Ce samedi 12 mars à 17 h, ils étaient un peu moins de 200 à se rassembler sur le port de Vannes pour soutenir l’Ukraine. Cette fois, l’appel est venu de la Maison de l’Europe du Morbihan et du Mouvement européen 56. Le bleu et le jaune étaient donc sur deux drapeaux : celui de l’Ukraine et celui de l’Europe. Entre les prises de parole officielles, le micro est arrivé dans les mains d’Anastasiia. « Je ne suis pas une réfugiée », explique la jeune Ukrainienne de 25 ans. « Je suis arrivée à Vannes, il y a deux mois. Mais je me sens comme une réfugiée, car je ne suis plus libre de rentrer. Merci d’être ici, de ne pas rester indifférents », glisse-t-elle.
30 000 réfugiés dans sa ville
En aparté, l’étudiante en littérature française, fille au pair à Vannes, explique : « Ma famille habite à la frontière avec la Roumanie. Heureusement tout est tranquille pour l’instant. Mais la ville accueille 30 000 réfugiés. Il n’y a plus de place. Ils ont besoin de vêtements, de nourriture ». Sa manière à elle de s’investir ici est de témoigner. Et demain, sans doute, de traduire pour ceux qui arriveront. « Les hommes n’ont pas le droit de partir, alors ni ma mère, ni ma belle-sœur ne viendront. Elles ne laisseront pas mon père et mon frère ». Après une minute de silence, les hymnes de l’Europe et de l’Ukraine se succèdent. Pendant les applaudissements, Anastasiia est happée par des sourires : deux compatriotes. Un peu de baume au cœur.
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