• Billet Rouge-Il y a 75 ans, ils mourraient pour notre liberté ! …(IC.fr-22/02/19)

    Billet Rouge-Il y a 75 ans, ils mourraient pour notre liberté ! …(IC.fr-22/02/19)

    Il y a 75 ans, 23 résistants des FTP MOI de la région parisienne étaient exécutés au Mont Valérien le 21 février 1944. Arrêtés par la police française en novembre 1943. 68 résistants du groupe FTP MOI avaient été livrés aux nazis. Ces résistants de la main d’œuvre immigrés menaient depuis 1941 des actions de résistances armées, conduisant plusieurs centaines d’actions de combat, dont plus de 90 dans les seuls six premiers mois de l’année 1943.

    L’hommage des JRCF

    Le 21 février 1944, 23 membres des Francs-Tireurs et Partisans de la Main d’œuvre Immigrée étaient exécutés par les nazis pour avoir voulu libérer la France, eux qui étaient communistes et étrangers. Les allemands essayèrent de les salir en rappelant leurs origines étrangères, leur judéité, en les appelant « Armée du crime », mais ils ne firent que les embellir et bientôt la fameuse Affiche rouge devint un symbole de la résistance antifasciste et contre l’oppression en général.

    Leur nom était :

    • Celestino Alfonso
    • Olga Bancic
    • Joseph Boczov
    • Georges Cloarec
    • Rino Della Negra
    • Thomas Elek
    • Maurice Fingercwajg
    • Spartaco Fontanot
    • Jonas Geduldig
    • Emeric Glasz
    • Léon Goldberg
    • Szlama Grzywacz
    • Stanislas Kubacki
    • Cesare Luccarini
    • Missak Manouchian
    • Marcel Rajman
    • Roger Rouxel
    • Antoine Salvadori
    • Willy Schapira
    • Appen Tavitian
    • Amedeo Usseglio
    • Wolf Wajsbrot
    • Robert Witchitz.

    Nous sommes fiers d’avoir eu dans nos membres fondateurs du PRCF Arsène Tchakarian, le dernier membre survivant du groupe Manouchian, mort l’été dernier.

    Il nous faut aujourd’hui rappeler leur sacrifice car l’heure l’exige.

    Nous sommes face à une violence extrême du pouvoir macronien qui mutile et parfois tue dans le plus grand cynisme des manifestants en gilets jaunes. Ce pouvoir qui appauvrit les français, qui détruit le pays dans l’intégration européenne dont les français ne veulent pas. Nous ne pouvons pas rester sans rien faire face à ce pouvoir qui fait le jeu de la fascisation.

    D’autre part, ce pantin de Macron ne restera pas longtemps et la grande-bourgeoisie regarde déjà vers d’autres sauveurs car elle bien constaté la petitesse de son champion. C’est pour ça que nous ne devons pas renier notre antifascisme. En effet, ce n’est pas pour rien que Marine Le Pen a annoncé ne plus vouloir sortir de l’UE et de l’euro, elle a enfin compris comment se fait élire et ne pas servir uniquement d’épouvantail. Malheureusement, c’est bien elle qui pourrait (ou une autre personne de son espèce) être la remplaçante de Jupiter 1er, et nul doute qu’elle sera plus répressive que le gouvernement actuel.

    Plus encore, c’est l’ensemble de l’UE qui se fascise, de la Hongrie à la Pologne, en passant par l’Italie et l’Autriche. Le projet européen sent mauvais et on sent monter la peste brune, pas seulement en Ukraine. Nous n’avons rien à attendre de l’Union européenne, le seul barrage qu’elle sait faire c’est à toute politique socialiste, elle se montre incapable pour le reste.

    Plus que jamais, ne faisons pas de cette journée un jour de deuil, mais un jour de combat contre l’exploitation, le capitalisme et le fascisme !

     

     

    L’affiche rouge

    (interdite de radio et de télévision française jusqu’en 1981)

    Aragon

    Vous n’avez réclamé ni gloire ni les larmes
    Ni l’orgue ni la prière aux agonisants
    Onze ans déjà que cela passe vite onze ans
    Vous vous étiez servis simplement de vos armes
    La mort n’éblouit pas les yeux des Partisans

    Vous aviez vos portraits sur les murs de nos villes
    Noirs de barbe et de nuit hirsutes menaçants
    L’affiche qui semblait une tache de sang
    Parce qu’à prononcer vos noms sont difficiles
    Y cherchait un effet de peur sur les passants

    Nul ne semblait vous voir Français de préférence
    Les gens allaient sans yeux pour vous le jour durant
    Mais à l’heure du couvre-feu des doigts errants
    Avaient écrit sous vos photos MORTS POUR LA FRANCE

    Et les mornes matins en étaient différents
    Tout avait la couleur uniforme du givre
    A la fin février pour vos derniers moments
    Et c’est alors que l’un de vous dit calmement
    Bonheur à tous Bonheur à ceux qui vont survivre
    Je meurs sans haine en moi pour le peuple allemand

    Adieu la peine et le plaisir Adieu les roses
    Adieu la vie adieu la lumière et le vent
    Marie-toi sois heureuse et pense à moi souvent
    Toi qui vas demeurer dans la beauté des choses
    Quand tout sera fini plus tard en Erivan

    Un grand soleil d’hiver éclaire la colline
    Que la nature est belle et que le coeur me fend
    La justice viendra sur nos pas triomphants
    Ma Mélinée ô mon amour mon orpheline
    Et je te dis de vivre et d’avoir un enfant

    Ils étaient vingt et trois quand les fusils fleurirent
    Vingt et trois qui donnaient le coeur avant le temps
    Vingt et trois étrangers et nos frères pourtant
    Vingt et trois amoureux de vivre à en mourir
    Vingt et trois qui criaient la France en s’abattant

      

    Légion

    Eluard

    (à la mémoire de vingt-trois terroristes étrangers
    torturés et fusillés à Paris par les Allemands)

    Si j’ai le droit de dire en français aujourd’hui
    Ma peine et mon espoir ma colère et ma joie
    Si rien ne s’est voilé définitivement
    De notre rêve immense et de notre sagesse

    C’est que des étrangers comme on les nomme encore
    Croyaient à la justice ici bas et concrète
    Ils avaient dans leur sang le sang de leurs semblables
    Ces étrangers savaient quelle était leur patrie

    La liberté d’un peuple oriente tous les peuples
    Un innocent aux fers enchaîne tous les hommes
    Et qui se refuse à son cœur sait sa loi
    Il faut vaincre le gouffre et vaincre la vermine

    Ces étrangers d’ici qui choisirent le feu
    Leurs portraits sur les murs sont vivants pour toujours
    Un soleil de mémoire éclaire leur beauté
    Ils ont tué pour vivre ils ont crié vengeance

    Leur vie tuait la mort au cœur d’un miroir fixe
    Le seul vœu de justice a pour écho la vie
    Et lorsqu’on n’entendra que cette voix sur terre
    Lorsqu’on ne tuera plus ils seront bien vengés

    Et ce sera justice.

     

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

    « Gilets Jaunes et antisémitisme : l’éternel procès (gjinfos.org-17/02/19)Cuba appelle les communistes du monde entier à défendre la paix ! (IC.fr-21/02/19) »
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