• Ségur de la santé. De bonnes nouvelles pour Charcot et Kerpape   (OF.fr-26/11/21-17h03)L’Établissement public de santé mentale Charcot à Caudan. 

    Le ministre de la Santé Olivier Véran a dévoilé à Brest (Finistère), ce vendredi 26 novembre 2021, les mesures pour les établissements de santé au sens large en Bretagne. Dans le pays de Lorient (Morbihan), le centre mutualiste de rééducation de Kerpape et l’Établissement public de santé mentale (EPSM) de Charcot sont gagnants.

    La stratégie régionale des investissements Ségur en Bretagne a été dévoilée, ce vendredi 26 novembre 2021, à Brest (Finistère), par le ministre de la santé Olivier Véran. Dans le pays de Lorient (Morbihan), plusieurs établissements vont recevoir des enveloppes. Les plus conséquentes vont à l’Établissement public de santé mentale à Caudan et le centre mutualiste de rééducation fonctionnelle de Kerpape à Plœmeur.

    Une enveloppe de 10 millions d’euros est consacrée à Charcot dans le cadre d’un vaste projet de rénovation. « Nous sommes très heureux, s’est réjouie Ophélie Renouard, directrice de l’EPSM. C’est extrêmement satisfaisant d’être reconnu projet prioritaire. C’est une enveloppe conséquente, même si nous n’avons pas décroché encore tous les montants, c’est une amorce indispensable. »

    Une réponse à la demande croissante de soins

    Les premiers investissements porteront sur la création d’un pôle de santé mentale ambulatoire regroupant et densifiant l’ensemble des activités de soins du littoral (Lorient, Lanester, Plœmeur, Guidel, Gestel, Quéven, Larmor-Plage), « pour répondre à la demande croissante de soins » et pour prendre en charge les spécificités du pays de Lorient-Quimperlé qui présente une part plus importante de suicide et de conduites addictives.

    « Le projet prévoit également la reconstruction en deux phases d’une grande partie des capacités d’hospitalisation complète du site de Caudan, vieillissant et peu adapté : le site compte beaucoup de chambres doubles, des chambres à l’étage ou encore des chambres sans équipement sanitaire individuel. »

    Un grand centre d’addictologie

    Ophélie Renouard salue plus globalement « l’écoute attentive et la compréhension des enjeux de santé mentale » dont font preuve le ministère de la Santé et l’Agence régionale de santé (ARS). « C’est une bonne nouvelle pour la psychiatrie, pour les soignants et les patients. »

    Le député Jean-Michel Jacques s’est également réjoui de la décision : « Cet accompagnement fort de l’État est une marque de reconnaissance des dynamiques de coopération menées par l’EPSM Charcot sur l’ensemble du territoire. »

    En ce qui concerne le centre mutualiste de Kerpape, un montant d’aide d’1,6 million d’euros est voué à la transformation de l’établissement de Keraliguen en service polyvalent. «Une bonne nouvelle pour l’organisation et pour les patients», se réjouit le directeur, Olivier Bonaventur. «Cela met de la cohérence».

    Sur le site plœmeurois, on va ainsi trouver les 40 places de l’établissement de soins de suite et réadaptation et les 50 places d’un futur centre d’addictologie. Un centre qui naît de la fusion du Phare à Lorient et de Kerdudo à Guidel. Cette aide de l’Etat représente 20 % du budget global (7 millions d’euros).

    En projet à l’étude, considéré par le Segur santé, on peut également retenir la modernisation du pôle médullaire (son unité d’hospitalisation) et une restructuration de la piscine vieille de 50 ans. «Il nous faut la reconstruire». Le coût est estimé à quatre millions d’euros.

     

    Delphine LANDAY et Loïc TISSOT

    source: https://www.ouest-france.fr/

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • TEMOIGNAGE. Lorient. Au lycée, un marin témoin du drame des migrants  (OF.fr-26/11/21-17h29)Les lycéens de Dupuy-de-Lôme ont aussi posé de nombreuses questions au marin et auteur engagé sur la question de la crise migratoire. 

    Le lycée Dupuy-de-Lôme à Lorient (Morbihan) recevait, vendredi 26 novembre 2021, Antoine Laurent, ancien élève du lycée lorientais et marin de l’Aquarius, le navire humanitaire. Dans le contexte d’une actualité dramatique.

    Originaire de Lorient (Morbihan) et ancien élève au lycée Dupuy-de-Lôme, Antoine Laurent était l’invité de son ancien établissement scolaire ce vendredi 26 novembre 2021.

    Durant trois heures, le marin, écrivain engagé, a raconté son étonnant parcours. Et répondu largement aussi aux questions des 250 élèves de seconde et première qui se sont succédé dans l’amphithéâtre du lycée lorientais.

    « Un lycée qui m’a beaucoup apporté, sourit Antoine Laurent. Qui m’a donné le goût de me lancer, après bac, dans la Marine marchande. » Devenu officier, Antoine Laurent bourlingue sur la planète. Avant d’embarquer, en 2016, par engagement et solidarité, sur le pont de l’Aquarius, le navire affrété par SOS Méditerranée, au secours des migrants, en péril au large des côtes libyennes. « Ce qui vient de se passer en Manche voici deux jours (le dramatique naufrage d’une embarcation de fortune provoquant la mort de 27 personnes), ne me surprend malheureusement pas… analyse Antoine Laurent. J’ai pu échanger avec un marin intervenu sur ce sauvetage. Le type d’embarcation, le profil des personnes à bord, les conditions d’appareillage, tout cela était prévisible. Mon expérience vécue en Méditerranée confirme que ce type de drame est le résultat d’une politique migratoire répressive. Si les passeurs ont leur part de responsabilité, celle des gouvernements de Grande-Bretagne et de France, est aussi engagée ».

    Antoine Laurent, lors de son intervention au lycée Dupuy-de-Lôme. 

    Une lecture erronée de la crise

    Face aux lycéens, Antoine Laurent est largement revenu sur la notion d’engagement, de solidarité, d’assistance aux personnes en danger, sur le respect et l’humanité. Des notions qui doivent s’appliquer et dépasser la géopolitique liée aux intérêts économiques des nations. « Cette expérience à bord de l’Aquarius, puis à la direction des opérations de sauvetage des migrants, a forgé mes convictions, souligne le marin sauveteur. Les décideurs, les dirigeants de ce monde ont une lecture erronée de la crise migratoire. Une question mal identifiée. Mais exploitée par l’extrême droite qui instrumentalise le phénomène depuis 40 ans. Cette immigration n’est qu’injustice dans notre système mondial, façonnée par une colonisation qui a généré de la souffrance ».

    Antoine Laurent. 

    Prise de conscience

    À la question, « pourquoi décide-t-on de devenir sauveteur ? », Antoine Laurent évoque « une prise de conscience, l’envie de donner du sens à mon expérience de marin en mettant mes connaissances de la mer au service de l’humanitaire. Nous avons tous été frappés par l’image de cet enfant mort sur une plage parce qu’il est simplement né du mauvais côté de la frontière. Alors, j’ai embarqué sur l’Aquarius pour tenter de secourir des gens assoiffés, affamés, assommés par le soleil, à la dérive. »

    Redonner de l’humanité, de la vitalité et surtout de l’espoir, c’était aussi le leitmotiv des sauveteurs d’SOS Méditerranée et de Médecins sans frontières. « Dans une situation qui s’est dégradée en 2016, année où 180 000 migrants ont été secourus. Où les réticences des états sont apparues. Où des migrants ont été capturés, ramenés de force en Libye, mis en détention dans de camps. Où ils ont été frappés, torturés avec la complicité de l’Union européenne. Tout cela pour dissuader, signifier qu’ils ne sont définitivement pas les bienvenus. Mais il faut comprendre les multiples causes qui créent l’insécurité. C’est bien elle qui pousse ces gens à quitter leur propre pays. »

    À lire. Journal de bord de l’Aquarius, dans la peau d’un marin sauveteur, d’Antoine Laurent, paru aux éditions Kero.

     

    source: https://www.ouest-france.fr/

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • Une précédente collecte au profit de la Banque alimentaire avait été organisée au début du mois de mars 2020, à l’Intermarché du Poulfanc à Vannes.Une précédente collecte au profit de la Banque alimentaire avait été organisée au début du mois de mars 2020, à l’Intermarché du Poulfanc à Vannes.

    La Banque alimentaire fait appel au public pour collecter denrées alimentaires et produits d’hygiène, du vendredi 26 au dimanche 28 novembre 2021. Dans le Morbihan, environ 130 magasins participent à cette opération annuelle.

    Comme chaque année, le public est invité à faire des dons de denrées alimentaires ou de produits d’hygiène à l’occasion de la grande collecte de la Banque alimentaire. Dans le Morbihan, près de 130 magasins participent à l’opération, qui se déroule ce vendredi 26 jusqu’au dimanche 28 novembre 2021.

    3 000 bénévoles

    Pour cette collecte, une centaine de bénévoles sont mobilisés dans les locaux de l’association, au Prat, à Vannes (Morbihan). 3 000 au niveau départemental.

    Car cette opération est essentielle pour l’association : « Elle représente 20 % de nos apports », souligne Éric Fouillaron, président de la Banque alimentaire du Morbihan. Le reste provient de l’Europe, de groupes industriels et du ramassage effectué en grande surface, tous les matins.

    Des flyers de la Banque alimentaire à l’occasion de la grande collecte 2021. 

    Cette année, l’accent est mis sur les produits d’hygiène bébé, masculine et féminine : « Nous étions à 7 % et l’objectif serait d’atteindre 10 % du poids de la collecte », concède-t-il.

    « Faire aussi bien que l’année dernière »

    Le président espère aussi que l’accent sera mis sur « les produits à forte valeur ajoutée ». À savoir, « des produits que les bénéficiaires n’achètent jamais, comme du pâté Hénaff ! » Et seuls les produits frais sont acceptés. Les dons seront ensuite distribués aux 200 Centres communaux d’action sociale (CCAS) ainsi qu’à une trentaine d’associations du Morbihan.

    « Comme nous avons autant de besoins que l’année dernière, l’objectif est de faire aussi bien et d’atteindre les 200 tonnes », note Éric Fouillaron. Car au niveau départemental, le nombre de bénéficiaires n’a augmenté que d’1 %, face à « + 12 % au niveau national à la suite du Covid-19 ». Pour le Morbihan, cela représente 20 300 bénéficiaires et 6 000 repas distribués chaque jour.

    Banque alimentaire, 10, rue Dutenos le Verger à Vannes. Tel : 02 97 47 09 04. Mail : banque.alimentaire 56@wanadoo.fr.

     

    source: https://www.ouest-france.fr/

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • La manifestation contre le passe sanitaire a rassemblé 170 personnes ce samedi après-midi 20 novembre, dans les rues de Lorient.

    La police a comptabilisé 170 personnes à la manifestation anti passe sanitaire, organisée ce samedi 20 novembre, à Lorient. Le cortège, réuni sur l’esplanade du grand Théâtre, a défilé dans le centre-ville de Lorient. Aucun incident n’a été signalé. En matinée, une partie d’entre eux avait rejoint un groupe de Gilets jaunes réunis près du rond-point de Lann Sévelin à Lanester, pour marquer le troisième anniversaire du mouvement des Gilets jaunes.

     

    source: https://www.letelegramme.fr/

    Partager via Gmail Yahoo!

    votre commentaire
  • 300 personnes manifestent cet après-midi dans les rues de Vannes, contre le passe sanitaire et l’obligation vaccinale. 300 personnes manifestent cet après-midi dans les rues de Vannes, contre le passe sanitaire et l’obligation vaccinale.

    300 personnes manifestent ce samedi après-midi dans les rues de Vannes contre le passe sanitaire et « l’obligation vaccinale ».

    Les manifestants sont partis du port de Vannes à 14 h 30 pour remonter la rue Thiers. Ils étaient environ 300. C’était la 19e mobilisation contre le passe sanitaire et « l’obligation vaccinale » à Vannes. La manifestation s’est dissoute vers 17h.

     

    source: https://www.letelegramme.fr/

     
    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • Une vingtaine de gilets jaunes manifestent sur le giratoire du Prat à Vannes. Une vingtaine de gilets jaunes manifestent sur le giratoire du Prat à Vannes. 

    Une vingtaine de gilets jaunes ont manifesté sur le giratoire du Prat, ce samedi 20 novembre à Vannes. Ils n’ont pas entravé la circulation.

    Une vingtaine de gilets jaunes se sont rassemblés sur le giratoire situé près de l’aire de covoiturage du Prat à Vannes ce samedi 20 novembre, en milieu de matinée. Les manifestants n’ont pas établi de barrage filtrant mais ont distribué des tracts aux automobilistes. À midi, ils ont pique-niqué sur l’aire de covoiturage.

    « On manifeste contre la hausse des carburants et pour le pouvoir d’achat, dit Dominique, un gilet jaune de la première heure. On est plusieurs anciens gilets jaunes d’Atlantheix de 2018. C’est une façon de marquer le troisième anniversaire des gilets jaunes ».

    «Les gilets jaunes, ce n’est pas fini. On est toujours là…»

    Le mouvement a suscité la sympathie chez certains automobilistes et chauffeurs de poids lourds qui ont klaxonné en franchissant en giratoire. Les gilets jaunes sont restés sur place toute la journée et ont allumé un feu au centre du rond-point pour se réchauffer. « Les gilets jaunes, ce n’est pas fini. On est toujours là », dit l’un d’eux.

    Les gilets jaunes ont allumé un feu au centre du giratoire du Prat.Les gilets jaunes ont allumé un feu au centre du giratoire du Prat. 

    Vers 18 h, ils ont commencé à quitter les lieux progressivement. Les autres giratoires occupés en 2018, les Trois Rois et Luscanen, n’ont pas été occupés.

     

    source: https://www.letelegramme.fr/

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • 332 des 569 agents, soit 58,34 %, ont été voter, jeudi. 332 des 569 agents, soit 58,34 %, ont été voter, jeudi.

    Les 569 agents de la Ville de Lanester et du CCAS étaient appelés à voter, jeudi, pour renouveler le conseil d’administration du Casc (comité d’actions sociales et culturelles). 332 agents se sont déplacés aux Docks. Deux listes étaient en concurrence contre trois lors du précédent scrutin. La CGT a recueilli 59,45 % des suffrages exprimés et l’UNSA 40,55 %. Sont élus Paskal Cloarec, Claire Caminade, Manuèle Massiera, Karine Le Neures, Raymond Robins, Maude Le Mentec, Marie-Noëlle Raude (CGT), Théo Morel, Claire Lacroix, Brendan Guillou, Samuel Guilbert et Mélinda Iglesias Fernandez (UNSA).

     

    source: https://www.letelegramme.fr/

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • Plus de 70 agents de Lanester, rejoints par ceux de Lorient, étaient présents, ce vendredi midi, devant l’hôtel de ville. Plus de 70 agents de Lanester, rejoints par ceux de Lorient, étaient présents, ce vendredi midi, devant l’hôtel de ville.

    Les agents de l’animation de la Ville de Lanester, soutenus par les syndicats CGT et Sud, étaient en grève, ce vendredi, avec comme principale conséquence la fermeture des cantines dans l’ensemble des écoles publiques. Réunis devant l’hôtel de ville, les employés se sont exprimés, rappelant que « la crise sanitaire a mis en évidence que les agents de l’animation étaient indispensables au bon fonctionnement de la société… mais rien n’est fait pour rendre ce secteur attractif. Bas salaires, précarité et conditions de travail dégradées génèrent des situations insoutenables », soulignent les syndicats.

     

    source: https://www.letelegramme.fr/

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • Morbihan. Le rendez-vous entre les anti-passe sanitaire et la préfecture annulé    (OF.fr-16/11/21-18h21)Représentant les collectifs de Lorient et Vannes, Olivier Lambert, Fannie Rivet et Bertrand Deléon devaient être reçus à la préfecture ce mardi 16 novembre 2021 à 17 h. 

    Une délégation d’opposants au passe sanitaire et à l’obligation vaccinale devait être reçue à la préfecture de Vannes (Morbihan) ce mardi 16 novembre 2021 à 17 h. Le rendez-vous a été annulé.

    Le dialogue est de plus en plus compliqué entre la préfecture du Morbihan et les opposants au passe sanitaire et à la vaccination obligatoire. Ce mardi 16 novembre 2021, une délégation devait être reçue par le préfet à 17 h. Le rendez-vous a été annulé.

    Pris par une visioconférence ministérielle, le préfet Joël Mathurin devait déléguer le rendez-vous à son directeur de cabinet. « Un affront » a répondu son porte-parole qui rappelle que ce rendez-vous avait été proposé par le préfet lui-même après la manifestation du 26 septembre 2021 à Guidel à l’occasion du passage du Premier ministre Jean Castex.

    « Pas de dialogue serein »

    Au vu de la réponse acerbe de la délégation, le préfet a préféré annuler, considérant que « les conditions ne sont pas réunies pour un dialogue serein ». Une déception pour la délégation qui avait de nouveau fait le déplacement pour renouveler ses demandes. « Supprimer le port obligatoire du masque pour les mineurs, arrêter d’inciter à la vaccination pour les enfants », énumère Fannie Rivet du collectif Parent 21. Patron du Titti club et porte-parole du collectif de Lorient, Olivier Lambert rajoute la suppression de l’obligation de contrôler les passes sanitaires.

    Ils les répéteront samedi lors de nouvelles manifestations prévues à Lorient et Vannes, la 19e dans la préfecture du Morbihan. Un temps organisateur de celle de Vannes, Bertrand Deléon préfère rejoindre celle de Lorient car au sein des manifestants vannetais aussi le dialogue est compliqué.

    « Ces réunions avec le préfet sont importantes car elles nous permettent de lui faire remonter nos points de vue et de partager sa parole », estime l’ex-porte-parole du collectif de Vannes qui réfléchit à d’autres façons d’exprimer cette opposition. « À travers un débat public avec les parlementaires par exemple », proposait ce mardi des membres de la délégation.

     

    source: https://www.ouest-france.fr/

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • Morbihan. Les volailles, en plein air, doivent être confinées face à la menace de grippe aviaire   (OF.fr-14/11/21)De gauche à droite, Julien Hamon, Olivier Niol, Gilles Le Falher et Clément Le Héritte. Ils s’opposent à la décision gouvernementale de confiner les volailles en raison de la menace de grippe aviaire

    Face à la menace de grippe aviaire, le gouvernement a imposé des contraintes drastiques visant les élevages en plein air, pour la deuxième année consécutive. La colère monte chez les éleveurs.

    Entretien

    Gilles Le Falher, éleveur à Séné et président de l’Association de volailles en vente directe du Morbihan, Julien Hamon, paysan à Sarzeau, porte parole de la Confédération paysanne, Olivier Niol, exploitant à Saint-Jean-la-Poterie et Clément Le Héritte, éleveur bio et membre du Groupement des agriculteurs bio du Morbihan.

    Quelles sont les raisons de votre mécontentement ?

    Julien Denormandie, ministre de l’Agriculture, a décrété que le risque relatif à la grippe aviaire sur l’ensemble du territoire métropolitain est désormais « élevé », ce qui signifie que toutes les volailles doivent être enfermées à compter du 5 novembre. Appelé « mise à l’abri » par le ministère et les industriels, l’enfermement des volailles doit suivre des modalités qui ne permettent pas de conserver les conditions de production en plein air, notamment en termes de bien-être animal et de qualité gastronomique des volailles. Comment imaginer élever correctement un chapon ou une dinde de Noël sur la surface autorisée de maximum 50 cm² ? Le propagateur de la grippe aviaire c’est l’oiseau migrateur. C’est donc un évènement saisonnier.

    Comment expliquer ces mesures ?

    Le but est de protéger la filière à l’exportation. De nombreux pays, en effet, exigent pour importer des volailles que la filière soit indemne de toute grippe. Ce sont des mesures préventives car il n’y a aucun nouveau cas en France. 300 000 poulets industriels partent de Brest tous les jours.

    Nous souhaitons des normes adaptées pour chaque élevage. On sacrifie notre filière pour favoriser les élevages industriels à l’export.

    Quel est l’impact sur votre activité ?

    Il faudrait penser au bien être animal. La réglementation interdit de sortir les animaux. Quand nous avons conçu nos bâtiments, nous avons pris en compte le fait qu’ils ne devaient servir qu’à les abriter le soir, à les nourrir. Les poulets sont tout le temps dehors, picorant ici et là, mangeant de l’herbe… Confinés, les animaux ne tolèrent pas d’être enfermés. Cette année, nos volailles n’auront été dehors que 3 mois et demi. Nous serons donc de 6 à 8 mois avec des volailles enfermées ; doit-on alors continuer de vendre nos poulets avec le label plein air ? Ce serait un mensonge vis-à-vis de nos clients… Tout comme pour les marchands d’œufs qui continueront à vendre leurs produits avec la même étiquette…

    Le manque de nourriture extérieure devra être compensé par un apport supplémentaire d’aliments. Les volailles de plein air sont des bêtes à croissance lente, nos souches sont rustiques il faut une centaine de jours pour les sortir contre 35 jours en industriel. En les confinant, on va à l’encontre de leur nature.

    Autre problème : le stress provoqué par l’enfermement peut conduire les volailles à avoir des comportements violents entre elles, pouvant engendrer le cannibalisme.

    Comment envisagez-vous l’avenir ?

    Ces mesures participent au mal-être des éleveurs. On perd notre fierté, toutes nos valeurs partent en quenouille, trop de contraintes vont décourager les nouveaux projets. Notre président de Région aimerait que 1 000 projets voient le jour en Bretagne chaque année, si ces règlements perdurent dans l’agriculture cela n’arrivera jamais.

    Pour le gouvernement, les élevages industriels sont plus sécurisés que les élevages en plein air. L’État souhaiterait une filière qui produise plus à un coût minimum pour exporter plus.

    Quelles sont les mesures prises par le ministre ?

    Pour la deuxième année consécutive, les éleveurs de volailles en plein air doivent faire face à des mesures pour contrer des risques « élevés » d’une épidémie de grippe aviaire, selon le ministère de l’Agriculture.

    Pour y faire face, les élevages fermiers en plein air sont soumis à cette alternative depuis le 5 novembre 2021 : enfermer leurs volailles 24 heures sur 24 dans des bâtiments en diminuant leur nombre ; ou restreindre leur liberté de mouvement à 500 m² pour 1000 poules au maximum, sous contrôle vétérinaire. De nombreux éleveurs s’en plaignent : « Au lieu des 4 m² d’espace exigés par les cahiers des charges du label bio, les volailles se retrouvent à piétiner sur un demi-mètre carré », soulignent-ils. Une concentration qui « favorise la transmission du virus ».

    La Confédération paysanne voit, elle, dans le renouvellement de ce dispositif « la fin programmée de l’élevage plein air en France ».

     

    source: https://www.ouest-france.fr/

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique