• Les gilets jaunes quimpérois s’organisent et se préparent à un week-end chargé.

    « Le mouvement ne s’essouffle pas. Nous en sommes à sa réorganisation ». Mardi matin, dans une salle de réunion de la Maison du peuple sous la mairie d’Ergué-Armel, Gilbert fait le point sur les gilets jaunes quimpérois. Dans ce grand local chauffé mis à disposition par la mairie et meublé par les militants, plusieurs groupes se retrouvent. Les « gestionnaires » du lieu ont créé une association. « Il y a deux clés, j’en ai une et Franck la deuxième », précise Lætitia, qui fait office de responsable des locaux et prend soin du nettoyage.

    Une autre association occupe la maison : les street medics (secouriste de rues) qui y organisent réunions et formations. Les autres groupes sont informels. « Le café gilet jaune du samedi y stocke son matériel, détaille Gilbert. Il y a aussi un groupe dit de Concertation citoyenne qui fait des réunions, le groupe d’Entraide citoyenne qui vient en aide aux personnes à la rue ».

    Manifestation à Quimper samedi

    Le mouvement est donc toujours à l’image de son foisonnement originel. Mais il s’organise. Il y a deux semaines, une assemblée générale départementale a eu lieu à Plomodiern, une coordination régionale a aussi été créée. « En avril, une réunion nationale des gilets jaunes est prévue à Saint-Nazaire », ajoute Gilbert.

    Dans l’immédiat, les organisateurs locaux se préparent à un week-end chargé. La coordination régionale a choisi Quimper pour sa manifestation régionale hebdomadaire du samedi. Par ailleurs, un appel a été lancé sous le chapeau « Les Bretons à Paris » pour un grand rassemblement dans la capitale le samedi 16 mars.

    Journée débat aux halles dimanche

    À Quimper, les énergies sont aussi mobilisées pour la préparation de la journée de concertation citoyenne, organisée le dimanche 10 mars, aux halles. « Le président Macron n’a toujours pas répondu aux gilets jaunes, dit Guy. Il a une étrange manière de faire des réunions publiques où il encadre le débat à sa façon sans que l’on puisse obtenir des réponses claires ». « Nous avons rencontré la députée, ajoute Gilbert. On constate que les élus sont là pour justifier leur politique, pas pour écouter. Il y a eu une rupture supplémentaire avec Mme Le Meur quand elle a voté la loi anticasseurs ».

    « Nous voulons des réponses rapides car pendant ces temps de débat, il y a des personnes qui sont toujours en souffrance, continue Guy. Nous avons déjà commencé en animant cette Maison du peuple, en organisant l’entraide citoyenne. On s’aperçoit en fait que les objectifs des politiques sont en contradiction avec ceux du peuple. Et ensuite on voit un président Macron pris à la gorge dans son pays, incapable d’y apporter des réponses et aller donner des leçons aux autres pays européens ».

    La journée de dimanche, de 9 h 30 à 19 h, avec repas partagé à midi, sera ouverte à tous. Plusieurs tables rondes seront organisées par thèmes (logement, handicap, Europe, démocratie, environnement, Bretagne, pouvoir d’achat, précarité…). Des doléances précises seront ensuite remontées.

    Ronan LARVOR

    source: https://www.letelegramme.fr/

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  • Déclaration des Insoumis Quimpérois

    Quimper-Halles Saint-François: un referendum -mascarade

    Le Referendum local organisé par la mairie n'est pas un RIC ! Les Quimpérois sont appelés à se prononcer sur «  l’Avenir des halles Saint-François » à l’issue -nous dit-on- d’une longue phase d’études et de concertation avec les commerçants. Or comme le montre le matériel de vote reçu par les Quimpérois, il s'agit in fine de départager opposition et majorité sur la rénovation ou la reconstruction des Halles.

    Au delà des considérations esthétiques et commerciales, la société civile se devait d'être interrogé bien davantage :
       - Pourquoi ce magnifique bâtiment appartenant au patrimoine municipal n’a fait l’objet d’aucun entretien par les municipalités successives depuis 1979 ?
        - Pourquoi les habitants de l’agglomération quimpéroise boudent les halles alors que le marché de la Providence connaît une excellente fréquentation et que les halles des cités voisines ne connaissent pas une telle désaffection ?
       - Quelles incidences sur les salles de réunions, qui concourent à l’existence d’une démocratie active dans notre ville, et dont la pénurie semble volontairement organisée par la mairie ?
       - Quelle analyse et prise en compte des usages nouveaux des citoyens de cet équipement  ?
        - Quelle réflexion sur l'empreinte écologique d'une destruction/ reconstruction ?

    L'absence de ces considérations révèle parfaitement le regard porté par le maire et ses prédécesseurs sur "la chose publique" : étriqué !

    Les Halles Saint-François sont un bien commun aux Quimpérois. La désaffection pour les commerces qui s’y trouvent est notoire mais une municipalité soucieuse de ses citoyens aurait du privilégier « une longue phase d’études et de concertation » avec la population avant d’engager une dépense de 8,8 millions d’euros.

    Ce referendum-mascarade ne règlera rien, ce travail de concertation devra être fait par une prochaine municipalité qui saura travailler avec les habitants. Et les Insoumis Quimpérois s'emploieront à mettre enfin l'intérêt du grand nombre au cœur des préoccupation de la municipalité.Notamment en mettant à disposition de la société civile les outils perfectionnés d'expression et de délibération permettant de construire des avis. Et en en tenant compte !

    Quimper le 1/03/2019

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