vénézuéliens et qui rendent la vie quotidienne absolument insupportable. Si elles sont en partie imputables aux erreurs du gouvernement, ces pénuries, dans une immense proportion, sont en réalité imputables à une guerre économique. En particulier, à un sabotage des réseaux de distribution. C’est à dire qu’il y a tout ce qu’il faut au Venezuela, sauf que, lorsque vous cherchez des pâtes, du riz, de la farine etc., vous ne les trouvez pas dans les supermarchés, vous ne les trouvez pas dans les boutiques, mais vous allez les trouver sur les trottoirs au marché noir et à des prix exorbitants. Par ailleurs, une autre partie de cette alimentation et de ces médicaments qui sont importés par le Venezuela partent dans le cadre d’une contrebande massive et organisée vers la Colombie, de sorte qu’effectivement les Vénézuéliens se retrouvent en situation de pénurie. Mais l’objectif de cette pénurie organisée est que la population se révolte et se retourne contre Maduro.

    Raison pour laquelle on impute la responsabilité totale de la crise à Maduro. Or, si son gouvernement peut commettre des erreurs (comme n’importe quel gouvernement dans le monde), celles-ci n’expliquent en aucun cas l’ampleur de la crise vénézuélienne. Mais, évidemment, l’emploi des termes « opération humanitaire », « aide humanitaire », amène l’opinion internationale à considérer que le chavisme, c’est-à-dire le « socialisme du XXIe siècle », qui était la grande idée de Chávez, mais aussi de Rafael Correa en Equateur, ou Evo Morales en Bolivie, ne fonctionne pas et que le socialisme amène un pays à la ruine. Donc, l’objectif concerne à la fois le Venezuela et Nicolas Maduro, mais aussi l’ensemble de la communauté internationale et en particulier nous, les Européens, afin de nous dissuader de voter contre le système et de nous embarquer sous quelque forme que ce soit vers le socialisme.

    I.C. : On parle beaucoup en ce moment avec le mouvement des « gilets jaunes » du RIC, est-ce que le système vénézuélien pourrait inspirer ces revendications ?

    M.L. : Il y a dans la constitution bolivarienne, vénézuélienne, qui a été élaborée en 1999 dans le cadre d’une assemblée constituante convoquée par Chávez et approuvée au terme d’une consultation populaire, quatre formes de référendum. Par exemple, le référendum révocatoire permet, à la mi-mandat, en recueillant un nombre de signatures adéquates, de poser la question : «  souhaitez-vous révoquer le président de la république, votre député, votre maire ? ».  Existent également le référendum consultatif et le référendum abrogatoire. Ces instruments, que commence à revendiquer la population française, existent déjà dans la constitution bolivarienne.

    Entre parenthèses, et puisqu’on parle des « Gilets jaunes », que nos médias dénoncent comme trop « musclés »… Au Venezuela, lorsqu’il il y a des violences, elles ne sont pas le fait d’ex-boxeurs sur-vitaminés. En 2014, lors des manifestations insurrectionnelles, 9 policiers ont été tués par balles ; en 2017, 7 ont été tués et 21 blessés par arme à feu ; le jour de l’élection de l’Assemblée nationale constituante, que prétendait empêcher l’opposition, un sergent de la Garde nationale a été  assassiné, 8 ont été gravement brûlés par une bombe incendiaire, 21 fonctionnaires de police blessés par arme à feu ! Curieusement, dans ce cas, la sphère médiatique se tait. Elle appuie même les manifestants. En 2017, lors des violences insurrectionnelles, des chavistes ont été lynchés, arrosés d’essence puis brûlés vifs. Les méthodes de l’opposition vénézuélienne ont peu à voir avec nos « Gilets jaunes ». Mais a-t-on entendu nos gouvernants les condamner ?

    Autre problème de perception : dans la culture de gauche, une manifestation est sympathique par définition. De la même façon, des policiers qui répriment sont par définition qualifiés de « salauds ». Sauf que, parfois, la manifestation réunit la droite et l’extrême droite. Sauf que, parfois, la police est celle d’un gouvernement révolutionnaire qui vient de construire et d’octroyer 2,5 millions de logements sociaux en six ans. Il faut analyser plutôt que d’avoir des réflexes bêtes et méchants. Qui est dans la manif, quel est l’objectif, etc. J’ai été observer de l’intérieur les manifestations de 2017, je n’ai pas vu de flash-balls ; dans un contexte infiniment plus violent, il n’y a pas eu, comme chez nous, 1.500 mises en garde à vue préventives. Comment Macron peut-il donner des leçons au Venezuela ?

    I.C. : Concernant Juan Guaidó, qui est-il et quelle est sa légitimité ?

    M.L. : Il n’y a qu’un président au Venezuela c’est Nicolas Maduro. Il est élu dans le cadre de la constitution. Le président auto proclamé Juan Guaidó, n’est que le président de l’Assemblée nationale. Il a été élu député en décembre 2015 avec 97.000 voix. Nicolas Maduro a été élu président de la République en mai 2018 avec plus de 6.000.000 de voix. Guaidó est président de l’Assemblée nationale depuis janvier 2019, dans le cadre d’un accord passé au sein de l’opposition. Cette Table d’unité démocratique (MUD) est une coalition de plusieurs partis, dont les quatre plus importantes, le « G-4 », ont décidé que tous les ans, par rotation, l’un d’entre eux occuperait la présidence de l’Assemblée nationale. Il se trouve que cette année 2019, c’est au tour de Guaidó qui est au départ un simple député du parti de droite radicale, Volontad Popular. Et il se trouve que l’opposition, à l’instigation de Washington, avait décidé que le jour de la prise de pouvoir du deuxième mandat de Nicolas Maduro, le 10 janvier, serait le début d’une guerre totale. C’est donc Juan Guaidó qui est l’instrument de Washington pour lancer cette « offensive finale ». Mais il n’est qu’un instrument. D’ailleurs, le 5 février, l’opposition a signé un document bidon sur la « Transition » dans lequel il a été décidé que Guaidó ne pourra pas se présenter s’il y a une présidentielle. Tandis qu’ils l’envoient au « casse pipe », les dirigeants de l’opposition sont déjà entrain de se déchirer pour savoir qui sera candidat.

    Enfin, concernant la légitimité de Maduro, il faut se référer au droit international, à l’ONU. Le porte-parole de l’actuel secrétaire général António Guterres, a déclaré il y a une semaine que pour l’Assemblée générale de l’ONU et le Conseil de sécurité de l’ONU, le président du Venezuela est Nicolas Maduro. Lors d’une réunion du Conseil de sécurité tenue à la demande des États-Unis, 19 pays sur 35 ont refusé de reconnaître Guaidó et se sont prononcés pour la non-ingérence au Venezuela. Donc, lorsqu’on vous dit que la « communauté internationale » appuie Juan Guaidó, c’est totalement faux. La communauté internationale ne se limite pas à Washington et à l’Union Européenne. Si l’on prend l’Assemblée générale des Nations unies, où 197 pays sont représentés, seulement une trentaine appuient Guaidó.

    I.C. : Comment analysez-vous l’évolution des rapports internationaux, à la lumière de ce qui se passe au Venezuela ?

    M.L. : Je ne vais pas dire qu’on rentre dans une nouvelle guerre froide, mais nous n’en sommes pas si loin. D’un côté, certaines puissances se considèrent comme les maîtres du monde : les États-Unis et l’UE. De l’autre, une majorité de pays souhaitent une politique multilatérale, comme l’Inde, l’Afrique du Sud, la Russie, la Chine, de nombreuses nations africaines, etc. Indépendamment de la nature des régimes – car  on n’est pas obligé d’être amoureux du système politique chinois ou russe ou turc –, il est inacceptable qu’une poignée de nations s’arroge le droit de dominer la planète entière. Et l’on sent bien à l’occasion de la crise vénézuélienne que c’est précisément cela qui est en jeu. Un grand nombre de pays refusent l’hégémonie de Trump et de l’UE, et, là encore, sans forcément approuver la politique de Nicolas Maduro, viennent en défense d’un pays souverain. C’est la règle de base des Nations Unies. On est en train de rentrer dans une phase où le droit international n’existe plus. L’invasion de Bush en Irak en 2003 a fait plusieurs centaines de milliers de morts. La France de Sarkozy a détruit la Libye. Indépendamment de ce qu’on peut penser de Mouammar Kadhafi, il était évident que cette intervention allait détruire la Libye et semer le chaos dans tout le Sahel ; même chose pour l’Irak de Saddam Hussein. Les conséquences de ces interventions sont connues. Or la politique d’agression menée par les États-Unis et l’UE contre le Venezuela prend le risque énorme de déclencher une guerre civile. Celle-ci affecterait évidemment le Venezuela, avec toutes les victimes que cela peut impliquer, mais aussi la Colombie voisine où depuis que les FARC ont déposé les armes, la période post-accords de paix se passe très mal. Soixante-dix anciens guérilleros ont déjà été assassinés par les paramilitaires, plus de 300 syndicalistes, militants et paysans ont été assassinés. Si les États-Unis avaient la folie de déclencher un conflit au Venezuela, c’est toute la région qui s’embraserait. Il ne s’agit pas seulement de défendre Maduro mais d’éviter un risque majeur de confrontation dans une Amérique latine, dont je rappelle que Chávez, Lula, Nestor puis Cristina Kirchner, Evo Morales, Rafael Correa, Fidel puis Raúl Castro, avaient déclaré «  zone de paix ». De plus, il y a de ça un an, la Colombie est devenue membre de l’OTAN. Qu’est-ce que l’OTAN a à faire en Amérique latine ? On est entrain d’introduire des facteurs de guerre dans un continent qui voulait la paix.

    I.C. : Une dernière question, si on regarde en France il y a peu de soutien envers le gouvernement de Maduro y compris parmi la gauche et l’extrême gauche. Une des principales critiques étant la corruption. Qu’en est-il réellement ?

    M.L. : La corruption est un fait réel et touche en particulier ce qu’on appelle la « bolibourgeoisie » (bourgeoisie qui s’est constituée autour du chavisme). Mais un corrompu ne travaille pas seul. Et lorsqu’on examine le phénomène de la corruption, on voit que les chavistes corrompus, parce qu’ils existent et ont détourné beaucoup d’argent, travaillent avec la droite. Un corrompu n’est pas de droite ou de gauche, il est corrompu. Donc, le phénomène existe et, à l’évidence, a été mal combattu. Pour autant, faut-il jeter le bébé avec l’eau du bain ? Non !  Les gouvernements bolivariens en 6 ans viennent de construire et d’attribuer 2.500.000 logements sociaux. On ne peut pas plus prétendre que, quand on est parti en 1996 de 60 % de pauvreté au Venezuela et qu’on est arrivé à 19,8% en 2012, on a mené une politique erronée. En ce moment, si la pauvreté remonte de façon assez catastrophique, c’est à cause du sabotage organisé et de l’agression. Lorsque Chavez arrive au pouvoir, 300.000 personnes touchent une pension de retraite ; elles sont 3.000.000 aujourd’hui! Donc à moins de fantasmer sur une «  révolution pure et parfaite » qui n’a jamais existé nulle part, sauf dans la tête de ceux qui ne l’ont jamais faite, on ne peut pas considérer la révolution bolivarienne comme un échec. Nul ne peut imaginer arriver au pouvoir et, d’un claquement de doigts, tout résoudre en deux temps, trois mouvements. Dans votre camp, vous allez trouver des corrompus, même si vous ne l’aviez pas prévu au départ. Il existe des militaires corrompus, qu’il s’agit de gérer au mieux. Car, vous ne pouvez pas rentrer en confrontation avec l’armée. Si elle bascule, vous êtes foutu et vous vous retrouvez avec un Pinochet – que cherchent désespérément Washington et l’opposition aujourd’hui. Plutôt que se complaire dans une narcissique « pureté révolutionnaire », tout un chacun doit se rendre compte de cette complexité. En attendant, tous les gouvernements dont je viens de parler – Argentine, Brésil, Equateur, Bolivie, Venezuela, Nicaragua, etc. – ont sorti en une vingtaine d’années plus de 80.000.000 de personnes de la pauvreté, ce n’est pas rien ! Des erreurs, il y en a. Des points sont critiquables. Par exemple, depuis l’arrivée de Chávez, il n’y a toujours pas d’impôt sur la fortune au Venezuela. Mais, si rien n’avait été fait, 30 % de la population électorale ne continueraient pas à appuyer Maduro. Un noyau dur qui résiste, malgré les difficultés. Une capacité de résistance extraordinaire même si elle est mal comprise en Europe, à droite bien sûr, mais aussi à gauche. Par exemple : sous l’impulsion de Chávez, la Milicia (milice) a été créée. Chez nous, dès qu’on parle de milice, on pense aux nazis. Ce n’est pas ça du tout ! Qu’on se souvienne du débat profond mené au sein de la gauche après le renversement de Jacobo Arbenz en 1954 au Guatemala et de Salvador Allende en 1973 au Chili. Pourquoi n’avaient-ils pas armé la population ? Forte de ces leçons, et dans le cadre d’une alliance « civico-militaire », la révolution bolivarienne l’a fait. Ainsi, il existe 1.500.000 miliciens au Venezuela. Certains de nos amis ou ex-amis d’extrême gauche, spécialistes de textes dithyrambiques sur Che Guavara, dénoncent, en compagnie de la  droite : « Ce sont des paramilitaires » ! Non, ce ne sont pas des « paramilitaires » ! Demain, si par malheur devait se déclencher une agression militaire étasunienne, ce sont eux qui se battront pour défendre la souveraineté et la dignité du Venezuela. Ce sont eux qui se battront, pas les donneurs de leçons. Et cela  porte un nom : auto-défense populaire.

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

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  • Cuba appelle les communistes du monde entier à défendre la paix ! (IC.fr-21/02/19)

    Ce qui se joue au  n’est pas une question venezuélienne. C’est une question de liberté, une question de souveraineté, une question populaire. C’est le droit des peuples à disposer d’eux mêmes, celui de ne pas vivre sous la botte coloniale, celui de ne pas vivre sous la menace des guerres, des interventions, des coups d’états de l’ américain et de ses vassaux. Le droit pour les peuples de décider démocratiquement de leur constitution, d’élire leurs gouvernants. Celui de disposer librement de leurs richesses naturelles. C’est ce qu’a fait le peuple vénézuelien. En élisant Hugo Chavez et en se dotant d’une constitution et en la faisant évoluer démocratiquement. Puis en élisant Nicolas Maduro. En nationalisant la compagnie pétrolière PDVSA. C’est cela qui est reproché au Venezuela. C’est pour cela que l’Axe  UE mène une guerre économique contre le Venezuela Bolivarien, qu’il mène désormais un blocus économique total, qu’il déploie à travers ses régimes fascistes de Colombie et du Brésil ses soldats aux frontières vénézuéliennes. Et qu’il nomme un putschiste, un député qui n’a eu que quelques dizaines de milliers de voix, comme son président en lieu et place du président démocratiquement élu avec plus de 6 millions de voix.

    Signez l’appel des 1000 en soutien au Venezuela Bolivarien et à Nicolas Maduro

    Se dresser pour défendre la paix, la démocratie, la souveraineté populaire du Venezuela Bolivarien, ce n’est pas seulement défendre le Venezuela. C’est ce défendre avec le Venezuela. Car ce que les Etats-Unis de  et ses vassaux attaquent c’est bien le Venezuela et la souveraineté, la liberté et les droits démocratiques de tous les peuples. Tous menacés, tous concernés. C’est dans ce contexte que le parti communiste de , prenant ses responsabilités lance un appel international aux communistes du monde entier pour se mobiliser :

    “Le moment est venu pour les partis communistes et ouvriers de tous les continents de montrer l’immense potentiel politique que nous représentons dans la lutte contre la guerre et dans la défense de la paix. “

    ¨Parti Communiste de Cuba

    Message urgent aux forces politiques communistes et aux travailleurs du monde  !

    Parti communiste de Cuba – 20 février 2019

    Comme il est indiqué dans la Déclaration du Gouvernement révolutionnaire de Cuba du 13 février dernier, « l’escalade des pressions et des actions du gouvernement des États-Unis pour définir la scène pour une aventure militaire déguisée en intervention humanitaire » est non seulement une réelle menace contre le peuple vénézuélien, mais aussi contre la paix mondiale.

    Washington ne devrait pas sous-estimer les coûts d’une agression contre le Venezuela. La possibilité d’une régionalisation désastreuse du conflit armé toucherait nos peuples et tous les secteurs sociaux, économiques et politiques.

    Nous sommes confrontés à une menace typique d’agression impérialiste – quel que soit le déguisement utilisé – dont l’objectif principal est l’appropriation par les États-Unis des plus grandes réserves de pétrole certifiées de la planète. Il est évident, une fois encore, du mépris de Washington pour les dizaines de milliers de victimes civiles que pourrait causer une telle conflagration à vue.

    Cela n’attaquerait pas seulement la révolution bolivarienne. Dans la logique des faucons qui contrôlent la politique de l’administration Trump à l’égard de l’, cette action est considérée comme la dernière tentative contre les forces de gauche et progressistes du monde entier. Aujourd’hui c’est le Venezuela; demain ce sera le Nicaragua, la Bolivie ou Cuba. 

    Par conséquent, la défense de la révolution bolivarienne devient la première tranchée de la lutte pour la souveraineté de Notre Amérique, pour l’idéal de la justice sociale, de la paix dans la dignité et de l’unité dans le monde entier.

    Nous réaffirmons à l’heure actuelle la thèse de notre gouvernement lorsqu’il est rappelé que « ce qui est en jeu au Venezuela aujourd’hui, c’est la souveraineté et la dignité de l’Amérique latine et des Caraïbes et des peuples du Sud. La survie des normes du droit international et de la Charte des Nations Unies est également en jeu. Que la légitimité d’un gouvernement vienne de la volonté exprimée souverainement par son peuple ou de la reconnaissance de puissances étrangères est en jeu ».

    Nous appelons à montrer à l’empire Yankee que les peuples du monde ont le sens de la souveraineté. Le moment est venu pour les partis communistes et ouvriers de tous les continents de montrer l’immense potentiel politique que nous représentons dans la lutte contre la guerre et dans la défense de la paix.

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  • Billet Rouge-Il y a 75 ans, ils mourraient pour notre liberté ! …(IC.fr-22/02/19)

    Il y a 75 ans, 23 résistants des FTP MOI de la région parisienne étaient exécutés au Mont Valérien le 21 février 1944. Arrêtés par la police française en novembre 1943. 68 résistants du groupe FTP MOI avaient été livrés aux nazis. Ces résistants de la main d’œuvre immigrés menaient depuis 1941 des actions de résistances armées, conduisant plusieurs centaines d’actions de combat, dont plus de 90 dans les seuls six premiers mois de l’année 1943.

    L’hommage des JRCF

    Le 21 février 1944, 23 membres des Francs-Tireurs et Partisans de la Main d’œuvre Immigrée étaient exécutés par les nazis pour avoir voulu libérer la France, eux qui étaient communistes et étrangers. Les allemands essayèrent de les salir en rappelant leurs origines étrangères, leur judéité, en les appelant « Armée du crime », mais ils ne firent que les embellir et bientôt la fameuse Affiche rouge devint un symbole de la résistance antifasciste et contre l’oppression en général.

    Leur nom était :

    • Celestino Alfonso
    • Olga Bancic
    • Joseph Boczov
    • Georges Cloarec
    • Rino Della Negra
    • Thomas Elek
    • Maurice Fingercwajg
    • Spartaco Fontanot
    • Jonas Geduldig
    • Emeric Glasz
    • Léon Goldberg
    • Szlama Grzywacz
    • Stanislas Kubacki
    • Cesare Luccarini
    • Missak Manouchian
    • Marcel Rajman
    • Roger Rouxel
    • Antoine Salvadori
    • Willy Schapira
    • Appen Tavitian
    • Amedeo Usseglio
    • Wolf Wajsbrot
    • Robert Witchitz.

    Nous sommes fiers d’avoir eu dans nos membres fondateurs du PRCF Arsène Tchakarian, le dernier membre survivant du groupe Manouchian, mort l’été dernier.

    Il nous faut aujourd’hui rappeler leur sacrifice car l’heure l’exige.

    Nous sommes face à une violence extrême du pouvoir macronien qui mutile et parfois tue dans le plus grand cynisme des manifestants en gilets jaunes. Ce pouvoir qui appauvrit les français, qui détruit le pays dans l’intégration européenne dont les français ne veulent pas. Nous ne pouvons pas rester sans rien faire face à ce pouvoir qui fait le jeu de la fascisation.

    D’autre part, ce pantin de Macron ne restera pas longtemps et la grande-bourgeoisie regarde déjà vers d’autres sauveurs car elle bien constaté la petitesse de son champion. C’est pour ça que nous ne devons pas renier notre antifascisme. En effet, ce n’est pas pour rien que Marine Le Pen a annoncé ne plus vouloir sortir de l’UE et de l’euro, elle a enfin compris comment se fait élire et ne pas servir uniquement d’épouvantail. Malheureusement, c’est bien elle qui pourrait (ou une autre personne de son espèce) être la remplaçante de Jupiter 1er, et nul doute qu’elle sera plus répressive que le gouvernement actuel.

    Plus encore, c’est l’ensemble de l’UE qui se fascise, de la Hongrie à la Pologne, en passant par l’Italie et l’Autriche. Le projet européen sent mauvais et on sent monter la peste brune, pas seulement en Ukraine. Nous n’avons rien à attendre de l’Union européenne, le seul barrage qu’elle sait faire c’est à toute politique socialiste, elle se montre incapable pour le reste.

    Plus que jamais, ne faisons pas de cette journée un jour de deuil, mais un jour de combat contre l’exploitation, le capitalisme et le fascisme !

     

     

    L’affiche rouge

    (interdite de radio et de télévision française jusqu’en 1981)

    Aragon

    Vous n’avez réclamé ni gloire ni les larmes
    Ni l’orgue ni la prière aux agonisants
    Onze ans déjà que cela passe vite onze ans
    Vous vous étiez servis simplement de vos armes
    La mort n’éblouit pas les yeux des Partisans

    Vous aviez vos portraits sur les murs de nos villes
    Noirs de barbe et de nuit hirsutes menaçants
    L’affiche qui semblait une tache de sang
    Parce qu’à prononcer vos noms sont difficiles
    Y cherchait un effet de peur sur les passants

    Nul ne semblait vous voir Français de préférence
    Les gens allaient sans yeux pour vous le jour durant
    Mais à l’heure du couvre-feu des doigts errants
    Avaient écrit sous vos photos MORTS POUR LA FRANCE

    Et les mornes matins en étaient différents
    Tout avait la couleur uniforme du givre
    A la fin février pour vos derniers moments
    Et c’est alors que l’un de vous dit calmement
    Bonheur à tous Bonheur à ceux qui vont survivre
    Je meurs sans haine en moi pour le peuple allemand

    Adieu la peine et le plaisir Adieu les roses
    Adieu la vie adieu la lumière et le vent
    Marie-toi sois heureuse et pense à moi souvent
    Toi qui vas demeurer dans la beauté des choses
    Quand tout sera fini plus tard en Erivan

    Un grand soleil d’hiver éclaire la colline
    Que la nature est belle et que le coeur me fend
    La justice viendra sur nos pas triomphants
    Ma Mélinée ô mon amour mon orpheline
    Et je te dis de vivre et d’avoir un enfant

    Ils étaient vingt et trois quand les fusils fleurirent
    Vingt et trois qui donnaient le coeur avant le temps
    Vingt et trois étrangers et nos frères pourtant
    Vingt et trois amoureux de vivre à en mourir
    Vingt et trois qui criaient la France en s’abattant

      

    Légion

    Eluard

    (à la mémoire de vingt-trois terroristes étrangers
    torturés et fusillés à Paris par les Allemands)

    Si j’ai le droit de dire en français aujourd’hui
    Ma peine et mon espoir ma colère et ma joie
    Si rien ne s’est voilé définitivement
    De notre rêve immense et de notre sagesse

    C’est que des étrangers comme on les nomme encore
    Croyaient à la justice ici bas et concrète
    Ils avaient dans leur sang le sang de leurs semblables
    Ces étrangers savaient quelle était leur patrie

    La liberté d’un peuple oriente tous les peuples
    Un innocent aux fers enchaîne tous les hommes
    Et qui se refuse à son cœur sait sa loi
    Il faut vaincre le gouffre et vaincre la vermine

    Ces étrangers d’ici qui choisirent le feu
    Leurs portraits sur les murs sont vivants pour toujours
    Un soleil de mémoire éclaire leur beauté
    Ils ont tué pour vivre ils ont crié vengeance

    Leur vie tuait la mort au cœur d’un miroir fixe
    Le seul vœu de justice a pour écho la vie
    Et lorsqu’on n’entendra que cette voix sur terre
    Lorsqu’on ne tuera plus ils seront bien vengés

    Et ce sera justice.

     

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

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