Le 17 octobre 1961, plusieurs centaines de morts lors d’une manifestation pacifique réprimée par la police gaulliste car interdite en fonction de l’état d’urgence. Quelques mois plus tard, le 8 février 1962, 9 communistes tous syndiqués à la CGT étaient assassinés aussi par la police gaulliste lors d’une manifestation interdite en fonction de l’état d’urgence. Les pouvoirs au service du capital ont toujours dans l’histoire des luttes sociales, utilisé tous les moyens pour imposer leur politique, amplifiée forcément lorsqu’il y a un état d’urgence. Par exemple, le premier ministre actuel grand admirateur de Clémenceau, le sinistre briseur de grèves, traite les syndicalistes d’Air France de voyous et créé les conditions pour que les ouvriers de Good Year soient condamnés à de la prison ferme. Ils veulent briser la résistance à la politique libérale au profit du capital. Par étonnant que les premières prises de position contre l’état d’urgence viennent du milieu syndical. Les forces existent pour contrer les dangers de l’état d’urgence. Il faut abroger le décret d’Etat d’urgence le plus rapidement possible. Hors de question de la prolonger. Le gouvernement actuel utilise la situation créée par les attentats aussi à des fins électorales. Le risque est grand qu’il utilise l’état d’urgence en criminalisant l’activité syndicale. Au-delà de nos différences, rassemblons-nous pour imposer l’abrogation immédiate de cet état d’urgence. Continuons le combat !