• Anne Guillou à la rencontre des Lanvénécois (OF-22/11/19)

    Anne Guillou à la rencontre des Lanvénécois (OF-22/11/19)

    Entretien

    Mardi soir, l’Université populaire du pays d’Iroise (UPPI) organisait, à Ti Lanvenec, une soirée-débat sur Nathalie Le Mel, Brestoise et figure incontournable de la Commune de Paris.

    Pour animer la conférence et faire découvrir cette femme engagée, l’UPPI a fait appel à Anne Guillou. Cette universitaire, originaire de Guiclan, a, entre 1966 et 1976, fait des recherches au Bénin, puis à l’Université de Madagascar, sur la condition de vie des femmes.

    De retour en France en 1976, elle est nommée au département de sociologie de l’Université de Nantes. En 1987, grâce à sa thèse sur « Les femmes, la Terre, l’argent », elle devient Docteur d’État de sociologie. Anne Guillou aiguille alors ses recherches vers la sociologie rurale, particulièrement sur les femmes et les rapports sociaux en milieu rural.

    Nommée à Brest en 1991, elle crée le département de sociologie à l’Université de Bretagne occidentale (UBO). Elle y exerce jusqu’en 2003 et son départ en retraite. De 1994 à 2013, elle anime le centre culturel de Luzec et se consacre à l’écriture de romans. Son 23e, Une embuscade dans les Aurès, est sorti en 2018.

    Anne Guillou, chevalier de l’ordre national du Mérite et officier de l’ordre des Palmes académiques, vit désormais à Morlaix.

    Vous avez répondu favorablement à l’UPPI pour cette conférence. Qu’est-ce qui vous a motivé ?

    J’essaie de partager au mieux mes connaissances, c’est important d’évoquer des figures historiques, qui plus est locales. Des personnages qui ont beaucoup apporté aux Français et à leur histoire.

    Que représente Nathalie Le Mel pour vous ?

    Il faut parler d’elle, elle n’a pas laissé d’écrits et la mémoire collective l’a oubliée. Pourtant, cette Brestoise fut l’une des figures de la Commune de Paris. Elle ne fera jamais de concession à ce qu’elle estime juste.

    Quand avez-vous commencé à écrire ?

    Mon premier livre, Corps utile, corps fertile, est sur l’Afrique. En 1982, je suis retournée quatre mois au Bénin, et j’ai écrit les résultats de mon enquête sur les femmes de ce pays.

    Parmi les vingt-trois livres que vous avez écrits, le dernier est plus personnel…

    C’est une partie de ma vie. J’étais institutrice à Landivisiau et fiancée à Raymond Messager, fils de paysans de Guiclan. C’était un jeune officier, et début septembre 1960, il est affecté au poste militaire de T’Kout, dans les Aurès (N.D.L.R : en Algérie). Pendant son voyage aller, Raymond tombe dans une embuscade tendue par les rebelles et il y a laissé sa vie. C’est en partie un récit autobiographique, où j’essaie de donner un nouvel éclairage documenté sur ce conflit, qu’aujourd’hui encore certains préfèrent ne pas aborder.

    Une embuscade dans les Aurès, aux éditions Skol Vreizh. Anne Guillou a, lors de son passage, offert des livres dédicacés à la bibliothèque de Locmaria.

    Ouest-France du 22/11/2019

    « Le Tro Breiz de la Solidarité au Venezuela Bolivarien fait escale aux "Mardis Jaunes" ce 19/11, 20h, Salle des Grands Projets à QuimperGrève générale en Colombie : déferlante populaire contre le régime Duque (IC.fr-22/11/19) »
    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :