• Le 23 mars, à Munich, dans un centre de dépistage Covid-19. Matthias Schrader/AP/SIPALe 23 mars à Munich dans un centre de dépistage Covid-19

    Quel est le secret de l’Allemagne ? Le pays affiche jusqu’ici et de très loin un bien meilleur bilan de la lutte contre la pandémie que ses grands voisins européens, en particulier France et Royaume-Uni. Berlin et les dirigeants des seize Länder (États-régions), associés étroitement dans la gestion de la crise, estiment que la pandémie serait désormais « sous contrôle » et ils ont lancé, depuis hier, des premières mesures d’un déconfinement qu’ils veulent « prudent et progressif » en autorisant la réouverture de tous les commerces de moins de 800 mètres carrés.

    L’Allemagne déplorait, ce lundi 20 avril, 4 642 décès provoqués par le Covid-19, soit quatre fois moins que la France pour un nombre d’infections prouvées sensiblement identique (aux alentours de 150 000) dans les deux pays. Une meilleure anticipation de la gravité de la pandémie, un recours massif aux tests de dépistage et une densité hospitalière mieux préservée sont les éléments d’explication essentiels de cette capacité à réduire sensiblement le nombre de victimes du virus.

    « Trois semaines d’avance sur ses voisins européens »

    Alors que Paris se signalait par ses terribles atermoiements, l’alerte maximum allait être enclenchée par Berlin dès que les premiers cas de contamination sont apparus en Bavière, à la mi-janvier. Le grand centre de recherche de l’hôpital de la Charité dans la capitale allemande a transmis alors à tous les laboratoires du pays les procédures de test du Covid-19. L’Allemagne allait pouvoir monter en puissance très rapidement vers un recours massif au dépistage. Jusqu’à pratiquer aujourd’hui quelque 500 000 tests hebdomadaires. « L’Allemagne a pris, je crois, au moins trois semaines d’avance sur ses voisins européens parce que nous avons beaucoup diagnostiqué, beaucoup testé », expliquait, le 20 mars dernier, Christian Drosten, directeur de l’Institut de virologie de la Charité, dans les colonnes de l’hebdomadaire Die Zeit.

    Mais encore fallait-il que le pays dispose des moyens de cette réactivité. Pour fabriquer les tests nécessaires, les autorités allemandes vont pouvoir s’adosser sur un tissu industriel fort, détenant une maîtrise de la haute technologie.

    À l’inverse de Paris qui, confronté à la misère de la désindustrialisation hexagonale, est contraint de gérer la pénurie en termes de tests comme de masques et autres équipements clés. Une entreprise berlinoise, TIB Molbiol, va être sollicitée pour produire à grande échelle des tests dès février. Et les hôpitaux allemands vont très vite passer commande de quelque 10 000 respirateurs auprès d’entreprises locales en prévision d’un éventuel afflux de patients dans leurs centres de soins intensifs.

    Maintien d’une densité hospitalière relativement forte

    À côté de cet atout industriel, le maintien d’une densité hospitalière relativement forte constitue l’autre secret du bon comportement allemand face à la pandémie. Et cela en dépit de l’austérité qui a conduit nombre de collectivités régionales à saper dans leurs dépenses de santé. L’Allemagne dispose, selon les chiffres de l’OCDE, de 6,02 lits de soins aigus pour 1 000 habitants contre 3,09 pour la France. Un état de fait qui a d’ailleurs conduit à de remarquables gestes de solidarité de plusieurs établissements allemands qui ont accueilli des patients français dans leurs services intensifs quand les hôpitaux du Grand Est étaient submergés.

    Il y a cependant quelques ombres au tableau de cette gestion plutôt exemplaire. L’un des principaux sujets d’inquiétude porte sur l’accès aux soins des milieux populaires. Un système de couverture maladie à deux vitesses fait en effet cohabiter, depuis des années, les souscripteurs d’assurances privées issus des milieux les plus aisés avec les assurés des caisses légales (l’équivalent de notre Sécurité sociale). Et les mieux et les plus rapidement servis sont naturellement les premiers. En cas de nouvelle flambée de l’épidémie, des arbitrages déjà insupportables pourraient prendre une dimension obscène. Et l’inquiétude d’une résurgence du fléau peut se nourrir de l’attitude d’un patronat allemand qui mène une campagne de tous les instants pour une réouverture la plus rapide possible de l’économie. Quoi qu’il arrive.

    Bruno ODENT

    source: httphttps://www.humanite.fr/

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  • Ils osent vraiment tout, les européistes-par Annie Lacroix-Riz sur le forum du SnesupChers camarades,

     

    https://francais.rt.com/international/74043-canfin-jadot-berger-loreal-coca-cola-tous-unis-pour-relance-verte-europeenne

    Qui pense sérieusement au « développement durable » avec un tel équipage? Qui pense qu’on va changer le monde avec ceux qui tiennent le présent monde, certes avec des complicités de nombre de délégués de « ceux d’en bas »? Et tant qu’à ironiser sur Lénine-vieille lune, il est bon de lire ses propos de 1915 sur « les États-Unis d’Europe » dans un monde impérialiste : « à propos du mot d’ordre des États-Unis d’Europe », Le Social-démocrate, n° 44, 23 août 1915. Œuvres, tome 21, p. 351‑356, https://d-meeus.be/marxisme/classiques/Len21EtatsUnisDEurope.html. Et si on ironisait, à bon droit, sur l’Union sacrée qui a fait tant de mal, et qu’on nous ressort toute fraîche, à l’aide de comparaisons fleuries avec la Grande Guerre (boucherie impérialiste, osera-t-on le rappeler : Jacques Pauwels, 1914-1918, la Grande Guerre des classes, Paris, Delga, 2016 ?)

    Il faut bien dire que l’histoire réelle de l’Union européenne (Aux origines du carcan européen, 1900-1960. La France sous influence allemande et américaine, Paris, Delga-Le temps des cerises, réédition augmentée, 2016), a entièrement donné raison au vieux Lénine, toutes choses égales d’ailleurs, le « néo-colonialisme » ayant remplacé « le colonialisme ».

    Je ne parle pas de la légende dorée de « l’Europe », dont l’histoire académique a été forgée sur le modèle des Mémoires de Monnet, eux-mêmes mitonnés sur fonds CIA (pardon, « fondations philanthropiques ») de « guerre culturelle » (enfin, « culturelle », c’est au sens très élastique du terme, qui comprend tout) : le très réactionnaire Philippe de Villiers l’a certes écrit en 2019, mais avant lui l’immense historiographie anglophone dont la population française est soigneusement tenue à l’écart grâce à la non-traduction obstinée. Mais attention, même l’historiographie en langue française commence à aborder, et ça va continuer, cette fâcheuse question du financement CIA, quasi illimité, qui, depuis 1948-1949, avec la complète collaboration de nos autorités et ministères (dont, cela va de soi, celui des Affaires étrangères), a conduit avec une efficacité redoutable nos pays, intellectuels compris et même en très bon rang, les plus honorés ayant en la matière un rôle de propagande essentiel, à haïr plus que tout le socialisme, l’URSS, les communistes, etc. C’est renversant, vraiment, et les « complotistes » ne sont pas là où on les soupçonne : c’est en haut qu’ils se trouvent, en France et à l’étranger, mandatés à la durable duperie des populations d’un « monde libre » aux frontières si élargies depuis 1989…

    Chez nous, règne la légende de la bonne et bienveillante Europe unie, régulièrement entretenue, avant, pendant les élections, entre les élections, du genre de cette « pétition » (https://francais.rt.com/international/74043-canfin-jadot-berger-loreal-coca-cola-tous-unis-pour-relance-verte-europeenne) où le grand capital, des PDG de l’Oréal et Renault à l’ex-PDG d’Unilever, des bienfaiteurs notoires de l’écologie, et la presse dudit capital voisinent avec les très vertes et écologiques championnes des privatisations (lisez, lisez les notices!) Mmes Borne (https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89lisabeth_Borne ) et Poirson (https://fr.wikipedia.org/wiki/Brune_Poirson) , M. Berger, le chef de la Confédération européenne des syndicats et des élus européistes divers, y compris présumés de « gauche » écologique. Légende indestructible, et ça va durer jusqu’à quel degré de destruction dont la Grèce a fourni le modèle, d’ailleurs inachevé? « L’Europe » peut faire mieux encore, elle va le faire, si les populations, intellectuels inclus, ne réagissent pas.

    Voici la liste complète des 180 signataires de « l’appel à mobilisation » (en anglais comme il se doit : Green Recovery) en faveur d’une « alliance européenne pour une relance verte » : « Nous appelons à une alliance mondiale de décideurs politiques, de chefs d'entreprise et de dirigeants financiers, de syndicats, d'ONG, de groupes de réflexion et de parties prenantes à soutenir et à mettre en œuvre la mise en place de paquets d'investissement pour la relance verte et la biodiversité, qui serviront d'accélérateurs de la transition vers la neutralité climatique et des écosystèmes sains. Nous nous engageons à travailler ensemble, à partager nos connaissances, à échanger notre expertise et à créer des synergies pour mettre en place les décisions d’investissements dont nous avons besoin. »

    On est étreint par l’émotion, on ne rigole pas surtout (c’est pourtant nettement plus rigolo et grotesque que d’invoquer Lénine). Ils sont classés dans l’ordre alphabétique, n’est-ce pas charmant, touchant et démocratique que de mettre les chefs (d’entreprise, comme il se doit) et leurs (sous-)lieutenants sans respecter la vraie hiérarchie? Le voilà « le monde de demain », « plus jamais ça! », « tous ensemble! », dans l’ordre alphabétique!: https://www.actu-environnement.com/media/pdf/news-35318-relance-verte-appel.pd 

    Notons que le slogan des « États-Unis d’Europe » devint le grand « mot d’ordre » des partisans, notamment français, de « l’Europe » germanique dans les années 1930 et 1940 (les textes, déclarations publiques ou archives, sont renversants, j’en ai tout plein à disposition, avec en tête le brave Flandin, l’homme du télégramme de félicitations à Hitler après Munich). Je vais d’ailleurs les afficher sur mon site, pour consultation, « Textes Europe concours 2007-2009, session 2008-2009 », sur un sujet concocté par des historiens européistes distingués (« L’académisme contre l’Histoire », paru du 18 au 23 mai 2019, Les Crises.fr, https://www.les-crises.fr/europe-lacademisme-contre-lhistoire-1-6  à https://www.les-crises.fr/europe-lacademisme-contre-lhistoire-6-6 ), pour nous faire expier l’affreux résultat du référendum de mai 2005 dont le quinzième anniversaire approche. C’est un peu long, cette série 1923-1966, mais c’est à la fois si horrifiant et instructif. L’histoire, toujours l’histoire, pour éclairer le présent…

    Amitiés syndicalistes,

    Annie Lacroix-Riz

     

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  • Canfin, Jadot, Berger, L'Oréal, Coca-Cola... Tous unis pour une «relance verte européenne» ?Pascal Canfin (à gauche), président de la commission Environnement, santé publique et sécurité alimentaire du Parlement européen, en septembre 2019.

     

    Ministres, eurodéputés écologistes et centristes, ONG et dirigeants d'entreprise : quelque 180 signataires prônent, dans une tribune publiée dans plusieurs médias européens, une «alliance européenne pour une relance verte» post-crise sanitaire.

    A l'initiative du président de la commission Environnement du Parlement européen Pascal Canfin (ex-EELV désormais LREM, appartenant au groupe européen Renew Europe, centristes et libéraux), quelque 180 responsables politiques, dirigeants d'entreprises, think tanks et ONG appellent à une «alliance européenne pour une relance verte» à l'issue de la crise sanitaire et économique du Covid-19. Son ambition : «Bâtir une réflexion partagée sur des plans d'investissement verts d'après-crise» et «participer à construire les plans de relance et de transformation».

    «L'alliance s'engage à proposer les solutions d'investissement nécessaires, et alignées avec les engagements pour le climat, pour relancer l'économie après la crise», expliquent notamment les signataires.

    «Si nous relançons l'économie dans la mauvaise direction, nous irons encore plus vite dans le mur de la crise climatique».

    La tribune a été publiée dans Le Monde (France), La Libre Belgique, le Corriere della Sera (Italie), Publico (Portugal), SEM (Slovaquie), Politico et El Diario (Espagne).

    Des multinationales aux eurodéputés écologistes, l'étendue de la palette des signataires interpelle. Parmi eux figurent notamment :

    ♦79 eurodéputés des groupes du Parlement européen Renew Europe, Verts/ALE (auquel appartient Europe Ecologie - Les Verts – Yannick Jadot fait d'ailleurs partie des signataires), S&D (sociaux-démocrates) et PPE (droite),

    ♦37 patrons et hauts responsables d'entreprise, dont Jean-Paul Agon, PDG du Groupe L'Oréal, Torbjörn Lööf, PDG d'Inter IKEA Group, ou encore Tim Brett, président de l’Unité Europe de l’Ouest de Coca-Cola,

    ♦28 associations d'entreprises, par la confédération européenne et des syndicats avec à sa tête le Français Laurent Berger (CDFT),

    ♦mais aussi par des ministres de 11 pays, dont la ministre française de la Transition écologique et solidaire Elisabeth Borne ou le ministre luxembourgeois de l’Economie, Franz Fayot,

    ♦et sept ONG et six think tanks.

    «Nous rassemblons les énergies pour une relance verte»

    «Si nous relançons l'économie dans la mauvaise direction, nous irons encore plus vite dans le mur de la crise climatique. C'est pourquoi nous rassemblons les énergies pour une relance verte», a déclaré Pascal Canfin, cité dans un communiqué.

    Alliance contre-nature ?

    Sur les réseaux sociaux, de nombreux militants écologistes ou sympathisants de la gauche radicale ont protesté contre cette initiative. Ils ont épinglé certains signataires dirigeants d'entreprises, souvent accusées de greenwashing ou encore de scandales environnementaux comme Nestlé, Coca-Cola, Suez, Umicore ou encore H&M. Ce paradoxe et l'hétérogénéité du curieux aéropage a également irrité Martine Billard, oratrice nationale de La France insoumise. Elle s'est insurgée contre «le libéralisme vert version LREM» et «les aménagements du système» que supposaient les mesures proposées par cette tribune.

    Relance verte ou libéralisme vert version#LREM@GreensEFA ? Tribune lancée par #Canfin avec députés européens pro #Macron + social-démocratie +écologistes européens hors #France Aucune bifurcation écologique et sociale proposée juste des aménagements du système 1/4 https://t.co/pP2XX1a9P4— Martine Billard

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  • Le paquet législatif du gouvernement concernant le coronavirus a été adopté par la plénière du Parlement grec le 2 avril, incluant généreusement une multitude de nouveaux privilèges pour les groupes d'entreprises, le "massacre" des droits ouvriers restants et quelques demi-mesures pour la pandémie, qui sont une goutte dans l'océan par rapport aux énormes lacunes du système de santé publique effondré.

    Le KKE a voté contre les diverses mesures anti-ouvrières qui y sont incluses. Les députés du KKE ont souligné leur contenu dangereux concernant les droits ouvriers, ainsi que l'insuffisance générale des mesures du gouvernement de la ND contre la pandémie. Le KKE a exigé qu'aucune des mesures anti-ouvrières ne soit mise en œuvre et a appelé le peuple à porter haut le drapeau des revendications en vue de renverser cette politique barbare antipopulaire.

    S'exprimant à la tribune du Parlement, Dimitris Koutsoumpas, le SG du CC du KKE, a dénoncé le gouvernement de la ND et l'ancien de SYRIZA social-démocrate pour avoir démantelé le système de santé publique en faveur du secteur privé, qui s'est développé au cours de ces dernières années, en raison de la politique de commercialisation de la santé, promue par l'UE.

    Le SG du CC du KKE a dénoncé les mesures antipopulaires du gouvernement, ainsi que la poursuite de l’interdiction de l’activité syndicale, sous prétexte de la pandémie. Il a exigé des mesures immédiates pour augmenter les revenus des couches populaires et a soumis la proposition complète du KKE de renforcer immédiatement le système de santé publique et de protéger la vie des travailleurs dans les usines et les autres lieux de travail.

    Se référant à la lutte qui se déroule au sein de l'UE pour gérer la crise avec des mesures d'intervention de l'État de type keynésien, que les libéraux de la ND et les sociaux-démocrates de SYRIZA approuvent en Grèce, il a noté que ces mesures sont prises pour soutenir la crise capitaliste. Il a souligné que les travailleurs payeront à nouveau, car ils seront appelés à combler les nouveaux écarts budgétaires et les nouveaux prêts créés soit par l'eurobond, soit par le corona bond. Il a noté que dans l'UE, qui est une union impérialiste capitaliste d'États, il ne peut y avoir de "solidarité" car ce n'est pas une union dans l'intérêt des peuples.

    Le SG du CC du KKE a conclu son discours en disant: "L'espoir ne réside que dans l'éveil de la seule véritable superpuissance, qui est le peuple lui-même. Que la pandémie soit le point de départ d'un chemin de renversement global au profit des peuples ". 

    source: https://inter.kke.gr/fr/

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  • Succès important des syndicalistes de classe à Athènes (site du KKE-20/02/20)

    Les élections du 31ème Congrès de la Centrale Ouvrière d’Athènes (EKA), de la plus grande Centrale Ouvrière en Grèce, qui unit des centaines de syndicats de travailleurs au secteur privé, ont été conclues, dimanche le 16/2/2020. Pour l’élection de la nouvelle Administration de l’EKA, 1214 ont voté, qui représentent 104000 travailleurs par 267 syndicats de tous les secteurs d’Athènes.

    La Coopération Militante Démocratique (DAS), la liste à laquelle participent des syndicalistes communistes et autres, qui se rassemblent au PAME, s’est renforcée, augmentant tant ses votes que son taux et occupant la première place.

    La plupart des représentants au Congrès a fait confiance à la DAS, en augmentant les votes des représentants, de 322 à 345 et de 26,9% à 28,7%, depuis le dernier congrès, en 2017.

    Les forces du SYRIZA social-démocrate (nommés EAK), se sont réduites avec 238 votes (19,8%), alors que celles de l’ancienne social-démocratie de PASOK ont obtenu 234 votes (19,4%) et les forces de la ND, le parti gouvernemental, 162 votes (13,5%).

    C’était une réponse forte des travailleurs d’Athènes contre l’offensive sans précédent du gouvernement et du patronat pour la manipulation des syndicats. Une réponse forte, tant à l’effort du patronat à envahir les syndicats, les employeurs étant même sur place, qu’à la « mafia syndicaliste », qui contrôle la direction de la Confédération Générale des syndicats (GSEE), et cherche, avec le soutien du gouvernement de la ND, à organiser un congrès – parodie, le 25 février, avec la participation de dizaines de représentants faux, même des employeurs « élus ».

    source: https://inter.kke.gr/fr/

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  • Avec le , le Royaume-Uni ne fait plus parti de l’. De fait, l’anglais ne compte donc plus parmi les langues officielles pour 25 des 27 pays membres. L’anglais n’est déclaré comme langue officielle que par Malte et l’Irlande, pays dont elle n’est d’ailleurs pas la langue officielle principale puisque Dublin a déclaré le gaelique et Malte le Maltais. Dans ces conditions il apparait tout à fait étrange que l’anglais demeure la langue officielle de l’UE et sa langue quasi exclusive de travail au coté du français et de l’allemand.
    Rappelons que si l’allemand est la première langue au sein de l’UE (95 millions de personnes), le français est la langue la plus parlée et connue au sein de l’union européenne avec 130 millions de locuteurs. Pourtant l’anglais est la désormais la langue unique effective de la plupart des institutions politiques exécutives européennes.

    Si la cour européenne de justice rend ses avis exclusivement en français, la commission européenne elle ne travaille quasi exclusivement qu’en anglais. Il suffit de se rendre sur son site internet pour observer l’absence quasi systématique dans les deux autres langues de travail de l’UE (le français et l’allemand). La banque centrale européenne elle n’a qu’une seule langue : l’anglais !

    Face à ce paradoxe, la très anglophile secrétaire de l’Organisation Internationale de la Francophonie, Louise Mushikiwabo s’est donc sentie obligée, à raison de poser dans une récente tribune cette question évidente : pourquoi la primauté de l’anglais devrait elle perdurer au sein de l’Union Européenne ?

    Une question qui montre que ce sujet est un enjeux idéologique, politique et démographique, et que l’anglais imposé à tous ne l’est pas pour des raisons soit disant pratiques, mais bien pour véhiculer la pensée des dominants capitalistes – au premier rang desquels la classe dominante de l’impérialisme américain – et imposer ainsi leur domination culturelle et politique sur des peuples vassalisés.

    « Après le Brexit, la primauté de l’anglais peut-elle perdurer alors qu’il ne figure plus parmi les langues officielles de l’Union ? »

    Mushikiwabo souligne que la lange anglaise contrairement à la  ou allemande (ou d’autres, italien, espagnol…) est désormais une langue ultra minoritaire. Quelle affront à la démocratie que ces ordres données en anglais par cette commission européenne qui littéralement ne parle pas la langue des peuples !

    L’Union européenne (UE) va-t-elle continuer à s’exprimer majoritairement en anglais après que le Royaume-Uni l’a quittée ? On le sait, plus de 90 % des documents du Conseil européen et de la Commission, ainsi que la plupart des communications orales des institutions européennes, privilégient la langue anglaise. Cette primauté peut-elle perdurer alors qu’avec le Brexit l’anglais arrive désormais en 17e position des langues maternelles les plus parlées par les citoyens de l’UE ? Cette primauté peut-elle perdurer alors que l’anglais ne figure plus parmi les langues officielles déclarées par les Etats membres – le Royaume-Uni étant le seul des Vingt-Huit à avoir demandé, lors de son adhésion, que celui-ci en fasse partie ?

    Louise Mushikiwabo – 

    Mais une fois la question posée Louise Mushikiwabo immédiatement en appelle à ce que l’anglais demeure la langue principale des “cénacles européens”. Fallait il plus en attendre de cette personnalité phare d’un pays, le Rwanda qui a procédé au remplacement du français par l’anglais.

    Je ne crois pas qu’il soit possible, ni même souhaitable, que l’anglais disparaisse des cénacles européens. Cela entraînerait un immense désordre et des coûts faramineux, priverait l’Europe d’une part de son identité et réduirait gravement l’ouverture au monde de ses citoyens. Cela adresserait un signal de repli et d’antagonisme, dont nous n’avons pas besoin aujourd’hui. (…)Mais je crois nécessaire, en revanche, de procéder à un rééquilibrage entre les langues. Un rééquilibrage qui, sans exclure l’anglais, donnerait toute sa place au français, langue parlée par 130 millions d’Européens et dans laquelle se reconnaissent 19 des 27 Etats de l’UE, ceux qui ont adhéré à l’Organisation internationale de la francophonie.

    Louise Mushikiwabo – OIF

    L’OIF rappelle combien le français n’est pas une langue nationale mais une langue partagée par bien des peuples de part le monde. Le rétrecissement à l’anglais de l’Union Européenne n’est donc qu’une manière d’assurée la domination montiale de l’impérialisame américain, dont l’Union Européenne est une composante essentielle.

    J’y crois parce que la francophonie est un fait mondial, que l’Europe ne peut pas négliger. Les francophones sont aujourd’hui plus de 300 millions dans le monde. Ils devraient être plus de 700 millions au milieu du siècle. L’UE, qui veut être l’un des grands acteurs de la scène mondiale, doit être en mesure de leur parler.

    Louise Mushikiwabo – OIF

    Bien évidemment, à l’inverse de la visée impérialiste qui demeure celle de Mushikiwabo, directement désignée par Macron, c’est la défense de la , coeur de la diversité culturelle et de la créativité intelectuelle, voie essentielle de la souveraineté populaire qui est en cause lorsque le droit des peuples à décider pour eux même en s’exprimant dans leur langue est mise en cause, de façon totalitaire par l’Union Européenne du Capital.

    On observera au demeurant que la tribune de l’OIF affiche son hypocrisie dès qu’il s’agit de passer à des mesures concrètes. Loin de vraies mesures fortes et efficaces, c’est des mesurettes de pur affichage qui sont proposées.

    Je propose, en conséquence, deux mesures simples (…)

    exiger des fonctionnaires européens, au moment de leur recrutement, qu’ils maîtrisent, outre leur langue maternelle, deux autres langues parmi les plus utilisées de l’UE.

    que l’on se mette d’accord sur un pourcentage de textes officiels qui seront rédigés dans des langues autres que la langue majoritaire, ainsi que sur la date à laquelle cet objectif devra être réalisé.

    Louise Mushikiwabo – OIF

    Il ne peut y avoir de démocratie si les travaux et débats sont menées en langues étrangères aux peuples : pourquoi donc ne pas proposer que 100% des textes officiels qui doivent être traduits dans toutes les langues. De fait, il apparaît ici de façon indéniable le caractère intrinsèquement anti démocratique et totalitaire de cette Union Européenne qui impose des directives volontairement écrites dans des langues qui ne sont pas comprises par les peuples qui doivent les appliquer.

    On notera enfin la condamnation par l’OIF de l’action du régime Macron, jusqu’à Macron lui même, qui sont les premiers destructeurs de la langue française puisque ce sont les premiers à s’exprimer de façon servile et zélé, en anglais, affichant ainsi leur vassalité à l’impérialisme euro atlantique.

    J’appelle enfin les fonctionnaires et les responsables des pays de l’UE qui ont adhéré à l’Organisation internationale de la francophonie à s’exprimer en français dans les enceintes européennes, chaque fois qu’ils ne le font pas dans leur langue nationale.

    Louise Mushikiwabo – OIF

    JBC 

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

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  • #Brexit-Les communistes de Grande Bretagne disent bye bye à l’Union européenne et appellent les communistes d’Europe à l’action contre l’UE du Capital.(IC.fr-

    Le  c’est le résultat d’un vote populaire et ouvrier. D’une campagne dont sont trop souvent effacés les syndicalistes, à l’image des actions No2EU, mais également les communistes. Les camarades britanniques du  ont participé à cette campagne. Et au matin du 1er janvier dans un Royaume-Uni désormais libéré de l’UE, dans un communiqué ils célèbrent le  en appelant à renforcer la lutte internationaliste des travailleurs, en impulsant l’affaiblissement et la disparition des structures supranationales de domination des travailleurs construites par la classe capitaliste. Ce qu’est l’Union Européenne.

    Un appel qui est en parfaite résonance avec l’action résolue pour le Frexit engagée par les communistes avec le PRCF en France. Un frexit pour et par les travailleurs, un frexit progressiste.

     

    Communiqué

    du PC de Grande-Bretagne (CPB)

     

    Brexit-Les communistes de Grande Bretagne disent "bye bye" à l’UE et appellent les communistes d’Europe à l’action contre l’UE du Capital. (IC.fr-

     

    En quittant l’UE, les communistes britanniques envoient leurs vœux de solidarité à tous celles et ceux qui luttent pour la justice sociale et l’émancipation en  et dans le monde.

    Les communistes britanniques voient le départ de la Grande-Bretagne de l’UE comme une opportunité de développer une lutte internationale plus large contre les grandes entreprises et leurs dominations, qu’elles soient exercées par le biais de l’UE ou d’autres organisations internationales.

    Pour nous en Grande-Bretagne, face à un gouvernement populiste de droite, cette lutte ne sera pas facile. Cependant, nous comprenons également les origines de classe de l’opposition massive à l’UE dans notre pays. Elle découle finalement de la profonde colère des travailleurs-travailleuses face à la dégradation économique subie en raison de l’austérité de l’UE et des contrôles des grandes entreprises. C’est cette lutte contre la domination des entreprises que nous cherchons à poursuivre.

    Nous nous battons maintenant pour transformer les conditions du départ de la Grande-Bretagne dans l’intérêt des travailleurs-travailleuses.

    En particulier, nous exigeons que, dans les négociations en cours, les termes de tout règlement respectent les droits démocratiques fondamentaux de nos parlements pour contrôler les conditions économiques. Cela signifie que nos institutions démocratiques doivent avoir la liberté de garantir une propriété publique globale, de fournir des aides d’État pour prévenir le chômage, d’utiliser les marchés publics pour le bien commun et de garantir que les travailleurs-travailleuses soient à l’abri des menaces que leurs droits collectifs font peser sur leurs droits collectifs. «droit d’établissement» de l’entreprise.

    Aujourd’hui, le 1er février 2020, nous saluons donc tous celles et ceux au sein de l’UE qui mènent une bataille similaire.

    – Nous saluons les syndicalistes et communistes français qui luttent pour défendre les droits à pension et empêcher le président Macron de mettre en œuvre le programme de réforme de l’UE.

    – Nous saluons les communistes du Portugal qui ont mobilisé des travailleurs-travailleuses pour mettre fin au programme de privatisation mandaté par l’UE.

    – Nous saluons les communistes grecs qui se sont battus contre les vagues successives de coupes dans les retraites, les services sociaux et les salaires.

    – Nous saluons les communistes du Danemark, de la République tchèque, d’Italie, d’Espagne, de Belgique, des Pays-Bas et d’Allemagne qui se sont battus contre l’érosion des droits collectifs du travail, l’imposition de la flexicurité salariale imposée par l’UE et, au Danemark, l’imposition de workfare.

    – Nous saluons les communistes de Pologne, de Hongrie, d’Estonie, de Lettonie et de Lituanie qui encourent une peine d’emprisonnement pour leur défense du socialisme sans aucune intervention de l’UE pour protéger leurs droits civils et qui, au contraire, ont approuvé et promu un discours historiquement faux et diffamatoire. résolution assimilant le communisme et le fascisme.

    – Nous saluons les communistes de Chypre, dont la patrie est occupée à la fois par la Grande-Bretagne et la Turquie, et qui luttent pour assurer une unité intercommunautaire entre les travailleurs-travailleuses pour une Chypre fédérale bicamérale et bi-zonale et le faire face aux conditions de L’UE a imposé l’austérité et le jeu de pouvoir américain, israélien et turc.

    – Nous saluons les travailleurs-travailleuses de la Méditerranée et de l’Afrique dont les économies ont été sapées par les traités de libre-échange de l’UE et dont les jeunes qui cherchent une nouvelle vie en Europe meurent quotidiennement face à la police des frontières «Europe forteresse».

    – Et nous saluons enfin les communistes d’Ukraine qui risquent l’emprisonnement et la violence d’État dans un État membre associé de l’UE dont le gouvernement légitime a été renversé par un coup d’État sanctionné par l’UE.

    Nous sommes déterminés à ce que notre bataille contre la domination des grandes entreprises en Grande-Bretagne, si limitée soit-elle jusqu’à présent, contribuera néanmoins à la lutte contre le monopole du capitalisme et de l’impérialisme en Grande-Bretagne, dans l’UE et dans le monde.

    Traduction depuis l’anglais par N Maury sur son blog editoweb

     

    source: https://www.editoweb.eu/nicolas_maury/

     

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  • Ces dernières années, il semble que la question européenne ait repris une place de premier plan dans le débat public. Elle fut au cœur des présidentielles de 2017, où près d’un français sur deux a opté pour un candidat (nominalement) eurosceptique. Le viol du non au referendum de 2005, la dégradation des conditions de vie suivant la crise de 2008 et l’asservissement du peuple grec par la Troïka ont permis à nombre de nos concitoyens, en particulier aux travailleurs, de se rendre compte que les belles paroles fédéralistes et libérales sur la concurrence libre et non faussée, l’UE de la prospérité, l’Europe comme parangon de démocratie, n’étaient que des fariboles. Pour cesser cette dégradation manifeste des conditions de vie qui pousse chaque semaine nos concitoyens sur les ronds-points, pour exercer une véritable souveraineté politique, pour ôter au patronat une arme de destruction massive de nos conquis sociaux, les esprits commencent à s’accorder : il est nécessaire de sortir de l’Union Européenne. La majorité des revendications des gilets jaunes, et a fortiori la mise en œuvre de tout programme communiste, sont tout bonnement inapplicable en son sein.

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  • L’Union Européenne impose l’importation de 35 000 tonnes de bœuf américain ! (IC.fr-18/06/19)

     

    Écologie, bio et santé sont incompatibles avec l’Union Européenne dont le but c’est le profit maximal des multinationales. On l’avait déjà remarqué avec la protection accordée au glyphosate. Un autre exemple le confirme avec un nouvel accord commercial ratifié début juin entre la  et Washington pour augmenter les importations de bœuf américain dans l’Union Européenne.

    Voilà donc pour ce qui est un des premiers résultats des dernières “élections” européennes. Les masques tombent d’autant plus vite que cette élection n’est qu’une farce, la Commission européenne ayant toute autorité pour négocier et ratifier les accords commerciaux de , le Parlement n’étant qu’une chambre d’enregistrement pour donner une apparence démocratique à une institution supranationale, l’Union Européenne, qui ne l’est pas du tout.

    Les agriculteurs premières victimes

    Déjà victimes des importations massives de soja en direction du vieux continent, ce sont les éleveurs et notamment les éleveurs de France qui témoignent régulièrement de leur désespoir devant l’effondrement de leurs revenus, qui sont les premières victimes de l’Union Européenne. La Commission européenne vient en effet de ratifier un accord pour l’importation de 35 000 tonnes de bœuf américain sur le contingent de 45000 tonnes d’importations autorisé, ce qui représente tout de même près de 6% des 6.5 millions de tonnes de viande de bœuf produites dans l’Union Européenne. De quoi accroître la pression sur les prix payés aux producteurs.

    Le but de la manœuvre de l’UE est de faire grimper la part des USA dans les importations de bœuf, au détriment notamment de l’Amérique du sud ou encore de l’Australie. L’UE, c’est l’indépendance face aux USA disent certains qui prétendent que c’est le seul moyen pour les pays européens de faire entendre leurs intérêts. La preuve que non.

    Le marché passé par Bruxelles vise en réalité à sacrifier les éleveurs – et les principaux se trouvent en France et en Irlande pour ce qui concerne le bœuf – dans un accord commercial préservant notamment les exportations automobiles – essentiellement allemandes – menacées par Trump.

    La porte ouverte vers le boeuf aux hormones, un non sens écologique

    Cette décision de la Commission européenne est un non sens écologique : mais pourquoi donc faire venir de la viande de bœuf d’outre- atlantique alors que la production est suffisante en  ?

    C’est également une porte ouverte dangereuse pour la santé des consommateurs : on ne connaît que trop les méthodes de production de l’agro-industrie américaine. Antibiotiques, hormones… tout est bon pour maximiser le profit !

    En matière d’ aussi, le  est une nécessité plus qu’urgente !

    JBC 

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

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