• Gilets jaunes-Quimper. Une histoire en 27 actes (LT.fr-17/05/19-18h15)La manifestation du 9 mars, rue Kéréon.

    Retour sur une page d’histoire locale qui connaît ce week-end son 27e acte et qui n’est pas tournée.

    Les prémices. Lundi 12 novembre. Alors qu’une manifestation est annoncée le samedi 17 novembre à Quimper, comme partout en France, des groupes se constituent pour préparer le rendez-vous. Ce soir-là des artisans et commerçants se réunissent à Saint-Evarzec. Le mercredi suivant, d’autres gilets jaunes se retrouvent à Penvillers pour préparer une opération escargot. Le mouvement est lancé à Quimper.

    Premier samedi agité. Samedi 17 novembre. Un « ras-le-bol général » est exprimé, par environ 3 000 gilets jaunes à Quimper. Aux opérations escargot et barrages filtrants, sans incident majeur du matin, succèdent des affrontements de plus de trois heures entre les forces de l’ordre et quelques centaines de manifestants dans l’après-midi. Six policiers et un manifestant sont blessés, neuf manifestants interpellés. Le gilet jaune blessé a reçu une balle en caoutchouc à une joue.

    Le symbole de Troyalac’h. Lundi 19 novembre Des rassemblements ont été annoncés, via les réseaux sociaux, à Gourvily, aux ronds-points de Décathlon, Kerustum et Lududu. C’est finalement sur le seul giratoire de Troyalac’h que 200 gilets jaunes convergent dès 18 h. Feux de palettes, barrages filtrants… Ils disent vouloir tenir le siège « le temps qu’il faudra ». La saga de Troyalac’h commence. Le site est occupé en permanence. Des cabanes sont construites.

    Premières condamnations. Mardi 20 novembre. Ils avaient été interpellés, à l’issue du samedi. Quatre jeunes hommes sont condamnés à quatre mois de prison ferme pour des violences à l’encontre des forces de l’ordre.

    Manifestations hebdomadaires. Samedi 24 novembre, environ 600 gilets jaunes manifestent à Quimper dans l’après-midi après avoir organisé des barrages filtrants aux giratoires. Il n’y aura pas de heurts. Pareil le samedi 1er décembre où près de 800 gilets jaunes se sont rassemblés, sans incident, devant la préfecture. Le samedi 8 décembre 2 500 gilets jaunes défilent dans le calme. L’ambiance est restée bon enfant tout au long de l’après-midi, mais tous les participants rencontrés se disent « à bout ». Le 15 décembre 300 manifestants sont à nouveau recensés.

    L’évacuation de Troyalac’h. Mardi 18 décembre, comme nombre de giratoires occupés, celui de Troyalac’h est évacué dans la matinée sous une pluie battante. Le camp sera réoccupé quelques jours plus tard.

    Plusieurs locaux occupés. Les gilets jaunes ont repéré un nouveau lieu pour se mettre à l’abri. Un groupe a forcé la porte de l’ancienne école Saint-Corentin, en attente de démolition, le 16 décembre. La « Maison du peuple » ouvre le lundi 17. Le 28 décembre. Un autre groupe s’installe sans autorisation mais « toléré » dans des bureaux vides à Lududu.

    Le Café solidaire créé. Le samedi 29 décembre, le Café solidaire est créé place de la Résistance. Il fonctionne chaque samedi de manifestation.

    Un local durable. Le lundi 28 janvier, le maire remet officiellement les clés d’un local municipal aux gilets jaunes, au Braden. Les locaux de l’école Saint-Corentin et de Lududu sont abandonnés.

    Les manifestations continuent. Le 5 janvier, un nouveau rassemblement départemental a lieu à Quimper. 500 manifestants sont comptabilisés. Les manifestations se poursuivent : 200 personnes le 12 janvier, une centaine de personnes pour une manifestation des femmes le dimanche 20 janvier.

     

    Nouvelles violences. D’autres manifestations plus violentes auront lieu. Le samedi 26 janvier, une nouvelle forte mobilisation réunit plus de 1 000 personnes. Il y a des blessés et des interpellations. Le 9 mars, quelque 800 personnes se réunissent pour une manifestation régionale. Elle se termine dans la violence. Plusieurs images auront une audience nationale : un manifestant matraqué sur un pont, des lunettes écrasées volontairement par un CRS, un manifestant qui se jette dans le Steir… Il y aura des blessés du côté des forces de l’ordre et des gilets jaunes.

    Des mouvements solidaires. Le 13 avril, environ 350 personnes défilent pour la liberté de manifester et contre « la dérive autoritaire » du gouvernement. À cette occasion, la Ligue des Droits de l’Homme annonce la création d’un observatoire des pratiques policières à Quimper.

    Des compensations pour la mairie. Le 14 mai « dans le cadre de l’opération de revitalisation des commerces élaborée en réponse aux conséquences économiques de la crise des Gilets jaunes », le maire annonce que la Ville percevra une aide de 130 000 € « pour l’ensemble des actions qu’elle a ou qu’elle va mener en appui aux commerçants ».

    Le retour à Troyalac’h. Les gilets jaunes n’ont pas abandonné Troyalac’h qui sert de vitrine au mouvement. Depuis le 17 février, ils ont abandonné le centre du rond-point et se sont installés près de l’aire de covoiturage où leurs installations seront démontées à plusieurs reprises, jusqu’à ce vendredi 17 mai.

    source: https://www.letelegramme.fr/finistere/quimper/gilets-jaunes-une-histoire-en-27-actes-17-05-2019-12286463.php

    A lire les articles du Télégramme dur le mouvement des Gilets jaunes: ICI

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  • Gilets Jaunes: les 6 mois d'un mouvement inédit (LT.fr-17/05/19-10h58)

    Le 17 novembre 2018, éclataient les premières manifestations des gilets jaunes aux cris de « Macron démission ». Retour sur un mouvement social d’une durée inédite en France, rythmé par des manifestations chaque samedi et des pics de violences, et qui a durablement secoué le pays.

    Forte mobilisation, puis décrue. Depuis le début du mouvement, 47 695 manifestations et rassemblements de gilets jaunes ont été décomptés, aussi bien sur les ronds-points que lors des « actes » organisés chaque samedi en France depuis six mois, selon le ministère de l’Intérieur. 

    À son pic, lors de l’« acte » fondateur, le 17 novembre, ce mouvement inédit a rassemblé 282 000 personnes, selon les chiffres de l’Intérieur régulièrement contestés par les manifestants. Les trois samedis suivants ont, eux aussi, fortement mobilisé avec 166 000 manifestants dénombrés, le 24 novembre, et 136 000, lors des actes 3 et 4, début décembre. La mobilisation a ensuite été variable, avant de décroître depuis la fin mars. Pour l’acte 25, samedi dernier, 18 900 gilets jaunes ont manifesté dans le pays, dont 1 460 à Paris, selon les chiffres officiels. La page Facebook du « Nombre jaune » avait, elle, décompté 40 291 manifestants.

    Depuis le 17 novembre, le coût des dégradations commises durant ces manifestations s’élève par ailleurs à 200 millions d’euros, selon les chiffres de Bercy donnés fin mars.

    Lourd bilan humain. Depuis le début du mouvement, onze personnes sont mortes, principalement dans des accidents de la route. Côté manifestants, 2 448 personnes ont été blessées, selon les chiffres du ministère de l’Intérieur arrêtés au 13 mai. Selon le décompte tenu par le journaliste indépendant David Dufresne, 24 de ces blessés ont été éborgnés et cinq ont eu la main arrachée. Côté forces de l’ordre, Beauvau a recensé 1 797 blessés, principalement des policiers ou des gendarmes, mais aussi quelques pompiers.

    L’usage du lanceur de balles de défense (LBD) pendant les manifestations a été au centre d’une vive polémique sur les violences policières. Depuis le 17 novembre, il y a eu 12 908 tirs de LBD lors des manifestations de gilets jaunes, selon des chiffres de Beauvau. Plus globalement, 256 enquêtes pour des soupçons de violences policières ont été ouvertes. Une soixantaine d’entre elles ont été transmises aux parquets concernés.

    Au total, 12 107 personnes ont été interpellées en six mois, dont 10 718 ont été placées en garde à vue, selon l’Intérieur. Il y a eu près de 2 000 condamnations et autant d’affaires classées sans suite.

    D’importantes conséquences économiques. Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a estimé le coût économique des blocages et manifestations à 0,2 point de croissance, soit quatre milliards d’euros, répartis sur 2018 et 2019. Dans sa dernière note de conjoncture, l’Insee a estimé que le mouvement avait fait perdre 0,1 point de croissance à l’Hexagone au cours du seul dernier trimestre.

    La crise des gilets jaunes, de façon paradoxale, devrait par ailleurs avoir, à moyen terme, des effets positifs sur la croissance, les mesures d’urgence votées sous la pression des manifestants ayant dopé le pouvoir d’achat. En 2019, 10 milliards d’euros vont ainsi être rendus aux ménages, notamment via la hausse de la prime d’activité - de quoi améliorer le taux de croissance de la France de 0,3 point de PIB, selon l’OFCE (Observatoire français des conjonctures économiques). Et cette dynamique devrait se poursuivre en 2020, l’exécutif ayant annoncé sept milliards d’euros de mesures supplémentaires, dont cinq milliards de baisses d’impôts, à l’issue du grand débat.

    Magasins fermés ou bien vandalisés, accès aux supermarchés bloqués : les manifestations des gilets jaunes ont fortement touché, au début du mouvement, l’activité commerciale, d’abord dans les zones périurbaines puis dans les centres-villes, et notamment à Paris. À Noël, la Fédération du commerce de détail (FCD) avait ainsi estimé le manque à gagner à deux milliards d’euros.

    Macron en première ligne. « Emmanuel Macron n’a pas triomphé de cette crise mais il est en train d’en sortir », résume Jérôme Fourquet, de l’Ifop. « En termes de popularité comme en intentions de vote, son socle électoral semble stabilisé et le mouvement ne semble pas se concrétiser dans les urnes. Mais il n’est pas sans effet pour autant : il a accentué le ressentiment d’une partie de la population très hostile au Président, déjà très impopulaire », souligne le politologue.

    « La crise montre à quel point le personnage d’Emmanuel Macron a conduit la France à une situation explosive, avec sa volonté de casser, de tout réformer, son style personnel, selon Bruno Cautrès, chercheur au Cevipof. En même temps, le grand débat national montre sa capacité à relever le défi, son côté courageux ».

    Syndicats fragilisés. Bousculés par les gilets jaunes, les syndicats traditionnels, en crise depuis déjà plusieurs années, se voient obligés de se renouveler et de repenser leur positionnement, conscients que leur survie en dépend. « Les gilets jaunes ont obtenu plus en six mois que la CGT en 20 ans », constate de fait un représentant patronal, en référence aux mesures annoncées par Emmanuel Macron pour répondre à la crise, évaluées à 17 milliards d’euros par Bercy. « Cela les a secoués, ils en sont traumatisés », estime-t-il.

     

    source: https://www.letelegramme.fr/france/gilets-jaunes-les-six-mois-d-un-mouvement-inedit-16-05-2019-12285520.php



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  • Gilets jaunes. Deux Brestois relaxés pour les manifestations des 5 et 8 janvier (LT.fr-16/05/18-21h18)Le TGI de Brest

    Le 21 mars s’est tenu le procès de trois gilets jaunes dans un tribunal correctionnel plein. Des gilets jaunes étaient venus soutenir trois Brestois, principaux acteurs du mouvement au niveau local. Comme de nombreux samedis depuis le mois de décembre, ils se retrouvaient dans les rues de Brest pour manifester leur mécontentement envers le gouvernement. Le 5 janvier 2019, deux des trois prévenus avaient bloqué le pont de l’Iroise. Trois jours plus tard, ils étaient présents lors du rassemblement sur le pont de Recouvrance, une fois de plus pour faire entendre leurs revendications et retarder dans le même temps le lever de ce dernier.

     

    Ils étaient poursuivis pour ces faits au motif d’avoir organisé une manifestation sur la voie publique sans déclaration. Le tribunal de Brest a relaxé les deux hommes, estimant qu’ils ne pouvaient pas être identifiés comme les organisateurs de ces manifestations.

    Des peines de 500 à 1 000 € avec sursis

    Ces mêmes hommes et un troisième gilet jaune étaient également poursuivis pour entrave à la circulation des véhicules sur une voie publique, lors des deux manifestations du 5 et 8 janvier, ainsi qu’à la participation sans arme à un attroupement après sommation, lors du rassemblement sur le pont de Recouvrance. Pour ces faits, ils ont tous les trois été condamnés à des peines de 500, 700 et 1 000 € d’amende avec sursis. Le seul prévenu présent pour le délibéré est reparti sous les applaudissements de quelques gilets jaunes venus le soutenir ce jeudi, à Brest.

    source: https://www.letelegramme.fr/finistere/brest/gilets-jaunes-deux-brestois-relaxes-pour-les-manifestations-des-5-et-8-janvier-16-05-2019-12285597.php

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  • Le 29 mai 2005, 55% des Français, dont 80% des ouvriers et 65% des 18/25 ans, ont dit NON à la Constitution de l’Europe supranationale.

    A l’occasion des élections européennes quel est le meilleur moyen pour délégitimer Macron, ce président malfaisant des hyper-riches,pour déligitimer la malfaisante Union européenne du capital, si ce n’est l’abstention citoyenne ?

    Le Pôle de Renaissance Communiste en France (PRCF) et les Associations pour la Renaissance Communiste (ARC) des départements bretons vous invitent à en débattre sans tabou, lors de l’étape du Tour de France du Frexit à Auray (56), le vendredi 17 mai à partir de 19 h30-salle Hélène Branche.

    A vendredi !

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  • Quimper. « Ce sont les enfants qui nous font tenir » (OF.fr-15/05/19-18h48)Nathalie et Isabelle accompagnent des élèves en situation de handicap. Un métier difficile, peu valorisé et peu rémunéré

    Un salaire « de misère », une « faible reconnaissance », un avenir incertain… La vie des accompagnants d’élèves en situation de handicap (AESH) n’est pas un long fleuve tranquille.

    AESH. Derrière cet acronyme, un métier. Celui d’accompagnant d’élèves en situation de handicap. Mais pour Nathalie, 54 ans, qui s’est reconvertie vers cette profession, il a aujourd’hui un autre sens : « Assistants exploités sans honte », peut-on lire sur la pancarte qu’elle aborde fièrement, mercredi 1

    5 mai, devant l’inspection académique où une cinquantaine de personnes manifestent pour de meilleures conditions de travail dans le cadre d’un mouvement national.

    Derrière ses lunettes de soleil, cette ancienne comptable cache une inquiétude. Après cinq ans en contrat aidé, cela fait deux ans qu’elle est en CDD. Pour bénéficier de la stabilité d’un CDI, elle sait qu’il faudra attendre. « Notre métier n’est pas valorisé. On tient grâce aux enfants, même si on nous interdit de s’attacher à eux… », soupire-t-elle.

    « C’est moi qui écris pour lui »

    À Quimperlé, elle accompagne deux enfants, scolarisés en CM1 et CE1. L’un d’eux souffre de dysgraphie. « C’est moi qui écris pour lui. Il faut être très concentré pour limiter les troubles de l’attention », raconte Nathalie.

    Officiellement, elle travaille 24 heures par semaine. « On fait des heures invisibles, mais elles ne sont pas reconnues. » Sur son compte en banque à la fin du mois : 713 € net. « Heureusement que mon mari est là, d’autres AESH exercent une autre activité pour vivre », regrette Nathalie. Une précarité incompréhensible pour elle. « Sans nous, combien d’enfants décrocheraient du système scolaire ? »

    « 203 élèves ont besoin d’aide »

    À ses côtés, Isabelle est tout aussi révoltée. Elle a pourtant réussi à décrocher un CDI en septembre dernier, à l’âge de… 64 ans. « J’ai commencé tardivement », tempère-t-elle. « J’étais comédienne auparavant, mais j’ai toujours aimé travailler avec les enfants. » Avec 734 € par mois, elle non plus ne fait pas ça pour l’argent. Pour autant, aucune des deux ne regrette leur reconversion. « On a le sentiment d’être utile », confient-elles.

    Dans le département, 1 311 personnes travaillent comme auxiliaires de vie scolaire. Un chiffre insuffisant pour les organisations syndicales qui avancent qu’au sein du Finistère, « 203 élèves ont reçu une notification de la part de la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH) sans pour autant bénéficier d’un accompagnement ».

    « Nous mettons tous les moyens disponibles »

    L’Inspection académique nuance : « Le nombre d’enfants accompagnés varie tous les jours. Concernant le réseau public, actuellement 2 273 sont suivis. Nous mettons tous les moyens disponibles pour répondre aux besoins », assure l’inspection.

    Sur le terrain, Nathalie et Isabelle font pourtant face à une autre réalité. « Il manque des places dans les instituts médico-éducatifs (IME), il y a un manque de formation des enseignants qui, parfois, ne voient pas d’un bon œil notre présence. C’est parfois, pour ne pas dire souvent, dur. »

    Pour les syndicats, le projet de loi porté par le ministre de l’Éducation nationale Jean-Michel Blanquer ne devrait pas arranger les choses. « Nous allons vers encore plus de précarisation du métier », s’indignent plusieurs représentants syndicaux finistériens. Une nouvelle mobilisation est prévue le 12 juin.

     
    Charles DROUILLY
     
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  • À Brest, l’intersyndicale de l’Éducation mobilise contre la loi Blanquer (OF.fr-15/05/19-20h22)Emmanuelle Le Pors, Gilet jaune et AESH au collège de La Croix-Rouge à Brest, a choisi de manifester mercredi 15 mai, Place de la Liberté

    Pour cette manifestation contre la future loi « pour l’école de la confiance », les personnels de l’Éducation nationale ont faiblement mobilisé à Brest (Finistère) ce mercredi 15 mai 2019. D’autres actions sont déjà prévues…

    Place de la Liberté, à Brest (Finistère) une soixantaine de personnels de l’Éducation nationale ont tenu à se mobiliser contre la loi Blanquer. Le projet « pour une école de la confiance » est arrivé en première lecture au Sénat, mardi 14 mai 2019.

    Intersyndicale remontée

    Le texte est au programme des sénateurs, mais l’intersyndicale brestoise CGT Éducation, FO, FSU, Sgen CFDT, Sud éducation et Unsa éducation était bien décidée à ne pas en rester là. « Pour les Accompagnants d’élèves en situation de handicap [AESH], cela présage une dégradation des conditions de travail », estime la Brestoise Emmanuelle Le Pors.

    Manifestation intersyndicale contre la loi Blanquer, à Brest, sur les marches de l’Hôtel de ville, place de la Liberté, mercredi 15 mai 2019

    Cette ex-aide soignante en milieu hospitalier, venue manifester avec ses enfants, est AESH au collège de la Croix Rouge à Brest depuis quatre ans. « Je travaille pour 835 € par mois, alerte-t-elle. Et encore, j’ai la chance d’avoir une prime de 90 € incluse pour mes trois enfants à charge ! »

    Un salaire « minimal » pour 24,45 heures par semaine. À laquelle s’ajoute « l’interdiction prévue d’effectuer des heures supplémentaires ». Une situation difficile qui l’a conduite dans le mouvement des Gilets jaunes dont elle portait encore le signe distinctif, ce mercredi.

    Conditions de travail dégradées

    Côté syndicat, si on salue « la généralisation de contrats Contrat à durée déterminée de trois ans à la rentrée », ils regrettent « les six années pour obtenir enfin un contrat à durée indéterminée ». Et dénoncent « de très faibles salaires, des conditions de travail dégradées, des temps incomplets imposés et une absence de reconnaissance professionnelle… »

    Manifestation intersyndicale contre la loi Blanquer, à Brest, place de la Liberté, le mercredi 15 mai 2019.

     Jusqu’à la Maison des syndicats

    Après s’être retrouvés en début d’après-midi place de la Liberté, les manifestants ont pris le chemin de la Maison des syndicats où une salle leur était réservée. Au programme : les prochaines actions à organiser.

    Pas de quoi rassurer Emmanuelle Le Pors qui a trois enfants à élever.

     

    Sabine NICLOT-BARON 

    source: https://www.ouest-france.fr/

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  • Alors que le  vient de s’ouvrir c’est la panique dans les états majors patronaux et de la macronie. Les tenants d’un syndicalisme mou et rassemblé sont secoués par les syndicalistes de classe et de masse, remettant en cause les orientations et stratégies perdantes de ces dernières années.

    Les tenants de la CES et du syndicalisme rassemblée avec la CES contestés : le rapport de Martinez approuvé à une petite majorité

    La mobilisation pour le tous ensemble des luttes du PRCF et l’action FSC pour un syndicalisme gagnant visée par les médias patronaux, inquiets. (IC.fr-15/05/19)

    Cela n’était pas arrivé depuis des congrès, le rapport de P Martinez n’a été approuvé que par 60% des votants au 52e congrès de la . 147 138 syndicalistes  se sont prononcés contre tandis que 91 797 l’ont sanctionné d’une abstention, le rapport ne recueillant que 359 492 voix de soutien. C’est 8,7 point de moins que le vote de 2016 intervenu pourtant au lendemain de l’affaire Lepaon.

    A la veille du congrès les initiatives des syndicats de la CGT c’étaient multipliées, d’abord pour la convergence des luttes avec les  avec l’appel pour un front populaire et la manifestation nationale du 27 avril, dont le PRCF est partie prenante. Mais également avec l’initiative prise par le leader de la CGT cheminot le 6 mai pour réunir neuf fédérations en vue de la construction d’une riposte coordonnée aux réformes du gouvernement, sans prévenir au demeurant Martinez. Ou encore l’appel lancé par des syndicalistes et syndicats autour du .

    Les prises de positions pour sortir la CGT du carcan de la CES se sont multipliées également. Elles sont d’autant plus écoutées au moment où c’est la CFDT et Berger qui devrait être placé à la tête de cette organisation largement financée par l’Union Européenne : il n’y a plus aucun argument pour défendre l’appartenance du premier syndicat de France à la CES, une organisation qui n’a aidé aucune des luttes des travailleurs de France ces dernières années.

    Surpris par cette remontée du syndicalisme de lutte, les médias des patrons cherchent des explications

    L’hommage du vice à la vertu : le Capital a identifié qui défend les travailleurs

    Pour savoir qui porte le fer avec les travailleurs pour faire reculer l’exploitation capitaliste, un boussole qui ne ment pas est d’écouter qui les médias des patrons désignent comme les ennemis à abattre. En la matière l’article du très patronal journal le Point paniqué par ce qui se passe à la CGT est un brevet d’honneur décerné à l’action menée tant par le PRCF sur le plan politique que par le Front Syndical de Classe sur le plan syndical.

    Une démonstration au demeurant que les actions menées ces dernières années, malgré la censure médiatique complète ne passent pas inaperçues et qu’elles ont des résultats très concrets, citant pêle-mêle le front populaire et la manifestation du 27 mai avec le soutien de la FI et du PRCF, la montée du FREXIT et de la revendication de la sortie de la CES pour rejoindre la , la convergence des luttes avec les gilets jaunes

    Le journaliste du Point constate :

    “une nouvelle frange s’impose progressivement dans une opposition résolue au secrétaire général : celle du Front syndical de classe, qui rassemble critiques de Martinez et partisans de la lutte des classes” “

    “Dans le viseur des radicaux : l’adhésion de la CGT à la Confédération européenne des syndicats (CES), jugée pas assez combative. Que Laurent Berger, de la CFDT, en prenne bientôt la tête finit de convaincre ces eurosceptiques, partisans d’un “Frexit doux”, de la nécessité de quitter la CES. Face à la polémique, Bernard Thibault est sorti de son silence pour dénoncer, dans un courrier interne, “une rupture stratégique et historique”.”

    “L’extrême gauche cherche à cristalliser le débat sur l’Europe car elle permet d’aborder la lutte syndicale dans son ensemble”, analyse Stéphane Sirot, spécialiste du syndicalisme. Selon ces “ultras”, influencés par Jean-Pierre Page, ancien “Monsieur International” de la confédération, la CGT devrait rejoindre la Fédération syndicale mondiale (FSM), l’internationale communiste que la centrale a quittée en 1995

    La désignation du PRCF et du  comme les ennemis de classe de la classe capitaliste coupable d’après eux de cette réémergance d’un mouvement syndical de combat qui les inquiète est aussi une désignation pour les travailleurs, les syndicalistes des propositions et des organisations qu’il faut rejoindre pour faire gagner les travailleurs.

    JBC 

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

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  •  Air France. Nantes, Quimper : l’Ouest n’est pas épargné par les suppressions de postes (OF.fr-13/05/19-18h48)À l'aéroport de Nantes, seize postes vont être supprimés

    Le plan de départs volontaires présenté ce lundi 13 mai confirme la suppression de 465 postes parmi le personnel au sol d’Air France. L’entreprise a affiché une perte nette de 320 millions d’euros au premier trimestre veut réduire la voilure. L’Ouest n’est pas épargné, notamment à Nantes et à Quimper.

    Le nouveau patron d’Air France-KLM, Ben Smith a annoncé ce lundi 13 mai un plan de départs qui s’accompagne d’une suppression de plus de 10 % des vols court et moyen courrier d’Air France.

    Qu’a annoncé Air France-KLM ?

    Le plan de départs volontaires concernera jusqu’à 465 postes sur le réseau domestique « qui serait mis en œuvre sur plus d’une année ». Il fera l’objet d’une consultation. « Il n’y aura aucun départ contraint » assure la direction d’Air France dans un communiqué.

    Plus en détail, le plan vise la suppression de 202 postes au sein des personnels de piste (assistance au sol et chargement des avions) et 169 chez ceux en charge de l’accueil des passagers et de l’enregistrement en aéroport, répartis dans les bases régionales de la compagnie française. Air France prévoit aussi l’allégement du nombre de vols pour certaines lignes et le déploiement d’avions plus petits sur certaines destinations.

    Quels aéroports sont concernés ?

    Orly et Marseille seront les escales les plus touchées par ce plan, avec 63 emplois supprimés pour chacune, suivie de près par Ajaccio (54 postes) et Bastia (50). Nantes est aussi concerné avec 16 suppressions de poste. Quimper est aussi cité dans le plan d’allégement du nombre de vols puisque la ligne Paris-Quimper sera supprimée dès cet été.

    Pourquoi Air France-KLM prend ces décisions ?

    D’abord parce que les chiffres du premier trimestre perdent de l’altitude, avec une perte nette de 320 millions d’euros. « Chaque année, au premier trimestre le taux de remplissage diminue », ne s’alarme pas Yves Crozet, spécialiste de l’économie des transports. En 2018, l’activité court-courrier d’Air France sur le territoire a perdu 189 millions d’euros contre 96 millions en 2017. « C’est un marché stagnant contrairement aux vols moyen-courriers (en Europe) », poursuit Yves Crozet.

    Ben Smith, le nouveau patron, cherche à restructurer les réseaux courts et moyens courrier. « Car Air France fait face à un problème structurel avec des coûts salariaux élevés. L’entreprise date d’une époque où l’avion était un transport de luxe. Les passagers n’étaient pas regardants sur les prix et les pilotes étaient payés en conséquence », explique l’économiste.

    Air France-KLM fait face à quelle concurrence pour les vols domestiques ?

    Le rail d’abord. Plutôt que l’avion, des voyageurs privilégient le train. « Sur des villes comme Bordeaux ou Toulouse, c’est net ». D’autres compagnies aériennes dites « low cost » comme Ryanair et Easyjet grappillent des parts de marché sur les déplacements en Europe.

     

     

    Marion DUBOIS. 

    source: https://www.ouest-france.fr/

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  • Après l’incendie, le cargo Cathy Jo en réparation à Brest (OF.fr-13/05/19-17h36)Le cargo « Cathy Jo » au 5e bassin est du port de Brest.

    Remorqué par l’Abeille Bourbon, après un incendie le privant également de propulsion, le cargo Cathy Jo est arrivé au port de Brest, lundi 13 mai.

    Remorqué par l’Abeille Bourbon, après un incendie le privant également de propulsion, le cargo Cathy Jo est arrivé au port de Brest, lundi 13 mai, où il a été accosté au 5e bassin est à 5 h 30.

    Un technicien de la compagnie hollandaise Wagenborg est venu faire, le matin même, des investigations pour prévoir les pièces de rechange. La réparation qui sera effectuée par la compagnie prendra quelques jours. C’est une fuite sur le système d’injection qui a provoqué l’incendie et notamment endommagé le turbo du moteur de propulsion Mak de 2 640 kW.

    5 400 tonnes de soude

    Le navire qui avait quitté le 1er mai, Bandirma en Turquie, transportait 5 400 tonnes de soude, qu’il devait décharger le 16 à Stettin en Pologne. L’incendie s’est déclaré à bord dimanche, alors qu’il naviguait dans le rail d’Ouessant, à 150 km à l’ouest de la pointe de Penmarc’h. L’équipage avait réussi à maîtriser l’incendie et l’Abeille Bourbon avait pris en remorque le Cathy Jo à 16 h 45.

    Construit en 2008 par le chantier allemand Ferus Smit Leer, long de 110,78 m, il a un port en lourd de 6 000 tonnes.

    source: https://www.ouest-france.fr/

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