• Bernard Friot. Les nouveaux enjeux d'un sociologue communiste (LT 27/01/2018)

    Bernard Friot. Les nouveaux enjeux d'un sociologue communiste (LT 27/01/2018)Bernard Friot (avec Martine Petit d'Actes en Cornouaille) est l'auteur de « Vaincre Macron » (Éditions La Dispute).

     

    Le sociologue et économiste Bernard Friot était l'invité des associations Attac Quimper, Réseau Salariat et Actes en Cornouaille, hier, à l'Espace associatif de Quimper. Le militant communiste de longue date, a parlé de « l'échec de la mobilisation face aux réformes qui s'imposent sur le travail et les retraites ». Il a donné quelques pistes.

    Lors de vos débats en France, quel sentiment prédomine ?
    Il y a un fatalisme incontestable des travailleurs et aussi une aspiration à entendre des mots d'ordres différents. On s'est battu pour plus de justice sociale, alors que l'enjeu décisif c'est le pouvoir sur le travail. Je pense que la question de la souveraineté de l'outil de travail n'est pas assez posée. Donc on est dépendant de l'agenda de l'adversaire.

    Vous parlez de salaire à vie ?
    Il s'agit d'élargir le salaire à la qualification personnelle, à la personne du travailleur et non plus au poste de travail. Le capitalisme ne veut pas être employeur mais donneur d'ordre. Il faut populariser l'idée que le travailleur est digne de diriger l'entreprise. Le salaire à vie n'a rien à voir avec le revenu universel qui est un forfait et est cohérent avec le capitalisme. Ce principe ne dit rien sur la propriété de l'outil, mais accompagne la dérive mortifère de la production. L'agrobusiness par exemple remplace le travail vivant par la chimie et la machine alors qu'une agriculture responsable implique plus de travail vivant et une propriété de l'outil.

    La ZAD est un modèle ?
    C'est intéressant. En parcourant la France j'ai découvert qu'il y avait des milliers de ZAD. Une fraction non négligeable des jeunes diplômés ne joue pas le jeu. Ces initiatives sont entre deux écueils, la marginalité et la récupération. Or le mouvement ouvrier a quelque chose à dire sur ce sujet. Car il y a un effet de taille important. Cette réalité a été représentée dans les années 1946-1947 sur l'impulsion de la CGT et du PC par la fonction publique et le régime général de Sécurité sociale gérés par les travailleurs eux-mêmes, qui s'approprient, par la cotisation, une part de la valeur économique qu'ils produisent pour l'affecter à une production sans capital.

    source: http://www.letelegramme.fr

     

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