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À Morlaix, 200 salariés Hop ! ont débrayé (OF-8/04/2017)
par Delphine VAN HAUWAERT.
La grève est nationale, mais les inquiétudes sont aussi locales. Un an après la fusion, les ex-Brit Air craignent pour leur avenir.
Le contexte
Hier et aujourd'hui, la compagnie Hop !, filiale d'Air France, est en grève. Un mouvement national suivi par des personnels navigants commerciaux et des personnels au sol. Depuis avril 2016, la fusion dans Hop ! des filiales Airlinair, Brit Air et Regional est effective. Un an plus tard, les personnels des ex-compagnies régionales émettent de vives inquiétudes quant à l'avenir de Hop !, qui compte 3 000 salariés en France. À Morlaix, les ex-Brit Air sont environ 300 (maintenance et administration), plus 36 salariés chez Hop ! Training by Icare, filiale dédiée à la formation des pilotes. Ils étaient environ 200 à débrayer, hier.
Inquiétudes sur le plan local...
La fusion s'était accompagnée d'un plan de départs volontaires (PDV) chez Brit Air (65 personnes). « Au service administration, l'ambiance est morose », raconte Sébastien Grandjean, délégué CGT, expliquant que « la baisse des effectifs entraîne du surmenage ». Au moment de la fusion, des engagements avaient été pris pour ne pas déshabiller le site. « Pourtant, le service paie risque de partir à Nantes. » Une autre promesse concernait le centre de formation. Un des trois simulateurs de vol est parti en 2015. Un nouveau doit arriver, mais le dossier semble « bloqué ». Un tel équipement, d'un type différent des simulateurs que compte déjà le site morlaisien, devait permettre de le pérenniser. Enfin, la renégociation des accords collectifs, suite à la fusion, inquiète aussi l'intersyndicale CGT-CFDT-Unsa. « On ne tient pas compte de l'historique des compagnies, déplore Valérie Scattolin, déléguée Unsa. On risque de perdre des acquis sociaux, comme la récupération des jours fériés. »
Et national
En dehors de considérations propres à chaque site, c'est bien, pour les syndicats, l'avenir de Hop ! qui est en jeu. « Le business plan ne court que jusqu'à l'été prochain. » Un manque de projection qui s'accompagne de départ de pilotes de Hop ! vers Air France, qui en manque. « Faute de pilotes, des avions devront être affrétés à des compagnies étrangères », explique Valérie Scattolin. Entraînant une perte de résultats, un sureffectif et la crainte d'un nouveau PDV.
source: ouest-france du 8/04/2017
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