• Brest. À la recherche des visages des résistants (OF.fr-24/12/2017)

    Michèle Leclerc pose avec la photo de Louis Élie, résistant brestois, qui se trouve être le père adoptif de son père. À ses côtés, Gildas Priol, passionné d'histoire, collecte les détails de cette page de l'histoire locale. Michèle Leclerc pose avec la photo de Louis Élie, résistant brestois, qui se trouve être le père adoptif de son père. À ses côtés, Gildas Priol, passionné d'histoire, collecte les détails de cette page de l'histoire locale. 

     

    Les associations appellent quiconque ayant des photos de résistants du Groupe Élie à se manifester. Selon elles, mettre un visage sur un nom humanise le passé.

    Dans le square Rhin-et-Danube, près du cercle de la Marine de Brest, une modeste stèle s'élève du carré de pelouse. Dessus, figurent les noms de résistants brestois qui ont fait partie du groupe Élie. Le visage de six d'entre eux demeure inconnu.

    Petit retour en arrière. Le 18 juin 1940, le général de Gaulle lance un appel à la résistance depuis Londres. À Brest, rue Jean-Jaurès, Louis Élie l'entend. Il monte alors un groupe de résistants. Leur nombre est difficile à définir.Pour effrayer les Allemands, Élie a prétendu qu'ils étaient 6 000. Selon les chercheurs, ils étaient plutôt une centaine. Les résistants organisent des missions de renseignement, puis d'assassinat.

    Jambes brisées

    Au cours de l'une d'elle, au café Louis-Blanc, l'un d'eux est blessé. Le lendemain, deux membres du groupe d'Élie sont arrêtés. En deux mois, trente-huit personnes suivront, dont Louis Élie qui aura les deux jambes brisées lors d'un interrogatoire. Une partie des résistants est déportée, onze sont fusillés au Mont-Valérien le 10 décembre 1941.

    Passionné d'histoire et membre d'association comme Brest 44 et fort Montbarey, Gildas fait partie de ceux qui, patiemment, retracent le passé de Brest pendant la guerre. Un jour, Michèle Leclerc, la fille du fils adoptif de Louis Élie le contacte via les réseaux sociaux : elle a une photo de son aïeul à lui transmettre. « La magie d'Internet, sourit Gildas. Pour nous, c'est très important d'avoir des photos. Pouvoir mettre des visages sur le nom des résistants montre leur jeunesse. Cela les humanise tout simplement. »

    C'est d'ailleurs ce qui a poussé Michèle Leclerc à partager cette photo, oubliée dans les cartons. « Je ne suis pas particulièrement patriote. Quand mon père exposait la photo dans le salon, je ne comprenais pas, confie-t-elle. Mais plus tard, j'ai eu besoin de comprendre ce que ma famille a vécu. Je suis fière de ce qu'a accompli Louis Élie. Le personnifier par une photo, c'est plus fort qu'une liste de nom sur une stèle. Et avoir un impact fort, c'est oeuvrer pour que jamais les horreurs de la guerre ne se reproduisent pas. »

    Parmi les associations qu'elle a contactées, la retraitée s'est adressée à Fort Montbarey. Sa directrice, Catherine Ferre Jardinier, était ravie : « Nous collectons bénévolement tous les détails que nous pouvons sur la vie pendant la guerre dans le Finistère au sein de notre mémorial, explique-t-elle. Le texte touche moins les jeunes générations, donc avoir des photos restent toujours plus intéressants. »

    Pourtant, parmi le groupe Élie, six noms demeurent sans visage : Jean Caroff, Yves Feroc, François Gouez, Hervé Roignant, Roger Groizeleau, Joseph Prigent, Albert Muller. « Nous faisons appel aux gens qui auraient des photos d'eux, lance Gildas. Qu'ils n'hésitent pas à nous contacter ! »

    Raphaëlle Besançon.

     

    Contact : Gildas Priol au 06 45 90 98 33 ou gildas.priol@gmail.com ou l'association : fort.montbarey@free.fr ou 06 60 05 87 56.

    source: https://www.ouest-france.fr

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