•  Pérou : Le Congrès accorde sa confiance au nouveau Gouvernement  (resumen-9/03/22)

     

    Une satisfaction modérée du côté du parti au pouvoir et des récriminations de l’opposition ont salué le vote de confiance du Parlement au cabinet ministériel du président Pedro Castillo.

    Le président a remercié le Congrès de la République pour le vote de confiance qu’il a accordé de matin à l’équipe de gouvernement et qualifié les parlementaires de « gens responsables. »

    Il a déclaré : « Nous montrons au peuple que nous pouvons gouverner démocratiquement et que grâce à la concertation politique, nous arriverosn à répondre aux grands défis de notre pays. »

    Le premier ministre, Aníbal Torres, qui a posé la question de confiance, a souligné que sans ce vote de confiance, le cabinet aurait dû démissionner. Il a ajouté que le Gouvernement analyse la situation du ministre de la Santé, Hernán Condori, le ministre le plus critiqué lors de la longue session que l’opposition se propose de destituer demain.

    « On va faire une évaluation, nous devons écouter les critiques et si c’est nécessaire, faire des corrections, il faut le faire, » a-t-il déclaré et il n’a pas écarté l’idée que Condori puisse démissionner avant et il a ajouté que le Congrès a la faculté de destituer Condori et que le gouvernement se propose d’avancer sur des sujets comme la sécurité des citoyens et la réouverture des écoles d’État après 2 ans de fermeture à cause du Covid-19. 

    La confiance a été accordée par 64 voix pour et 58 contre. A ce sujet, Torres a affirmé que le gouvernement a discuté avec des forces considérées comme centristes – dont une partie a voté la confiance – qui sont différentes des groupes qui poussent à destituer le président.

    Il évoquait ainsi le bloc formé par les groupes de Force Populaire, Rénovation Populaire et le Pays Avance qui soutient la nouvelle motion de destitution dont l’approbation requiert 87 voix, 29 de plus que les voix obtenues contre la confiance.

    La station de radio RPP, d’opposition, a déclaré que le vote de ce matin « a servi d’essai général pour la seconde tentative de destituer le président Castillo. »

    Entretemps, le revers subi a provoqué les lamentations et les récriminations de l’opposition dure dont l’un des représentants, Jorge Montoya a déploré les divisions. Demain, Condori sera censuré et la semaine prochaine, ce sera le ministre de la Justice, Ángel Ydelfonso. 

    Le secrétaire général du parti de centre-droite Alliance pour le Progrès (APP), Luis Valdez, s’est déclaré peiné et surpris parce que dans son groupe, sur 15 membres, 4 députés ont voté la confiance et 2 se sont abstenus.

    Il a signalé que ceux qui n’ont pas voté contre la confiance n’ont pas respecté un accord du parti, que parmi eux se trouve le porte-parole du groupe, Eduardo Salhuana, qui devra s’expliquer devant la direction d’APP et que le vote pour la destitution doit être unanime.

    Le groupe centriste du parti Action Populaire (AP) a voté majoritairement la confiance (12 pour et 2 contre) ce qui peut être considéré comme un revers pour laprésidente du Congrès Maricarmen Alva, proche du bloc d’extrême-droite.

    Les gémissements et les critiques se multiplient dans les médias proches de ce secteur qui lancent des insinuations concenrant les députés soi-disant convaincus par le Gouvernement grâce à des prébendes.

    L’analyste politique Omar Awapara donne une explication plus simple : beaucoup de députés votent contre la destitution pour en pas perdre leur siège car si le Congrès refuse 2 fois sa confiance, le président peut le dissoudre conformément à la Constitution.

     

    Source en espagnol :

    https://www.resumenlatinoamericano.org/2022/03/09/peru-satisfaccion-y-lamentos-tras-respaldo-a-gabinete-ministerial/

    Source en français (traduction de Françoise Lopez pour Bolivar Infos) :

    http://bolivarinfos.over-blog.com/2022/03/perou-le-congres-accorde-sa-confiance-au-nouveau-gouvernement.html

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  •  Que retenir du Vème congrès du Parti Socialiste Unifié du Venezuela ? (Blog de Nico Maury-8/03/22)

    La question centrale de ce congrès portait sur la mise en oeuvre d'une nouvelle étape dans la construction et la transition vers le socialisme du XXIème siècle.

    Comment relancer la Révolution bolivarienne après des années de crises liées au blocus des Etats-Unis et aux différentes tentatives pour renverser le processus révolutionnaire au Venezuela ?

    Article et traduction Nico Maury


     

    Le Vème Congrès du PSUV et du JPSUV s'est tenu ce weekend à Caracas avec 2432 délégués nationaux, des représentant.e.s au moins 25 mouvements sociaux, ainsi que des représentant.e.s de plus de 100 pays. Ont participé au congrès Evo Morales et Rafael Correa, ainsi que les ambassadeurs de Russie, de Chine, de Cuba, de Bolivie, du Nicaragua, de Palestine, de RPDC et d'Afrique du Sud.

    La question centrale de ce congrès portait sur la mise en oeuvre d'une nouvelle étape dans la construction et la transition vers le socialisme du XXIème siècle. Comment relancer la Révolution bolivarienne après des années de crises liées au blocus des Etats-Unis et aux différentes tentatives pour renverser le processus révolutionnaire au Venezuela ?

    Les défis de cette nouvelle étape de la Révolution bolivarienne correspondent aux tâches de la transition vers le socialisme : Enterrer définitivement les mécanismes du capitalisme dans chacune des sphères de la vie sociale, et simultanément, donner vie aux processus permettent le déploiement de la nouvelle société socialiste.

    Le PSUV doit porter la question éthique et, en particulier, le developpement d'une morale et des principes socialistes avec la lutte contre la corruption, la délinquance politique. Une "grande révolution culturelle", un intense travail idéologique allant de la base, au sommet est annoncé pour que se crée une conscience socialiste, une morale socialiste, une culture socialiste, véritablement révolutionnaire à la fois inscrite dans les masses populaires et comme avant-garde.

    Son projet politique passe par la révision des méthodes et l'efficacité du travail d'organisation, de formation, de mobilisation, de communication. Le PSUV doit développer un lien plus étroit avec les masses populaires, pour construire une majorité puissante capable de vaincre avec succès les nouveaux défis de l'étape actuelle de la révolution.

    Le Vème Congrès du PSUV concentre toute son attention sur la reconstruction d'une économie basée sur un nouveau modèle productif, sur le déploiement des politiques sociales, le rétablissement des niveaux de bien-être, l'approfondissement du pouvoir populaire, la transformation radicale de l'Etat, l'efficacité de la gestion gouvernementale avec la participation croissante du peuple et du parti, le renforcement de la lutte anti-impérialiste.

    L'enjeu central de toute révolution est celui du pouvoir et de son développement par une certaine classe sociale. Il s'agit de l'arracher définitivement aux classes dirigeantes du passé et de construire un nouveau mécanisme fondé sur les intérêts des masses populaires pour permettent d'aller vers le socialisme.

    "Le Parti socialiste unifié du Venezuela (PSUV) est le parti du socialisme du XXIe siècle, construit pour défendre la patrie, éduquer le peuple, organiser le pouvoir populaire et garantir une démocratie, voilà les raisons qui nous animent dans notre lutte quotidienne. Nous sommes une force politique puissante" explique Nicolás Maduro.
     
    Nico MAURY
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  •  Venezuela : Ce que change la visite officielle du Gouvernement des Etats-Unis à Caracas -Par Ociel Alí López (resumen-9/03/22)

    La haute commission envoyée par les Etats-Unis au Venezuela, qui s’est rendue au Palais de Miraflores samedi dernier a fait apparaître des scénarios insoupçonnés jusqu’à présent.

    Ce début de conversations n’implique pas un changement très important dans la politique de Washington qui réalisait déjà des modifications de sa stratégie concernant le Venezuela mais grâce à cette visite, le tournant « post-trump » qui apparaissait lentement dans l’attente des élections de mi-mandat en novembre, s’est précipité catégoriquement dans une situation de guerre et de hausse incontrôlable des prix du pétrole. 

    Après que le président Joe Biden, mardi soir, ait salué dans un communiqué, la libération par Caracas de 2 citoyens étasuniens, une nouvelle sorte de relations pourrait débuter entre les 2 pays, au moins pour un moment, dans un monde très changeant.

    Les Etats-Unis ont baissé le ton arrogant de leur relation avec le Venezuela dans la mesure où certaines choses sont à présent plus importantes. Face à la nouvelle situation de guerre et à la situation de l’économie mondiale, Washington n’a pas eu de démangeaisons pour fermer soudainement le cycle du trumpisme au Venezuela bien qu’ainsi, il doive chenger les acteurs chargés de faire « l’intérim. » 

    Cette visite met en évidence le fait que le Gouvernement parallèle de Juan Guaidó appartient au passé, pas à cause de sa force réelle qui a toujours été très faible mais pour avoir quitté le seul endroit où il était fort : le répertoire des discours de Washington.

    Au contraire, c’est un autre scénario qui est apparu dans lequel l’image du Venezuela et du Gouvernement lui-même est « rationalisée, » si on préfère « humanisée » par le même bureau qui les criminalisait et les faisait passer pour pathologiques.

    De sorte que la rencontre de Miraflores amène de nouveaux scénarios qui changent l’image du Venezuela et la diatribe contre le pays.

     

    1. Reconnaissance de fait de la présidence de Maduro

    La commission étasunienne était dirigée par Juan González, le représentant de la Maison Blanche pour les Amériques, ce qui signifie que le fait qu’il se soit rendu à Miraflores signifie que le bureau présidentiel de Biden reconnaît la présidence de Maduro, ce que Washington s’était refusé à faire depuis 2019.

    A partir de cela, on pourrait s’attendre à un rétablissement petit à petit, bien que lent, des relations entre les 2 pays et à un retour des ambassades. Tout un chemin protocolaire.

    Il s’agit maintenant de considérer que le Venezuela peut redevenir une source fiable de pétrole pour les Etats-Unis pendant les prochaines années. Et pour Caracas, il s’agit d’un retour probable de sa prinsipale activité économique à la normale avec tout ce que cela implique après 8 ans d’une grave crise lors de laquelle son industrie est passée d’un état de fatigue à une phase presque terminale : sanctionnée,n endettée et assiégée. 

    Ainsi, Maduro a à présent la possibilité d’achever son second mandat avec un pays stable et une économie améliorée de façon évidente.

    Le Venezuela veut récupérer son marché et les Etats-Unis leur fournisseur le plus proche. 

    Par conséquent, la reconnaissance de Maduro est à la fois une reconnaissance du pays, de son importance géostratégique et de sa capacité constituée.

     

    2. Réalignement de l’opposition

    Une autre modification intéressante que cette réunion a amenée est interne à l’opposition elle-même 

    Il y a quelques jours, l’ambassadeur des Etats-Unis pour le Venezuela, James Story, a rencontré les gouverneurs d’opposition et le dirigeant Stalin González, proche de l’ancien candidat à la présidence Henrique Capriles.

    Et Guaidó n’agit plus. A sa place, de nouveaux acteurs apparaissent qui vont gagner de la représentativité. On peut dire que c’est la fin définitive des dirigeants radicaux de « l’interim » (la plupart à l’étranger) et l’urgence, à présent, acceptée par Washington, est qu’une opposition modérée prenne vie dans le pays.

    En tout cas, la négociation n’a pas pour modérateurs des personnages du Gouvernement parallèle mais est un face à face entre la Maison Blanche et Miraflores.

    Pour sa part, Maduro a parlé d’un « reformatage » du dialogue avec l’opposition qui déterminera les prochains événements que vivra le pays.

     

    3. Réalignement géopolitique 

    Evidemment, ce réalignement est géopolitique, il découle de l’intervention de la Russie en Ukraine.

    Si le Gouvernement de Biden veut surmonter le trumpisme et augmenter son influence dans la région, il va devoir reconnaître une nouvelle réalité qui, au moins pour l’heure, est très différente de celle qui avait engendré le Groupe de Lima et de ce style de gouvernements qui ont appuyé leurs relations avec le Venezuela sur la base des ordres de Washington. 

    Les Etats-Unis vont réclamer ce qu’ils ont toujours considéré comme leur « arrière-cour » mais maintenant, ils ne peuvent plus le faire avec le gourdin. L’ Amérique Latine est une région qui s’est transformée et actuellement, ses gouvernements ont viré à gauche.

    La neutralité du président du Brasil, Jair Bolsonaro, est une preuve du désalignement de la région sur Washington. 

     

    4. Le pétrole et le Venezuela

    Le plus important dans ce début de dialogue est le fait de considérer le Venezuela comme une source de pétrole pour les Etats-Unis comme c’était le cas pendant les 100 dernières années jusqu’à ce que Trump mette en place sa politique d’isolement et de sanctions 

    La dépendance envers le pétrole a déterminé les apogées et les chutes de l’histoire économique du Venezuela.

    Après plusieurs années de crise dans son industrie et de sanctions de Washington, l’Occident rappelle que les principales réserves de pétroles de trouvent au Venezuela. Le pays a une capacité installée qui pourrait contribuer à faire baisser la pression sur les marchés qui, ces jours-ci, réagissent aux sanctions contre la Russie. De plus, le Venezuela pourrait redevenir un fournisseur fiable.

    Cela a des conséquences inestimables au Venezuela où la vie économique, caractérisée des dernières années par l’hyperinflation et une profonde crise, pourrait se régulariser plus rapidement que prévu.

     

    Source en espagnol :

    https://www.resumenlatinoamericano.org/2022/03/09/venezuela-un-giro-que-tardo-demasiado-que-cambia-y-que-no-con-la-visita-oficial-del-gobierno-de-ee-uu-a-caracas/

    Source en français ( traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos):

    http://bolivarinfos.over-blog.com/2022/03/venezuela-ce-que-change-la-visite-officielle-du-gouvernement-des-etats-unis-a-caracas.html

     

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  • Le Chili vers la consolidation d'un projet transformateur-par Roberto Morejón (radiohc.cu-10/03/22)

    L’arrivée du plus jeune président de l'histoire du Chili au Palais de la Moneda éveille de grandes attentes. Pourtant, le lot d'exigences de ses compatriotes  rend sa tâche très complexe.

    Après avoir mené des manifestations des d'étudiants en faveur de l'éducation gratuite, Gabriel Boric est devenu l'un des leaders du Front Large et il a participé à la coalition Apruebo Dignidad, avec le Parti communiste, entre autres groupes.

    Il s'est fait entourer d'anciens camarades de lutte, afin de promouvoir des changements au sein de la société, répondant aux revendications populaires, comme la lutte contre les inégalités dans un Chili, présenté comme un modèle idéal de néo-libéralisme.

    Les manifestations populaires de 2019 ont démontré l’échec supposé du néo-libéralisme, instauré sous la dictature d'Augusto Pinochet et défendue jusqu'au bout par l'extrême droite et des hommes d'affaires, comme le président Sebastián Piñera.

    Gabriel Boric avec un esprit écologiste, féministe et  répondant aux intérêts de la population prétend opposer le bienêtre des habitants à cet héritage.

    En tant que député de la région méridionale de Magallanes, Gabriel Boric a également ses propres points de vue et approches, dont certains sont conciliés avec des représentants du centre-droit, afin de gagner plus de soutien et de vaincre ainsi, comme il l'a fait, le représentant de l'extrême-droite José Antonio Kast.

    Depuis l’opposition, l'extrême-droite voudra tirer les commandes pour freiner l'élan du nouveau chef d'État. Maintenant, il reste à voir comment elle réagira face aux tentatives du flambant président de tenir ses promesses de campagne.

    Notamment, le nouveau système de retraite qui  remplacera le macabre mécanisme de capitalisation individuelle, l'annulation des prêts universitaires, la création d'un système de santé universel et d'une réforme fiscale.

    Pour soutenir le nouveau président, un cabinet inhabituel verra le jour, le premier à compter parmi ses membres plus de femmes que d'hommes.

    Ils attendront tous les résultats de l’assemblée Constituante qui travaille à plein régime pour présenter, comme le souhaite la majorité des Chiliens, un projet de Constitution  pour changer le système législatif.  

    Toutefois, la tâche du gouvernement ne sera pas chose facile sans avoir la majorité au Congrès, avec les effets de la pandémie atténués, mais toujours présents, les difficultés économiques, les problèmes migratoires et les conséquences du conflit en Europe de l'Est. 

    Il faut espérer que, face à de probables revers, Gabriel Boric fera appel au soutien des mouvements sociaux, dont il connaît bien le fonctionnement.

     

    source: https://www.radiohc.cu/fr/

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  • Avec Gabriel Boric, le Chili entre dans une nouvelle ère (lhumanite.fr-11/03/2022)Gabriel Boric et la ministre des Femmes, Antonia Orellana, le 8 mars à Santiago

    Amérique Latine- Investi ce vendredi, le président de gauche fait face à d’importants défis. Porté par une soif de justice sociale, l’ex-leader étudiant devra composer avec un Parlement loin d’être acquis à sa cause.

    Le plus jeune président, le mieux élu de l’histoire chilienne, sera officiellement investi ce vendredi. À 36 ans, Gabriel Boric écrit une nouvelle page poli­tique depuis le palais de la Moneda après sa victoire, en décembre, contre le candidat d’extrême droite, Antonio Kast. Il succède ainsi au conservateur Sebastian Piñera, dont la fin de règne aura été marquée par d’importants mouvements sociaux durement réprimés et son enlisement dans le scandale des Pandora Papers. «  C’est manifestement la fin d’une période politique de trente ans au Chili, celle de la transition démocratique avec l’effacement de la scène des partis qui ont structuré la vie politique chilienne, ceux de la Concertation, c’est-à-dire le Parti ­socialiste et la Démocratie chrétienne, ­rejetés à la périphérie lors de l’élection présidentielle », analyse Christophe Ventura, directeur de recherche à l’Iris. Ici réside la contradiction. Loin de laisser toute la place à la coalition de gauche Apruebo Dignidad, qui réunit entre autres le Frente Amplio de Gabriel Boric et le Parti communiste chilien (PCC), les partis traditionnels ne disparaissent pas totalement du spectre politique. Ils disposent encore d’un pouvoir parlementaire non négligeable avec lequel Gabriel Boric devra composer pour valider ses projets, notamment en termes de justice fiscale, de couverture de santé universelle, de ­retraites et de gratuité de l’éducation.

    À la Chambre des députés, le centre gauche est encore largement majoritaire ; le Sénat est, lui, partagé à parts égales entre la droite et la social­-démocratie. L’héritier du pinochétisme Antonio Kast ne disparaît pas non plus et devrait œuvrer énergiquement à la recomposition de la droite. L’Assemblée constituante, chargée de refonder la Constitution néolibérale héritée de la dictature de Pinochet, offre toutefois une fenêtre de tir au nouveau président à condition que ses travaux soient approuvés lors du référendum du mois de septembre.

    L’élection de Gabriel Boric est lourde d’attentes du côté des mouvements féministes et des jeunes largement mobilisés au second tour. Sa victoire marque l’aspiration à une société plus juste : le Chili est l’un des pays les plus inégalitaires du sous-continent et du globe avec 10 % de la population qui détiennent 60 % des richesses. « Les temps qui viennent ne seront pas ­faciles », avertit le président, qui exhorte ses soutiens à poursuivre la mobilisation afin de peser dans le rapport de forces.

    Pour composer son exécutif, le chef d’État a soigneusement pesé les équilibres. « Les femmes sont les actrices de l’avenir du Chili », assurait l’ancien leader étudiant, le 8 mars, à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes. Quatorze militantes occupent ainsi les postes stratégiques et régaliens de ce gouvernement de vingt-quatre ministres. Boric a le sens du symbole puisqu’il a nommé Maya Fernandez Allende, la petite-fille du président socialiste renversé en 1973 par la junte militaire, à la Défense. La jeune communiste Camila Vallejo, figure du mouvement étudiant de 2011, devient quant à elle porte-parole d’un gouvernement volontariste en matière ­environnementale, dont le ministère de ­tutelle revient à la climatologue Maisa Rojas. Les accords régionaux d’Escazu sur l’écologie et les droits de l’homme devraient être ratifiés par la Moneda.

    Moins de tutelle des États-Unis

    Il faudra également compter sur Mario Marcel Cullell, qui pèsera de tout son poids au ministère des Finances. Ancien président de la banque centrale, passé par l’OCDE et la Banque mondiale, le libéral tient les cordons de la bourse. Avec un budget de l’État en baisse de 22,5 % par rapport à 2021, difficile de se ménager des marges de manœuvre financières. Gabriel Boric tient manifestement à ne pas effrayer les marchés en promettant d’être « fiscalement responsable ». Les changements ne « pourront pas tous se faire en même temps », prévient encore le président.

    Sur le plan extérieur, le chef d’État a annoncé vouloir initier des pourparlers avec la Bolivie et le Pérou sur la question migratoire, objet de frictions entre les trois voisins. « Je dois parler à tous », a expliqué Gabriel Boric, laissant pressentir une diplomatie régionale moins soumise à la tutelle des États-Unis. Selon Jean-Jacques Kourliandsky, directeur de l’Observatoire de l’Amérique latine de l’Iris, le président chilien pourrait s’éloigner du Groupe de Lima et privilégier une « articulation sud-américaine, en matière de rapports intergouvernementaux et de droits humains. L’intégration économique serait donc écartée ». En attendant de s’appuyer, qui sait, sur un futur gouvernement de gauche au Brésil. 

    Lina SANKARI

    source: https://www.humanite.fr/

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  • Après la maternité de Koweït City, l’hôpital pour enfants de Marioupol?-par Jacques Baud (Investig'Action-11/03/2022)

    L’information a fait les gros titres à travers le monde jeudi matin: l’armée russe a bombardé un hôpital pour enfant à Marioupol. Dans la foulée, les Occidentaux ont dénoncé un crime de guerre. Le président ukrainien a évoqué un génocide et a demandé une fois de plus la mise en place d’une zone d’exclusion aérienne. Le bombardement de cet hôpital aurait fait trois morts, dont un enfant. Pour l’heure, les informations restent confuses. Ancien colonel de l’armée suisse et spécialiste du renseignement, Jacques Baud apporte un éclairage sur les circonstances de ce bombardement. Au moins 516 civils ont déjà péri dans la guerre d’Ukraine selon l’ONU et le bilan est sans doute inférieur à la réalité. Il est impératif de mettre au plus vite un terme à ce conflit par la voie diplomatique plutôt que de chercher à le voir s’éterniser comme le font les États-Unis pour des raisons déjà évoquées ici. D’autant plus que les Européens n’ont pas d’intérêt à poursuivre cette confrontation stérile avec l’Est. (IGA)  


     

    Le 7 mars 2022, la mission russe de l’ONU à New York déclare lors de son résumé de la situation, que « Les habitants rapportent que les forces armées ukrainiennes ont expulsé le personnel de l’hôpital natal n°1 de la ville de Marioupol et ont installé un poste de tir à l’intérieur de l’établissement. »

    Le 8 mars, le média indépendant russe Lenta.ru, publie le témoignage de civils de Marioupol qui racontent que la maternité a été prise par les milices du régiment AZOV, et en ont chassé les occupants civils en les menaçant de leurs armes. Ils confirment ainsi les déclarations de l’ambassadeur russe quelques heures plus tôt.

    Le 9 mars, les forces russes frappent la maternité. Selon CNN, il y aurait 17 blessés, mais les images ne montrent aucune victime dans les locaux et rien ne montre que les victimes dont on parle sont liées à cette frappe. On parle d’enfants, mais en réalité, on ne voit rien.

    Evidemment, juste après l’événement, Zelensky réclame une zone d’interdiction de vol au-dessus de l’Ukraine…

    Le 10 mars, sur France 5, les « experts » de « C dans l’air » commentent comme une évidence que la Russie a délibérément frappé un hôpital, sans aucun recul, sans même imaginer que l’information ait pu être manipulée.

    En réalité, on ne sait pas exactement ce qui s’est passé. Mais la séquence des événements tend à confirmer que les forces russes ont frappé une position du régiment AZOV, et que la maternité était alors libre de tout civils.

    Il semble que les Ukrainiens rejouent le scénario de la maternité de Koweït City en 1990, qui avait été totalement mise en scène par la firme Hills & Knowlton pour un montant de 10,7 millions de dollars et qui avait été déterminante pour convaincre le Conseil de Sécurité d’intervenir en Irak pour l’opération DESERT SHIELD/STORM.

     

    source: https://www.investigaction.net/

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  • Zelenski a utilisé une mannequin enceinte pour le faux attentat de Mariupol  (Histoire& Société-10/03/22)

    L’attaque aérienne russe contre la maternité de Mariupol était en réalité une mise en scène. Bref ! je me demande s’il ne sont pas en train de nous refaire le coup de l’assassinat des bébés en couveuse par lequel une agence de publicité a réussi à populariser l’entrée en guerre contre Saddam HUSSEIN. (note de danielle Bleitrach traduction de Marianne Dunlop)
    10 mars 2022, 13:34
    Photo : instagram.com/gixie_beauty
    Texte : Rafael Fakhrutdinov

     

    https://vz.ru/world/2022/3/10/1147840.html

    galerie de photos : https://vz.ru/photoreport/1147869/#ad-image-1

    Les autorités ukrainiennes ont inventé un autre faux monstrueux : cette fois, on attribue aux forces armées russes une frappe aérienne sur une maternité à Mariupol. Volodymyr Zelenskyy a accusé Moscou d'”atrocité”, ce qui a ensuite été repris par les médias et les politiciens occidentaux. Que s’est-il réellement passé à la maternité n° 1 de Mariupol et pourquoi le système de génération de fake news de l’Ukraine ressemble-t-il à ce qu’ont fait les occidentaux en Syrie ?

    Mercredi soir, des images de la dévastation après une frappe aérienne présumée sur une maternité et un hôpital pour enfants à Mariupol sont apparues dans les médias ukrainiens. Des femmes et des enfants ont été blessés. Les autorités de Mariupol ont affirmé que 17 femmes en couches et des membres du personnel médical avaient été blessés “à la suite de la frappe aérienne”.

    Le président ukrainien Volodymyr Zelenski a ensuite accusé la Russie d’être responsable de la frappe aérienne, la qualifiant d’atrocité, et a de nouveau appelé la communauté internationale à fermer le ciel de l’Ukraine. “Mariupol. Un coup direct des troupes russes sur une maternité. Des gens sous les décombres, des enfants sous les décombres, c’est une atrocité. Combien de temps le monde sera-t-il complice de l’ignorance de la terreur ? Fermez immédiatement le ciel de l’Ukraine ! Arrêtez les meurtres immédiatement ! Vous avez le pouvoir, mais vous semblez perdre votre humanité”, a écrit M. Zelensky sur Twitter.

    Un peu plus tard, Zelensky a enregistré un nouvel appel, accusant la Russie d’inhumanité. “L’hôpital pour enfants, la maternité – de quoi ont-ils menacé la Fédération de Russie ? Quel genre de pays est-ce, la Fédération de Russie, qui craint les hôpitaux, les maternités et les détruit ? Y avait-il des suppôts de Bandera là-bas ? Les femmes enceintes allaient-elles tirer sur Rostov ? Est-ce que quelqu’un à la maternité humiliait les russophones ? C’était quoi, la dénazification de l’hôpital ? Tout ce que les occupants font à Marioupol est déjà au-delà de l’atrocité”, a déclaré le dirigeant ukrainien.

    Les médias occidentaux ont tous fait des gros titres condamnant la Russie. Par exemple, le Financial Times britannique a publié un article évoquant l'”atrocité” des troupes russes en Ukraine. Et le Times a déclaré que la Russie “a visé des mères et des enfants ukrainiens”.

    Le Premier ministre britannique Boris Johnson a promis d’aider à protéger l’Ukraine contre les frappes aériennes et de tenir la Russie responsable “de ses crimes horribles”. Le secrétaire général des Nations unies, António Guterres, a également condamné ” l’attaque contre un hôpital à Mariupol “.

    Le premier envoyé adjoint de la Russie à l’ONU, Dmitriy Polyanskiy, a réagi. “C’est ainsi que naissent les fake news. Dans notre déclaration du 7 mars, nous avions prévenu que l’hôpital avait été transformé en installation militaire par des radicaux. Il est très inquiétant que l’ONU diffuse cette information sans la vérifier”, a déclaré M. Polyanskiy à RIA Novosti.

    Nous vous rappelons que lors de la réunion du Conseil de sécurité des Nations unies du 7 mars, le représentant permanent de la Russie auprès des Nations unies, Vasily Nebenzya, a déclaré que, selon les rapports des habitants de Mariupol, les forces armées ukrainiennes, “après avoir chassé tout le personnel de l’hôpital n° 1 de Mariupol, y ont installé une position de tir”.

    Dans le même temps, les chaînes Telegram russes et ukrainiennes ont fourni des dénonciations de l’incident. Par exemple, l’auteur de la chaîne “War on Fakes” rapporte que la maternité ne fonctionne plus depuis le début de l’opération spéciale de la Russie en Ukraine et que les médecins ont été dispersés par des militants du régiment nationaliste Azov, qui est interdit en Russie. Mardi, dans une interview accordée à Lenta.ru, le fils d’une employée de la maternité a déclaré que “dans les derniers jours de février, des personnes en uniforme sont venues à la maternité où travaille sa mère, ont dispersé le personnel de l’organisation et ont installé des postes de tir dans le bâtiment”.

    Cette information est confirmée par les images publiées par les chaînes ukrainiennes Telegram depuis l’intérieur de la maternité après le bombardement : on peut voir le mobilier détruit et le verre brisé, mais il n’y a pas de cadavres. Selon l’auteur de la chaîne, “s’il y avait eu des femmes et des enfants à l’intérieur, les images brutales auraient certainement déjà fait le tour du monde”. Il cite également des photos et des vidéos pertinentes.

    À son tour, le canal Telegram “Unofficial Bezsonov” a noté que “depuis le début de l’opération militaire russe en Ukraine, cette maternité de Marioupol est occupée par deux compagnies de la 36e brigade de marine.” “Ils montrent deux femmes enceintes et une femme en blouse blanche. Il y aurait eu des dizaines de cadavres là-bas”, a-t-il écrit. En outre, la chaîne Telegram Signal aurait découvert la jeune fille que les photographes ont filmée dans les ruines d’une maternité à Mariupol. Elle ressemble au mannequin et blogueuse beauté populaire Marianna Podgurska.

    ” La jeune femme est effectivement enceinte, mais il était hors de question qu’elle soit venue accoucher dans une maternité occupée depuis longtemps par les néonazis d’Azov. On lui a donné un trousseau, elle a été maquillée et amenée sous les caméras. “Les ‘exclusivités’ ont été confiées au célèbre photographe Evgeny Maloletka, qui collabore désormais étroitement avec les agences de presse occidentales et travaille pour Associated Press”, précisent les analystes. Toutefois, les médias sociaux n’excluent pas que la jeune fille ait pu être amenée de force sur les lieux.

    Nous vous rappelons que le journal VZGLYAD a précédemment démonté la provocation de l’Ukraine à la centrale nucléaire de Zaporizhzhya à Energodar, qui est la plus grande d’Europe. Le 4 mars, les médias ukrainiens ont fait état d’un incendie sur le territoire de l’usine, publiant les images d’une caméra de vidéosurveillance montrant de la fumée s’élevant au-dessus des bâtiments sur le territoire de l’usine. La menace d’une explosion nucléaire dix fois plus importante que la catastrophe de Tchernobyl a été signalée. Toutefois, le service national d’urgence de l’Ukraine (SES) a par la suite démenti les informations faisant état d’un incendie dans l’usine. Il s’est avéré que le feu avait pris naissance dans un bâtiment de formation voisin.

    Quelques jours plus tôt, le journal Vzglyad a démenti une fausse information diffusée par les médias occidentaux et ukrainiens concernant une prétendue frappe des forces armées russes dans le centre de Kharkiv. Auparavant, Moscou avait déjà réfuté un mythe similaire concernant l'”atterrissage d’un missile russe” dans un immeuble résidentiel de Kiev.

    L’équipe de Zelensky produit et diffuse des faux depuis les premiers jours de l’opération spéciale russe, avec le soutien inébranlable de l’Occident – du Premier ministre britannique Johnson au journal le plus insignifiant. D’ailleurs, non seulement les médias, les analystes politiques et Zelensky lui-même, mais aussi sa femme, sont impliqués dans cette affaire en Ukraine”, note Vladimir Kornilov, directeur du Centre d’études eurasiennes.

    Selon lui, l’autre jour, Olena Zelenskiy a publié des photos d’enfants prétendument tués lors d’une “agression russe”. Ce faisant, plusieurs de ces photos décrivent avec précision la tragédie survenue lorsque des combattants de la “tero-défense” de Kiev ont abattu une jeep avec une famille nombreuse, la prenant pour un “groupe de sabotage russe”.

    “Il est intéressant de noter que quelques heures avant l’attaque de la maternité de Mariupol, Zelensky lui-même a déclaré qu’il n’y avait plus d’eau ni d’électricité dans la ville, et que tous les établissements médicaux étaient fermés et évacués. Dans le même temps, on savait à l’avance que le siège du Front national ukrainien était situé dans la maternité”, a déclaré l’interlocuteur.

    L’expert a rappelé qu’il en avait été de même pour la prétendue “utilisation d’armes chimiques par les troupes d’Assad à Douma”. “D’abord, tous les politiciens et médias occidentaux ont diffusé le message et se sont indignés, puis ils sont restés silencieux lorsque le garçon qui avait été utilisé sur toutes les premières pages comme un ‘avatar’ des victimes de l’attaque a dévoilé l’affaire”, a souligné l’analyste.

    L’analyste politique a exprimé l’espoir que lorsque les troupes russes libéreront Mariupol, plusieurs interviews seront menées avec les participants de la “séance photo” près de la maternité – et le monde saura la vérité. “Cependant, l’Occident ne le remarquera pas. Le même Johnson, pour qui tout est clair, ne veut pas aller à l’encontre du courant dominant, il réagit donc aux faux ukrainiens comme il se doit”, a souligné M. Kornilov.

    L’expert a ajouté que les plateformes internationales, y compris la Haye, n’enquêteraient pas non plus sur les faux ukrainiens. “Combien de faux l’Occident a fait en Syrie, dans le Donbass et maintenant en Ukraine – je ne me souviens pas d’une seule réfutation, encore moins d’excuses, que ce soit de Washington, de Bruxelles ou de Kiev”, a déclaré l’analyste. Maxim Grigoryev, directeur de la Fondation de recherche sur la démocratie et membre de la Chambre publique russe, est du même avis.

     Les faux actuels en Ukraine sont fabriqués exactement selon le modèle syrien. Nous avons sérieusement étudié ce problème et l’avons décrit dans notre livre Les Casques blancs : facilitateurs du terrorisme et sources de désinformation. Aujourd’hui, nous voyons les mêmes schémas, les mêmes millions de dollars dépensés pour faire venir des gens, pour filmer, pour les matériaux et leur distribution”, a-t-il déclaré.

    L’analyste politique a ajouté que dès que “le contenu est prêt”, il est diffusé par les principaux médias occidentaux, les organisations publiques et les politiciens. “Il est déjà clair que ni Zelensky ni les autres autorités et organes ukrainiens ne seront tenus responsables dans la distribution de faux, ni dans les tirs sur les personnes qui tentent de quitter Mariupol et d’autres villes”, a noté l’interlocuteur.

    “Nous avons reçu des données sur les actions malveillantes de la partie ukrainienne et de l’Occident dans la diffusion de fausses informations avant même l’hôpital de Mariupol. Après les incidents de Zaporizhzhya et de Tchernobyl, la communauté internationale et Zelensky ont soudainement commencé à parler d’un “danger”. Bien que tous les experts concernés, l’AIEA et le ministère russe de la Défense aient clairement indiqué que la situation des installations était normale. Zelensky est donc devenu le principal générateur de faux en Ukraine”, conclut l’analyste.

     

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  • Youri Afonine sur Russie-1 : nous devons prendre des décisions qui rendront notre économie souveraine  (H&S-11/03/2022)

    Pour le KPRF (Parti Communiste de la Fédération de Russie), dont le premier vice président du Comité central, Youri Afonine, la nazification de l’Ukraine ne fait aucun doute et ce sont des groupes nazis qui dirigent de fait l’armée officielle, mais aussi la formation de la jeunesse ukrainienne depuis une dizaine d’années qui sont en fait à l’origine des exactions et crimes que la propagande attribue à l’armée russe. Le représentant du KPRF intervient à la télévision pour commenter la rencontre de LAVROV, le ministre des affaires étrangères russe dans sa rencontre en Turquie avec son homologue ukrainien. Il y a un autre aspect dans l’intervention du communiste, le fait que les sanctions peuvent être le chemin de la souveraineté, cela a déjà été le cas pour l’agriculture, ici il insiste sur le rôle des produits de consommation dans l’aliénation de la jeunesse et se libérer de Coca cola et autres est plutôt une bonne affaire. (note de danielle Bleitrach, traduction de Marianne Dunlop)

    Le premier vice-président du comité central du KPRF, Youri Afonine, a participé à l’émission “60 minutes” sur la chaîne de télévision Russia-1.

    https://kprf.ru/party-live/cknews/209092.html

    Les sujets du programme étaient les discussions entre les ministres des affaires étrangères russe et ukrainien à Antalya, l’opération militaire spéciale des troupes russes en Ukraine, et les sanctions anti-russes de l’Occident.

    Yuri Afonin a déclaré que la réunion entre Lavrov et Kuleba était la première rencontre entre des représentants de Moscou et de Kiev à un niveau aussi élevé depuis le 24 février. De nombreuses questions ont été soulevées lors de la réunion. Oui, la question des couloirs humanitaires permettant aux civils de sortir des villes tenues par les formations nationalistes ukrainiennes est importante. Mais malheureusement, les autorités ukrainiennes ont manifestement de grandes difficultés à contrôler ces formations aujourd’hui, et elles peuvent donc tirer sur ceux qui quittent les villes sans tenir compte des ordres de Kiev. Quant au résultat global des négociations, il est clair qu’une fois de plus, l’Ukraine a rejeté les demandes de la Russie. Mais nous ne pouvons pas revenir sur notre position claire : l’Ukraine doit être dénazifiée.

    Yuri Vyacheslavovich a attiré l’attention sur le flot de photos et de vidéos qui arrivent maintenant d’Ukraine. Ici et là, vous pouvez voir des croix gammées dessinées sur les murs des bâtiments. Et pas seulement dans la zone de la ligne de front – dans les territoires contrôlés par les bataillons nationalistes – mais aussi pratiquement dans toutes les grandes villes, sur les murs des centres commerciaux. Le pays est en effet tombé aux mains des gangs nazis. Les nazis, qui utilisent maintenant les citadins comme bouclier humain, seront vaincus. Mais une véritable dénazification implique un travail sérieux.

    Le premier vice-président du comité central du KPRF a décrit comment le parti communiste organise les loisirs et la réhabilitation des enfants du Donbass en Russie. Ces enfants, dit Yuriy Vyacheslavovich, qui ont grandi pendant la guerre, connaissent pourtant parfaitement l’histoire, souvent même mieux que les enfants russes. Et quels manuels leurs camarades ukrainiens ont-ils utilisés ces dernières années ? Des manuels remplis de nationalisme agressif et de russophobie. À quoi ces jeunes Ukrainiens ont-ils été préparés par ce type d’endoctrinement idéologique ? Une véritable dénazification exige, entre autres, des changements sérieux dans le contenu de l’éducation. Yury Vyacheslavovich a suggéré d’étudier l’expérience de la RDA, l’État où la dénazification a été la plus complète et la plus réussie.

    Yury Afonin a rappelé que les États-Unis ont exporté un grand nombre de nazis de haut rang après la Seconde Guerre mondiale et que, depuis lors, ils n’ont cessé d’utiliser le nazisme comme moyen d’atteindre leurs objectifs.

    Commentant l’information selon laquelle des nationalistes ukrainiens ont apporté 80 tonnes d’ammoniaque dans la localité de Zolochev, dans la région de Kharkiv, et que Jen Psaki a déclaré de manière presque synchrone que la Russie pourrait utiliser des armes chimiques, Yuri Afonin a déclaré qu’il pourrait s’agir d’organiser des provocations avec des substances toxiques similaires à celles qui ont été organisées en Syrie.

    Le premier vice-président du Comité central du Parti communiste de la Fédération de Russie a réagi à une déclaration remarquée de la ministre britannique des Affaires étrangères, Liz Truss : “Les mesures économiques que nous adoptons ont effacé 30 ans de progrès de la Russie vers l’intégration au reste du monde”. Yuri Afonin a noté que la Russie s’intègre effectivement dans le système économique du capitalisme mondial depuis 30 ans, c’est-à-dire toute la période depuis la restauration capitaliste. Mais en tant que quoi ? Malheureusement, en tant que fournisseur de matière première, de périphérie de ce système. Aujourd’hui, en fait, il y a une lutte de libération nationale du peuple de Russie – une lutte pour la libération de la dépendance de l’impérialisme occidental dans laquelle nous sommes piégés depuis l’époque Gorbatchev-Eltsine.

    Yuri Vyacheslavovich a souligné la nature destructrice des sanctions anti-russes pour l’ensemble de l’économie mondiale. Déjà maintenant, les prix des carburants montent en flèche aux États-Unis. Mais les conséquences ultérieures seront bien pires. Des sanctions de cette ampleur peuvent déclencher une récession économique mondiale. Mais l’Occident accepte tout cela, ce qui montre que son désir de briser la Russie est très grand.

    Yuri Afonin a déclaré qu’à court terme, les sanctions occidentales massives pourraient porter un coup sérieux à notre économie. Mais à long terme, ces sanctions nous donnent l’occasion de devenir un pays véritablement souverain sur le plan économique, de nous libérer des mantras et des approches libérales qui ont tenté de faire de nous une colonie de l’Occident.

    Yuri Vyacheslavovich a souligné que les sanctions occidentales impliquent une responsabilité collective de tous les Russes et une “punition” collective de nos citoyens. Le retrait du marché russe de dizaines d’entreprises occidentales de l’alimentation et de l’habillement réduit-il en quelque sorte le potentiel militaire de la Russie ? Bien sûr que non. Ces sanctions, qui sont imposées à la quasi-totalité de la population, devraient, selon leurs auteurs, déstabiliser la situation en Russie. Mais ils ont déjà l’effet inverse. Yuri Vyacheslavovich m’a raconté qu’il avait récemment parlé à des lycéens et qu’ils lui avaient dit : “Nous n’allons plus du tout acheter de vêtements de marques occidentales et boire du Coca-Cola”. Les jeunes sont offensés par le fait que l’on tente de mettre leur patrie à genoux. Bien sûr, nous pouvons nous passer des vêtements, de la nourriture et des boissons occidentales. Le peuple est uni face à ce défi.

    Yuri Vyacheslavovich a souligné que le ministre russe des affaires étrangères s’est rendu à Antalya à bord d’un Ilyushin-96. C’est un excellent avion, un héritage de la grande industrie aéronautique soviétique. Mais pendant des années, les réformateurs libéraux nous ont dit que la Russie n’avait pas besoin de construire des avions nationaux, achetons des Boeing et des Airbus. Ils ont dit : laissons mourir la microélectronique nationale, importons toutes les puces. Maintenant, a déclaré le premier vice-président du Parti communiste, nous devons prendre des décisions qui, à long terme, rendront notre économie souveraine.

    Le premier vice-président du Comité central du Parti communiste de la Fédération de Russie a souligné un certain nombre de mesures prioritaires. La Russie ne doit pas permettre la hausse des prix de l’énergie, en particulier des prix de l’essence. Jusqu’à présent, ils augmentaient dans notre pays aussi bien lorsque les prix mondiaux du pétrole étaient en hausse que lorsqu’ils étaient en baisse. Mais maintenant, les exportations de pétrole et de produits pétroliers de la Russie vont considérablement diminuer. de cette façon, une énorme quantité de carburant restera sur le marché intérieur. En fait, cela permettrait même de faire baisser le prix des carburants. Cela constituerait un soutien important pour l’économie russe, en particulier pour son secteur réel.

    Comment contrôler les prix et stimuler l’économie ? Yuri Afonin a noté la nécessité de faire un large usage des mécanismes planifiés dans l’économie russe.

    En conclusion, le premier vice-président du comité central du KPRF a fait une prédiction : si nous avançons avec compétence et fermeté, la Russie se trouvera bientôt dans une dimension historique complètement différente. Avec la Chine et d’autres États qui ne se soumettront pas au système mondialiste occidental.

     

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    On vous appelle à manifester et vous y allez parce que comme tous les communistes, tous les progressistes vous détestez la guerre non seulement elle tue des innocents et rapporte aux marchands d’armes, mais elles permettent de faire avancer des politiques antisociales, on le voit bien pour les retraites en France. Ils ont de l’argent pour les guerres et pas pour les politiques sociales, pas pour nos vieux, notre jeunesse, les malades… C’est ce que partout disent les communistes et ceux d’UKRAINE n’ont jamais rien dit d’autre c’est leur seul crime… Qui sont Mikhail et Aleksander Kononovich ? Pourquoi et pour qui doivent-ils être arrêtés et mourir.

    Qui sont Mikhail et Aleksander Kononovich ?

    Vous l’ignorez, c’est presque normal par qui auriez vous appris ce que vivent les militants communistes dans la très démocratique ukrainienne dans laquelle comme chacun le dit il n’y a pas de nazis, pas de misère, pas de répression des communistes, mais une terre de cocagne européenne soumise à l’horreur par le méchant russe, le paranoïaque dictateur, on connait la musique on nous l’a déjà vendue pour diverses invasions occidentales, en IRAK, en Libye, au PANAMA, des blocus contre le VENEZUELA et Cuba, on nous a vendu le silence autour des 500.000 massacrés d’Indonésie sous prétexte qu’il s’agissait de communistes.

    On vous appelle à manifester et vous y allez parce que comme tous les communistes, tous les progressistes vous détestez la guerre non seulement elle tue des innocents et rapporte aux marchands d’armes, mais elles permettent de faire avancer des politiques antisociales, on le voit bien pour les retraites en France. Ils ont de l’argent pour les guerres et pas pour les politiques sociales, pas pour nos vieux, notre jeunesse, les malades… C’est ce que partout disent les communistes et ceux d’UKRAINE n’ont jamais rien dit d’autre c’est leur seul crime… Qui sont Mikhail et Aleksander Kononovich ? Pourquoi et pour qui doivent -ils être arrêtés et mourir.

    Ce sont deux jeunes Ukrainiens, arrêtés dans la nuit du 6 mars par la police gouvernementale à Zelensky.

    Pourquoi ? Les deux ont été accusés d’être des espions russes et biélorusses pour leur appartenance à une organisation déclarée illégale et terroriste, l’Union de la jeunesse communiste léniniste d’Ukraine.

    Mikhail est son premier secrétaire.

    Actuellement détenus dans une prison de sécurité maximale, ces jeunes gens pourraient être tués dans les prochaines heures.

    Alors que tout l’Occident présente Zelensky comme le champion de la démocratie qui lutte contre la dictature, le point de vue de ceux qui se sont opposés à la montée du gouvernement de Kiev soutenu par les néonazis est différent.

    Les deux garçons accusés, en fait, depuis 2014 sont à l’avant-garde des mobilisations des jeunes et des étudiants qui ont essayé d’ouvrir les yeux du peuple ukrainien sur la vraie nature d’Euromaidan.

    Ces luttes ont été réprimées puis écrasées dans le sang par Pravi Sektor, Azov et d’autres organisations d’extrême droite tandis que l’Occident tournait les yeux et les oreilles.

    Pour leur appartenance à la jeunesse communiste léniniste d’Ukraine, Mikhail et Aleksander ont été attaqués et battus dans les rues de Kiev et arrêtés à plusieurs reprises. Leurs parents et amis ont subi des menaces et des intimidations.

    C’est ce que des milliers de militants politiques et syndicaux souffrent en Ukraine du gouvernement Zelensky lors du blackout médiatique total de notre système d’information.

    Il est clair qu’une telle nouvelle brouillerait le mythe d’un président de l’Ukraine, présenté comme le leader démocratique de la résistance anti-russe, qui un jour oui et le suivant invoque même l’intervention armée de l’OTAN et la guerre atomique.

    Que pense l’opinion publique occidentale de ces épisodes ? Pour l’instant, rien ! Il est enterré dans l’ignorance de la réalité sur les méfaits du gouvernement populiste et néo-fasciste à Kiev.

    La Fédération Mondiale de la Jeunesse Démocratique (FMJD) a appelé à une mobilisation internationale en solidarité avec Mikhail et Aleksander Kononovich.

    Plusieurs organisations dans le monde ont répondu à l’appel, dont le Parti communiste brésilien (PCB), qui se rendra aujourd’hui sur les places de différentes villes du Brésil pour demander leur libération et protester contre le régime ukrainien néofasciste et à la fin d’essayer d’utiliser la pression internationale pour prévenir un possible meurtre de deux des nombreux adversaires politiques de Zelensky.

    Nous exigeons la libération immédiate de Mikhail, Aleksander et de tous les prisonniers politiques qui ont défié le régime de Kiev.

    Solidarité internationaliste, paix et égalité entre les opprimés, guerre contre les oppresseurs. PS : les communistes en Ukraine sont déclarés illégaux depuis 2014. En Russie, en revanche, le Parti communiste de la Fédération de Russie est la principale opposition au gouvernement Poutine

     

    .#guerraallaguerra

     

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  • Dans ce nouveau numéro du Monde vu d’En Bas, Saïd Bouamama revient sur la guerre en Ukraine, en abordant une fois de plus l’actualité du point de vue des classes populaires. Il analyse ainsi les stratégies respectives de l’Otan et de la Russie dans le conflit ukrainien.

    source: https://www.investigaction.net/

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