• Après le congrès de la , entretien entre Quim Boix (PCPE et ) et (PRCF et ) pour Initiative communiste à propos du syndicalisme mondial. Rappelons que la vient d’adopter lors de son 52e congrès un amendement pour se rapprocher de la FSM (Fédération Syndicale Mondiale).

    Quim Boix est le secrétaire de l’Union Internationale Syndicale des retraités et pensionnés (UIS R – FSM). Quim Boix est un militant du PCPE dont il a été le responsable des relations internationales, résistant contre le franquisme.

     

    source: https://www.initiative-communiste.fr/   (le 12/06/2019)

    Partager via Gmail Yahoo!

    votre commentaire
  • Sous influence des lobby de l’armement et de l’OTAN la Commission Européenne multiplie le budget des armes par 22 ! (IC.fr-11/06/19)

    D’après l’étudiante et journaliste Eléonore Hughes, les nouveaux députés européens auront la responsabilité de se prononcer sur une augmentation sans précédent des subventions européennes à l’industrie de l’armement.

    La Commission souhaite consacrer 13 milliards d’euros jusqu’à 2027 pour financer des technologies militaires « de rupture ». Cette politique pose de nombreuses questions sur les exportations futures de ces armes vers les zones de conflit et sur le respect des engagements internationaux de l’Union et de ses Etats membres.

    Elle montre également que les priorités de l’UE ce n’est pas le “développement durable”, l’écologie ou le social… mais la guerre.

    L’ c’est la guerre. le budget d’armement multiplié par 22 das les 6 prochaines années !

    Les industries de l’armement ne se sont jamais aussi bien portées en Europe. Le « Fonds européen pour la défense » pourrait être multiplié par 22 pour la période 2021-2027, pour atteindre 13 milliards d’euros. Et ce, malgré les scandales liés aux exportations d’armes européennes vers des zones de conflits, comme le Yémen.

    Les futurs députés européens seront amenés à valider, ou pas, cette impressionnante explosion budgétaire.

    Ces 13 milliards serviront à poursuivre des recherches sur des « technologies de rupture » militaires, comme les drones ou des armes incendiaires, « dont l’application peut radicalement changer les concepts dans le domaine de la défense et la manière de conduire des opérations de défense ». Et financeront les entreprises fabricantes d’armes pour développer ces projets « pilotes ».
    Une victoire claire des lobbies de l’armement dans la course aux profits.

    Cette multiplication par 22 du budget est en partie liée aux pressions des lobbies des industries de l’armement. Le « Fonds européen pour la défense » a été mis en place en 2016 suite aux recommandations d’un « Groupe de Personnalités », dont au moins sept des seize membres étaient issus de l’industrie de l’armement. Le premier budget du fonds s’élevait à 590 millions pour 2017-2020.

    Elle s’inscrit aussi dans l’exigence posée par les USA à travers l’OTAN que l’europe augmente ses dépenses militaires pour intensifier l’agressivité envers la Russie et la Chine notamment.

    La validation de ce budget sera bientôt devant les nouveaux élus au parlement qui seront amenés à se prononcer sur son montant. Deux possibilités s’ouvrent aux parlementaires : soit ils finalisent cette proposition de la Commission et votent l’augmentation budgétaire, soit ils la refusent. S’ils l’acceptent, lors du vote à l’automne prochain, ils n’auront plus la possibilité de le remettre en cause pendant toute la durée du cycle budgétaire (jusqu’en 2027). S’il la refuse, la commission européenne pourra leur représenter, jusqu’à ce qu’ils l’acceptent.

    la commission européenne, arme des lobbies de l’armement

    C’est dans un contexte de pure violation du droit européen et international que le vote des eurodéputés se déroulera sur fond de controverses concernant l’exportation de matériel militaire à des pays accusés de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité. C’est le cas de la coalition menée par l’Arabie Saoudite et les Émirats arabes unis contre les rebelles houthis dans le cadre de la guerre civile au Yémen, que la France approvisionne en armements.

    Pourtant, le Traité sur le commerce des armes (TCA) et la réglementation européenne en la matière interdisent les transferts de matériel militaire, notamment quand il existe des risques de violations graves du droit international humanitaire, ou des risques de déstabilisation régionale.

    La Commission européenne n’a cependant que faire de ses rivières de sang. Elle insiste cependant sur les bénéfices de ce commerce des armes. Prétextant des soit disant avantages pour la croissance européenne et la création d’emplois. Pendant ce temps, la désindustrialisation frappe les secteurs civils mais aussi stratégiques en France. En témoigne la dramatique situation de Alstom General Electric.

    GM 

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • À l’hôpital de Quimper, les syndicats dans la négociation (OF.fr-11/06/19-21h14)L’intersyndicale de l’hôpital (CFDT, CGT, Sud) réunie, mardi 11 juin 2019, à Quimper (Finistère).

    L’intersyndicale de l’hôpital de Quimper (Finistère) suspend ses actions. Et prend part aux négociations relatives aux mesures du plan de retour à l’équilibre financier.

    L’intersyndicale de l’hôpital compte bien prendre sa place autour de la table des négociations. Ce mardi 11 juin à Quimper, les représentants de la CGT, de la CFDT et de Sud ont annoncé qu’ils souhaitent être parties prenantes des décisions relatives au plan de retour à l’équilibre financier engagé par la direction pour combler un déficit évalué à 4 millions sur un budget de 300 millions.

    Plus de 70 000 heures supplémentaires

    L’une des trois mesures les plus contestées par l’intersyndicale est abandonnée, leur a annoncé la direction, lundi 3 juin : les personnels contractuels pourront continuer à toucher leur prime : « Nous ne sommes pas surpris de ce retrait de la part de la direction. Elle est consciente de la difficulté à recruter, pendant l’été notamment », note Pascale Jacq, de Sud.

    Pour autant, bien d’autres sujets vont occuper les syndicalistes : « Le remplacement des absences inopinées, la gestion des heures supplémentaires, la valorisation des appels sur repos… » Ils mettront notamment sur la table le décompte des heures supplémentaires déclarées en 2018 : « Plus de 70 000 heures : cela représente entre 45 et 50 équivalents temps plein ! »

    Du côté de la méthode, l’intersyndicale veut s’appuyer sur un « audit financier », qu’elle a demandé, et souhaite que l’organisation du travail dans son ensemble soit revue.

    Si le dialogue semble noué à Quimper, l’intersyndicale aimerait l’engager avec l’Agence régionale de santé (ARS). Elle a sollicité, à plusieurs reprises, un rendez-vous à Rennes. Elle ne s’y rendra pas les mains vides mais avec une pétition forte, pour l’heure, de 3 100 signatures de membres du personnel et d’usagers.

    Nelly CLOAREC

    source: https://www.ouest-france.fr/

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • Crise aux urgencesà Quimper. Appel aux citoyens (LT.fr-11/06/19-20h29)un peu moins nombreux que la semaine passée, les grévistes n’étaient pas moins motivés.

    Alors que les négociations entre l’intersyndicale et la direction du centre hospitalier de Cornouaille avancent concernant le plan de retour à l’équilibre budgétaire, le personnel des urgences se mobilisait, à nouveau, mardi, pour tirer la sonnette d’alarme et demander à la population de les rejoindre.

    Pour la deuxième semaine consécutive, comme 95 autres services en France, les agents des urgences du centre hospitalier de Cornouaille ont débrayé pendant une heure, mardi à 14 h, afin de continuer à signifier le malaise qu’ils ressentent à ne plus pouvoir exercer leur profession comme ils l’entendent, faute de moyens humains et matériels. De façon générale, ils ont pris les commentaires de la direction dans la presse pour du mépris et un manque de considération de leur lutte pour une meilleure prise en charge des usagers. « Oui, nous nous associons au mouvement national mais pas seulement par solidarité avec d’autres établissements en France, surtout parce qu’ici, à Quimper, il y a beaucoup de choses qui ne vont pas », pouvait-on entendre dans l’assistance. S’ils ont à cœur de défendre leurs intérêts, c’est d’abord pour ceux de leurs patients qu’ils se battent. « Nous appelons les citoyens à nous rejoindre. Tout le monde est concerné par la situation aux urgences ! », ont-ils lancé. Le mouvement est reconduit la semaine prochaine avec une action prévue lors du comité technique d’établissement (CTE).


    Le plan de retour à l’équilibre

    Le matin, l’intersyndicale du centre hospitalier avait fait un point d’étape concernant les actions menées depuis des mois afin d’ouvrir les négociations concernant le plan de retour à l’équilibre budgétaire du CHIC. Même s’ils ont « du mal à entendre qu’on puisse dire que gérer un hôpital public, c’est comme gérer une entreprise », ils se réjouissent de l’abandon, comme l’avait annoncé la semaine dernière le directeur Jean-Pierre Heurtel, de la mesure visant à supprimer les primes pour les nouveaux contractuels. « Les recrutements d’été sont déjà tellement difficiles que sans cette prime cela aurait été encore pire », souligne Laurence Journal, secrétaire de la CFDT. Elle annonce qu’un « espace de négociations s’ouvre et un travail va débuter sur plusieurs thématiques ». Il s’agit du remplacement des absences inopinées, de la gestion des heures supplémentaires, de la valorisation des rappels sur repos, du parcours contractuel, de la mobilité et des pools de remplacement. L’intersyndicale continue ses démarches auprès des élus au conseil d’administration mais aussi auprès de l’ARS (Agence régionale de santé) « afin d’éclaircir certains points ». Les représentants syndicaux souhaitent d’ailleurs remettre une pétition de 3 100 signatures à l’ARS à Rennes, qui influe de façon contraignante sur les budgets en déficit des hôpitaux publics. « Nous avons sollicité un rendez-vous mais n’avons pas reçu de réponse », déplore Loïc Le Houarner secrétaire adjoint de la CGT.

    Mardi, ils ont organisé un sit-in dans le hall d’entrée du centre hospitalier de Cornouaille.

    Lannig STERVINIOU

    source: https://www.letelegramme.fr/finistere/quimper/crise-aux-urgences-appel-aux-citoyens-11-06-2019-12308524.php 

     

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • À Quimper, la CGT, la CFDT et Sud ont obtenu le maintien par la direction de l'hôpital de Cornouaille de la prime pour les nouveaux contractuels. Les négociations se poursuivent.

    Quimper : les syndicats restent mobilisés sur le plan de redressement de l’hôpital (Côté Quimper-11/06/19-17h27)Les urgentistes ont manifesté une nouvelle fois mardi 11 juin

    Le personnel des urgences du Centre hospitalier de Cornouaille (Chic) manifestait ce mardi 11 juin 2019 après-midi à Quimper pour dénoncer les conditions de travail. La CGT, la CFDT et Sud ont apporté leur soutien aux soignants.

    L’intersyndicahttp://www.ch-cornouaille.fr/le a, de son côté, suspendu ses actions suite aux dernières discussions le 3 juin avec la direction de l’hôpital sur le plan de retour à l’équilibre financier.

    Lire aussi : Hôpital de Quimper : les négociations continuent sur le plan de retour à l’équilibre financier

    Les syndicats ont obtenu l’abandon d’une mesure très décriée : la suppression de la prime pour les nouveaux contractuels aide-soignants, infirmiers… Pascale Jacq, de Sud, estime que la direction n’avait guère le choix :

    Les besoins de recrutement sont très importants cet été. Et l’hôpital a beaucoup de mal à recruter. L’hôpital de Quimper n’est pas attractif pour le personnel soignant. Les jeunes diplômés qui sortent des écoles de Quimper préfèrent aller travailler à l’hôpital de Douarnenez ou à Gourmelen.

    Baisse du nombre de RTT

    L’intersyndicale n’a, en revanche, pas obtenu d’avancées significatives sur les deux autres principales mesures du plan d’économies : 

    • le passage de 17 à 15 RTT,
    • le non remplacement des absences les 48 premières heures.

    Sur ce dernier point, les syndicats multiplient les exemples de services perturbés par ces absences non remplacées et le rappel des soignants sur leurs jours de repos ou de congés. Laure Journal, de la CFDT, indique que cette mesure risque encore d’augmenter le nombre d’heures supplémentaires :

    En 2017, elles se montaient à 54316 heures. En 2018, elles atteignaient 77487 heures. Cela représente 50 temps plein. Ces 77487 heures sont les heures déclarées : la partie émergée de l’iceberg. Mais il y a beaucoup de soignants qui ne déclarent pas leurs heures supplémentaires.

    Demande d’un audit

    Les syndicats vont négocier avec la direction sur ces remplacements inopinés mais aussi « la gestion des heures supplémentaires, la valorisation des rappels sur repos, le parcours contractuel, la mobilité, les pools de remplacements », liste l’intersyndicale. Loïc Le Houarner, de la CGT, craint que ces discussions ne se prolongent encore plusieurs mois : « On discute déjà depuis le mois de mars. Il ne va rien se passer cet été. On va encore perdre du temps ! »

    Les discussions devraient aussi porter sur divers points financiers. Les syndicats demandent qu’un audit financier soit mené et qu’ils participent à l’élaboration de son cahier des charges. Pascale Jacq aimerait y voir plus clair dans la restructuration du service de soin de suite et de réadaptation (SSR) :

    "La direction s’est rendu compte que cette activité SSR a été mal évaluée. L’hôpital risque de perdre 800000 euros suite au transfert de ce service à Concarneau et sa prise en charge par l’Ugecam."

    Autre interrogation soulevée par Loïc Le Houarner :

    "Il y a un an, on nous avait annoncé la construction d’une clinique ambulatoire sur le site du Chic. Et puis, plus rien! Pourquoi un tel coup de frein? La direction change et abandonne un projet dit de territoire ?"

    Quimper : les syndicats restent mobilisés sur le plan de redressement de l’hôpital (Côté Quimper-11/06/19-17h27)L’intersyndicale poursuit les discussions 

    Adele LEBERRE

    source: https://actu.fr/bretagne/quimper_29232/quimper-syndicats-restent-mobilises-sur-plan-redressement-lhopital_24937147.html

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • Brest. Aux urgences, surcharge de travail permanente (OF.fr-11/06/19-20h12)Tanguy, 28 ans, est infirmier aux urgences de la Cavale-Blanche où l’activité a augmenté de 14 % en 5 ans.

    Ce mardi 11 juin, c’est un nouveau jour national de grève. À la Cavale-Blanche, au CHRU de Brest, salariés et syndicats préparent de nouvelles actions. Pour Tanguy, infirmier mobilisé, son travail est devenu « inhumain » !

    « J’ai intégré les urgences de la Cavale-Blanche il y a cinq ans, après mes études. Je suis tombé amoureux de ce service. Pour l’adrénaline. Et puis, c’est hyper varié avec des patients de tous horizons, de toutes pathologies. On travaille avec des médecins, des assistantes sociales, des secrétaires, etc. Chaque journée est différente. On n’a pas le temps de s’ennuyer. C’est un métier difficile. Mais on apprend tous les jours.

    140 patients par jour

    Mais les patients affluent. En cinq ans, on est passé de 110/120 passages par jour à 140, en moyenne. Avec des pics à 180 ! L’activité augmente, de jour comme de nuit. Et ça ne s’arrête pas… En 2018, c’était un total de 50 794 passages, dont 1 692 urgences dentaires. Pour 2019, on s’attend à 53 655 patients, en hausse de 5,6 %.

    Les conditions de travail se dégradent. Cette surcharge de travail permanente nous étouffe. On est dépassé.

    Ça bouchonne. À 6 h 30, quand je prends mon service, c’est déjà plein. Avec des patients sur des brancards. Parfois sans repas.

    Ça devient inhumain. Je ne suis pas infirmier pour ça.

    De quatre à six heures pour un médecin

    En moyenne, il faut attendre de quatre à six heures avant qu’un médecin voit un patient en salle de consultation. Et pour être hospitalisé, c’est quatorze à quinze heures. Face à cette hausse des délais, des patients ou leurs accompagnants deviennent agressifs, ce qu’on peut comprendre.

    Chez les personnels, les arrêts de travail sont nombreux. Dimanche dernier, j’ai reçu cinq appels téléphoniques pour revenir travailler, lundi.

    En 2016, La direction a mis en place une Upu, une « Unité post-urgences » pour quinze patients qui attendent un lit d’hospitalisation dans le service correspondant à leur pathologie. Théoriquement, il pourrait y en avoir 23. Mais faute de personnels, ce n’est jamais le cas. Lundi dernier, à 12 h 30, les quinze lits étaient tous occupés.

    En début d’année, une Apu a été mise en place : une « Attente post-urgences » avec huit à onze lits, ouverte du dimanche au vendredi. Les patients ont eu leurs soins mais sont sur des brancards en attendant un lit d’hospitalisation. Ça peut durer des heures. Pas de fenêtre, pas de robinet, pas d’intimité pour changer les gens… À 23 h, s’il n’y a toujours pas de place dans les services, on les remet dans le couloir. Douze patients ont dormi sur des brancards dans la nuit de samedi à dimanche.

    Pour les urgences brestoises, nous demandons la création d’un poste d’infirmier de nuit, d’un infirmier et d’un aide-soignant du matin, et d’un agent des services hospitaliers.

    Mais la colère n’est pas propre au CHRU de Brest. C’est généralisé à toutes les urgences des CHU français. Cette année, dans le cadre du collectif national inter-urgences, c’est l’occasion de faire entendre notre colère par-delà l’hôpital brestois.

    Dimanche, on sera au marché de Saint-Louis pour sensibiliser la population et faire signer une pétition. »

    Selon la direction du CHRU, il y a eu 19 grévistes (dont quatre assignés) sur 24 heures et trois débrayages d’une heure (dont trois assignés).

    Laurence GUILMO

    source: https://www.ouest-france.fr/bretagne/brest-29200/brest-aux-urgences-surcharge-de-travail-permanente-6392701

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • 200 à trois personne sont rassemblées devant le Ministère de la Santé (Photo d'illustration). 200 à trois personne sont rassemblées devant le Ministère de la Santé

     

    Depuis le milieu de journée, 200 à 300 urgentistes, et personnels d’hôpitaux publics se sont rassemblées devant le ministère de la Santé, suite à l’appel de quatre syndicats réclamant plus de moyens humains et financiers pour les hôpitaux publics. Une mobilisation qui s’organise alors que le Sénat doit voter dans l’après-midi sur le projet de loi Santé.

    Plusieurs centaines de personnes étaient rassemblées ce mardi en milieu de journée devant le ministère de la Santé à Paris, à l’appel de quatre syndicats réclamant plus de moyens humains et financiers pour les hôpitaux publics.

    Parmi les quelques dizaines de manifestants présents vers 11 h 30, les militants CGT, FO, SUD et CFE-CGC étaient nettement majoritaires, selon l’AFP.

     

     

    Cette action s’inscrit dans le cadre de la « journée de mobilisation et de grève nationale » annoncée fin mai par ces quatre organisations pour « élever le rapport de force » face à Agnès Buzyn.

    « L’ouverture de négociations nationales » exigée

    La date coïncide avec le vote solennel du Sénat sur le projet de loi Santé, prévu dans l’après-midi. Encouragés par la grève des services d’urgence, qui dure depuis trois mois, les syndicats ont « exigé l’ouverture de négociations nationales » portant notamment sur les effectifs et les salaires.

    « Il faut 100 000 créations d’emplois dans les hôpitaux et 200 000 dans les Ehpad », a déclaré à l’AFP l’urgentiste Christophe Prudhomme, de la CGT-Santé.

    Faute de lits et de soignants en nombre suffisants, « cet été il y aura des morts », a-t-il affirmé, estimant que « Mme Buzyn devra rendre des comptes au tribunal ».

     

     

    Une délégation devait être reçue en début d’après-midi par le directeur adjoint de cabinet de la ministre de la Santé.

    source: https://www.ouest-france.fr/

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • La Commission Européenne donne ses ordres au régime Macron.(IC.fr-10/06/19)C’est ce 5 juin 2019 que la a donné ses ordres au pour l’année 2019. Dans un document intitulé “recommandation du Conseil concernant le national de réforme de la France pour 2019 et portant avis du Conseil sur le de stabilité de la France pour 2019”, la Commission Européenne fixe ce qui est le du régime . Austérité, baisse des dépenses de la sécu, cadeaux fiscaux aux multinationales, libéralisations, précarisation sont le menu de cette Union Européenne dont l’objet même est de faire la guerre aux salaires et aux droits des travailleurs.

    La France sous tutelle. Combien de temps encore ?

    La Commission Européenne donne ses ordres au régime Macron.(IC.fr-10/06/19)L’UE étant incapable de s’exprimer autrement qu’en anglais, « langue des affaires et de l’entreprise » selon le syndicat patronal Businesseurope, les membres de l’oligarchie « française » vont pouvoir prendre connaissance de la nouvelle feuille de route prescrite à Macron par la Commission de Bruxelles, prête-nom de Berlin et du grand patronat européen.

    Et en avant, une fois la mascarade des européennes passées, vers toujours plus d’austérité salariale, de privatisation des services publics (SNCF, Aéroports, EDF, Education nationale…), de dé-protection des travailleurs (retraites, statuts, code du travail), de destructions du parc industriel national.

    Et dire que certains pseudo-internationalistes pincent le nez quand il s’agit de défendre le produire en France et les acquis sociaux de 1936, 45 et 68… Comme s’il n’était pas évident que la casse nationale ne fait qu’un avec la casse sociale et la régression démocratique généralisée…

    Plus que jamais, méditons cette citation de Jean Jaurès :

    « L'ÉMANCIPATION NATIONALE EST LE SOCLE DE L'ÉMANCIPATION SOCIALE ».

    Et luttons pour le PROGRESSISTE, premier acte de l’affrontement de classes qui rouvrira au peuple français la voie du socialisme !

    Georges Gastaud – secrétaire national du PRCF

    Analyse des ordres de la Commission Européenne

     

    La Commission Européenne est très claire, sous la contrainte de l’, la France est tenue d’exécuter les ordres qu’elle lui donne.

    En tant qu’État membre dont la monnaie est l’euro, et compte tenu des liens étroits entre les économies de l’Union économique et monétaire, la France devrait veiller à mettre en œuvre intégralement et en temps utile la recommandation concernant la zone euro, telle qu’elle ressort des recommandations figurant aux points 1) à 4)

    Commission Européenne – p 2 des recommandation du Conseil concernant la France pour 2019

    Une manière de tordre le coup à ceux qui prétendrait que ce n’est pas l’Union Européenne et l’Euro qui imposent les politiques d’euro austérité, de casse sociale et de privatisations et libéralisations que les travailleurs de France subissent maintenant depuis plus de 30 ans. Et ce d’autant plus que la France est sous le coup du volet préventif du pacte de stabilité et de croissance, soumettant le budget de la France à l’aval de la Commission Européenne, en vertu du TSCG.

     

    La Commission Européenne donne ses ordres au régime Macron.(IC.fr-10/06/19)La Commission Européenne constate que l’accroissement du déficit et de la dette publique est essentiellement liée à la transformation du CICE (un cadeau de plusieurs milliards d’euros fait aux grandes entreprises) en suppression de cotisations sociales patronales.

    Dans leur jargon, les eurocrates exigent que ” le taux de croissance nominale des dépenses publiques primaires nettes ne dépasse pas 1,4% (…) soit un ajustement structurel annuel de 0,6% du PIB”. En clair, l’Union Européenne impose à la France de supprimer 0,6% de PIB de ses dépenses publiques. Soit 14 milliards d’euros environ, l’équivalent du budget du ministère de l’écologie ! Et Bruxelles d’exiger la même coupe en 2020.

    les ordres détaillés de la Commission Européenne traduits en langage courant

    Santé : “créer les bonnes incitations et promouvoir la collaboration entre acteurs publics et privés”. Traduisons-les. Dérembourser massivement les soins, et privatiser l’Hôpital public en le remplaçant par des cliniques privées.

    Retraites : “La réforme prévue du système de retraite pourrait aider à alléger la dette publique à moyen terme et réduire ainsi les risques pesant sur sa soutenabilité. L’équilibre budgétaire du système de retraite dépend fortement des hypothèses macroéconomiques.”.”Plus de 40 régimes de retraite coexistent en France.” Traduisons-les. Que Macron se dépêche de faire le régime unique qu’on lui a ordonné et de relever l’âge de départ à la retraite et de diminuer les pensions.

    Action Publique 2022 : ” le gouvernement ne s’est pas concentré sur le chiffrage ex ante et général des économies potentielles. Cette démarche peut s’expliquer par la complexité du processus de réforme et par la nécessité de faciliter le débat public sur des questions sensibles”. “Dans l’ensemble, les informations disponibles révèlent une adhésion partielle aux orientations adoptées en 2016 par l’Eurogroupe pour les revues de dépenses.”. Traduisons-les. AP 2022 va permettre des saignées dans les services publics, mais comme c’est absolument inacceptable pour les Français, le régime Macron avance masqué, et c’est pas nous Commission Européenne qui allons l’obliger à dire noir sur blanc ce qui se prépare.

    Collectivité Locale: “le nombre de communes n’a que légèrement diminué et dépasse encore 34 000, chiffre de loin le plus élevé de l’UE”. Traduisons- les. Supprimez donc les communes pour les remplacer par des euro-régions et des euro-métropoles.

    Dette publique : “Il est essentiel que la France réalise un effort budgétaire améliorant de façon décisive son solde primaire structurel”. Traduisons-les. Il est strictement interdit de contrôler l’endettement par la banque centrale. En revanche, le gouvernement doit faire encore plus d’austérité.

    Énergie : “Des investissements supplémentaires dans les interconnexions, en particulier avec la péninsule ibérique, pourraient contribuer à une plus grande intégration du marché intérieur européen de l’énergie, tout en renforçant la concurrence et en facilitant le déploiement des énergies renouvelables”. Traduisons-les. Pour parachever la libéralisation et la privatisation de l’énergie, il est urgent de réaliser les lignes à très haute tension pour permettre à l’Allemagne d’obliger l’Espagne à acheter son surplus de pic de production éolien…

    Fiscalité: “Le système français d’imposition,(…) reste très complexe, ce qui pèse sur l’environnement des entreprises”. ” Cette complexité (..)comporte un risque d’illisibilité, qui accroît les coûts de mise en conformité et l’insécurité juridique, au détriment de l’attractivité de la France, et crée des possibilités d’évasion fiscale.” Traduisons-les. Réduisez donc les impôts sur les entreprises (pas sur les particuliers), pliez-vous donc au dumping fiscal et il n’y aurait pas d’évasion fiscale, via le Luxembourg, la Hollande et cie.

    Artisans, taxis etc… gare à vous : “Malgré les progrès réalisés et l’adoption de réformes ambitieuses, il subsiste des barrières à l’entrée dans les services aux entreprises et dans les professions réglementées, et la concurrence y demeure faible”; ou encore: “Le manque de concurrence dans les services, associé à des coûts de main-d’œuvre élevés, a contribué à maintenir les prix à un niveau élevé, notamment dans les transactions immobilières, le logement, la restauration et les services juridiques et comptables”. Traduisons-les. La loi Macron a déjà permis de libéraliser et précariser un grand nombre de professions. Mais ce n’est pas suffisant. Dans l’UE, la précarité ça doit être pour tout le monde, et les multinationales doivent pouvoir chasser sur tous les terrains. Et baissez donc les salaires ! C’est cela la concurrence libre et non faussée. Auto-écoles, syndics, garagistes, restaurateurs etc… gare à vous.

    Loi Pacte : “Cette réforme ne portera ses fruits que si elle est mise en œuvre intégralement et dans les délais.” Traduisons-les. Macron a fait des promesses au Capital pour faire voler en éclat les droits sociaux en permettant à des milliers d’entreprises d’échapper aux seuils permettant de renforcer les droits des travailleurs lorsqu’un effectif suffisant est atteint. Il a intérêt à se magner de tenir !

    Et l’on pourrait multiplier les exemples. Par exemple sur la réforme de l’assurance chômage, là aussi ordonnée par la Commission Européenne….

    JBC 

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

     

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • La Libre Pensée reçoit les docteurs Christophe Prudhomme, Jérôme Marty et Laurent Thines à propos du fichage des Gilets jaunes, des armes de répression (LDB, grenades de désencerclement…)

     

    Emission présentée par David Gozlan, Secrétaire Général de la Libre Pensée.

     https://www.franceculture.fr/emissions/divers-aspects-de-la-pensee-contemporaine/divers-aspects-de-la-pensee-contemporaine-emission-du-dimanche-09-juin-2019

    France-Culture 9/06/19-La Libre Pensée reçoit les docteurs C. Prudhomme, J. Marty et L. Thines à propos du fichage des Gilets jaunes, des armes de répression (LDB, grenades de désencerclement…)

    David Gozlan : Nous avons l’honneur de recevoir les docteurs Jérôme Marty, médecin généraliste, président de l'Union Française pour une Médecine Libre de Fronton, et Christophe Prudhomme, urgentiste, porte-parole de l'Association des Médecins Urgentistes de France à Bobigny, ainsi que le professeur Thines, neurochirurgien au CHU de Besançon, qui est en ligne avec nous.

    Depuis maintenant près de neuf mois, le mouvement des gilets jaunes secoue le pays. Nous avons eu à faire à un président de la République qui d’abord a volontairement minimiser, puis a sorti l’arme du grand débat, pour finir par dire que tout le monde devait rentrer chez soi. A la suite des manifestations sur la loi dite travail, qui avaient déjà connu de violentes charges policières, nous sommes entrés dans une dimension nouvelle avec des blessés, des mutilés. Ces blessés se rendent naturellement dans les hôpitaux et sont pris en charge par le personnel hospitalier. Vous êtes signataires d’une pétition demandant l’arrêt du fichage des Gilets jaunes et autres manifestants, pouvez-vous nous expliquer votre démarche ? Docteur Marty ?

    https://www.lexpress.fr/actualite/societe/un-devoir-de-desobeissance-ethique-100-medecins-contre-le-fichage-des-gilets-jaunes_2076629.html

    Docteur Marty : On va demander d’abord à Christophe Prudhomme qu’il en parle car il faut rendre à César ce qui est à César : c’est lui qui a lancé la première alerte au mois de décembre. Nous on l’a relayée au mois de février et ça été très relayé par la presse, mais c’est lui qui a lancé les choses.

    Docteur Prudhomme : Effectivement ce fichier on le connait. Il a été mis en place à la suite des attentats, c’et un fichier qui permet de recueillir les identités des victimes lors d’un événement gravissime (attentat, accident d’avion, de train) et qui a pour objectif de pouvoir permettre aux familles de retrouver d’éventuelles victimes. C’est la raison pour laquelle on relève les identités. C’est donc bien un fichier qui collecte les identités des patients. Pour nous cela pose problème parce que l’on accepte tout à fait cette démarche dans le cadre qui est définit par la loi. Par contre lors d’un mouvement social, pour nous c’est inacceptable. En tant qu’urgentistes, il y a une règle, valable pour tout médecin : on ne demande pas ses papiers à la personne que l’on soigne.

    David Gozlan : oui vous n’êtes pas là pour ça.

    Dr Prudhomme : On n’est pas là pour ça. On est là pour soulager la détresse. Et ce d’autant qu’il y a nécessité d’une relation de confiance. Et cette relation de confiance peut être rompue si effectivement on révèle l’identité. Cela fait partie du secret médical l’identité. Là le problème c’est qu’il y avait injonction des directions hospitalières sur ordre du gouvernement ! Et le gouvernement c’est la sécurité publique et donc le ministère de l’Intérieur. Pour nous ça pose problème.

    Il doit y avoir une séparation entre le monde médical et le monde de la police. Quand il y a besoin de la police on fait appel à elle, se sont les affaires médico-judiciaires, mais on ne mélange pas au quotidien la police et la médecine. Il faut être clair sinon il y a rupture de cette relation de confiance avec les patients, ce qui peut être contreproductif. Si les patients ont peur de revenir à l’hôpital, en particulier sur des blessures oculaires, il peut y avoir un retard de prise en charge catastrophique avec une véritable perte de chances.

    Quand nous avons découvert que l’on activait ce dispositif cela nous est apparu scandaleux. A l’hôpital, si non ne met pas cela sur la place publique, on va mettre la poussière sous le tapis ! Donc nous avons alerté tout de suite les médias pour que ça sorte et visiblement les pouvoirs publics étaient très embêtés et se sont enferrés dans le mensonge. Et quand on commence à mentir, un mensonge peut justifier le mensonge précédent et là ils sont au fond du trou.

    David Gozlan : Plus d’une centaine de médecins ont signé cet appel.

    Docteur Marty, votre démarche a été, je pense, similaire à celle du Dr Prudhomme, mais quand il dit « il y a une mise en relation » cela veut dire que tous les services de police, ou de justice car à terme il y a aussi la question de la justice si la police instruit, peuvent être saisis de ce fichier ?

    Docteur Marty : oui c’est dans la loi. Le ministère de l’Intérieur et le Ministère de la Justice peuvent utiliser ce fichier. On ne dit pas qu’ils l’on fait mais ils peuvent le faire. Et rien que ça ouvre à toutes les dérives. Il y a eu un dévoiement de l’utilisation de ce fichier, comme l’a dit Christophe Prudhomme. C’est normalement utilisé dans des circonstances extrêmement particulières et là on n’était pas dans des circonstances extrêmement particulières on était dans ce que j’ai appelé des « circonstances continues » puisque après 23 samedis de gilets jaunes on ne peut plus parler de circonstances particulières. Ce sont des circonstances continuent. Et comme il le dit cela touche tout le monde, tous les médecins, généralistes, spécialistes de ville, hospitaliers ou urgentistes, on est tous touchés par ça parce que l’on touche aux valeurs mêmes de la médecine, au socle de la médecine qu’est le secret médical, la déontologie, l’éthique et on ne peut pas accepter que l’on dévoie à la fois nos valeurs et que l’on dévoie l’utilisation d’un fichier pour aller bafouer le secret médical, utiliser à des fins politiques, judiciaires, que sais-je, des renseignements sans le consentement du patient. On n’a jamais demandé aux patients quels qu’ils soient, on ne leur a jamais dit « attention vous risquez d’avoir votre nom là et il risque d’être potentiellement exploité par une administration qui n’est pas l’administration sanitaire ». Là nous sommes totalement à côté de notre mission et les médecins se sont élevés contre ça à juste raison.

    David Gozlan : La ministre Agnès Buzyn a déclaré : "Il n'y a en aucun cas de fichage, je me fiche de savoir si ce sont des manifestants, des forces de l'ordre, des journalistes ou des passants", a-t-elle lancé rappelant que la SI-VIC est "un système purement administratif qui permet de repérer les victimes et de mieux les orienter". Qu’en est-il et que pensez-vous du discours des pouvoirs publics ?

    Docteur Marty : Madame Buzyn ment. C’est grave parce qu’elle est médecin. Se serait un politique non médecin … mais elle est médecin ! C’est catastrophique ! Sa défense ne tient pas. La définition d’un fichier c’est de relever un certain nombre d’éléments de manière systématique. Quand ces éléments sont les identités, ça s’appelle un fichage. Voilà ! ça c’est du français. Le terme fichage peut avoir une connotation positive ou négative mais là il n’y a aucune raison d’activer ce fichier civique lors d’un mouvement social. D’ailleurs les arguments utilisés par Mme Buzyn ou le directeur général de l’assistance publique sont de bas étages et ne correspondent pas à la réalité de notre quotidien. Monsieur Martin Hirsch, Directeur de l’Assistance Publique, a commencé à expliquer qu’il avait besoin d’activer ce fichier parce qu’il y avait une suractivité et qu’il fallait qu’il puisse analyser cette suractivité pour pouvoir mettre les moyens en conséquence dans les services d’urgences. On relève quotidiennement grâce à l’informatique notre activité en temps réel : on sait combien on a de patients dans le service d’urgences, combien il nous reste de lits etc. C’est en continu, à disposition de l’Agence régionale de santé, on l’utilise pour tous les événements sanitaires (grippe, canicule etc.) pour effectivement adapter les effectifs.

    Vous savez, hormis deux ou trois manifestations sur les 23 journées « Gilets jaunes » où il y a eu un peu plus d’activité, en particulier la manifestation en décembre où nous avons été surpris par le nombre de blessés, il n’y a pas eu de catastrophe sanitaire. Donc la justification d’activer ce dispositif n’est pas valide.

    Ce qui est grave c’est l’accumulation de mensonges. Ça c’est catastrophique quand se sont des politiques qui essaient de justifier l’injustifiable face à des valeurs qui sont des valeurs de société. Les valeurs de déontologie et d’éthique sont des valeurs qui fondent la qualité d’une société.

    Docteur Prudhomme : Il faut rappeler les atermoiements que l’on a vécu. On a eu quand même un directeur de l’APHP qui nous a dit au départ qu’il n’utilisait pas ce fichier. On lui a prouvé que oui. Il a dit qu’il l’utilisait mais que ce n’était pas nominatif. On lui a claqué les copies d’écrans venant de ses services sur lesquelles il y avait injonction de ne pas oublier de prendre les données nominatives. Il a acquiescé. Il a dit qu’i n’y avait pas d’éléments médicaux. On lui a claqué les photos d’écrans avec les éléments médicaux et il a fini par nous dire que c’était l’erreur d’un stagiaire !

    Tous cela n’est pas sérieux ! Si le sujet n’était pas si grave il prêterait à en rire. Malheureusement comme le dit Christophe Prudhomme c’est un sujet qui est extrêmement grave. On a une Ministre qui est médecin, elle sait que cela bafoue le secret médical et elle se réfugie derrière une espèce d’utilisation administrative qui serait normale. Non ce n’est pas normal.

    David Gozlan : Concernant les manifestations, certains ont parlé de scènes de guerre. D’autres ont parlé d’armes de guerre utilisées par la Police. Je me tourne vers le Professeur Thines.

    Vous êtes neurochirurgien au CHU de Besançon et vous avez mis en ligne une pétition pour demander à terme l'arrêt des flash-ball, LBD, grenades lacrymogènes ou de désencerclement dans les manifestations. Dans votre pétition il y est écrit : « Un projectile de type LBD4O, par exemple, lancé à plus de 90m/sec (324 km/h) a une force d’impact de 200 joules : c’est comme si on vous lâchait un parpaing de 20kg sur le visage ou la tête d’une hauteur de 1m ! ».

    https://www.change.org/p/les-soignants-fran%C3%A7ais-pour-un-moratoire-sur-l-utilisation-des-armes-dites-moins-l%C3%A9tales

    Professeur Thines, pourquoi avoir lancé cette pétition, où est-ce que vous en êtes et avez-vous une réponse des pouvoirs publics ?

    Professeur Thines : Merci pour votre invitation. On a de la chance aujourd’hui car tout le panel de la profession est représenté avec un médecin généraliste, un urgentiste et un chirurgien !

    Nous ce que l’on dit en tant que soignants, et c’est ce que j’ai voulu relayer au travers de cette pétition, c’est que nous sommes légitimes pour nous insurger contre l’usage d’armes de guerre, puisque ces armes sont classifiées par toutes les conventions comme telles. D’ailleurs on a vu un député suisse qui a lancé une motion dans son propre pays pour interdire l’exportation de ces armes en France puisqu’elles sont utilisées contre des citoyens et non pas sur des terrains de guerre.

    Nous ce que l’on dit en tant que soignants, c’est qu’au nom de notre déontologie, en particuliers les articles 2 et 12 du code de déontologie médicale, on est tout à fait légitime pour alerter la population sur une menace de santé publique qu’est cette épidémie de mutilations à répétition que l’on voit tous les samedis. C’est pour cela que l’on prend la parole, pour éveiller la conscience de vos auditeurs sur cette problématique. Il y a plus de 220 blessés graves par l’utilisation de ces armes que sont les lanceurs de balles de défenses, les grenades de désencerclement et même les grenades lacrymogènes. Il y a eu 5 personnes amputées, 24 personnes éborgnées et même un décès suite à un tire de lacrymogène dans le visage.

    David Gozlan : Quand vous dites 220 blessés graves se sont des chiffres que même le ministère reconnait. On n’est pas dans la surenchère d’un côté ou de l’autre ?

    Professeur Thines : Ce n’est pas de la surenchère et je vais même vous dire que ces chiffres sont sous-estimés compte tenu du fichage des manifestants et des pressions politiques qui s’exercent sur les manifestants. Il y a beaucoup de personnes, et j’ai moi-même été contacté sur les réseaux sociaux par un certain nombre de personnes qui étaient blessées, qui n’osent pas se rendre à l’hôpital.

    Ces chiffres sont des chiffres sous-estimés que l’on peut retrouver sur des médias alternatifs comme « Allo place Beauvau » de David Dufresne, et qui sont des chiffres assez concordants qui relèvent les mêmes données. Il y a plus de 2000 manifestants qui ont été blessés, 2 400, et parmi ceux-là 220 blessés par ces armes sublétales pour lesquelles on appelle à leur interdiction au travers de cette pétition des soignants pour un moratoire autour de ces armes moins létales. Ce sont des armes létales en soient et qui sont utilisées à des fins politiques, on l’a bien vu ces derniers mois. Ce qui est inacceptable. En tant que médecins nous sommes scandalisés de voir des concitoyens mutilés chaque semaine.

    David Gozlan : On pourrait être étonné qu’il n’y ait pas plus de blessés graves ou même de morts avec l’utilisation de telles armes. Est-ce qu’avec cette pétition vous avez eu un retour du gouvernement ? Est-ce qu’ils prennent la mesure de ce qu’ils utilisent ?

    Professeur Thines : Quand vous dites qu’il n’y a pas eu tant de blessés que ça …

    David Gozlan : Non, je dis qu’il y aurait pu y avoir beaucoup plus de morts et de blessés graves.

    Professeur Thines : oui mais c’est un chiffre quand même inédit quand on voit qu’il y a eu plus de blessés qu’en Mai 68 pendant ces semaines de manifestations de gilets jaunes. Je pense que c’est quand même assez inédit.

    Pour ce qui est du positionnement de notre gouvernement, on a encore entendu, je dirais malheureusement cette semaine, Monsieur Nuñez qui se félicite de l’usage de ces armes et de la bonne gestion des manifestations par les forces de l’ordre qui sont sous sont commandement. Quand on voit qu’il y a eu plus de 220 blessés graves, plus de 2400 manifestants blessés et plus de 1700 policiers blessés, je ne pense pas que l’on puisse se féliciter et s’enorgueillir d’un tel bilan. Je crois même que dans ces conditions le gouvernement et le ministère de l’Intérieur devraient vraiment se poser des questions sur sa légitimité.

    David Gozlan : Eux ne vous ont toujours pas répondu sur quoi que ce soit ?

    Professeur Thines : J’avais alerté le Défenseur des droits, Monsieur Toubon, qui m’a répondu qu’il prenait en compte ma requête. Maintenant on voit bien que ce soit à l’échelle des armes sublétales, que ce soit à l’échelle du fichage des manifestants, ou puisque l’on est en train de parler de médecine, à l’échelle de la qualité des soins et de la souffrance des soignants à l’hôpital - et on le voit à travers la grève des urgences - on voit bien que notre gouvernement est dans un dénie total, dans une surdité et dans une fuite en avant qui est extrêmement inquiétante.

    David Gozlan: Professeur Thines je vous remercie. On va revenir pendant 20 secondes sur cette actualité : les urgences sont en grèves. Je me tourne vers le Dr Prudhomme qui est un peu au centre de cette bataille. On a un peu halluciné aujourd’hui, jour d’enregistrement de l’émission, puisque l’on a vu des médecins, des infirmières, des aides-soignantes, que l’on est allé chercher chez eux pour combler les trous et manques du fait de cette grève. On en est où ?

    Docteur Prudhomme : on est face à un gouvernement autoritaire qui refuse tout dialogue avec des salariés qui aujourd’hui protestent avant tout contre le fait qu’ils n’arrivent pas à prendre en charge les patients en toute sécurité. C’est quand même grave ! Ils réclament pour eux, mais surtout pour leurs patients. Que l’on est en face un gouvernement autoritaire et qui ne répond pas et bien je trouve cela un peu scandaleux.

    Docteur Marty : Il y a une phrase dans la pétition qui dit que le médecin n’a pas vocation à obéir. Mais c’est valable pour tous les soignants. Dans des circonstances comme celles-ci qui font prendre des risques à la fois aux médecins et aux patients, les médecins et les patients n’ont pas vocation à obéir et leur rôle dans leur indépendance c’est de savoir se lever et dire non. C’est ce que font nos confrères aux urgences et il faut les saluer pour ça.

    David Gozlan : Je vous remercie tous les trois pour cette émission.

    Je vous informe d’une réunion à l’initiative de la Libre Pensée le 11 juin à la Bourse du Travail de Paris, autour du livre sur les gilets jaunes qui vient sortir.

     


    Sous l’égide de la Libre Pensée

    Présentation du livre et débat "Gilets jaunes, pour un nouvel horizon social"

    Mardi 11 juin 2019-De 18H à 21H

    Grande salle Ambroise Croizat

    Bourse du Travail

    3 rue du Château d’eau - 75010 Paris

    (Métro : République)

     

    La Libre Pensée invite les organisations syndicales Force Ouvrière, CGT, FSU, Solidaires à venir et à prendre place dans le débat


     

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  •  

    A voir également: 

    AU BOULOT : RÉFÉRENDUM !, LE TEMPS DES RICHES, ET SI JE CAUSAIS COMME HOLLANDE ? (BDR 53)

    https://www.youtube.com/watch?v=ug1DlbZZKBw&t=362s

    Partager via Gmail Yahoo!

    votre commentaire