• Brest. 350 professionnels de la santé ont manifesté pour un Ségur plus juste (OF.fr-15/10/20-18h24)

    Le rassemblement était organisé par les syndicats CGT, SUD et les collectifs Inter-urgences et Inter-hôpitaux.Le rassemblement était organisé par les syndicats CGT, SUD et les collectifs Inter-urgences et Inter-hôpitaux. 

     Ils sont urgentistes, médecins, aides médico-psychologiques (AMP) ou ambulanciers : 350 travailleurs de la santé ont manifesté ce jeudi 15 octobre 2020 dans la matinée à Brest (Finistère). Face aux mesures prises dans le cadre du Ségur de la santé, ils s’estiment lésés ou oubliés.

    « Pas de retour à l’anormal » ; « Sauvez l’hôpital, un jour il vous sauvera » ; « SOS d’un ambulancier en détresse »… Ce jeudi 15 octobre 2020, les professionnels de la santé avaient rassemblé leurs pancartes à Brest (Finistère) pour exprimer leur usure face à leurs conditions de travail. Les 350 manifestants, selon l’estimation de la police, se sont réunis à 10 h devant la place de la Liberté à l’appel des syndicats CGT, SUD et des collectifs Inter-urgences et Inter-hôpitaux.

    Dans les rangs, beaucoup n’ont pas bénéficié des revalorisations de salaires faisant suite au Ségur de la santé. C’est pour s’opposer à « ce protocole d’accord signé par des syndicats minoritaires », selon les organisateurs, qu’était organisé le rassemblement.

    Le Ségur, un « jeu de dupes »

    Michel Nonent, chef du service radiologie à l’hôpital de la Cavale-Blanche et membre du collectif Inter-hôpitaux

    S’il reconnaît des « avancées », Michel Nonent, chef du service radiologie à l’hôpital de la Cavale-Blanche et membre du collectif Inter-hôpitaux, ne voit en ce Ségur de la Santé qu’un « jeu de dupes. Nous avons besoin de rémunérations plus significatives, notamment pour les non-médicaux, de lits supplémentaires… Les beaux bâtiments et les innovations, c’est bien, mais la priorité doit être donnée à l’humain. »

    S’il tenait à être présent aujourd’hui, c’est aussi car « les médecins n’ont pas l’habitude d’aller manifester. On a le soutien de nos collègues, même s’ils ne peuvent parfois pas s’exprimer », regrette-t-il.

    Ces « problèmes de fonctionnement », lui, les constate au quotidien. « Nous avons trois jeunes radiologues qui s’en vont, les gens n’ont plus envie de rester à l’hôpital public. Entre les heures supplémentaires et les horaires décalés, les conditions de travail sont très mauvaises actuellement », dénonce-t-il.

    Les « oubliés » du secteur médico-social

    Charlotte, 39 ans, aide médico-psychologique (AMP) au foyer de vie de Ploujean, à Morlaix (Finistère). 

    Sur les marches de l’hôtel de ville, une grande banderole en carton relayait un message clair, inscrit en lettres majuscules rouges et noires : « Augmentez nos salaires ». Elle avait été installée par le personnel de l’association Les Genêts d’or, prenant en charge les personnes en situation de handicap, qui voulait ainsi donner de la visibilité à leur « secteur trop oublié ». Pour Charlotte, 39 ans, en ne les intégrant pas au dispositif, ce Ségur est venu « appuyer là où ça faisait mal ».

    Aide médico-psychologique (AMP) au foyer de vie de Ploujean, à Morlaix, elle raconte son désarroi face à « des responsabilités qui s’accroissent » sans que les salaires ne suivent. « En début de carrière, on est à 1 250 €. Je travaille depuis dix-huit ans et, aujourd’hui, je ne suis payée que 1 600 €, en faisant deux dimanches par mois. On reste par amour de notre métier, mais ça ne suffit pas », déplore-t-elle.

    Reçus à la sous-préfecture 

    Julien, 35 ans, ambulancier dans le privé à Brest (Finistère).

    Partis à 7 h de la Cavale-Blanche pour une opération escargot à l’entrée de Brest, les ambulanciers et leurs bruyantes sirènes sont également venus gonfler les rangs du rassemblement. Un hasard de calendrier a voulu que ces deux actions se déroulent le même jour, mais cela leur a permis de se retrouver sur des revendications communes, estime Julien, ambulancier dans le privé âgé de 35 ans. « Nous n’avons pas eu la prime Covid, alors qu’on a transporté des personnes malades. Nos salaires doivent être revalorisés, nous ne sommes payés qu’à 80 % de nos horaires le week-end », dénonce-t-il.

    Après avoir défilé dans le centre-ville de Brest, les manifestants ont rejoint la sous-préfecture à 11 h 30, où ils ont été reçus pendant une demi-heure. « On a pu s’exprimer, et nos revendications seront remontées », salue Franck Monfort, secrétaire général à la CGT santé et action sociale. Et de mettre en garde : « La deuxième vague arrive, et elle va malheureusement mettre en évidence ce qu’on a répété jusque-là : que l’hôpital n’a pas été renforcé. »

    Laura DANIEL

    source: https://www.ouest-france.fr/

    « À Brest, 300 manifestants veulent la renégociation du Ségur de la Santé (LT.fr-15/10/20-Hennebont. Pour les Restos du cœur : « des demandes en plus avec la crise liée au Covid » (OF.fr-16/10/20-7h01) »
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