• Ci-dessous photos et  vidéos de la journée intenationale des travailleurs organisée à Athènes par le Front militant des travailleurs (PAME), la Centrale syndicale de classe des travailleurs de Grèce sur la place Syntagma. Prenant toutes les mesures de protection nécessaires en raison de la pandémie de Covid-19, les participants ont néanmoins pleinement exprimé la solidarité internationale des travailleurs d'une manière active et fort peu virtuelle.

     

     

    Vue d'ensemble du rassemblement organisé par le PAME à  Athènes

    Les manifestants chantant l'Internationale sur la Place Syntagma à Athènes

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  •  Bolivie: Les élections auront lieu le 2 août au plus tard (BolivarInfos-30/04/20)La loi approuvée par les Députés n'a pas encore été discutée par le Sénat, ni promulguée par le gouvernement bolivien

    La Chambre des Députés de Bolivie a approuvé mercredi un projet de loi disant que les élections nationales auront lieu dans un délai maximum de 90 jours après la date de promulgation de la loi de report des élections générales 2020, ce qui, en fait, donne la date du 2 août de cette année.

    Les députés, en majorité du Mouvement Vers le Socialisme (MAS) ont approuvé à la majorité de 70 députés « un délai maximum de 90 jours » à partir du 3 mai prochain pour organiser les élections après leur report, ce qui donne la date du 2 août. 

    Le Tribunal Suprême Electoral (TSE) avait suggéré de réaliser les élections qui devaientt avoir lieu le 3 mai prochain entre le 28 juin et le 27 septembre de cette année mais cette proposition n’a pas été acceptée.

    Les élections prévues le 3 mai ont été reportées à cause de la pandémie de coronavirus.

    Le correspondant de Telesur à La Paz, Freddy Morales a fait savoir que la loi qui a été approuvée par les députés va à présent être présentée au Sénat pour être révisée et de là, au Palais du Gouvernement où les autorités de fait devront la promulguer . Il a précisé que ce sera cependant le Tribunal Suprême Electoral qui fixera la date exacte des élections.

    8 fronts et partis politiques sont autorisés à participer à ces élections avec leurs candidats respectifs à la présidence, à la vice-présidence, au Sénat et à la Chambre des Députés .

    Le dernier sondage d’intention de vote place toujours en tête le candidat à la présidence du Mouvement Vers le Socialisme (MAS) Luis Arce. 

    Ces élections font suite au coup d'État contre l'ancien président Evo Morales du 10 novembre, qui a conduit à la mise en place du gouvernement de facto de Jeanine Añez.

     

    A LIRE AUSSI: Gobierno de facto boliviano amplía cuarentena hasta 10 de mayo

    Source en espagnol : 

    https://www.telesurtv.net/news/bolivia-diputados-aprobacion-ley-calendario-electoral-20200430-0001.html

    Source en   français:

    http://bolivarinfos.over-blog.com/2020/04/bolivie-les-elections-auront-lieu-le-2-aout-au-plus-tard.html

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  •   Romain Migus

    -37.
    À n’en pas douter, c’est le chiffre de la semaine. Il ne s’agit pas de la température au Groenland mais du prix du baril de pétrole WTI au soir du lundi 21 avril. Comment expliquer cette bizarrerie ? Quel va être l’impact sur l’économie mondiale ? Que se passe-t-il en coulisse entre les grandes puissances pétrolières ? La dégringolade des prix du pétrole va-t-elle emporter les économies latino-américaines ? Quels vont être les conséquences au niveau géopolitique ? Se dirige-t-on vers de nouvelles guerres du pétrole ?
     
    Pour répondre à ce foisonnement de questions, déterminantes pour notre futur à tous, nous sommes avec Jacques Sapir, économiste, directeur d’étude à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS).
     
    0'10 : Intro
    2’50 : -37$ le baril WTI, les explications d’une bizarrerie
    6’43 : Quel va être l’impact sur l’économie mondiale ?
    11’07 : L’Arabie Saoudite et la Russie contre les États-Unis
    12’40 : Conséquences économiques aux États-Unis
    17’38 : Impact de la dégringolade des prix du pétrole en Amérique Latine (Argentine, Brésil, Mexique, Équateur)
    20’06 : Le cas du Venezuela 22’37 : Les économies latino-américaines peuvent elles se remettre de cette crise énergétique ?
    29’57 : L’Arabie Saoudite prise à la gorge 32’33 : Conséquence géopolitique : Se dirige-t-on vers de nouvelles guerre pour le pétrole ?
    34’45 : Les États-Unis : Isolationnisme ou futur membre de l’OPEP+ ?
    36’10 : Le dilemme de Donald Trump : sauver l’industrie pétrochimique et les raffineries OU les producteurs de pétrole.
     
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  •  

    La Bolivie vit aujourd’hui une situation dramatique à cause du cocktail coup d’Etat–pandémie. Le Gouvernement de fait s'appuie sur son pouvoir factuel, sur la force brutale et la répression pendant qu’on craint une explosion de la pandémie puisque les plus affectées seront les plus humbles, là où les barrières économiques et culturelles rendent la quarantaine difficile.

    Les chiffres officiels parlent de seulement 33 morts et disent que le département de Santa Cruz concentre 50 % des personnes infectées. Les maires ont dénoncé le fait que les médecins ne sont plus payés mais la dictature a augmenté le salaire des policiers.

    Le collège des médecins de Bolivie et les fédérations de travailleurs de la santé ont dénoncé le manque d’équipement, de matériel et de protections de sécurité tandis que sur les réseaux sociaux, des vidéos montrant des médecins demandant désespérément de l’aide à l’État tournent en boucle.

    Dans ce chaos, le 6 avril, Anibal Cruz , qui avait prévu pour les quatre prochaines mois 3840 morts et 48 000 personnes infectées dans le pays, avec une moyenne de mortalité de 8 %, supérieure à la moyenne mondiale de 5 %, soutenait que les lits de thérapie intensive allaient s’effondrer et s'était fixé l'objectif de réduire ces chiffres de moitié, a été relevé de ses fonctions. 

    Le nouveau ministre de la santé est Marcelo Navajas, qui a été le médecin officiel de l’ambassade des États-Unis en Bolivie et est un paladin de la santé privée. Il s'est approprié les services départementaux de la santé dans le but d'occulter de l’information sur les chiffres et la gestion des fonds.

    Il a présenté un « plan stratégique national » basé sur trois axes : le diagnostic, l’isolement, l’hospitalisation et le contrôle. Il n’a pas prévu de faire des tests de façon massive comme le recommande l’Organisation Mondiale de la Santé et il a durci les conditions pour y avoir accès. Il a mentionné des auberges, des hôtels, des hôpitaux pour l’isolement mais à Piciga, les jeunes sont sous des tentes, dans des conditions inhumaines et à Monteiro, dans les poulaillers.

    Navajas a minimisé cyniquement les projections catastrophiques de son prédécesseur : « Les projections disent qu'en 5 ans, le monde entier aura été en contact avec le COVID–19 par l’intermédiaire d’un vaccin ou non. » La position de minimiser le danger du virus suit la ligne négationniste de Jair Bolsonaro et de Donald Trump qui a fait des États-Unis l’épicentre de la pandémie.

    « Il n’y avait pas d’équipement, plus de volonté d’acheter mais il n’y avait pas d’endroit où acheter : nous, nous n’avions pas la priorité pour les achats au niveau mondial (…) Nous sommes en liste d’attente, » a-t-il dit. Mais c’est Anñez qui a expulsé les brigades médicale cubaines spécialisées en catastrophes et a interdit à Oruro et à Pando d’acheter le médicament cubain, l’interféron Alpha–2B. 

    La dictature dirigée par Janine Añez qui s’est autoproclamée et a repoussé les élections générales prévues pour le 3 mai, a monté un discours médiatique sur la désastreuses « succession reçue » du Gouvernement constitutionnel d’Evo Morales et profite de la quarantaine pour faire du prosélytisme et prendre des décisions d’intérêt politique pendant que les gens sont chez eux et ne se préoccupe pas de sauver des vies.

    Le COVID–19 est utilisé pour rester au pouvoir et renforcer un projet politique néolibéral sur la base d’un contrôle de l’information féroce, dans un pays ou 70 % de la population travaille comme marchands ambulants ou à son compte.

    A Béni, à Cochabamba et à Santa Cruz, la quarantaine n’a pas été respectée parce que les gens sont sortis dans la rue pour exiger de l’aide alimentaire.

    Les experts préviennent de l’imminence d’une crise alimentaire à cause de l’absence d'un État qui garantissent la culture, la récolte , la redistribution des aliments et à cause de la spéculation sur les prix. 

    Il y a un déphasage entre le discours du Gouvernement et la réalité sanitaire du pays où il n’y a même pas une campagne sérieuse de prévention massive contre le COVID–19 alors que la maladie continue de se propager. Face a l’absence de l’État, la population commence à reprendre ses valeurs ancestrales de solidarité et de réciprocité à travers ses organisations sociales, syndicales, de quartier. 

    Sullkata M. Quilla

     

    Source en espagnol :

    https://www.resumenlatinoamericano.org/2020/04/21/bolivia-una-dictadura-que-niega-la-pandemia/

    Source en français : traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos

    http://bolivarinfos.over-blog.com/2020/04/bolivie-une-dictature-qui-nie-la-pandemie.html

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  • Quel est le bilan d'Evo Morales, paysan amérindien devenu président de la Bolivie ?Emmanuel Macron et Evo Morales à l'ONU, le 26 septembre 2018 (image d'illustration).

    Evo Morales a démissionné le 10 novembre 2019. Entre baisse de la pauvreté et lutte contre la mortalité infantile, retour sur le bilan de l'ancien président de la Bolivie.

    Une page de l'histoire de la Bolivie s'est tournée le 10 novembre 2019. Sous la pression de l'armée, de la police et d'une partie de la population, le président bolivien Evo Morales s'est résigné à quitter le pouvoir et à démissionner.

    L'opposition contestait sa réélection, ayant eu lieu le 21 octobre avec 47% des voix. Soucieux d'apaiser les tensions, il a pourtant proposé à ses opposants la tenue d'un nouveau scrutin, mais il semble que ceux-ci n'aient pas voulu prendre de risques.

      

     

    Evo Morales, un paysan amérindien devenu président modernisateur de la Bolivie

    Mais qui est Evo Morales ? Né dans une famille de paysans pauvres amérindiens, il exerce d'abord divers métiers pour gagner sa vie. Parmi ceux-ci : éleveur de lamas, peintre en bâtiment, maçon, boulanger ou encore trompettiste.

    Ce n'est qu'ensuite qu'il devient syndicaliste et prend la tête du mouvement des cocaleros, les paysans cultivateurs de coca, assimilés à tort à des trafiquants de drogue. Puis il décide de se lancer en politique et devient député de l'opposition en 1997, après avoir été élu au Parlement avec plus de 70% des voix.

    Désireux de prendre le pouvoir, il rejoint en 1999 le parti ouvrier Mouvement vers le socialisme (MAS), d'inspiration bolivarienne, pluri-nationaliste et indigéniste. Sous l'étiquette de ce parti, il échoue à remporter l'élection présidentielle de 2002, ne récoltant que 20% des suffrages. Il est finalement élu président de la Bolivie en 2005, et ce dès le premier tour, avec 53,7% des voix. Premier amérindien à occuper ce poste, il ne cessera tout au long de ses mandats de mettre en avant son identité indigène.

    Souhaitant réformer le pays en profondeur, il mène une œuvre modernisatrice, s'assurant de confortables réélections jusqu'en 2019. Durant sa présidence, il renforce le rôle de la compagnie gazière nationale − la Bolivie détient les deuxièmes réserves de gaz d'Amérique du Sud après le Venezuela − au détriment des compagnies privées étrangères. Cette politique nationaliste permet au pays d'engranger de meilleurs revenus tirés de l'exploitation de ses ressources.

    Lire aussi Lula da Silva, Jeremy Corbyn, Nicolas Maduro, Jean-Luc Mélenchon, Pablo Iglesias et Alberto Fernandez Bolivie : la gauche latino-américaine et européenne dénonce un «coup d'Etat» contre Evo Morales

    Evo Morales, un socialiste du XXIe siècle

    La croissance bolivienne atteint ainsi en 2013 un record historique avec 6,5%, selon RFI, alors que le PIB est multiplié par trois, relève France 24. Dans le même temps, le niveau de vie est multiplié par deux, passant de 1020 dollars en 2005 à 2590 dollars en 2013, selon les statistiques de la Banque mondiale. Enfin, Libération souligne que l'indice de Gini, qui mesure les inégalités, passe de 0,6 à 0,45.

    Ces bons résultats économiques permettent à Evo Morales de mener une politique sociale ambitieuse. Souhaitant promouvoir un «socialisme du XXIe siècle», il se rapproche de Lula et de Hugo Chavez.

    Sous sa présidence, le salaire minimum est multiplié par trois (avec une augmentation de 13% pour la seule année 2006). Le montant des pensions de retraite augmente, alors que l'âge légal de départ baisse pour atteindre 58 ans. De plus, Evo Morales met un coup d'arrêt aux privatisations mises en place par les gouvernements précédents. En 2016, la Bolivie détient le taux de chômage le plus faible d'Amérique du Sud (4,1% de la population active), relève Telesur. «Evo Morales a permis l’alliance de l’ouvrier, du paysan, de l’Indien et de la classe moyenne urbaine», analyse Claude Le Gouill, chercheur associé au Centre de recherche et de documentation sur l’Amérique latine, cité par Le Monde.

    Le budget alloué à la santé, lui, augmente de 173%, devenant l'un des plus importants du sous-continent. Cette politique sanitaire ambitieuse permet à la Bolivie d'éradiquer presque totalement la rougeole, ou encore la rubéole. Sous la présidence de Morales, la mortalité infantile est divisée par deux, alors que la sous-nutrition infantile baisse de 14%, selon l'OMS.

    De 13% en 2005, le taux d'analphabétisme passe à 4% en 2008, selon El Mundo, faisant de la Bolivie le troisième pays le moins illettré d'Amérique latine, après Cuba et le Venezuela.

    Sur les questions sociétales, Evo Morales se caractérise par un progressisme marqué. La Bolivie devient ainsi le pays latino-américain comptant le plus de femmes au Parlement (52% à l'Assemblée nationale et 47% au Sénat). En 2016, une loi autorise les transgenres à modifier leur nom et sexe à l'état civil, même sans recours à une opération chirurgicale.

    L'écologie et le bien-être (buen vivir) sont constamment mis en avant par le président, qui appelle en 2009 à la tenue d'un référendum mondial sur la création d'un «tribunal international climatique de la défense des droits de la Terre-mère».

    Evo Morales, un anti-impérialiste devenu la proie des Américains ?

    Evo #Morales, 13 ans à la tête de la #Bolivie

    ⚡️ EN CONTINU :

    ➡️ https://t.co/9IoRYprbElpic.twitter.com/ICd7k9lnXj— RT

    France (@RTenfrancais) 11 novembre 2019

    La politique d'Evo Morales suscite toutefois la méfiance des Etats-Unis. Mécontents de voir leurs compagnies gazières défavorisées, les dirigeants américains ne goûtent pas non plus les prises de position géopolitiques du président bolivien. Celui-ci s'oppose notamment à la présence de bases militaires américaines sur son territoire, accusant les Etats-Unis d'occuper militairement le pays sous prétexte de lutter contre le trafic de cocaïne. En 2008, l'ambassadeur des Etats-Unis Philip Goldberg et la DEA (la brigade des stupéfiants américaine) sont expulsés du pays, accusés d'espionnage et d'opérations de déstabilisation.

    De fait, le gouvernement doit faire face en 2008 à une tentative de sécession de la province de Santa Cruz, la plus grande et la plus riche du pays. L'armée bolivienne est mise en alerte, mais Evo Morales se refuse à proclamer l'état de siège. 400 policiers seront envoyés dans la province pour rétablir l'ordre. Néanmoins, la déstabilisation interne de la Bolivie suivra lentement son cours, et finira par emporter le gouvernement en 2019.

    Evo Morales organise en effet un référendum en 2016 afin de faire modifier la Constitution, pour lui permettre de briguer un quatrième mandat en 2019. Le président connaît alors son premier échec cuisant. Consultés par référendum, les électeurs rejettent à 51,3 % des suffrages la modification constitutionnelle. Quelques semaines plus tôt, une chaîne de télévision avait opportunément accusé le gouvernement dans une affaire de corruption impliquant une ancienne compagne du chef de l’Etat. Un rapport d'enquête d'une commission mixte finira par blanchir le président de ces accusations, mais il est déjà trop tard.

    Après son désaveu électoral, Evo Morales refuse le résultat. En novembre 2017, la justice l’autorise finalement à se porter candidat, au motif que sa candidature relève «de son droit humain». Le président bolivien décide alors de se représenter en 2019 et remporte l'élection avec 47% des voix. L'opposition l'accuse de fraude et déclenche une série d'émeutes dans les grandes villes du pays. Les villages plus défavorisés, eux, restent fidèles à Morales. Mais, contrairement au Venezuela, la police puis l'armée se retournent contre leur chef et le poussent à la démission.

    Le président des Etats-Unis, Donald Trump, s'est depuis réjoui du renversement d'Evo Morales, appelant également la population du Venezuela à se soulever. L'opposant de droite au gouvernement d'Evo Morales et candidat à l'élection présidentielle Carlos Mesa a, lui, exprimé le souhait d'un rapprochement diplomatique avec les Etats-Unis et le Brésil de Jair Bolsonaro.

    Peu avant d'être renversé par Augusto Pinochet en 1973, Salvador Allende déclara, lors d'un discours devant les Nations Unies en 1972 : «Nous combattons des forces de l'ombre, sans drapeau, avec des armes puissantes, postées dans des zones d'influence directe. Nous sommes des pays potentiellement riches, mais nous vivons dans la pauvreté. Nous courons après les aides et les crédits alors que nous sommes de grands exportateurs de capitaux. C'est le paradoxe classique du système capitaliste». Il est alors applaudi par l'assistance, et signe son arrêt de mort.

    Evo Morales s'est-il opposé à ces mêmes «forces de l'ombre» et a-t-il été puni pour cela ?

    source: https://francais.rt.com/


    «On est face à un coup d’Etat à caractère fasciste» en Bolivie, selon Maurice Lemoine (RT-France, le 11/11/19)



    source: https://francais.rt.com/

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  • Alors que  envoie des milliers de médecins dans le monde entier – y compris dans l’outre-mer français – afin de soutenir les efforts déployés contre le coronavirus, les États-Unis bloquent les livraisons d’équipement, de médicaments, d’intrants et de carburant qui sont envoyés par d’autres pays dans un geste de solidarité avec le peuple cubain.

    Alors que le monde a besoin de solidarité et de coopération fraternelle, les États-Unis ont décidé d’intensifier le déplacement de troupes et de renforcer les blocus illégaux envers le , Cuba et d’autres pays.

    Alors que le monde entier applaudit le personnel médical, les héros en blouse blanche, Donald Trump demande des applaudissements pour son armée qu’il envoie aux portes du Venezuela.
    Le recours à des sanctions comme instrument de politique extérieure pendant une pandémie est particulièrement inhumain et inadmissible. C’est l’esprit de coopération, de multilatéralisme et de solidarité qui devrait prévaloir dans le combat contre le .

    Le COVID-19 met en évidence les terribles contraintes liées au blocus économique imposé à Cuba par les États-Unis, contre la volonté d’une écrasante majorité d’autres pays clairement exprimée à l’ONU. Le blocus constitue un obstacle majeur à l’acquisition de médicaments, d’équipements et de matériel nécessaires à la lutte contre cette pandémie, ainsi qu’à la possibilité d’apporter et de recevoir l’aide internationale. Le blocus reste le principal obstacle au développement du pays et au bien-être des Cubains. Il s’agit d’une politique cruelle et inhumaine, moralement et politiquement inacceptable. Sous prétexte de défendre les libertés, le gouvernement Trump veut en réalité interdire et écraser toute forme d’alternative à la toxique domination mondiale du tout-profit et de l’argent-roi.

    Le coronavirus est le même partout, mais la façon d’y faire face dans chaque pays est différente. La réalité à laquelle nous sommes confrontés exige de faire passer la volonté d’agir et la solidarité internationale avant l’inaction et l’égoïsme. L’humanité est la seule solution efficace : ensemble, nous pouvons réussir.C’est pourquoi nous condamnons fermement le blocus contre Cuba et exigeons sa levée immédiate.


    pour signer la  en ligne cliquer

      ICI 


     

    Premiers signataires :

    France

    • Léon Landini, ancien officier FTP-MOI, Médaille de la Résistance, officier de la Légion d’honneur, décoré par l’URSS pour faits de Résistance, président de l’Amicale Carmagnole-Liberté, président national du Pôle de Renaissance Communiste en France  
    • Pierre Pranchère, ancien résistant FTPF, ancien député de la Corrèze et député honoraire au Parlement européen, ancien membre du comité central du PCF (1964-1990), Croix du Combattant Volontaire de la Résistance, Croix du Combattant de la Seconde Guerre mondiale ; Institut des sciences sociales de l’Université de Moscou 1965-1966, vice-président du Pôle de Renaissance Communiste en France
    • Georges Gastaud, professeur agrégé de philosophie, secrétaire national du Pôle de Renaissance Communiste en France
    • Fadi Kassem, secrétaire national adjoint du PRCF, agrégé d’histoire
    • Charly Bouhana. Président de Cuba Si France
    • Marie-France Fovet, professeur de philosophie
    • Gaston Pellet, PRCF, membre du Bureau national de COURRIEL,ancien animateur de France Cuba-Vaucluse
    • Gilliatt de Staërck, conducteur, responsable national des Jeunes pour la renaissance communiste en France
    • Aymeric Monville, éditeur, secrétaire de la commission internationale du Pôle de Renaissance Communiste en France
    • Daniel Antonini, secrétaire adjoint de la commission internationale du Pôle de Renaissance Communiste en France
    • Vincent Flament, secrétaire du Comité Internationaliste de Solidarité de Classe
    • Annie Lacroix-Riz, professeur émérite d’histoire contemporaine, Paris 7, membre du comité central du PRCF
    • Jean-Pierre Page, syndicaliste, ancien responsable du département international de la CGT
    • Bruno Guigue, enseignant
    • Bruno Drweski, Enseignant-chercheur INALCO, Membre du Conseil national de l’ARAC (Association Républicaine des Anciens Combattants et Victimes de Guerre, des Combattants pour l’Amitié, la Solidarité, la Mémoire, l’Antifascisme et la Paix).
    • Dr Jean Michel Grangeon, médecin
    • Philippe Gendrault, Ph.D. Psychologue, psychanalyste
    • Aurélien Djament, mathématicien, syndicaliste CGT au CNRS, PRCF, Lille
    • Hubert Cuilleron, professeur agrégé de mathématiques, PRCF
    • Jean-Claude Houseaux, médecin, PRCF
    • Gilda Landini-Guibert professeur agrégée d’histoire, classe exceptionnelle
    • Jean-Luc Pujo, président des Clubs “Penser la France”, rédacteur en chef de politique-actu
    • Roger Martin, militant communiste (PCF, Vaucluse), écrivain
    • Jean-François Dejours, professeur de philolosophie et militant syndical
    • Francis Combes, poète et éditeur
    • Didier Olmos, membre du comité central du PRCF
    • André Prone, poète et essayiste
    • Michel Aymerich, auteur d’un récent livre sur la Chine et créateur d’un blog de coopération internationale avec les peuples qui résistent
    • Antoine Luci, PRCF, responsable secteur Amérique Latine, enseignant et traducteur d’espagnol, membre de Cuba coopération
    • Dominique Buisset
    • Robert Charvin, professeur des universités
    • Claude Langlet, Rassemblement Communiste (RC)
    • Michel Decourcelles, Rassemblement Communiste (RC)
    • Saïd Bouamama, Rassemblement Communiste (RC)
    • William Roger, Rassemblement Communiste (RC)
    • Dominique Haquette, Rassemblement Communiste (RC)
    • Roland Diagne, Rassemblement Communiste (RC)
    • Fortunato Garcia Garcia, républicain espagnol (Paris)
    • Rose-Marie Serrano, fille de républicain espagnol (Région parisienne)
    • Jacques Kmieciak, journaliste, SNJ-CGT, Pas-de-Calais

    se joignent, à l’international, à cette pétition :

    • Tamara Kunanayakam, diplomate, ancienne ambassadeur et Présidente du Groupe de Travail Intergouvernemental de l’ONU sur le Droit au Développement
    • Angeles Maestro, médecin, porte-parole de Red Roja. Espagne
    • Julien Hannotte-Morais, secrétaire politique du Parti communiste de Belgique (PCB-CPB)
    • René Andersen, responsable des relations internationales du PCB-CPB
    • Carmelo SuÁrez Cabrera, Secrétaire général du Parti communiste des peuples d’Espagne
    • Teresa Pantoja, responsable du secteur Solidarité et Anti-impérialisme du Comité central du Parti communiste des peuples d’Espagne
    • Victor M. Lucas Ranz, secrétaire aux Relations internationales du Comité central du Parti communiste des peuples d’Espagne
    • John Catalinotto, professeur de mathématique ; rédacteur du Workers World, hebdomadaire étasunien
    • Alessio Arena, Sécretaire central du Fronte Popolare (Italie)
    • Guido Salza, Responsable international du Fronte Popolare
    • Monika Karbowska, membre du Parti communiste de Pologne
    • Marie-Noël Rio, écrivain (Allemagne)

     

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

     

     

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    C'est un honneur pour moi de vous informer que j'ai proposé la candidature du camarade Evo Morales Ayma pour le prix Nobel de la paix 2020.

    Notre chère sœur la Bolivie, la plus pauvre d'Amérique du Sud, a été déclarée en 2019 par l'ONU comme pays à haut développement humain pour la première fois de son histoire. Ce n'était pas un accident. Depuis 2006, le premier président indigène de l'histoire de l'Amérique a dirigé un processus multinational, révolutionnaire et non violent, qui a marqué un avant et un après dans la vie des Boliviens. Le modèle national d'égalité, de justice sociale et de souveraineté qu' Evo a mené doit être reconnu à l'échelle internationale.

    En 1980, j'ai reçu le prix Nobel pour notre lutte contre les dictatures latino-américaines, articulé entre eux par l'opération Condor dirigée par les États-Unis. Comme dans le cas de Lula, le premier président ouvrier américain, que j'ai proposé pour le prix Nobel en 2019, Evo est également un symbole de résistance contre la nouvelle opération Condor qui mène aujourd'hui des coups d'État militaires, médiatiques et judiciaires pour proscrire les partis les politiciens et les candidats qui obtiennent une intention de vote élevée parce qu'ils mettent en œuvre des politiques souveraines en faveur du peuple.

    La démocratie est menacée dans notre région et nous ne pouvons pas garder le silence. Nous ne pouvons pas laisser la dictature civico-militaire bolivienne avec sa haine raciale, ni l'action de coup d'État de l'OEA entre les mains de Luis Almagro. Nous voulons des élections libres et transparentes en Bolivie, la fin de l'exil forcé d'Evo Morales et la reconnaissance internationale de ce peuple multinational pour son modèle social réussi de paix et de non-violence.

    #NobelParaEvo

    #DemocraciaParaBolivia

    Voici la lettre de nomination que j'ai présentée au Comité Nobel norvégien (Eng. / Eng.):

    C'est un honneur pour moi de présenter au Comité la candidature au Prix Nobel de la paix d' Evo Morales Ayma, leader syndical, leader social, premier président indigène d'Amérique latine, qui a réussi à mettre en œuvre des programmes efficaces de lutte contre la pauvreté, contre les inégalités, contre le changement climatique et, par conséquent, en faveur de la paix.

    La réponse à la question suivante n'est pas simple: quel type de structure sociale a empêché pendant plus de 200 ans qu'un autochtone soit président d'un pays dont la population est majoritairement indigène? 

    La Bolivie compte près des deux tiers de ses habitants qui s'identifient comme faisant partie d'une identité collective autochtone, mais ses structures étaient définies par le fait que la mobilité sociale dépendait de la couleur de la peau, de la langue maternelle et du nom de famille de l'individu. Ainsi, les anti-valeurs fondées sur le racisme et la discrimination contre la majorité indigène ont été encouragées.

    Dans une société bolivienne, pour les élites, le terme «indien» était considéré comme une insulte et les langues maternelles étaient en pratique interdites. La pauvreté est intimement liée à l'origine ethnique. Dans cet environnement, la lutte politique et syndicale d'Evo Morales Ayma s'est développée. Toujours en utilisant les moyens pacifiques des canaux démocratiques.

    Il y a 14 ans, la Bolivie était le pays le plus pauvre d'Amérique du Sud, le pays le plus inégalitaire, avec une espérance de vie très faible et dépendant de la coopération internationale même pour payer les salaires des médecins et des enseignants.

    La Bolivie croît désormais deux fois plus que ses voisins. Son PIB dépasse 5% par an et la moyenne pour le reste des pays est de 2%.

    En 2006, le PIB était de 9 milliards de dollars et maintenant il est de 40 milliards. Le PIB par habitant était de 1 000 $ et est passé à 3 500.

    La Bolivie a le taux de chômage le plus bas de la région.

    La Bolivie a été le pays qui a enregistré le plus de coups d'État de son histoire, pendant ces 14 années de stabilité politique.

    La Bolivie a été déclarée territoire exempt d'analphabétisme par l'UNESCO.

    Un système de santé publique a été créé, établissant un système d'accès universel à la santé. Plus de 16 millions de consultations médicales ont été effectuées, la malnutrition infantile a été réduite de moitié.

    La subvention prénatale universelle a servi plus de 2 millions de mères et d'enfants.

    Avec le chèque Juancito Pinto, conçu pour l'éradication du travail des enfants et le décrochage scolaire, plus de 900 000 élèves de près de 14 000 écoles en ont bénéficié.

    Au cours des dernières années, 1 300 000 personnes âgées ont reçu la pension de base universelle.

    Un système politique a été construit dans lequel les femmes ont une représentation égale et égale. Plus de 50% des organes législatifs sont composés de femmes.

    En 1995, seulement 9% des femmes possédaient des terres; Actuellement, 45% des femmes sont propriétaires. En 2005, une femme sur dix souffrait du chômage; aujourd'hui, ce montant a été réduit de moitié.

    En outre, le travail des enfants a été réduit de 80% en Bolivie.

    Le salaire minimum est passé de 440 boliviens en 2005 à 2 122 boliviens aujourd'hui.

    En 2006, 3,3 millions de personnes ont reçu plus que le revenu moyen; en 2019, ce nombre est passé à 6,5 millions de personnes.

    L'accès à l'eau, aux télécommunications et à l'électricité a été universalisé. Reconnu comme des droits.

    L'extrême pauvreté a été réduite de manière impressionnante. De 38% à 15% en 14 ans.

    L'écart entre les sexes a également été considérablement réduit. Aujourd'hui, selon le Forum économique et social, la Bolivie se classe au 17e rang mondial, au-dessus de nombreux pays développés.

    En résumé, selon les Nations Unies, en 2019, la Bolivie a été classée pour la première fois comme pays à haut développement humain.

    On parle beaucoup d'un miracle économique. Ces résultats surprenants sont le produit de la lutte du peuple bolivien et de la direction d'Evo Morales.

    La lutte contre la pauvreté et les inégalités a fait de la Bolivie un pays qui bâtissait une paix durable et durable.

    Ces changements structurels affectent les intérêts des élites qui ne veulent pas que les choses changent. En 14 ans, ces élites ont tenté à plusieurs reprises de renverser le gouvernement légitime et légal d'Evo Morales.

    Ces tentatives ont finalement été consommées le 10 novembre 2019. Les forces armées et la police ont forcé la démission du président et ont donc consommé un coup d'État.

    Evo Morales a préféré démissionner pour éviter une confrontation. Il a réussi à lui sauver la vie grâce à la générosité du gouvernement mexicain qui lui a accordé l'asile et un avion qui, après de nombreuses difficultés, a réussi à le faire sortir de la Bolivie.

    Malheureusement, le gouvernement du coup d'État a commis des massacres et a actuellement déclenché des persécutions systématiques contre les anciennes autorités du gouvernement déchu.

    De même, le gouvernement de facto a commencé à prendre des mesures économiques visant à détruire le modèle économique qui a sorti tant de personnes de la pauvreté.

    Ce sont ces raisons et d'autres qui m'incitent à présenter cette candidature. Je suis convaincu que le prix Nobel de la paix pour Evo Morales Ayma sera une juste reconnaissance et une incitation à la lutte pour l'inclusion, l'éradication de la pauvreté et le développement durable.

    —————-

    C'est un honneur pour moi de présenter devant cette commission la candidature d'un dirigeant syndical et social, le premier président autochtone d'Amérique latine, qui a réussi à mettre en œuvre des programmes de lutte contre la pauvreté, les inégalités, le changement climatique et, par conséquent, pour favoriser la paix. C'est-à-dire la candidature d'Evo Morales Ayma au prix Nobel de la paix.

    La réponse à la question suivante n'est pas simple: quelle sorte de structure sociale a empêché pendant plus de 200 ans qu'un indigène devienne président d'un pays dont la population est majoritairement indigène?

    La Bolivie compte près des deux tiers de ses habitants qui s'identifient comme faisant partie d'une identité autochtone collective, mais leurs structures étaient définies par le fait que la mobilité sociale dépendait de la couleur de peau, de la langue maternelle et du nom de famille de l'individu. Ainsi, les anti-valeurs fondées sur le racisme et la discrimination contre la majorité indigène ont été encouragées.

    Dans une société comme la Bolivie, pour les élites, le terme «indigène» était considéré comme une insulte et les langues indigènes étaient interdites dans la pratique. La pauvreté est intimement liée à la condition ethnique. Dans cet environnement, Evo Morales Ayma a mené sa lutte politique et syndicale, recourant toujours aux moyens pacifiques fournis par les voies démocratiques.

    Il y a 14 ans, la Bolivie était le pays le plus pauvre d'Amérique du Sud, le pays le plus inégalitaire, avec un taux d'espérance de vie très bas, et dépendant de la coopération internationale même pour payer les salaires des médecins et des enseignants.

    Aujourd'hui, la Bolivie croît deux fois plus vite que ses voisins. Son PIB dépasse 5% par an, alors que la moyenne des autres pays est de 2%.

    En 2006, le PIB s'élevait à 9 000 millions de dollars américains et aujourd'hui à 40 000 millions de dollars américains. Le PIB par habitant était de 1 000 USD et il est passé à 3 500 USD.

    Aujourd'hui, la Bolivie a le taux de chômage le plus bas de la région.

    La Bolivie a été le pays qui a connu le plus de coups d'État de son histoire mais, pendant ces quatorze ans, il y a eu une stabilité politique.

    La Bolivie a été déclarée par l'UNESCO comme territoire exempt d'analphabétisme.

    Un système de santé publique a été créé, établissant un système d'accès universel à la santé. Plus de seize millions de consultations médicales ont eu lieu et la malnutrition infantile a été réduite de moitié.

    La subvention prénatale universelle a profité à plus de deux millions de mères, filles et garçons.

    Avec la prime de bien-être Juancito Pinto, conçue pour éliminer le travail des enfants et le décrochage scolaire, plus de 900 000 élèves de près de 14 000 écoles en ont bénéficié.

    Ces dernières années, 1,3 million de personnes âgées ont reçu la pension de base universelle.

    Un système politique dans lequel les femmes ont une représentation égale a été construit. Plus de 50% des organes législatifs sont composés de femmes.

    En 1995, seulement 9% des femmes possédaient des terres. Actuellement, 45% des femmes sont propriétaires de terres. En 2005, une femme sur dix souffrait du chômage. Aujourd'hui, ce nombre a été réduit de moitié.

    En outre, le travail des enfants a été réduit de 80% en Bolivie.

    Le salaire minimum est passé de 440 boliviens en 2005 à 2 122 boliviens actuellement.

    En 2005, 3,3 millions de personnes ont reçu plus que le revenu moyen. En 2019, ce chiffre est passé à 6,5 millions de personnes.

    L'accès à l'eau, aux télécommunications et à l'électricité a été universalisé et reconnu comme un droit.

    L'extrême pauvreté a été réduite de manière impressionnante: de 38% à 15% en 14 ans.

    L'écart entre les sexes a également été considérablement réduit. Aujourd'hui, selon le Forum économique et social, la Bolivie se classe au 17e rang mondial, au-dessus de nombreux pays développés.

    En résumé, selon les Nations Unies, en 2019, la Bolivie a été classée pour la toute première fois parmi les pays à indice de développement humain élevé.

    On parle beaucoup d'un miracle économique. Ces chiffres surprenants sont cependant le résultat de la lutte du peuple bolivien et de la direction d'Evo Morales.

    La lutte contre la pauvreté et les inégalités a fait de la Bolivie un pays qui bâtissait une paix durable et durable.

    Ces changements structurels affectent néanmoins les intérêts des élites qui ne veulent pas que les choses changent. Pendant 14 ans, ces élites ont tenté à plusieurs reprises de renverser le gouvernement légitime et légal d'Evo Morales.

    Ces tentatives ont finalement été consommées le 10 novembre 2019, lorsque les forces armées et la police ont contraint le président à démissionner et ont ainsi abouti à un coup d'État.

    Evo Morales a préféré démissionner, afin d'éviter une confrontation. Il a réussi à lui sauver la vie grâce à la générosité du gouvernement mexicain, qui lui a accordé l'asile et lui a fourni un avion qui, après de nombreuses difficultés, a réussi à le faire sortir de la Bolivie.

    Malheureusement, le gouvernement putschiste a perpétré des massacres et a déclenché une persécution systématique contre les anciennes autorités du gouvernement renversé.

    De même, le gouvernement de facto a commencé à prendre des mesures économiques visant à détruire le modèle économique qui a fait sortir tant de personnes de la pauvreté.

    Ce sont toutes ces raisons et d'autres qui m'encouragent à présenter cette candidature. Je suis convaincu que le prix Nobel de la paix pour Evo Morales Ayma sera une juste reconnaissance et une incitation à la lutte pour l'inclusion, l'éradication de la pauvreté et le développement durable.

    Alfredo Pérez Esquivel

    source: http://www.adolfoperezesquivel.org/

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  • Romain Migus

    UNE MÊME PANDÉMIE, PLUSIEURS RÉPONSES SANITAIRE

    Comment les gouvernements d'AMÉRIQUE LATINE luttent-ils contre le Covid 19? Le Coronavirus a fini par déferler sur l'Amérique Latine. Malgré les recommandations de l'OMS, la façon dont les gouvernements affrontent la pandémie varie d'un pays à l'autre et fait ressortir les options idéologiques qui fracturent le continent.

    Pour analyser ces politiques sanitaires, nous sommes avec :

    ♦Camille CHALMERS, Économiste, en direct de Port-au-Prince, Haïti

    ♦Maria Emilia TIJOUX, Sociologue, en direct de Santiago, Chili

    ♦Milton RONDÓ, Diplomate, en direct de Porto Alegre, Brésil

    source: https://www.youtube.com/

     

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  • UNE MÊME PANDÉMIE, PLUSIEURS RÉPONSES SANITAIRES
    Comment les gouvernements d'AMÉRIQUE LATINE luttent-ils contre le Covid 19?
     
    Le Coronavirus a fini par déferler sur l'Amérique Latine. Malgré les recommandations de l'OMS, la façon dont les gouvernements affrontent la pandémie varie d'un pays à l'autre et fait ressortir les options idéologiques qui fracturent le continent.
     
    Pour analyser ces politiques sanitaires, nous sommes avec :
    ♦Eduardo MENESES, activiste social, en direct de Quito, Équateur
    ♦Benjamin FERNÁNDEZ, enseignant, journaliste, en direct de Mexico, Mexique
    ♦Marco Teruggi, journaliste, en direct de Caracas, Venezuela .
     
    (NOTE: Le 28 mars 2020,quelques heures après notre interview, le président du Mexique, Andres Manuel LÓPEZ OBRADOR a invité les mexicains à rester chez eux).
     
     
     
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  • Encore une fois la Chine – par Jean-Claude Delaunay.(IC.fr-7/04/20)

     

    LES TRAJECTOIRES CHINOISES DE MODERNISATION ET DE DEVELOPPEMENT

     

    Jean-Claude Delaunay, économiste marxiste, vit en Chine depuis de nombreuses années. Témoin privilégié de la façon dont évolue et se construit la Chine Populaire dans ces dernières années, il a publié en 2018 “Les trajectoires chinoises de modernisation et de développement. De l’Empire agro-militaire à l’État-nation et au socialisme” aux éditions Delga. Jean-Claude Delaunay qui nous avait fait l’amitié et l’honneur de présenter son ouvrage sur le stand du PRCF à la fête de l’Humanité 2018, a accepté de donner son point de vue, depuis la Chine, des leçons que nous apprend la pandémie de coronavirus et la nouvelle violente poussée de crise du Capitalisme.


    Bonjour mes amis, mes camarades de France. Inutile de mettre vos masques pour lire ce papier. D’abord vous n’en avez pas, si j’en crois une récente enquête de Médiapart (02/04/20). Ensuite, il n’est pas question de développer ici un point de vue médical ou documentaire sur ce virus qui a envahi le monde, sur cette étrange petite boule couverte de pustules et de piquants qui, lorsqu’elle nous pénètre, nous crée de grands soucis.

    Je vais vous dire quelques mots d’un autre virus, qui, lui, nous a entièrement pénétrè et qui nous fait le plus grand tort, le capitalisme monopoliste financier, qui nous ronge le sang et dont nous ne savons pas comment nous dépêtrer, parce que nous avons peur de prendre le seul médicament qui vaille en la matière, le socialisme.

    Bien sûr, en Chine, où je vis depuis quelques années, je ne subis pas au jour le jour les conséquences du capitalisme. Et puis je suis retraité, je suis même un vieux retraité. Mais justement, sans prétendre du tout être l’incarnation de la sagesse, dans la mesure où, dans la rue, je marche encore droit, je vais vous dire en toute lucidité quelques mots du socialisme chinois. Et croyez-moi, cela est très lié au virus qui nous préoccupe aujourd’hui

    Ce que, au début, on a appelé le coronavirus, puis le nouveau coronavirus, et que l’on appelle maintenant le Covid 19 (je dirai désormais le C19 pour faire court), est apparu en Chine à la mi-décembre 2018, dans la ville de Wuhan, une ancienne ville chinoise, située sur les bords du Yang Tse, dotée d’une université séculaire, une zone aujourd’hui très industrielle, de 11 millions d’habitants. Cela dit, ce virus n’a pas été immédiatement identifié comme un générateur de pneumonies ainsi que d’autres attaques graves des reins et du cœur. Mais les cas se sont multipliés. Et en janvier 2020, les autorités de santé de la province du Hubei, ainsi que du gouvernement central, ont compris qu’il s’agissait de quelque chose qui n’était pas le SARS (Severe acute respiratory syndrom), lequel affecta la Chine en 2002-2003, mais qui présentait néanmoins de grands dangers. De plus, c’était une épidémie dont la particularité était de se diffuser très rapidement.

    Les autorités de ce pays ont immédiatement réagi, contrairement à celles des pays occidentaux, et elles ont alerté le monde entier. Très vite, décision fut prise de clore Wuhan, à partir du 23 janvier, 1 Les autorités de ce pays ont immédiatement réagi, contrairement à celles des pays occidentaux, et elles ont alerté le monde entier. Très vite, décision fut prise de clore Wuhan, à partir du 23 janvier, 1 jour avant le début de l’année lunaire. Dans leur masse, les Chinois ont alors commencé à se rendre compte que les choses étaient graves. La Chine est un immense pays, dont la superficie est aussi grande que celle des États-Unis. Il faut à peu près 5 heures d’avion pour aller de New-York à San Francisco (Est-Ouest) et 3 heures d’avion pour aller de Nanning à Beijing (Sud-Nord). Et Beijing est encore loin de la frontière Nord la plus éloignée. Bref, il a fallu un certain temps pour qu’il devienne clair, au sein de la population, que l’épidémie ne serait pas cantonnée à la province du Hubei mais qu’elle allait gagner toute la Chine, qu’elle allait se répandre comme un liquide que l’on a renversé sur la nappe, et que chacun serait concerné directement. C’est le mérite de dirigeants responsables que d’être un peu en avance sur la population dont ils assument le gouvernement. Je vais rendre compte, sans faire un travail de recherche approfondi, des décisions qui furent alors prises. Je vais les classer sous trois rubriques, qui formeront les parties de ce texte :

    1. Les décisions d’ordre général relatives au virus. Elles sont comme les infrastructures de toutes les autres décisions ;
    2. Les décisions et actions relatives aux malades ;
    3. Les décisions et actions collatérales, les conséquences.

    Les décisions générales.

    Elles ont concerné tout d’abord la mobilisation intense de certains secteurs de la société pour lutter contre l’épidémie. Il s’est agi du gouvernement central ainsi que des gouvernements provinciaux. Je pense qu’au cours des trois derniers mois, ces personnes ont eu des nuits très courtes et des journées très longues.

    Dans un cas semblable, deux autres secteurs sont immédiatement mobilisés : l’armée et la police. À cela s’est ajoutée la mobilisation complète des médecins et des infirmières, ainsi que du personnel complémentaire. Enfin, on ne doit pas oublier le Parti communiste chinois (PCC). Je ne vais pas dire que les 79 millions de membres se sont immédiatement présentés au siège de leur organisation pour se porter volontaires. Mais parmi ses membres, il y a des gens qui y croient, que voulez-vous !

    Je tendrais même à penser que le nombre des communistes chinois qui se sont portés volontaires pour les tâches induites par la lutte contre le C19, a été plus grand que celui des membres de «En marche» pour des tâches semblables.

    Ces décisions générales ont ensuite concerné la télévision. Ce grand moyen d’information a contribué à la diffusion rapide et à l’explication des consignes de sécurité personnelle : port obligatoire et nécessaire d’un masque en dehors de chez soi, règles d’hygiène indispensables, diverses recommandations. Dans la rue, ici, en Chine, nous portons tous des masques. Parfois je me dis en moi-même que si je n’avais pas de masque, je passerais pour un terroriste. Bon, c’est une plaisanterie, vous l’avez noté.

    Je mentionne au passage que les chaînes de télévision payantes (films, en particulier) qui d’ordinaire offrent gratuitement l’accès à leur programme pendant les fêtes du printemps (début de l’année lunaire) ont étendu cette disposition à toute la période pendant laquelle le  sévirait. Je crois qu’en France, Canal + avait commencé d’agir ainsi mais qu’il a dû arrêter de le faire car cela créait, ont dit les juges, une sorte d’horrible distorsion de la concurrence. Il est vrai que la Chine est «une économie de marché », et que, dans une telle économie, on s’intéresse au peuple. Dans une économie de marché , on n’est pas aussi vulgaire.

    Ces décisions générales ont concerné enfin l’organisation de la sécurité et du dépistage de l’épidémie. Aujourd’hui, par exemple, toute personne venant d’un pays étranger à risque est automatiquement mise en quarantaine. En effet, les autorités chinoises observent un léger rebond de l’épidémie et ce rebond a l’extérieur pour origine.

    Mais la sécurité a pris d’autres formes. En Chine, tout le monde a un téléphone portable, sauf les chats et les chiens. Il suffit, par conséquent, d’enregistrer sur son téléphone ses coordonnées personnelles, adresse, etc. Puis chaque fois que l’on entre dans un lieu où il y a du monde, au supermarché, dans le métro, dans un bus, à KFC ou à Burger King, on s’enregistre de manière simple, grâce au téléphone, en prenant une sorte de photo. De même, quand on sort de l’endroit, on enregistre sa sortie à l’aide du téléphone portable. Si l’on s’est trouvé en contact avec « un virussé », voire avec « une virussée », ou s’il s’avère que l’on était soi-même virussé sans le savoir, on peut être retrouvé sans trop de peine et mis en observation.

    Évidemment, en France, certains vont trouver que cette pratique est une atteinte aux libertés. Oui, c’est vrai, c’est une atteinte à la liberté de crever de cette épidémie, voire même de faire crever d’autres personnes.

    Je dois ajouter, horribile dictu, que dans chaque lieu public où l’on pénètre, dans chaque ensemble d’habitation, on nous prend la température. Les autorités ont diffusé une énorme quantité de thermomètres à la fois sophistiqués de conception et simples de manipulation. Le contrôle de la diffusion du virus a été ainsi très décentralisé. Au début de l’épidémie, les policiers faisaient ce travail. Ils arrêtaient les voitures, les cars et prenaient la température des passagers. C’était un travail gigantesque et incomplet. En diffusant massivement du matériel et en impliquant toutes les personnes susceptibles de relever les températures, les autorités centrales ont considérablement accru l’efficacité globale du contrôle. Je crois que l’amélioration des techniques chinoises d’intervention au cours de ces derniers mois par rapport à 2003 (SARS), notamment dans le domaine sécuritaire, fut la combinaison intelligente de décisions centralisées et d’une application décentralisée de ces décisions, combinaison prenant appui sur l’accord profond de la population.

    Pour clore cette partie, je mentionne quelques aspects de l’organisation de la vie quotidienne par les gouvernements respectifs. Les transports urbains ou interurbains ont été ralentis mais n’ont pas été arrêtés. Les lieux de détente tels que les cinémas ont été fermés. Les supermarchés ont continué de fonctionner selon des règles strictes mais nullement gênantes. Il faut dire qu’en France, par exemple, c’est l’absence du masque qui a créé la gêne et l’obligation (peu efficace d’ailleurs) de se tenir à distance les uns des autres. Mais en Chine, où tout le monde porte un masque, et où la population a immédiatement intériorisé les règles de sécurité, cette gêne n’avait pas lieu d’être.

    Autre aspect des décisions générales, que je mentionne ici pour ne pas les oublier. 1) Les gouvernements respectifs ont assuré l’approvisionnement, notamment en riz et en viandes, lorsqu’apparaissaient des tensions sur les marchés. 2) Un certain nombre de petits malins qui espéraient utiliser la situation, par exemple pour vendre des masques à des prix prohibitifs, ou pour vendre de la poudre de perlinpimpin à titre de prévention contre virus, etc. ont été pincés et jugés. Moi, je trouve ça très bien. L’économie de marché socialiste, ce n’est pas le pouvoir d’abuser de personnes psychologiquement faibles et vulnérables, ou de spéculer sur d’éventuelles craintes et paniques concernant les approvisionnements.   

    Les malades

    C’est bien de prévenir, mais il faut aussi guérir. Je vais commencer cette partie par un tableau reprenant, en ce début d’avril 2020, pour plusieurs pays, le nombre de personnes affectées par le C19 et celui des personnes décédées des suites de cette infection.

    Mes sources concernant les cas de C19 et ses effets mortels sont le China Daily, qui publie chaque jour les funèbres statistiques, elles-mêmes issues de l’Organisation mondiale de la santé. Les statistiques de population totale sont les estimations basées sur les données de l’ONU pour 2020, et diffusées sur internet. Je n’ai pas reporté sur ce tableau les totaux mondiaux de cas déclarés et de décès, qui me paraissent peu fiables. J’indique simplement que le total mondial des cas déclarés cumulés serait, au 5 avril, de 1,2 million et que tous les pays sont touchés. Le Vatican lui-même n’a pas été épargné par la colère de Dieu puisque, à ce jour, il compte 7 virussés. Les bénitiers de l’endroit seraient régulièrement désinfectés et passés au micro-onde. Sur conseil des Chinois, paraît-il, l’eau bénite aurait été remplacée par de l’eau de javel, qui, comme chacun le sait, lutte efficacement contre la noirceur et le diable.

    Cas déclarés de C19 et décès cumulés, au 5 avril 2020, en Chine et dans quelques pays capitalistes développés
    Pays Cas déclarés Décès Population %
    Chine 81669 3329 1.439.323.776 0.0567 4.1
    Etats-Unis 311301 8476 331.002.651 0.9404 2.7
    Italie 124682 15362 60.460.000 0.2062 12.3
    France 90848 7574 67.873.000 0.1340 8.3
    Allemagne 96092 1444 83.660.867 0.1486 1.5

    Ce tableau est certainement insuffisant pour analyser la situation pays par pays. Il permet cependant de faire certains constats.

    Dans la dernière colonne (%), la partie gauche est celle du pourcentage des cas déclarés par rapport à la population totale. Ils sont tous inférieurs à 1%. Cette sous-colonne serait plutôt indicative, à mon avis, de la capacité du pays considéré à prévenir l’attaque du virus. De ce point de vue, la Chine serait incontestablement le pays le plus efficace.

    L’autre sous-colonne est celle du % des décès par rapport au nombre de cas déclarés. Ce ratio serait plutôt indicatif, me semble-t-il, de la qualité et de l’efficacité des soins apportés, en raison de tout un ensemble de facteurs : médicaments, infrastructures hospitalières, appareils de soins, nombre de médecins et d’infirmiers, etc. Cette interprétation est, évidemment, discutable. Mais je n’ai pas d’autres données. J’en déduis qu’en Chine, où le processus de contamination et de décès est stabilisé et sur sa fin, le rapport décès/contaminés a un sens et montrerait que sur 100 personnes contaminées, 96 auraient été guéries. Dans les autres pays, le processus de diffusion du C19 est en cours. Aux États-Unis notamment, le nombre de décès va augmenter, à population contaminée constante, et le nombre des personnes contaminées va lui-même augmenter.

    Cela étant dit, entre les pays capitalistes, qui furent percutés par le virus, avec un décalage par rapport à la Chine d’environ 1 mois, et dont on peut supposer que la vitesse de contamination fut, entre eux, à peu près identique, des différences apparaissent. Par la proportion des décès, l’Italie serait la plus affectée des 4 pays considérés, et l’Allemagne serait la moins touchée. Il faudrait vérifier de près la qualité de l’enregistrement allemand des décès, en particulier l’enregistrement du décès des personnes âgées. En revanche, le score des États-Unis est pour l’instant inférieur à celui de la Chine    (- 1.4 point de %). Mais le nombre de décès dû au C19 dans ce pays va certainement augmenter, en sorte que le pourcentage de cette sous-colonne, pour les États-Unis, va vraisemblablement se rapprocher de celui de la Chine. Ce qui ne me réjouit absolument pas.

    Ce qui me paraît inquiétant, en revanche, est le résultat calculé pour la France. Il montrerait, toutes choses égales par ailleurs, que le système français de soins est en débandade. Un médecin français, de haute qualification, en charge d’un hôpital, je vais taire son nom, me faisant part de ce que les patients avaient des masques mais pas les médecins, m’a notamment appris que : «…les réanimateurs vont bien, mais ce sont tous les cardiologues qui ont été infectés, plutôt durement pour deux d’entre eux…» (21/03/2020). Merci pour eux, Monsieur Macron. Merci, Madame Buzyn. Merci aussi, Madame Touraine. Merci, bande de salopards.

    Wuhan et le Hubei furent vraiment le centre de cette épidémie. C’est là que la Chine compte le plus grand nombre de décès : 93.5% du total des décès. La décision de clore la zone, d’en isoler la population du reste de la population chinoise, aussi douloureuse fût-elle surtout en ce début d’année lunaire, où des gens s’étaient déplacés pour visiter la famille, était la seule valable. Elle fut accompagnée d’une aide proportionnée. Aussitôt prise la décision de mettre cette ville en quarantaine, 40.000 docteurs et le matériel nécessaire furent dépêchés sur l’endroit. Deux immenses hôpitaux y furent érigés en un temps record. J’ai repris ci-dessous la photographie de la construction du premier des deux. Elle fut récemment diffusée par le site « ça n’empêche pas Nicolas».

    La Chine est un pays socialiste. C’est un pays à économie de marché socialiste. Cela veut dire que le marché qui y fonctionne n’est pas un marché capitaliste. J’ai dit cela dans mon livre sur Les Trajectoires Chinoises. Je le répète ici pour essayer de me faire entendre des personnes qui ne savent pas faire la différence entre un marché capitaliste, orienté par le taux de profit maximum des agents privés, et un marché socialiste, orienté par le profit maximum de la collectivité sous contrainte de satisfaction des besoins élémentaires de ses membres.

    Les personnes qui furent soignées dans les hôpitaux chinois y furent soignées gratuitement. Pour donner une idée du coût d’hospitalisation supporté par le budget chinois, je dirai que les statistiques hospitalières indiquent que chaque personne virussée y est restée entre 8 jours et 27 jours. Demandez les coûts journaliers d’hospitalisation à la Sécu et faites le calcul pour voir ce que cela donnerait en France. Il faut ajouter aux frais d’hospitalisation proprement dits les frais de personnels et de matériels, de médicaments, les appareils respiratoires, sophistiqués. Je n’ai aucun moyen de faire cette évaluation.

    Un détail : les vieux Chinois ont été soignés comme les autres. À leur sortie, tous les patients ont eu droit à une photographie avec le personnel et à un petit cadeau. C’est comme ça en Chine. Comme le disait Bourdieu, la pratique photographique est une pratique d’intégration et les Chinois adorent l’intégration sociale. Ils ont le sens du groupe, le sens de la famille, le sens du village natal, le sens de la nation, le sens de la solidarité nationale et internationale. Ils sont bienveillants à l’égard des étrangers, dont les gouvernements leur ont pourtant fait bien des misères. Ce sont des gens bien, les Chinois. J’ai vu à la TV un vieux monsieur de 93 ans sortir de l’hôpital de Wuhan, un peu édenté, mais joyeux quand même.

    Aujourd’hui, où un certain nombre de Chinois, ayant ou non acquis une nationalité étrangère, mais revenant dare-dare au pays natal parce qu’ils (ou elles) savent qu’ils y seront soignés correctement, ont à payer, pendant leur quarantaine (c’est une décision récente), une pension quotidienne hospitalière de 300 yuans/jour (soit environ 43 euros), soins et nourriture compris. Voilà ce que j’avais à dire sur cette deuxième partie.

    Les effets collatéraux

    Ces effets sont nombreux. Comment les classer pour en simplifier l’interprétation? Comme je n’ai pas cherché à faire un compte-rendu exhaustif de tous ces effets, je me suis dit que le plus simple était de choisir deux d’entre eux. Je vais donc dire quelques mots, ci-après de : 1)  l’incidence du C19 sur l’économie chinoise; 2) de l’action internationale actuelle de la Chine à propos du C19.

    l’incidence du Covid-19 sur l’économie chinoise

    Le premier point que je vais évoquer est de nature économique. Il est clair que l’épidémie du C19 aura des conséquences économiques importantes, en Chine et dans le monde. Je crois que nul n’en doute, et même Trump semble l’avoir compris.

    Des chiffres circulent. Par exemple, l’effet SARS, en 2003, aurait été de 100 milliards de yuans en année pleine. L’effet C19, en 2020, serait 5 fois plus élevé : 500 milliards de yuans. D’autres estimations portent sur les taux de croissance. Caixin, par exemple, un centre d’information économique et financière plutôt respecté, estime que le taux de croissance du GDP chinois pourrait être de 5.7% au lieu de 6.0%. Il y aurait donc une réduction du taux de croissance annuel du PIB chinois de 0.3 point de pourcentage, correspondant à une perte de revenu due au C19 égale à 2500-3000 milliards de yuans, si l’on fait l’hypothèse que le taux de croissance hors C19 aurait été de 6% par rapport à 2019. Je ne vais pas reproduire ici toutes les estimations qui ont été faites. Comme on le voit, la perte est ici estimée à 500 milliards de yuans et là à 2800. L’une des difficultés de l’estimation est de savoir précisément quels secteurs ont été touchés, car certains ont tourné à plein régime, celui des matériels sanitaires et des masques, en particulier. Ensuite, comme l’économie chinoise est une économie encore largement industrielle, un retard de production se rattrape, ce qui n’est pas possible, ou l’est beaucoup moins, dans les économies dont les services font 80% de l’activité. Enfin, il y a l’inconnue du comportement des pays capitalistes.

    Les analystes économiques et financiers sont anxieux car, en plus de l’effet réducteur de la croissance mondiale qui découlera automatiquement de la baisse du PIB chinois, une forte crise potentielle de suraccumulation durable du capital est en surplomb de toutes ces difficultés. L’économie mondiale était déjà en crise potentielle avant l’épidémie du C19. La neige s’était accumulée. Le risque d’avalanche est grand. Cela dit, comme l’indiquent les Écritures, «On ne sait ni le jour ni l’heure». Et puis, comme je l’ai déjà évoqué, il y a des inconnues : comment vont se comporter les classes dirigeantes nord-américaines?

    Des projets chinois, on connaît quelques traits. On sait que la politique macro-économique à venir sera de nature bancaire et sans doute fiscale, et qu’elle va consister à aider en priorité les petites et moyennes entreprises. Ce sont souvent des entreprises de services, pour lesquelles par conséquent, la production perdue ne se rattrape quasiment jamais, à la différence des entreprises industrielles, mais qui, pourtant, fournissent la majorité de l’emploi, salarié et non-salarié. 

    Il n’y a pas que l’inconnue chinoise, et de loin. La Chine exhorte, par la voie de son président et de ses ministres, à la mise en œuvre d’une politique économique, commerciale et financière concertée au plan mondial. Mais que vont faire «les guerriers» des États-Unis? Comment les classes dirigeantes complètement pourries de ce pays pourri par l’idéologie impérialiste vont-elles se comporter? Quant aux classes dirigeantes non moins pourries de France, d’Allemagne ou d’autres pays d’Europe, vont-elles être contraintes d’agir dans l’intérêt des peuples ? Ce n’est pas sûr. La peur rassemble autour des «chefs» et «les chefs», ce sont les représentants et représentantes du Capital financier, pour reprendre le concept forgé par Hilferding et repris par Lénine.

    Pour conclure ce premier point relatif à la production chinoise et à l’économie, je crois pouvoir dire :

    1) Que l’attaque du C19 entraîne et va entraîner, à court terme, des pertes de revenu, supérieures à celles qu’avait causé l’épidémie du SARS, mais selon moi difficiles à chiffrer.

    2) Que le gouvernement chinois n’a pas envisagé une seconde de faire quand même travailler la population. Il a choisi, pour mettre le plus rapidement possible un terme à l’épidémie, en Chine et dans le monde, l’arrêt quasiment complet de la production chinoise, sauf pour faire face à l’urgence médicale et sauf pour assurer les conditions de vie et de transport minimales des Chinois.

    3) Que le gouvernement central et les gouvernements provinciaux seront mobilisés pour aider les petites et moyennes entreprises en difficulté. Ce sont les sources de l’emploi et des sources importantes de l’innovation. Elles seront sérieusement aidées.

    4) Que le gouvernement de la Chine s’est engagé, quelle que soit l’ampleur de la contraction de l’économie mondiale à ne pas arrêter la chaîne industrielle. Cela veut dire, par exemple, que les personnes qui, en France, prennent chaque jour des petites pilules pour réduire leur hypertension artérielle, sont assurées qu’elles pourront continuer à le faire, bien que leur médicament soit  aujourd’hui exclusivement produit en Chine 

    L’action internationale actuelle de la Chine à propos du C19

    Le deuxième point que je crois nécessaire de souligner parmi les conséquences de la crise sanitaire actuelle est l’activité que, de manière visible mais aucunement ostentatoire, et pour contribuer à la surmonter. la Chine déploie aujourd’hui dans le monde. Alors que la grande Chine et le petit Cuba sont de tous les fronts pour aider les populations en difficulté, la puissante Amérique n’aide personne, étant d’ailleurs peu capable de s’aider elle-même. Les dirigeants de ce pays sont tout juste bons à interdire que les Iraniens disposent des médicaments dont ils ont un urgent besoin et à envoyer un croiseur naviguer près des côtes venezueliennes. Par contraste, le gouvernement socialiste de la Chine a, sans aucune hésitation, répondu à la demande pressante d’aide massive que lui ont adressé l’Italie, la Serbie, le Venezuela et le Pakistan. À ce jour, le gouvernement chinois, de manière plus légère et diversifiée, a apporté de l’aide à 80 pays. Les pays asiatiques qui le sollicitent sont, cela se comprend, parmi les premiers à être l’objet de son attention. Mais les pays capitalistes ne sont pas oubliés non plus car derrière le nom d’un pays, il y a la réalité d’un peuple. La France vient de recevoir une livraison de masques. Merci la Chine, pour le peuple français.

    XIANGYANG, Hubei, 28 mars (Xinhua) — Un travailleur fabrique des masques dans un atelier à Xiangyang, dans la province du Hubei (centre de la Chine), le 27 mars 2020. Des entreprises de production des fournitures médicales à Xiangyang ont renforcé leur capacité de production des équipements de protection, dont les masques et les combinaisons de protection, pour aider dans la lutte contre l’épidémie de COVID-19 en Chine et à travers le monde. (Photo : Xie Jianfei)

    Cette politique internationale n’est pas une politique de circonstance. C’est une ligne stratégique de comportement, qui fut progressivement mise au point en Chine, mais dont l’actuelle équipe (Xi Jinping) a codifié le langage, les formes, et a commencé de mettre en œuvre les illustrations pratiques.

    En 2019, l’Institut de Recherche sur l’Histoire et la Littérature du Parti communiste, un institut organiquement lié au Parti communiste chinois, a publié la traduction française de 85 discours de Xi Jinping, l’actuel président de la Chine. Ces discours furent prononcés entre 2014 et 2018 et ce livre a pour titre : Construisons une communauté de destin pour l’Humanité[1]. Il est la reprise du titre d’un discours qui fut prononcé en janvier 2017, devant l’Assemblée générale des Nations unies, à Genève. Il part du constat que le monde est aujourd’hui fini. Ce constat n’est pas nouveau et Paul Valéry avait déjà, en 1931, dit quelques mots là-dessus. Mais ce qui est nouveau est qu’après l’épreuve de la Deuxième guerre mondiale, après l’ expérience de la guerre froide, après les guerres destructrices, menées ici et là par les États-Unis et ses sinistres alliés, le développement dans le monde n’a guère avancé.

    En 1815, lors de la tenue du Congrès de Vienne, ils étaient une poignée de souverains à régler les affaires du monde. Personne, ou presque, n’imaginait alors, parmi eux, que des peuples pussent exister au-delà des frontières de l’Europe et de la naissante Amérique. Deux siècles plus tard, les Peuples du monde entier sont là. Ils frappent à la porte du Développement avec insistance. Ils veulent entrer. L’ mondial à direction nord-américaine à beau faire et beau dire, il n’y peut rien, il ne peut pas les en empêcher. L’ére du monde fini est vraiment commencée. Il existe maintenant des peuples, des grands et des petits comme par exemple la Chine et Cuba, pour tenir le drapeau de ces exigences nouvelles. Désormais les guerres n’auront que des perdants.

    Autrefois, il n’y avait de vainqueur que s’il y avait un perdant. Faisons en sorte disent les Chinois, de modifier radicalement cette forme de la Contradiction. Faisons en sorte, disent-ils, que les solutions de type «gagnant-perdant» soient définitivement remplacées par des solutions de type «gagnant-gagnant». C’est dans cet esprit que la Chine a proposé la construction de nouvelles routes de la soie, terrestre et maritime, et qu’elle s’adresse de manière pratique aux peuples du monde, grands ou petits, pour coopérer avec elle. C’est dans cet esprit qu’elle s’est lancée dans la lutte contre le C19 et qu’elle continue d’y participer.

    Cet épisode n’était pas prévu au programme. Mais puisque la situation est là, il faut y faire face. Aujourd’hui, pour lutter contre la maladie, et demain, pour reconstruire l’économie mondiale affectée par cette épreuve, il faut, il faudra, disent-ils avec raison, coopérer et non se battre comme des chiens enragés.

    Conclusion

    Pour conclure ce texte, je vais avancer deux idées.

    La première prend appui sur le livre de Kyle Harper[2]. Je recommande celles et ceux qui ne connaîtraient pas ce livre de consulter au moins la présentation qui en est faite sur le site de Danièle Bleitrach, Histoire et Société (rubrique des Textes fondamentaux). Ce livre est une interrogation sur le poids des phénomènes naturels dans le développement des sociétés. Il montre comment la mondialisation romaine de l’époque de l’Empire a permis le développement du commerce, le doux commerce comme ne le disait pas Montesquieu, mais a également favorisé la circulation des vecteurs de maladies. Nous sommes, toutes proportions gardées, dans une époque comparable. Mais alors que les pestes ont périodiquement ravagé la population de cet Empire (peste de Mars Aurèle (160), peste de Cyprien (250), peste de Justinien (années 540)), l’Humanité est en mesure aujourd’hui de faire face à de tels phénomènes. Elle en possède les moyens humains, techniques et scientifiques. Ce qui lui manque le plus, ce sont «les moyens sociaux».

    La deuxième idée est que le plus important de ces moyens sociaux est le socialisme. Le capitalisme industriel a fini sa course. Il a produit tout ce qu’il pouvait produire. Mais ses bénéficiaires ne veulent pas quitter la place. C’est pourquoi notre époque est une époque de grandes luttes.

    Après avoir enfin réussi à liquider le système soviétique en 1991, le Capital financier et ses représentants politiques, ont cru avoir trouvé la solution finale. Ils ont cru que la mondialisation, placée sous leur contrôle et la supervision nord-américaine, résoudrait tous leurs problèmes. Pas de chance! Ce système est incapable de faire face aux immenses contradictions économiques et politiques qu’il a lui-même engendrées. Et voilà qu’à toutes ces contradictions s’ajoute aujourd’hui une contradiction sanitaire révélatrice de ses limites absolues.

    Nous devons être convaincus, nous, communistes, que le plus dangereux des virus existant aujourd’hui, c’est l’impérialisme sous domination américaine. Il faut lui écraser la tête, le vaporiser de substances pour lui mortelles, et, en premier lieu l’arroser de cette terrible substance que sont pour lui les exigences des peuples.

    Cela dit, simultanément, nous devons, me semble-t-il, comprendre que le capitalisme a fait son temps. Le socialisme doit prendre la relève. Il nous revient, à nous, communistes français, de tracer et d’éclairer, pour la France cette voie nouvelle. La lutte contre l’impérialisme est certainement, au plan mondial, la plus urgente. Mais la lutte pour le socialisme est également nécessaire. Pourquoi, si nous voulons contribuer au succès de toutes ces luttes, nous priver de l’allié chinois? Quelles leçons et quelles actions pouvons nous déduire de son expérience et de ses propositions?


    [1] Xi Jinping, 2019, Construisons une Communanuté de Destin pour l’Humanité, Central Compilation and Translation Press, Beijing.

    [2] Kyle Harper, 2019, Comment l’Empire Romain s’est effondré. Le climat, les maladies et chute de Rome, Éditions La Découverte, traduction française de Philippe Pignarre, première édition anglaise, 2017. 

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