• Gilles Servat et ses musiciens ont enregistré l'album « À cordes dépoyées » au théâtre de Morlaix.Gilles Servat et ses musiciens ont enregistré l'album « À cordes dépoyées » au théâtre de Morlaix. 

    Après avoir qualifié de « stérilisante artistiquement » la crise que nous vivons, l’artiste, fervent défenseur de la Bretagne, réaffirme sa créativité avec de beaux cadeaux dans sa hotte.

    La version CD de son album À cordes déployées, sorti en septembre 2020, connaît déjà un beau succès. Y compris auprès des moins de 35 ans. Sa parution, le 18 décembre 2020, en format double vinyle offre une vraie plus-value acoustique pour cet opus qui a été enregistré au théâtre de Morlaix (Finistère).

    « La transposition consiste en effet à enlever des basses et des aigus, détaille l’équipe technique de Coop Breizh, ce qui, mécaniquement, met en valeur les médiums, donc la tessiture de la voix humaine. » Ce double vinyle est disponible dans le commerce et sur www.coop-breizh.fr

    Un concert inédit télédiffusé le soir de Noël

    Un soir avec Gilles Servat, c’est le concert sans public que le chanteur a enregistré en vidéo à la Taverne du Roi Morvan à Lorient (Morbihan), endroit mythique pour les artistes. La première diffusion se fera sur plusieurs médias simultanément, en format de 52 minutes, le 24 décembre 2020 à 17 h, et en particulier sur la chaîne YouTube de Coop Breizh Musik.

    L’artiste y interprétera huit titres d’À cordes déployées, avec ses musiciens. « Après avoir travaillé en visio sur toute la phase post-enregistrement de son album, pendant le premier confinement, Gilles Servat se lance un nouveau défi avec ce concert à huis clos, chose qu’il n’aurait jamais pensé faire un jour. »

    source: https://www.ouest-france.fr/

     

     

     
    Gilles Servat - L'Hirondelle revenue
    Album À cordes déployées / sortie septembre 2020
    Textes et musique : Gilles Servat
    Arrangements : Mathilde Chevrel et Philippe Turbin
    enregistré au Théâtre du Pays de Morlaix
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  • Didier, salarié de l’entreprise Technicolor à Cesson-Sévigné (Ille-et-Vilaine). 102 postes seront supprimés chez Technicolor Rennes.Didier, salarié de l’entreprise Technicolor à Cesson-Sévigné (Ille-et-Vilaine). 102 postes seront supprimés chez Technicolor Rennes. 

    102 postes sur 286 vont être supprimés sur le site de Technicolor, à Cesson-Sévigné, aux portes de Rennes (Ille-et-Vilaine). Certains salariés, avec parfois plus de 20 ans d’ancienneté, racontent les années passées dans l’entreprise.

    « Quand l’annonce du plan social a été faite, début juillet, tout le monde a été sonné », se remet Hamid, ingénieur validation chez Technicolor. L’ex-Thomson Multimédia va supprimer 102 postes sur 286 sur son site localisé à Cesson-Sévigné – aux portes de Rennes –, spécialisé dans les décodeurs numériques.

    L’homme de 53 ans, concerné par le plan social, n’a pas pour autant été étonné, à l’image de Julien (1), la cinquantaine : « On s’attendait à ce que cela tombe sur Rennes. Mais, ce qui nous surprend, c’est l’ampleur du plan. C’est aussi le fait qu’il cible des seniors, qui ont énormément d’expérience, et qui font actuellement tourner des activités dans l’entreprise ».

    Même ressenti pour Jean-Marc, 51 ans, chargé d’affaires avec quinze ans d’ancienneté, qui a appris la nouvelle le lendemain de la signature entérinant l’achat de sa maison. « L’ampleur du plan est déconcertante. Je ne m’attendais pas à ça. »

    Le site de l’entreprise Technicolor à Cesson-Sévigné (Ille-et-Vilaine). 

    « Une lente dégradation »

    Pour Hamid, dans l’entreprise depuis vingt-cinq ans, et qui rappelle avoir vécu auparavant trois plans sociaux – conclus par des départs volontaires –, « c’est le résultat d’une lente dégradation. C’était cyclique : il y avait des années qui se passaient bien, avec de bons chiffres, et d’autres, qui se passaient moins bien. » Les salariés retracent tour à tour la fermeture des usines, la vente, en 2019, de l’activité de recherche et développement à la société InterDigital, de fortes concurrences, la hausse des prix des puces mémoires, l’endettement de l’entreprise, et, enfin, la délocalisation « du dernier fleuron électronique grand public », prévue en Inde, notamment pour la partie «  software  » (les logiciels).

    Didier est également concerné par le plan social. Actuellement développeur, il est rentré dans l’entreprise le 12 novembre 1990. L’homme de 58 ans décrit la perte de « l’aspect métier ». Il ajoute : « J’ai beaucoup donné à ma société. Il y a eu plein de joies dans mon boulot. J’ai contribué, je me suis bien éclaté ».

    Pour Julien, Technicolor « n’a plus un esprit d’ingénieur mais un esprit de financier ». Il parle « d’erreurs stratégiques régulières » comme celle de la vente, en 2018, des activités de brevets alors que l’entreprise avait été la première, par exemple, « à faire du MP3 ».

    Jean-Marc, salarié de l’entreprise Technicolor à Cesson-Sévigné (Ille-et-Vilaine).

    « L’esprit Technicolor »

    « Depuis l’annonce du plan social, l’ambiance est lourde, mais ça n’a pas fracturé la cordialité et l’esprit de groupe des salariés. Je suis très impressionné, souligne Jean-Marc. L’esprit Technicolor subsiste au-delà du plan social, à travers eux. » Les salariés ont noué de nombreux liens d’amitié avec leurs collègues et décrivent une très bonne ambiance.

    Le cinquantenaire, généreux en anecdotes, rapporte : « Des secrétaires prenaient sur leur temps libre pour exposer tous les décodeurs qu’on fabriquait. On aurait presque dit un œnologue passionné qui vous faisait visiter sa cave. Quand un client exprimait sa satisfaction ou quand un nouvel accord était signé, et que la nouvelle se répandait, c’était une diffusion de plaisir. Ce qui fait la force du site de Rennes, c’est cet engagement. »

    Julien ou encore Hamid n’imaginent pas la pérennité du site cessonnais – quand bien même la direction assure le contraire. « Le bâtiment dans lequel on est depuis 2012 est prévu pour accueillir 900 salariés. Quand on est arrivé, on était assez optimistes, dans ce bâtiment surdimensionné, c’était signe d’expansion. Depuis huit ans, il y a une réduction en peau de chagrin de la surface occupée par Technicolor », illustre le second. Jean-Marc, lui, se refuse à y croire. Il se souvient de ce contrat signé avec Orange – actuellement, le gros client de l’entreprise est Bouygues –, lorsqu’une cinquantaine de nouveaux salariés avaient été recrutés, installés dans des bâtiments éphémères, sur le parking. « Les clients peuvent nous sauver. »

    (1) Prénom modifié.

     

    Laure BESNIER

    source: https://www.ouest-france.fr/

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  • La mobilisation depuis l’annonce en juin de ce plan social a sans doute contribué à infléchir le nombre de postes supprimés, qui est passé de 402 à 240 sur le site de Lannion.La mobilisation depuis l’annonce en juin de ce plan social a sans doute contribué à infléchir le nombre de postes supprimés, qui est passé de 402 à 240 sur le site de Lannion. 

     

    Direction et syndicats ont assisté à la dernière réunion concernant le plan de sauvegarde de l’emploi annoncé en juin 2020. Celui-ci prévoit 980 suppressions de postes, dont 240 à Lannion. La CGT est le seul syndicat à n’avoir pas signé l’accord.

    La procédure concernant le plan de sauvegarde de l’emploi dévoilé par Nokia en juin 2020 touche à sa fin. Ce jeudi 26 novembre, s’est tenue la dernière réunion entre direction et syndicats, au terme duquel ces derniers devaient se prononcer sur l’accord proposé 

    De 1233 à 980 postes en moins

    La CGT a marqué sa différence, puisque c’est la seule des quatre organisations présentes (avec la CFE-CGC, la CFDT et la CFTC) à n’avoir pas signé. Elle a justifié sa décision dans une déclaration. « Ce plan supprime 980 emplois. Alors que la situation de l’emploi en 2019 était meilleure, 40 % de nos collègues partis avec le plan précédent n’ont encore sans solution pérenne (emploi stable ou retraite). Or, le plus important est de retrouver une activité. Ces 40 % montrent que les mesures d’accompagnement n’ont pas suffi. »

    Selon la CGT, « dans ce dernier PSE, les suppressions sont à un niveau jamais atteint jusque-là. Pour couronner le tout, la crise du Covid-19 aggrave la situation de l’emploi et les risques psycho-sociaux. Les conditions de départ ne remplaceront jamais un emploi pérenne et stable, créateur de richesses pour l’entreprise, pour les salariés et les collectivités locales. La direction France de Nokia n’a pris aucune mesure pour défendre l’emploi en France et a refusé de considérer des mesures de réduction du temps de travail, proposées par la CGT, ainsi que l’ensemble des autres contre-propositions. » […]

    «Lannion dans une situation critique »

    Le syndicat estime que « l’ampleur exceptionnelle de ce plan met en péril le futur de la filiale Alui (Alcatel-Lucent international, celle concernée par ce PSE). Malgré les annulations de suppressions de postes, Lannion se trouve dans une situation critique. À Nozay, les activités de test sont essorées, et même la situation des services épargnés reste fragile. Les activités futures présentées ne sont que des ambitions, et aucun budget n’a été annoncé à ce jour.

    Dans cette perspective, « la menace d’un prochain PSE est dans la logique de Nokia, d’autant que la direction a refusé de s’engager sur 2021. Comme les précédents, ce plan n’est donc à aucun titre un plan de sauvegarde de l’emploi mais bien un plan de suppressions d’emplois en France. […]

    La CGT indique par ailleurs qu’elle « aidera les collègues qui voudraient aller en justice contre ces licenciements économiquement injustifiés ».

    Nokia avait racheté Alcatel-Lucent en 2016. La firme finlandaise avait des engagements à tenir auprès de l’État concernant l’emploi notamment. Elle a été libérée de ces engagements début juin 2020, quelques semaines avant d’annoncer ce plan, le quatrième depuis le rachat.

     

    source: https://www.ouest-france.fr/

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  • Manifestation de salariés de Nokia Lannion et Sanofi, le 8 juillet 2020 à Paris.

    Plusieurs responsables politiques et autres spécialistes appellent Emmanuel Macron à empêcher la suppression par Nokia de près de 1.000 emplois en France.


    La tribune : "La direction de Nokia veut supprimer 986 emplois, essentiellement en recherche et développement, sur les sites de Lannion (Côtes-d'Armor) et de Nozay (Essonne), soit près d'un tiers des effectifs en France. Les emplois supprimés seraient délocalisés essentiellement en Pologne et en Inde, mais aussi en Finlande et aux Etats-Unis. Encore un exemple des conséquences de la financiarisation de l'économie et du dépeçage des fleurons industriels en France. Nokia, groupe finlandais, a racheté Alcatel-Lucent en 2016. Depuis, Nokia a exécuté un plan de suppressions d'emplois chaque année, soit un total de 1.300 postes déjà supprimés.

    Pourtant, les perspectives du groupe sont prometteuses. L'épidémie de Covid-19 et la généralisation du télétravail ont confirmé l'explosion des besoins en télécommunications. Et Nokia est un acteur majeur des réseaux y compris en 5G.

    "Le groupe pratique une optimisation fiscale agressive" 

    Le nouveau PDG Pekka Lundmark vient d'annoncer une augmentation massive des investissements en R&D 5G. Comment dans un même temps justifier de nouvelles suppressions d'emplois en France dans le même domaine?

    Le groupe pratique une optimisation fiscale agressive. La R&D réalisée en France est sous-facturée à la holding finlandaise. Tous les brevets créés en France sont rapatriés en Finlande. Ainsi, non seulement le groupe évite de payer des impôts en France, mais l'Etat a versé dans le même temps 273 millions d'euros de crédit d'impôt recherche (CIR) à Nokia. En parallèle, les actionnaires ont touché 5 milliards d'euros en quatre ans.

    Nous sommes toutes et tous concernés par cette situation :

    • d'abord parce que nous sommes solidaires des salariés qui dénoncent les conséquences sociales de ce plan : 986 emplois de haute technologie perdus, avec notamment des centaines de jeunes licenciés à peu de frais et des seniors poussés vers le chômage ;
    • mais aussi et surtout parce que le démantèlement d'un acteur majeur des télécoms en France pose une question de souveraineté et de sécurité nationale : la perte de la maîtrise de nos réseaux, l'impossibilité de peser sur le sens et le contenu des technologies.

    Ajoutons que la délocalisation de ces activités très consommatrices en électricité dans des pays où la production électrique est infiniment plus carbonée et où les normes environnementales sont bien plus faibles, accroitra encore le coût environnemental de la 5G.

    "On ne peut pas vouloir installer la 5G à marche forcée et en même temps laisser disparaître les compétences pour la développer et la déployer"

    Nous refusons de laisser ainsi les actionnaires et décideurs de Nokia sacrifier l'avenir et marginaliser encore davantage la France. Nous interpellons le président de la République. On ne peut pas déclarer que la souveraineté sanitaire et industrielle sera un des piliers du plan de relance et en même temps laisser partir des industries stratégiques. On ne peut pas ignorer que la mise en place de la 5G est au cœur d'enjeux géopolitiques et que les Etats-Unis rêvent de mettre la main sur Nokia pour disposer d'un acteur en mesure de faire barrage à Huawei. On ne peut pas vouloir installer la 5G à marche forcée et en même temps laisser disparaître les compétences pour la développer et la déployer.

    L'Etat dispose de leviers d'intervention pour construire une filière stratégique. Pour cela, il faut dans l'immédiat agir pour :

    • obtenir de Nokia la suspension du plan de licenciements ;
    • travailler à des alternatives. Nous appelons l'Etat à organiser une table ronde avec les pouvoirs publics, les salariés de Nokia et tous les acteurs intéressés pour ancrer une filière industrielle de réseaux en France et en Europe ;
    • contrôler le bon usage des aides publiques en matière d'investissement et d'emploi et enquêter sur les pratiques d'optimisation fiscale.

    "Monsieur le Président, il est encore temps d'empêcher cette catastrophe sociale, environnementale et industrielle"

    Nous pensons que la France doit prendre ses responsabilités pour garantir notre souveraineté sur le moyen et long terme et avoir les leviers pour peser sur les stratégies. Les pouvoirs publics et les salariés doivent être acteurs dans la gouvernance.

    Monsieur le Président, il est encore temps de poser des actes à la hauteur des discours. Il est encore temps d'empêcher cette catastrophe sociale, environnementale et industrielle."

     

    Premiers signataires : 

    Stéphane Distinguin, président de Fabernovel
    Guillaume Duval, ex-rédacteur en chef d'Alternatives Economiques
    Jean-Louis Frechin, fondateur de NoDesign.net
    Gaël Giraud, économiste, CNRS
    Gérard Lahellec, sénateur (PCF) des côtes d'Armor
    Marc Lefur, député (LR) des Côtes d'Armor, vice-président de l'Assemblée nationale
    Claire Lejeune, ancienne secrétaire nationale des Jeunes écologistes
    Dominique Meda, professeure des universités
    Arnaud Montebourg, ancien ministre
    Adrien Quatennens, porte-parole de la France Insoumise
    Fabien Roussel, député, secrétaire national du PCF
    François Ruffin, député (LFI) de la Somme
    Jean-Paul Vermot, maire (PS) de Morlaix

     

    source: https://www.lejdd.fr/

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  • Isabelle Allo, directrice du cinéma Quai des Images, et Gwenaëlle Kervella, adjointe à la culture de Loudéac. Isabelle Allo, directrice du cinéma Quai des Images, et Gwenaëlle Kervella, adjointe à la culture de Loudéac.

    Les quatre cinémas municipaux bretons, oubliés des aides du Centre national du cinéma (CNC), s’insurgent. Les maires de Loudéac, Penmarc’h, Quimperlé et Quiberon en appellent à la ministre de la Culture.

    La Bobine, à Quimperlé ; le Quai des images, à Loudéac ; l’Eckmühl, à Penmarc’h ; le Paradis, à Quiberon : ces quatre cinémas ont pour particularité d’être exploités en régie municipale. Ce sont les seuls en Bretagne. Ce sont également les seuls en Bretagne à être exclus des aides aux pertes d’exploitation versées par le CNC.

    « On n’a pas le droit à l’aide au chômage partiel et on n’a pas le droit à l’aide pour la perte de recettes », s’indigne Isabelle Allo. La directrice du Quai des Images, à Loudéac, s’inquiète : « Le CNC concerne toutes les salles, publiques comme privées. C’est la première fois que les salles municipales sont exclues des aides du CNC, ça crée un précédent ».

    Un courrier commun des quatre maires

    Gwenaëlle Kervella, adjointe au maire de Loudéac, déplore cette inéquité, préjudiciable à la mission de service public assumée par les quatre municipalités bretonnes. « Géographiquement, en France, les salles municipales se trouvent surtout dans les banlieues ou les milieux ruraux où le privé ne va pas s’installer faute de rentabilité », rappelle l’élue loudéacienne.

    Fermeture des cinémasLes maires de Loudéac, Quimperlé, Penmarc’h et Quiberon souhaitent que leurs cinémas municipaux bénéficient des mêmes aides que les autres. (Le Télégramme/Samuel Uguen)

    Les maires de Loudéac, Quimperlé, Penmarc’h et Quiberon en appellent donc à Roselyne Bachelot. Dans un courrier adressé à la ministre de la Culture et de la Communication, ils regrettent un dispositif « pour l’heure réservé aux cinémas privés et associatifs, en excluant les salles publiques qui ont, elles aussi, subi de plein fouet les conséquences du confinement ».

    « Les difficultés rencontrées depuis le début de la crise sanitaire ne sont pas moins prononcées pour ces salles publiques que pour les autres », soulignent Bruno Le Bescaut, Michaël Quernez, Gwenola Le Troadec et Patrick Le Roux.

    Des « structures culturelles fragiles en difficulté »

    Un premier bilan établi par les quatre cinémas fait état d’une baisse de fréquentation comprise entre 56 et 58 %, avec des pertes d’exploitation allant de 64 915 € à 124 910 €, soit près de 393 000 €. « Des pertes conséquentes » pour les collectivités qui « mettent aujourd’hui ces structures culturelles fragiles en difficulté ». « C’est grâce aux politiques publiques que des équipements comme les nôtres peuvent continuer à proposer une programmation active et pertinente avec une politique tarifaire résolument sociale, proche des habitants. Sans votre soutien, cette politique culturelle sera gravement mise en péril et durablement fragilisée par une situation sanitaire inédite », s’alarment les élus bretons.

    Bruno Le Bescaut, Michaël Quernez, Gwenola Le Troadec et Patrick Le Roux demandent « solennellement que les aides du CNC, en direction de l’exploitation, soient les mêmes pour toutes les salles de cinéma de France, quel que soit leur statut : public ou privé ».

    en complément
     
    Déjà 393 000 € de pertes d’exploitation

    La Bobine, à Quimperlé, salle classée Art et Essai et labélisée Jeune public et Patrimoine et répertoire, a subi une perte de recettes sur billetterie de 64 915 € et une réduction de 56 % de ses entrées sur l’année 2020 (bilan au 30 octobre).

    Le Quai des images, à Loudéac, deux salles classées Art et Essai et trois labels (Jeune Public, Recherche et Découverte et Patrimoine et Répertoire), a connu une perte d’exploitation de 91 262 € et une réduction de 58 % de ses entrées (bilan au 30 septembre). Avec cette nouvelle fermeture, le cinéma loudéacien estime qu’il aura une perte de 70 % des entrées et 158 000 € de perte de recettes en 2020.

    L’Eckmühl, à Penmarc’h, une salle classée Art et Essai et trois labels (Recherche et Découverte, Jeune Public, Patrimoine et Répertoire), a connu une perte d’exploitation de 111 907 € et une baisse de fréquentation de 58 % (bilan au 29 octobre). Avec la deuxième fermeture, le cinéma penmarchais s’attend à une baisse de 66 % des entrées et une perte de 160 000 € de recettes.

    Le Paradis, à Quiberon, deux salles classées Art et Essai et labellisées Jeune Public et Patrimoine et Répertoire, a subi une perte d’exploitation de 124 910 € et une réduction de ses entrées de 57,5 % en 2020 (bilan au 2 novembre).

    Samuel Uguen

    source: https://www.letelegramme.fr/

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  • Les assistantes maternelles ont dû inventer un autre métier, celui de nounou sans câlins. Les assistantes maternelles ont dû inventer un autre métier, celui de nounou sans câlins.

    Les assistantes maternelles se disent « oubliées », « invisibles », en ces temps de covid-19. Pourtant, à l’heure des confinements à répétition, elles sont essentielles pour les familles et revendiquent tenir un cap, souvent un peu seules dans la tempête.

    « Enfin, on va parler de nous », bruissent les commentaires à une demande faite sur un réseau social. Depuis la brusque apparition du coronavirus, les assistantes maternelles ont pourtant poursuivi leur tâche, jour après jour, biberon après biberon, dans un silence assourdissant. Sans rien lâcher, « mais nous sommes toujours invisibles » soupire Florence, assistante maternelle à Langueux (22) depuis de nombreuses années. Pourtant, lors de la première allocution de mobilisation générale d’Emmanuel Macron, en mars, Sonia, « assmat’ dans le pays de Brest depuis 15 ans » a nourri un bref espoir. Le Président avait parlé d’elles. Et puis… « Plus rien. On a juste compris que nous pouvions monter notre agrément de 4 à 6 enfants, parce que les crèches fermaient. Mais pendant les trois premières semaines du confinement, au plus fort de la pandémie, on a dû se débrouiller seules. La PMI ne répondait pas. » La protection maternelle et infantile ne répondait pas davantage dans les Côtes-d’Armor selon Sylviane, installée à Plérin. « Rien. Les masques, je devais me les procurer toute seule » se souvient-elle. « On se dépatouillait avec le réseau d’assistantes maternelles voisin. »

     

    Seules dans le printemps

    Il faut dire qu’à l’heure du confinement de printemps, certaines questions n’étaient pas encore réglées. « Les parents étaient submergés », rembobine Sylvie qui exerce vers Guipavas (29) en compagnie de deux crevettes de 8 mois et deux jeunes pousses de deux ans et demi. Surtout, il a fallu inventer un autre métier. Celui de nounou sans câlins.

    À l’heure du deuxième confinement, les habitudes sont prises. Un peu au cas par cas. Le chômage partiel, « pour les parents qui télétravaillaient » ne semble plus à l’ordre du jour. Quelques témoignages ne font pas loi, mais les « assmat’ » estiment avoir reçu leur dû, à l’heure de la liberté relative retrouvée au cœur du printemps. Mais quand même. « Bien sûr que nous avons peur. Bien sûr que l’on y pense » résume Sonia pour toutes les autres. « Au mois de mars, je n’ai pas vécu ». Et pas plus tard que l’autre jour, une angoisse, « j’ai tout récuré jusqu’aux joints de la cuisine ». Sa façon de passer les nerfs.

    Le bon sens à la rescousse

    Reste l’essentiel : cette distanciation sociale impossible à tenir. « Mon cas est particulier, je n’ai qu’un enfant à charge, témoigne Florence. Je fais confiance aux parents et d’un commun accord, je ne porte pas de masque. Mais aujourd’hui, financièrement, je peux me le permettre, d’autres non ». Les autres improvisent. De Sylviane, qui porte le masque et admet « voler un petit bisou » à l’occasion, à Sonia qui pense que la surprotection est « impossible et dangereuse. On a besoin de rassurer un enfant qui a du chagrin ». Une opinion reprise par Sylvie qui porte le masque dehors, « pour aller à l’école ». Elle considère qu’un geste juste aurait été de leur fournir « les mêmes masques que ceux que l’on utilise pour les sourds et malentendants ». Armées d’attestations plus que de raison, les nounous continuent. « Parce que si notre boulot c‘est biberon-couche-dodo, moi j’arrête », claironne Sonia. La même antienne que celle de mars, qui l’a conduite à refuser six enfants au lieu de quatre. « Quand on voit le cirque pour notre agrément, il en était hors de question. »

     
     
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  • Mickaël Morvan est coiffeur à Cesson-Sévigné, près de Rennes, et président de l’U2P Bretagne (Union des entreprises de proximité).Mickaël Morvan est coiffeur à Cesson-Sévigné, près de Rennes, et président de l’U2P Bretagne (Union des entreprises de proximité). 

    Mickaël Morvan est coiffeur à Cesson-Sévigné, près de Rennes, et président de l’U2P Bretagne (Union des entreprises de proximité). Il raconte la détresse des commerçants et des artisans, contraints de fermer à nouveau pendant le confinement.

    Qu’ils soient coiffeurs, libraires, cordonniers, fleuristes, gérants de friperie, ces commerces jugés « non essentiels » ont dû baisser le rideau lors du second confinement. « On vit très mal cet acte II après sept semaines de fermeture administrative en mars et avril   », alerte Mickaël Morvan, propriétaire d’un salon de coiffure rue de Rennes, à Cesson-Sévigné. Et président de l’U2P Bretagne (Union des entreprises de proximité).

    Zéro salaire mais des dettes

    Il pensait, comme bon nombre de ses confrères, qu’il y aurait des aménagements, mais quand le couperet est tombé, « c’était l’affolement, surtout quand on nous a dit qu’on n’était pas essentiel, alors que nous avons investi, aménagé nos postes de travail et appliqué des règles sanitaires strictes. Aujourd’hui on a aucune vision sur l’avenir. C’est zéro salaire pour certains depuis le 17 mars, mais beaucoup de dettes », raconte-t-il.

    Les mesures d’aide accordées lors du premier confinement, et celles à venir, ne suffiront pas à enrayer les faillites et ses conséquences sociales. « Les gens m’appellent en pleurs car ils ne se payent plus depuis des mois. C’est une question de survie pour eux, ils sont en sursis depuis trop longtemps », explique Mickaël Morvan, fraîchement élu président de l’U2P Bretagne (Union des entreprises de proximité) qui rassemble 500 métiers de l’artisanat. « On est propriétaire de notre affaire à 100 %, indépendants et responsables. Cela fait beaucoup trop et la colère va grandissant devant l’inégalité de traitement », s’inquiète-t-il.

    Des solutions pour rouvrir vite

    « On est conscient de l’impact de l’épidémie, mais on travaille sur des solutions pour demander la réouverture au 15 novembre, et on remettra le tout à la préfète. On peut recevoir sur rendez-vous en jauge réduite et en respectant les 4 m2, mieux que les grandes surfaces. Il ne faut pas louper Noël, sinon ce sera une catastrophe. Pour certains, c’est 40 à 60 % du chiffre annuel. »

    L’Ucal et la mairie ont mis en place une cellule de crise pour aider les commerçants et les artisans dans leurs démarches.

     

    source: https://www.ouest-france.fr/

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  • L’entreprise paimpolaise Dalmard Marine confectionne des masques en non-tissé, d’une grande responsabilité, blancs. Les petites balises « rouge babord » et « vert tribord » permettre aux jeunes porteu L’entreprise paimpolaise Dalmard Marine confectionne des masques en non-tissé, d’une grande responsabilité, blancs. Les petites balises « rouge babord » et « vert tribord » permettre aux jeunes porteurs d’ajuster leur protection dans le bon sens.  

    Le port du masque est désormais obligatoire, à l’école, dès l’âge de six ans. Encore faut-il réussir à dégoter, sur le marché, des modèles spécialement conçus pour les enfants, ce qui, selon les attentes, peut vite relever du parcours du combattant.

    1 Le masque jetable

    L’extension du port du masque à l’école à partir du CP a, dès jeudi, suscité bon nombre de questions auprès des pharmacies. « Des parents veulent savoir si nous commercialisons des masques chirurgicaux pédiatriques. Or nous n’en avons pas. La commande que nous avions passée pour l’école communale a été annulée. Selon notre représentant, elle a été réquisitionnée par l’État », nous rapporte cette officine.

    « J’attends de voir comment les parents vont réagir à cette nouvelle obligation et, derrière ça, si l’Éducation nationale ne va pas revoir, une nouvelle fois, le protocole. »

    « Il y a un frémissement, mais ce n’est pas non plus le grand rush : rien à avoir avec l’engouement pour le vaccin contre la grippe », relativise un pharmacien du pays de Morlaix (29). Ce mardi matin, il a consenti à dépanner quelques clients, au moyen de quelques spécimens en papier qu’il s’est lui-même procurés auprès d’une grande surface près de chez lui. « Achetés 0,99 euro les dix, et revendus un euro le lot ». S’il dit avoir regardé, avec son grossiste, les références présentes en catalogue, ce professionnel n’entend toutefois pas se précipiter pour passer commande : « J’attends de voir comment les parents vont réagir à cette nouvelle obligation et, derrière ça, si l’Éducation nationale ne va pas revoir, une nouvelle fois, le protocole. Pas question de me retrouver, d’ici à huit jours, avec un stock de 1 000 ou 2 000 unités qui ne pourraient pas être écoulées ! »

    Pas plus de chance en grandes surfaces, où le masque jetable pour enfant est à peu près aussi introuvable qu’une aiguille dans une botte de foin. « On m’en a proposé, mais j’ai reculé devant le prix », témoigne la responsable d’une parapharmacie d’une grande enseigne.

    Reste internet, avec des annonces généralement comprises entre 7 et 20 euros le lot de 50, certains sites étant toutefois en cours de réapprovisionnement.

    2 Le masque lavable réutilisable

    En pharmacie, dans la grande distribution ou en ligne, le masque sanitaire en tissu s’avère, lui, plus aisé à trouver. Lavable et donc, réutilisable (de 5 à 50 fois, selon les modèles), il présente aussi l’avantage, par la déclinaison des imprimés, de restituer à la frimousse - cachée - de vos bambins leur caractère unique. 

    Le made in China n’a pas l’apanage : plusieurs entreprises bretonnes se sont engouffrées dans le marché et confectionnent des masques de protection pour enfants, garantis de qualité. C’est le cas de la morlaisienne À L’Aise Breizh, avec deux modèles (bigoudènes roses ou bleues) en triple épaisseur, aux normes Afnor, vendus 6 euros l’unité. « Il en sort actuellement entre 700 et 1 000 unités, chaque jour, de notre atelier de confection », indique le patron, Erwann Créac’h, qui enregistre « une forte demande ces derniers jours sur notre site, seule façon de passer commande puisque nos boutiques sont fermées ».

    masques de protection sanitaires pour les enfants produits par l'entreprise morlaisienne A L'Aise Breizh pendant la crise du coronavirus. A côté, les pochettes de rangement pour ces masques... à...À L’Aise Breizh propose deux modèles de masques pour enfants (bidoudènes, roses ou bleues), ainsi que les indispensables pochettes pour ranger les masques propres et ceux déjà utilisés, et ainsi permettre à l’enfant d’en changer à la mi-journée. 

    Armor-Lux, à Quimper, se lance à son tour : « On fabriquait déjà des masques taillés pour les ados mais là, on démarre la production de masques plus petits, adaptés dès l’âge de 6 ans. Une municipalité nous en a commandé 3 000. Les particuliers pourront aussi se fournir, via notre site, moyennant un tarif autour de 1,50 euro l’unité », explique le P-DG, Jean-Guy Le Floc’h.

    Armor-Lux démarre la production de masques adaptés pour les enfants dès l’âge de 6 ans.Armor-Lux démarre la production de masques adaptés pour les enfants dès l’âge de 6 ans. 

    À Paimpol (22), l’entreprise Dalmard Marine, spécialiste du caban, ne sait plus où donner de tête répondre aux sollicitations des mairies, pharmacies, associations de parents d’élèves et particuliers. La star du moment : un masque en non-tissé, « léger, agréable au porter et d’une grande respirabilité », décrit Maxime Dalmard, patron et arrière-petit-fils du fondateur. Pas de grande fantaisie - le masque est blanc -, mais un liseré « rouge babord » et « vert tribord » fort astucieux pour permettre aux jeunes porteurs d’ajuster leur protection dans le bon sens (19 euros le lot de quatre, tarif dégressif pour les grosses quantités).

    À Plouguenast-Langast (22), Catherine Billiet coud sans relâche, chez elle, des masques colorés truffés de chatons, de dinosaures, de Triskell et d’hermines vendus en ligne (5, 50 euros) sur son site, Ty Cath Créas Breizh.

    Autre produit (la liste n’est pas exhaustive) qui a toutes les chances de faire fureur à la pointe de l’Armorique : des masques pour enfants estampillés aux couleurs du Stade Brestois, disponibles sur le site du club (6 euros) et dans plusieurs centres Leclerc et Super U de la métropole… 

     

    Valérie Cudennec-Riou

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  • Les murs de la clinique Pasteur à Brest ont été vendus à un fonds immobilier du groupe Primonial. Les murs de la clinique Pasteur à Brest ont été vendus à un fonds immobilier du groupe Primonial. 

    Le groupe Vivalto santé, créé et dirigé par Daniel Caille, vient de vendre les murs de trois de ses cliniques, dont deux Bretonnes, à un fonds immobilier du groupe Primonial, « leader de l’immobilier de la santé et de l’éducation en Europe avec plus de 8 milliards d’encours sous gestion ». Les trois cliniques sont la clinique Pasteur à Brest, la clinique de la Côte d’Émeraude à Saint-Malo et une clinique d’Annecy. Les murs de ces cliniques sont ensuite loués au groupe Vivalto Santé pour une durée de douze ans ferme. L’opération est destinée à libérer des liquidités pour financer la politique d’acquisitions du groupe Vivalto Santé qui a acheté de nombreuses cliniques ces dernières années et peut-être aussi pour faire face aux difficultés liées à l’épidémie de Covid qui réduit l’activité des établissements.

     

    source: https://www.letelegramme.fr/

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  • « On se réunit tous les jours à distance. C’est important de rester connectés, au moins via le télétravail », explique Philippe Le Scouarnec, salarié de Nokia, en poste depuis 35 ans sur le site de La « On se réunit tous les jours à distance. C’est important de rester connectés, au moins via le télétravail », explique Philippe Le Scouarnec, salarié de Nokia, en poste depuis 35 ans sur le site de Lannion. 

    Un peu d’espoir à court terme. De gros doutes à long terme. Une semaine après, la révision à la baisse par Nokia du nombre d’emplois supprimés sur le site de Lannion peine à rassurer ses salariés.

    « De la poudre aux yeux ». Voilà comment Philippe Le Scouarnec, 56 ans dont 35 sur le site racheté par Nokia il y a quatre ans, qualifie l’annonce, la semaine dernière, de l’ouverture d’un nouveau centre européen de cybersécurité, à Lannion. À la clé, 112 nouveaux postes, dont 97 dans le Trégor. Au même moment, l’entreprise finlandaise revoyait à la baisse son plan de suppressions d’emploi : 162 postes sont maintenus, à Lannion, sur les 402 postes devant être supprimés. « Mon poste est toujours supprimé, explique-t-il. Mais les critères sociaux (ancienneté, expertise, situation familiale, NDLR) et l’espoir qu’il y ait suffisamment de départs volontaires dans ma catégorie professionnelle me donnent un peu d’espoir ».

    Maël Hamon, 24 ans dans quelques jours, est dans une situation inverse. Son poste devait être supprimé. Les récentes annonces ont changé la donne. Paradoxalement, il n’est pas plus rassuré : « Je suis jeune, célibataire et sans enfant. Si je suis en concurrence avec quelqu’un d’autre, je suis viré ». Le Trégorrois l’avoue : il regarde ailleurs. À contrecœur.

    Maël Hamon Nokia LannionMaël Hamon a intégré Nokia Lannion il y a un an. « Ils m’ont formé pendant plusieurs mois, savaient que j’étais du coin et que je n’allais pas partir comme ça ». Il déplore le flou des dernières annonces et s’interroge sur son propre avenir. 

    Tous ceux avec qui nous avons échangé doutent de la pérennité du site. Le projet sur la cybersécurité n’y change rien. « Il y a déjà des gens qui travaillent dans ce domaine à Lannion, remarque Maël. Mais ils doivent être renvoyés dans le cadre du plan social ! » L’incompréhension demeure. « Les annonces de la semaine dernière nous ont surpris, c’était pas mal. Mais elles restent floues ».

    « On m’a toujours dit « Tu ne finiras pas ta carrière à Lannion ». Ça n’a jamais été aussi vrai »

    « Je ne me fais pas d’illusion sur l’avenir du site », confie Luc (*). Avec plus de 20 ans de boîte, le quadragénaire commençait à scruter les opportunités professionnelles. Son poste est finalement maintenu. Il n’exclut pourtant pas de s’en aller un jour : « Ça a simplement diminué le caractère urgent. Je suis moins prêt à prendre n’importe quelle opportunité (…) On m’a toujours dit « Tu ne finiras pas ta carrière à Lannion ». Ça n’a jamais été aussi vrai ».

    Delphine, ex-NokiaDelphine n’a pas attendu que se concrétise le plan social chez Nokia pour s’en aller. Son mari aussi travaille chez Nokia. « Il fallait qu’au moins un de nous deux retrouve un emploi. J’ai eu de la chance d’avoir une opportunité. Je l’ai saisie ». 

    Certains n’ont pas attendu. C’est le cas de Mathieu, en passe de quitter le navire. Les annonces de maintien de poste ? Elles ne changent rien pour lui. Pour ses collègues ? « Ça remet le doute. Certains cherchent du boulot. Doivent-ils accepter ? ». Delphine, 38 ans (et plus de dix chez Nokia) est déjà partie. Avec un compagnon salarié de Nokia, deux enfants, la situation lui semblait périlleuse. « Il fallait qu’au moins un de nous deux retrouve un emploi ». Pour elle, c’est chose faite depuis début octobre. Son nouvel emploi est à quelques centaines de mètres de ses ex-collègues qu’elle soutient à distance : « Tout ce qu’ils peuvent obtenir, tout ce qu’ils peuvent prendre, il faut qu’ils essaient ».

    * Le prénom a été modifié.

    Jérôme BOUIN

    source: https://www.letelegramme.fr/

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