• Bolivie : 7 mois de harcèlement à l'ambassade du Mexique à La Paz (resumenlatinoamericano.org-19/06/20)

     

    Le conflit diplomatique le plus long de la Bolivie dure depuis 7 mois : c'est le siège de la résidence de l'ambassade du Mexique à La Paz où 7 ex-autorités du Gouvernement d'Evo Morales sont toujours réfugiées parce que le Gouvernement de fait continue à refuser de leur accorder le sauf-conduit pour quitter le pays face au danger que court leur vie.

    Ceux qui se trouvent dans cette prison virtuelle sans avoir été condamnés sont l'ex-ministre de la Présidence Juan Ramón Quintana Taborga, l'ex-ministre de la Défense, Javier Zavaleta, l'ex-ministre du Gouvernement Hugo Moldiz Mercado, l'ex-ministre de la Justice Héctor Arce Zaconeta, l'ex-ministre de la Culture Wilma Alanoca Mamani, l'ex-gouverneur du Département d'Oruro, Víctor Hugo Vásquez et l'ex-directeur de l'Agence des Technologies et de l'Information, Nicolás Laguna.

    Ils reçoivent des menaces de mort, par exemple de la part du ministre Arturo Murillo, qui a dit en prenant possession de sa charge : » Nous allons aller à la chasse de Juan Ramón Quintana, » entre autres. Les membres de leur famille sont aussi persécutés et violentés et leurs logements pillés. Dans aller plus loin, le week-end dernier, 200 policiers ont menacé – à nouveau – d'entrer dans la résidence par la force.

    « Aujourd'hui, on a enregistré un mouvement inhabituel de la police dans les environs de la résidence du Mexique en Bolivie. Après avoir discuté avec les autorités du Ministère des Affaires Etrangères qui ont assuré l'intégrité de l'enceinte conformément au Droit International, la police s'est retirée, » ont-ils twitté, le 14 juin dernier, sur le compte officiel de l'ambassade du Mexique en Bolivie pour alerter le monde sur la situation de danger qu'ils vivent.

    Selon l'article 22 de la Convention Américaine des Droits de l'Homme, valable aussi bien pour la Bolivie que pour le Mexique, « toute personne a le droit de chercher et de trouver refuge en territoire étranger en cas de persécution pour des délits politiques ou de droit commun ayant un rapport avec la politique conformément à la législation de chaque Etat et aux conventions internationales. » Selon le Droit International, la propriété en question est territoire mexicain. 

    La Commission Inter-américaine des Droits de l'Homme (CIDH) a exigé, un mois après que l'asile leur ait été accordé, « qu'on remette les sauf-conduits aux personnes qui ont trouvé refuge dans les ambassades du Mexique et d'Argentine ou dans d'autres sièges diplomatiques pour qu'ils puissent exercer leur Droit de l'Homme d'obtenir l'asile et de trouver refuge de telle façon que leurs noyaux familiaux respectifs ne soient pas fragmentés. » Une demande restée sans réponse du Gouvernement de transition jusqu'à aujourd'hui.

    Il y a eu des cas similaires dans la région : l'ex-président Héctor Cámpora est resté 3 ans réfugié à l'ambassade du Mexique en Argentine, ce qui a causé sa mort par manque de soins médicaux, Víctor Raúl Haya de la Torre a trouvé refuge à l'ambassade de Colombie au Pérou en 1950.

     

    Source en espagnol :   https://www.resumenlatinoamericano.org/2020/06/19/bolivia-siete-meses-de-acoso-a-la-embajada-mexicana-en-la-paz/

    Source en français (traduction de Françoise Lopez) :  http://bolivarinfos.over-blog.com/2020/06/bolivie-7-mois-de-harcelement-a-l-ambassade-du-mexique-a-la-paz.html

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