• À Quimperlé, les salariés de Bigard réunis au « rond-point de la lutte » (LT.fr-17/12/20-11h57)

     
     

    Le syndicat CGT de Bigard a reçu le renfort de plusieurs délégations de l’agroalimentaire ce jeudi 17 décembre. Ils ont défilé dans les rues de Quimperlé.

    Ce jeudi 17 décembre, une centaine de salariés de l’usine Bigard de Quimperlé s’est réunie devant le siège, au « rond-point de la lutte », à Kergostiou à l’appel de la CGT. Ils ont été rejoints par d’autres délégations de l’agroalimentaire venues de plusieurs sites en France, dans le cadre d’un appel national visant, entre autres, la gestion des temps et activités du travail. Vers 10 h, le cortège s’est élancé dans les rues de la ville pour rallier la maison des syndicats, place des Écoles.

     

    Au centre des revendications des Quimperlois, l’installation de pointeuses en mars dernier, symbole du bras de fer entre le syndicat et la direction. Selon la CGT, ces dernières ne prennent pas en compte le temps de préparation et d’équipements ainsi que de déplacement entre les vestiaires et les postes de travail. Il dénonce « un détournement de la loi » et exige de la direction qu’elle installe les pointeuses à l’entrée des vestiaires et non à l’entrée des différents postes de production comme c’est le cas actuellement.

    Michel Le Goff, élu syndical, indique également que des retenues sur salaire ont été effectuées. Elles ont été régularisées par la direction « à hauteur de 40 minutes. Malheureusement, certains d’entre nous ont perdu plus que ça », précise-t-il.

    Entre 30 et 50 € de perte chaque mois

    Le 17 novembre, par ordonnance du tribunal d’instance de Quimper, un huissier est venu chronométrer les temps de déplacement et les temps de mise des équipements de protection individuelle. Le rapport n’a pas encore été rendu. Mais selon un salarié en poste à la salaison, le verdict est clair : « Le matin, on nous donne environ huit minutes pour se changer et on met à peu près le même temps pour rejoindre notre poste de travail ». Et rebelote le midi, à la pause déjeuner, et le soir. « Imaginez toutes ces minutes cumulées qui ne sont pas comptées. Du coup, les gens ne mangent plus correctement, ils ne prennent même plus ce temps, de peur de le perdre. Ce sont des conditions de travail épouvantables ». À la découpe, Yan et Anthony décrivent à peu près la même situation. Ils estiment une perte qui varie entre 30 et 50 € chaque mois sur leur salaire.

    "Ce sont des conditions de travail épouvantables."

    Un accord signé avec trois syndicats

    Bertrand Le Gall, directeur des ressources humaines, estime de son côté que la gestion des temps et activités « se passe correctement à Quimperlé ». Voire « mieux que dans les soixante sites du groupe ». Il explique que les pointeuses ont été mises en place pour « informatiser le calcul des temps afin d’obtenir des paramétrages optimaux ». Selon lui, les salariés bénéficient déjà d’avantages qui ne justifient pas « d’en donner encore plus » et qui offrent une forte « garantie sociale ». Il cite les primes d’habillage et de déshabillage, les indemnités de temps de pause, de transport, l’intéressement et la participation, distincts du salaire, ou encore la mutuelle et la prévoyance santé « avantageuses ».

    La direction ne prévoit pas d’installer les pointeuses à l’entrée des vestiaires comme le réclame la CGT. « D’ailleurs, affirme Bertrand le Gall, la majorité des salariés ne le demandent pas ». À noter que le site quimperlois emploie 1 200 personnes, dont environ 1 000 uniquement pour la production, le reste dans l’administration. Pour le DRH, le « dialogue social est important » aux yeux du groupe. Il rappelle que le 30 novembre, un accord à ce sujet a été signé avec trois syndicats. Seule la CGT a refusé. « Cette manifestation tombe mal, même si la mobilisation a été moindre. Ces deux prochaines semaines, avant et pendant les fêtes, sont cruciales », a-t-il précisé. L’agroalimentaire reste une activité essentielle, que nous comptons encore développer ».

    De son côté, la CGT indique vouloir « maintenir la pression jusqu’au bout, jusqu’aux prud’hommes s’il le faut ».

     

    source: https://www.letelegramme.fr/

    « Brest-Pourquoi les pisseurs de glyphosate déposent une nouvelle série de plaintes ? (OF.fr-16/12/20-16h13)Quimperlé. Bigard : la CGT sur le rond-point des luttes et dans les rues (OF.fr-17/12/20-14h50) »
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