• Abattoir de Pont-Croix. Les éleveurs à la rescousse (LT 17/03/2017)

    Abattoir de Pont-Croix. Les éleveurs à la rescousse  (LT 17/03/2017) 

    Paul Guéguen (au fond) aux côtés des représentants de la chambre d'agriculture du Finistère.

     
    par Marie-Line Quéau

    La fermeture définitive de l'abattoir public de Pont-Croix (29) est actée au 31 mars. À deux semaines de l'échéance, une société coopérative est en train de se monter pour conserver actif cet outil de proximité. Il y a exactement un mois, une réunion de la dernière chance se tenait à Poullan-sur-Mer, à l'invitation de la chambre d'agriculture. Éleveurs et élus locaux étaient invités à prendre connaissance d'une étude de marché, réalisée par la chambre, qui mettait en lumière le potentiel en matière de production pour une filière viande origine Ouest-Cornouaille. L'étude passait au tamis l'outil que peut constituer l'abattoir intercommunal de Pont-Croix pour cette filière.
     
    Reprise des cinq salariés
     
    Le volume potentiel de la filière (530 t/an), serait-il suffisant pour assurer la pérennité de l'outil, sachant que, pour cela, il faudrait investir ? L'étude concluait par un oui, mais avec l'engagement fort des professionnels du territoire et une ambition politique locale. Si les élus ont majoritairement voté contre le maintien de cet outil en gros déficit (à bulletins secrets donc, on en ignore le nombre et les noms), une vingtaine d'éleveurs du territoire ont décidé de relever le gant. Au lendemain de la réunion de Poullan et soutenus par Paul Guéguen, maire de Confort-Meilars et élu communautaire soucieux de conserver cet outil de proximité, ils ont jeté les bases d'une Société coopérative d'intérêt collectif (Scic). Une coopérative de production qui réunirait tous les acteurs volontaires de la filière locale (éleveurs, bouchers, acheteurs publics et privés, distributeurs...). Cette Scic, qui pourrait bénéficier d'aides publiques, se porterait alors acquéreur de l'abattoir avec reprise des cinq salariés, qui pourront être partie prenante de la coopérative.
     
    Négocier les délais
     
    L'annonce récente des difficultés foncières et financières que rencontre le projet de nouvel abattoir public au Faou, qui ne verra le jour, au mieux, qu'en 2019 (Le Télégramme du 13 mars), renforce les éleveurs ouest-cornouaillais dans leur choix. « D'autant qu'avec un investissement à près de 6 M€, qu'on ne vienne pas me dire qu'il n'y aura pas d'incidence sur les tarifs au Faou ! », plaide Paul Guéguen. Un élu qui a désormais la tâche de convaincre ses homologues de la communauté de communes du Cap-Sizun de retarder la fermeture de l'abattoir, pour ne pas rompre l'activité. Il le sait bien, les deux semaines qui restent ne seront pas suffisantes pour finaliser le montage administratif de la Scic, qui devra ensuite obtenir l'agrément sanitaire pour exploiter l'abattoir.

     
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