• J’aime la langue française, déclare Ernest-Antoinemais il faut bien reconnaître que l’anglais est la langue naturelle des affaires et de l’entreprise. C’est donc elle que je pratique à toute occasion quand je commerce. Mais ne vous inquiétez pas, braves gens, le français n’est pas en danger pour autant, il lui reste tous les autres domaines de la vie sociale.

    J’aime la langue françaiserépond Laurence, mais il faut reconnaître que l’anglais est la langue universelle des sciences et des techniques. Ce n’est pas grave, tout le reste se dit en français.

    J’aime la langue française, rebondit Yvon, mais avouez que la langue anglaise, si musicale (d’ailleurs tout le monde le répète), est incontournable dans le domaine de la chanson. D’ailleurs je n’écoute que des chanteurs s’exprimant en anglais et si j’écrivais des chansons, ce serait en anglais. Mon premier titre serait “Me for you”. 

    J’aime la langue française, reprend Christine, mais reconnaissons que l’anglais est la langue naturelle de l’Europe, surtout depuis le Brexit. Mais ce n’est pas bien grave, le français garde, dit-on, un certain prestige littéraire dans le monde.

    Moi aussi, j’aime bien ma langue maternelle, surenchérit Cyrille, mais quand je tague ma haine ou mes amours sur les murs de ma ville, j’écris “fuck you !” ou “I love you”. Qu’importe puisqu’on peut toujours parler en français dans ses quatre murs avec sa maisonnée.

    J’aime moi aussi le français, commente Jack, mais quand je suis chez moi, je regarde des clips en anglais, je visionne des séries américaines et je ne trouve rien à dire aux pubs en anglais. Qu’importe, après tout, dans la rue, on continue de parler français, entre deux selfies.

    J’aime la langue française, ajoutent David et Sue, mais si je dois choisir un nom pour mon enseigne et pour ma petite boîte, je l’appellerai “Coffee Shop”, “Au bel Hair”, “Sensation Nail” ou “New Fooding”. Il faut reconnaître que c’est plus “tendance”. Mais bien sûr, le français a son charme lui aussi… 

    J’aime la langue françaisemais s’il me naît un garçon, je l’appellerai Jordan, et si c’est une fille, elle s’appellera Kelly.

    J’aime la langue française, et d’autres francophones ont bien raison de la défendre au Québec ou en Afrique. Mais ici, ce n’est pas un challenge,conclut Romane.

    Bref, j’aime la langue française, dit tout un chacun, mais défendez-la vous-même dans votre domaine car dans celui qui m’est propre, je ne bougerai pas un cil pour la protéger.   

    Ainsi périssent les langues, ainsi finissent les peuples, ainsi s’érode le “tous ensemble” des victoires sociales, ainsi s’éteint, avec la langue commune, la commune dignité.  

    J’aime, tu aimes, nous aimons, la langue française, donc je la défends, tu la défends, nous la défendons TOUS contre le tout-anglais. Ainsi parlent d’une même voix, fût-ce à contre-“tendance” et sans se laisser couper la langue par les “collabos de la pub et du fric”*, les gens d’honneur et l’esprit de résistance.

    *l’expression est du philosophe Michel Serres. 

     

    Floréal le 14/12/20

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

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    Pourquoi, en l’état, ni Darmanin, ni  ne démissionneront et comment les virer ?

    En premier lieu, il ne s’agit pas ici de considérer que les mots d’ordre de démission des Darmanin, Lallement, Macron, des flics fachos et racistes etc, ne soient pas justes, ni même que les mobilisations pour réclamer la fin des , le retrait de la loi de sécurité globale ne sont pas opportunes. Non, bien sûr que non ! Et ça n’est, bien entendu, pas le PRCF, qui dénonce depuis plus de 15 ans la fascisation du pays qui se mettra en retrait des mobilisations. Tout au contraire, nous la soutenons, l’appuyons et pour dire y participons et y participerons !

    Mais voila, les violences policières de ces derniers jours (Place de la République et contre le producteur noir lynché à Paris) et surtout avec la diffusion desdites violences sur les réseaux sociaux, certains voudraient croire au retrait de la loi de sécurité globale et à la démission des fauteurs de troubles que sont les Lallement et autres Darmanin.

    Pourtant, en l’état, il n’en sera rien et cela tient à la situation économique et à l’état des rapports de force.

    le capitalisme en phase de pourrissement et de fascisation

    En effet, le capitalisme est actuellement dans une phase de pourrissement.

    Malgré les énormes profits que dégagent la grande bourgeoisie mondialisée, il n’empêche que cela ne leur suffit toujours pas. D’ailleurs quel que soit le niveau de la plus value, le niveau de profit atteint, il ne suffira jamais. Le capitalisme est ainsi fait : toujours plus !

    Sauf que voilà, le monde lui est « fini » – dans le sens où ses ressources sont épuisables, qu’il y a un terme à notre planète et qu’elle n’est pas extensible – et cette réalité ne fait pas bon ménage avec le principe de croissance infinie et de profits en perpétuelles augmentations.

    De cela découle une exploitation tout azimut, entraînant toujours plus de misère, de guerres, de famines, de destructions écologiques, etc. Pour tout dire, le capitalisme est entré dans une phase « exterministe », dans laquelle il est prêt à sacrifier l’humanité toute entière, lui compris, pour quelques dollars de plus.

    Bien sur, face à cette situation, les peuples se rebiffent, des gilets jaunes en France, au mouvement pour la démocratie en Algérie, au Pérou, au Guatemala, au Chili, etc. Les revendications sont, à peu de chose près, toujours les mêmes : justice sociale et mise en place de véritables démocraties dans lesquelles les peuples sont écoutés, sont souverains.

    La violence de Lallement est contre le peuple,
    pas seulement contre ceux qui osent encore manifester

    Sauf que le camp d’en face (comprendre la classe capitaliste), n’entend sûrement pas renoncer à ses profits, source de ses privilèges et donc à la détention de l’État. Il n’est donc logiquement ni pour la démocratie populaire (et donc la démocratie tout court !), ni pour des réformes sociales qui bloqueraient ses marges et ses profits.

    Alors, que fait le capital ? Fort logiquement, il réprime et viole le peuple : ne pouvant obtenir son consentement par « la pédagogie », il utilise contre ce dernier le bâton, la matraque, le LBD et les grenades de désencerclement et demain probablement pire !

    Or, vous ne réprimez pas le peuple avec des enfants de chœur, mais bien avec les parties les plus réactionnaires du peuple, les éléments les plus violents, fascistes, racistes, etc.

    Aussi, pour ce qui concerne la France, progressivement la police s’est fait gangréner par des éléments ultra-violents, mouvement qu’ont alimenté, entrainé et voulu les différents gouvernements et leur ministre de l’intérieur de sinistre réputation : des Pasqua au Darmanin, en passant par Sarkozy, Valls et Castaner.

    Fascisation du régime, fascisation de sa police

    Ainsi, désormais, l’institution police nationale, est envahie de la tête au pied par des éléments ultra violents, le tout très bien encadré par des syndicats tous plus fascisant les uns que les autres (à l’exception de quelques-uns comme la CGT et VIGI, qui sauvent l’honneur des policiers restés fidèles à l’esprit des gardiens de la paix et de la République) et faisant la pluie et le beau temps sur les carrières et même sur les mouvements de mutation. Vous êtes un policier honnête, avec des valeurs de gardiens de la paix, non raciste et non fasciste, vous n’êtes pas prêt à faire esprit de corps avec des collègues racistes et ultra violents ? Alors dites adieu à votre carrière et à votre mutation ! Bien sûr, cela ne veut pas dire que tous les policiers sont à mettre dans le même sac ! Non, non et non ! Mais ce sont bien les éléments les plus fanatisés et haineux qui tiennent cette institution, comme en atteste la présence d’un personnage comme Didier Lallement, qui n’a pour autre fonction que celle de préfet de police de Paris… Excusez du peu…

    Obtenir le retrait de la loi sécurité globale, les démissions de Darmanin et Lallement

    Bien sûr, le retrait de la loi sécurité globale et les démissions de Darmanin et Lallement pourraient être un signal fort, qui permettrait très probablement l’arrêt de la contestation en cours.

    Mais voila, ce serait également un signal fort qui serait envoyé envers les policiers radicalisés, qui signifierait fini d’être raciste, fini d’être fasciste, fini de tabasser un noir ou un arabe pour se détendre. Et quelles en seraient les conséquences ? La fin du régime Macron :

    – soit parce que les policiers arrêteraient de faire le sale boulot et laisseraient Macron et les 20 000 adhérents LREM nus comme des vers face à la contestation ;

    – soit parce que des groupes armées se constitueraient en milice et tenteraient un coup d’état en renversant le régime Macron pour mettre en place un régime encore plus fasciste et autoritaire qu’aujourd’hui.

    Peut-être certains trouveront que ce scénario relève de la science-fiction. C’est pourtant bien après le limogeage du préfet de police de Paris, Jean Chiappe (qui était notoirement corrompu et en relation avec la mafia), que le 6 février 1934, les ligues fascistes (notamment « action française ») tentèrent un coup d’état, qui heureusement échoua.

    C’est donc bien, aujourd’hui, parce que ce risque est réel, que ni Darmanin ni Lallement ne démissionneront et pourquoi la loi de sécurité globale ne sera pas retirée.

    A ce titre, il convient de rappeler que Darmanin est arrivé au ministère de l’intérieur avec un paquet de dossiers aux fesses.

    Tant qu’à Lallement, son bilan parle pour lui :

    – Mutilations de manifestants pacifiques, notamment lors des manifestations de gilets jaunes, à Bordeaux puis à Paris ;

    – Déclarations outrancières : « nous ne sommes pas dans le même camp » lancé à une gilet jaune ou encore, durant le confinement du mois de mars, que « ceux qu’on trouve dans les réanimations, ce sont ceux qui, au début du confinement, ne l’ont pas respecté, c’est très simple » ;

    – Exfiltration des militants fascistes du groupuscule génération identitaire lors de la manifestation (transformer en rassemblement statique par décision autoritaire du même Didier Lallement) contre les violences policières du 13 juin ;

    – Accusation de parjure devant la commission d’enquête de l’Assemblée Nationale.

    Et la liste n’est pas exhaustive! On rappellera également que c’est lui qui était d’abord préfet de police de Gironde et qu’il avait ressuscité à cette occasion les « voltigeurs » et que c’était sous ses ordres que le gilet jaune Antoine Boudinet avait perdu la main, arrachée par une grenade de sa police.

    Pourtant Lallement est toujours en fonction et personne au sommet de l’Etat n’entend le démissionner.

    Pour une simple et bonne raison : même si le gouvernement le voulait – ce qui reste à prouver! –  il ne le pourrait pas !

    D’ailleurs, nous oublions un peu trop vite que Castaner, l’éborgneur en chef, n’a pas été viré de Place Beauvau parce qu’il avait organisé la répression inouïe des gilets jaunes et que le nombre de violences policières avait explosé sous son autorité, mais bien parce qu’il avait commencé à lâcher les policiers racistes en déclarant que les policiers dont les suspicions de racisme sont avérées seraient suspendus. Formulation bien maladroite, qui témoigne du malaise du régime Macron à aborder le problème.

    Toujours est-il que dans la foulée les policiers s’étaient « mobilisés » lors de manifestations parfaitement illégales, dont l’une s’était tenue à quelques pas du Palais de l’Elysée la veille d’une déclaration de Macron ! Tout un symbole…

    Alors, que faire pour les faire reculer ?

    Et bien revenons-en à notre manifestation factieuse du 6 février 1934. Le lendemain, le PCF et la CGT-U organisaient une grande manifestation à Paris, le surlendemain, le 8 février, toujours le PCF et la CGT-U ainsi que la CGT confédérale et la SFIO organisaient de nouvelles manifestations. Mais voilà, les cortèges convergèrent et allaient donner naissance au « front populaire ». Ce front adoptera pour slogan « pain, paix, liberté ». Un programme sera mis sur pied, avec de grandes avancées sociales, finalement le front populaire (contre toute attente) remportera les élections d’avril 1936, et suivra la grande grève de mai de la même année, qui débouchera sur les congés payés, la semaine de 40 heures et les conventions collectives. Ainsi, le front populaire constitue le premier acte de résistance au fascisme du peuple français.

    C’est cet exemple qu’il nous faut à nouveau suivre aujourd’hui, dans un grand F.R.A.P.P.E, Front de Rassemblement Antifasciste Progressiste Populaire et Écologique, avec un programme résolument tourné vers le monde du travail, vers le progrès social, vers la réindustrialisassions du pays, vers les services publics et vers l’écologie. C’est uniquement si nous empruntons cette voie que nous chasserons les Lallement, Darmanin, Macron et leur police de malheur.

    Alors, cessons de nous diviser avec des manifestations éparses : les violences policières le samedi, les fonctionnaires le lundi, les licenciés le mercredi, les hospitaliers le jeudi, etc. Seul un grand « tous ensemble et en même temps », qui englobera l’ensemble des problématiques, bâti autour d’un programme revendiquant la sortie de l’Union européenne, de l’Euro, de l’OTAN et du capitalisme, nous permettra d’arracher la victoire ! Faisons nôtre la devise des mousquetaires d’Alexandre Dumas : « un pour tous et tous pour un » !

     

    Floréal, le 5/12/20

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

     

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  • Scandale: Selon un journal Allemand, l'Afrique verse 400 ...

    Grammaticalement, le trait d’union juxtapose en toute égalité deux mots, deux idées ou deux entités. Pas étonnant dès lors que l’expression “France-Afrique”, qui devrait s’écrire en deux mots à la fois séparés et joints par un trait d’union, s’écrive désormais le plus souvent “Françafrique”, voire, “France-à-fric” sous la plume des auteurs les plus irrévérencieux…

    C’est indirectement ce que le président malien intérimaire Ba N’Daw et avant lui, le chef d’état-major de l’armée malienne, à l’instar du chef d’état-major de l’armée du Burkina Faso, viennent successivement de rappeler aux commandants des troupes expéditionnaires françaises affectées à l’opération Barkane ; les troupes françaises sont en effet implicitement accusées par leurs interlocuteurs africains (cf l’article cité ci-dessous) de n’en faire qu’à leur tête au Mali : c’est-à-dire de contourner pour le moins la souveraineté du peuple malien en matière de défense et de sécurité.

    Se coordonner avec les responsables maliens – qu’il ne revient pas à la France de choisir! – est en effet la moindre des choses si vraiment “Barkane” a pour objet, non de défendre les intérêts capitalistes directs ou indirects de la Françafrique, mais bien de préserver la sécurité et l’indépendance des peuples d’Afrique occidentale menacés par l’islamisme terrorisme.

    Il se peut cependant que cette exigence, pourtant ô combien minimaliste, de “coordination militaire”, soit ressentie comme une humiliation par le gouvernement français et par son état-major. Dans ce cas, il reste toujours à la France officielle la solution de retirer ses troupes, le principe étant que l’armée française est normalement faite pour défendre le territoire national français et non pour sauvegarder des intérêts néo-coloniaux inavouables en Afrique ou ailleurs.

    Rappelons qu’initialement, les militants anti-impérialistes français, qui sont aussi des patriotes soucieux de l’intérêt national véritable de notre pays, ont refusé l’intervention française, pressentant qu’elle serait bien moins désintéressée, étant donné la nature de classe de l’Etat bourgeois français, que ne l’ont clamé en choeur la presse pro-élyséenne et certains milieux corrompus de Bamako.

    Rappelons que, dans un communiqué commun, le Parti SADI (communistes maliens) et le PRCF exigent ensemble que les troupes françaises opérant sur le théâtre malien soient placées sous commandement de l’ONU. Si le gouvernement français refuse à la fois de se coordonner avec les autorités militaires maliennes, et/ou de placer ses troupes sous commandement de l’ONU (avec, naturellement, participation française à ce commandement, mais à égalité avec d’autres acteurs), preuve est alors administrée que Barkane n’a pas – pas seulement en tout cas! – les finalités antiterroristes qu’elle proclame…

    De la réponse apportée par les autorités françaises à ces questions de bon sens dépendra l’avenir des relations déjà très dégradée entre la France et les pays de l’Afrique francophone.

    En résumé, si l’on veut vraiment neutraliser et priver de tout soutien populaire les massacreurs fanatiques qui ensanglantent cette partie de l’Afrique, il faut résolument en finir avec les pratiques néocoloniales dont les peuples africains ne veulent plus.

    Et faire enfin entendre ce trait d’union EGALITAIRE ET FRATERNEL que l’on n’aurait jamais dû cesser d’ouïr dans l’expression “Françafrique”.

    G. Gastaud

     

    DOCUMENT ….

    Le président Bah N’Daw interdit les opérations militaires françaises au Mali sans la coordination avec les FAMS: le chef d’État major des armées françaises, général Lecointre arrivera incessamment à Bamako pour négocier

    Le président de la transition, Bah N’Daw, ne perd pas ses réflexes militaires. Il vient d’en administrer la preuve en interdis au troupes françaises de mener des opérations au Mali sans la coordination absolument nécessaire avec l’armée nationale . cette mesure a plus que surpris Paris, qui se croyait libre comme poisson dans son engagement militaire.

    Mais, puisse que les intérêts géostratégiques de la France sont très importants au Mali, les plus hauts décideurs français ont décidé d’envoyer à Bamako le chef d’État major , général Lecointre lui même afin de trouver ce qui est diplomatiquement convenu d’appeler” une bonne solution” incessamment, le général Lecointre va débarquer au Mali avec plusieurs éléments de discussion.

    Le président Bah N’Daw, en soldat de rigoureux, a donc posé à la France un problème de légitimité militaire, qui est de surcroît une question de souveraineté nationale à laquelle il tient comme à la prunelle de ses yeux. Une armée étrangère , fut elle alliée incontournable, voire libérateur sollicité, doit respecter son homologue du dedans. Or ce n’est pas le cas entre les différentes troupes françaises engagées au Mali. ( Barkhane, Takuba) et les FAMAS . cette prise de décision du président malien n’est d’ailleurs une première. En effet, il y’a quelques moments, le chef d’État major général de l’armée du Burkina Faso avait formulé pareille exigences adressée au commandement militaire de la France. Il faut rappeler que le président macron, est farouchement opposé à toutes négociations avec les terroristes, les djihadistes comme Iyad AG Gahli , avec lesquels la junte militaire à Bamako envisage sérieusement des démarches tendant à la normalisation afin de les réintégrer dans le giron. Cela de toute évidence a été convenu avec Alger , mais ignorant superbement Paris.

    Ce qui a motivé le déplacement d’urgence dans la capitale algérienne du ministre français des affaires étrangères, Jean Ives Ledrian, les 15 et 16 octobre dernier. Celui-ci atterrira ensuite à Bamako le 24 octobre où il tiendra, avec le premier ministre malien, Moctar Ouane une conférence qui mettra en exergue la divergence des points de vue. Bah N’Daw a donc en quelques sorte, jeté un nouveau pavé dans la mare française. La mission du général Lecointre ne s’annonce ainsi pas.facile, lui qui, avec son commandement, s’apprêtait à déployer sur le sol malien, en 2021 plus de 200 blindés giffron de 25/tonnes pour muscler le contingent français, l’État major devant, en principe, porter les effectifs de Barkhane à 5500 hommes soit encore 400 de plus.

    Selon les observateurs introduits, le président N’Daw accorde à la lutte contre la pandémie du corona virus une attention particulière, contrairement à certaines rumeurs véhiculées avec virulence. La preuve indéniable de cette conscience aiguë, c’est que le président Bah N’Daw, en responsable avec une claire conscience de l’intérêts général, a fait fermer le palais de koulouba pour qu’il soit désinfecté suite à la mise en lumière des cas positifs dans le saint des saints de la république. Ce n’est pas tout le président de la transition a annulé la réunion du conseil supérieur de la défense qui devrait statuer justement sur le covid 19 le lundi 26 novembre.

    Et, last but not thé least, monsieur Bah N’Daw a fait annuler le voyage qui devait le conduire au niger le 30 novembre au 1 et décembre et au Nigeria du 02 au 03 décembre. Une manière hautement responsable non seulement de rassurer les autres que nul n’a le droit de banaliser la pandémie , mais en plus que chacun, à quelques niveau qu’il se trouve, doit éviter d’être agent de propagation de l’intrépide virus.

    Malick Tandjigora –  Source : Le National

     

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

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  • •25 Novembre•

    Consonances de deuil et d’humanité

     

    par Floréal, à propos de Gérard, Diego et Fidel

     

     

    25 Novembre-Consonances de deuil et d’humanité -par Floréal, à propos de Gérard, Diego et Fidel (IC.fr-27/11/20)

    Les coïncidences de dates n’indiquent objectivement rien, quoi qu’en pensent ou croient en penser les amateurs d’horoscopes et autres diseurs de bonne aventure. N’empêche qu’elles peuvent parler subjectivement et remuer l’imaginaire. 

    C’est un 25 novembre qu’est mort, fauché en pleine jeunesse, Gérard Philippe, cet immense acteur, indéfectible ami des communistes. Il fut aussi le fondateur et animateur du Théâtre National Populaire et du Festival d’Avignon à côté de Jean Vilar, cet autre communisant que traîna dans la boue la pseudo extrême gauche soixante-huitarde indigne qui tentait alors, en toute “créativité”, de tuer Avignon après avoir réalisé l’exploit, pensait-elle, d’abattre à jamais le Festival de Cannes, ce vestige (largement dévoyé depuis il est vrai) du Front populaire antifasciste. Gérard, Prince de Hombourg, du TNP et d’Avignon, tu fus un “artiste du peuple”, artist naroda, comme on disait en Union soviétique, et un grand homme de bien; et voilà pourquoi tant d’années plus tard, une organisation modeste, mais franchement  et totalement désintéressée comme notre PRCF, fait quelques instants refleurir ton nom sous la plume de Floréal.

    C’est aussi un 25 novembre 2020 que nous quitte, lui aussi prématurément, Diego Maradona, l’un des plus grands footballeurs de tous les temps, un “artiste des peuples” en son genre qui signa plusieurs fois des actes footballistiquement parfaits, des moments de grâce absolus. Certes, cet homme issu d’un milieu très pauvre ne fut jamais un “saint” et nul ne songe à donner sa biographie ou ses conceptions diététiques en modèle, comme si modèle il pouvait y avoir quand il s’agit pour chacun de mener sa vie singulière d’humain. Mais ce que la grande presse méprisante reproche avant tout à Diego, c’est son patriotisme argentin et sud-américain ardent, sa fidélité à la figure cubano-argentine du Che, son refus têtu de rompre avec sa classe d’origine, celle des déshérités, et par dessus tout, ce péché suprême et digne de toutes les damnations : Maradona était un proche de Fidel, de Chavez, un défenseur actif de Cuba socialiste et de l’Alternative bolivarienne des Amériques, au point de se faire tatouer sur la peau les visages du Che et de Fidel. Quelle différence avec l’immense majorité des médiocres milliardaires en culottes courtes (il y a heureusement quelques heureuses exceptions) qui ne pensent que transfert juteux, qui ne répètent en fin de match que ce qu’a dit le “coach”, et qui changent de club, de maillot et de camp au gré de leur cotation sur ce contre-exemplaire marché aux esclaves dorés qu’est le “mercato” ! 

    Enfin, au-dessus de toute espèce de comparaison calendaire, tant son nom brille au firmament de ces “hommes historiques” que selon Hegel, le devenir humain ne fournit qu’en très petit nombre en chaque siècle, Fidel est mort lui aussi un 25 novembre. Non seulement après avoir subi et surmonté maints lâchages et défections dans sa construction de l’avant-garde, non seulement après avoir mené à la victoire une révolution d’importance mondiale, non seulement après avoir construit le socialisme et bravé l’Empire capitaliste le plus cruel et génocidaire qui fût depuis feu le Troisième Reich, non seulement avoir faire de Cuba – initialement le bordel et le casino des “States” voisins – le pays le plus instruit et le mieux soigné des Amériques, non seulement provoqué la défaite militaire de l’apartheid à la mémorable bataille de Cuito Carnevale, mais encore, encore et surtout, repris au sol le flambeau d’Octobre 17 qu’avait veulement renié Gorbatchev, pour maintenir, réchauffé et transmettre aux plus jeunes l’idéal révolutionnaire en pleine nuit contre-révolutionnaire mondiale. Ainsi ce passeur de sens et d’histoire s’est-il montré semblable à ces relayeurs décrit par le poète latin Lucrèce qui, d’une génération à l’autre, “se transmettent les flambeaux de la vie” (“quasi cursores vitai lampada tradunt”). Et en cadeau royal de départ, le “Commandante en jefe de la Revolution”, comme disait affectueusement l’homme de la rue cubain, nous a également légué le slogan qui résume nos tâches présentes de communistes, de patriotes, d’amis de la vie et de la raison en ces temps où, militairement, économiquement, socialement, politiquement, viralement même, le capitalisme étale sa nature proprement exterministe: LA PATRIE OU LA MORT, LE SOCIALISME OU LA MORT, NOUS VAINCRONS! 

    Bien entendu, et nous le disions en commençant l’écriture de ce billet-hommage, l’apport de ces trois hommes à l’histoire humaine est foncièrement hétérogène, et les comparer, encore moins les mesurer les uns aux autres, eux qui rêvaient tous d’égalité entre les humains, n’a aucun sens. Que néanmoins, de retentir quelques instants à l’unisson, leurs glas respectifs n’en résonnent pas moins brièvement, mais joyeusement et dynamiquement, dans nos coeurs, en cette sombre fin d’année 2020.

    Floréal, 27 novembre 2020

    source:  https://www.initiative-communiste.fr/

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  • Lettre ouverte à certains libraires – Par Floréal, PRCF (IC.fr-20/11/20)

    CHER(E)S LIBRAIRES, IL FAUT SAVOIR CE QUE VOUS VOULEZ !

    Chers libraires indépendants et autres amoureux et amoureuses du livre,

     

    Comme nous, vous êtes indigné(e)s par le fait que l’actuel gouvernement n’ait pas inscrit les librairies, espaces par excellence de la diffusion et de la protection de la culture et de l’échange, dans la liste des “commerces essentiels”. 

    Rien d’étonnant de la part d’un gouvernement dont le credo néolibéral n’est nullement la culture partagée mais “l’économie de marché ouverte sur le monde où la concurrence est libre et non faussée” gravée dans le Traité de Maastricht; en clair: les profits des mastodontes transnationaux comme Amazon et autres mégaprédateurs GAFAM.

    Ce qui est plus triste, c’est que nombre d’entre vous (pas tous hélas, et je félicite d’autant plus vivement les autres!) pratiquent, en guise de guichet informatique de substitution, le “click and collect“. Et pourquoi pas, je vous prie, le “clique et collecte” puisque les deux mots anglais que d’aucuns nous imposent sont eux-mêmes des emprunts flagrants à notre langue? Il est vrai que nombre d’entre vous déjà a été privé par la pandémie et par les mesures sanitaires prises à cette occasion de l’horrible fête d’Halloween, importée des “States” et grâce à laquelle ces temples du goût et de la pensée que devrait être toute librairie bien conçue, ressemblent saisonnièrement, comme le premier commerce de brimborions venu, à un magasin de farces et attrapes agrémenté d’un étal de cucurbitacées taillées en crânes mortuaires…

    Espérons au moins que les mêmes personnes, ouvrant le 26 novembre ou le 4 décembre (en fonction de la décision de Bercy), ne se réclameront pas du scandaleux “Black Friday“, ce jour noir parmi tant de jours gris-sombres, pour la langue de Molière de plus en plus humiliée et marginalisée sur son sol natif…Espérons surtout que les plus intelligents et les plus critiques d’entre vous auront compris qu’il ne peut y avoir, sans dommages culturels et commerciaux majeurs, de contradiction durable entre le fond (j’allais dire, le “fonds“) et la forme, le message porté par une langue – le français que vous parlez chaque jour avec vos clients et amis – et sa trahison permanente au profit du tout-anglais imposé par les “collabos de la pub et du fric”, pour reprendre la cinglante expression du philosophe Michel Serres.

    Quand le grand patronat délocalise une usine et ordonne aux ouvriers d’en démonter les machines, la classe ouvrière subitement dévaluée et humiliée entreprend généralement de faire grève, d’occuper les locaux et de DÉFENDRE SON OUTIL DE TRAVAIL. On serait donc en droit d’attendre de tous les libraires de France, pas seulement de ceux qui ont dès longtemps, et méritoirement, saisi l’urgence d’une résistance linguistique, que lorsqu’ils sont eux-mêmes frappés par des mesures qui les conduisent à la fermeture et au chômage, ils défendent eux aussi, comme le premier prolétaire venu, leur instrument de travail n°1: LA LANGUE FRANÇAISE. 

    Alors, pour une fois, faisons clairement entendre le E muet caractéristique de notre idiome et, au risque d’inverser les mécanismes de la DISPARITION programmée (tel est le titre d’un fameux ouvrage de Georges Pérec où ne figure nulle part la lettre “e”), écrivons pour le moins : cliquE Et collectE*!

    Conseil dérisoire, dira-t-on dans certaines arrières-boutiques? Nenni, bataille politique, culturelle et civique indispensable. Quand le Royaume-Uni et la République française décidèrent ensemble de construire l’avion supersonique du futur, les Anglais voulurent l’appeler “CONCORD”. À l’issue d’un long et souterrain bras-de-fer politico-linguistique, l’avion s’appela finalement “CONCORDE”. Il est vrai que le président français de l’époque n’était pas le chef de file des “start-upers”, ni le signataire à toutes mains des traités néolibéraux “transatlantiques” qui ruinent à la fois nos industries, nos services publics, notre protection sociale et nos commerces de proximité. Son nom, vous l’avez deviné, était celui d’un homme d’État doublé d’un ÉCRIVAIN mémorialiste qui savait, quand il le fallait, faire sonner l’E muet final d’un mot: à commencer par celui du mot RÉSISTANCE.  

    Floréal, le 20/11/2020

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

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    Panthéon

     

     

    Que les cendres de l’écrivain combattant Maurice Genevoix entrent au Panthéon, qui y objectera? Pas l’auteur de ces lignes, petit-fils d’un combattant de Verdun et fils de Résistant, qui apprécie en Genevoix le romancier classique, le défenseur de notre langue (en tant qu’ancien secrétaire perpétuel de l’Académie française) et l’homme fidèle aux Poilus dont Genevoix porta sa vie durant la souffrance et la mémoire… 

    Mais une fois de plus, sont exclus du Panthéon non seulement, et comme à l’ordinaire, les grands Jacobins de l’An II (notamment Robespierre qui fonda la République française et la sauva d’immenses périls en 1793-94), non seulement les figures de proue de l’histoire communiste française du XXe siècle (pour n’en citer que quelques-uns : Pierre Sémard, tombé en criant “vive la France!” sous les balles allemandes ; Maurice Thorez, concepteur et chef de file ouvrier du Front populaire ; Jacques Duclos, qui dirigea clandestinement le PCF durant toute l’Occupation ; Ambroise Croizat, qui construisit la Sécurité sociale et les retraites par répartition ; Marcel Paul, qui fonda EDF après avoir organisé un réseau de solidarité à l’intérieur d’un camp de concentration nazi… etc.), mais aussi ces très grands écrivains français étroitement liés à la Grande Guerre que furent…

    * le romancier communiste Henri Barbusse, l’auteur du “Feu”, cette dénonciation impitoyable de la guerre impérialiste par un homme qui en avait vécu l’enfer ;

    * l’écrivain communiste Aragon, Croix de guerre 14-18, médecin militaire sur le front, inventeur d’un dispositif mécanique qui permettait aux tankistes français de fuir les flammes quand leur engin prenait feu; cet immense romancier, théoricien et poète, auteur de la Diane française sous l’Occupation, co-animateur, avec Claude Morgan, des Lettres françaises clandestines (qui s’ouvrirent, entre autres, à Mauriac et à Sartre…), phare de la vie littéraire française du vingtième siècle, avec son inoubliable compagne Elsa Triolet, grand écrivaine communiste elle aussi ;

    * le poète Paul Eluard, auteur notamment du poème “Liberté”, qu’on lisait pour se donner du courage dans les Maquis des Francs-Tireurs et Partisans de France? 

    Et pardon si j’en oublie, comme le jeune physicien et philosophe communiste Jacques Solomon, gendre de Paul Langevin, l’écrivain et fin germaniste Jacques Decour ou le jeune et génial philosophe Georges Politzer, tous trois fondateurs de l’Université libre dès l’automne 1940, fusillés par les Allemands, le dernier après avoir été affreusement torturé.

    Sans parler de Paul Vaillant-Couturier, lui aussi officier pendant la première guerre mondiale, auteur de l’immortel récit Enfance, âme du Front populaire qui réclamait pour les ouvriers « du pain et des roses », auteur de poèmes et de chansons, dont l’épouse, Marie-Claude Vaillant-Couturier, journaliste et résistante-déportée, témoignera pour la France au procès de Nuremberg en 1946 puis à celui du boucher de Lyon, Klaus Barbie en 1987. 

    Ne sont-ils pas assez grands littéraires, assez grands patriotes pour vous M. Macron, que Mme Merkel vient d’introniser Prix Charlemagne à Aix-la-Chapelle ? Est-ce vous, M. Macron, qui les rabaissez en les retranchant de la reconnaissance nationale, ainsi que firent avant vous tous les présidents de la IVe et de la Ve Républiques, ou n’est-ce pas plutôt vous qui vous rabaissez, si c’était encore possible, en faisant preuve d’une telle petitesse de classe et de caste ?

    Ces auteurs ont certes commis un crime méritant la “damnatio memoriae“: ils étaient tous communistes et révolutionnaires et ils n’ont jamais consenti à diaboliser le pays des Soviets au sujet duquel de Gaulle déclarait loyalement en 1944, lors de sa visite d’Etat à Staline, que “la Russie soviétique a joué le rôle principal dans la libération des Français”. 

    Alors, qui est “séparatiste” en France, MM. Sarkozy, Hollande, Macron ? Sont-ce les communistes, qui ont toujours tenté d’unir le peuple de France contre le fascisme (Front populaire), contre l’oligarchie pro-hitlérienne (“Front français”), contre l’Occupant nazi (Front national de lutte pour la libération et l’indépendance de la France, apport central du PCF à la création du Conseil National de la Résistance ainsi qu’à la conception et la mise en oeuvre de son programme en 1944-1946) ? En réalité, les véritables séparatistes mémoriels sont les mesquins gouvernants maastrichtiens successifs de la France qui, tout en dissolvant la France dans l’Empire euro-atlantique, tout en rampant devant la Bundeskanzlerin et en sacrifiant sans honte le français au tout-anglais, ostracisent toute la part jacobine et communarde de la mémoire française (rappelons que le PCF resta le premier parti de France jusqu’au milieu des années 1970 !), mettant au ban du souvenir français la masse des Résistants de terrain, ces ouvriers, intellectuels et paysans rouges qui “montaient des mines et descendaient des collines”. Ce faisant, sans vous en douter peut-être, MM. Sarkozy, Hollande et Macron, vous répercutez sordidement la parole ignoble de l’officier nazi envoyant nos camarades au poteau d’exécution en déclarant: “Kommunist, pas français!”… 

    En tout cas, dans le Panthéon mental des communistes, on ne trie pas les héros. Qu’on relise, pour s’en convaincre, le poème d’Aragon La Rose et le Réséda, consacré tout à la fois à “Celui qui croyait au Ciel”, l’officier patriote Estienne d’Orves, et à “Celui qui n’y croyait pas”, Gabriel Péri, l’éditorialiste clairvoyant de l’Huma qui avait dénoncé le pacte honteux de Munich ?

    La mémoire ne vaut pas que pour le souvenir, dit quelquefois notre héroïque camarade Léon Landini, ancien officier des FTP-MOI, elle vaut aussi pour le devenir“. Une classe sociale, la grande bourgeoisie, qui découpe, broie et massacre ainsi le souvenir et l’histoire de la nation, ne saurait qu’en saboter le présent et qu’en dénier l’avenir. « Je me considère un peu comme une feuille qui tombe de l’arbre pour faire du terreau. La qualité du terreau dépendra de celle des feuilles. Je veux parler de la jeunesse française, en qui je mets tout mon espoir », écrivait Jacques Decour dans sa dernière lettre. Avis aux travailleurs qui font vivre la France au présent et qui méritent d’en porter l’avenir : défendez votre mémoire rouge, camarades !

    Floréal, le 14/11/2020

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     Que préférez-vous, citoyennes et citoyens de France qui vous sentez, ou qui, du moins, vous voulez “libres”?  

    • continuer, sous l’égide de Macron ou de tel autre proconsul de l’UE supranationale, “accompagner” l’agonie de la France indépendante, l’euro-arrachage des conquêtes du CNR, le délitement de la République une et indivisible sacrifiée à l’Europe des régions, le linguicide du français sacrifié au tout-anglais “transatlantique”? Avec, cerise sur le gât ?eau, un état d’urgence permanent et gravé dans le marbre d’un “État de droit” moribond ?
    • Ou bien préférez-vous “essayer Marine Le Pen”, et, sans  sortir pour autant le moins du monde de l’UE, de l’OTAN et du capitalisme, valider le basculement irréversible de l’ainsi-dite “Douce France” en capilotade vers une guerre civile sanglante contre un islamisme radical mondialisé qui ne demande pas mieux que de diviser le peuple de France sur des bases prétendument religieuses? Avec pour “agrémenter” et pimenter cette pseudo-alternative mortifère, la montée des euro-séparatismes régionalistes qui, encouragés par le “pacte girondin” de Macron et par la DÉ-construction européenne de la France, fleurissent désormais à des degrés divers de la Flandre à la “Catalogne-nord”, de la Corse à la Savoie et de l’Alsace à la Bretagne? Et, dans tous les cas, Macron, Le Pen et/ou l’identitarisme régional ou “religieux”, la montée continue de la misère des uns et de l’extrême richesse des autres, la précarisation des couches moyennes, la paupérisation galopante des classes populaires et le séparatisme discret de l’oligarchie pourrie de fric qui détruit le “produire en France” et choisit les paradis fiscaux ? 

    Voilà le “choix” auquel on vous invite à vous plier.

    Il est vrai que si cela ne vous agrée pas tout à fait, on vous laisse une issue toute rose: celle d’une gauche entièrement soumise ou semi-établie qui vous promet de ramener la république sociale SANS sortir de l’UE et SANS nationaliser les secteurs-clés de l’économie. Une semi-gauche largement notabilisée qui, en réalité, ne changera pas plus les choses que ne l’ont fait Mitterrand ou Jospin, même flanqués de ministres “communistes” et “écolos”, et dont le rôle se résumera sans doute à sauver une fois de plus le soldat Macron ou tel autre représentant de la haute finance au second tour de la présidentielle sous couvert de “battre l’extrême droite”. Comme si le néolibéralisme euro-atlantique, l’extrême droite “populiste”, les euro-séparatismes régionalistes et les diverses variantes de l’intégrisme religieux mondialisé n’étaient pas les facettes de la même classe sociale, celle des capitalistes: on le voit aux USA avec le peu ragoûtant duel Biden/Trump (lequel des deux sera le plus féroce contre Cuba, la Biélorussie ou le Venezuela?), en Europe avec le duo bien rodé que forment déjà, sur fond d’anticommunisme recuit, Mme Ursula von den Leyen, la “patronne” de la Commission européenne, et ses bons amis “national-européistes”, les fascisants Orban (Hongrie), Kaczynski (Pologne) et autres dirigeants pro-nazis des pays baltes, de la Croatie néo-oustachie ou de l’Ukraine russophobe… 

    Bref, citoyens de France qui vous voulez libres, si vous souhaitez faire renaître une alternative véritable en France et rompre avec le duel-duo-trio des fachos, des “barbus” et des néolibéraux, aidez-nous à rebâtir une Alternative rouge et tricolore, antifasciste et anticapitaliste, patriotique et internationaliste.

    Une AUTRE voie pour notre pays articulant le Frexit progressiste, le tous ensemble des travailleurs et la Convergence Nationale de toutes les Résistances. Sans redouter la perspective du socialisme pour notre pays et de la coopération internationale entre tous les pays. Pour ce faire, rejoignez le PRCF si vous êtes communistes ou souhaitez le devenir ou… le redevenir! 

    Et aidez-le à construire l’alternative rouge et tricolore si vous êtes un démocrate non qui voulez voir reconstruire en France les conditions d’un choix véritable: un choix impossible, illusoire ou… suicidaire, si n’est pas reconstruit à temps un véritable parti communiste en France. Simple question d’oxygène dans un pays que l’anticommunisme n’a pas moins étouffé, depuis quatre décennies, que l’actuelle crise sanitaire mâtinée d’euro-austérité.

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  • M. FREDERIC BOCCARA BOULEVERSE LE MARXISME…

    LE NEO-COMMUNISME “BOCCARIEN”, TEL UN COUTEAU SANS MANCHE DONT ON A JETE LA LAME 

    Par Floréal, PRCF.

    Dans la lignée de feu Paul Boccara – qui était bien mieux inspiré quand, “marxiste orthodoxe”, il analysait brillamment le “capitalisme monopoliste d’Etat” (années 1960/1970) -, M. Frédéric Boccara vient de proposer à la “nouvelle direction marxiste” (???) du PCF un “communisme de notre temps” clés en main: sous sa plume, cela prend la forme d’une “sécurité emploi-formation” sans révolution socialiste, sans dictature du prolétariat, sans socialisation des moyens de production, sans planification nationale et… sans sortie de l’Europe supranationale.

    Plus fort que l’Enchanteur Merlin, Majax et Harry Potter, le Boccara Junior!

    Antoine Saint-Just, qui était un révolutionnaire sérieux, disait pour sa part que

    “ceux qui veulent une révolution sans révolution n’ont fait que se préparer un tombeau“. 

    Saint Just

    A notre époque plus policée, ceux qui rêvent les yeux ouverts d’un néo-communisme sans révolution populaire, sans brutal pouvoir ouvrier, sans discourtoise expropriation capitaliste et sans parti d’avant-garde, et surtout, surtout, sans odieux et “nationaliste” Frexit progressiste, tout cela dans le cadre d’une jolie (et impossible!) Europe “sociale, démocratique et pacifique”, ne risquent plus guère qu’une chose – heureusement pour eux, sinon pour la résistance idéologique aux billevesées réformistes: le RIDICULE.

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  • Billet Rouge-École: un peu de tenue républicaine, Monsieur Blanquer !-par Floréal, PRCF (2/10/2020)

    Histoire de faire diversion au sabordage de l’Éducation nationale qu’il organise avec tant d’acharnement, Jean-Michel Blanquer, le ministre qui, dans les salles des profs, pulvérise tous les records d’impopularité établis par l’infâme C. Allègre, s’est fendu d’une déclaration sciemment équivoque sur l’obligation pour les élèves de porter une “tenue républicaine” à l’école. Tartuferie, sexisme inassumé, nouveau et peu discret coup de patte anti-musulman, ignorance des textes réglementaires existants, tentative de faire diversion aux conditions sanitaires souvent lamentables dans lesquelles travaillent élèves et professeurs, déni de réalité face à une contre-réforme du lycée qui broie les disciplines scolaires et le bac national, on ne sait ce qui prédomine dans le “message fort” d’un ministre qui balance plus que jamais entre insignifiance, provocations répétées, incompétence crasse (“jamais nous ne fermerons les écoles”…), et pyromanie sournoise.   Car dans la quasi-totalité des règlements intérieurs d’établissement scolaires, les choses sont claires et on ne peut plus “carrées”: une “tenue DÉCENTE” est exigée de chaque collégien et de chaque lycéen, et les personnels de direction ont l’obligation professionnelle de faire respecter cette obligation aux filles comme aux garçons en trouvant le juste milieu entre laxisme débridé (un lycée n’est pas une plage de la Costa Brava, c’est un lieu d’étude) et puritanisme étouffant.    Quant à la question des insignes religieux, elle est réglée depuis toujours pour les enseignants et autres fonctionnaires, tous tenus de respecter la neutralité religieuse et la laïcité dans la manière dont ils se présentent au public dans le cadre de leurs fonctions. La question a également été réglée pour les élèves par la loi Stasi de 2004: aucun signe ostentatoire religieux ou politique n’est autorisé dans une enceinte scolaire. Dommage hélas que cette disposition ne s’applique toujours pas aux établissements publics d’Alsace-Moselle où l’Etat continue de financer certains cultes et de laisser les prêtres, rabbins et autres pasteurs (mais pas les imams que l’on sache: deux poids, deux mesures!) déambuler dans les lycées PUBLICS en tenue confessionnelle.    Il va sans dire que nous communistes et autres amis de l’égalité républicaine défendons à ce sujet la “république une, laïque et indivisible” appliquant strictement à tous les cultes l’article II de la loi de 1905: “LA RÉPUBLIQUE NE RECONNAIT, NE SUBVENTIONNE NI NE SALARIE AUCUN CULTE”. Ni privilège, donc, ni discrimination pour quelque religion que ce soit sur tout le territoire national, Alsace et D.R.O.M. inclus, la contrepartie de cet article II de la loi de 1905 étant la LIBERTÉ DE CONSCIENCE pour chacun de pratiquer le culte de son choix, de manifester son athéisme (ou de se désintéresser totalement du sujet!) A TITRE PRIVE, c’est-à-dire quand il n’engage ni ne compromet l’État dans ses croyances personnelles (cf l’Article I de la même loi). C’est en ce sens aussi que la République ne saurait reconnaître un quelconque “délit de blasphème” sur son sol*. Pas plus d’ailleurs qu’un  “crime de lèse-majesté” que Castaner a pourtant tenté de restaurer en envoyant la maréchaussée réprimer des porteurs de banderoles se gaussant du “Macronavirus”…   En revanche, nous communistes serions prêts à saluer comme une avancée la déclaration fracassante de Blanquer sur la “tenue républicaine à l’école” à une seule condition: que le ministre déclare que son propos était de nature AUTOCRITIQUE; en effet, de “tenue républicaine”, le ministre actuel en manque totalement, lui qui a supprimé le bac national terminal et anonyme pour lui substituer un contrôle continu local couronné par “Parcoursup”. En clair, ce ministre a supprimé le principe républicain du bac, premier grade universitaire, décerné par des professeurs publics qui ne connaissent pas les candidats bacheliers (ni favoritisme ni “vengeance sur élève”!), sur la base de sujets nationalement certifiés, avec obligation corrélative pour les Universités de recevoir tous les bacheliers dans la discipline de leur choix. SANS LES TRIER sur des bases sociales et territoriales inavouables, avant d’introduire, comme en Amérique, des droits d’inscription réservant les bancs de la fac aux fils et filles à papa.    Bref, le bac républicain était, dans son principe, le contraire de cet ubuesque contrôle continu local dont les résultats vaudront, pour les facs recruteuses comme pour les employeurs, ce que vaudra la réputation du lycée concerné, et surtout, sa zone d’implantation sociale et territoriale. Comme me le disait récemment en ch’ti un ancien élève du Lensois où j’ai enseigné et fait passer le bac durant quarante années, “avec in bac ‘Spécial bassin minier’, té vas devoir t’accrocher!”…    Ce bac national (dont le moment républicain fort et unique était chaque année le bac philo: un dispositif institutionnel unique en Europe, et dont nous aurions dû être fiers!), clé de voûte de l’articulation républicaine entre secondaire et supérieur, mais aussi garantie de l’égalité formelle des élèves devant l’examen, servait aussi de base à l’architecture républicaine de l’école léguée par la Révolution française, de Le Pelletier de Saint-Fargeau à Gaspard Monge en passant par Condorcet: concours nationaux (CAPES, agrégation…) permettant de recruter des professeurs dotés d’un statut protecteur (les statuts Thorez, puis Le Pors, sans lesquels les hiérarchies pourront fliquer tout à leur aise les enseignants, donc les contenus enseignés…), diplômes nationaux délivrés par l’Université (disposant du “monopole de la collation des grades”); lesquels diplômes servaient à leur tour de base nationale aux conventions collectives du privé pour les grilles salariales.    Bref, destruction tout à la fois de l’Éducation NATIONALE et des garanties indirectes dont sa structuration républicaine, héritée de la Révolution française, était porteuse pour l'”ordre public social”, surtout depuis 1945 et les magnifiques réformes sociales dues aux ministres communistes appliquant le programme du CNR: les Maurice Thorez, Marcel Paul, François Billoux et autre Ambroise Croizat, Jacques Duclos présidant alors l’Assemblée nationale : en clair, “fin de partie” pour les garanties salariales et sociales conventionnelles protégeant, branche par branche, les millions de travailleurs du privé de l’arbitraire patronal et du salaire “à la tête du client”. Qui ne voit ainsi le lien manifeste existant entre la casse de l’Education nationale, la démolition du Code du travail (Hollande / El Khomri / Macron…), l’affaiblissement continu du statut des fonctionnaires, l’assèchement en vue du recrutement par concours, la précarisation et la fragilisation galopante des personnels de la fonction publique, le siège éjectable permanent pour ceux qui sont déjà “précaires”, et mille autres joyeusetés commandées en amont par l’alignement de notre France en décomposition sur l’anti-modèle européen mâtiné de néolibéralisme anglo-saxon et d’ “ordo-libéralisme” berlinois ?   Cerise virale sur ce gâteau infect, l’introduction à marche forcée de l’anglais comme langue officielle bis – en violation ouverte de la Constitution (article II-a, “la langue de la République est le français“). Entendons-nous bien à ce sujet : il ne s’agit plus de l’anglais comme d’une “langue à enseigner” parmi d’autres, mais de l’anglais, ou plutôt, du globish,  comme LANGUE D’ENSEIGNEMENT BIS, du C.P. à la licence; avec pour effet, non seulement l’obsolescence programmée de la langue de Molière, mais d’énormes discriminations sociolinguistiques pour des élèves dont le problème n°1 est hélas que beaucoup d’entre eux maîtrisent très mal… le français! Et pour cause, combien de milliers d’heures d’enseignement du français ont-ils  retirées à chaque élève entrant en sixième et sortant avec le bac, par les “réformes” successives de Haby-Giscard à… Blanquer, en passant par Allègre, Fillon et Cie?     Mais qu’importe à l’heure où l’UE, ignorant le Brexit et désireuse de se mettre à l’heure du CETA, de l’OTAN et du TAFTA (dont on attend le retour avec impatience si le “gentil” Biden est élu?), ne jure plus que par les “traités transatlantiques” broyeurs d’acquis sociaux, de revenus salariaux, de garanties sanitaires, de langues nationales autres que l’anglais, et de souverainetés populaires?   Bref, vous manquez tellement de “tenue républicaine”, M. Blanquer, que nous ne comprenons pas pourquoi le mot d’ordre minimal des syndicats enseignants, en lieu et place de leur constant et pathétique appel à l’introuvable “Europe sociale” et à un “dialogue social” totalement bidon, n’est pas pour le moins:

    BLANQUER DÉMISSION !

    *******************************************************

      * Ce qui ne signifie pas que nous communistes, encourageons quiconque à pratiquer gratuitement le blasphème. Pas plus que la juste et indispensable défense du droit au divorce n’implique le “devoir” de divorcer ou d’appeler au divorce. Lénine, notamment, est parfaitement clair sur toutes ces questions: un droit “à” n’est pas nécessairement un “appel à”. 

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  • Hygiène des mains pour la grande distribution alimentaire ...

    Après avoir fait des réponses de Normand à la plupart des questions posées par les auditeurs de l’émission Le téléphone sonne, le professeur Delfressy, qui préside avec tant de rigueur et de lisibilité le “Conseil scientifique” chargé de conseiller l’Elysée, a expliqué que le plus efficace, pour se garantir du Coronavirus, était de “se laver fréquemment les mains”. Et pour parfaire ce conseil d’expert aussi bouleversant que novateur, il a ajouté que lui-même se lavait actuellement les mains de 6 à 7 fois par jour. Cette révélation semble nous indiquer que,

    soit le professeur ne voit pas beaucoup de malades chaque jour (mon généraliste, qui n’a pas à traiter que des malades du Covid, prend tout de même soin de se laver les mains avant et après chaque consultation…) et on se demande alors pourquoi M. Delfressy a été chargé d’orienter, voire de diriger ses confrères médecins oeuvrant sur le terrain,

    soit il sait de quoi il parle car il traite lui-même beaucoup de “Covidés”; mais dans cette hypothèse, la grande modestie du nombre de lavages de mains quotidiens qu’il a indiqué pratiquer sur France-Inter est tout-à-fait inquiétante. Pour eux, mais aussi… pour lui ! 

    Sans être l’adepte d’un hygiénisme punitif, je ne crois pas pulvériser des records en disant que chaque jour, comme toute personne ayant la chance de disposer d’eau courante et de savon, je me lave les mains le matin, avant et après être allé au WC, en faisant ma toilette et après avoir petit-déjeuné; puis je pousse l’obsession jusqu’à recommencer ces ablutions à peu près à la même cadence à la pause méridienne et le soir ; avec parfois qui sait, pour les très, très grandes occasions, l’une ou l’autre douche ? 

    Et évidemment, tout individu exerçant un métier manuel (et tous les métiers le sont à des degrés divers: sans parler des ouvriers, des techniciens, des artisans et des paysans, les profs qui se servent de craie ou les salariés du commerce qui manipulent des marchandises à longueur de journée n’ont pas besoin qu’on leur fasse un dessin), tout individu disposant d’eau et de savon (pas forcément de Marseille, rassurons M. Delfressy !), ainsi que tout salarié prenant le métro deux fois par jour, se lave les mains bien plus souvent encore pour peu que son patron lui permette d’accéder à un robinet qui coule et à du détergent. Et cela, banalement, au quotidien, et hors épisode épidémique…

    Le gouverneur romain Ponce Pilate qui, il est vrai, n’a pas eu à regarder, de haut et de loin, mourir  les vieux dans les EHPAD et les personnes isolées abandonnées sans traitement médical à domicile, s’est, dit-on, “lavé les mains” du sang du Juste après l’avoir laissé condamner… Ce serait donc apparemment un progrès sociétal majeur, dans la Macronie du XXIème siècle, que certaines imperturbables sommités médicales imitassent le proconsul de Judée. Sinon en matière d’inhumanité sereine, du moins en matière de saine hygiène personnelle… 

    Floréal (PRCF), le 26/08/20

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

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    Regardez cette vidéo qui fait suite à tant d’autres hauts faits policiers de la “plus grande démocratie du monde”.   Si elle ne vous fait ni chaud ni froid, vous qui, parmi mes lecteurs, ne pouvez vivre cinq minutes sans fredonner de l’américain, rêver américain et jargonner en franglish, vous êtes prêts à passer au stade ultime du cynisme : celui qui consiste à visionner avec délices des vues de la SS durant la Nuit de cristal.   Il y a aux Etats-Unis des gens de gauche courageux qui marchent à contre-courant; il y a même de vrais communistes, d’autant plus admirables qu’ils vivent au pays mal repenti du sénateur Mac Carthy.    Mais globalement, qu’y a-t-il d’admirable dans un pays qui compte plus d’armes de guerre que d’habitants, où le racisme est soutenu par le chef de l’Etat, où l’anticommunisme est religion d’Etat, où l’individualisme agressif est enseigné depuis l’enfance, où le parasite milliardaire est un élu de Dieu alors que le pauvre, le Noir, le Latino, le prolétaire, l’Indien, sont méprisés, un pays qui cherche la bagarre du Venezuela à l’Iran en passant par la Mer de Chine et les marches de la Russie, un pays surendetté qui compte sur sa monnaie (fausse) et sur son “invincible” armée pour ne pas rembourser ses énormes dettes, un pays qui sabote partout les efforts de paix et qui sape toute tentative de ralentir le réchauffement climatique ?   Un pays où les pauvres non-assurés meurent aux portes des hôpitaux et où, proportionnellement, les morts du Covid et ceux de la mortalité infantile sont bien plus élevés qu’à Cuba, pourtant soumise au blocus renforcé du cruel Oncle Sam?   Soit vous vous trompez d’ “ailleurs” quand vous rêvez d’un monde meilleur au lieu d’agir pour améliorer la France.    Soit vous vous reconnaissez en conscience dans le pays de Trump et vous trouvez normal de tirer 7 balles dans le dos, tirées à bout portant, sur un père de famille noir désarmé et nullement menaçant.    Comment ? Vous ne saviez pas encore que vous étiez d’extrême droite et vous continuerez comme devant à vous prétendre “antitotalitaire” et  “libéral” ?

    Floréal, PRCF, 25.8.2020 

    source: https://www.initiative-communiste.fr/ 

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  • ¡No pasarán! (Jean-Louis Aisse) - YouTube

    19 août 2020: les chefs d’Etat de l’UE se réunissent en sommet pour s”ingérer dans les affaires internes de la Biélorussie…

    Alors qu’elle ignore ou condamne le mouvement populaire insurrectionnel malien qui vient de chasser le fantoche sanglant IBK, alors qu’elle ferme les yeux sur la grève générale qui soulève la classe ouvrière bolivienne contre l’usurpatrice fasciste de la présidence, l’UE se réunit en visioconférence pour condamner le président biélorusse Loukachenko, récemment réélu avec 80% des voix. Il s’agit pour l’UE, “partenaire stratégique de l’OTAN” rappelons-le, d’ordonner des “sanctions” contre la pacifique Biélorussie (en clair, un embargo), d’entretenir et de financer la contestation politique droitière à Minsk et de soutenir l’opposante bourgeoise électoralement distancée (celle-ci poussant l’amour des libertés jusqu’à se réfugier en Lituanie, ce paradis des néonazis où les “rouges” sont réprimés et où les russophones – près de la moitié de la population – sont discriminés!). 

    Outre la partialité grossière des médias occidentaux et leur deux poids deux mesures caractéristique, il s’agit pour l’Empire européen (l’expression est de Bruno Le Maire) d’organiser avec Washington une ingérence caractérisée dans les affaires internes d’un pays souverain et si possible, d’y organiser un coup d’Etat sur le modèle ukrainien (la prétendue “révolution orange” de Maïdan a propulsé au pouvoir, avec l’aide de l’UE et de l’OTAN, de francs néonazis!). But réel de l’UE: annexer l’espace biélorusse à l’empire euro-atlantique, se rapprocher militairement des frontières de la Russie, obtenir la privatisation de la grande industrie biélorusse que Loukachenko a eu le “tort” de préserver, et avec elle, le quasi-plein emploi, lors de la chute de l’URSS. But dangereux pour la paix en Europe et ravageur pour les ouvriers et les paysans biélorusses: en effet, si la privatisation générale de l’industrie et de la terre biélorusse est décidée, des millions de Biélorusses devront imiter leurs collègues polonais, baltes, bulgares, roumains ou ukrainiens, s’expatrier à l’Ouest et venir grossir les rangs des précaires surexploités, véritables esclaves sur le marché de l’emploi occidental déjà déprimé. Liberté pour qui, sinon pour le grand capital avide d’expansion vers l’Est (ça ne vous rappelle rien?), de baisse généralisée des salaires et de surexploitation des travailleurs partout! Dans ces conditions, soutenons le Parti de Biélorussie et tous ceux qui y voient clair dans ce pays, le plus “soviétique” de l’ex-URSS. Dans son propre intérêt, la Fédération de Russie doit cesser de stranguler l’économie biélorusse en augmentant sans cesse les prix du gaz russe (le but étant d’intégrer l’espace biélorusse au capitalisme russe), car ce comportement hégémonique fait le jeu des forces russophobes en Biélorussie et en Occident. 

    Quant à l’UE, elle n’a pas de leçons de liberté à donner, elle qui compose avec l’extrême droite raciste dans nombre d’Etats européens et qui n’a pas pipé mot quand Madrid emprisonnait les élus catalans ou quand Castaner faisait mutiler ou éborgner des dizaines de Gilets jaunes.

    En défendant le droit de Minsk à se tenir hors de la dévoreuse “économie de marché ouverte sur le monde où la concurrence est libre et non faussée” (traité de Maastricht), défendons le droit de tous les peuples à la souveraineté, au progrès social, défendons l’avenir socialiste de l’humanité, défendons la paix en Europe et dans le monde. Et honte à ceux qui, dans la rédaction de l’Huma ou dans l’état-major confédéral de la CGT, hurlent une fois de plus avec les loups en oubliant le mot de l’héroïque martyr antifasciste Georges Politzer: “l’esprit critique, l’indépendance intellectuelle ne consistent pas à céder à la réaction, mais à NE PAS lui céder”. 

    Floréal (PRCF), le 20/08/2020

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

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  • par Georges Gastaud, philosophe, militant franchement communiste et auteur notamment de “Lettre ouverte aux ‘bons Français’ qui assassinent la France” (Temps des cerises, 2005).

    , étranglé, crie à plusieurs reprises j’étouffe aux policiers.

    Qu’il s’agisse d’une œillade crapuleuse adressée aux flics qui ont strangulé Cédric Chouviat (ce père de famille a dit sept fois “j’étouffe!” avant de mourir!), ou d’un lapsus révélateur de l’inconscient personnel fascisant du nouveau ministre de l’Intérieur, les récentes paroles prononcées par  (quand j’entends parler de , j’étouffe!) montrent mieux que cent discours le choix de classe fascisant du “nouveau” gouvernement Castex et de son ministre de la 

    Des comportements scandaleux encouragés par l’État

    N’ayant jamais bénéficié d’un soutien politique majoritaire dans les classes populaires par sa politique entièrement dédiée au MEDEF et à l’UE, la caste macroniste sait qu’elle ne peut plus guère compter, pour aller au bout de son quinquennat de malheur, que sur des médias aux ordres et sur les appareils répressifs d’État, cet ultime bastion de la dictature oligarchique. Or les sondages nous apprennent que le RN bénéficie d’un soutien majoritaire dans lesdits appareils. Et surtout, une série interminable de “bavures” montre hélas que ce service public dévoué à toute la population que devrait être la police, dévale une pente très dangereuse pour nos libertés (2). La preuve la plus nette de cette collusion du gouvernement et des éléments les plus dévoyés de l’appareil policier réside dans la permissivité du pouvoir actuel envers les “manifestations” subversives, voire séditieuses, de ces “syndicats” de police qui poussent à des regroupements provocants de policiers en armes, usant de leurs sirènes et de leur véhicules de service à quelques centaines de mètres de l’Élysée… 

    Pas d’Europe de Maastricht sans glissement à l’État-policier

    Loin d’être combattus, ces comportements de plus en plus calqués sur les us barbares des polices étasuniennes, sont encouragés par les gouvernements maastrichtiens successifs, de Sarko-Hortefeux à Macron-Philippe-Castaner en passant par le “socialiste” ultra-répressif M. Valls : et pour cause, tous ces proconsuls de l’UE sont investis d’une mission intrinsèquement violente : celle d’appliquer, en accélérant sans cesse les cadences, la feuille de route qui mène à la dissolution de la France et de ses acquis sociaux dans le bain d’acide que nos somnolentes confédérations syndicales s’obstinent à nommer “construction” européenne.

    Mais comment appeler le fait d’imposer à “Marianne” et au monde du travail, qui ne cessent de dire Non, non et non (3) une politique oligarchique qui les étouffe et qui les nie au quotidien (4) ? Qu’on le tourne de toutes les manières, et si violente que soit, non pas le mot et l’image, mais la RÉALITÉ SOCIALE elle-même, il s’agit bien d’un viol en réunion de la République française héritière des Lumières, de la Révolution, du Front populaire, de la Résistance antifasciste et des audacieux ministres communistes de 1945 appliquant le programme social du CNR. Et pour son honneur et le nôtre, “Marianne” se débat contre ceux qui l’assiègent pour la violenter (au nom de “valeurs républicaines” hypocritement dévoyées!), pour l’étouffer et, si possible, pour l’enterrer toute vive ! Ce faisant, nos oligarques convertis à l’euro-mondialisation capitaliste cassent et déclassent aussi des millions d’ouvriers rendus “inemployables”, d’employé(e)s précarisé(e)s, de fonctionnaires “france-télécomisés”, des paysans promis à la ruine, des jeunes diplômés contraints à l’expatriation, des “périphéries” abandonnées et des quartiers populaires ghettoïsés…

    Résister au viol de Marianne

    Si graves que soient les accusations de viol, de trafic d’influence ou de machisme actuellement portées par certaines féministes à l’encontre de tel ou tel ministre macronien (à la justice d’établir les faits), que sont-elles face au VIOL POLITIQUE et à la TORTURE socio-économique permanents infligés depuis des décennies à la France ouvrière et républicaine? Face à cette politique criminelle, l’héritage frondeur et insurrectionnel du peuple français (Jacqueries d’Ancien Régime, Fronde populaire, Révolution française, Trois Glorieuses de 1830, insurrections de 1848, Commune de Paris, occupations d’usine de 1936, insurrection parisienne de 1944, sans oublier plus près de nous mai 1968…) reste vivace. Est-il alors subversif, n’est-il pas tout bonnement civique, de méditer ce passage de notre première constitution républicaine telle que l’adopta la Convention jacobine : “quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est pour le peuple et pour toute portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs”?

    Pour une police VRAIMENT républicaine

    D’autant que le présent texte n’est pas écrit par un anarchiste rejetant a priori toute forme de répression. Nous constatons au contraire qu’il existe aussi des policiers démocrates et des syndicalistes – minoritaires hélas – qui, au risque de leur carrière, pointent courageusement les violences et le racisme de nombre de certains de leurs confrères. Ces vrais républicains aimeraient mieux arrêter les délinquants, grands, petits et moyens, que nasser, gazer, voire mutiler sur ordre les militants populaires en lutte. Nous ne sommes nullement, nous militants franchement communistes, syndicalistes de lutte et autres vrais républicains, des petits-bourgeois sentimentaux pétris d’angélisme: nous partageons totalement l’indignation des pompiers agressés par de lâches voyous, l’horreur subie par la jeune gendarme coupée en deux par un chauffard criminel, la rage que ne peut manquer d’éprouver la famille du chauffeur de bus lynché par des salopards. Nous n’avons pas oublié non plus les policiers que de sombres irresponsables travestis en manifestants ont tenté de faire brûler vifs dans leur voiture de service ou ceux qui furent lâchement abattus dans leur domicile.

    Quant aux casseurs de manif arrivant ensemble, cagoulés et armés, aux manifs populaires, pourquoi sont-ils si rarement appréhendés? Pourquoi par ailleurs la police laisse-t-elle s’entretuer des gangs pseudo-“ethniques” en pleine ville de Dijon sans même tenter d’appréhender, voire de neutraliser sur le champ les gangsters tchétchènes qui encerclaient et terrorisaient un quartier populaire? Serait-ce parce que la France officielle, pétrie de russophobie et d’anti-soviétisme rancis, a “accueilli” ces bandits sur son sol pour favoriser la partition ethno-religieuse de la Russie “postsoviétique” ? Il faut aussi se demander pourquoi, dans tant de quartiers populaires, la police ne se rend plus que pour de brèves incursions destinées aux médias, alors que la masse des habitants ouvriers, y compris bien sûr ceux qui sont d’origine immigrée, vivent dans la peur des passeurs de drogue (ou des intégristes). Dans ces quartiers, les seuls fonctionnaires se rendant régulièrement sur place sont souvent de jeunes enseignantes sans expérience ou des sapeurs-pompiers tentant d’éteindre des incendies criminels!

    Dans une France socialiste, le gangstérisme, les mafias, les bandes fascistes, les fanatiques intégristes de tous bords, les séparatismes violents de toute espèce (à commencer par celui que pratiquent les richards qui expatrient leur fortune pour se soustraire à l’impôt) seraient efficacement combattus et extirpés comme ils le furent en Russie soviétique ou comme ils le sont encore à Cuba. Dans un pays socialiste au sens où l’entendent les communistes, les travailleurs honnêtes et les jeunes de toutes couleurs et de toutes religions (ou irréligion) se sentiraient libres et protégés ; les mères de familles, les enfants, les jeunes femmes et les personnes âgées déambuleraient en sécurité; la police serait vue tout naturellement comme une “gardienne de la paix” et non comme un redoutable appareil hors sol, indifférent à l’insécurité vécue au quotidien par les classes populaires, mais toujours prête à casser du gréviste, du Gilet jaune ou des jeunes gens basanés voyageant hors des lieux qui leur sont implicitement assignés. Pour parvenir à ce résultat qui n’aurait rien d’extrémiste (à quoi sert une société si ne n’est à y vivre plus sûrement que dans une jungle?), il faudra que le peuple exerce enfin le pouvoir dans notre pays. Non plus en paroles et à l’abri de beaux mots vidés de leur sens comme les mots “république” et “égalité des droits”, mais en pratique et dans les faits. En un mot, il y faudra une seconde Révolution française, une France émancipée de l’UE, affranchie du règne du grand capital, débarrassée de l’extrême droite raciste et centrée sur le monde du Travail.

    Georges GASTAUD

    philosophe, militant franchement communiste et auteur notamment de “Lettre ouverte aux ‘bons Français’ qui assassinent la France” (Temps des cerises, 2005).

    source: https://www.initiative-communiste.fr


    Notes :

    1 – rappelons que Macron a obtenu 11% des inscrits au premier tour de la présidentielle, qu’au second tour il n’a pas été élu sur son programme mais sur le rejet majoritaire de Le Pen. Confirmation de cette réalité politique: 58% des Français ont fortement réduit la légitimité des députés macronistes en s’abstenant à hauteur de 58% au second tour des législatives. 
    2 – Éborgnement en série de , nassage et gazage systématiques des manifs syndicales, tabassage éhonté d’une militante âgée d’ATTAC à Nice, mort archi-suspecte d’Adama Traoré, charge irresponsable ayant provoqué la noyade de Stève Canisso à Nantes, gestion provocatrice de la police parisienne par le préfet Lallement. Il faut aussi parler des mises en garde internes à la police qui se multiplient sur des cas flagrants de racisme suivis, non de la révocation des nazis en uniforme indignes de leur insigne, mais du harcèlement ou de la “placardisation” des lanceurs d’alerte qui résistent dans l’institution…
    3 – Souvenons-nous du NON ouvrier majoritaire au traité de Maastricht dès 1992, des grèves de masse de 1995, de 2003, de 2010, de 2016, du NON français majoritaire à la constitution européenne, de l’insurrection des jeunes contre le CPE en 2006, du soulèvement des Gilets jaunes… 
    4 – Délocalisations et fusions industrielles, casse du service public, démontage des retraites, des statuts, des conventions collectives, du droit du travail, et des indemnités chômage, mise à mort des communes et de la République indivisible au profit des “métropoles” et des Grandes Régions à l’allemande, substitution de la souveraineté “européenne” – en réalité, de la gouvernance berlinoise – à la souveraineté nationale; sans oublier l’éviction galopante du français au profit du tout-anglais des traités “transatlantiques”…

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  • La vieille manœuvre révisionniste consistant à opposer  (le génie incompris) à Engels (le lourdaud dogmatique et vulgarisateur), puis à les opposer tous deux au brutal Lénine, à la première expérience socialiste mondiale de l’histoire et à l’action du Parti communiste français (“mutation” exclue) connaît de nouveaux avatars sur nos grands médias.

    L’œuvre de Marx ET d’Engels est tellement forte, le caractère de plus en plus viral et exterministe du capitalisme-impérialisme contemporain est si flagrant, la nature foncièrement réactionnaire du “modèle américain” et de la “construction” euro-atlantique est si voyant, qu’il faut à tout prix dissocier Marx de toute forme d’action organisée pour reconstruire des partis communistes de combat, relancer une conception du monde rationnelle fondée sur le matérialisme dialectique, proposer une vraie stratégie de classe et de masse articulant Frexit progressiste, révolution socialiste pour la France et marche de l’humanité vers un communisme de seconde génération. C’est pourquoi, avec l’aide de France-Culture – qui censure tout ouvrage émanant des communistes orthodoxes (ni les ouvrages d’Annie Lacroix-Riz en histoire contemporaine, ni les “Lumières communes” de , rééditées en 2020 n’ont seulement été signalés à l’antenne) – et d’autres médias “culturels” soi-disant critiques et “ouverts”, Marx est inlassablement transformé en icône inoffensive dont il s’agit d’émousser tous les angles théorico-pratiques.

    Les variantes de cette castration politico-idéologique sont diverses:

    • aux économistes, on expliquera que Marx est certes un grand philosophe, mais qu’en économie il est DÉ-PAS-SÉ; tandis qu’on dira aux philosophes que Marx possède une certaine pertinence “critique” en économie mais que, décidément, il n’a rien d’un “philosophe”;
    • au demeurant, le “” n’existe pas, c’est un artefact d’Engels, de même que le “-léninisme” (ce  de l’époque impérialiste) n’est qu’une création douteuse de l’affreux Staline (chef de file de cette “Russie soviétique” dont De Gaulle déclarait en 1944 que “elle a joué le rôle principal dans notre libération”)… 
    • ce qu’il y a de bon chez Marx, pour nos “marxistes” modernes et boboïsés, c’est son élan “utopique” et “critique”; surtout, plus jamais de parti communiste démocratiquement centralisé (alors que l’œuvre la plus connue de Marx ET d’Engels s’intitule “Manifeste du Parti communiste“…), plus de cellules d’entreprise compliquant la vie des patrons et des syndicalistes jaunes, plus de syndicalisme CGT de classe et de masse, plus d’Internationale communiste, et surtout, surtout, plus de camp socialiste mondial défendant la paix et tenant la dragée haute au capitalisme-impérialisme mondial; stupidité profonde quand on sait le soin qu’ont mis Engels et Marx à se dégager des naïvetés réformistes ou anarchistes du “‘socialisme utopique”!
    • Marx n’aurait rien à voir en politique avec la “terreur” que, bien ou mal selon les temps ou les lieux, les expériences prolétariennes de prises du pouvoir, de la Commune de Paris à Cuba en passant par l’URSS, la Chine, la RDA ou le Vietnam, ont dû exercer pour défendre la révolution contre les menées de la réaction interne et de l’impérialisme extérieur. Pas de chance pour les faussaires du marxisme réel, dans une lettre à Weydermeyer de 1852, Marx expliquait déjà que son apport propre en politique n’était pas d’avoir découvert la lutte des classes mais d’avoir démontré que la dictature du prolétariat est indispensable pour organiser la transition du capitalisme au communisme…

    Dans le domaine proprement philosophique, les thèses les plus folles et les plus révisionnistes ont été avancées, y compris par des “grands marxistes” (aux yeux des médias) sur les thématiques suivantes: “Il n’y a pas de philosophie marxiste”; “s’il y en a une, ce n’est sûrement pas le matérialisme dialectique, cette scorie barbare d’Engels et de Staline, complices à travers les âges; si cette philosophie peut s’appeler “matérialisme dialectique”, il faut d’urgence en amputer les malséantes notions suivantes:

    • la dialectique de la nature et l’ontologie matérialiste, sans lesquelles pourtant il est impossible à la philosophie moderne, se déclarât-elle matérialiste, d’épouser le mouvement des sciences modernes qui, non seulement en anthropologie mais en physique/chimie, en cosmologie, en biologie, en anthropologie, voire en maths, ne cesse de confirmer l’idée d’Engels que “en dernière analyse, la nature procède, non pas de manière métaphysique, mais de manière dialectique” (idée que Lénine, grand relecteur matérialiste de Hegel exprimera sous la forme ramassée: “la dialectique est l’étude de la contradiction dans l’essence même des choses”.
    • après avoir “épuré” le marxisme de son socle ontologique déclaré “pré-critique” (comme si le “criticisme” kantien n’avait pas à son tour été critiqué ontologiquement par Hegel…), on aura alors beau jeu de tordre le cou, en histoire, au matérialisme historique (“grossier”, “unilatéral”, “mécaniste”) dans la mesure où ce dernier est explicitement fondé par Engels ET PAR MARX sur la dialectique de la nature et sur l’examen de l’ÉVOLUTION des pré-hominiens (celle-ci confère aux Sapiens un dispositif corporel fondé sur la bipédie, le développement couplé de la main et du cerveau, la phonation, etc., qui leur permet de “produire leurs moyens d’existence”; et à travers ce “mode de production”, de constituer l’héritage culturel et de modifier ce faisant l’ “essence humaine” qui cesse alors d’être une “nature” principalement biologique et instinctuelle, et qui jette l’homme dans l’espace d’une historicité au moins possible);
    • dans le domaine des théories de la connaissances, il faudra aussi “purifier” le marxisme de la notion de “reflet”, déclarée… anti-dialectique et mécaniste, alors que Marx démontre de manière éblouissante sa dialecticité profonde dans son Introduction de 1857 à la méthode des sciences économiques, rattachant même la dialectique du reflet (passant du concret intuitif au concret de pensée de la science en passant par l’abstrait) à la dialectique du réel (la généralisation et l’abstraction ne sont pas que des procédés mentaux…).

    On pourrait continuer à l’infini: on percevrait alors un Marx complètement atone et démarxisé, grand philosophe pour les non-philosophes et grand économistes pour les nuls en éco, ami peu clairvoyant d’un benet nommé Engels, un Marx dévoyé par tous ceux qui ont tenté de le mettre en pratique (peu glorieux pour l’homme dont la théorie se déclare inséparable de la praxis révolutionnaire et de l’ORGANISATION du prolétariat!), sans dialectique de la nature, sans matérialisme dialectique, sans matérialisme historique, sans théorie matérialiste du reflet et sans dictature du prolétariat. Sans doute aussi faudrait-il “dépoussiérer” aussi la théorie de la plus-value et celle de la “baisse tendancielle du taux de profit” et Marx deviendrait enfin le gendre idéal d’Adèle Van Reith ou de Nicolas Demorand… Bref, un “Marx inconnu”, certes, dont la description, si chère à France-Q, fait penser au couteau de Lichtenberg : un outil sans manche dont on a jeté la lame.

    Eh bien nous qui sommes fiers de nous réclamer de l’orthodoxie marxiste, nous à qui aucun média “philosophique” ou historique ne donne jamais la parole, nous sommes fiers d’accepter Marx en bloc (ce qui ne veut pas dire de manière acritique) avec ses ASPÉRITÉS. Sans le couper d’Engels, son partenaire théorique et politique de chaque instant, un homme fin qui connaissait du dedans le prolétariat et le fonctionnement du capitalisme, qui parlait douze langues, un spécialiste des sciences militaires, un pionnier de l’anthropologie et de la lutte féministe, un homme qui était certainement plus au courant de l’état réel de la physique, de la cosmologie et des SVT de son temps que ne le fut, par ex. de l’état des sciences de sa propre époque, un Auguste Comte, fondateur du positivisme aujourd’hui dominant.

    Laissons donc aux néo-marxistes et autres saucissonneurs du marxisme la tâche peu reluisante de “rénover” le marxisme en l’édulcorant et en se coupant totalement de la tâche de reconstruction des partis communistes littéralement vitale pour notre époque. Et continuons à montrer par nos écrits que, si le matérialisme dialectique de Marx, d’Engels, de Lénine et de Politzer, n’est pas l’alpha et l’oméga des “lumières communes” vitales pour l’humanité future, celles-ci sont et seront une proie facile pour la réaction et l’obscurantisme si elles se privent de ce socle de rationalité critique et expérimentale qu’est la dialectique marxiste dans la plénitude de ses champs d’exercice et des pistes de recherche qu’elle porte.

    Floréal, PRCF

    le 26 juillet 2020, date emblématique de la Révolution cubaine

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

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  • Gouvernement : Une pétition demande la démission de Gérald ...

    De courageuses féministes sont allées huer , le nouveau chef de la police, chargé notamment de combattre les violences faites aux femmes, et dont une des caractéristiques est d’être mis en examen dans une affaire de viol… Elles en ont profité pour siffler le nouveau ministre de la justice, E. Dupont-Moretti, dont une des spécialités littéraires consiste à brocarder le . Comment ne pas approuver ce commando courageux, lucide et néanmoins tout à fait pacifique ?

    Toutefois cette manière de braquer le projecteur sur deux des ministres macronistes montre les limites étroites du féminisme bourgeois et petit bourgeois. Car ce même gouvernement est dirigé par Jean Castex, qui a martyrisé des centaines de milliers de femmes du secteur hospitalier en appliquant drastiquement les directives européennes d’austérité au personnel hospitalier: il était alors chef de cabinet de Sarkozy, puis chef de cabinet de Xavier Bertrand, ministre sarkozyste de la Santé…

    Ce même ministère Castex comprend une Elisabeth Borne, ex-dirigeante de la SNCF, qui a largement contribué à pourrir la vie de milliers de cheminots et de cheminotes, sans parler des usagers et de leur famille, en démantelant le rail français et en brisant le statut protecteur de ces travailleurs et travailleuses. 

    Quant à Blanquer, son acharnement contre le bac national et contre l’Education nationale en général, n’a d’égal que son mépris affiché des enseignants qui sont très majoritairement des enseignantes. 

    Ne parlons pas de la casse macroniste du Code du travail, qui permet désormais à tout patron de licencier sans motif valable et avec un minimum de risques : bonjour le chantage à l’emploi et ses suites féodales dans un certain nombre d’entreprises…

    Rappelons au passage que cette casse du Code du travail avait été initiée par Myriam El Khomri, ministre de François Hollande.

    Bref nos manifestantes courageuses et bien intentionnées eussent été bien inspirées de siffler TOUT ce gouvernement à la botte de l’UE et du capital qui, avec ses contre-réformes sur les retraites et les indemnités chômage, son blocage des salaires de la fonction publique, sa casse généralisée des services publics et du produire en France, démolit jour après jour les conditions de vie de dizaines de millions d’ouvrières, d’employées, de paysannes qui forment la majorité écrasante des femmes de notre pays.

    Floréal (PRCF), le 9/07/90

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

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  •  

    Non seulement le champion “français” du médicament, Sanofi, a déjà annoncé que, en cas de découverte pionnière d’un vaccin antivirus, les USA seraient les premiers servis, non seulement cette firme privée a fait d’énormes surprofits durant la crise en vendant à tour de bras du paracétamol, non seulement ce genre de trust a été gavé d’argent public (au titre de l’emploi !) par tous les gouvernements maastrichtiens successifs, mais c’est pratiquement le même jour que l’on apprend de sa direction que va largement augmenter les dividendes des actionnaires et que les Picsou qui dirigent cette société vont supprimer des milliers d’ en France.

    Cerise pourrie sur ce gâteau infect, le responsable de F.O. Sanofi explique sur France info que le management de cette boîte est tellement inhumain que plusieurs travailleurs se seraient suicidés et que d’autres seraient menacés par le syndrome d’épuisement professionnel (que les accros au globish appellent Burnout). A l’arrière-plan de cette accumulation de méfaits, le responsable de F.O. (qui ne va pas jusqu’à appeler à la lutte en tant que “syndicaliste réformiste et responsable”, sic) laisse entendre qu’il y aurait un projet de fusion- acquisition, ou quelque chose de ce genre, car les patrons de Sanofi tentent de devenir le leader mondial, quitte à marcher sur le ventre des salariés, de leur pays d’origine et d’un certain nombre de de faible rapport. 

    Bref nous avons probablement une triste illustration supplémentaire de la stratégie dite “Besoin d’aire” du MEDEF, qui consiste à sacrifier la France et son peuple travailleur pour euro-mondialiser ses profits. Renault donne un sale exemple du même genre en ce moment tout en raflant des milliards d’argent public.Devant de tels comportements de voyou, un tel cynisme, un tel mépris des travailleurs, de la nation et de la des gens, le gouvernement à participation communiste de la Libération n’aurait pas hésité à prononcer la nationalisation sanction pour trahison de l’intérêt national comme ce fut fait à l’encontre de Louis Renault, convaincu de collaboration avec l’ennemi.

    Mais ce pouvoir entièrement dévoué au MEDEF et à l’UE s’apprête déjà à verser des milliards, avec ses complices européens, aux laboratoires pharmaceutiques privés à propos d’un hypothétique vaccin qui pulvérisera tous les records de rapidité. En double aveugle ?Plus que jamais exigeons la nationalisation franche, sans indemnités pour les gros actionnaires, des laboratoires pharmaceutiques et pour cela n’hésitons plus à sortir de cette UE et de ce capitalisme monopoliste d’état qui n’apporte plus que du malheur.

    Floréal-27/06/2020

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

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  • La propagande anti-Pékin déchaînée aux États-Unis a conduit le chef de la diplomatie chinoise à dénoncer « certaines forces politiques américaines qui prennent en otage les relations entre la Chine et les États-Unis et poussent nos deux pays au bord d’une nouvelle  Froide ». Une saillie inhabituelle qui intervient peu de temps après la déclaration de Donald  dans laquelle il accusait le gouvernement chinois d’avoir commis une « tuerie de masse » en laissant se propager le . La critique mutuelle entre Pékin et Washington n’est pas une nouveauté, mais l’innovation sémantique dont témoigne la riposte chinoise n’est pas anodine. Franchissant un nouveau cap symbolique, cet échange verbal se situe en effet à la rencontre de deux tendances contradictoires.

    La première, c’est la radicalisation idéologique de la présidence Trump. Élu pour redresser l’économie en inversant la tendance à la désindustrialisation, le locataire de la Maison Blanche sait que le bilan qu’il va présenter aux électeurs en novembre prochain n’est pas enthousiasmant. Le déficit commercial avec la Chine a diminué en 2019, mais c’est après avoir augmenté au cours des deux années précédentes. Avec la récession économique, le déficit budgétaire atteindra des sommets inégalés. La gestion calamiteuse de la pandémie et ses 100 000 morts seront portés au passif de l’administration actuelle. Bref, Trump est aux abois, et il lui faut impérativement avoir recours à une ficelle aussi vieille que la politique : la désignation d’un bouc-émissaire.

    Pour jouer ce rôle malgré lui, Pékin est tout trouvé. Après tout, le nouveau virus est supposé venir de Chine (même si c’est de moins en moins sûr), et il suffit de l’appeler « virus chinois » pour instiller dans l’opinion l’idée absurde que la Chine est coupable. Personne n’aurait songé à commettre ce genre d’amalgame lors des crises précédentes (VIH, Sras, Ebola, H1-N1, vache folle, etc.) mais l’Amérique est par essence le pays où rien n’est impossible. Ayant proféré tout et son contraire, félicité la Chine et l’OMS avant de les stigmatiser, moqué les mesures de protection et appelé les anti-confinement à manifester les armes à la main, Donald Trump a fini par exiger une indemnisation de Pékin pour compenser l’effet désastreux de sa propre incurie, voire, et c’est encore plus grave, de son indifférence au sort des victimes.

    L’oligarchie américaine noie toute considération humaine « dans les eaux glacées du calcul égoïste »

    Car les États-Unis, il faut le rappeler, sont l’un des rares pays où l’on a ouvertement recommandé de faire prévaloir la croissance économique sur la santé publique. Lorsque le vice-gouverneur du Texas a dit qu’il fallait sacrifier les vieux à l’économie, il a révélé la pensée profonde d’une oligarchie qui noie toute considération humaine « dans les eaux glacées du calcul égoïste », comme disait Marx. Profond mépris pour les faibles, eugénisme néolibéral dont on voit le résultat aux États-Unis, où l’hécatombe qui frappe les Afro-Américains les plus âgés en dit long sur une société vermoulue. Que l’espérance de vie moyenne y régresse et que les pauvres n’aient pas accès aux soins est sans importance. Pour Washington, la cause est entendue : c’est la faute de ces communistes chinois qui ont toujours le mensonge à la bouche, alors que l’Amérique est un pays dont les dirigeants, animés d’une foi inébranlable dans la démocratie, disent toujours la vérité au bon peuple.

    Or cette radicalisation d’un Donald Trump en état d’hystérie pré-électorale, manifestement, vient percuter la montée en puissance d’une Chine qui n’a pas l’intention de tendre la joue gauche. Ce pays a longtemps adopté sur la scène internationale un profil bas qui recoupait l’inflexion de sa politique économique : il fallait attirer dans le pays les capitaux et les technologies qui lui faisaient défaut. La Chine s’est donc mise en congé de la politique internationale pour se consacrer à son propre développement. Elle a joué le jeu de la globalisation des échanges en renonçant à toute initiative susceptible de froisser l’Occident. Mais cette époque est aujourd’hui révolue. Depuis 2014, elle est la première puissance économique mondiale si l’on calcule le PIB en parité de pouvoir d’achat. Elle a accumulé du capital à des hauteurs vertigineuses, accompli des prouesses en matière d’innovation, construit des équipements colossaux et noué des partenariats tous azimuts.

    Il n’y a aucun exemple dans l’histoire où un tel accroissement des capacités matérielles d’un pays ne transfuse d’une manière ou d’une autre dans la sphère géopolitique. C’est aujourd’hui le cas du « pays du milieu ». Cet empire sans  ne fait aucune guerre depuis 40 ans, il n’inflige aucun embargo à personne et ne finance aucune organisation subversive dans aucun pays. Le principe sacro-saint de sa politique étrangère tient en deux mots : respect de la souveraineté nationale. La Chine s’interdit de se mêler des affaires des autres et ne tolère aucune ingérence étrangère dans les siennes. Toute intrusion dans ses affaires intérieures, à Hong Kong ou au Xinjiang, sera combattue sans ménagement. Mais la Chine entend aussi respecter ses engagements à l’égard de ses alliés : lorsque Washington prive de médicaments les enfants vénézuéliens, la Chine en livre aussitôt des dizaines de tonnes à Caracas. On sait bien ce que vaut la diplomatie des droits de l’homme à l’occidentale, et celle de la Chine soutient fort bien la comparaison.

    Ce qui rend notre époque passionnante, c’est qu’elle voit le croisement périlleux du déclin américain et de la poussée chinoise. Nous sommes entrés dans une zone de turbulences dont il y a deux façons de sortir. Soit par une aggravation des tensions qui aura pour effet de relancer la course aux armements. C’est la stratégie de Trump, et ceux qui le considèrent comme l’adversaire de « l’État profond » oublient qu’aucun président n’a mieux servi le complexe militaro-industriel. Mais cette militarisation des relations internationales ne mène nulle part. La guerre avec la Chine n’aura pas lieu, car elle signifierait la destruction mutuelle. Les États-Unis ne la font de préférence qu’à plus faible qu’eux, et même dans ce cas ils trouvent le moyen de la perdre. Cette stratégie ne mènera pas non plus à la paix, car la militarisation se fait toujours au préjudice du développement, et c’est ce qui risque de nourrir les conflits du futur.

    L’autre façon de sortir de l’affrontement actuel, c’est de laisser le temps travailler en sa faveur. Ce sera évidemment la stratégie chinoise. Après tout, les bouledogues de Washington peuvent bien aboyer autant qu’il leur plaira. L’essentiel, c’est le mouvement qui s’effectue en profondeur, loin de cette agitation de surface chère aux démocraties, loin de cette politique-spectacle dont elles raffolent. Tandis que les Occidentaux sont aliénés au court terme, les Chinois excellent dans la gestion du temps long. Leur stratégie visera avant tout l’évitement du conflit de haute intensité. Elle n’empêchera pas l’expression des différends, mais elle inhibera leur dégénérescence en lutte armée. A quoi bon précipiter les choses, quand l’évolution du monde rogne les prérogatives d’un empire déclinant ? Cette stratégie du mûrissement compte sur « les transformations silencieuses », pour reprendre l’expression du philosophe François Jullien. Elle laisse lentement venir, au lieu de chercher à prendre un avantage immédiat. Sachant que le basculement du monde est irréversible, la Chine prendra son parti des crises de nerf d’une Amérique en perte de vitesse. Ce sera la longue patience du Dragon face à la vaine impétuosité de l’Aigle.

    par  , le 28/05/2020

     source: https://www.initiative-communiste.fr/

     

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  • Célébration de la victoire sur le nazisme, le est l’occasion de rappeler qui a payé le prix fort pour nous en débarrasser : l’Union soviétique. De Moscou à Stalingrad, de Stalingrad à Koursk, de Koursk à Berlin, l’Armée rouge a éliminé la machine de guerre hitlérienne. Mais demander simplement qu’on le reconnaisse est sans doute beaucoup trop demander. Admettre que l’armée rouge a libéré le monde de cette folie meurtrière fait partie des aveux dont l’Occident est incapable. Abreuvé des sornettes d’Hannah Arendt, il croit dur comme fer qu’Hitler et Staline étaient des frères jumeaux et qu’ils conspiraient pour dominer le monde. Rien de tel, décidément, pour alimenter la nouvelle guerre froide, calomnier la Russie, et se présenter comme un parangon de vertu.

    On va nous raconter que le pacte germano-soviétique du 23 août 1939 est la cause de la , oubliant au passage ces accords de Munich, le 30 septembre 1938, où les glorieuses démocraties ont vendu la Tchécoslovaquie pour le plat de lentilles d’une paix illusoire. Mais peu importe : en la chronologie est secondaire, disent les nouveaux pédagogues. Il ne manquera pas non plus d’experts pour accréditer la thèse d’une connivence entre Moscou et Berlin, alors que les élites occidentales ont joué Hitler contre Staline, et obstinément refusé les offres soviétiques visant à constituer un front commun contre les fascismes.

    Juin – Aout 1944 opération Overlord à l’ouest,
    opération Bagration à l’Est Les forces en présence

    Mauvaise foi sans limite d’une propagande qui réécrit l’histoire à sa guise. Auto-promotion d’un Occident qui occulte ses propres turpitudes. Il ne lui suffit pas d’avoir attendu juin 1944 pour ouvrir un second front contre le Reich, laissant ainsi à l’armée soviétique la tâche colossale de vaincre la Wehrmacht. Il faut qu’il nie avoir commis cet abandon, qu’il se vante de ses exploits et qu’il se présente ingénument comme son propre libérateur. Quel lycéen français a-t-il entendu parler de l’opération Bagration, conduite par Joukov à l’été 1944, qui a détruit plusieurs armées allemandes et rendu possible le débarquement allié en Normandie ?

    L’occultation de l’histoire, dès lors qu’elle ne souscrit pas aux présupposés de l’idéologie occidentale, est tellement commode. Ce n’est pas un hasard s’il est à la base de l’enseignement historique en France : le mythe des jumeaux totalitaires accrédité par Hannah Arendt fournit à cette réécriture de l’histoire un argumentaire en béton armé. Reductio ad hitlerum, la doctrine prescrit de voir dans le totalitarisme un monstre à deux visages. Elle prête à Hitler le vœu de s’entendre avec Staline pour écraser l’Occident libéral, mais sans dire pourquoi la machine de guerre nazie s’est déchaînée contre le peuple soviétique, Hitler invitant ses généraux à mener une guerre totale et à exterminer les cadres communistes.

    Cette doctrine assène que l’idéologie et la terreur sont la caractéristique du régime totalitaire, alors qu’ils définissent parfaitement le régime infligé par les puissances européennes aux peuples colonisés. De manière absurde, elle identifie l’idéologie nazie et l’idéologie soviétique, alors qu’il n’y a rien de commun entre la mystique de la race et le marxisme-léninisme. Elle prête au régime totalitaire (à deux faces) des ambitions conquérantes et agressives, en oubliant que la conquête territoriale et le pillage colonial, historiquement, caractérisent à merveille l’Occident capitaliste.

    L’inconvénient de la vulgate arendtienne, c’est qu’elle regarde le monde d’un seul œil et qu’il est myope. Au lieu de corriger son interprétation à la lumière des faits, elle tord les faits pour les conformer à son interprétation. Les contradictions de l’histoire passent à la trappe, et elle enfile les abstractions comme on enfile des perles. Prouesses conceptuelles qui tournent à vide, et qui laissent la pensée orpheline d’une matière historique qu’elle a décidé d’ignorer. Loin de ces élucubrations, il y a urgence à ne plus s’en laisser compter. La romance occidentale, d’ailleurs, a-t-elle le moindre succès ailleurs qu’en Occident ? Comme on connaît la réponse à cette question, il ne reste plus qu’à balayer devant la porte.

    En ce , rendons hommage à nos libérateurs au drapeau rouge

    Bruno GUIGUE

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

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  • Billet Rouge- Liliane-par Léon Landini (LGS.info & IC.f r-10/04/20)J’ai connu personnellement Georges et Liliane Marchais, la camarade que vient d’emporter le Covid 19.

    La manière rigolarde, imbécile et indécente dont nombre de « journalistes » ont accueilli la mort de cette cordiale et combative militante ouvrière (après avoir passé sous silence celle du grand philosophe Lucien Sève survenue il y a quelques jours…) ne montre que leur sottise accablante « agrémentée » d’une incurable méchanceté : tant il est prouvé que l’ récurrent détruit le cœur et les neurones !

    Il n’est pas nécessaire, loin s’en faut, d’avoir approuvé toutes les orientations politique adoptées par le  à l’époque de Marchais, pour rappeler que ce militant ouvrier fraternel et son épouse étaient d’une incontestable sincérité : humainement et politiquement, leurs censeurs actuels ne leur arrivent pas à la cheville.

    C’est pourquoi INITIATIVE COMMUNISTE publie volontiers l’article ci-dessous de  et se joint, comme c’est aussi mon cas, au deuil des communistes, membres ou pas du PCF, qui ont connu et aimé notre CAMARADE Liliane.

    , président du PRCF, adhésion au PCF clandestin en 1942


    Liliane Marchais,

    les valises et les hyènes

    Le couple Marchais est en vacances en Corse quand il doit urgemment rentrer à Paris. Georges dit qu’il a demandé à Liliane de faire les valises. L’anecdote est répétée mille, dix mille fois. N’importe quel ignorant que la politique indiffère peut briller en nous sortant : « Liliane, fais les valises ! ».
    Vous prononcez le mot « valise », quelqu’un lance « Liliane ! ». Vous dites « Liliane », Bidochon ajoute « Fais les valises ! ».
    Goebbels a bien travaillé.

    Les politiciens, les journalistes, qui nous ont gavés de cette anecdote ont TOUS du personnel de maison. Ils ont des domestiques pour faire les valises, passer l’aspirateur, ranger la cuisine, faire la vaisselle, préparer leurs habits, servir le champagne quand ils reçoivent, faire les courses, torcher les mômes ou les conduire à l’école, sortir le chien, nettoyer la caisse du chat, tondre la pelouse, descendre la poubelle, nettoyer les « traces de freinage » dans la cuvette de leurs WC.

    Quant aux pauvres gens sans malice (vous ?) qui se moquent de Liliane-qui-fit-les-valises, combien ont eu parfois recours à une femme de ménage (2 h par semaine, allez !), une gardienne d’enfant ? Combien, devenus vieux, auront une aide-ménagère ?

    Marchais a été naïf et maladroit en disant que Liliane avait fait les valises. Mais, à lire comment la mort de cette femme est annoncée aujourd’hui (par la rigolade !), je trouve qu’elle paie cher. Elle paie le crime d’avoir été la femme d’un secrétaire du PCF.

    Les hyènes ricanent et bavent sur sa tombe en nous expliquant qu’elle fut mal considérée de son vivant.

    Il n’est pas indispensable d’être communiste pour comprendre que le PCF, ses militants, en admettant tous leurs défauts, ont au moins une magistrale qualité qui les fait se trouver, de leur vivant, face à ces salopards qui pissent sur le cercueil de ceux dont ils ont eu peur.

    Maxime VIVAS, du site Le Grand Soir

    sources: https://www.initiative-communiste.fr/    &   https://www.legrandsoir.info/

     

    Liliane Marchais lors de la campagne pour l'élection présidentielle de 1981

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  • Contraints et forcés par l’énorme crise socio-sanitaire actuelle, nombre de commentateurs de la vraie droite et de la fausse gauche (type « Libé » et « L’Obs »), conseillent à la France de sortir – à petits pas – de la mondialisation néolibérale. Pas vous et pas ça, a-t-on envie de dire à ces « antimondialistes » de pacotille et à ces « altermondialistes » de la dernière heure !Qui ne voit en effet désormais, à la funèbre lumière de la pandémie, que la mondialisation néolibérale, qui nous promettait la « fluidité » absolue des relations humaines, enfin débarrassées de ces « archaïsmes » que sont les nations souveraines et les acquis sociaux, a abouti à son strict contraire : le cadenassage des frontières et… LE CONFINEMENT À LA MAISON DE LA MOITIÉ DE L’HUMANITÉ (l’autre moitié n’ayant, souvent, PAS de « maison » !).

    Macron qui est en France le fer de lance maastrichtien de la casse des statuts, du Code du travail, des retraites solidaires, des indemnités chômage et de l’État-Nation, est d’ailleurs aussi danseur-étoile au bal des hypocrites puisqu’on l’entend désormais, TRÈS PROVISOIREMENT, chanter les vertus de l’État-Providence, des services publics et de la Sécu (ruinée par les exonérations patronales !).

    Mais tout cela n’est que du VENT, car ces mêmes sinistres comédiens qui feignent de tonner contre LEUR mondialisation capitaliste sont aussi ceux qui demandent toujours « plus d’Europe », de « souveraineté européenne », d’ « armée européenne » et de proximité franco-allemande (dans la continuité du récent Traité d’Aix-la-Chapelle qui organise la vassalisation complète de notre pays). C’est le cas de Macron, bien sûr (qui n’a pas reçu pour rien le « Prix Charlemagne » à Aix-la-Chapelle), mais aussi de toute une série de responsables de la gauche établie. Y compris, hélas, du camarade Martinez et de Fabien Roussel, lesquels se sont répandus dans la dernière période sur la prétendue alternative d’une « autre » UE, sociale, écologique, pacifique, démocratique, hygiénique, féministe », et tout et tout. Ce qui fait passivement écho, notons-le bien, aux mots d’ordre défraîchis de la social-démocratie européenne et de ses appendices syndical et politique, la Confédération européenne des syndicats et le Parti de la Gauche Européenne, co-présidé par le sieur Pierre Laurent. Ah, les introuvables: l’« autre mondialisation », l’« autre Europe » et, pourquoi pas en prime, l’ « autre OTAN » et l’ « autre capitalisme » !

    Or, c’est quoi l’UE, très concrètement ? Elle nous répond elle-même, de manière univoque, ceci, qui est gravé dans le Traité de Maastricht et dans ceux qui l’ont suivi : l’UE est une « économie de marché ouverte sur le monde où la concurrence est libre et non faussée ». En clair, l’UE est la déclinaison européenne de la mondialisation néolibérale. De cette mondialisation même dont on nous dit qu’il faut la quitter avant qu’elle ne nous ait tous zigouillés à coups de délocalisations, de privatisations et de « dé-protection » « agrémentées » de dérèglements écologiques massifs, de services sanitaires démantibulés et de méchants virus circulant partout à la vitesse de l’avion…

    Or, MM. Roussel, Martinez et Cie, pouvez-vous nous expliquer, de préférence avec un petit schéma géométriquement cohérent, comment on quitte le Titanic en perdition de la mondialisation néolibérale sans s’extraire d’abord de la « cabine » que constitue, sur ledit vaisseau, l’UE ? Ayez l’amabilité d’expliquer aux mauvais géomètres que nous sommes, comment vous faites pour sortir d’une ville (la mondialisation) si vous refusez, pour commencer, de sortir de votre quartier (l’UE) ?

    Bien sûr, les petits télégraphistes rosâtres de l’UE (car structurellement, la gauche établie dépend de l’UE et de ses financements via le P.S. européen, la C.E.S. et le PGE), nous expliqueront qu’il faut quitter des traités actuels et qu’il faut en « renégocier » d’autres : de gentils traités tout roses, tout verts, tout arc-en-ciel. Et tout tricolores, ajoutera même Marine Le Pen qui, comme ses antagonistes de l’euro-gauche, clame aussi qu’elle ne veut pas quitter l’UE.

    Et qui donc va « renégocier » ces gentils traités mignons tout plein au nom de la France ? E. Macron, pour lequel ces dirigeants euro-constructifs de la gauche « alter-européiste » ont rabattu lors du second tour de la présidentielle ? Hollande ou le PS, qui a voté TOUS les traités néolibéraux, y compris l’ersatz de constitution européenne qui nous régit sous le nom de « traité de Lisbonne », et avec lequel Roussel et Brossat ont fait équipe de Paris à Lille en passant par Arras et Lens lors des municipales?

    Et avec qui tout ce beau monde « alter » va-t-il, à l’étranger, renégocier ces jolis traités européens tout beaux, tout jolis et pas mondialistes et néolibéraux pour deux sous ?

    Avec Angela Merkel, dont le parti flirte avec les néonazis en Thuringe et qui a vampirisé toute l’Europe de l’Est et du Sud en profitant de l’annexion des pays socialistes, puis de la zone « euromark », si profitable à l’impérialisme allemand ?

    Avec les gouvernants hollandais, suédois, et avec ceux de cette « vertueuse » Europe du nord qui défendent cyniquement, en pleine pandémie, la théorie inhumaine de l’ « immunité collective » pour refuser de confiner leurs ressortissants et… ne faire aucun tort aux profits de leurs capitalistes respectifs ?

    Avec les dirigeants cléricaux polonais, qui interdisent le PC de leur pays et qui ont obtenu (sans coup férir, faut-il le dire) des eurodéputés une motion criminelle renvoyant dos à dos les vaincus et les vainqueurs de Stalingrad et de Koursk, le Troisième Reich exterminateur et l’Union des Républiques Socialistes Soviétiques ?

    Avec l’appenti-dictateur Orban, ce xénophobe fascisant et nostalgique du Régent Horthy ?

    Avec les États baltes, qui fêtent chaque année officiellement les Waffen-SS lettons qui ont « glorieusement » combattu l’Armée rouge aux côtés de Hitler ?

    Décidément, ces gens de la gauche « alter-européistes » qui prétendent sortir de la mondialisation sans quitter l’UE et qui, pour faire bon poids en matière de fumisterie, prétendent renégocier des traités favorables aux peuples sont, au choix (mais l’un n’exclut pas forcément l’autre…) des menteurs éhontés ou des benêts politiques : ils prétendent, si l’on peut dire, « sortir-dedans » et améliorer l’UE en négociant (assis-debout sur une pierre en bois ?) avec les oligarques libéral-fascisants qui l’ont rendue invivable aux travailleurs et paradisiaques… pour les actionnaires. Autant renégocier avec Marc Dutrou le règlement interne « protecteur » d’un orphelinat !

    Alors, mes camarades, ne nous laissons pas berner par les TRUQUEURS POLITIQUES qui « dénoncent en paroles la mondialisation »… mais qui, en pratique et sans rire, veulent « rester dans l’UE pour la modifier du dedans ». À l’approche du 29 mai prochain, 15ème anniversaire du Non français à la constitution européenne, celles et ceux qui veulent vraiment « virer la mondialisation virale », doivent AUSSI et SURTOUT militer pour virer concrètement, non seulement Macron, les LR, le PS, EELV et, bien entendu, les pseudo-patriotes du RN, mais l’euro, ce vitriol versé à jet continu sur l’hôpital public depuis trois décennies, l’UE, cette machine entièrement aux mains du capital, et l’OTAN, cet instrument des USA pour subordonner l’Europe et la France aux projets de guerre étasuniens.

    CLAQUONS LA PORTE DE L’U.E. ET SORTONS-EN PAR LA VOIE PROGRESSISTE EN OSANT RE-PROPOSER LE SOCIALISME AUX TRAVAILLEURS DE NOTRE PAYS ! Oui, VIRONS L’U.E., CE PIVOT EUROPÉEN DE LA MONDIALISATION VIRALE !  

    Floréal, le 7/04/2020

    Source: https://www.initiative-communiste.fr/

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  • Billet Rouge-Paris brûle-t-il? Par Floréal, PRCF (4/04/20)

     

    Le bien-nommé Lallement, promu préfet de police par Macron en remerciement de ses vigoureux services anti-Gilets jaunes à Bordeaux, a vite refait parler de lui dans la capitale :

    • En matraquant, « nassant », ciblant et gazant comme jamais des manifestations syndicales autorisées
    • En répondant à une manifestante qu’il n’était pas dans « le même camp » qu’elle (bel aveu qui devrait déciller ceux qui, dans le mouvement ouvrier, et même parfois à la tête de la CGT, disent encore « notre République » en parlant du régime Macron !)
    • Et tout récemment en diabolisant les personnes qui suffoquent en ce moment dans les hôpitaux surchargés et que ce grand humaniste accuse d’avoir mal respecté le confinement

    En 1944, l’insurrection des FFI dirigés par le communiste Henri Rol-Tanguy a empêché la Wehrmacht d’incendier Paris comme l’avait ordonné Hitler.

    En 2020, il est temps qu’une nouvelle FFI (France Franchement Insoumise à Macron et à l’UE) se dresse pour chasser le bien-nommé avant que, de nouveau, Paris ne brûle !

    Il faut bouter Lallement hors de Paris, démission de cet individu dangereux !  

     

    Floréal, le 4/04/20

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

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  • Billet Rouge-Coup de Prague 2020 – Par G. Gastaud (IC.fr-23/03/20)Les méchants Chinois, qui poussent l’abjection jusqu’à être à la fois jaunes (comme le gilet) et rouges (comme le drapeau ouvrier), envoient gratis des masques par millions à la France et à l’Italie.

    Les Cubains et les Vénézuéliens, idéologiquement rouges et tropicalement bruns, bien que contraints de sucer des clous par le blocus euro-américain, envoient leurs meilleurs épidémiologistes en Italie. La dictature poutino-goulagoïde fait de même.

    Et pendant ce temps, que fait la très européenne République tchèque tout juste sortie de l’enfer soviétique pour rallier le paradis capitaliste et euro-atlantique ?

    Elle détourne à son profit les masques salvateurs arrivés de Chine. Au nom de la « solidarité de destin » européenne ?

    CERTAINS OFFRENT DES MASQUES, D’AUTRES LES TOMBENT !

    Et si les affreux totalitaires antihumanistes n’étaient pas TOUT-A-FAIT ce que l’on prétend qu’ils sont dans notre belle presse démocratique ? Et que l’on enseigne aussi aux gosses, pour faire bon poids, sur les bancs de notre insoupçonnable « école républicaine » ?

    Georges GASTAUD

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

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  • Billet Rouge-Ces idées reçues néolibérales que la pandémie pulvérise #COVID19France (IC.fr-19/03/20)1)« Les  sont d’affreux parasites budgé- tivores

    (voir les Unes haineuses et à répétition du « Point ») » : MAIS… quand tout s’effondre, qui « tient la boutique » sinon ces « affreux fonctionnaires » ?

    2) La France est trop centralisée, fi de la République une et indivisible d’antan, vive la décentralisation chère à « nos voisins européens » :  

    Mais un système de  centralisé et NATIONAL est un atout sanitaire majeur ; il est bon que les ressources hospitalières de Mulhouse, Nantes et Marseille soient mutualisées ; bref, le « jacobinisme », épouvantail ordinaire de nos néolibéraux et autres euro-fédéralistes, a du bon !

    3) Pour qu’un pays tourne et « performe », il faut « moins d’État » et de « dépenses publiques » ! :

    Mais quand tout se délite, qui donc joue le rôle charpente la nation en danger d’écroulement, si ce ne sont les infirmières, les profs qui gardent les enfants de soignants, voire (pour une fois comment n’en pas dire du bien ?) les policiers qui veillent à l’effectivité du confinement ou les services municipaux qui téléphonent aux personnes isolées et qui leur apportent à manger ? Et qu’est aujourd’hui contraint d’envisager Bruno Lemaire, qui décide par ailleurs de privatiser par tranche le rail, l’électricité ou les aéroports ? Il pense à nationaliser provisoirement certaines grosses boîtes « françaises » comme Orange, pour éviter des O.P.A. hostiles ou tout bonnement, pour éviter leur effondrement.

    4) «La numérisation virtualise toute l’activité économique » :

    ABSURDITÉ IDÉALISTE que volatilise l’expérience de masse actuelle : celle des soignants qui intubent les pneumoniques, des instituteurs qui gardent des enfants anxieux, des éboueurs qui continuent de ramasser les poubelles, des paysans qui s’entêtent à récolter des légumes, des ouvriers de l’agro-alimentaire et de la distribution qui persistent à nourrir le pays, des agents EDF qui veillent sur le système nerveux et continuent de nous chauffer, etc. Oui, au bout de tout travail, il y a toujours très matériellement, un corps vivant et une production ; et au bout de la production il y a une matière première ou seconde, n’en déplaise à l’idéologie immatérialiste et néo-magique ambiante, émule « moderne » de Berkeley ! Quant aux profs, ceux qui, en tout déni idéal-numérique, joueront la « continuité pédagogique » en aggravant la ségrégation sociale et en préparant de nouvelles suppressions de postes massives, ils se heurteront vite à la majorité des collègues qui, auront compris tout seuls que la présence de l’autre n’est pas la même chose que sa présence… virtuelle. Et que parler à une classe n’est pas la même chose que négocier à distance avec 30 individus. Bref, que la phrase de Thatcher, « il n’y a pas de société, il n’y a que des individus », ne tient pas la route.

    5) « Il y a, d’un côté, nos « magnifiques-démocraties-libérales-de-pointe » humanistes et performantes, et de l’autre tous ces affreux pays lointains lointains, jaunes, noirs, marrons et/ou rouges qui n’ont pas de gouvernement véritables mais seulement un « régime ».

    Dérisoire et raciste : car les Chinois ont une science d’avant-garde ; ils ont jugulé en un temps record une épidémie que d’autres pays « de pointe » ont eu deux mois de plus pour affronter, et qu’ils sont encore en train de nier pour certains. N’est-ce pas MM. Trump et Johnson ? Et l’Afrique doit beaucoup aux médecins cubains venus bénévolement sur place soigner et stopper le virus Ebola, pire encore que le corona. Ne parlons pas de la manière catastrophique dont nos propres… « régimes » ( ?) ont lamentablement foiré le traitement de l’épidémie tout en donnant chaque jour des leçons au trop « docile » peuple chinois. Quant à l’humanisme, sans garantir celui de Pékin (c’est un autre débat), je note que là-bas on a rapidement arrêté toute la production alors que, jusqu’à ces jours derniers, les bons chrétiens qui gouvernent à Londres, Berlin, Amsterdam, – et même au début Macron, d’où le conflit à retardement avec Buzyn – comptaient sur la diffusion massive du virus pour créer une prétendue « protection immunitaire de groupe » dont le prix à payer, sans le confinement auquel pour finir tout le monde se résout, eût été la mort de dizaines, voire de centaines de milliers de gens : en gros, « on ne fait pas d’omelettes sans casser des œufs »…

    6) « Il y a d’un côté les « anywhere », sympathiques nomades globishisants et friqués de la très « fluide » « mondialisation heureuse », et de l’autre les bouseux « somewhere », des ploucs sédentarisés inexpugnable- ment vissés à leurs galoches paysannes ou prolétari- ennes.

    Que nenni ! Sous nos yeux, l’étrange mondialisation capitaliste aboutit, comme toute aberration qu’on pousse à son terme, à son contraire logique : en exportant à vitesse V les tornades, les crises économiques, les virus, elle aboutit à cette conclusion néo-orwellienne : « la mondialisation, c’est la quarantaine, la « désegmentation » totale de l’humanité, c’est le CONFINEMENT, le « sans-frontiérisme » NÉOLIBÉRAL (les « quatre libertés de circulation » du traité de Maastricht : des capitaux, de la main-d’œuvre, des services et des marchandises), c’est le slogan aux étranges résonances (« chacun chez soi »), avec triple cadenassage des frontières. Tous les « nomades » redeviennent brutalement des « imbéciles heureux qui sont nés quelque part », seuls les PROLÉTAIRES se déplacent (sont forcés de se déplacer) pour faire tourner les fonctions vitales ; et ceux qui paient le plus lourdement l’addition de CE sans-frontiérisme-là, ce sont les migrants pauvres chassés par les guerres impérialistes et par le vandalisme environnemental… PAS DE PLACE À L’HOSTO ! 

    7) « L’UE et l’euro nous protègent des excès de la mondialisation ».

    Faux, depuis le traité de Maastricht, sept. 92, précédé par le « tournant de la rigueur » de 84 visant à aligner le franc « fort » sur le mark, l’UE n’a cessé de RABOTER notre protection sociale (plan Juppé de 95, réclamé ouvertement par Kohl), nos  et nos SALAIRES RÉELS au nom des critères de Maastricht. Cela a affaibli dramatiquement notre système médical, longtemps classé 1er mondial, comme le fut longtemps l’Éducation nationale dans son domaine. Face au corona, l’UE est restée de marbre et le seul discours fort prononcé par Ursula von der Leyen à propos de la crise aura été pour rappeler le caractère intouchable du « marché unique interne » ! Que c’est beau l’humanisme !

    Plus gravement, l’UE fait si peu barrage à la dé-segmentation néolibérale, qu’elle se définit elle-même depuis Maastricht comme « une économie de marché ouverte sur le monde où la concurrence est libre et non faussée ». Privatisations, délocalisations, dérégulation, autrement dit, rupture des digues et ouverture à toutes les crues. L’alternative ? Non pas évidemment la juxtaposition de marigots croupis visant à l’autarcie, ni la concurrence libre et non faussée (autre non de la DÉSEGMENTATION SAUVAGE) mais la COOPÉRATION internationale d’État à État entre peuples souverains, égaux et solidaires, planifiant leur développement et ménageant les ressources naturelles.

    Petite conclusion hydraulique pour finir :

    Entre le déferlement du fleuve néolibéral arrachant ses digues et répandant sa boue au nom de « la » liberté (pour qui ?), et la stagnation saumâtre de l’autarcie xénophobe (au nom de la sécurité), ne peut-on concevoir, à la manière des Égyptiens drainant les crues du Nil, des Hollandais endiguant leurs polders et de l’ingénieur Riquet creusant le canal du Midi, une segmentation/dé-segmentation organisant la circulation et la mise à niveau rationnelle des dénivelés territoriaux, naturels et culturels qui existent réellement ? Bref, en lieu et place de la SAUVAGE « économie de marché ouverte sur le monde où la concurrence est libre et non faussée », la coopération rationnellement planifiée de peuples souverains, égaux et solidaires se divisant le travail pour rendre enfin l’échange sûr, mutuellement profitable et temporellement soutenable ?

     

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  • Billet Rouge-MONDIALISATION DU CONFINEMENT? – Par Floréal, PRCF (IC.fr-17/03/20)

    Ils ont bonne mine les fans de la « mondialisation heureuse » qui nous promettaient un monde « dé-segmenté » où, grâce à la dérégulation sociale, à la privatisation générale, à la relégation des nations constituées, à la dé-protection du travail, au tout-globish évinçant les langues nationales, la fluidité absolue règnerait en permettant à l’homme d’être partout chez lui… Triste utopie menteuse que ce sans-frontiérisme néolibéral codifié par l’ « économie de marché ouverte sur le monde où la concurrence est libre et non faussée » du Traité de Maëstricht. Mais il aura suffi d’un virus hideux voyageant à la vitesse de l’avion pour que la dialectique suicidaire de la mondialisation sauvage apparaisse au grand jour sa logique néo-orwellienne : La mondialisation ? C’est la quarantaine ! Et la « fluidité » universelle des bobos post-nationaux se proclamant « anywhere » (= partout chez eux) et se gaussant des bouseux « somewhere » (nous qui sommes sottement sédentaires), c’est le confinement et le « chacun chez soi » aux relents involontairement lepénistes (on n’est pas loin du haineux « on est chez nous ! » des meetings du RN..).

    Tout avait commencé en 1989 par un mur dit « de la honte » s’écroulant sur la tête du prolétariat international poussé par d’inconscients petits bourgeois sacrifiant leur emploi et leur pays antifasciste par désir irrépressible de « bouger ». Ça s’était poursuivi par la restauration mondiale des rapports d’exploitation capitaliste baptisée « triomphe du monde libre ». Ça s’était épanoui dans la promesse d’un « nouveau monde »  où l’ubérisation, la numérisation et l’américanisation allaient lisser toutes les aspérités de classe, de nation, de langue, de culture, en un mot, toutes les différences faisant obstacle au « grand marché mondial » voulu par les transnationales… Or, nous voilà claquemurés chez nous, toutes frontières closes ? Pourquoi cet étrange renversement ?

    Parce qu’il y a dé-segmentation et dé-segmentation. Il y a la dé-segmentation capitaliste qui, tel un fleuve furieux brisant toutes les digues, ravage les protections péniblement édifiées par les luttes séculaires. Il y a son contraire, ou plutôt son complément, le protectionnisme autarcique dont Hitler donna jadis l’exemple hideux et qui, pour filer la métaphore hydrique, transforme les nations en autant d’étangs croupissants. Mais il y a aussi, dialectiquement, la segmentation humaine, rationnelle : celle des travailleurs, Égyptiens, Chinois antiques, Hollandais, canalisant les crues, contenant les marées et drainant les eaux stagnantes, construisant des digues, des polders ou des écluses, irriguant les déserts à l’aide de norias, et, par cette segmentation même qui gère sans le nier le dénivelé spatio-temporel des différences humaines, rend enfin le fleuve durablement navigable. Cette segmentation-là permet au contraire une « navigation » continue, quoique rythmée et scandée par des ralentisseurs artificiels, écluses, passages à niveau, etc., entre générations et entre territoires.

    Voilà ce que serait une mondialisation régulée, planifiée, co-construite, par des peuples libres, égaux et fraternels échangeant les richesses, les savoirs et les ressources dans le cadre d’une division du travail mutuellement consentie. Non pour construire une économie anarchique qui « ne produit la richesse qu’en épuisant la Terre et le travailleur » (Marx), et qu’en dispersant mondialement les virus, les tornades et les canicules, mais pour édifier le socialisme-communisme d’une société capable de gérer ses différences et de les partager à l’avantage de tous.

    Une utopie, le communisme, vraiment ? Si vous hésitez encore à vous engager pour lui pendant qu’il est temps, regardez la hideuse utopie par trop réelle de la mondialisation capitaliste prenant la forme du confinement universel et des salles de réa aseptisée : cette utopie-là, nous la vivons désormais. Et elle a pour nom « COVID 19 » !

    Floréal (PRCF), le 17/03/2020

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  • Le  met en évidence l’état scandaleux des services publics étranglés par des années d’. Cela ne vaut pas seulement pour l’hôpital public au bord de la rupture et qui est en grève depuis maintenant plus d’un an face à un régime Macron sourd à l’alarme des soignants, n’ayant d’oreilles que pour l’Union Européenne, le MEDEF et le CAC 40. Il vaut également pour l’éducation nationale. Comme le démontre ce témoignage d’une enseignante, dans une tribune diffusée par nos confrères de Libération.

    L’Éducation nationale bégaie, bafouille et postillonne

    Tribune. Hier, des élèves de première me disaient : «Vous vous rendez compte, avec tout ce qu’on a subi depuis le début de l’année, maintenant on nous prend pour des cons et on ne nous informe pas !» Ils venaient d’apprendre qu’un cas de coronavirus avait été diagnostiqué dans leur établissement, événement probablement de plus en plus fréquent ces jours-ci, mais d’autant plus insupportable à leurs yeux que l’information avait fusé informellement parmi eux quelques heures à peine après qu’elle avait officiellement été communiquée au personnel d’établissement ; mais qu’elle était en train de mettre tranquillement plus de vingt-quatre heures pour leur parvenir en bonne et due forme. Et pour eux, c’était la gouttelette qui faisait déborder la coupe pleine, le postillon de trop, après l’explosion des groupes classes, les paniques d’une rentrée aux emplois du temps sans ordre ni raison, après l’incompréhension face aux logiques de spécialité, les perspectives d’orientation brouillées, après les E3C passées aux forceps, après la «réforme» du  en somme.

    Pour eux, c’était l’énième mépris, ce silence, «et puis, Madame, depuis que je suis au lycée, moi, j’ai jamais vu de savon dans les toilettes !» Rassure-toi, mon grand, je te crois. Moi j’en ai aperçu du savon, mais pas tous les jours, j’en ai parfois guetté pendant des semaines, tout comme je continue de pister l’odeur caractéristique de produits sanitaires qui me signalera, en passant la porte, le nettoyage bimensuel des toilettes des profs.

    Prescriptrice… de pratiques sanitaires

    Hier, comme tous mes collègues, je me suis muée en mini-prescriptrice de pratiques sanitaires, en mini-épidémiologue, parce que le personnel des services de santé de l’Éducation nationale s’est bien gardé de passer dans les classes rassurer les élèves. Circulez, y a rien à voir, y a rien à dire, on pourrait presque dire #pasdevagues mais ça ferait beaucoup de gouttelettes. Et partout dans les classes et dans les couloirs, les élèves demandant : «Et mes grands-parents qui ont 93 et 95 ans, je renonce à les voir pour mes 18 ans ?» «Et mes camarades qui ont choppé la mononucléose, il ne faut surtout pas qu’ils l’attrapent ce virus ?» «Et mon père qui a une santé fragile, je ne l’embrasse plus alors ?» Parce que, surprise, les élèves ne vivent pas seuls dans des grottes en dehors des heures de cours, ils ont des familles, des amis, et ils ont peur pour eux, ils ont besoin d’information pour eux, ils ont besoin que l’Éducation nationale les aide à les protéger, eux.

    L’Éducation nationale leur répond : lavez-vous les mains (mais il y a pénurie de savon), utilisez du liquide hydro-alcoolique (que vous achetez vous-mêmes), touchez-vous le moins possible (à 35 par classes et dans des établissements où chaque intercours est une lente reptation coude à coude vers la salle suivante), toussez dans votre coude (et sous le nez de votre camarade à 30 cm de vous). Tout comme elle répond aux enseignants : procurez-vous à vos frais du liquide hydro-alcoolique et du savon (parce qu’on n’en pas à vous mettre à disposition), ouvrez les portes avec le coude, ne dites surtout rien, mais surtout parlez de façon rassurante aux élèves. Et sachez qu’aucun droit de retrait ne sera admis : il ferait beau voir qu’une épidémie soit considérée comme un danger.

    Situation ubuesque

    Un jour comme un autre au pays merveilleux de l’Éducation nationale : payez pour pouvoir faire votre travail, assurez votre propre sécurité et surtout obéissez, rentrez dans les rangs en attendant qu’on vous ait tous précarisés. La situation est ubuesque. La situation serait risible si elle n’arrivait pas en plein 49.3 sur la réforme des retraites qui prévoit d’allonger indéfiniment le temps de travail, porté par un gouvernement où il ne faut pas parler de pénibilité parce que ce serait sous-entendre que «le travail serait pénible». Elle serait risible si elle ne confirmait pas avec une violence atterrante le mépris de ce gouvernement pour tous les fragiles, les vulnérables, ceux que la solidarité nationale a le devoir de protéger ; ceux qui sont ouvertement présentés depuis des mois comme des charges, des dépenses, les boulets démographiques et sociaux de la «start-up nation».

    Alors, ne cédons pas à la panique, restons rationnels, mais puisque le gouvernement nous enjoint à ce point d’user de notre raison, conservons la méfiance raisonnable et nécessaire face à ces apprentis sorciers qui ne nous veulent pas de bien.

    Anna-Stéphanie Orluc enseignante

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  • Billet-Rouge-Coût du travail, nous aurait-on menti ? A propos de la publication des comptes de la SNCF pour 2019 – Par Tom 62  (IC.fr-29/02/20)

    Vendredi 28 février la SNCF publiait son bilan annuel relatif à l’exercice 2019 et constatait une perte impressionnante de 801 millions d’euros.

    Cette information faisait aussitôt les choux gras de la presse aux ordres. Ainsi, Le Monde titrait sur le sujet : « La SNCF dans le rouge en 2019 […] »*.

    La faute à qui? Vous vous en doutez… à la grève ! La suite du titre étant on ne peut plus clair « […] après la grève contre la réforme des retraites ».

    Il faut bien encore casser du sucre sur le dos de ces irresponsables grévistes! Non seulement ils n’ont pas travaillé, laissant sur le quai des millions de voyageurs hagards, mais en plus ils coulaient la SNCF.

    En fait, il s’agit surtout pour l’idéologie dominante de préparer la population à de nouvelles attaques contre le droit de grève, afin d’en limiter l’usage, de le rendre indolore… ou mieux, à terme, de l’interdire tout simplement… Vous avez dit fascisation?

    Comment se fait-il que la SNCF ait perdu tant d’argent sur ce mois de grève, alors qu’elle n’a pas dû verser de salaires à de nombreux employés sur la même période?

    Mais tout cela nous amène à nous poser une question, à nous qui lisons assidûment notre chère presse libre (et non faussée!) ; nous nous disions : comment se fait-il que la SNCF ait perdu tant d’argent sur ce mois de grève, alors qu’elle n’a pas dû verser de salaires à de nombreux employés sur la même période? Étrange ! Surtout lorsqu’on sait que ces salariés sont des cheminots privilégiés disposant encore, pour les plus âgés, d’un statut de nanti qui leur permet, comble du luxe, de survivre un peu moins mal que leurs frères travailleurs du privé !

    Pourtant, après qu’ils ont eu le culot de se mettre en grève contre la casse des retraites DE TOUT LE MONDE – et donc POUR tout le monde -, nous avons vu fleurir toutes ces fiches de paie à zéro…

    Dans le même temps, nous avons lu tous ces articles « d’économistes » et autres « experts » nous expliquant qu’ « en France le travail coûte trop cher ». D’ailleurs, nos chers dirigeants dévoués, les Sarko, El Khomri et autre Macron ont fait de nombreuses lois visant à « libérer » le travail pour le rendre plus « souple », « flexible », « rentable », bref, plus « compétitif ».

    Alors, comment expliquer le paradoxe entre l’absence de dépense en salaires versés d’un côté, aboutissant, de l’autre, à des pertes sèches? Cette société ne devrait-elle pas, au contraire, faire des économies?

    A moins que ce bon vieux Karl Marx évoquant l’ des travailleurs par les capitalistes ne soit dans le vrai? A moins que le travail ne coûte pas, mais qu’il soit au contraire la base de toute production de richesse? A moins que les milliards que possèdent quelques-uns ne soient justement et directement issus de cette ?

    Nous ne saurions le croire! Il  n’empêche que notre foi dans le système est clairement ébranlée…

    Alors, nous alertons tout de suite les Décodex du journal le Monde et autre Conspiracy Watch, pour qu’ils mettent fin à ces folles théories complotistes répandues par une bande d’hurluberlus communistes et assimilés.

    Parce que dans le cas contraire, peut-être que cette même bande n’a pas tout à fait tort sur d’autres points, comme sur la sortie du capitalisme, de l’OTAN, de l’Euro et de l’Union européenne, pour permettre, selon eux, enfin à la France et à son peuple de sortir du marasme dans lequel ils s’enfoncent… et avec eux cette grande entreprise sciemment naufragée qu’est NOTRE SNCF.

    Tom 62,le 29/02/20

    *https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/02/28/la-sncf-dans-le-rouge-en-2019-apres-la-greve-contre-la-reforme-des-retraites_6031233_3234.html

     

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  • Billet Rouge-MONDE A L’ENVERS – Par Georges Gastaud (IC.fr-21/02/20)Dans un poème intitulé El Mundo alrebes (le monde à l’envers), Juan Goytisolo évoquait allégoriquement une étrange société dans laquelle un « loup gentil » est maltraité par de méchants bergers. Même intuition renversante chez Heine, le poète allemand ami de Marx. Dans Die umkehrte Welt, Heine éreinte la société contre-révolutionnaire de son époque marquée par la défaite de la Révolution française et par la Restauration de l’Europe monarcho-féodale : dans cet univers étrange, c’était la « chouette » catholique, assise sur la Sainte-Alliance du tsar et de Metternich, qui osait se parer des lumières de l’avenir…

    Notre société fait encore plus fort en matière de renversement généralisé du sens et du contresens : voilà qu’elle inverse, non seulement les mots, mais les réalités. L’affaire Griveaux vient par ex. de révéler à quel point, mésusage des réseaux sociaux et voyeurisme décadent aidant, la vie privée, voire l’intimité peuvent choir du jour au lendemain dans le domaine public en déstabilisant familles et individus. Etrange société néolibérale où ce qui relève ordinairement de l’intime ou de l’entre-soi légitime est brutalement jeté en pâture à Monsieur Tout-le-Monde transformé en voyeur. En réalité, en chimie comme sur le plan sociétal, « rien ne perd, rien ne se crée, tout se transforme » : cette collectivisation pernicieuse de l’intime va de pair avec la privatisation destructive de l’espace public, des services publics et de tout ce qui devrait être commun à tous : non seulement l’accès à la nature (par ex. à la lune, ou à l’espace interplanétaire, n’est-ce pas M. Ellon Musk ?), non seulement l’accès au savoir scientifique (et c’est la prétention de certains à breveter jusqu’au génome humain), mais aussi ces grands services publics (de l’eau, de la santé, de l’éducation, de l’énergie, du transport…) et ces grands moyens de production et d’échange (ports, rail, aéroports, autoroutes, mais aussi grandes usines, banques et grands magasins…) dont l’usage détermine la vie de pays entiers et de millions d’individus.

    Impudent accès commun à l’espace privé – voire bientôt (quand l’imagerie neuronale aura assez progressé…) au for intérieur – et « en même temps », comme dirait l’autre, privatisation forcenée de l’espace public et des biens « communs » : tel est le mouvement croisé, aussi sournoisement totalitaire qu’anthropologiquement destructif, qui pourrit la vie humaine à l’époque « dés-humaniste » du néolibéralisme triomphant.

    L’inverse en somme de ce que promettait le Manifeste du Parti communiste où communisme est défini comme la société où le « le développement de chacun est la clé du développement de tous », le bonheur commun s’accroissant du déploiement harmonisé des individualités, et vice- versa. A rebours en somme du « tout-à-l’ego » que secrètent en permanence les sociétés capitalistes en proie au macro-pourrissement.

    Georges GASTAUD

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

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  • Pavlenski pose avec un néonazi ukrainien, mis en avant par ailleurs par Radio Free Europe…

    C’est entendu, la macronie s’enfonce de plus en plus dans l’ubuesque. Après les frasques de Ghosn, Balkany, Delevoye, voici les fantaisies, vénielles mais peu glorieuses, de Benjamin Griveaux.

    L’affaire Griveaux prend désormais un tour international « hénaurme », lorsque le président de la République s’en mêle. En effet accuser la Russie dans cette affaire relève de la théorie du complot caractérisée, celle qui consiste à présenter l’essence comme l’inversion totale du phénomène, vu que le « tombeur » de Griveaux, Piotr Pavlenski est un opposant déclaré à Vladimir Poutine. Accuser sans preuves un grand pays est aussi contraire à nos intérêts nationaux.

    À cela s’ajoute la prétention du bâtonnier de Paris de dessaisir  de la défense de son client pour « absence de distance » de l’un envers l’autre. Ce qui est à tout le moins malhabile. Mais la vidéo où  fanfaronne en disant, à propos de son client : « on l’a fait, on l’a fait sans haine et sans quoi que ce soit, on a juste montré un désaccord entre des actes et des paroles » était-elle plus habile ?

    Voilà l’essentiel de cette affaire : elle serait liliputienne si elle n’était tristement révélatrice de la décadence du débat politique dans un pays qui se faisait gloire jusqu’ici de ne pas mélanger, à l’américaine, les polémiques politiques avec l’étalage salace de la vie privée.

    Ensuite, une autre question concerne la gauche en France et la façon dont celle-ci se définit, ou plutôt se laisse définir si elle laisse le champ libre à des porte-parole désignés par on ne sait qui ni avec quels soutiens. J’ai nommé Juan Branco.

    Le personnel macronien – et singulièrement les députés – ont assez prouvé par leur nullité qu’ils sont interchangeables. Le choix de démontrer l’insoutenable légèreté de l’un des leurs est présenté par le jeune avocat comme une immense victoire stratégique, ce qui reste à prouver.

    Dénoncer comme le font Messieurs Branco et Pavlenski, tout en se disant anti-puritains, un puritanisme qui n’a jamais existé en France avec des méthodes qui, elles, sont à la fois voyeuristes et puritaines, est contre-productif. La preuve, Benjamin Griveaux a retiré sa candidature à une élection où il était donné perdant. Auréolé désormais du statut de victime, il se prépare pour la suivante. Il sera alors évident qu’il sera jugé de très mauvais goût (le goût, cela compte dans notre pays) de revenir sur cette affaire où Griveaux s’est avéré finalement, comme l’a relevé la presse, « irresponsable mais pas coupable ».

    Sans oublier que ces diversions sociétales et ces papotages mondains constituent une excellente diversion tandis que, comme l’a relevé Floréal dans nos colonnes, le duo Édouard Philippe/Laurent Berger mitonne l’assassinat final des retraites, tandis que les lycéens composent sous la “protection” de la “police républicaine” chargée de sauver le faux bac Blanquer.

    En outre, en ce qui concerne le volet international de l’affaire, comparer Macron à Poutine, cheval de bataille de M. Pavlenski, oblitère le fait macroscopique que la France a rejoint, depuis N. Sarkozy, le commandement intégré d’une alliance militaire qui entoure la Russie d’environ 500 bases, la réciproque n’étant pas vraie.

    Bref,  la gauche ferait mieux d’abandonner aux seuls réseaux  dont c’est, visiblement, la raison de vivre, ces attaques rabiques et complices de l’impérialisme contre la Russie.

    Je m’étonne d’ailleurs que Juan Branco, pourtant lui-même partie prenante de la défense de Julian Assange, ne s’inquiète jamais lorsque nous dénonçons inlassablement, depuis août dernier, la présence avérée et reconnue d’officines financées par l’Open Society de George Soros au cœur même de la défense du journaliste australien (Center for Investigative Journalism, Fundacion Ciudadania Intelligente, cf. notre livre Julian Assange en danger de mort, Delga, Paris, 2019). Alors qu’Assange, lui, n’a pas hésité à déjouer la collusion entre Soros et Clinton lors de la dernière élection présidentielle aux USA.

    Jean-Luc Mélenchon a raison de voir, à propos de Piotr Pavlenski le problème suivant :  « Il fait valoir une manière d’être qui est totalement réactionnaire, qui est de l’ordre moral, qui est : une personne toute seule décide qui est coupable, de quoi… C’est absolument infect. » (BFM tv)

    Ce qui échappe, peut-être, au dirigeant de la France insoumise, c’est que ces méthodes qui jouent sur la personnalisation et la médiatisation d’un simple individu au détriment de l’action politique profonde auprès des masses peuvent rappeler dangereusement celles des révolutions orange, de celles dont George Soros s’est vanté en 2014, sur CNN, à propos de l’Ukraine. Et qu’avec cette gauche médiatique Soros achetée à coups de biftons et de réseautage, c’est la souveraineté populaire, celle que nous devons à Jean-Jacques Rousseau, qui perd à tous les coups. On le voit à la tournure fascisante qu’ont pris les événements ukrainiens après le « Maïdan » (sauvage assassinat des militants communistes à Odessa, guerre au Donbass etc.).

    « Les idées deviennent une force matérielle quand elles s’emparent des masses », disait Karl Marx. Mais ce n’est pas comme cela que la gauche 2.0 compte préparer l’insurrection populaire qui balaiera le capitalisme et l’impérialisme. Ces embardées, loin des masses (Lénine disait : un pas en avant des masses, pas un de plus) sont le fait d’une avant-garde aventuriste  et irresponsable, vulnérable à la moindre répression. Ou bien celle-ci ne pourrait triompher qu’au prix de compromissions, notamment avec cette fameuse « assistance extérieure » et ce « recueil d’intelligence sur les opérations de la dictature (à renverser) » dont parle Gene Sharp lorsqu’il théorise des révolutions orange, c’est-à-dire dans le contexte actuel forcément l’aide de l’Occident et de ses services secrets (cf. l’analyse de D. Losurdo, La Non-Violence, p. 284-285, Editions Delga, Paris).

    On savait que Branco n’était guère rouge. Il a tous les diplômes sauf la formation concrète d’un militant ouvrier ou d’un cadre léniniste. Ce qui explique sa grande naïveté.

    Il aspire au jaune, ce qui demande certainement patience et humilité.

    Aura-t-il la lucidité de voir que la voie orange, si elle est plus rapide, ne mène pas nécessairement à la gloire ?

    Nous lui souhaitons cette lucidité, mais dans ce cas, il faudrait qu’il commence, vu qu’il est proche du dossier, par expliquer pourquoi Julian Assange, adversaire de Soros, est défendu actuellement par de nombreux partisans et stipendiés de ce dernier.

    Aymeric Monville

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

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  • Billet Rouge-De Ghosn à Balkany en passant par Grivaud : le pourrissement sur pied – par Floreal (IC.fr-14/02/20)

     et le faux Dupont de Ligones superstars : les médias du capital ont les héros qu’ils peuvent. La prostate de Pernaud, le cancer de Tapie, les galipettes de Grivaud, ainsi va le ” débat politico-“sociétal” de la cinquième “République”, pendant que le duo Édouard Philippe/Laurent Berger mitonne l’assassinat final des retraites et que les lycéens composent sous la “protection” de la “police républicaine” chargée de sauver le faux bac Blanquer. 

    Décidément, amis et camarades, nous devons tous presser le pas pour reconstituer les outils du vrai changement, parti communiste de combat, syndicalisme de classe, alternative antifasciste, patriotique et populaire. Car plongé dans ces remugles médiatiques, notre pays risque fort d’être une proie facile pour l’extrême droite. 

    Laquelle ne se résume pas à Marine le Pen quand on voit la manière dont le gouvernement actuel réprime la jeunesse et le mouvement populaire…

     , le 14/02/2020

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  • Après le péril noir (le virus Ebola parti d’Afrique qu’ont magnifiquement combattu les médecins cubains !), revoici le péril jaune (surgissant de la « Chine rouge » qui plus est : ce pays n’a rien pour plaire !) prenant la forme d’une infection virulente centrée sur la province chinoise de Wuhan. Même s’il est difficile aux média-menteurs de dénigrer le PC chinois à ce sujet (les mesures de protection prises par Pékin, dans l’intérêt du peuple chinois et de la population mondiale, sont drastiques), les gloses malveillantes contre le « régime communiste » ont vite fleuri dans les médias du capital : car au pays d’Agnès Buzyn, comme chacun sait, mille chefs de service ne viennent surtout pas de résilier leurs fonctions administratives pour dénoncer l’ « insécurité médicale » qui règne dans les hôpitaux hachés par l’euro-austérité…

    La réalité est que ces menaces à répétition d’épidémies, d’épizooties et autres pandémies devraient interroger sur le dogme central de l’idéologie néolibérale chère aux euro-cabris : celui de l’ « économie de marché ouverte sur le monde où la concurrence est libre et non faussée » qui définit l’UE dans les traités européens successifs. On voudrait en effet faire croire aux bonnes gens, et spécialement aux jeunes intellectuels (les jeunes prolétaires ont en général plus d’esprit critique : leurs parents ouvriers devenus chômeurs ont vécu les délocalisations !), que la modernité, ce seraient la « dé-segmentation » et le « sans-frontiérisme » absolus assorti des quatre « libertés » édictées par Maastricht :

    •  liberté de circulation des marchandises (suppression des droits de douane, droit pour les transnationales d’écraser les productions locales industrielles et vivrières),
    •  libre circulation des capitaux (vive l’optimisation fiscale légale !),
    •  libre circulation des idées (droit des GAFA à envahir le monde entier en imposant la langue unique du maître yanqui : le sacro-saint globish !) ;
    •  et bien entendu, « libre » circulation des personnes, en réalité, de la force de travail : car, comme le dit ironiquement Pierre Perret dans Lily, les migrant chassés de chez eux par la misère et les guerres impérialistes « Viennent tous de leur plein gré / Vider les poubelles à Paris »… Mais c’est là une triste liberté sous les étoiles, eût dit le poète turc Nazim Hikmet qui savait d’expérience que « c’est un dur métier que l’exil » et que le premier droit de tout homme est de vivre, d’aimer et de travailler au pays*.

    Sur le plan philosophique, voire ontologique**, on assiste de même à l’éloge immodéré de la dé-segmentation, au dénigrement de la discontinuité et de la « substance », à l’exaltation de la « nomadisation » générale, de la « fluidité » de l’être et du devenir sans rivage. A l’arrière-plan de ce bavardage pseudo-scientifique, ce n’est pas Héraclite, le fondateur grec de la dialectique matérialiste, qui émerge, mais… Laurence Parisot et son inhumain « tout est précaire, la santé, la vie, l’amour, pourquoi le travail ne serait-il pas précaire ? »… Comme si Héraclite n’avait pas été suffisamment rationnel pour comprendre que le flux est… permanent, que le fleuve dessine bien un lit relativement stable et que le feu cosmique qui symbolise la matière « s’éteint et s’allume avec mesure ». Comme l’ont montré Hegel puis Engels, les changements brusques, les seuils, voire les ruptures d’espace, les « catastrophes » et les « bords », se combinent… sans cesse, voire, « en continu », aux changements et aux espaces continus… En termes savants, on parle ainsi de « dialectique du continu et du discontinu »…

    Sur le plan ontologique, il est donc faux que tout soit « fluide » et gazeux, que tout circule sans cesse : il y a des seuils, des bonds qualitatifs, des révolutions et pas seulement des évolutions ; donc, spatialement ou temporellement, il existe des frontières – pour peu qu’on ne les conçoive pas sommairement comme des murailles infranchissables mais comme des lieux de passage permettant aux différences de circuler. Par exemple, faut-il de la circulation entre les pays, du commerce, des voyages ? Certes oui, et le monde n’a pas attendu la mondialisation néolibérale et l’OMC pour qu’Homère écrive l’Odyssée et que le Vénitien Marco Polo parcoure dans les deux sens les routes médiévales de la soie. Mais il y a circulation et circulation. La circulation capitaliste et néolibérale, c’est la guerre commerciale de tous contre tous, c’est l’immigration contrainte par la faim, et elle est conçue comme un moyen d’abaisser les salaires et d’opposer les travailleurs entre eux ; c’est aussi le chantage permanent au départ de l’usine à l’étranger si les ouvriers n’acceptent pas de travailler pour pas cher et jusqu’à pas d’heure. La circulation  communiste, c’est au contraire celle que pratiqueraient des Etats socialistes souverains, égaux entre eux, planifiant leur développement interne et leurs échanges externes. Des Etats se divisant le travail à l’international, cultivant les savoir-faire locaux, prenant appui sur les particularités géographiques de chaque pays, refusant de faire faire trois fois le tour du monde à un yaourt avant qu’il n’atterrisse sur une étagère. Chaque pays apporterait alors au pot commun de l’humanité ce qu’il sait faire de mieux : et par ex., avant d’être étranglé par la spéculation US sur le pétrole, le Venezuela bolivarien exportait à bas prix ses hydrocarbures à Cuba qui lui envoyait des instituteurs et des médecins. Quant à la RDA, quand elle accueillait des travailleurs vietnamiens, elle commençait par leur apprendre l’allemand, par leur fournir un logement, par leur permettre de capter la télé de Hanoi ; en échange du travail des immigrés indochinois, le Vietnam appauvri par trente ans de guerre recevait des produits industriels est-allemands. Et c’est d’ailleurs si vrai que dans l’univers lisse, en apparence de la mondialisation contre-révolutionnaire détruisant le Mur de Berlin et la différence Est-Ouest, les murs se reconstituent du Mexique à la Palestine ; et plus que tout autre Mur, cette invisible frontière interne à chaque pays, cette rupture de classe continue qui sépare une étroite minorité ayant tout de l’immense majorité qui, aux dires de Macron, n’a et « n’est », pour ainsi dire, presque rien !

    On peut penser aussi à l’image de l’écluse qui bloque provisoirement le flux ravageur d’un cours d’eau pour permettre aux péniches de circuler en mettant l’aval et l’amont à niveau de manière régulée. Dans notre exemple économique, le rôle de l’éclusier est tenu par le douanier dont le rôle est, non de fermer le pays (telle fut l’autarcie brutale des nazis), ni d’en permettre l’évaporation rapide (tel est le libre-échangisme du FMI), mais de mettre à niveau les économies nationales existantes pour que, sans jamais tarir, le flux ne se mue jamais en chute du Niagara dévastatrice. Il est d’ailleurs plaisant de constater que les adeptes de la « mondialisation heureuse » sont les premiers à exiger la fermeture des frontières, voire la mise en quarantaine, quand des pandémies, que contenait jadis peu ou prou la segmentation des espaces continentaux qui précéda le capitalisme, menacent de frapper les populations friquées du Nord et de l’Ouest en rompant les digues des pays de l’Est et du Sud…

    Il faut donc refuser l’opposition métaphysique entre espace continu et seuils de rupture, évolution graduelle et révolution brusque, monde ouvert et territoires repliés sur eux-mêmes. Le contenu de classe décide des bonnes segmentations : celles qui protègent les nations libres, les pays socialistes en construction et le prolétariat international. Et les mauvaises : celles qui conduisent à l’autarcie de fascistes préparant en secret leurs agressions. De même qu’il y a une bonne internationalisation : c’est celle des pays souverains coopérant pour « mettre au niveau » l’ensemble de l’humanité sans nier la diversité indispensable des langues, des productions matérielles et des élaborations mentales.

    Georges GASTAUD

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

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