• Lettre à Patrick Cohen et à Sofia Aram-par le Président de courriel (27/02/2017)

    A M. Patrick Cohen – Le 27 février 2017

     

    Monsieur Cohen,

     

     

    Dans la matinale de France-Inter que j’écoute régulièrement, Mme S. Aram s’est permis ce matin, 27 février 2017, sans qu’il y ait la moindre traduction à l’antenne, de prononcer son billet hebdomadaire entièrement en anglais.

    Certes il s’agissait de s’adresser fictivement à Donald Trump. Mais dans les faits, c’est bien à des millions de Français que Mme Aram s’est adressée en anglais, leur signifiant ainsi indirectement que l’anglais doit absolument être compris par tous les auditeurs de la « France-Inter ». Or « la langue de la République est le français » (article II de la Constitution, qui devrait faire loi sur Radio-France : c’est un minimum pour un service public financé par le contribuable) et les Français ont encore le droit, que l’on sache, de ne pas comprendre la langue mondiale des maîtres. Ils ont aussi le droit de parler, outre le français, telle langue étrangère ou régionale de leur CHOIX qui ne soit pas l’anglais : allemand, italien, espagnol, russe, chinois, basque, breton, wolof, arabe, etc. Et il n’est pas interdit de rappeler aux anglophones qu’ils ont aussi le droit, s’ils veulent pleinement nous comprendre quand ils écoutent nos radios, d’apprendre encore un tout petit peu l’insignifiant patois local qui a donné au monde l’Edit de Nantes, la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, la loi laïque de 1905, le Serment du Front populaire, les « Jours heureux » du CNR ou le Discours sur le colonialisme de Césaire. Cela s’appelle l’EGALITE entre les peuples, sans laquelle certains peuples sont « plus égaux que d’autres »…

    Plus gravement encore, vous, M. Cohen, n’avez pas repris Mme Aram sur son impolitesse majeure. Vous avez certes renvoyé les bouseux non anglophones à la traduction sous-titrée de votre émission télévisée (il est évident que les auditeurs qui vont au travail et qui vous écoutent au volant n’ont que ça à faire !), mais plus gravement encore, votre seule réaction a été de solliciter sur-le-champ la réaction EN ANGLAIS de M. Benoît Hamon ; car bien entendu, ce que vous avez en tête, c’est que non seulement tous les Français doivent parler anglais (ainsi que tous les Allemands, tous les Espagnols et tous les Italiens ? mais si tel était le cas, combien de temps les langues nationales et la diversité linguistique mondiale, non moins importante pour la culture humaine que ne l’est la biodiversité pour l’évolution naturelle, « tiendraient »-elles ?) ? Votre message subliminal étant que bien entendu, on ne peut pas présider la République française sans parler la langue de Trump et d’Obama : alors que, soit dit en passant, pour plusieurs de nos candidats, la première des courtoisies exigibles est qu’ils parlent correctement leur langue maternelle, ce qui est loin d’être le cas.

    Et tout cela prend place dans une configuration générale de RELEGATION systématique du français au profit du tout-anglais. L’affaire du slogan olympique en anglais, que désapprouvent massivement nos compatriotes, la honteuse pétition en préparation sur TF1 pour que la chanson représentant la France à l’Eurovision soit partiellement traduite en anglais (rien d’étonnant de la part d’une chaîne qui s’affiche en tricolore mais dont l’émission-phare s’appelle « The Voice » et qui lance présentement à son de trompe une nouvelle émission intitulée « The Wall »), le récent basculement au tout-anglais de la documentation interne de PSA et de Renault (un « fait mineur » sur lequel n’informe pas France-Inter), l’abaissement des quotas radiophoniques réservés à la chanson francophone, le discours de Macron en anglais à BERLIN (« pour être compris de tous ») dans le cadre d’une élection française, rien de cela ne suscite en vous le moindre sursaut critique, la moindre tentation de débat, le moindre questionnement : tant vous êtes immergés dans une ambiance parisianiste où toute une série de faits choquants pour 90% des gens vous paraît aller de soi.

    L’association que je préside, et dont le président d’honneur, Léon Landini, est la figure de proue des anciens FTP-MOI (Francs-Tireurs et Partisans de la Main-d’œuvre Immigrée, fondés et dirigés par le PCF clandestin, comme les FTPF), n’est suspecte ni de purisme vieillot, ni de nationalisme rance ; professeur de philosophie, militant communiste et internationaliste, j’ai moi-même passé ma vie dans le bassin minier de Lens à combattre le FN, y compris en prenant quelques risques personnels. Mais quand on humilie ainsi INCONSCIEMMENT, en toute IRREFLEXION, sans la moindre distance autocritique, ce socle commun de la nation, ce ciment de la Francophonie, ce premier service public de France, cette mémoire vive de notre histoire commune, qu’est la langue française, on ne fait pas œuvre d’ouverture : la langue unique mondiale vers laquelle nous voguons en toute suicidaire inconscience, est un terrible vecteur d’uniformisation culturelle, de pensée unique, d’économie unique, et elle porte en elle de terribles discriminations NOUVELLES entre l’ « élite mondialisée » qui maîtrise le code des codes (cet English Mother Tongue que les grosses boîtes exigent de leurs hauts cadres en toute préférence nationale A L’ENVERS !), la masse des dominés moyens qui baragouinent comiquement le « Business Globish » et l’énorme masse des dominés tout court, voués à la précarité et à l’ « inemployabilité » qui ne parleront plus bientôt que des langues nationales dégradées, mâtinés d’anglais « à la TF1 », ce qui les signalera d’emblée comme des sous-ordre taillables et corvéables à merci.

    Finalement, de tels comportements méprisants à l’égard du « simple » francophone sont totalement contre-productifs à l’encontre de ce FN que vous combattez si mal et que vous valorisez en fait quand vous lui abandonnez si vite la langue, le produire en France (pardon, le « made in France ») et la nation française elles-mêmes. Rien de pire que l’auto-phobie nationale qui accable nos élites, fascinées tantôt par « nos voisins d’Outre-Rhin », tantôt par « nos amis anglo-saxons », pour nourrir la xénophobie du FN et d’une bonne partie des LR. Haine de soi, haine d’autrui, Sartre avait analysé cette situation qu’avait déjà décryptée Freud quand, par d’autres concepts que Sartre, il décrivait la « pulsion de mort ».

    Bien entendu, il vous arrive, M. Cohen, de vous transporter dans les ors de l’Académie française ou d’accueillir un écrivain francophone étranger qui vit à tel point sur une autre planète qu’il n’a même pas remarqué l’existence d’un basculement rapide de certains pays africains au tout-anglais. Cela s’appelle la bonne conscience. Mais le débat politique, en pleine campagne électorale décisive, sur l’arrachage linguistique géant, qui accompagne culturellement, avec le total appui du MEDEF, l’arrachage de nos industries et de nos acquis sociaux au nom de la « l’économie de marché ouverte sur le monde où la concurrence est libre et non faussée » (Maastricht), défendue par l’OTAN et étendue par l’Union transatlantique, est interdit sur France-Inter. Il faut que notre langue recule et s’éteigne en silence, voire qu’elle « creuse elle-même sa tombe », comme le « pauvre Martin » de Brassens.

    Eh bien nous, militants progressistes et internationalistes de la diversité linguistique mondiale, n’acceptons pas que notre langue, ni les autres langues d’Europe, meure(nt) en silence. Et nous nous sentons doublement provoqués, en tant que francophones et en tant que progressistes, quand nous voyons que la colonisation linguistique et culturelle la plus caractérisée prend les atours bien-pensants de l’internationalisme et de l’ « ouverture sur le monde ».

    Je sais d’avance que cette lettre vous laissera de marbre, si toutefois vous l’avez lue jusqu’au bout.

    J’en adresse donc copie aux membres de mon association, aux associations partenaires et au médiateur de Radio-France, voire au CSA.

    Je vous adresse mes salutations distinguées sans me ranger parmi ces auditeurs dociles qui, à l’antenne, vous « remercient d’avoir sélectionné ma question » après avoir célébré « la qualité de vos émissions ». Ce n’est pas votre talent, d’ailleurs, que je récuse, c’est votre autocensure, probablement inconsciente, sur certaines questions.

    Peut-être aurais-je dû vous interpeler en anglais pour obtenir, sinon une autocritique à l’antenne, sinon un débat réellement ouvert sur l’avenir du français EN France à l’occasion du 20 mars (journée mondiale de la Francophonie), tout au moins, l’aumône d’une réponse argumentée.

     

    Georges Gastaud

    Président de COURRIEL, association progressiste de défense de la langue française

     

    J’ose espérer qu’au moins, Mme Aram n’aura pas l’inélégance de répondre à l’antenne à une lettre qui n’aurait pas préalablement été lue in extenso aux auditeurs.

     

     

     

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • marianne

    L’ QUI VIENT

    « En politique le communisme est encore le nom qui peut porter des énoncés à venir »
    Alain Badiou

    France, ose-toi, c’est l’heure ; ose en toi l’Insoumise !
    Ose la Seine comme ont osé la Tamise,
    Bien qu’en eaux troubles mais n’en pouvant vraiment plus
    D’être les oubliés du repas des repus,
    Tes frères d’outre-Manche entrés en résistance
    Contre une Europe vouée à la seule Finance.

    Ne l’avais-tu toi-même onze ans plus tôt tenté
    En proclamant un Non aussitôt insulté
    Par une prétendue Elite hors d’elle-même,
    Furieuse qu’on l’ignore et que son stratagème
    En Traités enjôleurs et sournois codifié
    Fût alors, texte en main, par toi démystifié.
    Ose le libre esprit dont vibre ton Histoire,
    Qui fait que l’on t’honore et qu’on garde en mémoire
    De par le monde entier, ton populaire élan
    Jacobin, communard, jaurésien, partisan.

    Redeviens le pays engendrant une Aurore
    Avec le rouge de ton drapeau tricolore,
    Du temps qu’en espérant un monde fraternel
    On se voulait Français pour être universel !

    On t’oppose un colosse en fait aux pieds d’argile
    Miné secrètement par la guerre civile
    Qui menace un peu plus chaque jour en son sein,
    Afin de te priver de choisir ton destin.

    Ose la Décision, ose du politique
    L’acte libérateur et comme prophétique
    Qui fait que l’avenir colore le présent.

    Au cœur de cette Europe en proie au dévoiement,
    Réaffirmant ton poids de nation souveraine
    Sois le maillon propice où se brise la chaîne ;
    Retrouve d’un combat de classe la vigueur,
    D’une Internationale à nouveau la ferveur
    Contre le monstrueux d’un Ordre mortifère
    Ensauvageant l’Humain et saccageant la Terre.

    Appelant tous les autres peuples asservis
    A se tendre la main de pays en pays
    Réoriente l’Histoire, en lui donnant la chance
    D’un retour d’horizon, d’un retour d’espérance,
    Hors des fatalités mensongères du jour
    Que prêchent aujourd’hui tous les valets de cour.

    Tu le peux. Tu le dois. Une candidature
    Qui t’incarne t’en offre à présent l’envergure.
    Yves Letourneur
    4 octobre 2O16

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • Allez quoi, nobles Ladies and Gentlemen du Touquet et des boucles de la Seine, du courage, du nerf, tous à la reconquête !

    Durant une décennie, vous avez bien soutenu mordicus Sarko malgré ses dérapages « pipols », ses photos glamour avec « Carla », son avidité affichée, son goût du luxe tapageur, ses acrobaties judiciaires et ses gamelles tintinnabulantes et rebondissantes… A l’époque, vous saviez du moins clairement ce que vous vouliez : un président de « rupture », un vrai mec qui « en avait » et qui allait enfin détruire ces acquis du CNR, hérités de la triste époque où, sur la lancée de la Résistance, les cocos et les adeptes du grand Charles fricotaient honteusement en lâchant au populo ces abominations sans nom : Sécurité sociale, retraites par répartition, nationalisations, comités d’entreprise, Code du travail… Diantre, il faut savoir ce qu’on veut dans la vie et ce n’est certes pas à un saint homme que l’on ira jamais demander d’aller voler les pauvres pour donner aux riches afin de mieux intégrer ces derniers, avec leurs manoirs, leurs écoles privées haut de gamme et leur domesticité stylée, dans l’ « élite mondialisée » anglophone, euro-béate et germanolâtre…

    Hélas, la basse roture jouit encore du droit de vote en ce pays rustique. En 2012, la plèbe a donc viré Sarko, l’ennemi trop voyant des « porteurs de pancartes » et autres syndicalistes. En votant Hollande, certains manants croyaient – bien à tort certes, mais cette rébellion ratée n’en mérite pas moins châtiment – que Hollande allait ralentir un peu les mauvais coups « made in Bruxelles » contre les « petites gens »… 

    Cinq années très difficiles à vivre à Neuilly, au Vésinet et dans le 16ème arrondissement. Oh, vous finissiez bien par obtenir tout ce que vous désiriez ; mais certains députés PS cédaient à reculons, sans enthousiasme vrai, en mégotant mesquinement, en lançant des tas de frondes inconvenantes. Pire, une CGT méconnaissable, aussitôt lâchée par la si compréhensive CFDT, formait à nouveau des piquets de grève pour refuser la Loi Travail !

    Par bonheur, Zorro Fillon allait enfin bouter l’Usurpateur hors de l’Elysée et balayer toute cette chienlit « hexagonale » qui vous fait tant vergogne quand vous l’évoquez à table avec vos pairs moqueurs d’Outre-Rhin, d’Outre-Manche ou d’Outre-Atlantique… Avec « François » au moins, vous aviez la garantie d’un programme 100% thatchérien. Un programme garanti par Le Point, le magazine qui compare la CGT à Daech et qui « assassine » à coups de Unes hurlantes les chômeurs « assistés », le « coût exorbitant du travail », le Code du travail « archaïque », la « fiscalité confiscatoire », les « grèves corporatistes » et surtout, ces « fonctionnaires qui plombent la France ». Bref, l’instinct de classe avait parlé, toujours clair, net et précis chez ceux qui possèdent tout mais qui n’en ont jamais assez. Alors, marchant à l’urne en cohortes serrées par un beau jour de « primaires », les mémères en-chapeautées, les petits jeunes gens en loden achevant leur cursus « managérial » en angloricain, les patriarches décorés grands-maîtres des héritages et, derrière eux, pour faire masse, des processions de chauffeurs de maîtres et de « petites gens » embobinées au sortir de la grand-messe, avaient massivement répudié la « gauchiste » NKM, humilié le trop vulgaire Coppé et balayé ce grand mollasson de Juppé pour élire enfin un dur de dur. Et pour « rendre la présidentielle imperdable », vous aviez choisi un homme « intègre », « allant-à-la-messe », sachant jouer pour l’image d’un zeste de gaullisme frelaté, nanti d’une famille nombreuse comme on les aime dans l’Ouest parisien. Un homme meublant sa belle demeure avec goût, doté d’une épouse discrète et « so british », portant  d’élégants costumes stricts, pratiquant virilement à l’occasion l’alpinisme et la Formule 1. Celui-là, c’était sûr, n’avait pas de « casseroles », comme vous dites tout aussi vulgairement que nous autres gueux. Contrairement à l’avide Sarko, contrairement à Hollande qui devait au moins feindre de servir la classe opposée, voilà quelqu’un qui saurait servir sa classe, « tenir son rang », « habiter la fonction » et faire table rase du « modèle social » en s’oubliant un peu lui-même. Ou du moins, en faisant efficacement semblant…

               Hélas, c’est encore raté ! Car comment un homme qui sert passionnément le Capital n’aimerait-il pas le pognon ? Comment n’aimerait-il pas en gagner un max sans travailler trop dur ? Car enfin, à part ses contre-réformes sur les retraites qui ont appauvri des millions de pensionnés, qu’a donc jamais produit Fillon, intellectuellement ou manuellement ? Commencée auprès du « gaulliste social » et du très anti-maastrichtien Philippe Séguin, la carrière zigzagante de Fillon a su prendre opportunément le virage de Thatcher, de Merkel et de Trump : le peu de « social » dont il rêvait auprès de Séguin, Fillon l’aura défait et au-delà en servant Raffarin et Sarko : bilan, ZERO ! Et à tout instant, ce pourfendeur des fonctionnaires, aura été été porté – assisté serait le mot juste – par l’appareil d’Etat bourgeois tant brocardé par nos grands « libéraux ». Un appareil qui, aux frais de Marianne, rémunère grassement la carrière rémunératrice de certains élus à vie sans oublier, parfois, en toute légalité, les membres de leur famille. Mais pour Fillon « où est le problème ? » si son épouse – qu’il « hhhêêêême » tant, comme il l’a déclaré avec tant de retenue – gagne un chouya d’argent de poche (plus de 7000 € mensuels pour son dernier salaire : dérisoire !) payé par la République pour faire on ne sait pas très bien quoi. Ou si, pour compléter cette misère que paie l’Etat à Madame (en pièces jaunes ?), il lui est arrivé de gribouiller à grands frais quelques « articles » pour une revue dont le nom doublement mondain fleure bon La Recherche du temps perdu… Dame, il faut bien « joindre les deux bouts » et débourser régulièrement les frais du manoir, du bolide, du petit personnel et des hautes études pour les héritiers (par curiosité : combien parmi ces derniers auront-ils fréquenté le collège public ? Ce collège ravagé par le « socle commun » au rabais qu’a insistué Fillon, avec les résultats qu’on sait, quand il était ministre de l’Education nationale …

    Mais « Paris vaut bien une messe » : soyons raisonnables et convenons qu’un individu qui veut supprimer 500 000 emplois publics, ratiboiser la Sécu, fliquer à mort l’indemnisation du chômage, repousser la retraite à 65 ans (c’est-à-dire basculer très chrétiennement des millions de gens au RMI, vu que nombre de salariés sont licenciés bien avant 60 ans), supprimer les heures sup en dégageant la durée légale du travail et faire travailler les fonctionnaires 39 h payées 35, ne peut pas être une réincarnation de Saint-François d’Assises (sauf peut-être à changer une préposition dans la dénomination de cet apôtre de la pauvreté ?). Surtout que très évangéliquement, Fillon veut aussi éliminer l’impôt sur la fortune et lever les dernières « charges » qui pèsent encore sur le patronat. C’est-à-dire faire table rase de notre salaire indirect mutualisé…

    Alors, gentils supporteurs vacillants de Fillon, un peu de courage et de tenue : que diable, il faut s’assumer dans la vie. Osez donc vous avouer qu’un défenseur à tous crins du profit ne se contredit pas vraiment quand, dans sa conduite quotidienne, il se révèle un petit… profiteur à la godille. Paradoxe dialectique : « dans la quête du profit maximal, il n’y a pas de petits profits »…

    Allez, sujets et sujettes privilégiés de Sa Majesté le Capital, c’est vraiment pas le moment de lâcher piteusement votre idole : le temps est plutôt venu de vous contempler dans le miroir d’argent que vous tend Fillon, nanti de sa Pénélope « qui a toujours travaillé pour lui ». Et si hier vous avez, en connaissance de cause, voté pour son programme de guerre de classe contre les pauvres, convenez que, humainement parlant, vous aurez du mal à paraître plus « sourcilleux » qu’un modèle auquel vous ressemblez tant !

    Allez, assez d’états d’âme mal venus ! Courez donc au secours de votre champion : à une lettre près le « filon » des méga-cadeaux fiscaux est derrière ! Pour l’heure, qu’il vous suffise de changer un peu le refrain trop révolutionnaire de La Marseillaise et « Qu’un blé impur abreuve vos Fillons ! ».

    Floréal ,le 28/01/2017

    source: initiative-communiste.fr

    Partager via Gmail Yahoo!

    votre commentaire
  • La gifle-par Aris (IC.fr -20/02/2017)

    Un jeune identitaire séparatiste breton et d’extrême-droite a giflé M. Valls. 

    Ce type d’attaque ad hominem n’est pas dans les méthodes des communistes. Ce sont celles des fascistes. 

    En revanche nous proclamons haut et fort que nous œuvrons pour que les candidats du PS reçoivent une gigantesque claque politique à l’occasion de leurs primaires.

    Hamon annonce la « fin du travail » et un RSA à perpétuité.

    Rungy le vert de gris est plus belliciste que l’OTAN.

    Montebourg pontifie sur du vide.

    Valls, en annonçant la fin du 49.3 après en avoir abusé contre la représentation nationale, renoue avec le marxisme tendance Groucho.

    Les citoyens de gauche ne peuvent avoir d’autre objectif que de délégitimer au maximum cette bande de laquais du MEDEF et de l’UE.

    Sans oublier le candidat des chiens de garde médiatiques et des milliardaires : Emmmanuel Macron, même s’il joue habilement hors primaires, mais avec le soutien mal dissimulé de F. Hollande et de ses proches.

    Pour toutes ces raisons, la participation la plus faible possible à la guignolade des primaires sera un bon signe politique.

    Et la claque définitive sera de voter JLM, de briser l’hégémonie du PS sur l’espace des forces progressistes, sans oublier de venir renforcer les vrais communistes qui luttent pour sortir de l’euro, de l’UE, de l’OTAN et rouvrir la voie au socialisme.

    Aris le 20/01/2017

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • Les Animaux malades de la peste

    Contradictoirement dédié à Mme Lagarde, ancien ministre, directrice du FMI dispensée de peine par la Haute Cour, et aux 1000 travailleurs, principalement cégétistes, persécutés par la justice de classe de Manuel Valls.

    Billet Rouge-De la justice de classe, par Jean de La Fontaine (IC.fr 7/01/2017)  Willy ARACTINGI

     

     

    Un mal qui répand la terreur, 
    Mal que le Ciel en sa fureur 
    Inventa pour punir les crimes de la terre, 
    La Peste (puisqu’il faut l’appeler par son nom) 
    Capable d’enrichir en un jour l’Achéron, 
    Faisait aux animaux la guerre. 
    Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés : 
    On n’en voyait point d’occupés 
    A chercher le soutien d’une mourante vie ; 
    Nul mets n’excitait leur envie ; 
    Ni Loups ni Renards n’épiaient 
    La douce et l’innocente proie. 
    Les Tourterelles se fuyaient : 
    Plus d’amour, partant plus de joie. 
    Le Lion tint conseil, et dit : Mes chers amis, 
    Je crois que le Ciel a permis 
    Pour nos péchés cette infortune ; 
    Que le plus coupable de nous 
    Se sacrifie aux traits du céleste courroux, 
    Peut-être il obtiendra la guérison commune. 
    L’histoire nous apprend qu’en de tels accidents 
    On fait de pareils dévouements : 
    Ne nous flattons donc point ; voyons sans indulgence 
    L’état de notre conscience. 
    Pour moi, satisfaisant mes appétits gloutons 
    J’ai dévoré force moutons. 
    Que m’avaient-ils fait ? Nulle offense : 
    Même il m’est arrivé quelquefois de manger 
    Le Berger. 
    Je me dévouerai donc, s’il le faut ; mais je pense 
    Qu’il est bon que chacun s’accuse ainsi que moi : 
    Car on doit souhaiter selon toute justice 
    Que le plus coupable périsse. 
    – Sire, dit le Renard, vous êtes trop bon Roi ; 
    Vos scrupules font voir trop de délicatesse ; 
    Et bien, manger moutons, canaille, sotte espèce, 
    Est-ce un péché ? Non, non. Vous leur fîtes Seigneur 
    En les croquant beaucoup d’honneur. 
    Et quant au Berger l’on peut dire 
    Qu’il était digne de tous maux, 
    Etant de ces gens-là qui sur les animaux 
    Se font un chimérique empire. 
    Ainsi dit le Renard, et flatteurs d’applaudir. 
    On n’osa trop approfondir 
    Du Tigre, ni de l’Ours, ni des autres puissances, 
    Les moins pardonnables offenses. 
    Tous les gens querelleurs, jusqu’aux simples mâtins, 
    Au dire de chacun, étaient de petits saints. 
    L’Ane vint à son tour et dit : J’ai souvenance 
    Qu’en un pré de Moines passant, 
    La faim, l’occasion, l’herbe tendre, et je pense 
    Quelque diable aussi me poussant, 
    Je tondis de ce pré la largeur de ma langue. 
    Je n’en avais nul droit, puisqu’il faut parler net. 
    A ces mots on cria haro sur le baudet. 
    Un Loup quelque peu clerc prouva par sa harangue 
    Qu’il fallait dévouer ce maudit animal, 
    Ce pelé, ce galeux, d’où venait tout leur mal. 
    Sa peccadille fut jugée un cas pendable. 
    Manger l’herbe d’autrui ! quel crime abominable ! 
    Rien que la mort n’était capable 
    D’expier son forfait : on le lui fit bien voir. 
    Selon que vous serez puissant ou misérable, 
    Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir. 
     

     

     

    Résultat de recherche d'images pour "jean de la fontaine"

     

    source: initiative-communiste.fr

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • USA/RFA/Japon : vers une nouvelle Triplice ?

    Billet Rouge-Sur la rencontre Obama Shinzo Abé – Par Floréal PRCF (IC.fr-28/12/2016)

    Chefs de file respectifs de l’impérialisme américain en déclin et de l’impérialisme japonais résurgent, MM. Obama et Shinzô Abé se sont retrouvés à Pearl Harbor. Le premier ministre japonais n’a pas davantage présenté ses excuses au peuple américain pour cette attaque criminelle et félonne, court-circuitant toute espèce de déclaration de guerre. Pas plus qu’Obama n’avait eu l’idée de présenter ses excuses à propos du crime de guerre énorme commis par son pays à l’encontre du peuple japonais quand il s’est rendu à Hiroshima. En clair, des impérialistes restent des impérialistes, jamais l’humanisme ne les étouffera et quand en apparence ils manieront la « repentance », ce sera uniquement parce qu’ils en escompteront des gains politiques, militaires ou économiques directs ou indirects. Non, le véritable but de la récente rencontre de Pearl Harbour, comme celui des commémorations du 6 juin 2014 où Hollande, Cameron et Obama « oublièrent » ensemble de convier les représentants du peuple russe (qui fut le vainqueur décisif de Hitler sur les champs de bataille de Stalingrad, Koursk et Berlin), est de renforcer une alliance impérialiste tournée contre la République populaire de Chine et contre la Fédération de Russie. En particulier, Shinzo Abé, dont le dangereux négationniste (le déni des crimes exterministes commis par le Japon impérial contre les populations de Chine) est justement fustigé par Pékin, est le champion avoué du réarmement nippon. Ce qu’il est allé chercher auprès d’Obama, c’est un feu vert lui permettant de se dégager au plus tôt de la constitution pacifiste qui fut imposée au Japon en 1945 et qui continue de lui interdire d’envoyer des troupes à l’étranger, en clair, d’envahir de nouveau autrui. Très bizarrement, des forces puissantes poussent en Allemagne au réarmement du pays qui prévoit d’augmenter sensiblement ses crédits militaires (déjà la RFA a participé au premier chef au démantèlement et à l’occupation de l’ex-Yougoslavie et le Deutsche Mark est devenu la monnaie officielle des micro-Etats qui ont résulté du partage impérialiste des Balkans). Bref, c’en est à se demander qui a gagné la seconde guerre mondiale

    Il est vrai qu’à l’arrière-plan géopolitique de ce redéploiement militaro-stratégique, il y a la victoire de la contre-révolution en URSS et en Europe de l’Est, l’affaiblissement de la Russie postsoviétique qui en a résulté dans un premier temps et le renforcement continental de l’Allemagne « réunifiée ». Deuxième donnée : la Russie de Poutine, alliée à l’Etat syrien, vient d’infliger une défaite historique aux impérialistes euro-atlantiques en les empêchant de faire main basse sur la Syrie, comme ils ont fait main basse sur l’Irak ; et face à cette lourde défaite, l’impérialisme US a besoin de redorer le blason de ses deux principaux alliés « transatlantique » (Berlin) et « transpacifique » (Tokyo). Même si à terme, on ne peut jamais exclure que les requins brièvement réconciliés ne s’entredévorent (à nouveau), pour l’instant ils travaillent surtout de concert à refouler les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud), ces Etats potentiellement rivaux, capitalistes pour la plupart, ou balançant entre néocapitalisme et fondements socialistes (Chine), dans lesquels continuent par ailleurs d’agir de puissantes forces « rouges ».

    En pratique, il importe que notre constante dénonciation de l’impérialisme américain – déclinant, donc potentiellement plus agressif encore – ne nous empêche pas de dénoncer le nouveau réarmement allemand, dangereux à terme pour une éventuelle France progressiste et immédiatement menaçant pour la Russie, pour l’Europe de l’Est et pour l’Europe du Sud récalcitrantes à l’euro-austérité humiliante « diktée » par Berlin. N’oublions pas non plus que l’entente de Washington, de Tokyo… et de Séoul contre la Chine populaire, la Russie et la République démocratique populaire de Corée, est grosse d’une nouvelle guerre mondiale dont le point de départ est déjà aisé à localiser, qu’il s’agisse du Nord du Japon ou de la Mer de Chine…

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • Billet Rouge-SMIC, affaire Lagarde : décidément, le Père-Noël capitaliste est une ordure! Par Floréal (IC.fr 19/12/2016)

    Le cadeau de Noël de Hollande aux travailleurs payés au SMIC ? L’équivalent de 10 baguettes supplémentaires par mois ! Espérons pour eux que ces travailleurs n’ont pas tous des familles nombreuses à charge…

    Aussitôt, l’état-major électoral de Fillon, le candidat bien connu de la charité chrétienne, s’est distingué : ces bonnes âmes ont déclaré que toute forme d’augmentation et de « coup de pouce » au SMIG (l’augmentation actuelle est purement mécanique : Hollande aura réussi à faire pire que Sarkozy en ce domaine) est, selon les bons cathos charitables qui entourent Fillon, « un mauvais coup pour la croissance ».

    Quand les travailleurs auront pris le pouvoir en France, qu’ils n’oublient surtout pas de faire travailler au SMIC MM. Hollande, Fillon, Sapin, Macron, Valls et leurs si charitables conseillers et ministres : si possible dans de VRAIS travaux difficiles et fatigants, comme sont la plupart des travaux payés au SMIC. Ces beaux messieurs qui quittent rarement leurs manoirs feront alors DEUX découvertes :

    • d’abord, ils comprendront pour la première fois de leur vie ce que c’est qu’un VRAI travail.
    • Ensuite, ils verront si l’on peut VIVRE et nourrir ses gosses avec 1129 € nets par mois !

    Mais faut-il attendre des sentiments humains de ces millionnaires dont le programme thatchérien consiste à aller piquer dans les retraites, les remboursements Sécu, les services publics (écoles, hôpitaux, transports en commun…) et les heures supplémentaires des salariés. C’est-à-dire à faire les poches des « petites » gens…

    Quant à Christine Lagarde, bien que reconnue coupable dans la scandaleuse affaire de l’arbitrage de complaisance en faveur de Tapie, elle sera « dispensée de peine », et même d’inscription de ladite peine au casier judiciaire « en raison de sa réputation internationale »

    Les travailleurs d’Air-France et de Goodyear, que Valls et le Parquet à sa dévotion ont chargés au maximum devant la justice, les 1000 syndicalistes CGT actuellement réprimés, apprécieront cet arrêt de la « justice républicaine ». Il a au moins un mérite : celui de montrer ce qu’est l’ « égalité » dans un Etat capitaliste où une directrice du FMI, ex-ministre de Sarkozy qui a laissé un affairiste piller les finances publiques, ne saurait être mise dans le même panier qu’un syndicaliste ouvrier en luttes.

    Partager la publication "SMIC, affaire Lagarde : décidément, le Père-Noël capitaliste est une ordure!

    Floréal, le 19/12/2016

    source: initiative-communiste.fr

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • Billet Rouge-Prométhée le léniniste et Épiméthée le mouvementiste (adresse à JL Mélenchon) – Par Aymeric Monville (IC.fr 10/12/16)

    Prométhée dont le nom signifie « celui qui réfléchit avant » et qui s’était mis en tête de délivrer l’humanité de la dictature des Olympiens, était, nous dit-on, toujours flanqué d’un frère un peu simplet nommé Épiméthée, dont le nom signifie « celui qui réfléchit après ». Le prévoyant d’un côté, l’étourdi de l’autre. L’histoire de ces deux immortels traîne fatalement en longueur et je vous en passe les détails. Notons seulement qu’entre entre ceux qui réfléchissent avant et ceux qui réfléchissent après, les organisés et les spontanés, entre le et le , la querelle est presque aussi ancienne que l’histoire de la lutte des classes, laquelle se confond, comme chacun sait, avec celle de toute société jusqu’à nos jours.

    Bien entendu, l’organisation et le mouvement ne sont pas aussi fatalement opposées. Depuis un certain Lénine, dont le slogan le plus martelé était non sans raison « tout le pouvoir aux Soviets » (et non « tout le pouvoir au Parti », quoi qu’on en dise), l’organisation vise à organiser la spontanéité des luttes, à en tirer le meilleur… parti révolutionnaire.

    Récemment, Jean-Luc Mélenchon s’est targué au contraire de vouloir en quelque sorte « mouvementiser » l’organisation. En tout cas, il a vanté l’évolution « post-léniniste » des partis de gauche, qui d’ailleurs ne sont plus des partis mais des réseaux (air connu).

    L’anti- est en effet si puissant qu’il a causé l’auto-dissolution du . On peut comprendre que cet effondrement n’ait pas nui aux ambitions politiques de JLM. Mais du moins ne souffrira-t-il sans doute pas de reconnaître le caractère hautement toxique de ce prétendu remède de cheval anti-léniniste.

    Mais notre JLM national a déjà le regard tourné vers la ligne bleue de l’internet, du réseau en ligne qui va tout résoudre. Mutatis mutandis, et surtout, comme dirait le chanteur, « misogynie mise à part », on retrouve là la fascination de l’irréfléchi Épiméthée, prêt à accepter tout ce qui brille, et même les dons de ses ennemis, comme la plus belle femme du monde, Pandore, envoyée par les dieux sous une apparence chatoyante pour mieux amener à la catastrophe.

    Car, oui, on ne va pas délaisser l’épicentre, le barycentre, le point nodal de tout l’affrontement capital/travail, sur le lieu de travail, dans la rue, pour le ghetto mental du tout-internet, qui tourne le dos à la classe ouvrière, laquelle est actuellement en première ligne contre la répression (mille syndicalistes poursuivis sous gouvernement PS, nous ne cesserons de le répéter). On ne va pas non plus résoudre ce qui pour Lénine était la seule force qui reste au prolétariat dans un système où tout lui est défavorable : l’or-ga-ni-sa-tion.

    Certes, nous voulons bien admettre que la barricade se trouve actuellement au niveau de « La  », en tout cas pas au niveau de l’actuel PCF qui ne fournit aucune garantie d’une rupture claire avec la social-démocratie, et a fortiori avec l’UE.

    Nous n’avons pas non plus de leçons de léninisme à donner à un partenaire qui n’en revendique pas les prestiges, ce dont nous sommes parfaitement conscients. Mais nous lui demandons, socratiquement, de se mettre d’abord en accord avec lui-même : « Connais-toi toi-même ».

    On peut admettre qu’il n’ait gardé du léninisme qu’une vision pour le moins schématique et réductrice, néanmoins il doit gérer une coalition avec d’authentique léninistes comme nous ou d’autres camarades encore encartés au PCF. Il serait donc utile, y compris électoralement, qu’il s’interroge sur l’efficacité de ce discours quelque peu condescendant. On peut, ensuite, admettre que Mélenchon se voit moins en bolchevique qu’en jacobin. Mais dans ce cas, pourquoi dauber l’existence, y compris jusqu’à l’ancien RPR, d’un « comité central ». JLM ignore-t-il vraiment que cette forme d’organisation ressortit à la Révolution française, à la Commune de Paris avant celle d’Octobre ? Nous comprenons parfaitement qu’il lui faille s’adresser également à un électorat républicain non communiste, mais dans ce cas il faut veiller à ce que l’anticommunisme ambiant n’emporte pas les dernières digues de défense.

    Enfin, décréter la mort de la vieille politique des partis au nom du postmodernisme (d’une Chantal Mouffe quand il est en veine d’inspiration ; d’une Clémentine Autain pour repasser les plats) va l’amener à d’autres contradictions.

    Bref, il faudra bien un jour choisir entre le Front Populaire et Patriotique et Podemos. Notons d’ailleurs que les Laurent et les Chassaigne ont déjà choisi pleinement leur camp, volé au secours de Tsipras, et occupent pleinement le créneau de ce mouvementisme qui ne va nulle part, en tout cas ni vers la sortie de l’UE, de l’euro et de l’OTAN.

    Rappelons donc fraternellement à notre candidat que dans ce contexte de réaction épouvantable, il tire sa légitimité de quelque chose de plus grand que lui, et qui exige de lui des perspectives claires et cohérentes comme le Frexit progressiste et la sortie de l’OTAN.

    Si nous ne pouvons parler ensemble de Lénine, revenons du moins à Robespierre, que nous aimons tous. Et méditons tous ensemble les paroles de l’incorruptible, incorruptible en premier lieu aux mirages de la politique personnelle :

    « D’abord, apprenez que je ne suis point le défenseur du peuple ; jamais je n’ai prétendu à ce titre fastueux ; je suis du peuple, je n’ai jamais été que cela, je ne veux être que cela ; je méprise quiconque a la prétention d’être quelque chose de plus. » Robespierre

     

    , 10 décembre 2016

    source: initiative-communiste.fr

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • Billet Rouge-Fidel: l’histoire l’a plus qu’absous! Par Floréal (IC.fr-7/12/2016)Voici les paroles empreintes de noblesse que Fidel prononça en 1953 après qu’il eut été fait prisonnier, ainsi que vingt-cinq de ses compagnons, après l’attaque manquée de la Moncada. Qui peut, ne serait-ce qu’imaginer les Ayrault, Le Pen, Onfray, Courtois, Cambadélis, et toute la multitude tourbeuse des nains insulteurs de géants, prononcer de telles paroles devant un tribunal fasciste qui se trouve provisoirement le maître absolu de votre vie ?

    Le discours de Fidel est passé à la postérité sous le titre « L’Histoire m’absoudra ». L’Histoire, celle que retiennent les peuples en lutte et qui est au final la seule à compter vraiment, a fait plus qu’absoudre Fidel, elle voit déjà en lui un de ces porteurs des lumières communes que furent Spartacus et les Gracques, Robespierre et Saint-Just, Toussaint Louverture, Louise Michel, Marx et Engels, Lénine, Zetkin et tant d’autres combattants célèbres ou anonymes qui, de Marathon à Cuito Carnevale en passant par Valmy et par Stalingrad, firent reculer l’oppression, l’esclavage et la veulerie qu’incarnent jusqu’à la caricature les actuels dirigeants et prétendants au trône présidentiel de la 5ème « République » en décrépitude accélérée.

    Voici les paroles de FIDEL interpellant fièrement ses « juges » à l’occasion de son « procès » :

    « Je vous avertis que tout ne fait que commencer. Si dans vos âmes il y a encore un brin d’amour pour la patrie, pour l’humanité, pour la justice, alors écoutez-moi avec attention. Je sais que vous allez me contraindre au silence pendant de nombreuses années. Je sais que vous ferez tout en votre pouvoir pour cacher la vérité. Je sais que la conspiration contre moi visera à ce que je passe à l’oubli. Mais ma voix ne s’éteindra pas pour autant : elle prend toujours plus de force dans ma poitrine lorsque je me sens seul et elle apporte à mon cœur toute la chaleur que lui nient les âmes lâches.

    Lorsque vous jugez un accusé pour vol qualifié, Honorables Juges, vous ne lui demandez pas combien de temps il est sans travail, combien d’enfants il a, quels jours de la semaine il a mangé et ceux où il n’avait rien à manger. Vous ne vous préoccupez pas du tout des conditions sociales de l’environnement dans lequel il vit. Vous les envoyez en prison sans plus de considération. Par contre, vous ne voyez pas les riches qui mettent le feu à leur commerce et à leur boutique pour réclamer des polices d’assurance, même si, dans ces feux, des êtres humains y périssent. Ils ont suffisamment d’argent pour payer des avocats et corrompre les juges. Vous envoyez en prison le malheureux qui vole parce qu’il a faim, mais aucun, des centaines de voleurs qui s’emparent de millions à l’État, ne passera une seule nuit derrière les barreaux. Vous mangez avec eux à la fin de l’année dans quelque lieu aristocratique et ils ont ainsi votre respect.

    Je terminerai ma plaidoirie d’une manière peu commune à certains magistrats en ne demandant pas la clémence de ce tribunal. Comment pourrais-je le faire alors que mes compagnons subissent en ce moment une ignominieuse captivité sur l’île des Pins ? Je vous demande simplement la permission d’aller les rejoindre, puisqu’il est normal que des hommes de valeur soient emprisonnés ou assassinés dans une République dirigée par un voleur et un criminel. Condamnez-moi, cela n’a aucune importance. L’histoire m’absoudra.  »

    Sans commentaire. HASTA SIEMPRE, COMMANDANTE !

     Floréal, le 7/12/2016

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • Billet Rouge-Nous sommes FIDEL(ES) – Par Floréal (IC.FR 3/12/2016)Infligeant un camouflet cinglant aux diffamateurs stipendiés de nos « libres » médias anticommunistes, des millions de Cubains font une haie d’honneur géante aux cendres de Fidel, dirigeant de la Révolution aux côtés de Camilo, du Che et de Raul, figure de proue du Mouvement communiste international, leader de la Résistance internationale à la contre-révolution mondiale et combattant inlassable du Mouvement anti-impérialiste mondial, notamment en Amérique latine et en Afrique australe.

    On peut toujours raconter, comme ne pouvait manquer de le faire dans Le Point M. Michel Onfray, le délirant Tintin au pays du havane, que les Cubains manifestent avec un revolver dans le dos, les paroles pleines d’amour, de dignité et de réaffirmation révolutionnaire des Cubains de tous âges qui, tantôt avec l’enjouement de la jeunesse, tantôt en laissant éclater leurs pleurs, s’exclament par millions « nous sommes Fidel !» sont en train d’enfouir le « Comandante en jefe » au plus profond de l’ADN de l’humanité progressiste.

    Quelle accablante différence avec notre triste pays, où les chefs d’Etat successifs finissent tous haïs et méprisés par ceux qui les avaient élus quelques années plutôt, moins par adhésion que par choix du « moins pire »…

    Quelle différence avec ce Hollande, qui élu par le peuple de gauche n’a cessé de courtiser le MEDEF, Merkel et l’OTAN. Un « socialiste » qui, en ce sombre dimanche, aura préféré courtiser l’Emir du Qatar plutôt que d’aller à Santiago saluer Cuba socialiste. Un piteux personnage dont le mandat s’achève dans la honte et la débandade !

    Quelle différence avec ce Manuel Valls, qui traite en voyous les cégétistes, qui se prosterne devant Gattaz et qui prétend interdire des manifs intersyndicales de masse !

    Quelle différence avec cette Le Pen qui se dit proche des gens d’en bas et qui, sans aucun respect pour le deuil des Cubains, se démasque en clamant sa haine de classe contre le Robin des bois cubain disparu !

    Quelle différence avec ce Fillon, qu’adule désormais la France versaillaise des nantis et qui veut casser les services publics, les retraites et la Sécu ; alors que la masse du peuple cubain sait gré à la Révolution et à son inspirateur de lui avoir donné accès à l’éducation, au logement, aux soins médicaux gratuits, à l’Université, et avant tout, à la souveraineté nationale et à la dignité personnelle que lui refusaient le capitalisme et le dictateur Batista.

    Eh bien, nous aussi, militants franchement communistes, nous citoyens français franchement progressistes, nous syndicalistes de classe, nous patriotes progressistes et antifascistes, nous internationalistes qui aimons tous les peuples debout, NOUS SOMMES FIDEL.

    Et ce faisant, NOUS SOMMES FIDELES A L’IDEAL REVOLUTIONNAIRE D’UNE HUMANITE FRATERNELLE DELIVREE DE L’OPPRESSION IMPERIALISTE ET DE L’EXPLOITATION CAPITALISTE.

    En ce triste 4 décembre, plus que jamais camarades cubains et amis de Cuba, nous reprenons d’une seule voix le mot de Georges Hage, député du peuple et président-fondateur du PRCF : « à notre époque, tout véritable révolutionnaire a deux patries : la sienne et Cuba ».

    Floréal le 3/12/2016

     

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • A propos du soutien critique du PRCF à « La France insoumise »:

    ni liquidation ni repli identitaire sur fond d’arrimage à l’union de la gauche:retour au léninisme !

     

    Billet Rouge-A propos du soutien critique du PRCF à « La France insoumise » -par Aymeric MONVILLE (25/11/2016)Par Aymeric MONVILLE, le 25/11/2016

     

    Pour des léninistes, une divergence tactique à propos d’une élection bourgeoise n’est pas une divergence stratégique, encore moins une divergence de principes méritant les anathèmes que nous percevons ça et là dans les rangs clairsemés de certains « identitaires » depuis le soutien critique apporté par le PRCF à la candidature Mélenchon pour la prochaine élection présidentielle. Ces reproches disproportionnés, qui amalgament le PRCF à… Pierre Laurent (alors que les auteurs de ces reproches sont membres du Parti de Pierre Laurent, lui-même affilié au PGE) n’ont en effet rien de structuré, et pour cause ; sans mettre en cause les responsable du réseau Faire Vivre et Renforcer le , qui se sont exprimés avec mesure et auxquels le PRCF a répondu fraternellement, les attaques virulentes que nous subissons proviennent trop souvent de léninistes en paroles, de titulaires du nom de communistes, uniquement soucieux de gérer un héritage moral conquis de haute lutte par d’autres qu’eux, et dont les fondateurs et dirigeants du PRCF sont hautement fondés à se réclamer.

    Nous avons déjà eu l’occasion de nous exprimer sur le paradoxe qu’il y a à prétendre lutter contre la liquidation du communisme en France en pratiquant un abandon du similaire à celui des liquidateurs sociaux-démocrates.
    union rassemblement communiste
     
    Pour certains « blogueurs » péremptoires, ayant abandonné le centralisme démocratique et ne fonctionnant plus que de manière soit lassalienne sur le mode du culte du chef, soit menchevique dans un bazar régulé par une idée vague et messianique du communisme, toute idée d’alliance, fût-elle critique, est perçue par eux, non sans raison d’ailleurs, comme un danger mortel pour leur structure labile. Car forcément, l’alliance ou le soutien implique qu’on traite avec quelqu’un de différent de soi, et l’on ne peut s’allier sans se perdre que si l’on reste ferme sur ces principes, ce qui ne peut se faire que par l’exercice strict du centralisme démocratique et l’application de principes directeurs éprouvés. Notons que le PRCF n’a renié aucun de ces principes, n’a tu aucune de ces divergences avec JLM et n’a procédé à aucun révisionnisme au sens marxiste du terme, c’est-à-dire à un recul dans la théorie même, lequel diffère d’un repli tactique imposé par les circonstances. Il a simplement mesuré, avec la gravité qui s’impose, les risques majeurs pour le mouvement social, qu’entraînerait une extrême-droitisation générale du paysage français à la prochaine élection bourgeoise et a tenu à souligner l’évolution, certes imparfaite, mais allant dans le bon sens, du mouvement hétérogène mais prometteur qu’est la .
     
    gauchisme-maladie-infantile-du-communisme
     
    Pour revenir à nos détracteurs les plus véhéments, on voit clairement se profiler chez eux une surenchère gauchiste qui guette et s’accentue de façon ridicule à mesure que leurs forces vieillissent et se rabougrissent. Car ce n’est pas seulement l’idée d’alliance qui est pour eux un « péché ». Ils compensent par le fantasme rédempteur d’une parousie de la dictature du prolétariat qui tomberait du ciel. Ils adoptent ainsi le point de vue jugé « pédantesque et ridicule » par Lénine, lequel consiste à attendre une révolution sociale « pure » avec deux armées bien définies prenant position l’une pour le socialisme, l’autre pour l’impérialisme (cf. Lénine sur l’insurrection irlandaise de 1916). Et Lénine d’ajouter, dans le même texte, qu’aucune révolution sociale n’est « concevable » sans participation « d’une partie de la petite bourgeoisie avec tous ses préjugés » (souligné dans l’original). 
    En lieu et place de ce à quoi nous aspirons sans nous en cacher, à savoir le rôle dirigeant et moteur de la classe ouvrière dans une alliance de type CNR (toutes les forces de progrès unies contre le grand patronat et l’extrême droite), qui est pour nous la définition même de la dictature réussie et efficace du prolétariat, nos aimables contradicteurs pensent ou pire, du moins laissent entendre, que la classe ouvrière devrait ne compter que sur elle-même et se substituer entièrement à la nation : ce qui revient à dire, court-circuitons les élections présidentielles à haut risque et laissons les bases CGT de classe, qui viennent d’essuyer une répression massive (au moins mille militants syndicaux poursuivis !) prendre en pleine figure le raz-de-marée thatchérien programmé par Fillon sans autre « arrière » politique qu’une candidature-témoignage du PCF, voire qu’un ralliement chemin faisant à ladite candidature Montebourg, si ce n’est à des candidatures communes PC/PS au 1er tour des législatives : bref, comme souci de l’avenir du mouvement social… et de l’identité communiste, on peut rêver mieux ! Le plus cocasse étant que cette surenchère en paroles s’accompagne de compromissions tendancieuses avec tel ou tel dirigeant du PCF-PGE et de son groupe parlementaire (qui a voté à l’unanimité l’état d’urgence en novembre, rappelons ce « détail »), c’est-à-dire d’un parti non seulement mutant mais désormais complètement muté sans espoir de retour.
     
    lettre-ouverte-a-andree-chassaigne
     
    Dans le fond, le procès qu’on nous fait à propos de ce soutien critique est de la même farine que les récriminations anti-PRCF quant à sa conception strictement marxiste-léniniste de la nation, et notamment son alliance des deux drapeaux, rouge et tricolore, alors qu’il s’agit ni plus ni moins que de la ligne historique – et victorieuse – du PCF de 1935 jusqu’à la liquidation eurocommuniste. Ces années sont pourtant un repère un peu plus solide que les spéculations sur une candidature Chassaigne, une candidature Montebourg, ou sur le redressement miraculeux du PCF « chemin faisant » qu’on nous promet depuis vingt-cinq ans.
    J’appelle donc fraternellement nos grands excommunicateurs « identitaires »… en apparence, à un peu de modestie,  et à réétudier l’histoire. En pleine réaction stolypinienne, Lénine n’hésitait pas, par exemple, à propos des troudoviki (parti socialiste agrarien, majoritairement petit-bourgeois), d’appeler à « venir en aide aux faibles démocrates petits-bourgeois » et à « les arracher à l’influence des libéraux, former un camp de la démocratie contre les cadets contre-révolutionnaires » (Histoire du PCbURSS, éd. 1949, p. 107). Lénine avait, de plus, identifié deux formes de liquidation, la liquidation opportuniste proprement dite et l’autre, plus subtile, représentée par lesdits « otzovistes » (dont le terme signifie « partisans du retrait »), lesquels prétendaient décliner au nom d’une pureté identitaire toute participation aux institutions légales (syndicats, parlement) et risquaient ainsi par leur intégrisme d’isoler les bolcheviks et de les couper des masses.
    Rappelons aussi à ces camarades qu’il ne s’agit pas seulement de s’unir entre communistes (au contraire, tant mieux si des divergences constructives apparaissent entre nous et que nous les traitions fraternellement, sans perdre de vue la stratégie de plus en plus partagée des « quatre sorties ») mais de s’unir au peuple de France, dans ses diverses composantes.
    Ce soutien critique lors d’une élection bourgeoisie, conjoncturel et n’impliquant aucun reniement de notre part, n’a ainsi d’importance excessive que pour nos détracteurs les plus véhéments, et dont certains vont jusqu’à l’insulte. Mais il est  l’occasion pour nous de voir parfaitement ce qu’ils sont.

    membre de la Commission exécutive du PRCF, 25/11/2016

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • Billet Rouge-Le nouveau Thiers s'appelle Fillon-Par Floréal (IC.fr 23/11/2016)Il a derrière lui les réseaux extrémistes de la « Manif pour tous » ; d’ailleurs, c’est un pratiquant assidu, même s’il bouche ses oreilles quand l’officiant lit le passage de l’Evangile qui affirme qu’ « il est plus facile au chameau de passer par un trou d’épingle qu’au riche d’entrer dans le Royaume des cieux »…

    Il a derrière lui toute la banlieue guindée de l’Ouest parisien, ces villes nanties où les villas succèdent aux immeubles de standing, où l’agriculture maraîchère et les usines ont été éradiquées, où l’on ne voit ni un pauvre, ni un chômeur (pardon, un « assisté ») ni un syndicaliste : seulement quelques immigrés vidant les poubelles et priés de se faire oublier. Une élégante banlieue verdoyante et aérée où l’Express (ou l’Obs, mais ça ne vaut pas plus cher) est le journal le plus à gauche, et où le sentiment de l’injustice ne s’éveille que lorsqu’il faut payer quelques impôts (c’est si dur de partager un peu !), que lorsque le percepteur ou l’inspecteur du travail – ces maudits « fonctionnaires » – viennent fourrer leur nez « inquisiteur » dans certains comptes patriotiquement fixés au Luxembourg. Un milieu américanisé où les bulletins municipaux comportent illégalement des pages en anglais, où les primaires de la droite mobilisent une majorité de la population blanche, mâle et quinquagénaire. Ces villes propres sur elles, qui ont toujours tenu Versailles pour la vraie capitale française et où l’on maudit du soir au matin la minable « exception française » héritée de l’affreux Robespierre, des pyromanes communards, du « Moscoutaire » Thorez, du désolant CNR et de l’abominable Mai 68. Des lieux où Giesbert (Franz-Olivier) ne choque personne quand il compare la CGT à Daech et où l’on approuve M. Gattaz quand il déclare, à son arrivée à Pékin, qu’il est heureux de quitter la « France communiste » pour la « Chine libérale ». Des lieux si policés où le « patriotisme » consiste, entre deux délocalisations, trois spéculations et quatre privatisations, à célébrer du soir au matin Frau Germania, Mistress Thatcher et l’Oncle Sam réunis. En longeant les bords de Seine, j’ai ainsi pu voir de mes yeux ces panneaux électoraux publics recouverts d’affiches de Fillon grandeur nature, en posture de cow-boy prêt à dégainer, les affichettes de ses rivaux Juppé ou Le Maire étant, elles, rageusement déchirées…

    Son programme ? tout reprendre aux petites gens, casser les très modestes acquis civilisationnels gagnés au prix du sang par notre peuple, retraites, Sécu, statuts publics et conventions collectives, services publics subsistant encore après des décennies de ravage maastrichtien, Code du travail, durée légale du travail, SMIG, indemnités chômage déjà si chichement distribuées et si durement fliquées. Avec en sus l’augmentation générale de la TVA, payée par tous, et, – car une classe égoïste n’est jamais si bien servie que par elle-même, la baisse de l’impôt sur le revenu (le plus juste pourtant, et le plus « re-distributif »), la suppression de l’impôt sur la fortune, le dégrèvement fiscal et social massif du patronat jamais satisfait des cadeaux somptueux que lui a accordé le MEDEF, et j’en passe. Et bien entendu, ce seront les mêmes qui riront de pitié si vous dites devant eux que la lutte des classes n’a jamais été si évidente que de nos jours !

    Si ce programme-là passe, la pauvreté explosera, la précarité se généralisera, la vie deviendra encore plus dure, voire infernale, pour, non pas « les plus démunis », comme disent les douairières du PS qui ont enfanté le monstre froid du fillonisme à force de courbettes devant le MEDEF, devant l’UE, devant l’OTAN, devant les banquiers à la Macron, mais pour l’ensemble de la classe travailleuse : que 90% des gens vivent plus mal, ce n’est pas gênant, voyez-vous, pour la « démocratie » telle qu’ils la conçoivent, eux et leurs chiens de garde médiatiques. D’ailleurs cette « démocratie » est parfaitement verrouillée : au second tour, si une candidature franchement insoumise ne vient pas percuter la donne, Fillon affrontera Le Pen qui, comme lui, est en réalité pro-capitaliste, pro-UE et pro-euro (le préalable de sa « sortie concertée de l’euro » avec les 27 pays de l’UE réduit à néant sa démagogie anti-UE), mais qui ne manquera pas, lors du débat de second tour, de poser à l’avocate des petites gens broyés par le programme Fillon. Belle démocratie en effet, que verrouille la carence de la gauche établie, totalement ralliée à la « construction européenne » et qui permettra seulement au peuple français de trancher entre deux candidats de guerre civile et de fascisation (on commence par les jeunes des quartiers-ghettos : « option bleu marine » – ou par la curée de la fonction publique – option bleu étoilée – ?) froidement déterminés à mater définitivement le peuple des Sans Culotte, du Front populaire et de la « Chanson de Craonne ».

    Bref, l’Anti-France versaillaise, secondée au besoin par l’Anti-France vichyste en embuscade, l’Anti-France haineuse, arrogante, bouffie de suffisance et de petits rictus méprisants à la Balladur, vient de se choisir un chef pour mener la guerre civile anti-ouvrière et pour réussir ce que Sarkozy n’avait pu qu’entreprendre : araser la France rebelle de Ferrat, la « Doulce France » rêvée par les chansons de geste, la France des Lumières communes, bref, la France tout court, et cela, je vous prie, aux cris de « vive la France » et de « vive la République ! ».

    Merveilleux cadeau de départ du PS moribond dont il faut du moins espérer qu’après tout le mal qu’il a fait pendant cinq ans, il ne parvienne pas à maintenir sa domination sur le flanc gauche de la société en brandissant comme d’habitude l’épouvantail de la droite dure et du FN… que sa politique n’a cessé de faire monter !

    A nous d’en tirer toutes les conclusions pratiques en rompant l’attentisme électoral pour aller aux luttes, en déployant à la porte des usines notre programme franchement communiste et 100% anti-UE, et en faisant en sorte qu’au soir du 1er tour, le PS maastrichtien ait perdu la mortelle hégémonie sur le camp progressiste que Mitterrand avait conquise sur Marchais le 10 mai 81…

    A nous surtout de comprendre à temps, après des décennies de « mutation » réformiste, de « repentance » anti-léniniste et de blablabla « euro-constructif » qui ont affaibli nos défenses immunitaires, que le camp du travail et du progrès ne défera pas l’étau mortel du fillonisme et du lepénisme sans nous réarmer politiquement, syndicalement et idéologiquement.

    C’est à quoi travaille notre PRCF que de vrais résistants ne doivent plus tarder à aider concrètement, et pourquoi pas, à rejoindre !

    Floréal, le 23/11/2016

    source: initiative-communiste.fr

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • Billet Rouge-Petit lexique mal-pensant des sigles politiques et syndicaux françois – Par Floréal (PRCF)

    L’heure est au « décryptage » journalistique. Car en ces temps de droitisation générale et de triomphe des contrefaçons idéologiques, nombre d’organisations arborent des sigles trompeurs.

    Il peut donc être utile d’avoir toujours à portée de main ce lexique franco-maastrichtien de décryptage politico-syndical :

    • CES : Continentalisons l’Emasculation du Syndicalisme
    • CFDT : Cest Fini le Code du Travail !
    • CFTC : Capitulons, Frères Tonsurés, devant le Capital
    • EELV : L’Empire Européen Lave plus Vert (de gris ?)
    • EM (« En Marche ! ») : Emmanuel fait son Marché !
    • FN : « Fachos et Nantis »
    • FNSEA : Foutons-Nous Sans fin des Eleveurs et des Agriculteurs !
    • LR, ex-UMP : la « Loi des Riches », ex-« Union Maastrichtienne Patronale »
    • MEDEF : Machine à Exploiter, à Délocaliser et à Euro-brader la France
    • MODEM : MOiDEçuMevengerai !
    • PGE : Petite Gôôôôôôche de l’Eurocratie
    • PS : Pan-pan sur la Sociale ! – Patrons Satisfaits
    • UDI : Unissons-nous pour Détruire l’Indépendance (nationale)
    • UNSA : Urgence Nationale à Signer des Arnaques

    Et aussi…

    • PRCF : Pôle de Renaissance Communiste en France

    mais …

    • PCRF : Pâle Contrefaçon pour Revente en Fraude
    • PRC : a bien du mal à « PeRCer » !, ou : « Plus Repoussants que Cocos ! ».
    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • Pendant des mois, nous avons, de force, vécu à l’heure américaine. Et allez les primaires US imitées par la droite et par le PS « français », et let’s go le « bling-bling » du tout-anglais à chaque repas, les « early votes », les « Super Tuesday », les « swing states », les « first Lady » et j’en passe, sans oublier l’admiration dévote pour la « grande démocratie américaine », exemple, modèle, avant-garde, Etat-Guide du monde entier derrière sa « Miss Liberty » éclairant la Terre…

    Et voici qu’est porté à la Maison-Blanche un clown violent de Télé-réalité, un xénophobe grossier, misogyne, inculte (il croyait que Paris était en Allemagne… ce qui devrait d’ailleurs nous faire réfléchir…), homophobe, ultralibéral, grossièrement nationaliste derrière un bavardage isolationniste destiné à capter les voix de la « ceinture rouillée » (= le prolétariat industriel déclassé par les délocalisations). D’où : léger malaise provisoire dans les rédactions du Monde, de Libé, de France-Inter et de la « gauche » établie et propre sur elle…

    Eh bien Messieurs-Dames les bobos américanolâtres, profitez de ce « choc » historique pour regarder un peu en face le pays de vos rêves :

    celui qui règne par la menace sur le monde entier avec sa centaine de bases militaires à l’étranger,

    celui qui possède à lui seul plus d’armes que la terre entière, celui dont la dette énorme est une bombe à retardement pour toute l’économie mondiale,

    celui dont la responsabilité dans le dérèglement climatique est majeure,

    celui qui a tout récemment détruit plusieurs pays arabes avec l’aide de ses complices anglo-français,

    celui qui a lancé à coups de milliards l’intégrisme fanatique pour briser l’Afghanistan en révolution,

    celui qui encourage des gouvernements ouvertement pronazi en Ukraine et dans les Pays baltes,

    celui qui menace la Russie à ses frontières d’une nouvelle guerre mondiale,

    celui qui garde en prison deux millions de personnes en permanence,

    celui dont la police tire à vue sur les jeunes noirs esquissant un geste de travers,

    celui dont les gentils enfants gorgés de films super-violents et armés jusqu’aux dents déchargent périodiquement leurs armes de guerre achetées au bazar du coin dans les écoles primaires ou secondaire,

    celui qui oblige dans certains Etats les profs de sciences naturelles à enseigner à égalité le mythe créationniste et les faits d’évolution,

    celui qui comporte le plus grand nombre de milliardaires en dollars avec 35 % de sa population au-dessous du seuil de pauvreté,

    celui dont la mortalité néonatale est très supérieure à celle de l’île « totalitaire » de Cuba,

    celui qui s’est construit sur la traite négrière et sur le génocide des Amérindiens,

    celui qui, à l’époque de Reagan, se proclamait urbi et orbi prêt à perpétrer le plus grand crime que l’homme puisse commettre, celui consistant à prendre le risque d’anéantir l’humanité pour se débarrasser du socialisme alors existant (c’est ce que le petit laquais « philosophique » des USA, feu André Glucksmann, appelait et justifiait alors sous le nom de « seconde mort »)…

     

    Et pour suivre ce « modèle »-là, si cher aux super-beaufs de l’atlantisme guerrier comme aux « libéraux-libertaires » amateurs de « droit d’ingérence », il faudrait faire un trait sur la maudite « exception française », en clair sur les conquêtes de la Révolution jacobine (maudit Robespierre, gentils La Fayette/Washington !), sur la loi laïque de 1905, sur les acquis du Front populaire et des ministres communistes de 45 appliquant le programme du CNR. Et, « last but not least » comme ils disent à tout instant, polluer, sacrifier, massacrer au quotidien la langue de Molière, de Victor Hugo et d’Aragon au profit de celle de Donald ( Duck et Trump, NPCF avec celle de Shakespeare ! )… tout en dénigrant sans trêve ce peuple français « franchouillard », « hexagonal », « franco-français » qui a la bêtise, derrière les bases CGT de classe, de refuser la casse sociale…

    Eh bien nous vous laissons à votre méprisable ANTI-« modèle ».

    Quant à nous, c’est une autre Amérique qui nous fait rêver : l’Amérique dominée, censurée, réprimée de Sitting Bull et de Geronimo, de John Brown, de Sacco et de Vanzetti, de Dalton Trumbo, d’Angela Davis et de Malcom X, celle des « Raisins de la colère » qui, de nouveau – et Trump va peut-être y aider bien malgré lui ! –, vont bientôt mûrir et rougeoyer dans ce pays- « modèles » aux inégalités explosives.

    Floréal le 12/11/2016

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • Billet rouge-Les oies du Capitole et les aboyeurs-par Floréal (IC.fr-9/11/2016)

    A la soupe populaire ce tas d’incapables qui, à longueur d’éditos « géopolitiquement corrects », vous expliquent qu’il faut licencier pour « retrouver de la compétitivité », « abaisser le coût du travail » pour retenir les patrons, démolir des pays entiers pour restaurer les « droits de l’homme » façon BHL, soumettre la France à tous les diktats de Merkel et des financiers… mais qui sont tellement incompétents qu’ils n’ont vu venir ni le Non à l’euro-constitution, ni la crise mondiale de 2008, ni le BREXIT, ni, maintenant, l’élection du Diable Trump !

     

    Et virons ces messieurs-dames sans indemnités-chômage puisque tous, ils trouvent si anodin le programme néo-thatchérien des LR : et si les maigres compétences permettent à ces aboyeurs du capital, qui sait, de retrouver du travail dans un métier UTILE, qu’ils soient alors exemptés des conventions collectives, du Code du travail, du statut de la fonction publique, du droit à la retraite à 60 ans et du remboursement des soins s’ils doivent un jour recourir aux hôpitaux broyés par l’euro-austérité.

     

    Bons à rien arrogants qui pérorez soir et matin sur les radios, y compris celles du « service public », vous qui depuis des mois nous forcez à vivre à l’heure US à coup de tout-anglais (et allez les « swing states », les « early votes », les « first Lady » et les « Super Tuesday »…), vous qui volez à New-York – aux frais du contribuable – pour produire en studio des émissions qui pourraient aussi bien se faire ici à moindre coût (à l’heure des satellites et des réseaux sociaux !), à force de drosser notre nef commune sur les récifs néolibéraux du « devoir d’ingérence » et de la sacro-sainte « construction » euro-atlantique, votre tour vient de couler avec le navire.

     

    Et même si, in extremis, les militants franchement communistes et progressistes de France et du monde finissaient par redresser la barre des bateaux « France » et « Humanité », ne comptez pas trop sur un petit baril de rhum réconfortant quand votre tour sera venu d’embarquer sur la chaloupe et de souquer dur pour sauver votre peau…  comme vous trouvez d’ordinaire que c’est si « naturel » de le faire quand il s’agit de prolos brutalement déclassés, d’infirmières surmenées, de chômeurs « en fins de droit », de paysans ruinés, de jeunes chercheurs au SMIG ou d’artisans « ubérisés »…

    Et souvenez-vous des sorts inattendus qui échurent respectivement aux oies du Capitole et aux chiens dévolus à la garde de Rome : car ce ne sont pas les oies que mangèrent finalement les assiégés romains quand les aboyeurs assoupis eurent manqué à leur mission d’éveiller à temps la Cité menacée de mort ! 

    Floréal, le 9/11/2016

    source: initiative-communiste.fr

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  •  

     

    – Le PRCF commente l’actu et appelle à l’action sur le site d’IC – Par Floréal, 1er novembre 2016.

     

     #CETA, euro privatisation des aéroports, 70e anniversaire du statut des fonctionnaires … Floreal commente l’actu !  Pôle position – Le PRCF commente l’actu et appelle à l’action sur le site d’IC – Pa« VINCI AIRPORT », qu’ils disent !

     

    Comme chacun sait, Hollande et Cambadélis sont censés nous protéger des horreurs néolibérales (bien réelles !) que nous prépare la droite.

     

    A preuve des bonnes intentions « protectrices » du PS, la des aéroports de Lyon et de Nice qui serviront à des « actions stratégiques » (en clair, à mener les guerres impérialistes au Proche-Orient et en Afrique) et à « désendetter la France » (en clair, à renflouer la finance mondiale en vendant les bijoux de famille de Marianne).

     

    Tant pis pour les personnels des aéroports, pour lesquels les privatisations apportent toujours plus de précarité et de surexploitation.

     

    Tant mieux pour Vinci, usurpateur d’un grand nom d’humaniste, et pour les banques qui s’approprient d’une main les aéroports tout en récupérant l’argent public de l’autre main au titre du « désendettement ».

     

    Et tant pis aussi pour la  : détail que nul ne remarque parmi les bonnes âmes de la gauche établie, c’est « Vinci AIRPORT » qui vient d’acquérir Nice. Car bien entendu, ça ne peut pas se dire dans la langue de Clément Ader et d’Hélène Boucher…

     

    Faudra-t-il dire « naïce », et non plus « Nice », prochainement ?

     

    Au fait, qu’en pense My Lords Ciotti and Estrosi, ces grands défenseurs de l’ « identité nationale » ?

     

     


     

    « TAFTA », «  », MEME ARNAQUE

     

    stop-tafta-stop-ue-ceta

     

    Après un baroud d’honneur surtout destiné à séduire l’électorat socialiste wallon tenté par le vote en faveur du PTB (Parti du Travail de Belgique, en pleine progression), le parlement wallon et son chef Magnette se sont aplatis comme le premier Tsipras venu.

     

    Honneur toutefois au peuple de Wallonie qui a forcé ses dirigeants à coiffer le casque ailé d’Astérix pour feindre de s’opposer à l’Empire euro-atlantique ; alors que les « socialistes » français se sont à l’unisson couchés devant le CETA, cette avant-garde du TAFTA dévastateur.

     

    Et dommage que presque personne n’ait signalé, là encore, les enjeux linguistiques proprement exterministes de ces traités transatlantiques, trans-pacifiques, etc. impulsés par Washington, qui du même mouvement, placent les peuples souverains sous la tutelle de tribunaux privés à la dévotion des multinationales, imposent l’anglais comme l’unique langue mondiale du « business », démolissent les acquis sociaux et les services publics, liquident les productions nationales et… enterrent la SOI-DISANT concurrence libre et non faussée (et avec elle, les PME) sous le rouleau compresseur des monopoles transnationaux.

     

    Quant au PRCF il agit : notre camarade Pierre Pranchère, ancien député, et le PRCF-19 remettront très prochainement à M. le préfet de Tulle (ville emblématique des résistances d’hier et d’aujourd’hui) les milliers de signatures collectées par les militants du PRCF pour exiger un référendum sur l’UE.

     

    Car le FREXIT progressiste est encore le meilleur moyen de contrer le TAFTA : LE TAFTA, ON N’Y ENTRE PAS !  L’UNION EUROPEENNE, ON EN SORTIRA !

     

    prcf-ceta-tafta

     


     

    LANGUE FRANçAISE, l’ASSASSINAT CONTINUE

     

     #CETA, euro privatisation des aéroports, 70e anniversaire du statut des fonctionnaires … Floreal commente l’actu !  Pôle position – Le PRCF commente l’actu et appelle à l’action sur le site d’IC – PaSur le plan international, on apprend que le ministre de l’Education tunisien compte remplacer à terme le français par l’anglais dans l’enseignement secondaire de son pays.

     

    Comment la France officielle protesterait-elle ? Dans les entreprises publiques ou semi-publiques que contrôle l’Etat français (EDF, SNCF, Poste, Orange, France-Inter, France-Télévision, etc.), les enseignes illégalement nommées en anglais pullulent. L’ex-ministre socialiste Fioraso a décidé d’ouvrir en grand l’enseignement en anglais dans les universités françaises. Valérie Pécresse, qui a précédé Fioraso au ministère des universités en cassant l’Université à la française et en l’alignant sur le fonctionnement néolibéral cher aux Anglo-Saxons, veut relancer le tourisme en Ile-de-France (à défaut de relancer la PRODUCTION dans la région parisienne désindustrialisée) : pour cela, Lady Valery veut multiplier les cours d’anglais pour les chauffeurs de bus (mais l’idée ne lui vient même pas de proposer une initiation ludique au français aux touristes anglais visitant Paris…) et en introduisant un « City Pass » complétant le futur « Smart navigo » en cours de lancement. Quel mépris total pour la langue de notre pays… et pour ceux qui s’obstinent à la parler !

     

    ET que dit la gauche établie face à ces attentats linguistiques quotidien qui visent à la fois le peuple et la nation ?

     

    Que dit à leur sujet la gauche de la gauche ?

     

    Que disent les communistes, à l’exception des militants du PRCF ?

     

    Alors, est-ce le PRCF qui est « nationaliste » quand, à la suite d’Aragon, de Léo Ferré, de Félix Leclercq ou de Jean Ferrat, il défend notre langue et avec elle, la biodiversité linguistique mondiale menacée par la langue unique… ou ne sont-ce pas plutôt les censeurs habituels du PRCF qui devraient s’interroger un peu sur leur degré de colonisation mentale devant l’énormité de l’attentat culturel en cours contre notre peuple… et contre les autres peuples du monde ?

     


     

    STATUT de la FONCTION PUBLIQUE : 70ème anniversaire ou veillée d’armes ?

     

    Thorez et Duclos, dirigeants du PCF

    Thorez et Duclos, dirigeants du PCF

     

    Le statut de la Fonction publique, ce grand legs social et patriotique de Maurice Thorez, alors ministre d’Etat du gouvernement de la Libération, a été promulgué en octobre 2016 au moment même où les ministres communistes Ambroise Croizat (dont mon traitement de textes ne reconnaît pas le nom, bizarre, non ?) et Marcel Paul généralisaient les conventions collectives des travailleurs du privé, instauraient un Code du travail protecteur (déstabilisé par la loi Travail), la Sécu, les nationalisations, les retraites par répartition, le statut d’EDF et quelques autres « bricoles » dont aucun manuel scolaire ne daigne plus parler aux écoliers.

     

    Il s’agissait pour Thorez (qui créa aussi, dans la foulée, le statut des mineurs, profession dont il était issu) de protéger les fonctionnaires contre les abus du « principe hiérarchique » qui les avait livrés aux diktats inhumains et racistes de Pétain. Thorez, qui était aussi le secrétaire général du PCF d’alors, voulait qu’à l’avenir, tout professeur, tout postier, tout percepteur, tout agent public en un mot, etc. pût servir la nation dans le respect des valeurs républicaines, au lieu de craindre à tout instant des représailles sur son emploi et sur sa carrière s’il ne servait pas servilement sa hiérarchie… Et à travers elles, les puissances d’argent, les Eglises, les potentats idéologiques, les cliques politiques et les baronnies locales… En un mot, le statut forme le socle juridique du « sens du service public » et de la remarquable incorruptibilité de notre administration qui furent si longtemps à l’honneur de notre fonction publique d’Etat.

     

    Pour ne prendre que le cas de l’enseignement secondaire, c’est grâce à l’ensemble « concours national anonyme / Statut national / gestion paritaire des personnels / Bac national anonyme sur contrôle final (non local, ce qui le soumettrait à toutes les pressions) » que l’école publique peut réellement être laïque et, du moins dans ses formes, égalitaire. Que deviendrait par ex. ce qui subsiste de l’enseignement de l’histoire, du français, de la philosophie, voire (quand on mesure la prolifération des thèses créationnistes) des sciences naturelles ou de l’EPS, si les chefs d’établissement recrutaient… et licenciaient à leur guise des enseignants « jetables » en fonction des pressions des parents d’élèves bourgeois, des commandes du patronat du coin, des rapports de forces locaux, nationaux ou « européens » ? La liberté des profs réduite à rien, le « devoir de réserve » s’insinuant partout, qu’adviendrait-il alors de la liberté des élèves, de la formation par l’école de leur sens critique et de leur liberté de penser ?

     

    C’est pourtant ce statut national que le PS ne cesse d’éroder avec l’aide de certains « syndicalistes », en transférant un maximum de pouvoir de l’Etat vers les chefs d’établissement locaux (par ex. l’évaluation purement locale des personnels enseignants : danger évident pour les syndicalistes et plus généralement, pour les « fortes personnalités »…), et que la droite – y compris la « moderne » N. Kosciusko-Morizet, veulent frapper d’obsolescence programmée. Il paraît que, par ex., recruter les enseignants futurs à l’échelle locale sous CDD ou sous contrat de cinq ans, comme dans les sacro-saints « pays anglo-saxons », cela introduirait une « respiration » dans l’Education nationale… Laquelle n’est pas asphyxiée par l’euro-austérité, comme chacun sait, ni par les milliers de suppressions de postes qu’elle induit sous les critères de Maastricht, mais par les droits (bien modestes en réalité !) des personnels. Ces personnels dont on bloque les salaires, dont on augmente le temps de travail, dont on décote les retraites et dont on alourdit sans cesse les conditions de travail en attendant de pouvoir les virer à plaisir…

     

    En réalité, ce harcèlement anti-fonctionnaires, qui va de pair avec celui qui vise les chômeurs traités d’ « assistés » et des travailleurs « musulmans » stigmatisés comme « casseurs de la nation » par ceux-là même qui déménagent nos industries, vise – en cassant le statut national – à déstabiliser le syndicalisme des services publics qui est actuellement le rempart des luttes, et à aggraver la précarisation générale du salariat ; car dans le même temps, et avec l’aide de la CFDT, les néolibéraux du PS et des LR démolissent les conventions NATIONALES de branche pour là encore, augmenter le poids du patronat local sur les salariés. Bonjour le harcèlement moral au travail contre les « fortes têtes »…

     

    Au final, avec d’ex-fonctionnaires précarisés, avec des chômeurs forcés de prendre n’importe quel emploi déqualifié ou de perdre leurs indemnités, avec des salariés du privé sur-précarisés, tous reculeraient dans cette affaire, sauf les capitalistes et leur Etat-patron/Etat des patrons… Les salariés ne pourraient plus faire grève ni manifester sans risquer leur emploi ou leur carrière comme c’est déjà le cas dans nombre de boîtes privées… Et la classe des travailleurs salariés dans son ensemble subirait alors une BAISSE DRASTIQUE DES SALAIRES et des QUALIFICATIONS, ce qui permettrait… une hausse massive du taux de profit capitaliste.

     

    Avis aux salariés du privé qui abonderaient la campagne anti-fonction publique de la droite et du PS plutôt que de travailler au tous ensemble et en même temps de TOUS les exploités ! Avis aussi aux fonctionnaires qui continueraient à regarder la lutte contre la « loi Travail » comme une affaire « qui ne me concerne pas ».

     

    Floréal 1er/11/2016

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • Changeons de nom, nom de nom ! -par Floréal (IC.fr 24/10/2016)Pour piper des voix ouvrières et « dé-diaboliser » son parti, Mme Le Pen envisage de débaptiser le FN. Lequel deviendrait alors « Mouvement national » ou « Rassemblement bleu marine » ?

    Déjà l’UMP a changé de nom ; hélas, il faut bien constater que dire « les LR » (c’est-à-dire « les Les Républicains ») n’est pas très euphonique… On suggère à Sarkozy et à ses copains, qui sont de moins en moins « républicains » et qui débordent l’extrême droite sur sa droite extrême, de faire preuve d’audace, d’abandonner leur sigle bégayant et d’adopter le sigle FN (« Fortunés et Nantis ») dès que ces deux lettres seront de nouveau « sur le marché ».

    Mais alors, puisque Hollande veut changer le nom du PS et que le congrès de ce parti s’est prononcé pour le « dépassement du parti socialiste », pourquoi le PS ne se renommerait-il pas, au hasard Urgence à Maîtriser les Primaires (« UMP »), ou, pour mieux s’ajuster à la ligne incarnée par Valls, Union Maastrichtienne Patronale ?

    Mais dans ce cas, la marque « parti socialiste » deviendrait disponible à son tour. Qu’à cela ne tienne : étant donné que M. Dartigolle, le porte-parole officiel du PCF, s’interroge sur le nom si encombrant de son parti (il est vrai totalement dé-marxisé, déprolétarisé et décommunisé…), pourquoi ne pas récupérer la marque parti socialiste dès qu’elle se libèrera, de manière à faire enfin litière de ce Congrès de Tours qui a tout gâché en 1920 ? Que diable, ce serait plus franc du collier pour un parti qui a renié Lénine, Thorez, la faucille et le marteau, et qui préfère au produire en France cher à Marchais et à l’indépendance nationale chère à Duclos, l’ « Europe sociale », le « Parti de la Gauche Européenne » et la « réorientation progressiste de la monnaie unique »…

    Quant à nous, militants franchement communistes, nous répondons toujours, non seulement « du nom de Robespierre », comme le chante Jean Ferrat, mais du Parti communiste français fondé à Tours, moteur du Front populaire, fer de lance de la Résistance armée, inspirateur des grandes conquêtes de 1945, poumon des luttes anticoloniales et de tous les combats pour le progrès, la démocratie, la paix, l’indépendance nationale, la solidarité internationale et le socialisme.

    Car c’est bien ce parti que veut à terme reconstruire le PRCF, avec tous les communistes, membres ou pas du PCF, qui ne font pas passer leur idéaux révolutionnaires après les fidélités d’appareil.

    Mais au fait, vous en connaissez beaucoup, chers lecteurs d’IC, des gens honnêtes qui veulent changer de nom ?

    Floréal le 24/10/2016

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • Billet Rouge- Leur défense de la famille et la nôtre. Par Floréal – . (IC.fr-9/10/16)

    Sur les nouvelles "manifs pour tous"

    par Floréal

     

    Avec l’appui peu discret d’un pape « progressiste » (que serait-ce s’il était réac ?), la droite « catholique » redescend dans la rue pour « défendre la famille » contre le fantôme de Christiane Taubira, pour dénoncer la GPA (qui n’est à l’ordre du jour d’aucune assemblée parlementaire…) et pour pourfendre la fantasmatique « théorie du genre » diffusée par de méchants profs laïques…

    Et certes, « la famille » aurait grand besoin d’être défendue à l’heure actuelle : oh, certes pas les familles nanties, plus privilégiées, plus stables et pour tout dire, plus dynastiques que jamais !

    S’il y a en revanche une famille et des enfants qu’il serait urgent de défendre, c’est bien la famille … populaire, de plus en plus chahutée par les tempêtes sociales et « sociétales » soufflées par la crise du capitalisme mondialisé et par son principal « conducteur » en France, la destructive « construction » européenne.

    Car les familles populaires vivent de plus en plus dangereusement avec la précarisation galopante des salariés, notamment avec celle des jeunes qui s’installent, qui se logent et qui font des enfants de plus en plus tard, avec l’arasement des statuts protecteurs et des CDI que programment les LR thatchériens, sans oublier la casse du Code du travail et des conventions collectives qu’a engagée Hollande.

    Magnifique perspective aussi pour les familles populaires que le report de la retraite à 65 ans (pendant que les jeunes chômeront, les vieux trimeront, suceront des clous aux minima sociaux… ou décèderont prématurément !).

    Très « familial » aussi le démontage des services publics, notamment des maternités et des hôpitaux de proximité, la crise énorme de l’Education nationale, le recul du pouvoir d’achat populaire, le mal-logement croissant, les délocalisations, les privatisations, la sous-traitance, le climat constamment tendu à l’entreprise, les soucis accablants pour les familles paysannes et toutes les autres bricoles (« bricoles » aux yeux des bourgeois !) qui pourrissent la vie des couples d’ouvriers, d’employés et de petits fonctionnaires et qui installent les gosses dans un l’insécurité dès leur plus jeune âge.

    D’ailleurs, il n’y a qu’à voir où en est la famille « chrétienne » aux USA où la gauche, même la plus pâle, n’a jamais été au pouvoir, pour mesurer l’hypocrisie de ces manifs réacs qui culpabilisent les familles « hors norme » alors même que c’est la course au profit, l’euro-austérité, l’ « économie de marché ouverte sur le monde où la concurrence libre et non faussée » chère à l’UE qui sapent au quotidien les bases matérielles de la stabilité des relations amoureuses, familiales, filiales ou parentales  !

    Il est vrai que Mme Parisot, l’ex-patronne du MEDEF, a osé déclaré naguère : « la vie est précaire, l’amour est précaire, la santé est précaire, pourquoi le travail ne serait-il pas lui aussi précaire »… Comme si la réalité, du moins pour les milieux populaires, n’était pas l’inverse : santé, amours, vie précarisées parce que travail, études des enfants, services publics, remboursements des soins, précarisés par l’offensive thatchérienne permanente des oligarques

    Sans doute les familles de l’oligarchie capitaliste, – ou plutôt, des dynasties (hyper-stables, elles : « touchez pas au sac d’écus ! »)–, où l’on se transmet de père en fils les privilèges financiers, culturels, professionnels, territoriaux, politiques, les « pistons » et les « bonnes adresses », comme l’ont montré les travaux très documentés de Monique et Michel Pinçon-Charlot. Dans ces conditions, on comprend que les problèmes « sociétaux » soient désormais les seuls dignes de l’attention des nantis de la droite « tradi » et de la gauche bobo : et c’est d’ailleurs de ces « problèmes » que traitent 95% des films, des romans, des séries télévisées dont sont gavées la jeunesse et les classes populaires.

    Cela ne signifie pas que ces problèmes « sociétaux » n’existent pas. La société change, les communistes sont attentifs à son évolution et leur philosophie humaniste les pousse à condamner la GPA en tant qu’elle tend à marchandiser le corps des femmes pauvres à l’avantage des couples riches, donc à légaliser dans son principe la vente des bébés en officialisant le marché de l’humain qui est au principe de l’esclavage.

    Mais soyons clairs : dans les conditions présentes et dans un pays comme le nôtre, cette question est encore EPSILON par rapport aux problèmes sociaux écrasants, récurrents, quotidiens qui empoisonnent la vie de millions de concitoyens qui travaillent dur, gagnent des clopinettes, sont précocement éjectés du « marché du travail » ou ne parviennent à y entrer que fort tard : donc retardent le moment de se soigner, voient le climat familial se détériorer, sont ballotés en tous sens, sont mutés à des centaines de kilomètres les uns des autres, survivent dans des quartiers dégradés, parfois gangrénés par les trafics et par le boucan permanent…

    Quand il ne se réveillent en sursaut la nuit en se demandant ce qu’il leur arrivera à eux, ou à leurs vieux parents, s’ils deviennent dépendants et qu’ils ont besoin d’une maison de retraite au coût souvent exorbitant…

    Alors, oui, Hollande et la droite nous AMUSENT tout en nous préparant THATCHER, c’est-à-dire la mise à mort des acquis de 45 gagnés au prix du sang, quand ils s’affrontent à coups de fantasmagories sur la « théorie du genre », alors que tant de couples, de familles et d’ENFANTS rament à contre-courant dans une la très glauque REALITE.

    Floréal le 9/10/16

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • #Syrie : Qui sont les modernes « munichois » ? – par Floreal (IC.fr-9/10/2016)Hitler, Daladier et Chamberlain à Munich

    Les descendants idéologiques de ceux qui, en 1938, se couchèrent devant Hitler à la conférence de Munich et qui, en 1940 applaudirent à l’interdiction du PCF (le seul parti français qui avait CONDAMNE Munich et la « non-intervention » en Espagne) se donnent aujourd’hui de grands airs « antimunichois » pour appeler à la à outrance contre « les Russes » et « le régime de Damas ». Tant pis si cela provoque une mondiale, il faut ce qu’il faut ! .

    ET tant pis surtout si AUJOURD’HUI, le principal ennemi de l’humanité est ce dévorant Empire transatlantique centré sur Wall Street et sur l’UE allemande qui ne cesse de s’étendre à l’Est, qui a sciemment provoqué la déstabilisation de l’ et du Proche-Orient et qui, en fait de « boucherie » (de « busherie » ?), a sur les bras ces bluettes pacifistes que furent les bombardements sauvages, d’Hiroshima et Nagazaki, du Vietnam, sans parler des barbares guerres coloniales « françaises » et de la destruction totale de l’Irak sur la base de faux éhontés ?

    Les faux amis de la démocratie, les vrais Munichois collabos de l’ le plus sanglant, c’est vous qui hurlez à la guerre pour protéger vos intérêts de classe égoïstes, comme hier vos ancêtres anticommunistes appelaient à l’ « apaisement » avec Hitler pour mieux combattre ICI les grèves du Front populaire ou l’Espagne républicaine !

    le , c’est la guerre !

    Floréal le 9/10/2016

    source: initiative-communiste.fr

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • Billet Rouge-Vous prennent ils pour des idiots ? « Gens de gauche, votez donc Juppé aux primaires de la droite ! » crient ils ! (IC.fr-6/10/2016)

    Que Sarkozy soit un très triste, très douteux et très dangereux personnage, ce ne sont pas les « révélations » (faut-il inventer le mot-valise « rédélations » ?) de son ex-conseiller Buisson, ni les notes opportunément parues sur Médiapart à propos du financement libyen de la campagne sarkozyste de 2007, qui vont nous l’apprendre. Ceux qui crient à la calomnie gauchiste quand la CGT dénoncent les provocs policières contre les manifestations ouvrières doivent pourtant bien lire, dans le bouquin de Buisson, que, pour briser la contestation étudiante et embarrasser son rival De Villepin, le ministre de l’intérieur Sarkozy a sciemment laissé des voyous frapper les lycéens en lutte contre le CPE… (encore une calomnie des bolcheviks !). Mais faut-il pour autant, comme nous y invite lourdement la gauche-caviar, France-Inter en tête (cf hier la chronique d’Alex Wiezorek), que les gens de gauche aillent voter Juppé aux primaires des LR ?

    Juppé, c’est-à-dire l’homme du plan de casse de la Sécu et des retraites des cheminots (1995).

    Juppé, l’homme qui siffla la « fin de la récré » (Chirac venait de se faire élire en 95 en prétendant réduire la « fracture sociale » creusée par Mitterrand) en faisant allégeance à Helmut Kohl et au plan d’austérité que celui-ci exigeait de la France pour autoriser le « franc fort » à s’arrimer au Mark en enfantant cette funeste monnaie unique qui, depuis 23 ans (le plan Delors de 83, qui mit fin à l’échelle mobile des salaires, visait déjà à mettre en place l’euro), qui plombe nos exportations et qui ruine notre protection sociale, nos revenus salariaux et nos services publics ?

    Après tout, les mêmes « gens de gauche » soutenus par le PS et par le PCF ne nous ont-ils pas appelé lors des Régionales à voter Xavier Bertrand et Estrosi, les « antifascistes » bien connus, pour « faire barrage » au fascisme lepéniste que Valls et les LR, toutes tendances confondues, ne cessent de nourrir par leurs contre-réformes maastrichtiennes et par leurs lois liberticides ?

    Juppé qui veut en finir avec l’Education « nationale » (autonomie absolue et mise en concurrence totale des établissements scolaires), qui veut aggraver sans limite la loi Travail, qui entend supprimer 300 000 postes dans les services publics, qui veut repousser la retraite à 64 ans et qui ne veut en rien sortir la France du mouroir maastrichtien ou de l’OTAN belliciste ?

    Et par-dessus le marché, bons et sentimentaux Français, idéalisez Saint-Chirac et pleurez à l’unisson de Ste-Bernadette !

         Certes, ce président encore vaguement gaulliste, eut le mérite de tenir une position pacifico-patriotique face à Bush lors de l’invasion US de l’Irak ; mais prière d’oublier que ce grand « ami de la culture et de la langue françaises », cet avocat sans pareil du « mieux-disant culturel », a privatisé TF1 (en tirant vers le bas et vers le tout-anglais l’ensemble du PAF !), qu’il a re-privatisé l’essentiel de l’industrie française livrée aux privatisations et aux délocalisations patronales, qu’il a tenté jusqu’au bout d’imposer le CPE surnommé « contrat patronal d’esclavage », qu’avec con acolyte De Villepin il a démantelé EDF-GDF en cédant Gaz de France à la transnationale Suez. Et que, cerise sur ce gâteau patronal, son gentil ministre Raffarin a, en 2003, plombé les retraites de la fonction publique en rejetant au-dessous du seuil de pauvreté des centaines de milliers de femmes fonctionnaires frappées par les « décotes ».

    Sans parler du Traité de Maastricht que, de concert avec Mitterrand, Chirac nous fit avaler de justesse en 92 en monopolisant les médias pour la propagande du Oui. Mais après tout, l’amnésie politique n’est-elle pas la meilleure alliée de la servitude volontaire ?

         Certes, Sarko et Hollande ont encore fait pire depuis, si bien que les Français sont portés à idéaliser leur ancien président, qu’ils maudissaient pourtant lors de sa fin de mandat. Et cela ne dit-il pas, plus que toute enquête statistique, vers quelle décrépitude socio-politique la crise du capitalisme et la « construction » européenne entraînent notre pays ?

    source: initiative-communiste.fr

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • TF1 #thevoicekid ou le comble de l’indécence – par Floreal (IC.fr 24/09/2016)

    On est sur , la chaîne privatisée par saint Chirac pour mieux défendre la culture française et faire œuvre – défense de rire – de « mieux-disant culturel ».

    Sur fond de logo tricolore usurpé, de tragiques micro-vedettes de six ans apprêtées par leur « coach » et par leurs gentils parents, s’y déhanchent et brament en anglais sous les applaudissements  d’une foule dénuée de tout sens du ridicule. Cela s’appelle des « battles » et malheureusement la « France » profonde applaudit en chœur à la manipulation de l’enfance et à l’arrachage planifié de la . ..

     

    TF1 #thevoicekid ou le comble de l’indécence – par Floreal (IC.fr 24/09/2016)

    courriel – affiche

    Pendant ce temps les politiciens de droite vilipendent les travailleurs immigrés et dénoncent la « grande substitution » qui n’existe que dans leur esprit perclus de racisme. En cachant cyniquement au bon peuple l’entreprise bien réelle de substitution de l’anglais mercantile à la langue de Brassens et de Jean Ferrat…Notre pays va mal et entre mille signes alarmants, cette émission semeuse d’indignité doit nous alerter. Résistons davantage, camarades et citoyens, par exemple en apprenant à nos enfants les chants de la lutte et de la solidarité.

    par   le 24/09/2016

    source: http://www.initiative-communiste.fr/articles/billet-rouge-2/tf1-thevoicekid-comble-de-lindecence-floreal/

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • Nuit noire sur la France – par Floreal (IC.fr-21/09/2016)Il est loin le temps des lumières triomphantes où Auguste Comte et Camille Flammarion inauguraient leurs cours de mathématiques ou d’astronomie à l’usage des prolétaires parisiens.

    En effet, les crédits d’état viennent d’être coupés à la Nuit des étoiles, la célèbre manifestation qui attirait chaque année des milliers de citoyens désireux d’apprendre les rudiments de  l’astronomie à l’occasion du passage de la Terre dans l’essaim des Cepheides.

    Entre l’accès de tous  aux lumières et l’ dictée par Bruxelles, le Ps au pouvoir n’a pas hésité.

    A chacun ses étoiles: nous laissons à Hollande celles du très clérical drapeau européen. Comme Emmanuel Kant, le grand philosophe allemand des Lumières, nous préférons « la loi morale au fond du coeur et le ciel étoilé au dessus de notre tête »

     

    source:

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • Patrimoine- par Floréal

    Billet Rouge-Patrimoine par Floréal (17/09/2016)

    Nous approchons des « journées européennes du patrimoine » lequel, bien entendu, ne saurait être qu’ « européen », et nullement « national » ET encore moins « mondial » et tout simplement… humain.

    C’est certes une excellente chose que les citoyens puissent visiter gratuitement des monuments, des musées et des œuvres d’art qui honorent notre pays et l’humanité.

    Encore faut-il, pour que la signification du mot « patrimoine » ne soit pas gravement amputée que notre peuple n’accepte pas, au nom d’une vision singulièrement étriquée, idéaliste et pour tout dire, bourgeoise, de la « culture », que le travail productif – industrie, pêche, agriculture… – , socle de toute société, que la Recherche scientifique, que les services publics et la protection sociale, que le Code du travail, que les statuts et les conventions collectives hérités de la Résistance, que la séparation laïque de l’Etat et des Eglises, que la souveraineté du peuple issue de 1789, ne soient méthodiquement démontés au nom de la « construction » européenne chère au MEDEF et au CAC 40.

    Encore faut-il que les citoyens – et spécialement que les intellectuels, qui ont plus de responsabilités que d’autres en la matière – ne collaborent pas par pur snobisme à l’arasement des langues nationales, le français, l’italien, l’allemand, le suédois, le portugais, voire l’anglais lui-même, au profit de ce tout-globish transatlantique dont l’oligarchie financière se sert pour araser le legs irremplaçable de chaque peuple tout en imposant partout l’idéologie néolibérale, cet ennemie principale d’un patrimoine mondial qui a pour nom diversité !

    Floréal le 17/09/2016

    initiative-communiste.fr

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • Par certains aspects de sa trajectoire, M. Chevènement est un homme politique estimable. On se souvient de ses positions contre la première guerre contre l’Irak, de son engagement pour la République et contre le séparatisme régionaliste, de sa position patriotique contre Maastricht et la constitution européenne, de son affrontement avec le social-maastrichtien Jospin, de sa défense du français contre le tout-anglais, etc. Hélas, il n’a jamais coupé le cordon ombilical avec le PS, indispensable pour être élu au second tour et sans lequel l’accès aux médias est quasi-interdit aux intellectuels authentiquement républicains…

    Un triste exemple en est donné aujourd’hui : en effet, le « Che » a accepté la mission anti-laïque dans laquelle les sociaux-libéraux typiques, atlantistes et euro-fédéralistes, Valls et Cazeneuve ont décidé de le compromettre : le voilà bombardé président d’une fondation d’Etat dont le but est de transformer l’Islam en France en « Islam de France ». Et cela, en violation de la Loi de 1905 qui dispose que « la République ne reconnaît ni ne salarie aucun culte » : ce qui donne forme juridique au principe formulé par Victor Hugo, « L’Etat chez lui, l’Eglise chez elle ». Ce 29 août 2016, c’est sur France-Inter que Chevènement a avoué que par le canal crypto-clérical de cette « fondation » d’Etat, l’argent public serait utilisé pour former des imams « républicains », s’adresser aux musulmans en tant que tels, instituer des diplômes à finalité religieuse dans les universités, etc. Il faut être de la dernière mauvaise foi pour ne pas mesurer la dérive qui consiste à placer l’Etat, qui plus… au nom de la « laïcité » - au centre de la réorganisation d’une religion. Exit la République laïque, revoici le Concordat par lequel Napoléon a jadis réorganisé le culte juif en France tout en reconstituant l’alliance du Trône et de l’Autel. Mais si l’Etat organise la religion, qui ne voit que la religion (laquelle ? ça promet…)organisera tôt ou tard l’Etat ? En réalité, on se rapproche ainsi des exigences cléricales de la constitution européenne qui prétendait institutionnaliser le « dialogue de l’Etat avec les Eglises ». Qui ne voit qu’à terme, l’Eglise catholique revendiquera, au nom de l’égalité de traitement, que l’Etat fasse pour la religion majoritaire (75% des Français sont baptisés, même si peu d’entre eux pratiquent) ce qu’il fait déjà pour un culte minoritaire ? Rappelons qu’il y a peu, l’ultra-droite catholique revendiquait la mise en place de crèches de Noël dans les mairies, ce qui ne peut que heurter les musulmans, les athées, les juifs et tous ceux qui, catholiques de base inclus, veulent qu’on cesse d’empoisonner le climat politique avec ce débat ultra-régressif !

    Si Chevènement voulait vraiment servir la République, et non s’élever une ultime statue aux frais de Marianne, il dénoncerait les incroyables entorses à la loi de 1905 – donc à la Constitution, car cette loi fait partie du « bloc de constitutionnalité » - qu’ont commises ces dernières années Sarkozy, Hollande, Fillon et Valls : quand Hollande court à Rome se faire adouber par l’autre François à une encablure des présidentielles, quand Sarko 1er, intrônisé « chanoine du Latran » par Benoît XVI, déclare que les prêtres valent mieux que les instits pour enseigner le civisme, quand le même « président de la République laïque » se rend à Riyad pour célébrer « Dieu transcendant, présent au cœur de tout homme », quand Valls représente ès qualités la France à la canonisation de Jean Paul II, quand le même individu, suivi de Hollande, arbore ostensiblement la kippa dans une synagogue, quand Cazeneuve se rend en Alsace – non pour y abolir le concordat (dans ces départements jadis annexés à l’Allemagne, l’argent public finance les cultes luthérien, catholique et juif, et l’instruction religieuse reste théoriquement obligatoire dans les lycées publics) mais pour déclarer qu’il veut généraliser à l’Hexagone le dispositif clérical hérité de Bismarck !– cela viole grossièrement le pacte républicain, le « deux poids deux mesures » est flagrant aux dépens des musulmans et des athées et la laïcité est ravalée au rôle de discours hypocrite et lourdement discriminatoire. Que la République ne reconnaisse AUCUN culte, qu’elle n’en subventionne directement ou indirectement AUCUN, que l’argent public soit réservé à l’école publique qui en manque cruellement, et l’égalité respirera mieux dans ce pays ! En réalité, si l’Etat veut faire reculer l’intégrisme fanatique au lieu de l’alimenter à son insu, il dispose de très importants leviers constitutionnels laïques :

           >l’Education nationale, qui doit enseigner le fait IRRELIGIEUX au moins à égalité avec le « fait religieux » (cf l’article de Floréal en bande défilante du site d’IC) puisque l’athéisme est désormais majoritaire en France et qu’il progresse partout dans le monde (l’arbre du salafisme ne doit pas cacher la forêt de la sécularisation rapide des sociétés),

              >la loi républicaine bien entendu, qui, sur tout le territoire, doit protéger les jeunes filles victimes de pression int                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                             >la réorientation de la politique étrangère française (assez d’ingérences néocoloniales à haut risque en Syrie, Irak, Afghanistan, Libye…)

     

        >l’utilisation des leviers économiques et sociaux d’Etat (nationalisations, relance planifiée du « produire en France », reconstitution des acquis sociaux du CNR et des services publics, politique fiscale de redistribution égalitaire entre les territoires et les territoires riches, etc.) ; 

    Mais pour cela, il faudrait affronter l’UE, le MEDEF, le grand capital et les pétromonarchies du Golfe au lieu de prétexter de la lutte antiterroriste pour procéder en douce à l’euro-normalisation de feue la République laïque, dont d’autres contre-réformes ciblent le caractère souverain (Traité de Lisbonne, réintégration plénière de l’OTAN), la nature francophone (Charte européenne des langues, loi Fioraso institutionnalisant l’anglais à l’Université), l’orientation sociale (loi Travail, etc.), le caractère « un et indivisible » (création de 13 grandes régions de plus en plus autonomes), etc.

    Il est pathétique que Chevènement, victime du même syndrome que Jacques Toubon (qui a abandonné la difficile résistance au tout-anglais pour accepter un poste officiel nettement plus valorisant) dévoie, en fin de parcours politique, les principes républicains qu’il a toujours proclamés, et que, pis encore, il les trahisse en les invoquant la main sur le cœur.

    Partager via Gmail Yahoo!

    votre commentaire
  • Billet Rouge-Assez de laxisme, Monsieur Sarkozy! -par Etienne Tarride (IC.fr- 16/08/2016)Un ancien Président de la République a récemment proposé que soit déchu de la nationalité Française tout enfant ayant acquis cette nationalité par le Droit du sol et qui aurait, à l’âge de dix huit ans, un casier judiciaire.

    Je suis étonné de ce laxisme. Je ne comprends pas comment on pourrait admettre en qualité de citoyen français un individu qui aurait eu plus de trois heures de colle pendant sa scolarité.

    De la fermeté que diable, de la fermeté! Le Café de Flore et les Deux Magots ne doivent plus gouverner la France!

    Etienne Tarride

    (avec l’aimable autorisation de l’auteur).

     

    source: initiative-communiste.fr

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • Billet Rouge-Ce sont vos fils, Messieurs ! par Floréal – (IC.fr-5 août 2016)

    Les monstres qui égorgent des prêtres, écrasent des gens au hasard, mitraillent des jeunes de toutes confessions, ne méritent que le mépris universel.

    Comment oublier pourtant que, voici seulement quelques années, les citoyens français fanatises qui partaient en Syrie étaient traités en héros par France inter, voire comparés aux antifascistes des Brigades internationales !

    Entre temps, l’entreprise « héroïque » de déstabilisation de la Syrie souveraine conduite par M. FABIUS a fait place à la dévastation de notre territoire par DAECH, la créature échappée des manipulateurs impérialistes…

    Comme d’ordinaire, on attendra longtemps l’autocritique de Bernard Guetta, Libération, France inter et Cie. ..

    Frappons la Bête immonde du fanatisme et sa sœur ennemie de la xénophobie. Mais Frappons aussi à coups redoublés le ventre fécond qui enfante périodiquement les monstres fascistes : l’IMPÉRIALISME !

    Floréal le 5/08/2016

    source: initiative-communiste.fr

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • Billet Rouge-Attentat de Nice : après l’appel du PCF à voter Estrosi, on attend l’autocritique – par Floreal (IC.fr-31/07/2016)

    Lors des récentes élections régionales,  le PS et le ont appelé à voter pour faire barrage au facho-lepenisme. Peu leur importait alors que l’ex-ministre de Sarkozy se soit fait le champion des mesures liberticides dans sa ville de sans le moindre gain pour la sécurité des citoyens …

    Depuis l’horreur du dernier 14 juillet niçois, Estrosi et son parti surpassent le FN en matière d’irresponsabilité pseudo sécuritaire. Ni défense des citoyens ni respect des principes constitutionnels…

    Mais le PCF fait silence sur son honteux appel à voter et certains députés PS appellent même à suspendre l’état de droit et à proclamer l’état de guerre…

    Quant aux militants franchement communistes du PRCF,  ils répètent que le seul front républicain qui vaille, c’est le rassemblement antifasciste, patriotique, populaire et écologique contre L’UE du capital, contre les guerres impérialistes de L’OTAN, contre les prédations du MEDEF et contre la tenaille mortelle du racisme et de l’intégrisme fanatique.

      le 31/07/2016

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • Billet Rouge-De quoi "exterminisme" est-il le nom? – par FLOREAL (IC.fr-15/07/2016)

    S’agissait-il d’un fanatique relayant les consignes abjectes du prétendu « Etat islamique » ? Ou de l’un de ces individus monstrueux, bouffis de ressentiment contre eux-mêmes et autrui que l’on voit périodiquement aux « States », ce « modèle » pour notre jeunesse, décharger leur arme dans une Église afro-américaine, dévaster une boîte homo, une école ou, tout bonnement, dézinguer tout ce qui passe à portée de calibre devant chez eux ?

    Ou plutôt, ne s’agirait-il pas de tout cela à la fois puisque l’acte monstrueux de Nice, qui vient de multiplier orphelins et infirmes, a été commis un 14 juillet avec tout ce que cela porte de haine à l’encontre du pays de 1789 ?…

    Ce qui est certain en tout cas, alors que les pays de l’OTAN se concertent sur la meilleure manière de régler leur compte aux Russes, que Hollande arme Riyad pour écraser le Yémen, que les dépenses d’armement battent des records, que Berlin et Tokyo réarment en vue des futurs partages guerriers du monde, que la Syrie, l’Irak, le Soudan, l’Afghanistan saignés par les ingérences capitalistes se vident de leur population jeune et que la Méditerranée charrie des milliers de noyés, c’est que, comme le disait Lénine, « l’impérialisme est le capitalisme pourrissant, réactionnaire, la réaction sur toute la ligne ». Et que – nous sommes chaque jour un peu moins rares à l’affirmer – l’exterminisme est le stade suprême de l’impérialisme avec sa culture de violence, de mort de masse et d’inhumanité.

    Alors, frères et sœurs frappés au cœur, pleurez vos disparus et soignez ceux qui survivent, mais surtout, comprenez ce qui vous arrive et, sans croire une seconde que réduire les libertés ait jamais préservé la sécurité, frappez la Bête immonde de la fascisation, du fanatisme et de la jungle sociale que génère le ventre fécond de l’exploitation capitaliste, triomphant provisoirement de ce rempart de la paix que constituait le camp socialiste.

    Floréal le 15/07/2016

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • Billet Rouge-Goldman-Sachs se paye Baroso, démontrant ainsi (pour les plus aveugles tels que Pierre Laurent…) de la nature de classe de l’UE. Par Aris (IC.fr-9/07/201)

    La banque d’affaires Goldman Sachs a annoncé vendredi avoir recruté l’ex-président de la Commission européenne, José Manuel Barroso. Il sera conseiller et président non-exécutif de ses activités internationales et aidera la banque à guider ses clients dans "un environnement économique et de marché difficile et incertain", écrivent dans un communiqué les codirecteurs généraux de Goldman Sachs International, Michael Sherwood et Richard Gnodde.

    José Manuel Barroso a présidé l’Exécutif européen de 2004 à 2014 après avoir été Premier ministre du Portugal de 2002 à 2004 et auparavant dirigeant d’un groupe maoïste le MRPP qui attaquait ( et continue) d’attaquer le PCP . Son embauche intervient en pleine vague d’incertitude, après le vote des Britanniques en faveur d’une sortie de leur pays de l’Union européenne, le 23 juin dernier.

    Fanatiquement européiste, le journal Libération écrit avec consternation :"C’est, au pire moment, un symbole désastreux pour l’Union et une aubaine pour les europhobes, un président de Commission étant censé incarner, bien au-delà de son mandat, les valeurs européennes qui ne sont justement pas celles de la finance débridée qu’incarne Goldman Sachs : tous les anciens présidents de Commission, qui bénéficient d’une pension confortable censée les préserver de toute tentation, ont, jusque-là, su éviter un tel mélange des genres ".

    Passé du col mao anti- à l’OTAN anti-. 

    Mais la morale et les convictions n’ont jamais étouffé cet ancien président des étudiants maoïstes (MRPP) – qui dénonçait le PCP et A.Cuhnal comme social-fasciste (sic) –…./…. Atlantiste militant, il a organisé le « Sommet des Açores» de 2003, avec les États-Unis, l’Espagne et la Grande-Bretagne, au cours duquel la guerre fut déclarée à l’Irak. Il a ensuite joué un rôle trouble dans le transfert des prisonniers irakiens vers Guantanamo, laissant les avions de la CIA emprunter les aéroports et l’espace aérien portugais.  

    Pour finir,  posons trois questions à Libération :  

    Quel journal soutient sans faille l’OTAN et l’UE ? Libération.

    Qui a toujours dénoncé Barosso et le système qui permet à ces gens-là naviguer sans cesse du public au privé et vice-versa ? Nous, les vrais communistes, et nous appelons cela de son vrai nom : non pas "le libéralisme", mais le capitalisme monopoliste d’État.

    Est-il vrai, comme le dit Libé, qu’en quittant l’UE pour la haute banque d’affaires, Baroso a "trahi les valeurs européennes" ? Non, tout au contraire, il les révèle et les accomplit pleinement.  

    Mais soyons reconnaissants au cynisme No Borders de Goldman Sachs qui montre une fois de plus qui sont les maîtres de l’UE. Cette fusion des personnels de la banque la plus pourrie du monde avec l’ex-patron de la Commission Européenne devrait déciller les yeux les plus bouchés….n’est-ce pas Monsieur Laurent ? L’UE "sociale" chère au Parti de la Gauche Européenne, que préside Pierre Laurent (PCF) est en marche: parions que le salaire de Baroso se sera pas écorné par l’euro-austérité…

    Aris, le 9 juillet 2016

    source: initiative-communiste.fr/

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • Billet Rouge-A propos de Michel Rocard-par Floréal

    Comme la mort de tout être humain, le décès de Michel Rocard nous rappelle tristement à notre condition finie ; et bien entendu, sa mort ne peut qu’affliger ses proches.

    Mais osons dire que sur un plan strictement politique, sa mort ne saurait dédouaner de son bilan politique cet homme issu comme Blum de la haute bourgeoisie d’Etat qui n’a cessé de combattre le socialisme et le communisme tout en servant sans états d’âme la mortifère « construction » euro-atlantique.

    Il est vrai qu’au début des années 70, il n’y avait pas plus « révolutionnaire » – en paroles ! – que celui qui dirigeait alors le PSU. Comme il était alors de bon ton, les dirigeants du PSU et de la CFDT feignaient de prendre « de gauche » le PCF et la CGT, voire d’appeler le prolétariat à « la guerre civile… Mais bien entendu, c’était un jeu : il s’agissait de minorer le rôle du PCF dans l’union de la gauche en formation tout en « relativisant » les revendications « quantitatives » si vulgaires des ouvriers CGT !

    Sitôt la vieille SFIO relouquée par Mitterrand et le PSU liquidé par les siens (fin des années 70/début des années 80), sitôt Mitterrand parvenu au pouvoir, le gauchiste de salon se révéla un parfait gestionnaire de la société capitaliste. Finies les utopies destinées à mordre sur l’électorat communiste. Ministre, puis premier ministre de Mitterrand, Rocard s’évertua à rassurer le patronat et à prendre de droite le président dont il convoitait la place. Se présentant comme un socialiste « moderne » à la manière de Tony Blair, Rocard mit en musique la première austérité dictée par le « virage » de la rigueur qui, dès 81, accompagna la marche à la dévastatrice monnaie unique. C’est à l’époque où Rocard était premier ministre de Mitterrand que le statut des dockers fut durement attaqué et que Renault, semi-privatisée, fut frappé au cœur (fermeture de Renault-Billancourt, licenciement des dirigeants CGT) par celui qui, en 68, prétendait parler au nom du prolétariat. C’est Rocard qui institua la CSG, cette manière d’obliger les travailleurs à financer la protection sociale en lieu et place de plus en plus souvent exempté du paiement de ce salaire indirect que sont les cotisations Sécu…  

    Plus gravement, c’est encore Rocard qui engagea la France dans la première guerre du Golfe déclenchée par Bush Senior en 91 avec à la clé, un blocus de l’Irak qui allait faire plus de cinq cents mille victimes.

    N’ayant pas pu devenir président, Rocard n’en participa pas moins à toutes les campagnes idéologiques qui, du référendum sur Maastricht au référendum violé sur l’euro-constitution, ont permis à la bourgeoisie de mettre en place la funeste « construction » européenne et le ruineux euro qui détruisent notre pays, ses services publics, sa production industrielle, sa langue et ses fondamentaux républicains.

    Bien entendu, Rocard n’a pas manqué d’applaudir à la chute des pays socialistes en qualifiant la Révolution d’Octobre de « putsch », lui qui jadis flirtait (le romantisme ne coûte pas cher…) avec l’idée d’une prise de pouvoir par la violence armée. Mais il faut ce qu’il faut pour s’ouvrir un marché et pour, une fois qu’on y a pris près, reformater la demande en fonction de l’offre… Cependant à ce petit jeu, les DSK, les Valls et les Macron trouveront toujours un jeune loup pour les doubler sur leur droite…

    Saluons néanmoins un parcours politique sans faute puisque d’un bout à l’autre de son existence, et sans cesser de poser à l’ « homme de gauche » devant nos journalistes aveugles, Rocard aura bien servi sa classe, la grande bourgeoisie, et la stratégie de cette classe : la désintégration européenne de la nation, à défaut de servir le peuple et les idéaux de Jaurès.

    A chaque classe ses grands hommes…

     

    Floréal, le 2 juillet 2016

    source: initiative-communiste.fr

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique