• Le gouvernement « de gauche » SYRIZA-ANEL a attaqué avec des gaz lacrymogènes une grande manifestation des retraités

    Le gouvernement a « accueilli » la grande manifestation des retraités tenue à Athènes le 03/10/2016 avec des matraques et des gaz lacrymogènes de la police.

    Les retraités, qui protestaient contre la nouvelle réduction de leurs pensions, cette fois implémentée par le gouvernement SYRIZA-ANEL, ont exigé le retrait des fourgons de police bloquant leur marche, et aussi une réunion avec le Premier ministre, A. Tsipras. La police cependant « a répondu » à cette demande en tirant des gaz lacrymogènes et en utilisant leurs matraques pour disperser le rassemblement.

     

     

    Le gouvernement « de gauche » SYRIZA-ANEL a attaqué avec des gaz lacrymogènes une grande manifestation des retraités

    Le gouvernement « de gauche » SYRIZA-ANEL a attaqué avec des gaz lacrymogènes une grande manifestation des retraités

    Le gouvernement « de gauche » SYRIZA-ANEL a attaqué avec des gaz lacrymogènes une grande manifestation des retraités

    Le gouvernement « de gauche » SYRIZA-ANEL a attaqué avec des gaz lacrymogènes une grande manifestation des retraités

    Le gouvernement « de gauche » SYRIZA-ANEL a attaqué avec des gaz lacrymogènes une grande manifestation des retraités

    Christos Katsotis, député du KKE, a assisté à la mobilisation et a protesté intensément auprès des forces de police contre leur attaque visant les retraités.

    Le KKE, le PAME et des dizaines de syndicats de tous les coins du pays ont publié des déclarations dénonçant l'attaque. Comme la déclaration du Bureau de presse du CC du KKE mentionne entre autres choses: «le gouvernement SYRIZA-ANEL a montré son vrai visage en ordonnant l'attaque, avec la police anti-émeute et des gaz lacrymogènes, contre les retraités qui manifestaient contre les réductions de leur pensions et demandaient de rencontrer le Premier ministre. Encore une fois, il a été prouvé que la mise en œuvre de la politique anti-ouvrier-antipopulaire va de pair avec la répression et l'autoritarisme contre les travailleurs, les couches populaires qui revendiquent leurs droits ».

    Le gouvernement « de gauche » SYRIZA-ANEL a attaqué avec des gaz lacrymogènes une grande manifestation des retraités

    Le gouvernement « de gauche » SYRIZA-ANEL a attaqué avec des gaz lacrymogènes une grande manifestation des retraités

    source: fr.kke.gr (4/10/2016)

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  • Le Parti Communiste de  Grèce  (KKE) dénonce le social-impérialisme du PCF !A l’heure où le -PGE se tâte pour mettre sur orbite une candidature EURO-«  » de « rassemblement de toute la gauche » – dixit André Chassaigne – et présente cela comme un acte identitaire fort intéressant tous les communistes, il est utile de lire ce commentaire du PC de Grèce () sur l’activité pseudo-communiste du PCF de M. , le président du Parti de la Gauche Européenne, par ailleurs grand admirateur de .

    Que ceux qui jugent le PRCF « trop dur » avec le PCF muté, ou qui, à défaut de pratiquer l’unité d’action des militants franchement communistes, vendent encore la chimère d’une « remise du PCF sur les rails de la lutte des classes », méditent ce commentaire du journal communiste grec Rizospastis…

     

    Le Parti Communiste de  Grèce  (KKE) dénonce le social-impérialisme du PCF !

    Commentaire de Rizospastis (quotidien du PC de Grèce) :

    La spirale descendante de l’opportunisme européen est sans fin.

    Il est bien connu que le capital européen et son union, l’UE, ont depuis plusieurs années son «chantre de gauche». Différents partis jouent ce rôle, qui se déclarent «progressistes» et «de gauche», ainsi que quelques partis qui maintient le titre de «communiste», mais qui se sont assimilés depuis de décennies au courant opportuniste et social-démocrate de soi-disant « eurocommunisme ». Ces derniers, comme par exemple le français, n’ont rien à voir avec le marxisme-léninisme et l’internationalisme prolétarien depuis des années, ils ont même renoncé aux symboles historiques du mouvement communiste et au nom de la «gauche» ils sont devenus la «queue» de la social-démocratie et une « blanchisserie » pour le système capitaliste et les unions impérialistes de l’UE et de l’OTAN. Cependant, ils gardent le nom de «communiste», et ainsi au-delà de leur activité trompeuse dans leur pays, ils participent à des réunions internationales des PC, où ils cherchent à jouer un rôle similaire. Et à en juger  par les manifestations du festival récent du journal « L’Humanité » du PC français, la spirale descendante est sans fin.

    Comment pouvons-nous autrement se référer au fait de l’invitation à ce festival de G. Katrougalos, ministre du Travail du gouvernement SYRIZA-ANEL, et au discours qu’il y a fait? En d’autres termes, l’homme qui a massacré, par le troisième mémorandum du gouvernement SYRIZA-ANEL avec les organisations impérialistes, les droits du travail, les salaires et les pensions, et vise maintenant à limiter le droit de grève aussi, a été invité à parler de « politiques néolibérales » au festival de ce parti «communiste». C’est l’homme qui a été dépeint par les travailleurs et les retraités à la récente mobilisation du PAME comme un… « homme aux mains-ciseaux » moderne.  

    C’est cet homme que ces « communistes » français, qui n’ont plus de communiste que le nom, ont invité.  

    Bien sûr, ce n’est pas par hasard, considérant que, pour la discussion qui a eu lieu juste à côté, ils avaient invité Dominique Trinquard, un chef de missions militaires de l’OTAN et de l’ONU, à parler de développements internationaux et de notre «maison commune européenne». Oui, vous avez bien lu, de l’OTAN, de cette organisation impérialiste qui a massacré et continue à massacrer les peuples. Cela semble absurde pour les communistes en Grèce, ainsi que les communistes dans de nombreux pays du monde. Mais ce n’est pas le cas pour un parti qui a fortement soutenu la récente intervention impérialiste de l’OTAN en Libye et de l’UE en République centrafricaine.  

    Les paroles de Lénine restent d’actualité aujourd’hui, qui disait que la lutte contre l’impérialisme est inséparable de la lutte contre l’opportunisme.  

    Publié le 24/09/2016

    source : http://www.solidnet.org/greece-communist-party-of-greece/cp-of-greece-comment-of-rizospastis-the-downward-spiral-of-european-opportunism-has-no-end-en-ru-es-fr-ar-sq#Fr

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  • 24 août 1991 : déclaration d’indépendance de l’Ukraine. « Un quart de siècle qui a tourné en tragédie. » Par Georges Kryuchkov

    Georges Kryuchkov est philosophe et dirigeant du Parti communiste d’Ukraine. Traduction BB pour « Solidarité internationale PCF – Vive le PCF », 22 août 2016


    Dans l'histoire, à l’échelle de l’Humanité, 25 ans, cela ne représente qu’un instant. Mais dans ces temps agités, c’est une période suffisante pour apprécier les conséquences d’événements historiques aussi importants que la proclamation, en août 1991, de l'indépendance de l’Etat d’Ukraine, que certains célèbrent ces jours-ci.

    Pour bien comprendre comment et pourquoi l'événement a pesé sur le sort de notre pays et l’a conduit dans l’état et les perspectives de développement d’aujourd’hui, il est impossible d’ignorer le fait que l'acquisition de la souveraineté de l'Ukraine n’a été qu’un épisode – certes particulier, mais parmi d’autres - du développement de la situation politique mondiale au cours de la seconde moitié du 20ème siècle.

    Pour de nombreuses raisons, dont l'étude demande un examen séparé de cet article, la situation dans le monde d’alors a fait que, dans la confrontation des deux systèmes socio-politiques – capitalisme et socialisme - le régime qui existait alors en Union soviétique et dans les pays européens du camp socialiste a été vaincu. Des forces, qui haïssaient le communisme et le pouvoir soviétique, ont profité de cette circonstance, de la passivité et de la démoralisation des organisations et des membres du Parti communiste, de la trahison de Gorbatchev, de Iakovlev et de leurs épigônes locaux, pour prendre le pouvoir dans les républiques et déclarer leur indépendance. Cela a conduit à l'effondrement de l'URSS et à la restauration du capitalisme.

    Dans l'ensemble, l’Ukraine a connu le même processus et la plupart des étapes que dans les autres anciennes républiques soviétiques. Mais certaines particularités, bien sûr, ont pesé sur la nature, le rythme et les conséquences des transformations qui ont eu lieu ici.

    Une majorité des citoyens de la République ont succombé à la propagande antisocialiste massive. Ils ont soutenu ouvertement ou tacitement le coup d'Etat. Ils ont accepté les assurances des militants nationalistes radicaux selon lesquelles la sortie de l'Ukraine de l'Union soviétique, la reconnaissance de sa souveraineté nationale, la séparation des autres républiques soviétiques, surtout de la Russie conduirait à un espace de libre développement en Ukraine. "Les Ukrainiens, en Europe, vont cesser de nourrir et de soigner ces maudits Moscovites !" Ici la « révolution » a été froide (antisocialiste). Contrairement au cas de la plupart des autres anciennes républiques soviétiques, il n’y pas eu de « situation d’urgence » ni d’effusion de sang à ce moment et pendant une longue période. C’est à mettre au crédit des dirigeants ukrainiens.

    Voilà quels étaient les plans des restaurateurs du capitalisme:

    - la liquidation du système démocratique soviétique et l'interdiction du Parti communiste, la transition vers le parlementarisme bourgeois;
    - un changement radical de la structure économique du pays : privatisation de tout, l'abolition de la propriété publique des moyens de production;
    - inculcation d’une idéologie dominante nationale-chauvine par l'orientation de l’éducation pour les jeunes générations, par un "lavage de cerveau" pour l'ensemble de la population;
    - Révision officielle de l’histoire du pays, en particulier de la Grande guerre patriotique, avec la réhabilitation des collaborateurs de l’occupant nazi et leur glorification comme des «combattants pour l'indépendance de l'Ukraine";
    - Affaiblissement de l'unité slave, avec la négation de l'histoire commune des peuples frères ukrainien et russe. Inculcation à notre peuple d’une conception d’une Russie soumettant l’Ukraine au sein de l’Empire russe comme de l’Union soviétique, d’une idée d’un passé de colonisé du peuple ukrainien;
    - Rejet des choix de civilisation faits au milieu du 17ème siècle;
    - Imposition des soi-disant «valeurs européennes», y compris celles qui sont étrangères à la mentalité de notre peuple (mariages homosexuels, etc.);
    - Participation de l'Ukraine aux structures européennes, y compris l'OTAN. Transformation du pays en une puissante force - tête-de-pont et containement - dans la confrontation de l'Occident et la Russie.

    Le principal résultat de ces vingt-cinq dernières années est que ce programme a été exécuté dans son ensemble.

    La restauration du capitalisme a été accompagnée et suivie, d’une part, d’une propagande anticommuniste omniprésente, noircissant le passé socialiste de notre pays, de la suppression de toutes les manifestations de l'opposition et de l'intervention éhontée de l'Occident dans les affaires intérieures, d’autre part, de toutes sortes de louanges pour célébrer les avantages du capitalisme, les « réformes démocratiques » en cours, la « réussite à surmonter les conséquences du totalitarisme".


    En 1996, (plus tard que dans les autres Etats post-soviétiques), la Constitution de l'Ukraine a proclamé « l’Etat de droit, souverain et indépendant, démocratique et social." De nombreuses réformes sont annoncées. Des élections ont été tenues. Des présidents différents se sont succédés, des gouvernements (plus de 20 changements au fil des ans). Mais la prospérité promise et le paradis capitaliste ne sont pas venus. La vie de la majorité de nos compatriotes n’a cessé de s’aggraver. La société a vu la montée du mécontentement des citoyens à l’encontre des positions des politiciens et des actions des autorités. Mais ce mécontentement ne s’est pas transformé en prise de conscience par les travailleurs des raisons de ce qui est arrivé, de leurs intérêts de classe, ni de la compréhension de la nécessité d’une lutte organisée pour un changement radical de la situation dans le pays. L'élite dirigeante déchirée a continué à s’entredéchirer dans ses règlements de comptes. Le pays a été secoué de temps de temps à autre par des manifestations de masse, dont la révolution dite "Orange" (2003-2004) et la «révolution de la dignité" (2013-2014). Les groupes rivaux de la classe exploiteuse en ont saisi les fruits successivement. Ces "révolutions" n’ont pas conduit à un renversement du régime oligarchique bourgeois dans le pays, mais même, elles ont fait le lit des forces encore plus « ukrainistes », fusionnées avec des clans corrompus et nationalistes-radicaux, de fait, avec des néo-nazis.

    L'évolution de la situation a conduit à l’organisation, en février 2014, du coup de force armé de la droite nationaliste qui, en fait, s’est située dans la continuation d’août 1991, de la révolution anti-socialiste et qui a, peut-être, jeté les bases de la période la plus dramatique et tragique de l'histoire de l'Ukraine. Le rejet dominant dans le pays du régime de démocratie bourgeoise naissante, conduit, dans les conditions actuelles de l’Ukraine, vu la faiblesse et la désunion des forces progressistes, à un changement de régime qui présente tous les signes d'un néo-nazisme. Le conflit sanglant dans l'Est du pays qui a coûté les vies, selon les chiffres officiels, de plus de dix mille personnes, a largement dépassé, en termes de gravité, tous les événements tragiques qui ont eu lieu dans les autres républiques issues de l'effondrement de l'Union soviétique.

    Frappée par ce contexte, une part de plus en plus grande de la population se demande comment l’Ukraine a pu en arriver là en un quart de siècle, d’un pays qui avait atteint des niveaux enviés de développement socio-économique et culturel, avec une agriculture hautement mécanisée, collectivisée sous le régime soviétique, avec une industrie puissante, diversifiée, avec une recherche de pointe dans le monde de la science, avec une culture unique, d’un pays disposant d’un système complet de protection sociale, d’un pays parmi les plus développés d’Europe et du monde, à une économie ruinée, de type semi-colonial, à une horrible pauvreté, à une population déclinante, à la corruption totale des organismes gouvernementaux .

    L’économie est en ruines. Des industries entières ont été pratiquement anéanties. De nombreuses entreprises ont cessé leurs activités et des centaines de milliers de salariés, de travailleurs qualifiés ont perdu leur emploi. On peut à peine mentionner quelques petites entreprises créées ces 25 dernières années. Le produit intérieur brut atteint à peine la moitié de son niveau de la fin des années 80 et du début des années 90 du siècle dernier. En seulement deux ans, depuis le coup d’Etat de février 2014, le PIB par habitant, exprimé en dollars courants, a diminué de presque de moitié, - 47%, selon la Banque mondiale.
    L'économie ukrainienne a durement souffert d’être transformée en appendice de l’Occident, lui fournissant des produits bruts et agricoles, suivant les fluctuations des prix du marché mondial pour le fer, l'acier, le blé, l’huile de tournesol, et de la ratification de l’accord d’adhésion au marché européen qui a établi des quotas de produits bruts exportés souvent nettement défavorables à l’Ukraine.

    La situation de la sécurité industrielle et environnementale est catastrophique du fait de l’effondrement (80/90%) des investissements dans l'industrie, l'agriculture, les services publics quotidiens, notamment la détérioration extrême de la fourniture d’eau potable, du traitement des eaux usées, du recyclage des déchets industriels et ménagers.

    La science est dans un état critique.

    Pour le maintien en état et le fonctionnement des centres de recherche ne sont alloués que 0,2% du PIB, au lieu de 1,5% prévu par les normes. Cela fait 100 millions de dollars, à peine le budget d’une université moyenne aux Etats-Unis. Dans cette situation, quand d’importantes découvertes sont faites dans les instituts de l'Académie nationale des sciences, correspondant au développement actuel de la science et de la technologie et aux besoins d'innovation de notre pays, on le doit principalement au dévouement et au patriotisme authentique des scientifiques ukrainiens.

    Le système financier et bancaire a été détruit. Rien que depuis la révolution de 2014, la monnaie ukrainienne, la hryvnia, a perdu les deux tiers de sa valeur par rapport au dollar (de 1 à 8 à 1 à 25). Alors que importations de biens et services atteignent 57%, cela a conduit à une inflation de 48,7% pour la seule année dernière, avec des augmentations des prix de l'énergie, du logement, des services publics, des transports etc. Les prix des médicaments ont augmenté de 50%, le pain de 55%, le logement de 116%. Le salaire nominal moyen, par rapport à l'année précédente, n’a augmenté que de 20% et la pension moyenne des retraités que de 8% seulement.

    Cette incompétence, ce suicide dans la gestion de l’Ukraine, après les "fringantes" années 1990 montrent le bluff des idées que l’on a tenté d’imposer au peuple, que la privatisation de tout conduirait à l'émergence d’une «propriété effective», à une croissance rapide de la production nationale, à des améliorations dans la structure de l’industrie, que l’introduction de la concurrence et la déréglementation des prix allaient élever le niveau d’innovation et faire baisser les prix. Rien de tout cela n’est arrivé. La répartition des branches de notre économie, en vue d’optimiser la réponse aux besoins, est devenue encore plus imparfaite. La part des industries modernes est considérablement réduite: ingénierie, instrumentation, électronique.

    Le résultat, sans analogie en Europe, est la montée de la pauvreté dans notre pays, sans doute le problème le plus aigu. Un récent rapport des services du ministère des affaires sociales a indiqué que les pauvres, suivant les termes relatifs conventionnels, représentaient 24% de la population en Ukraine, et que 59% d’entre elle se situaient juste au niveau de subsistance. Quand va revenir l’automne, l’Etat sera contraint d’accorder, selon les estimations officielles, des aides à près des deux tiers des ménages, face à la flambée des dépenses de chauffage, car ils seraient sinon incapables de manger correctement, d’acheter médicaments et produits manufacturés de première nécessité. Pouvons-nous parler d’une économie normale ?

    L'incurie de la politique économique et sociale du régime bourgeois oligarchique et criminel, l'effondrement de l'économie, la destruction de ce qui existait sous le régime soviétique comme garanties sociales (qui, en chemin rappelons-le, existent encore dans certains pays occidentaux où elles ont été obtenues par la pression du mouvement ouvrier et grâce à l'influence de l'exemple soviétique), la violation déclarée des droits de l'homme et des libertés établis par la Constitution ont conduit à des conséquences sociales graves qui menacent la stabilité et l’existence même de l’Etat dans une société ukrainienne déjà divisée. Nous voulons parler surtout de la division sociale, en termes de propriété, de l'écart de plus en plus profond entre une poignée de riches et la grande majorité des personnes défavorisées.

    La situation du service national de santé en donne une preuve éclairante. Il était gratuit sous le régime soviétique. Il devait le rester dans l’Ukraine indépendante, conformément à la Constitution. Il est devenu pratiquement inaccessible pour la grande majorité de nos concitoyens. En violation de la Constitution, on a fermé des centaines de maternités et d'autres institutions médicales. D’autres fermetures sont en cours. Le personnel médical est très mal payé. Dans le même temps, dans la capitale et dans certains centres régionaux, fleurissent des cliniques privées merveilleusement équipées du matériel plus moderne, disposant de l'ensemble des médicaments nécessaires et d’un personnel complet et bien payé. Ils effectuent les actes les plus difficiles, qui jusqu'à récemment ne pouvaient se faire qu’à l'étranger (en Allemagne, aux Etats-Unis et en Israël). Mais ils coûtent des dizaines voire des centaines de milliers de hryvnias, ou même de dollars ou d’euros, ce dont ne disposent pas la grande majorité de nos compatriotes. Est-il étonnant ensuite que l'Ukraine soit un des pays d’Europe où taux de mortalité est le plus élevé? Le pays connaît à nouveau certaines maladies sociales (ex : la tuberculose, etc.) qui, en Ukraine soviétique, avaient été éliminées.

    Dans le pays, est apparue une foule de supermarchés, de boutiques avec un grand choix de produits. Mais, là encore, ils ne sont pas accessibles à la grande majorité de la population.

    Certaines données caractérisent de façon éloquente l’état des choses dans le domaine social. Des études montrent que le niveau de vie, au cours des deux dernières années (depuis l'arrivée au pouvoir du régime actuel), s’est détorioré pour 76% de la population, de manière significative pour près de la moitié (48%). La part de l'alimentation dans les dépenses des ménages a augmenté de 37,7% à 45% au seul premier trimestre de cette année. Dans le régime alimentaire du peuple, on constate une diminution de la consommation de viande, de produits à base de viande, de poisson, d’oeufs, de légumes, de fruits et même de pain.

    Que peut attendre notre peuple dans un avenir proche? De nouvelles hausses de prix, augmentations des tarifs, une nouvelle baisse du niveau de vie.

    L’indicateur qui résume tout le caractère anti-populaire de la politique de l'Etat, de la restauration capitaliste et du résultat de sa mise en œuvre, est le fait que la population de l'Ukraine a chuté de 10 millions d’individus depuis l’indépendance. Dans le même intervalle de temps précédent, elle avait augmenté à peu près du même ordre. Cela veut dire que notre pays est retombé pratiquement un demi-siècle en arrière. Notre pays détient une première place sur le continent européen : pour le nombre de personnes qui cherchent à partir à l'étranger, pour que leurs compétences servent à assurer leur subsistance. Selon les données qui ont été publiées dans la presse, au cours des deux dernières années, environ neuf millions de travailleurs qualifiés d’Ukraine dans le domaine des hautes technologies sont allés travailler à l’étranger.

    À la lumière de ces faits, comment parler de l'Ukraine comme d’un Etat social, d’une montée du sentiment patriotique dans notre société?

    Jamais depuis l'indépendance de l’Ukraine, n’ont été violées de façon aussi éclatante les dispositions de la constitution qui proclament les droits et les libertés des citoyens, définissent le caractère du fonctionnement démocratique des institutions gouvernementales. Dans une atmosphère de non-droit et d’arbitraire, la sécurité des individus, la protection des habitations, des biens, la dignité personnelle ne sont plus garanties. Dans tout le pays, notamment dans la capitale, on assiste à une dangereuse augmentation de la criminalité, en particulier du vol et du vol avec armes. La diffusion des armes dans la société a atteint des proportions alarmantes. Il semble que les forces de l’ordre ne se préoccupent pas de ce danger. La réforme annoncée à grands cris, changeant la tenue des policiers dans la rue, désormais habillés d’uniformes américains, n’y fera rien.

    La corruption extrême de toutes les branches du gouvernement, de toutes les structures de l' État en Ukraine reste proverbiale dans le monde. La création de toutes sortes d'agences anti-corruption, dont le Bureau anti-corruption, les procureurs spéciaux et autres, non seulement n'a pas donné de résultats concrets, mais a donné lieu à la concurrence entre hauts fonctionnaires nécessitant l’intervention des services de sécurité comme « arbitre ».

    La démonstration de la volonté des hauts fonctionnaires de transformer les organes judiciaires en instrument de pouvoir a été faite, lors de la formation du gouvernement, dans la bataille pour savoir de quelle autorité dépendrait le ministre de l’intérieur – du président ou du premier ministre – ainsi qu’avec la nomination par le Parlement d’un procureur général du pays sans l’expérience ni la formation requises dans l’appareil judiciaire. Depuis le peu de temps qu’il est à ce poste, ses actions dénuées de professionnalisme, son interprétation « libre » de la loi ont déjà suscité des inquiétudes dans la communauté.

    L’écrasement de l’opposition politique.
    La violation des droits fondamentaux des citoyens et des libertés reconnues dans le monde démocratique s’est exprimée notoirement par l'adoption par le Parlement, la « Verkhovna Rada » d'Ukraine, de la loi d’épuration et de « décommunisation » du pays qui, selon les experts, viole jusqu'à une demi-douzaine d'articles de la Constitution. Les autorités ukrainiennes n’ont pas honoré leur promesse de reconsidérer cette loi, faite devant la Commission de Venise [du Conseil de l’Europe]. Les licenciements de masse d’employés des services exécutifs, de la police etc. ne sont pas seulement une violation flagrante de la présomption d'innocence, des sanctions illégales contre des personnes innocentes, mais ils conduisent aussi en réalité à la destruction de compétences dans les domaines administratifs. Parfois, il semble que quelqu'un en haut du pouvoir détruit délibérément les organismes publics destinés à assurer le fonctionnement normal de la société, le développement de l'économie, la vie sociale, la protection des intérêts de l'État, la santé, la protection des biens, les droits et libertés constitutionnels des citoyens.
    La répression inconstitutionnelle qui s’abat sur le Parti communiste d'Ukraine – suivant l’exemple des nazis d’Hitler qui occupèrent le pays en 1941 et des organisateurs du coup d’ État antisocialiste de 1991 dirigé par le transfuge du PC Kravtchouk - est destinée à montrer au public que le régime établi dans le pays ne reculera devant rien pour réprimer toute opposition et défendre les positions et le pouvoir oligarchique et criminel de la bourgeoisie compradore.

    Est-il possible, dans ces conditions, de parler de l'Ukraine comme d’un Etat démocratique?
    Aujourd'hui, les autorités et leurs relais idéologiques veulent faire oublier que la cause et la motivation du conflit dans le Donbass, qui s’est transformé en une guerre civile sanglante, appelée "opération anti-terroriste", ont été la violation cynique des droits des citoyens, y compris le droit d'utiliser librement sa langue maternelle, les actes de violence débridés, restés impunis exercés par des éléments néo-nazis à l’encontre les citoyens, indépendamment de leur statut social, la saisie des bâtiments publics, des institutions culturelles et éducatives, pour mater la population russophone des provinces orientales du pays.
    Ne peut être aussi que source d’inquiétude le fait que, plus de deux ans après, l'enquête sur les événements sanglants dans la capitale, sur la tragédie à Odessa, où ont été tuées, brûlées vives, des dizaines de personnes, sur les actes criminels à Marioupol et dans d'autres villes, ne soit pas terminée et que les responsables de ces crimes ne soient pas désignés. Plus l'enquête est retardée, plus on peut douter de la sincérité des intentions du gouvernement actuel pour établir la vérité: il la connaît, mais n’a pas intérêt à la rendre publique et à révéler les actions criminelles de plusieurs de ses représentants – c’est trop dangereux pour lui.
    Dans l'analyse des évolutions engagées par la révolution de 1991, la conception de l’indépendance et de la souveraineté nationale de l’Ukraine a considérablement changé ces dernières années. Pendant longtemps, la souveraineté a été considérée comme une notion inviolable. Toute proposition d’intégration à l’Union eurasiatique, l’amélioration des relations avec la Russie étaient qualifiées d’empiètement sur la souveraineté de l'Ukraine, de menace à son indépendance. Ceux qui les défendaient étaient qualifiés de séparatistes, d’ennemis dissimulés de l’Ukraine. La situation a changé après la signature de l'accord d’association avec l’Union européenne, qui a - de fait - légalisé une situation de longue date.
    Déjà, dans la résolution commune n° 120, adoptée en novembre 1996 par les deux chambres du Congrès des États-Unis, intitulée " Soutien à l'indépendance de l'Ukraine", était clairement défini ce que l’on attendait du président, du parlement et du gouvernement : un démantèlement plus complet des secteurs socialistes restants de l'économie, afin d'assurer un environnement sûr pour les capitaux étrangers, l’impossibilité de la renaissance de toute forme d'alliance politique ou militaire avec ex-républiques soviétiques. Ces exigences ont strictement guidé tous les présidents, tous les parlements et tous les gouvernements de l’Ukraine « indépendante » qui les ont appliquées. Toutes les décisions importantes, y compris le choix des dirigeants, sont prises après consultation de la direction de l'ambassade des États-Unis. L'ambassadeur américain peut facilement trouver une raison « d’expliquer » au procureur général de l'Ukraine comment se comporter, comme il l'a fait, par exemple, lors du récent conflit avec le soi-disant « Bureau anticorruption ». Le Fonds monétaire international dicte ce qui doivent être en Ukraine le budget de l'État, la dette publique, les tarifs de l'énergie, des services publics, l'âge de la retraite.
    Maintenant, les discours des hauts fonctionnaires, des divers analystes et des «stratèges» sont de plus en plus enclins à estimer que la souveraineté est une notion qui peut être limitée, et que, dans le cas de l'UE et de l'OTAN, son transfert à des structures de gouvernance supérieures peut aller dans son intérêt. De surcroît, sans même être encore membre à part entière de ces organisations, l'Ukraine en fait plus que les autres. Il figure en particulier dans des documents officiels qu’en cas de la guerre entre l'OTAN et la Russie, l'Ukraine est prête à donner aux pays de l’OTAN son territoire pour le déploiement de leurs forces armées, bien que cela soit interdit par la Constitution et les lois en vigueur.
    Comme nous le voyons, les autorités ukrainiennes sont prêtes à tout sacrifier pour la cause de la rupture complète avec la Russie, y compris la souveraineté nationale, argument dont ils ont tant usé, trompeusement, comme cela est dévoilé désormais à nos concitoyens. Elles n’ont rien à faire des grands préjudices causés aux intérêts nationaux de l'Ukraine.

    Sur la situation de désunion de notre société et de notre pays, en raison des circonstances historiques connues. Surmonter les contradictions existantes nécessite une étude minutieuse, bien pensée et une politique équilibrée, autant que possible en tenant compte des caractéristiques spécifiques des différentes régions, des intérêts des populations qui y vivent. Malheureusement, les autorités de l'Ukraine post-soviétique n’ont pas accordé suffisamment d'attention à ces problèmes. Et le régime actuel a tenté d'imposer dans les régions orientales son idéologie nationaliste et les diktats des forces néo-nazies. Il a encore creusé le fossé. Avec l'affaire à la perte de la Crimée, et celle de l'explosion du conflit sanglant, de la guerre civile dans le Donbass, une menace extrêmement dangereuse d'affrontement armé avec le voisin du nord est apparue. Les « faucons » russophobes tiennent des positions relativement fortes. Ils sont partisans d'une guerre à grande échelle avec la Russie. Leurs calculs sont basés sur deux affirmations - sur le fait que "les pays étrangers (l'Ouest) va nous aider", et que la Russie, sous le poids empilé de ses problèmes, va rapidement "s’effondrer".
    On est frappé devant la naïveté et l'irresponsabilité de ces «stratèges». La lutte d’une l'Ukraine se corrompant avec l’Occident, qui a ses propres problèmes, ne va pas de soi. Ils sont tout à fait convaincus que les dirigeants actuels ont subreptiscment réussi à arracher l'Ukraine de la Russie, à faire de deux états connexes, des ennemis. Rien n’est moins sûr. Quant à l'espoir de «l'effondrement» de la Russie,...

    L’opinion est largement répendue dans le monde qu'il n'y a pas l'alternative à un règlement pacifique du conflit, que le résoudre –avec la pleine application des accords de Minsk – passe par la mise au pas des forces irresponsables en Ukraine.

    L'analyse du bilan de ces 25 dernières années conduit à cette conclusion : La restauration du capitalisme, l'effondrement de l’Union Soviétique, la déclaration d'indépendance n'ont pas conduit, pour notre peuple, à la réalisation de l'espoir d'une vie heureuse, à la préservation de la souveraineté de l'Ukraine. Le constat d’échec, l'incompétence du régime qui a conduit le pays à une terrible tragédie, sont de plus en plus apparents. Dans notre société, l’exigence grandit d’un changement de gouvernement, de la tenue d’élections parlementaire et, peut-être, d’élections présidentielles anticipées. Dans les conditions d'une perte catastrophique de confiance de la population dans les autorités, c’est tout à fait raisonnable et logique. Dans le monde, il est difficile de trouver un exemple comparable, où, à chaque fois, le président, élu à une majorité impressionnante au premier tour, se retrouve un an plus tard à 10/12 pour cent de popularité. Ceci n’est possible que lorsque, comme le dit le dicton, un homme n’est pas à sa place, même qu’il a une corpulence impressionnante et parle des langues étrangères.
    La tragédie de notre société est que l'horizon politique d'aujourd'hui n’offre aucune figure d'autorité, susceptible d'unir le pays, d’empêcher sa désintégration, de le sortir de la crise. Les forces politiques qui bénéficient d'un large soutien dans la société et peuvent organiser les masses à se battre pour les vrais intérêts du pays n’existent pas.
    La restauration du capitalisme était pour notre pays (comme, d'ailleurs, pour d'autres anciennes républiques soviétiques de l'URSS), un chemin sans issue. La préservation de l'Ukraine, sa renaissance comme Etat prospère et puissant, capable d'assurer la justice sociale et une véritable démocratie pour le peuple, ne sont possibles que par le retour à la voie socialiste de développement, par la normalisation des relations avec tous les voisins, à commencer avec la Fédération de Russie. Mais il est nécessaire pour cela, que le pouvoir dans le pays n’appartienne plus aux grands richards et à leurs sbires mais devienne le véritable porte-parole de la volonté du peuple. Pour les forces patriotiques, ce sera une lutte dure et difficile.


    Georgy Kryuchkov, Député du peuple de l'Ukraine à la 3ème et à la 4ème assemblées,

     

    source: solidarite-internationale-pcf

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  • ÉCOSSE : Ils veulent continuer à faire flotter le DRAPEAU ROUGE !

    Quelques semaines après la démission du dernier élu communiste du Royaume-Uni, Willie Clarke, les communistes entendent continuer à faire flotter le drapeau rouge dans le comté de Fife - Traduction Nicolas Maury

    On pensait que la retraite de Willie Clarke, "the last commie", serait la fin officielle du mouvement communiste en Grande-Bretagne, serait une erreur. Thomas "Tam" Kirby du Communist Party of Britain (fédération d'Ecosse) entant continuer le combat communiste dans le comté de Fife. 

    Tam Kirby, 33 ans, est confiant "en raison du lien historique qu'il existe dans cette région avec le Parti communiste depuis les années 1920. Nous avons jugé nécessaire de présenter un candidat dans cette élection". 

    "Je suis né et j'ai grandi dans ce secteur et j'ai mené beaucoup de campagnes pour défendre les classes pauvres et ouvrières. Willie Clarke a fait campagne toute sa vie en tant que communiste et avec cette philosophie il a toujours mis les besoins de ses électeurs avant toute autre chose."

    ÉCOSSE : Ils veulent continuer à faire flotter le DRAPEAU ROUGE ! Willie Clarke

    Tam Kirby estime que le communisme est encore forte dans la région en raison de son passé industriel. "Je pense que la présence jadis des grandes industries, de l'exploitation minière, de la construction navale et de l'ingénierie, il y a un héritage communistes et que leurs actions dans leurs communautés et dans les lieux de travail est toujours salué et apprécié". 
    "Le travail inlassable de Willie pour la région et tout ce qu'il a réalisé aura une incidence énorme dans la campagne." 

    L'élection pour renouvelé le siège du communiste Willie Clarke se tiendra le 25 août, Tam Kirby affrontera les candidats du Scottish National Party, du Labour, du Parti conservateur et des Verts écossais. 

    Lors de la dernière élection dans la circonscription de The Lochs, Willie Clarke avait été réélu (dès le premier tour) avec 27,51% des voix du vote préférentiel.

    Sources :  editoweb.eu/nicolas_maury   &  communcommune.com

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  • Les voix se multiplient pour la sortie de l’UE : « L’Europe n’est pas réformable » Stathis Kouvelakis,(IC.fr-14/08/2016)Faisant écho aux analyses du PRCF et aux propositions formulées par ses militants franchement communistes depuis désormais plus de dix ans, les voix se multiplient pour la sortie de l’. La très large majorité des partis communistes européens se prononcent maintenant pour sortir de l’ et de l’Euro, à l’image du parti communiste portugais, du parti communiste grec, des communistes espagnols, du DKP en Allemagne etc…

    De fait seul le PCF – sous la tutelle d’une direction qui est celle du Parti de la Européenne, Pierre Laurent étant le dirigeant de ce que l’on pourrait appeler le PGE (pcf) – aligné derrière le PS à tel point qu’il envisage de se rallier à une candidature commune avec le PS à la présidentielle est quasiment le dernier PC à combattre la sortie de l’UE, et à prétendre que l’on peut « réformer l’UE », en faire une «  sociale » et que « l’euro protège ». Oui l’Euro protège … les patrons, la dictature du Capital. L’expérience le prouve désormais largement et les travailleurs se défient de ceux qui refusent d’en tirer les conclusions. Comment par exemple, pourrait il convaincre les travailleurs, eux qui s’abstiennent massivement, en refusant la sortie de l’Euro ou de l’UE, alors que justement sans sortie de l’UE ou de l’Euro, aucune alternative progressiste et démocratique n’est possible ?

    Au delà du dialogue mené par le PRCF, d’autres voix au-delà des rangs communistes, rejoignent celle du PRCF pour alerter. A l’image de celle de l’universitaire grec Stathis Kouvelakis

    «L’UE n’est pas réformable »

    « de véritables alternatives impliquent une rupture avec l’UE. Que ce soit Jean-Luc Mélenchon (…) toutes ces forces anti-libérales et progressistes doivent se saisir de ce moment, si elles ne veulent pas être gravement punies par une droite nationaliste et xénophobe qui capterait la colère populaire. » Stathis Kouvelakis :

     

    Pour signer la pétition pour la sortie de la France de la zone €uro et de l'Union Européenne

    cliquer ICI

     

     

     

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  •  Après le Brexit, le parti communiste portugais appelle à sortir de l’UE.  (IC.fr-24/06/2016)

    Comme l’ont fait les communistes du PRCF en France, les communistes du Parti Communiste Portugais – prenant appui sur le BREXIT – appellent à sortir de l’UE. De fait, en , il n’y a plus guère que la direction du P »C »F / PGE pour continuer à soutenir contre les travailleurs l’. A refuser de briser les chaines de l’.

    Au contraire, partout en Europe, les communistes unissent à nouveau leurs voix, en Allemagne, au Pays Bas, au , en Espagne ou en Italie comme en Grèce pour appeler comme le font déjà depuis des années les communistes du PRCF en France à libérer les travailleurs d’Europe de la dictature capitaliste, impérialiste, guerrière et totalitaire de l’Union Européenne. Une UE qui divise et oppose les travailleurs, qui soutient et active la fascisation pour renforcer l’exploitation des travailleurs et la dictature des grands monopoles capitalistes, des multinationales et de leurs « marchés financier ».

    Comme le disent les communistes portugais : « Basta de submissão à União Europeia e ao Euro ! »

     

    frexit PRCF facebook

    Comme déjà des milliers de travailleurs en France, signez et faites signer la pétition pour un referendum pur la sortie de l’UE et de l’euro.

    Tous ensemble, faisons place aux peuples, sortons de l’ dictature de l’oligarchie capitaliste, pour la paix, la solidarité internationaliste entre les peuples et la démocratie.

     

    Déclaration de João Ferreira (PCP) au parlement européen : Sur la victoire de la sortie de l’Union Européenne au referendum tenu au Royaume Uni – 24 juin 2016

     Joao Ferreira, dirigeant du PCP, durant sa conférence de presse

     

    La victoire de la sortie de l’Union européenne lors du référendum organisé au Royaume-Uni est un événement d’importance politique énorme pour le peuple du Royaume-Uni et aussi pour les peuples d’Europe.

    Elle représente un changement profond dans le processus d’intégration capitaliste en Europe et un nouveau seuil de la lutte pour ceux qui , depuis des décennies, se sont battus contre l’Union européenne des grandes entreprises et des grandes puissances, et pour une Europe des travailleurs et des peuples.

    Les Britanniques ont décidé pour l’avenir de leur pays, d’une manière souveraine. Ce fait doit été salué et respecté, d’autant plus que ce référendum a eu lieu dans le contexte d’une énorme et inacceptable la pression et de chantage, par les grands groupes économiques transnationaux et grand capital financier, ainsi que par des organisations telles que le FMI , l’OCDE et même l’Union européenne elle-même. Ce résultat est donc aussi une victoire contre la peur, la fatalité supposé, la soumission et le catastrophisme.

    Le PCP salue en particulier les communistes britanniques et d’autres forces de gauche qui – en rejetant les fausses dichotomies et en s’opposant aux positions réactionnaires et xénophobes – ont affirmé lors du référendum leur voix pour la défense des valeurs de la démocratie, du travail et des droits sociaux, le progrès, la tolérance , la solidarité et la coopération entre les peuples.

    Alors que l’ont ne peut pas ignorer les nombreuses motivations qui ont présidé à la convocation de ce référendum, et une campagne qui a été initié par des éléments de nature réactionnaire ainsi que la manipulation politique ouverte – que le PCP rejette frontalement et oppose – les résultats du référendum expriment, avant tout, la rejet des politiques de l’Union européenne.

    Pour tous ceux qui continuent de façon irresponsable à soutenir l’idée que ces résultats représentent une évolution négative, le PCP indique que l’exercice des droits démocratiques et souverains d’un peuple ne peut pas être considérée comme un problème. Au contraire, le référendum britannique reflète les problèmes graves et profondément enracinés qui existent depuis longtemps et qui sont le produit d’un processus d’intégration qui est corrompu par des contradictions, qui est visiblement épuisé et qui de plus en plus est à l’opposé des intérêts mais également des aspirations des travailleurs et des peuples.

    Le référendum britannique doit donc être considérée comme une occasion d’affronter et de résoudre les problèmes réels des peuples, remettre en cause l’ensemble du processus de l’intégration capitaliste de l’Union européenne et l’ouverture, en Europe, d’un chemin nouveau et différent bien sûr  de coopération, de progrès social et de paix.

    Toute mesure ou manœuvres qui ignorent la signification politique de ce référendum, qui se cachent derrière la stigmatisation du peuple britannique, qui tentent de contourner ou même subvertir la volonté de ce peuple, ou qui cherchent à prendre des sauts anti-démocratiques en avant, concentrant davantage de pouvoirs au sein de l’UE, ne peut contribuer à améliorer les problèmes et les contradictions qui nourrissent le développement des forces et des positions réactionnaires et d’extrême droite, qui ont été en croissance en Europe et contre lesquels il est nécessaire de se battre. Forces et  positions qui ont eu une expression dans le référendum britannique et qui se nourrissent des conséquences des politiques de plus en plus anti-démocratiques et anti-sociales de l’Union européenne et de l’oppression nationale.

    Une fois le processus de détachement du Royaume-Uni de l’Union européenne commencé, le PCP souligne la nécessité et l’importance des mesures et des actions dans le cadre de la politique extérieure portugaise qui peut, dans le nouveau contexte qui a maintenant surgi, garantir les intérêts nationaux , la poursuite des relations mutuellement avantageuses de coopération économique avec le Royaume-Uni, et les intérêts des Portugais qui travaillent et vivent dans ce pays.

    Le PCP souligne que le prochain Conseil européen du 28 Juin et 29 doit, dès maintenant, jeter les bases de la convocation d’un sommet inter-gouvernemental, en vue de débuter la réversibilité des traités, la suspension immédiate du pacte budgétaire et son abrogation, ainsi que l’abrogation du traité de Lisbonne.

    Dans un contexte où il est indéniablement évident que l’Union européenne ne correspond pas aux besoins des travailleurs et des peuples, le PCP souligne la nécessité d’affronter courageusement les contraintes issues du processus d’intégration capitaliste européenne, et en même temps , de se lancer sur la voie de la coopération, sur la base des Etats souverains égaux en droits.

    En particulier, le PCP insiste sur la nécessité et l’urgence pour le Portugal se prépare à se libérer de la soumission à l’euro, qui a provoqué tant de mal à notre pays, afin de garantir les droits, l’emploi, la production, le développement et la souveraineté.

    Traduction depuis l’anglais JBC pour www.initiative-communiste.fr

     

     

     

     

     

     

     

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  • l y a un an les grecs votaient OXY à l’UE : au nom de l’Europe Sociale, Syriza PGE appliquent avec zèle les directives euro austéritaires #grece (IC.fr-23/07/2016)

    le 5 juillet 2015, il y a un an le peuple grec votait massivement NON au memorandum austéritaire UE- par referendum. Dans la foulée, et Syriza soutenu par le Parti de la Gauche Européenne piétinait le vote des grecs pour mettre en place ce 3e plan d’austérité.  Choisissant d’obéir aux ordres de l’Union Européenne contre la décision souveraine et démocratique du peuple. De fait, impulser une politique de gauche, démocratique, pour et par les travailleurs est impossible, interdit dans cette prison des peuples qu’est l’Union Européenne et sous la menace  de cette arme d’exploitation massive des travailleurs qu’est l’Euro. Pas plus qu’on ne peut rendre un crocodile végétarien, on ne peut peut changer l’UE en une Sociale.

    tsipras laurent pgeSyriza et au dela le PGE (dirigé par Pierre Laurent) en se cachant derrière le mensonge de l’europe sociale choisissent objectivement de se mettre au service de la dictature du Capital, contre les peuples. Pour conduire une politique de gauche, démocratique, c’est au contraire une condition nécessaire que de briser les chaines de l’Union Européenne, d’en sortir pour s’en sortir comme le dit le slogan des militants communistes du PRCF.

    La crise grecque de 2015 est venue confirmer les analyses et la justesse des propositions des communistes qui partout en Europe appelaient à sortir de l’Union Européenne et n’ont cesser d’alerter les travailleurs que sans sortie de l’UE et de l’euro ce serait obligatoirement le renforcement de l’austérité, le dumping social et l’accélération de la fascisation : du PRCF en France, au en en passant par le PCP au Portugal.

    BRISONS LES CHAINES DE L UNION EUROPEENNEUn an plus tard, il faut constater qu’à l’exception notable du PCF-PGE, la quasi totalité des partis communistes d’europe se prononce désormais pour la sortie de l’UE. Le DKP en Allemagne, le PCE en Espagne militent désormais ouvertement pour la sortie de l’UE

    Sortir de l’UE, sortir de l’euro par la porte de gauche, par cette voie progressiste reposant sur la souveraineté populaire et le progrès social, c’est en brisant les chaines de l’Union Européenne ouvrir la possibilité réelle et immédiate d’une politique mettant au centre les travailleurs et c’est impulser une véritable dynamique révolutionnaire pour la construction du socialisme.

    Pour signer la pétition pour un referendum sur la sortie de la France de l'Union Européenne et de l'€uro

    Cliquer ICI

     

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  • Après la Grèce à l’été 2015, le chantage de l’Union Européenne contre le Portugal montre une nouvelle fois la nature totalitaire, dictatoriale de l’Europe et de l’Euro.

    Le conseil des ministres des finances de l’Union Européenne (ECOFIN) a donc décidé de suivre les recommandations de la Commission Européenne. Et de sanctionner le peuple portugais.

    En application de la processus de déficit excessif, reposant sur le traité budgétaire européen et le pacte de stabilité intrinsèquement liés à l’Euro, la Commission Européenne a décidé de sanction contre le Portugal. Ce qui est sanctionné ce n’est pas le déficit budgétaire Portugais, mais bel et bien le ralentissement de la politique austéritaire et de guerre contre les salaires. Il s’agit ainsi d’obliger le nouveau gouvernement social démocrate (PS) qui a du consentir à des concessions significatives aux travailleurs sous la pression du parti communiste portugais à appliquer à nouveau une politique de droite, la seule politique autorisée au sein de l’Euro et de l’Union Européenne.

    Cette décision devrait conduire à la suspension du versement des fonds structurels européens mais également à obliger le Portugal à verser une importante amende de plusieurs milliards de dollars à la Commission Européenne. Des sanctions qui ne pourront donc qu’aggraver très gravement le déficit prétendument excessif du Portugal.

    Comme le montre le PCP, la seule voie permettant d’échapper à l’austérité est celle de la libération des chaines de l’Union Européenne, de la sortie par la porte de gauche de cette prison des peuples. Au Portugal, comme en France.

    JBC pour www.initiative-communiste.fr

     

    Sur la décision d’ECOFIN

    et le chantage de l’Union

    Européenne contre le Portugal

     Le point de vue du PCP (Parti Communiste Portugais)

     

    Sur la décision du Conseil Européen et le chantage de l’Union Européenne contre le Portugal, par le PCP #PortugalCoup (IC.fr-18/07/2016)

    La décision du Conseil Affaires économiques et financières de l’Union européenne (ECOFIN) de poursuivre les « procédures pour déficit excessif » contre le Portugal constitue une attaque inacceptable sur les droits et les conditions de vie du peuple portugais, un affront à la souveraineté nationale, à la démocratie inscrite dans la Constitution portugaise et à la volonté du peuple portugais.

    En se référant à la période comprise entre 2013-2015 et au budget de l’Etat 2015, ce que cette décision montre c’est que pour  l’Union européenne et ses institutions tout sert à imposer leur politique d’exploitation et d’appauvrissement, y compris les conséquences économiques de la politique que l’Union européenne avait établi avec le gouvernement PSD / CDS que cette décision maintenant, apparemment, veut sanctionner.

    Il est donc clair que la décision d’ECOFIN est, avant tout, encore une autre étape dans le processus de chantage et d’ingérence extérieure contre le Portugal et son peuple qui vise, comme le PCP l’a dénoncé dès le début, à inverser les réalisations et les progrès réalisés au cours des derniers mois ,  pour placer au centre du débat la politique de l’appauvrissement, l’exploitation et la soumission du PSD gouvernement / CDS précédente, et contraindre le débat sur l’avenir, à savoir le budget de l’Etat pour 2017.

    Le PCP souligne que ce processus n’a absolument rien à voir avec des préoccupations au sujet de la santé de l’économie et les finances publiques nationales. Il s’agit d’un processus politique et idéologique, exécuté par les centres de décision du pouvoir économique et les structures de pouvoirs menés par l’Allemagne, à travers les institutions de l’UE, avec la collaboration active au Portugal du PSD et CDS. Son principal objectif est d’essayer de détruire ou de contraindre  toutes les réalisations, les progrès et l’espoir a été construit au cours des derniers mois selon la volonté du peuple et par le dialogue démocratique.

    Comme le PCP toujours a mis averti, ce qui est vraiment en jeu est la pression politique – et les sanctions en sont juste une autre arme – pour imposer une nouvelle fois les politiques du passé qui ont causé et continuent de causer beaucoup de souffrances pour le peuple portugais. Et ainsi, le PCP estime que le gouvernement portugais ne peut pas céder au chantage, ne peut pas accepter les politiques et les «plans» que, sous prétexte de la soi-disant «amende zéro», ils sont maintenant tentés d’imposer.

    L’Union européenne vient de confirmer, par cette décision, qu’elle poursuit sur les mêmes chemins qui ont traîné le Portugal et, en général, le continent européen, dans une situation de crise économique et sociale profonde, dont les conséquences politiques sont en vue.

    Il appartient maintenant au gouvernement et aux institutions portugaises de défendre les intérêts du peuple et du pays et de prendre toutes les mesures pour atteindre cet objectif, y compris, de l’avis du PCP, le déliement du Portugal du «Traité budgétaire» et la proposition de tenir une conférence intergouvernementale pour l’abrogation de ce traité et d’autres traités qui emprisonne le Portugal dans des chaines pour le soumettre au chantage.

    Cette décision est une nouvelle démonstration de la stratégie de l’UE : essayer de créer l’idée – de différentes manières et en utilisant les divers mécanismes d’ingérence et de domination qu’elle a dans ses mains – de l’impossibilité pour les peuples d’être en mesure de définir, en fonction de leur volonté souveraine,  des voies alternatives de développement. Cependant, la réalité montre que cette stratégie est non seulement vouée à l’échec et renforce le manque de légitimité de l’Union européenne, ce qui rend encore plus clairs les contradictions insolubles de l’intégration capitaliste.

    Le PCP réitère sa position selon laquelle le développement d’une politique qui défend les intérêts des travailleurs et des peuples, l’intérêt national, implique une rupture avec les diktats et les contraintes extérieures imposées par l’Union européenne. Ce processus de chantage confirme que l’euro et les politiques qui y sont associées sont vraiment contraire à l’intérêt national, et en conséquence le PCP estime que le Portugal devrait préparer et être prêt à se libérer des contraintes qui entravent le développement et le progrès du pays et essayent de le garder enchaîné à un cercle vicieux de la soumission, l’appauvrissement, l’endettement et du chantage.

    Le PCP lance un appel à tous les démocrates et patriotes à se joindre au rejet du chantage politique et de l’ingérence extérieure auxquels le Portugal est soumis. L’unité du peuple portugais dans la défense de ses droits et de l’intérêt national peut vaincre le processus de soumission, si puissant qu’ils puissent sembler.

    PCP-le 12juillet 2016

    source: initiative-communiste.fr

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  • Kiev intensifie ses bombardements sur le Donbass, préparant une nouvelle offensive ? (IC.fr-14/07/2016)

    Ces dernières semaines et en particulier ces derniers jour, la junte de Kiev a intensifié ses bombardements sur le Donbbas. Violant ouvertement les accords de Minsk. Dans le plus grand silence des médias en France, qui ne relaient que la propagande de l’. qui réunie en sommet à Varsovie a de nouveau désigné la Russie comme un ennemie, et annoncé le déploiement de nouveaux bataillons sur la frontière russe.

    Le 29 juin dernier c’est une colonne de blindés et de chars d’assaut de la junte de Kiev qui a attaqué la République Populaire de dans le secteur de Debaltsevo. Une violente offensive bafouant l’accord de cessez le feu, causant de nombreuses victimes, repoussée par les forces d’autodéfense antifascistes républicaines.

    La Russie, comme les Républiques Populaires de Donetsk et de , observe avec inquiétude le déploiement et la concentration de nouvelles forces armées de Kiev sur la ligne de contact ainsi que le renforcement des bombardements sur le .

    L’ambassadeur russe à l’OSCE a alerté l’organisation internationale, en charge de l’observation du respect des accords de Minsk de ce que les violation des accords de Minsk et le renforcement des forces armée de la junte eurofasciste de Kiev près de la ligne de front signifie que Kiev prépare à nouveau une offensive militaire contre le Donbass.

    « Kiev ne montre aucun signe d’être pret à mettre en application l’ensemble des mesures des accords de Minsk et les bloque pour le moment. C’est pourquoi ils organisent régulièrement des provocations près de la ligne de contact. » »Les déclarations se multiplient à propos de « l’infaisabilité » des mesures de l’accord de Minsk et sur « l’inévitabilité  » de retourner dans le Donbass par le force ».  » Si l’intention de mener une opération militaire confirme ces actions, alors cela va mener  à des conséquences tragique » Lukashevitch, ambassadeur russe à l’OSCE

    Au delà des concentration de troupes, la Russie dénonce la livraison d’armement à Kiev, notamment de drones utilisés pour ajuster les tirs d’artillerie. Et fait remarquer que d’après les propres rapports de l’OSCE et de sa mission de surveillance  » sur l’ensemble des localités qui sont sous les bombardements plus de 80% se situent dans les zones controlées par les forces d’autodéfence » ajoutant que plus des 60% des armes qui sont notées manquante dans les zones de dépots des armes lourdes ont été observés dans le camps de la junte de Kiev.

    Dans le Donbass la colère monte contre la mission de surveillance de l’OSCE qui n’est d’aucune efficacité pour empêcher la junte eurofasciste de Porschenko de bombarder les villes et villages du Donbass.

    Le 13 juillet, le président russe Vladimir Poutine a directement fait part au président français et à la chancelière allemande Angela Merkel, de son inquiétude des violations par Kiev des accords de Minsk. Le président russe presse l’Allemagne et la France d’agir sur la junte qu’ils ont mis en place à Kiev.

    www.initiative-communiste.fr –  A partir d’info d’agence.

     

    Si le silence sur les bombardements est total en France, les femmes, les enfants, les hommes du Donbass continuent eux de mourir sous les bombes de la junte de Kiev. Des bombes financées directement par les impôts des travailleurs français, puisque l’Union Européenne donne des milliards d’euros à la junte de Kiev pour financer la guerre qu’elle mène contre le Donbass. 

     

    Rapport de la situation sur le front à Donetsk – 11 juillet 2016

    « La situation dans la République populaire de Donetsk reste tendue. Durant la journée écoulée, l’armée ukrainienne a bombardé 601 fois le territoire de la République, » a rapporté lundi le commandant en second du commandement opérationnel du ministère de la Défense de la RPD Edouard Bassourine en soulignant que « dans la zone de l’aéroport de Donetsk, l’ennemi a tenté de percer les positions des unités de la RPD mais il a été stoppé par des tirs de réponse à l’arme légère et repoussé vers ses positions antérieures » et « l’ennemi a essuyé des pertes se montant à environ sept blessés et trois morts ».

    « L’ennemi a tiré 150 obus de mortier de 120 mm et 144 obus de mortier de 82 mm. En outre, l’ennemi a utilisé lors des bombardements des véhicules de combat d’infanterie, des lance-grenades et des armes légères.

    Les punisseurs ukrainiens continuent de bombarder les localités suivantes : Shirokaya Balka, Zaïtsevo, Mikhaylovka, Zheleznaya Balka, Yasinovataya, Spartak, Staromikhaylovka, Dokouchaevsk, Sakhanka, Kominternovo, Zainchenko, le district Petrovsky et l’aéroport de Donetsk. 

    Lors des bombardements au mortier des localités de Sakhanka et Zainchenko, trois habitations ont été endommagées. 

    Les ordres de bombarder le territoire de la République ont été donnés par Zoubanich, Ryabokon, Vodolazsky, Gorbatyouk, Delyatitsky, Voylokov et Zabolotny. 

    Nous avons transmis toutes les données sur les violations des accords de Minsk aux représentants de l’OSCE et du CCCC. 

    Nous continuons d’enregistrer le renforcement de l’ennemi en violation de tous les accords signés à Minsk. En particulier :
    – À Granitnoye (à 10 km de la ligne de contact) nous avons détecté huit chars d’assaut, trois mortiers de 120 mm et cinq véhicules avec des munitions ;
    – À Zhovanka (à 3 km de la ligne de contact) deux bataillons Tatar sont arrivé afin de « s’exercer » au combat.
     

    Les autorités militaires ukrainiennes continuent d’utiliser tous les moyens pour transformer le conflit du Donbass en un conflit actif. 

    En particulier, dans la zone de l’aéroport de Donetsk, l’ennemi a tenté de percer les positions des unités de la RPD mais il a été stoppé par des tirs de réponse à l’arme légère et repoussé vers ses positions antérieures. Suite à cet affrontement, l’ennemi a essuyé des pertes se montant à environ sept blessés et trois morts .

    La présence de mercenaires et de nationalistes ukrainiens au sein de l’armée provoque un mécontentement croissant non seulement chez les habitants, mais aussi chez les soldats des FAU. En particulier, d’après nos services de renseignement, suite à des affrontements entre les mercenaires anglais et les soldats de la 58e brigade d’infanterie mécanisée, un soldat de la brigade a eu la jambe cassée. Afin de dissimuler le crime, il est soigné dans un hôpital local. 

    De leur côté, les punisseurs des unités nationalistes stationnés dans la localité d’Avdeyevka, anticipant l’inévitable punition pour leurs crimes, forcent les civils à les héberger dans les maisons proches de leurs points de stationnement. 

    Aujourd’hui, une fois de plus, les autorités militaires ukrainiennes ont trompé le public en utilisant les médias. D’après les informations postées sur le site de la chaîne 112.ua, près de la localité de Troitskoye, la capture de plusieurs soldats russes a été rapportée. Répandant l’information, les représentants du haut commandement militaire ukrainiens font référence les uns aux autres et aucun ne détient l’information authentique. Les autorités militaires ukrainiennes répandent de telles informations, bien entendu fausses, afin de présenter la Russie comme un agresseur. 

    Ainsi, nous pouvons voir que, comme attendu, le commandement ukrainien a augmenté le nombre d’attaques contre la République et va, en conséquence se mettre à utiliser l’artillerie. Mais je tiens à vous assurer que ni les provocations ukrainiennes, ni les nationalistes corrompus ou les les mercenaires étrangers ne briseront l’esprit combatif de la milice populaire, et nous ne leur laisserons pas un pouce de la terre du Donbass, » a indiqué Bassourine.

    Rapport de la situation sur le front à Donetsk – 10 juillet 2016

    « Durant la journée écoulée, la situation dans la République populaire de Donetsk n’a pas changé, mais nous notons que, contrairement aux jours précédents, l’utilisation des armes prohibées par l’ennemi a augmenté. Durant la journée écoulée, l’ennemi a bombardé 566 fois le territoire de la République, y compris 409 fois avec des mortiers, dont 260 obus de mortier d’un calibre de 120 mm, » a rapporté dimanche le commandant en second du commandement opérationnel du ministère de la Défense de la RPD Edouard Bassourine en soulignant une relative « accalmie » qui ne peut qu’être liée au « regroupement en cours des unités d’artillerie des FAU, qui est confirmé par nos services de renseignement, ainsi que l’augmentation en intensité des bombardements des localités de la République après le regroupement, qui provoquent d’avantage de victimes civiles et de destructions. »

    « Les punisseurs ukrainiens continuent de bombarder les localités de Kroutaya Balka, Golmovsky, Gorlovka, Zaïtsevo, Yasinovataya, Spartak, Staromikhaylovka, Dokouchaevsk, Sosnovskoye, Sakhanka, Kominternovo, le district de Petrovsky et l’aéroport de Donetsk.

    Lors des bombardements à l’artillerie de 152 mm et au mortier de la localité de Zaïtsevo, quatre civils ont été blessés : T. Cherniga née en 1989, A. Kravchenko né en 1976, E. Kholidin né en 1971 et I. Elisava dont la date de naissance reste à préciser. En outre, suite aux bombardements des localités de Zaïtsevo, Gorlovka et Donetsk, 10 habitations ont été détruites et 70 endommagées. 

    Les ordres de bombarder le territoire de la République ont été donnés par Zoubanich, Ryabokon, et Vodolazsky, les « héros nationaux de l’Ukraine » et adeptes de Bandera et Shoukhevich. 

    Nous avons transmis toutes les données sur les violations des accords de Minsk aux représentants de l’OSCE et du CCCC. 

    Durant les trois derniers jours, nous avons noté une baisse du nombre de bombardements menés contre le territoire de la République avec de l’artillerie, mais dans le même temps, une augmentation des attaques avec des armes légères et des mortiers. Une telle « accalmie » ne peut qu’être liée au regroupement en cours des unités d’artillerie des FAU, qui est confirmé par nos services de renseignement, ainsi que l’augmentation en intensité des bombardements des localités de la République après le regroupement, qui provoquent d’avantage de victimes civiles et de destructions. 

    Nous continuons d’enregistrer le renforcement de l’ennemi en violation des accords de Minsk :
    – À Pervomayskoye (à 10 km de la ligne de contact), nous avons détecté quatre obusiers D-30, six chars d’assaut et l’arrivée de 100 soldats ;
    – À Ostroye (à 11 km de la ligne de contact), nous avons détecté six lance-roquettes multiples Grad, six systèmes d’artillerie motorisée Gvozdika de 122 mm, cinq obusiers D-30, cinq chars d’assaut et 10 véhicules avec des munitions ;
    – À Novogrigorovka (à 3 km de la ligne de contact), nous avons détecté l’arrivée de deux systèmes d’artillerie motorisés Gvozdika de 122 mm ;

    – À Soukhaya Balka (à 12 km de la ligne de contact), sont arrivés six systèmes d’artillerie motorisés Akatsia de 152 mm et huit chars d’assaut, qui sont situés dans le centre ville, sur le territoire de l’hôpital central.

    Ainsi, les autorités de Kiev non seulement violent leurs engagements concernant le retrait des armes lourdes, mais elles continuent au contraire à renforcer leur armement lourd, ce qui conduit progressivement à une escalade du conflit dans le Donbass, » a indiqué Bassourine.

    Commandant en second du commandement opérationnel du ministère de la Défense de la RPD , Edouard Bassourine

    source: initiative-communiste.fr

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  • « Rejoindre l’euro est un désastre et y rester est une catastrophe encore plus grande »Jeronimo de Sousa Secrétaire Général  du  PC Portugais (IC.fr-13/07/2016) – Secrétaire Général du Parti Communiste Portugais – mai 2016

    D'autres voix communistes en Europe, les plus nombreuses désormais, font écho aux analyses du PRCF s’agissant de l’, de sa nature dictatoriale et totalitaire, de classe, et de la nécessité d’en sortir pour s’en sortir.

    Dans un discours prononcé en mai dernier, traduit ici par la rédaction de www.initiative-communiste.fr Jeronimo de Sousa le secrétaire général du PCP ( portugais) appelle ainsi à « libérer le pays de la soumission à l’, condition pour son développement et la souveraineté nationale »

    Comme déjà des milliers de travailleurs en France, signez et faites signer la pétition pour un referendum pur la sortie de l’UE et de l’euro.

    Tous ensemble, faisons place aux peuples, sortons de l’euro dictature de l’oligarchie capitaliste, pour la paix, la solidarité internationaliste entre les peuples et la démocratie.

    « Rejoindre l’euro est un désastre et y rester est une catastrophe encore plus grande »Jeronimo de Sousa Secrétaire Général  du  PC Portugais (IC.fr-13/07/2016)

     

     

    La Libération du pays de la soumission à l’€uro, condition pour son développe- ment et sa souveraineté nationale

    « Rejoindre l’euro est un désastre et y rester est une catastrophe encore plus grande »Jeronimo de Sousa Secrétaire Général  du  PC Portugais (IC.fr-13/07/2016)

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    par Jeronimo de Sousa, secrétaire général du PCP

    Lisbonne, le 10 mai 2016

     

    D’abord un mot d’appréciation sur le débat promu ici aujourd’hui après beaucoup de discours qui ont et vont enrichir l’héritage de réflexion et d’intervention par le PCP sur les questions liées à l’euro. Remerciements particuliers aux contributions du professeur João Ferreira do Amaral et le professeur Jorge Bateira qui ont accepté de partager avec nous leurs pensées, de se joindre à d’autres économistes de notre pays qui ont été présents dans d’autres initiatives que nous avons promues sur certaines questions centrales auxquelles nous sommes confrontées et pour les réponses nécessaires que nous avons besoin de donner.

    Une seconde observation pour souligner que cette initiative conclue un cycle de trois débats promus par nous. En Mars, sur le contrôle public des banques, en Avril sur la renégociation de la dette et ici, sur la libération de la soumission de l’euro. Trois questions fondamentales qui sont au centre de la rupture nécessaire avec la politique de droite et pour une politique alternative patriotique et gauche que le PCP propose. Trois options qui sont liées les uns aux autres: la banque privée, propriété de plus en plus des capitaux étrangers, un dévoreur de fonds publics, une source de processus nuisibles et frauduleux, incapable de répondre aux besoins de crédit du pays; une dette insoutenable publique, mainmise financière sur e pays, source de spéculation et de chantage et facteur d’appauvrissement national; et une monnaie unique, contraire aux intérêts nationaux et qui lie le pays à la soumission et à la dépendance extérieure.

    La troisième observation est de souligner l’opportunité de cette initiative. Quand nous entendons la Commission européenne, que nous avons entendu la semaine dernière dans son rapport trimestriel du printemps sur le Portugal, quand on se rappelle les déclarations lors du récent déplacement du président de la BCE dans notre pays, lorsque les institutions et organes de l’UE  continuent de faire des déclarations chaque semaine, tous et d’une seule voix, condamnant la dévolution, bien insuffisante et limitée, des droits et des revenus qui ont été volés au peuple portugais, exigeant un retour à la marche forcée de l’exploitation et l’appauvrissement au nom du Pacte de Stabilité et de Croissance et la troïka que les gouvernements PS et PSD / CDS représente, ou en qualifiant la Constitution de la République comme un obstacle à leurs fins et qui doit être éliminée, nous nous rendons compte que plus que par le passé, le présent et l’avenir nous menons une lutte qui sera très difficile pour la récupération de notre souveraineté, pour l’affirmation du droit inaliénable du peuple portugais de décider de son avenir. C’est la même chose pour la Grèce,  Chypre, l’Espagne, et toute l’Europe et nous nous rendons compte que, pour l’Union européenne, aux intérêts du grand capital, il n’y a pas de limites. En utilisant tous les outils qu’ils contrôlent, ils veulent et voudront plus, plus de sacrifices, plus d’exploitation et d’appauvrissement pour satisfaire l’avidité de profits, indépendamment de la pauvreté, quel que soit le chômage, l’émigration, la destruction que leurs politiques causent. Ceci est le combat qui nous attend.

    Le Portugal a rejoint l’euro en Janvier 1999, et il a pratiquement cessé de croître. Depuis 2002, l’année où l’euro a commencé à circuler, la croissance a été nulle. C’estl’un des pays avec la plus mauvaise performance en Europe et dans le monde!

    La faible croissance qu’il a connu a été perdue avec les récessions. Et la Stagflation rend la récupération extrêmement lente.

    L’an dernier, le Portugal produisait toujours moins de richesse que l’année où les billets en euros ont été introduits. Et il est encore loin de récupérer le niveau économique qu’il avait avant l’impact de l’aggravation de la crise capitaliste de 2007/08.

    « Le Portugal, avec la monnaie unique, ne perd pas des années, il perd des décennies ! »

    L’euro est une monnaie qui répond aux besoins et aux intérêts de la haute finance européenne et des principaux groupes économiques européens. Avec un taux de change tendancieusement indexé sur la capacité de production et d’exportation de l’Allemagne, ses niveaux de productivité et de salaires, à son profil industriel et commercial, aux exigences de ses institutions financières.

    Il ne sert pas les travailleurs et le peuple portugais, ne sert pas le Portugal. Pire encore.  Il handicape les productions portugaises, attaque gravement notre peuple et notre pays.

    L’euro prive les États de la politique monétaire, financière, des changes et des outils budgétaires pour promouvoir un développement qui tienne compte de leurs réalités nationales.

    Au Portugal, l’investissement public et privé a été réduite à des niveaux historiquement bas, le plus bas niveau au moins depuis les années 50. Ceci est déjà la cinquième année consécutive que la formation brute de capital fixe ne paie pas sa consommation, ce qui signifie que l’investissement réalisé ne couvre pas l’usure des équipements, machines et autres instruments de l’activité économique. L’appareil productif national est décapitalisée, dégradé, obsolète.

    Un pays qui n’investit pas ne progresse pas,et a bien moins de développement. L’intégration monétaire est en train de détruire la capacité de production nationale et compromet gravement l’avenir du pays.

    La monnaie unique a également conditionné l’activité productive avec sa valorisation excessive, rendu les exportations plus chères, la production nationale a été remplacée par des importations (au lieu de remplacer les importations avec la production nationale) a contribué à la ruine de l’industrie et de l’agriculture et de la pêche.

    L’ensemble du secteur primaire, plus l’industrie, l’énergie et la construction, qui représentait un tiers de la production nationale à la veille de l’adhésion à l’euro, est maintenant moins d’un quart et a perdu environ un tiers de ses travailleurs.

    La monnaie unique crée du chômage, qui a plus que doublé, de la précarité, l’appauvrissement, l’émigration, le vieillissement et la désertification du pays.

    L’euro stimule la dette extérieure, les sorties de capitaux et la spéculation financière.
    En l’absence d’une banque centrale nationale avec toutes les prérogatives de prêteur en dernier ressort, soumet le pays ou au chantage des «marchés», à savoir des spéculateurs, ou au chantage de la BCE, l’Union européenne et le FMI, la bien connue Troïka.

    Nous ne pouvons pas prétendre qu’il n’y a pas le problème. Dans les grandes lignes, au sein de l’euro, le pays ne se développe pas ou très mal, il, ne récupère pas l’emploi et est à la merci des spéculateurs, des agences de la BCE et de notation.

    « Rejoindre l’euro est un désastre et y rester est une catastrophe encore plus grande »

    Rejoindre l’euro a été un désastre et y rester est une catastrophe encore plus grande. Récupérer la souveraineté monétaire c’est refuser cette condamnation. C’est refuser de se voir réduire au sous-développement, ni l’appauvrissement ou à la soumission du pays.

    L’intégration dans l’euro est un obstacle majeur au développement national, un obstacle qui doit être enlevé.

    Il serait plus approprié, de concert avec d’autres nations européennes, de dissoudre l’Union économique et monétaire et d’avoir des mesures compensatoires pour les pays ayant de plus grandes difficultés dans le processus, mais personne ne peut devenir dépendant avec cette possibilité.

    Ce n’est pas une baguette magique, mais il est nécessaire de récupérer le retard, pour combattre l’exploitation, l’appauvrissement, la stagnation et la dépendance. Cela ne constitue pas une condition suffisante, mais c’est une condition nécessaire.

    « Sortir de l’Euro pour une politique patriotique de gauche »

    Beaucoup dépendra aussi des politiques qui seront mises en pratique avec l’abandon de la zone euro. Par conséquent, nous incluons la libération de la soumission à l’euro en tant que composante d’une politique patriotique de gauche que nous proposons dans le pays.

    Ainsi le PCP propose surtout le contrôle public du secteur bancaire, d’étendre progressivement sa propriété et sa gestion publique, la réorientation de son activité au financement productif plutôt que spéculatif, en soutenant les petites et moyennes entreprises et les familles selon des critères et sans gaspillage, avec dès le début, l’intégration de la Novo Banco dans le secteur public, comme cela a été proposé par le PCP.

    Le contrôle public des banques est essentiel pour assurer le contrôle national de la création monétaire, de l’émission monétaire par la Banque du Portugal à la création de la monnaie (ce qui est un bien public) par les banques commerciales, pour préserver de la domination monopoliste de plus en plus étrangère, garantir la solvabilité, la liquidité, la viabilité et la solidité de l’activité bancaire.

    Surtout aussi avec la renégociation de la dette publique, dans ses termes, les intérêts et les montants, ce qui réduit considérablement le volume des coûts annuels et la dette extérieure,  libérera des fonds pour l’investissement et les fonctions sociales de l’État, arrête la fuite vers l’étranger des ressources.

    Mais il ne suffit pas de lutter contre la dette; nous devons nous attaquer aux causes de l’endettement.

    Avec l’euro, les dettes publiques et externes portugaises sont devenues parmi les plus importantes du monde. Avec la stagnation de l’économie. Avec les contraintes sur l’investissement qui est avant tout public, ce qui conduit à l’extinction de nos productions. Avec appréciation de la monnaie excessive, insupportable pour l’industrie nationale. Avec un stimulus pour les importations. Avec l’encouragement de la spéculation financière et la dette extérieure des banques.

    Il est ironique de constater, et c’est autre reconnaissance implicite de l’insuffisance de la monnaie unique à la réalité nationale, que, avec la dette publique actuelle de 129% du PIB, a laquelle le pays a été contraint avec la contribution décisive de l’euro, le Portugal ne pourrait par rejoindre l’euro, car il dépasse de deux fois le maximum autorisé de 60% du PIB, le critère d’entrée.

    Compte tenu de la situation du pays, la libération de la soumission à l’euro, doit être soigneusement préparée

    Compte tenu de la situation du pays, la libération de la soumission à l’euro, doit être soigneusement préparée, en vue de défendre les revenus, l’épargne et le niveau de vie de la population dans son ensemble.

    De l’avis du PCP, il est juste que les coûts doivent être supportés par les spéculateurs, le capital financier, les grands groupes économiques qui ont bénéficié d’adhérer à l’euro.

    Il est pas l’introduction d’une nouvelle monnaie, mais bien de rester dans l’Euro, déréglant et contraint notre économie, qui appauvrit le peuple et le pays.

    Depuis 2007, le PCP propose la dissolution de l’Union économique et monétaire, ce qui serait la solution idéale pour briser cette contrainte, la négociation de mesures compensatoires et transitoires pour les peuples qui ont subi l’impact de l’euro. Mais la poursuite de l’intégration capitaliste de l’UE ne va pas dans ce sens, bien au contraire.

    Le pays doit étudier et préparer sa sortie de la soumission à l’euro, que cette option résulte d’une décision souveraine du peuple portugais, ou d’une imposition externe ou encore d’un processus de dissolution de l’Union économique et monétaire. Cette préparation est essentielle pour assurer la pleine utilisation des avantages d’une sortie tout en réduisant ses coûts. Les coûts sur lesquesl nous ne devons pas nous leurer et que nous ne devons pas ignorer.

    A ceux qui accusent le PCP d’irresponsabilité en mettant en avant cette proposition, qui cherche à semer la confusion et la peur sur le fait que PCP proposerait une sortie immédiate, sans mesures préparatoires ou de compensation, il faut dire que l’irresponsabilité est de ne pas négocier et d’ouvrir cette perspective dans l’Union Européenne, est de ne pas activer tous les mécanismes pour étudier la façon de défendre les intérêts nationaux contre une option qui marque un chemin de rupture avec les intérêts des grandes entreprises et se concentre sur les aspirations des travailleurs, le peuple et le pays.

    L’ouverture de cette perspective dans l’Union européenne et de l’étude et de préparation que l’État portugais doit entreprendre pour la libération nécessaire de l’Euro est urgente et nécessaire. Afin de protéger les revenus des travailleurs et des familles, afin d’assurer leur épargne, pour assurer le fonctionnement normal du commerce international, afin d’assurer la liquidité du système financier, la sauvegarde à des niveaux sûrs des réserves de capitaux et de devises du pays.

    Si des mesures et des choix ont été nécessaires pour lier le pays à l’euro, de même des mesures et des choix politiques sont nécessaires pour assurer la libération du pays de la monnaie unique, avec l’idée centrale que ce soit un processus politique. Nous pouvons résumer rapidement quelques-unes des principales préoccupations de la préparation pour la récupération de la souveraineté monétaire, avec plusieurs propositions concrètes que nous avons, au fil des ans, discuté dans le Parti, certaines ont mentionnées dans le projet de résolution que nous avons présenté en Septembre 2014 , à savoir:

     

    Certains disent que nous n’avons pas appris de la Grèce. Mais cela renverse la table. Parce que la Grèce, à la différence par exemple au Royaume-Uni ou de la Suède, est dans l’euro. La débâcle économique et sociale grec est un exemple de ce qui peut arriver à un pays de l’euro.

    La grande erreur du gouvernement grec a été de ne pas quitter l’euro. Au contraire, se nourrissant de l’illusion qu’il était possible d’éliminer la politique de l’exploitation, l’appauvrissement et de l’effondrement et de développer le pays dans l’euro, ils n’ont pas préparé le pays à s’en libérer. Une grande leçon pour tous les peuples européens.

    La souveraineté monétaire est un besoin structurel du pays.

    • Pour adapter la monnaie à la réalité, aux besoins et au potentiel national.
    • Pour une gestion financiere, des changes monétaires et la gestion du budget autonome, adapté à la situation du pays.
    • Pour récupérer une banque centrale au service du pays, mettant fin à la dépendance et au chantage des «marchés» ou la troïka dans le financement de dernier recours des banques et l’Etat.
    • Pour se libérer du pacte de croissance, du traité budgétaire et substituts, des programmes de stabilité et des plans nationaux de réforme, des politiques d’exploitation et d’appauvrissement, des contraintes sur l’investissement et l’activité productive.
    • Afin de se protéger de la perte de compétitivité  en raison de l’appréciation de la monnaie unique.
    • Pour se libérer de l’Union Bancaire, où les pressions à la privatisation et la vente de banques nationales. Comme cela est bien démontré par les ordres donnés par la BCE dans le processus de BES et BANIF, ou le chantage qui est en cours sur la recapitalisation publique de la Caixa Geral de Depósitos.
    • Pour mieux résister à la spéculation financière, les sorties de capitaux et à la dette extérieure.
    • Pour défendre le régime démocratique et le droit des Portugais de décider de leur sort.
    • Pour rendre viable une politique patriotique et  degauche et ainsi répondre aux besoins les plus pressants de la population.

    La libération du pays de la soumission à l’euro doit gagner le soutien des travailleurs et de la population. Et la volonté politique d’un gouvernement déterminé à mener à bien. Il s’agit, nous insistons, d’un processus politique.

    Ne pas nourrir les illusions et d’apprendre des deux dernières décennies.

    Si, telle ou telle année, en raison de la combinaison exceptionnelle de conditions favorables – faibles taux d’intérêt, les prix du pétrole bas, la dépréciation de l’euro, l’amélioration de la politique de la BCE d’injection de liquidités – nous pouvons voir une croissance insuffisante, soyons prudent de ne pas extrapoler les estimations à des rythmes qui en réalité, selon toute vraisemblance, vont prouver le contraire.

    Au sein de l’euro, l’amélioration nécessaire des revenus, les droits et le niveau de vie des gens vont rapidement se heurter contre les murs en béton de son architecture et seront freinée par ses règles de plus en plus contraignantes .

    La gouvernance économique, les semestres européens, l’approbation préalable des budgets ne servent pas le peuple portugais et les programmes de stabilité, qui  les suivent et les mettent en œuvre, entrent en collision avec la croissance des revenus, empèche la lutte contre l’appauvrissement, sapent l’investissement,  écrasent la croissance , perturbent et distendent la vie nationale, entrave une politique patriotique et de gauche, et donnent une continuité permanente aux aspects clés de la politique de droite.

    Nous nous sommes opposés et avont contribué à la défaite du projet de résolution CDS (équivalent des LR au portugal NdT) dans la discussion sur le programme de stabilité et le plan national de réforme, qui ont insidieusement cherché à blanchir leurs propres responsabilités dans la promotion d’une politique d’exploitation, et pour inverser la restauration des revenus et des droits.

    Mais nous nous sommes démarquées de ces documents que le gouvernement a envoyé à la Commission Européenne, qui sont de la responsabilité du PS et de son gouvernement, aussi bien que tous les instruments d’intervention, de contrôle et da domination de l’UE sur les Etats membres.

    Dans l’euro, le Portugal est condamné à la stagnation et la récession, à une perte de son potentiel, au sous-développement, à l’appauvrissement, la dépendance et la soumission nationale.

    La libération de la soumission à l’euro est une nécessité et une possibilité. Sans la sortie de l’euro, tel que proposée par le PCP, sans la récupération du contrôle public des banques, sans renégociation de la dette, il ne sera pas possible de consolider une politique de rétablissement des droits et des revenus auxquels nous nous sommes engagés. Il est révolu le temps où c’était le PCP, et presque uniquement le PCP, qui avertissait des conséquences que nous vivons aujourd’hui. Malgré toute la propagande et la mystification entourant les vertus supposées de l’euro, la prise de conscience collective que le pays est confronté à un problème qui doit être résolu s’est largement accrue. C’est une idée qui gagne de force et autour de laquelle convergent de nombreux démocrates et patriotes.

    Au PCP, nous continuerons d’intervenir d’une manière sérieuse, engagée et responsable pour restituer au pays et au peuple ce qui leur appartient. Le pays n’est pas condamné, le peuple ne doit pas vivre avec l’épée de l’euro sur la tête. Et comme si souvent la vie l’a montrée, dans la vie des peuples, il n’y a jamais de situations d’impasse.

    Traduction depuis l’anglais JBC pour www.initiative-communiste.fr

     

     

    "A libertação da submissão ao Euro é uma necessidade e uma possibilidade"

    source: initiative-communiste.fr

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