Mathilde Panot, présidente du groupe parlementaire de la France Insoumise et Pierre-Yves Cadalen, insoumis brestois.
Ce vendredi 12 novembre 2021, pour leur première réunion publique de la campagne présidentielle, Pierre-Yves Cadalen, Insoumis brestois, accueillait Mathilde Panot, présidente du groupe parlementaire de la France Insoumise : « Un horizon positif reste possible. »
Mathilde Panot, présidente du groupe parlementaire de la France Insoumise était accueillie, ce vendredi 12 novembre 2021, à Brest (Finistère), par Pierre-Yves Cadalen, Insoumis brestois. Au programme de cette première réunion publique organisée dans le cadre de la campagne présidentielle : « Faire gagner l’écologie populaire en 2022. »
Expliquez-nous ce défi majeur de votre campagne présidentielle : « Faire gagner l’écologie populaire en 2022 » ?
Mathilde Panot : La question écologique impose un partage des richesses. C’est notre défi majeur. L’industrie agroalimentaire, les algues vertes, la qualité de l’eau, l’énergie… Ici, à Brest, en Bretagne, l’écologie populaire prend tout son sens. Ce territoire peut devenir pilote pour la création de milliers d’emplois, qu’il s’agisse des métiers de la mer, des énergies renouvelables ou de l’agriculture paysanne.
Pierre-Yves Cadalen : Toutes nos idées trouvent de l’écho à Brest. Où l’on compte 10 000 chômeurs de longue durée. Trop de gens vivent des situations très difficiles. Brest a beaucoup souffert des politiques libérales. La ville s’est développée via la puissance publique, l’État, la commande militaire. Traditionnellement, le député de Brest siège à la commission Défense. Moi, j’avais décidé de siéger à la commission développement durable. Car cela peut réorienter le port industriel vers les énergies renouvelables. On défend, aussi, l’annulation de la dette paysanne en contrepartie d’une conversion sociale et écologique des fermes, un levier très important pour la transition du modèle agricole.
Comment envisagez-vous la question de l’eau ?
M.S et P-Y C : Extrêmement grave, la crise de l’eau est déjà là. Dès 2017, on proposait que le droit à l’eau soit inscrit dans la Constitution. On prône, aussi, la gratuité des m³ d’eau indispensables à la vie, ainsi que des tarifs adaptés aux différents usages : l’eau à boire, celle pour se laver, celle pour l’usage industriel… On doit en finir avec la mainmise des intérêts privés sur l’eau. Notre programme contient 69 recommandations en ce sens.
Quelle stratégie contre l’abstention ?
C’est la bataille fondamentale. L’ennemi n°1, c’est la résignation. Si le peuple revient aux urnes, on gagnera cette élection ! On continue nos actions de terrain : informer sur les droits sociaux, impulser l’inscription sur les listes électorales… 13 millions de Français sont mal ou pas inscrits. On crée, aussi, des réseaux efficaces avec nos centaines de « correspondants d’immeubles » : ces personnes qui n’ont pas le temps de militer, mais qui vont recevoir les derniers tracts, faire un peu de porte à porte, vont coller, ou organiser des collectes solidaires…
Vous êtes optimistes ?
On compte, déjà, 265 000 soutiens à la candidature de Jean-Luc Mélenchon, sur melenchon2022.fr. On accueille actuellement, à Brest, de nombreux jeunes militants qui ont envie de s’engager, qui ont compris l’urgence. On n’est condamnés ni à Emmanuel Macron ni aux racistes haineux. Plein de gens veulent autre chose. Quand les quartiers populaires se déplacent, on y arrive : au second tour des dernières législatives, en Brest Ville, à Pontanézen, à Bellevue, on a gagné… Il n’y a pas d’un côté la politique et de l’autre la vie. On est tous citoyens, ensemble pour construire une solidarité concrète, pour améliorer la vie quotidienne. Le Smic augmenté, la retraite à 60 ans, moins de gaz à effets de serre, le droit à la révocation des élus : un horizon positif reste possible.
Frédérique GUIZIOU
source: https://www.ouest-france.fr/