• Brest-200 manifestants contre Le Pen et Macron (LT.fr-28/04/2017)

    Brest-200 manifestants contre Le Pen et Macron (LT.fr-28/04/2017)

    Environ 200 personnes ont manifesté, hier midi, dans les rues de Brest, pour crier qu'elles ne voteront ni pour Emmanuel Macron ni pour Marine Le Pen, au second tour de la présidentielle. Un débat s'est engagé entre quelques-uns, avant le défilé. Plongée dans l'électorat essentiellement Mélenchon.

    Brest. 200 personnes qui ne veulent ni de... par Letelegramme

    « Ni la haine, ni le pognon, ni Le Pen, ni Macron », avec une variante « Ni patrie, ni patron... » : les antifascistes et anticapitalistes ont crié leurs slogans (la police en a aussi pris pour son grade) dans les rues du centre-ville, hier midi, au cours de la manifestation organisée à Brest et dans d'autres cités de France par le collectif « On vaut mieux que ça ! ».

    « Allons rue de Siam chez les bourgeois ! »

    Environ 200 personnes (150 selon la police ; surtout des jeunes, mais pas seulement) ont participé, sans incident. « Allons rue de Siam chez les bourgeois », avaient proposé deux jeunes gens, qui ne se revendiquaient pas organisateurs mais qui se sont adressés à la petite foule, sur les marches de la mairie, vers midi. Quelqu'un a alors osé (volontairement ?) un « En marche ! ». Jusque-là, des échanges avaient eu lieu place de la Liberté entre électeurs de Jean-Luc Mélenchon (beaucoup plus rarement de Philippe Poutou) au premier tour. Entre électeurs qui n'ont pas digéré l'échec, presque tous d'avis de ne pas choisir « entre la peste et le choléra ».

    « Ne pas choisir, c'est donner raison à Le Pen ! »

    Raphaël, 42 ans, de Brest, s'est toutefois distingué. Avec fougue, il a signalé que « ne pas choisir, c'est donner raison à Le Pen ! » Et ça, pour lui, ça ne passe pas. Nicolas, de Brest, a répliqué, pancarte « Ni Le Pen ni Macron, ma France, tu me fatigues » sur l'épaule : « Si je vote Macron, je cautionne sa politique. Ne t'inquiète pas : c'est Macron qui va passer, les médias vont tout faire pour ça... Mais il n'aura pas de majorité ». Nicolas juge que « les deux politiques proposées sont anti-humaines. L'une veut se fermer à l'autre et l'autre ouvre toutes les barrières et tout le monde se marchera dessus ». « Le système de la Ve République ne permet pas de représenter le peuple. Le prochain président aura été élu par combien, un peu plus de 10 % des électeurs ? », regrette Tanguy, qui a toujours voté pour les Verts mais qui, cette fois, faute de candidat écolo, a donné son suffrage à « Méluche ». « On est reparti pour polluer pendant cinq ans ? », s'est-il demandé. « Le mouvement d'aujourd'hui vient d'en bas, comme Podemos en Espagne », s'est-il en revanche réjoui. David, de Brest, était plus nuancé. « Je suis venu parce que j'avais besoin de discuter, d'entendre des avis. On me dit que je serais un fasciste inconscient si je m'abstenais ou si je votais blanc ». Alors il hésitait. « On nous propose de voter entre un monstre et ceux qui fabriquent les monstres », estimait-il. Un autre, à côté de lui, avouait qu'il ne votera pas : « Je ne comprends rien à tout ça... ». Quand on demande de comparer la situation actuelle à celle d'il y a quinze ans, avec le duel Chirac-Le Pen (père), David dit qu'à l'époque, « le FN n'avait pas le programme socialiste qu'il a aujourd'hui, même si je n'y crois pas ». Un autre fait dans le truisme : il « s'est justement passé quinze ans » et rien n'a changé.

    « Ça se bagarre en moi »

    « Si Macron passe, c'est nous qui allons trinquer », angoissait Brigitte, brestoise aussi. « Il y a une lucidité chez certaines personnes qui est assez rassurante », glissait Marie-Reine en voyant un peu de renfort arriver. « Avec Le Pen, cela peut dégénérer, mais avec Macron, rien ne changerait, on mettrait de petites rustines pour ne pas que ça pète. Il a un mépris du peuple ». La jeune Mélanie admettait que Macron peut l'emporter et perdre ensuite les législatives. Brigitte lui répliquait aussi sec qu'« avec le 49.3, ils n'ont pas besoin de gagner les législatives ! ». Son interlocutrice souriait jaune en disant qu'elle « essayait de remonter le moral ». Brigitte avouait enfin : « Ça se bagarre en moi »...

    David Cormier

    source: letelegramme.fr

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