• Le mercredi 9 mars, Jean-Luc Mélenchon tenait une conférence de presse sur les conséquences en France de la guerre en Ukraine. Il a dénoncé l'état de la démocratie en France alors que l'Assemblée nationale ne tient plus session, que le Sénat ne pose plus de questions au gouvernement et que les décisions du président sont prises en conseil de défense.Il a appelé à un débat public sur les questions géopolitiques et de défense et a rappelé qu'il en avait déjà fait la proposition à Emmanuel Macron qui n'y avait pas donné suite.

    Le candidat de l'Union populaire à l'élection présidentielle a appelé à frapper les oligarques russes pour isoler politiquement Vladimir Poutine. Il a dénoncé ceux qui l'accusent de tenir des positions pro-poutine alors que sa vie témoigne d'un engagement contraire. Il a dit qu'il fallait d'urgence bloquer les prix en France pour faire face à la flambée due à la guerre d'Ukraine.

    Enfin, interrogé sur un sondage qui le place à deux doigts du second tour, Jean-Luc Mélenchon a expliqué que s'il y parvenait, cela serait l'occasion d'avoir un vrai débat d'entre deux tours sur la question sociale, le pouvoir d'achat et la retraite. Il a expliqué que soit on aurait Zemmour ou Le Pen face à Macron, soit on aurait la possibilité d'un second tour où il serait présent pour parler de ces sujets.

    Source : https://www.youtube.com

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  • Le dimanche 6 mars 2022, Jean-Luc Mélenchon était en meeting à Lyon devant plus de 15 000 personnes. Le candidat de l'Union populaire à l'élection présidentielle a dédié ce meeting à la paix alors que l'armée de Vladimir Poutine continue son offensive meurtrière en Ukraine. Il a affirmé sa volonté d'être le président d'une France non-alignée et a dit qu'il n'accepterait pas le nouvel ordre du monde basé sur la violence et la force que veut mettre en place Vladimir Poutine.

    Il a par ailleurs rappelé que le président de la République était constitutionnellement le chef des armées et celui qui signe les traités et il a donc expliqué l'importance de maîtriser les sujets géopolitiques et d'avoir une ligne stratégique sur le sujet.

    Il a également renvoyé la balle à ceux qui s'étaient moqué de lui lorsqu'il parlait du danger du nucléaire civil en zone de conflit. Il a appelé à travailler à la dénucléarisation du monde en matière militaire comme en matière énergétique. Jean-Luc Mélenchon a proposé la tenue d'une conférence exceptionnelle dans le cadre de l'Organisation pour la coopération et la sécurité en Europe (OSCE) afin de régler par la diplomatie la crise ukrainienne.

    Il a rappelé qu'il propose depuis 2016 la tenue d'une conférence sur les frontières en Europe afin de traiter ce sujet par le dialogue plutôt que par l'affrontement. Il a répété son engagement à sortir de l'OTAN, qu'il a qualifié d'organisation inutile et dont M. Macron lui-même avait acté l'état de « mort cérébrale ». Il a appelé à construire des alliances altermondialistes autour, notamment, de la préservation de l'eau. Le candidat de l'Union populaire à l'élection présidentielle a ensuite répondu point par point à la lettre qu'Emmanuel Macron a publiée pour annoncer sa candidature à l'élection présidentielle. Il a en particulier critiqué l'idée que la France allait mieux.

    Il a souligné le fait que les plus riches s'étaient excessivement enrichis sous le quinquennat Macron, et il a dénoncé les « parasites covidaires », ces milliardaires qui ont gagné en un an autant que l'État a dépensé pour faire face à la crise du Covid. Jean-Luc Mélenchon a présenté ses grandes mesures pour faire face à l'urgence sociale et partager la richesse, en particulier l'héritage maximum à 12 millions d'euros et dont les recettes financeront l'allocation d'autonomie pour les jeunes à 1063 euros par mois, ou encore le blocage des prix des produits de première nécessité et l'augmentation du SMIC à 1400 euros nets par mois. Jean-Luc Mélenchon a aussi vertement critiqué Macron qui dit défendre l'indépendance de la France. Il a rappelé le cas d'Alstom qui a été bradé. Il a par ailleurs évoqué la question de la souveraineté alimentaire de la France alors que nous importons la moitié de ce que nous mangeons. Il a aussi parlé de la souveraineté en matière énergétique et a expliqué qu'il mettrait en place le 100% renouvelable en sortant du nucléaire.

    Le candidat de l'Union populaire a aussi dénoncé ceux qui font des leçons d'économies mais qui ont fait exploser la dette française, comme c'est le cas des quatre derniers présidents de la République : Chirac, Sarkozy, Hollande et Macron. Il a expliqué que lui partirait des besoins et que cela permettrait de remettre en route l'économie française. Il a par exemple évoqué la question des dépenses de la Sécurité sociale liées à la mabouffe, dépenses qui pourraient être évitées en partant de l'amélioration de la qualité de l'alimentation dans notre pays. Jean-Luc Mélenchon a appelé à tourner la page du libéralisme qui a détruit l'hôpital et l'école. Il a dénoncé les fermetures de lits et de classes survenues depuis des années. Il a expliqué que pour sa part, il restaurerait l'école publique.

    Il a aussi répété sa volonté d'abroger Parcoursup. Enfin, le candidat de l'Union populaire a expliqué qu'il n'était pas là pour faire carrière. Il a appelé les puissants à le craindre parce qu'il appliquerait son programme. Il a en particulier expliqué qu'il ne transigerait pas sur le retour à la retraite à 60 ans à taux plein quand certains veulent la repousser à 67 ans. Il a expliqué qu'avec la planification écologique, le peuple reconquerrait le temps long que le capitalisme a transformé en temps toujours plus raccourci. Retrouvez la version de ce meeting accessible aux personnes sourdes et malentendantes : https://youtu.be/Y2uH22mLvTk

    Source : https://www.youtube.com

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    Discours de Jean-Luc Mélenchon sur la guerre en Ukraine prononcé le 1er mars 2022 – Voici la retranscription de son intervention :

    « Prenons de la hauteur pour mesurer le désastre dans lequel nous sommes plongé ce moment. · Le GIEC annonce des changements irréversibles dans le climat : la moitié de l’humanité et de la biodiversité sont menacés. Mais nous sommes cloués dans un conflit qui peut dégénérer en guerre nucléaire détruisant plus vite encore toute l’humanité. · James Webb, le plus puissant télescope que l’humanité ait jamais construit, est entré en fonction aux limites de l’orbite de notre planète. Mais il nous faut avoir notre priorité est de surveiller depuis l’Espace des mouvements de blindés. L’humanité est ainsi plongée dans une régression consternante. Car en une nuit d’invasion le gouvernement nationaliste de la Russie vient de nous ramener au 19éme siècle, quand les différents entre les puissances se réglaient par la guerre. De nous ramener au 20eme siècle quand toute guerre en Europe devenait mondiale. Quelles que soient les causes de l’invasion de l’Ukraine, rien ne peut l’excuser. Ni la relativiser. La menace que contient cette invasion – celle d’une guerre mondiale totale. Et cela en fait un crime contre l’intérêt général humain de notre temps. Le gouvernement de monsieur Poutine en porte la totale responsabilité puisque c’est lui et personne d’autre qui est passé à l’acte. De la sorte, la politique est faite de réalité. De fait, l’honneur de la condition humaine est dans la résistance des ukrainiens. Mais elle est aussi dans celle des Russes eux-mêmes, qui manifestent contre la décision de guerre de leur propre pays. Ils témoignent pour l’aspiration universelle à la paix. Leurs manifestations nous donnent un modèle d’action. Elles minent politiquement la cohésion de l’appareil du gouvernement russe. Dès lors ne l’oublions jamais : le peuple russe n’est pas notre ennemi. Nous, français, ne le confondons pas avec le régime nationaliste qui est en place. Nous savons désormais dans quelle alternative nous sommes enfermés. Aucune participation à la guerre ne pourrait rester limitée. Action et réaction s’enchaineraient implacablement et sans limite. Face à une puissance nucléaire comme la Russie, la destruction nucléaire générale serait l’horizon prévisible. D’ailleurs monsieur Poutine n’a pas hésité à en menacer lui-même le monde. Dès lors, si frustrant que cela soit, le seul chemin rationnel est celui de la paix. Il porte un nom clair: la désescalade. Si frustrant que ce soit, l’alternative reste simple : ou bien la diplomatie ou bien la guerre totale. Tout doit aller à la diplomatie et rien – si peu que ce soit – à la guerre. Méfions-nous des solutions improvisées et des conforts de postures. Les moyens que nous employons ne doivent jamais pouvoir se retourner contre nous. · Pourtant je regrette que l’union européenne a décidé de, je cite, « fournir des armements nécessaires à une guerre » selon les termes du commissaire Josep Borrel chargé des relations extérieures. Cette décision ferait de nous des co-belligérants. Un engrenage s’enclenche. Avec quelle légitimité ? Quand notre parlement l’a-t-il décidé ? Pourquoi avoir rompu ce que le commissaire Borrel a lui-même qualifié de « tabou de l’histoire de l’union » à savoir « ne jamais fournir d’armes à des belligérants » ? · Orienter ces armes à partir de la Pologne, terre d’OTAN, n’est-ce pas se mettre à la merci de toutes les provocations des parties prenantes au conflit ? · Couper le circuit financier Swift n’est-ce-pas engager une escalade mondiale en poussant russes et chinois à utiliser désormais exclusivement leur propre circuit ? Quel avantage pour la paix ? Mieux vaudrait plutôt prendre une initiative diplomatique radicale. C’est-à-dire accepter de traiter franchement, directement le fond du problème posé : la sécurité de chaque nation en Europe. Cette question est restée ouverte après l’implosion de l’URSS, puisque pour la première fois dans l’histoire contemporaine un empire s’est effondré sans qu’on discute les nouvelles frontières. C’est possible. L’outil existe. Il faut pour cela ouvrir une session extraordinaire de l’Organisation de la sécurité et de la coopération en Europe (OSCE) organisation créée pour cela par les accords d’Helsinki en 1975. Ce moyen existe. Déclenchons le. La solution existe aussi. C’est la proclamation de la neutralité de l’Ukraine. Le président Zelensky s’y est dit officiellement prêt. D’ailleurs cette neutralité avait été adoptée par le parlement de l’Ukraine en 1990 le jour du vote de sa déclaration de souveraineté par 339 voix contre 5. Cette déclaration dit, je cite que l’Ukraine « déclare solennellement son intention d’être un État perpétuellement neutre qui ne participe à aucun bloc militaire.

    Retrouvez la suite de cette retranscription sur le blog : https://melenchon.fr/2022/03/01/guerr...

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  • Le dimanche 30 janvier 2022, Jean-Luc Mélenchon était l'invité de l'émission spéciale C Dans L'air présidentielle. Il est revenu sur les grands sujets géopolitiques du moment et sur la politique internationale qu'il mettrait en œuvre s'il était élu président en avril 2022.

    Le candidat de l'Union populaire à l'élection présidentielle a commencé son intervention par parler de la guerre et de la paix. Il a dénoncé l'inefficacité de la guerre en Afghanistan puis s'est interrogé sur l'efficacité de la dissuasion nucléaire française, à l'heure où une dissuasion pourrait se faire depuis l'espace. Il a défendu une France indépendante et non-alignée, loin des logiques de conflit avec la Russie et la Chine qu'entretiennent les États-Unis d'Amérique. Il a plaidé pour une sortie de l’OTAN.

    L’émission portait ensuite sur les questions liées au numérique et à la cyber-défense. Sur ce domaine également, Jean-Luc Mélenchon a défendu la souveraineté de la France sur les outils matériels permettant les communications. Il a en particulier évoqué la question des câbles sous-marins et des satellites. Il a appelé à sortir de l'utilisation de logiciels américains dans le secteur de la défense.

    Concernant la situation militaire au Sahel, le candidat de l'Union populaire à l'élection présidentielle a rappelé que la guerre au Mali n'avait fait l'objet que d'un seul vote en huit ans, alors qu'elle a coûté la vie à 53 soldats et qu'elle nous coûte 2 millions d'euros par jour. Il a expliqué que s’il devenait président de la République, il demanderait aux Maliens de déterminer s’ils souhaitent une intervention ou non, mais il a également posé la question de la représentation démocratique du peuple Malien à l'heure où celui-ci a subi un putsch.

    Jean-Luc Mélenchon à également rappelé que la France est une puissance spatiale. Il a ainsi expliqué que notre pays détient le troisième port spatial du monde avec Kourou, est capable de produire des fusées Ariane ainsi que des satellites. Il a répété que l'espace devait être un lieu de concorde et de coopération et non un lieu d’affrontement. Il a dénoncé l'attitude des Américains sur le sujet, ceux-ci ayant décidé qu'il était désormais possible de s'approprier des corps célestes.

    Enfin, le candidat de l'union populaire l'élection présidentielle a répondu aux questions des internautes. Il a rappelé qu'il était favorable à un service citoyen, il a défendu l'autonomie productive de la France en matière de pièces militaires, il a expliqué sa position concernant la situation des Ouïgours, il a aussi donné son sentiment sur la question israélo-palestinienne.

    Source : https://www.youtube.com

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  • Railcoop où comment privatiser les trains au frais des usagers en évinçant la SNCFR : l’illustration des directive. ( IC.fr - 25/01/22 )

    Les ordres de l’Union Européenne étaient très clairs : à travers les directives européennes, Bruxelles a imposé à la France la fin des services publics des français dans les secteurs de réseaux, d’énergies, de transports et de communications. Sous prétexte d’ouverture à la concurrence, il s’est ainsi agit de privatiser Air France, EDF et GDF ainsi que France Telecom, tandis que la privatisation de la Poste et de la SNCF sont en marche, de libéraliser les trains, l’électricité et le gaz, les télécoms et La Poste. Et ainsi de livrer ces monopoles publics qui ont positionné la France à l’avant garde aux profits du capital privé. En faisant payer les usagers transformés en clients, et bien sûr en exploitants les agents de ces entreprises publiques. A la clé l’explosion des tarifs du gaz et de l’électricité, mais aussi les marges considérables réalisées dans les télécoms (de l’ordre de 15 à 20% !) ou encore la baisse du niveau de service dans la distribution du courrier avec la fermeture de milliers de bureaux de poste et le ralentissement de la distribution du courrier. Dernière frappée, en raison de la résistance acharnée et exemplaire des cheminots, la SNCF. Après avoir imposé l’ouverture à la concurrence du transport de marchandise (avec un effondrement catastrophique au profit du tout camion), puis des lignes internationales, c’est désormais les lignes régionales (TER) et à grande vitesse qui sont frappées. Avec de premiers ravages annoncées en PACA et en Normandie, sous les coups de boutoirs zélés des exécutifs régionaux de la droite LR hyper satisfaites de pourvoir aux ordres de Bruxelles. La convergence nationale rail (CNR) dans un récent communiqué de presse fait le point sur la situation en Normandie avec les manœuvres de Railcoop.

    En tout état de cause, pour qui veut des trains partout et pour un prix égal et accessible , l’urgence est à revendiquer le retour à un monopole public assuré par une unique entreprise de service public, la SNCF : sécurité, correspondance garantie, tarification aux kilomètres, garantie de changement de billet sans frais et de trains de remplacement en cas d’incident… autant de services d’une mobilité moderne apte à répondre aux défis écologiques. mais cela suppose un préalable indispensable, sortir de l’Union Européenne. Un préalable qui rejoint celui de tout ceux qui refusent la privatisation en cours de la santé et de l’éducation ravagées par 30 ans d’euro austérité, ceux qui veulent le retour des services publics nationalisés de l’énergie et des postes et télécommunications, ou encore la nationalisation de l’eau. Mais également une revendication qui parle aux marins pécheurs de France lourdés par cette même UE, ces agriculteurs paysans sacrifiés par la PAC, et ces millions d’ouvriers d’usines subissant les délocalisations catastrophiques ou encore les travailleurs du BTP et autres forçats de la route frappés par le dumping social. Oui le frexit progressiste revendiquant tout à la fois la pleine souveraineté populaire y compris en matière de service public et la fin des monopoles capitalistes peut réunir l’ensemble des travailleurs, tous ensemble pour une France de progrès social et de modernité dans ses services publics pour tous.

    JBC pour www.initiative-communiste.fr


    La CNR et son collectif sud-normand s’expriment sur Railcoop, une entreprise privée ferroviaire comme les autres

    Lors de sa création Railcoop (SCIC) annonçait mettre en place des trains sur les lignes qui avaient été abandonnées par la SNCF car cette dernière avait failli à ses missions de service public, notamment en n’irriguant plus tous les territoires. Critique certes justifiée mais sans pour autant en chercher les causes et les responsabilités politiques qui ont conduit au démantèlement de l’entreprise historique pour répondre à la libéralisation du ferroviaire, imposée par l’Union Européenne. Il faut rappeler que cela s’est traduit en premier lieu par la séparation du réseau avec la création de RFF (1997), puis par l’ouverture à la concurrence au Fret ferroviaire(2006) et pour finir par la loi LOM (loi d’orientation sur les mobilités) en 2018 qui a consacré l’éclatement de la SNCF en 5 sociétés anonymes. Un nouveau cap pour ouvrir à la concurrence les services de voyageurs afin de pousser un peu plus loin la casse de l’entreprise publique et offrir de nouvelles parts de marché aux multinationales du transport. Pendant cette période on a très peu entendu ces coopérateurs, occupés qu’ils étaient à d’autres fonctions dans la direction d’entreprises (Energie..) inscrites dans les lois du marché, également dans le secteur ferroviaire (EPSF : établissement public de sécurité ferroviaire…)

    Le gouvernement par la voix de son ministre des transports, Mr Djebbari, soutient et promeut l’opération Railcoop car il y voit un argument pour justifier l’ouverture à la concurrence. Dans ce registre la FNAUT (Fédération Nationale des Associations des Usagers des Transports) est complètement investie dans cette démarche.

    Aujourd’hui, l’annonce par Railcoop d’ouvrir dès décembre 2022 de nouvelles lignes rentre pleinement dans cette stratégie d’ouverture à la concurrence et ne la différencie pas des autres opérateurs guidés par les profits à venir et non, par la nécessité de développer voire de maintenir le maillage du territoire. Elle sort du modèle vertueux qu’elle prétendait vendre au début de son abondante communication relayée par les média acquis à la cause libérale. On comprend mieux pourquoi des experts de ce modèle politique soutiennent de telles opérations voire, comme Mr Wauquiez, Pdt de la Région Rhône-Alpes-Auvergne, apporter leur concours par la « vente » de matériel roulant dont le prix reste secret.

    En effet, dans la présentation de la nouvelle desserte Nantes-Lille en lien avec la demande faite auprès de l’autorité organisatrice de transport (AOT) de réaliser un « test d’équilibre » pour savoir si les trains mis en place sont de nature à compromettre l’équilibre économique du contrat de service public conclu par l’AOT Normandie, on découvre la vraie nature et la stratégie de Railcoop.

    On s’aperçoit que les horaires correspondent à quelques minutes près au tracé des trains TER existants. Ce qui pose la question de la substitution aux trains qui circulent actuellement. En fait, là où il existait des correspondances dans les grandes gares intermédiaires, c’est les remplacer par un trajet de bout en bout. Ce qui pour le reste ne changera pas grand-chose en termes de dessertes, car la très grande majorité des usagers utilisent ces trains dans le cadre du domicile-travail ou domicile-études. 9h00 de voyage pour rejoindre Lille au départ de Nantes quand il est possible de le faire en un peu plus de quatre heures en TGV, il n’est pas sûr que cela draine beaucoup d’usagers. Les intentions sont forcément ailleurs.

    Dans le cadre de l’accord réalisé avec la Région Normandie et avec la complicité de la SNCF, il est prévu que Railcoop puisse exploiter en lieu et place de la SNCF les sillons existants au nom de la « subtitualité », mettant à mal la convention qui lie la Région à la SNCF jusqu’à la fin 2029Finalement, introduire par de petites touches l’ouverture à la concurrence.

    Comme on peut le constater Railcoop napportera pas de nouvelles relations ferroviaires.

    Ainsi, comme indiqué par l’AOT dans sa réponse aux mesures d’instruction, « il est considéré que chaque SLO (Services ferroviaires librement organisés) se substitue totalement au service Nomad train et engrange ainsi 100 % de ses recettes ». La Région a même prévu de financer de 1,5 à 2,5 millions le déficit d’exploitation. Il est écrit « les pertes potentielles de recettes seront compensées avec le montant des concours publics à la charge de l’AOT et en ne prenant pas en compte, à ce stade, les bénéfices nets pour les clients, les éventuelles économies de coûts pouvant résulter du non-remplacement de matériel roulant arrivant en fin de vie utile ou de personnel dont le contrat arrive à échéance

    En clair, financer les pertes de lopérateur privé et en profiter pour ne pas investir dans le matériel qui fait pourtant cruellement défaut et, surtout, continuer à supprimer des emplois de cheminots. Quant à la direction SNCF, elle ne trouve rien à redire, enfermée qu’elle est dans sa stratégie de réduction des coûts.

    Bel exemple de la concurrence libre et totalement faussée. De plus, les usagers n’auront pas d’autres choix que de prendre les trains qui leur seront imposés par la ou les Régions.

    Quid de la responsabilité des élus des collectivités locales qui ont apporté leur concours financier avec de l’argent public pour finalement contribuer un peu plus au démantèlement du service public ferroviaire ?

    Etant donné que ces trains vont se substituer à des Trains TER existants, il faudra pourtant continuer à réaliser la rotation du matériel SNCF pour assurer les dessertes entre les gares origine et arrivée. Dans ce cadre, va-t-on assister à des circulations à vide pour assurer les trains au départ de Caen, Coutances, St Lo, et Granville. Ce qui serait un comble et un véritable gâchis !

    D’autre part, en cas de défaillance (pannes, incidents etc.), demandera-t-on à la SNCF de prendre en charge les voyageurs ou bien, ces derniers devront-ils rester à quai ?

    Il est vrai que Mr Morin, Président de la Région de Normandie, après avoir supprimé de nombreux guichets et les 125 emplois correspondants en rajoute pour supprimer également des contrôleurs sur certains trains. En choisissant de donner des sillons de trains (droit d’accès au réseau) à Railcoop, il entend poursuivre le démantèlement de la SNCF. Il fallait bien donner des gages à la candidate de la droite, Mme Pécresse, pour obtenir le poste de « responsable économique » de sa campagne électorale avec au menu la suppression de 150 000 postes de fonctionnaires. Qui des enseignants, qui des hospitaliers, qui des policiers, ou quels autres salariés des administrations publiques … qui manquent pourtant en cette période de pandémie ? Un véritable coup de kärcher en projet, qui isolera un peu plus les territoires, tout en portant un coup à la cohésion sociale.

    Au moment où l’urgence climatique impose une vraie stratégie de développement, la Région Normandie et la SNCF nous proposent de livrer des trains à la concurrence tout en réalisant des économies sur les services existants. Aucune ambition de développer un des transports les moins polluants tout en poursuivant l’isolement d’une partie des territoires par l’absence réelle d’une desserte ferroviaire cadencée notamment dans le sud Manche.

    Le collectif citoyen avec le soutien de la CNR va continuer à s’opposer à cette stratégie de démantèlement du service public. Il va poursuivre son action avec les usagers et les élus pour au contraire, exiger la création de nouvelles circulations sur les axes bas Normands afin de répondre à la fois, aux besoins des usagers et, à la nécessité de relever les défis environnementaux qu’exigent le réchauffement climatique et ses effets délétères que l’ouverture à la concurrence ne résoudra pas.

    Le 23 Janvier 2022

    Le Président du collectif citoyen Philippe Denolle

    Le Président de la CNR Didier Le Reste

    Source : https://www.initiative-communiste.fr

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  • Vincent Jaglin, réalisateur du film, Claude Le Moguen, de la Libre pensée 29, ont présenté le documentaire, mercredi soir, au Patronage laïque du Pilier-Rouge. Un débat très intéressant a suivi autourVincent Jaglin, réalisateur du film, Claude Le Moguen, de la Libre pensée 29, ont présenté le documentaire, mercredi soir, au Patronage laïque du Pilier-Rouge. Un débat très intéressant a suivi autour du mouvement nationaliste breton.

    Dans le cadre de la tournée bretonne organisée par la Libre pensée et ses partenaires, le cinéaste Vincent Jaglin, résidant en Normandie, a présenté son documentaire « La découverte ou l’ignorance, histoire de mes fantômes bretons », le mercredi 19 janvier, en soirée, au Patronage laïque du Pilier-Rouge, à Brest, devant une trentaine de spectateurs très intéressés. Le réalisateur y présente le parcours de ses deux jeunes oncles, collaborateurs de l’armée allemande, au sein de la formation Perrot, éclairant ainsi un pan méconnu de l’histoire du mouvement nationaliste breton. Un débat de qualité a suivi.

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  • La première manifestation brestoise des gilets jaunes, le 17 novembre 2018, sur le rond-point de Penn ar C’hleuz.La première manifestation brestoise des gilets jaunes, le 17 novembre 2018, sur le rond-point de Penn ar C’hleuz.

    « Il y a moins de monde dans la rue », mais « la colère est bien présente », assure Jérôme Rodrigues. Les gilets jaunes fêtaient mercredi leur troisième anniversaire dans une relative discrétion, même si les germes du mouvement n’ont pas disparu. Samedi 17 novembre 2018, le mouvement - déclenché par une hausse des taxes sur le carburant - rassemblait pour la première fois plus de 280 000 personnes, dans des manifestations ou sur des ronds-points, devenus lieux iconiques de cette vague de protestation. Ce samedi 19 novembre 2021, des appels à manifester, ont été émis de part et d’autre du pays - c’est notamment le cas à Brest - sans que l’on attende, sauf énorme surprise, de « nouvelle vague » pour les gilets jaunes.

    PHOTO FRANCOIS DESTOC / LE TELEGRAMME QUIMPERLE (29) : manifestation des Gilets Jaunes au rond point de KervidanouPremière manifestation des gilets jaunes à Quimperlé, le 17 novembre 2018. 

    « Terreau toujours inflammable », mais…

    Devenu au fil du temps une vigie de cette révolte populaire, Jérôme Rodrigues dit recevoir des « messages sur les réseaux sociaux, de gens qui ne sont pas contents ». Il participe de loin en loin à des manifestations, des pique-niques, observe l’évolution d’initiatives telles que le Syndicat des Gilets jaunes ou la désignation d’un candidat à la présidentielle par des associations de gilets jaunes, Fabrice Grimal. Mais force est de constater que tout cela reste confidentiel.

    Les gilets jaunes peuvent-ils renaître ? « Les causes objectives structurelles qui ont suscité le mouvement sont toujours là, et sont probablement exacerbées par l’augmentation du coût de l’énergie », observe auprès de l’AFP le politologue Christian Le Bart, auteur en 2020 d’une « Petite sociologie des gilets jaunes ». « Le terreau est toujours inflammable », note le sondeur Jérôme Fourquet, qui a décrit dans son dernier livre (« La France sous nos yeux ») un phénomène de « décrochage du bas de la classe moyenne » qui a alimenté le mouvement des gilets jaunes et « n’a pas disparu ».

    Ce n’est pas parce qu’on est dans un contexte de difficultés socio-économiques qu’un mouvement social apparaît.
    Des revendications qui restent d’actualité.Des revendications qui restent d’actualité. 

    Et pour le sociologue Pierre Blavier, qui a observé à la loupe le porte-monnaie des occupants des ronds-points pour son livre « Gilets jaunes, la révolte des budgets contraints », les enjeux socio-économiques sur lesquels il a travaillé « sont encore largement présents » : « augmentation des prix », fiscalité proportionnelle perçue comme injuste, mesures contre ce qu’il appelle « les mondes de la route » - passage à 80 km/h, multiplication des contrôles de vitesse ou d’alcoolémie, restriction de circulation pour les véhicules diesel… Mais de l’avis de tous, « ce n’est pas parce qu’on est dans un contexte de difficultés socio-économiques qu’un mouvement social apparaît ». « Il n’y a pas de lien », dit Pierre Blavier.

    Ces derniers mois, des gilets jaunes se sont aussi clairement affichés au milieu de manifestations anti passe sanitaires, pour partager les revendications de ces derniers ou pour protester contre les hausses des prix de l’énergie.

    Des leaders « épuisés »

    Auteur en 2019 de « In Girum : Les leçons politiques des ronds-points », le politiste Laurent Jeanpierre ne croit guère en un regain du mouvement. En cause selon lui, la pandémie et les « mesures de réduction des libertés publiques » qui l’ont accompagnée en France comme ailleurs. « Ce n’est vraiment pas propice à la réactivation de liens qui par ailleurs n’étaient pas extrêmement forts », estime-t-il.

    Trois ans après, les gilets jaunes peuvent-ils renaître ?

    Autre motif, la difficulté du mouvement à se structurer, « avec en outre des divergences très fortes entre leaders ». Et ces derniers, à l’image de beaucoup de membres anonymes, « sont épuisés », ne bénéficiant pas de l’appui d’une organisation pérenne avec des « permanents ». Les gilets jaunes « sont des gens qui ont sacrifié beaucoup dans le mouvement, surtout qu’il a duré plus de six mois. Ce sont des gens qui sont rincés, économiquement, rincés professionnellement, il y a eu beaucoup de divorces », énumère Laurent Jeanpierre. Conséquence, nombre de figures du mouvement ont pris du recul, à l’instar d’Eric Drouet, de François Boulo ou du Breton Maxime Nicolle, alias « Fly Rider ». Pierre Blavier évoque de son côté le rôle dans la démobilisation des gilets jaunes de la « réponse policière et judiciaire, qui a quand même été très importante ».

    Avant tout une défiance vis-à-vis des institutions

    Enfin, la période électorale qui s’ouvre n’est sans doute pas la plus propice à la reprise des manifestations. « Est-ce qu’ils vont sortir du bois ? Ce n’est pas forcément évident. Peut-être se disent-ils qu’il y a une élection présidentielle dans six mois, et que c’est le moment où on réglera les comptes et de se faire entendre », suggérait Jérôme Fourquet sur BFM TV le 21 octobre.

    Difficile de prédire ce que feront les gilets jaunes dans les urnes, et s’ils s’y rendront. Si l’antimacronisme a été un puissant ferment du mouvement, ce dernier se caractérise d’abord par sa défiance vis-à-vis des institutions. « La logique de leur mouvement, c’est une logique abstentionniste. D’ailleurs je note que tout le monde parle des gilets jaunes (…) Mais on ne peut pas dire que les partis aient fait un effort majeur pour leur parler », souligne Laurent Jeanpierre.

    Source : https://www.letelegramme.fr

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